A la tête d’une néobanque, il aide les entrepreneurs à développer leur activité en leur donnant accès à des prêts commerciaux sans garantie et à plusieurs moyens de paiements innovants.
Samuel Eze (photo) est un innovateur et un entrepreneur nigérian. Il est le président-directeur général et le fondateur de OurPass Business Banking, une néobanque mondiale qui fournit aux entreprises de toutes tailles un accès à tous les outils bancaires, de paiement et de gestion d’entreprise dont elles ont besoin pour démarrer, croître et développer leurs activités.
Lancée en 2021 comme une plateforme de paiement en un clic pour éliminer le problème des paniers abandonnés chez les entreprises en ligne, OurPass est aujourd’hui une entreprise qui offre des solutions de bout en bout qui aident les entrepreneurs à développer tous les aspects de leur activité. Sa mission est de créer un monde sans frontières d’entreprises prospères. Elle est soutenue par plusieurs investisseurs, dont Techstars, Tekedia Capital, Berrywood Capital et Volition Capital.
Titulaire d’une licence bancaire de microfinance délivrée par la Banque centrale du Nigeria, OurPass Business Banking permet aux entreprises d’accéder à des prêts commerciaux sans garantie. Elle donne la possibilité aux commerçants de générer des liens de paiements par e-mail et SMS afin d’être payé instantanément. L’entreprise fournit aussi des moyens hors ligne pour collecter les paiements avec des terminaux de point de vente.
Samuel Eze est titulaire d’un bachelor en ingénierie électrique et électronique obtenu à l’université d’Ilorin au Nigeria. En 2019, il a suivi un cours sur l’innovation à l’université de Leeds à Londres. Il est le fondateur de Parkcrowdy, une application de stationnement dont il a été le PDG de 2019 à 2020.
L’entrepreneur a commencé sa carrière en 2015 à Acti-Tech Ltd où il était stagiaire en ingénierie informatique. En 2016, il a travaillé comme stagiaire en technologie de l’information à Huawei West Africa. De 2017 à 2018, il était le gestionnaire des grands comptes de Procter & Gamble, une entreprise de biens de consommation.
En 2019, Samuel Eze a remporté plusieurs prix et concours. Il a notamment été, avec Parkcrowdy, le lauréat du Digital Africa Conference and Exhibition de Digital Africa et du Wennovation Hub Demo Day. Parkcrowdy a également été dans le top 10 des meilleures start-up africaines dans le domaine de la mobilité à l’occasion du Bosch Demo Day organisé par Founders Factory Africa.
Melchior Koba
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A travers cette prise de participation, la BAD soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative survient dans un contexte marqué par la baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
Dans une démarche résolue en faveur de l'innovation et du développement économique sur le continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le mercredi 17 janvier à Abidjan, une participation de 10,5 millions de dollars au capital de Seedstars Africa Ventures, a annoncé la BAD dans un communiqué. Cette initiative vise à soutenir financièrement le fonds de capital-risque dans ses investissements ciblés en faveur des entreprises d'Afrique subsaharienne innovantes à fort potentiel de croissance.
Ledit communiqué précise que la BAD a contribué à hauteur de 7 millions de dollars de ses ressources ordinaires, complétés par 3,5 millions de dollars provenant du programme Boost Africa de l'Union européenne. Cette injection de fonds permettra à Seedstars Africa Ventures de s'étendre sur le continent et d'attirer d'autres investisseurs, renforçant ainsi l'écosystème entrepreneurial en Afrique.
Seedstars Africa Ventures concentrera ses investissements, évalués à 75 millions de dollars, sur des start-up en phase d'amorçage et de démarrage. Avec des investissements initiaux d'environ 250 000 euros (272 000 USD), le fonds prévoit également des injections de capitaux supplémentaires pouvant atteindre 5 millions d'euros pour soutenir la croissance des entreprises. L'accent sera mis sur des secteurs cruciaux tels que l'inclusion financière, les technologies de la santé, l'énergie hors réseau prépayée, les plateformes de vente au détail, et les chaînes de valeur agroalimentaires.
L'initiative devrait contribuer à la création de plus de 9 000 emplois à temps plein, avec une attention particulière à la promotion de l'emploi féminin. Alignés sur les objectifs de Boost Africa, ces investissements stimuleront également les secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'industrialisation et l'énergie hors réseau, consolidant ainsi les efforts de la BAD en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement durable et de l'intégration régionale.
Samira Njoya
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Yellow Card, une plateforme d’échange de cryptomonnaies, et Coinbase, une plateforme de devises numériques, ont annoncé la semaine dernière leur partenariat pour étendre et simplifier l'accès à l'USDC, une cryptomonnaie stable rattachée au dollar américain, et aux actifs numériques en Afrique.
« Coinbase a intégré le nouveau widget Yellow Card, donnant aux clients de Coinbase Wallet l'accès au vaste réseau de méthodes de paiement de Yellow Card dans 20 pays africains, dans le cadre d'un partenariat qui transformera l'accessibilité et la commodité des actifs numériques dans toute l'Afrique », apprend-on du communiqué publié par Yellow Card.
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L’Africa Stablecoin Consortium (ASC), un regroupement de banques et de fintech nigérianes, a annoncé la semaine dernière le report à une date ultérieure du lancement de son stablecoin cNGN initialement prévu le 27 février prochain.
« Nous sommes actuellement en contact avec des organismes de réglementation, dont la Banque centrale du Nigeria, pour participer à son programme de "bac à sable" réglementaire. [...] Notre objectif est de présenter les avantages potentiels de l'écosystème cNGN, en garantissant une solution sécurisée, transparente, interopérable et innovante pour les transactions d'actifs numériques au Nigeria », a indiqué l’ASC.
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Il a pour objectif de démocratiser les investissements en Afrique. Entrepreneur visionnaire, il a su allier finance et technologie pour faciliter l’accès aux marchés africains.
Boum III Jr (photo) est un entrepreneur tech d’origine camerounaise. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Daba, une start-up fintech qui a pour mission de démocratiser l’investissement en Afrique.
L’entrepreneur est titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2014 à la Southern Polytechnic State University. En 2021, il obtient un master en administration des affaires (MBA) à HEC Paris et un MBA option entrepreneuriat à The University of Chicago Booth School of Business.
L’entreprise Daba, fondée en 2021 par Boom III Jr et Anthony Miclet, propose une plateforme d’investissement unifiée qui aide les particuliers et les entreprises à réaliser des investissements de haute qualité en Afrique. L’entreprise offre une manière plus transparente, accessible et efficace d’investir sur le continent. Ses bureaux sont aux Etats-Unis et en Côte d’Ivoire.
Interrogé sur les ambitions de Daba, l’entrepreneur a déclaré en 2022 : « dans les cinq prochaines années, j’envisage de faire de la Daba la première destination pour tout investisseur, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’un investisseur institutionnel, lorsqu’il souhaite commencer ou gérer ses investissements sur le continent africain. Je pense que dans cinq ans, nous aimerions avoir une présence significative sur les marchés clés d’Afrique comme le Kenya, le Nigeria, le Ghana et l’Afrique du Sud, mais aussi dans d’autres pays ou économies émergents d’Afrique, comme la région francophone, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ».
Boum III Jr a fondé à Atlanta, en 2017, Mbo’Wam, une plateforme d’hébergement qui propose des séjours de type hôtelier dans des appartements et des résidences privées, principalement pour les voyageurs d’affaires. Il a aussi cofondé, en 2020, Afrika Startup Lab, une organisation à but non lucratif qui accompagne les entrepreneurs potentiels dans leur parcours entrepreneurial.
Entre 2015 et 2019, il a travaillé comme ingénieur logiciel de Nasdaq eVestment, une division de Nasdaq qui fournit des données sur les investissements institutionnels, des analyses et des informations sur les marchés publics et privés.
En 2022, le Camerounais a remporté le concours de pitch d’AFRICON. Ce qui lui a permis d’obtenir un chèque de 10 000 dollars.
Melchior Koba
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Entrepreneur tech, il conçoit et développe des solutions technologiques pour faciliter la vie de ses compatriotes rwandais. Il est à l’origine d’une application qui offre des biens et services à crédit.
Ignace Turatsinze (photo) est un entrepreneur rwandais à impact social. Il est cofondateur et coprésident-directeur général de la start-up PayingTone, une place de marché qui fournit des produits et des services à crédit.
Titulaire d’un diplôme en administration des affaires obtenu en 2017 à la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology, le Rwandais a fondé PayingTone, avec Brenda Munezero. Lancée en 2021, la start-up a pour mission de développer et d’offrir des produits financiers afin de faciliter l’accès au commerce de détail dans toute l’Afrique. Elle propose une marketplace qui fournit des crédits à ses utilisateurs afin que ces derniers puissent se payer des produits et services utiles à leur vie quotidienne.
« Pour l’instant, nous fournissons jusqu’à 200 000 RWF [143 euros environ], mais nous ne pouvons fournir qu’un crédit équivalant à un tiers des revenus de l’utilisateur. Une fois que vous avez ce crédit sur le portefeuille PayingTone, nous avons un réseau de commerçants avec lesquels nous travaillons et qui ont tous des codes de commerçants. Vous allez chez un commerçant et vous dépensez ce crédit. Nous facturons cinq pour cent d’intérêts », a expliqué Ignace Turatsinze en 2022.
Le Rwandais est aussi le fondateur et le président-directeur général de Netot Lab. Cette dernière, fondée en 2018, est une start-up qui vise à fournir un dispositif électronique pour aider à la surveillance et à la gestion des GPL, ainsi qu’à fournir une assistance pour le paiement des services et un service de microcrédit.
La carrière professionnelle d’Ignace Turatsinze a commencé en 2016 à New Media Communications du Rwanda où il a travaillé comme spécialiste du marketing et des relations publiques. En 2017, il rejoint l’organisation axée sur la femme Women for Women International en tant que consultant en suivi et évaluation. En 2018, il devient le coordinateur de projet du laboratoire de recherche et d’innovation LEAPR Labs.
En 2020, l’entrepreneur est embauché par i4SD, une structure qui aide les partenaires privés et publics à mettre en place des infrastructures pour le développement durable, en tant que gestionnaire de programme. En 2021, il rejoint la fintech Spenn Technology au poste de responsable de Spenn Connect.
Avec PayingTone, Ignace Turatsinze a participé au programme d’incubation fintech de CcHub. En décembre 2022, il a remporté le deuxième prix du HangaPitch Fest qui en était à sa deuxième édition.
Melchior Koba
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Cleva, une start-up nigériane opérant dans les technologies financières, a réussi un tour de table d’un montant de 1,5 million $, apprend-on de Techcrunch ce lundi 8 janvier. Les fonds, levés en pré-amorçage, seront utilisés pour financer la mise en place du projet et l'élaboration des services et l’offre commerciale de la fintech. La fintech a également annoncé avoir rejoint le programme de l’accélérateur californien Y Combinator pour sa cohorte Hiver 2024.
We're thrilled to announce that we've been accepted into the @ycombinator accelerator program🚀 https://t.co/YUZE0SpGVm
— Cleva Banking (@clevabanking) January 8, 2024
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Après ses études et plusieurs années d’expérience obtenues en travaillant pour des entreprises en Angleterre, elle revient dans son pays d’origine, le Kenya, pour mettre son expérience au service de l’Afrique. Elle cofonde Ndovu, une plateforme d’investissement numérique.
Radhika Bhachu (photo) est une entrepreneure kényane diplômée de l’université de Nottingham où elle a obtenu, en 2011, un bachelor en mathématiques. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de Ndovu, une start-up qui permet aux Africains d’épargner et d’investir en toute simplicité.
Fondée en 2020, Ndovu est une plateforme d’investissement numérique qui a pour but de rendre les investissements sur les marchés financiers plus sûrs et plus abordables. Elle fournit à ses clients des conseils financiers experts adaptés à leurs besoins et à leurs objectifs uniques.
La start-up a pour vision d’être reconnue comme un leader régional dans la fourniture de solutions d’investissement financier en Afrique. Elle veut également créer un monde où les Africains utilisent sa plateforme d’investissement financier pour assurer leur avenir.
Afin d’accomplir sa vision et d’atteindre ses objectifs, Ndovu propose plusieurs produits. Parmi eux, Ndovu Sure donne aux utilisateurs un moyen sûr de gagner de l’argent en fonction de leur profil de risque d’investissement et de la période d’investissement prévue. Cette solution est idéale pour diversifier les portefeuilles d’investissement, établir des produits à rendement d’urgence ou maintenir le capital.
Avec Ndovu Goal-based Saving, la start-up aide ses clients à accroître leur patrimoine en construisant un portefeuille personnalisé selon leurs objectifs financiers. Elle propose aussi une API de gestion de patrimoine appelée Ndovu Embedded Wealth Management API qui permet, en tant que partenaire, d’offrir des produits d’investissement et d’épargne personnalisés.
La carrière professionnelle de Radhika Bhachu a commencé en 2008 chez le britannique HSBC, un groupe bancaire et financier, où elle était stagiaire. En 2011, elle est embauchée par Deloitte Consulting en tant que consultante senior. En 2015, elle rejoint BlackRock, un gestionnaire d’actifs et un fournisseur de technologies, comme gestionnaire des relations.
Melchior Koba
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Après le Sénégal en décembre dernier, la firme britannique de technologie financière investit le marché malien en signant un partenariat stratégique.
Orange Finances Money Mali, une filiale locale de la firme Orange, a annoncé le lundi 8 janvier un partenariat avec le britannique TerraPay opérant dans les technologies financières. L’objectif est de permettre aux utilisateurs maliens d’Orange Mobile Money de se connecter au réseau d’utilisateurs de TerraPay à travers l’Afrique et le monde.
« Les clients d'Orange Money Mali peuvent désormais recevoir des transferts d'argent depuis plusieurs pays en utilisant le réseau mondial de TerraPay. Cette collaboration stratégique simplifie les transactions en les rendant rapides et sécurisées, améliore l'expérience client des utilisateurs d'Orange Money et renforce l'inclusion financière au Mali », a indiqué Djeneba Tandjigora, chef des services de transfert et du core business chez Orange Finances Money Mali.
Depuis quelques années, le mobile money est en constante progression en Afrique. Lancé en 2007 au Kenya, le continent a tout de suite adopté cette technologie financière au point d’en devenir le leader dans le monde. D’après les statistiques dévoilées par l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 », on a enregistré 781 millions de comptes actifs sur le continent (48,81 % des 1,6 milliard d’utilisateurs enregistrés dans le monde), en croissance de 17 % par rapport à 2021.
S’exprimant sur le partenariat, Amel Kane, directeur régional des ventes pour l'Afrique de l'Ouest francophone chez TerraPay, affirme « qu'avec une connexion directe à Orange Finances Money Mali, TerraPay peut assurer une expérience de paiement transfrontalier transparente, en réduisant les problèmes opérationnels et en fournissant une assistance rapide aux clients de notre partenaire ».
Pour rappel, TerraPay couvre plus de 120 pays pour la réception de fonds, plus de 210 pays pour l’envoi, plus de 7,5 milliards de comptes bancaires et plus de 2,1 milliards de portefeuilles mobiles.
Adoni Conrad Quenum
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En février 2021, la Banque centrale du Nigeria a pris une importante décision vis-à-vis du secteur des cryptoactifs. L’institution a décidé de faire volte-face et de mettre en place des garde-fous pour faciliter les opérations en cryptomonnaies.
La Banque centrale du Nigeria (CBN) a levé l’injonction relative aux transactions en cryptomonnaies dans le pays. Cette décision, publiée dans une circulaire de l’institution financière parue le vendredi 22 décembre, relance de plus belle l’intérêt pour les cryptoactifs dans le pays. Les banques et les institutions financières peuvent ainsi ouvrir des comptes et fournir des services de change aux fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP) dûment enregistrés.
C’est en février 2021 que la CBN a pris la décision d’interdire les transactions sur les bourses de cryptomonnaies et a sommé les banques et institutions financières de fermer les comptes effectuant des transactions ou exploitant des bourses de cryptomonnaie. La décision a obligé de nombreuses entreprises et start-up opérant dans le secteur à déménager et certains ont dû fermer.
Avec la levée de cette injonction, plusieurs entités opérant dans le secteur ont lancé la procédure pour l’obtention d’une licence auprès de la CBN. C’est le cas de Yellow Card, une plateforme panafricaine d’échange de cryptomonnaies, qui a demandé son sésame dans la foulée. S’exprimant sur le sujet, sa directrice de la gestion des produits, Ogochukwu Umeokafor a indiqué : « vous avez attendu quelque chose et cela s'est concrétisé et nous allons sauter dessus immédiatement. [...] Nous voulons un environnement réglementé parce que cela aidera l'entreprise à se développer ; cela aidera les gens à avoir plus confiance en eux pour faire des affaires avec nous ».
Pour rappel, les autorités ont pris des mesures contre les cryptoactifs pour diverses raisons, entre autres les multiples affaires de fraudes qui ont ébranlé le secteur. Néanmoins, il est important de souligner que malgré la restriction, le Nigeria se classe, entre juillet 2022 et juin 2023, au deuxième rang mondial en matière d’indice mondial d'adoption des cryptomonnaies ; il est également en tête de la région sur le plan du volume brut de transactions, selon les données de Chainalysis.
Adoni Conrad Quenum
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