Block, la fintech proposant les solutions Cash App et Square, a signé un partenariat avec la plateforme d’échange de cryptomonnaies Yellow Card pour faciliter les transferts financiers transfrontaliers entre 16 pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Ghana ou encore le Nigeria. L’objectif est de proposer un service de transfert de fonds vers l’Afrique et entre certains pays africains moins onéreux puisque, selon la Banque mondiale, le continent noir dispose des frais d’envoi d’argent les plus élevés au monde.

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Après avoir travaillé pendant plusieurs années dans des entreprises fintech en Afrique et ayant constaté la difficulté pour les membres de la diaspora africaine d’envoyer de l’argent dans leurs pays, il fonde Lemonade Finance. L’application a été adoptée par des dizaines de milliers d’immigrés.

Ridwan Olalere (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Lemonade Finance. Originaire du Nigeria, il est titulaire d’un bachelor en physique et électronique obtenu en 2008 à la Bells University of Technology et d’un bachelor en ingénierie aéronautique obtenu en 2012 à l’université aérospatiale de Shenyang en Chine.

Son entreprise Lemonade Finance, fondée en 2020, met à la disposition de la diaspora africaine une application éponyme qui permet de détenir, de recevoir et d’envoyer de l’argent instantanément et sans frais. C’est donc une banque digitale qui propose à ses utilisateurs des comptes multidevises pour les aider à gérer leurs besoins bancaires spécifiques.

Ainsi, à partir de l’application Lemonade Finance, les membres de la diaspora africaine peuvent convertir de l’argent d’une devise à l’autre gratuitement et rapidement puis envoyer des demandes d'argent pour se faire payer par virement bancaire, par carte ou même par mobile money.

Actuellement, l’application est disponible aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Canada. L’entreprise possède aujourd’hui plus de 100 000 clients qui peuvent envoyer de l’argent en Afrique, plus précisément au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Cameroun, en Tanzanie, au Rwanda et en Ouganda.

Ridwan Olalere est aussi le fondateur, en 2016, de forLoop Africa, une communauté africaine constituée de développeurs de logiciels passionnés et enthousiastes. En 2015, il a fondé bestprices.ng, une plateforme de comparaison de prix qui liste les prix des produits commercialisés par plus de 10 magasins au Nigeria, dont Konga, Jumia et Kaymu.

En 2015, l’entrepreneur a été embauché par l’entreprise de réservation d’hôtels au Nigeria Hotel.ng en tant que développeur de logiciels. En 2016, il est recruté pour le même poste à Flutterwave. En 2018, il a rejoint Opay en tant que directeur des produits de paiement. En 2019, il devient le directeur des opérations d’ORide, le service de transport d’OPay. En 2020, il pilote les activités d’Uber, l’entreprise américaine de transport, au Nigeria jusqu’à la fondation de Lemonade Finance.

Melchior Koba

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Le ministère des Technologies de la communication a lancé la première carte de paiement électronique prépayée liée à l'identité numérique, samedi 15 avril. Il a annoncé que 10 000 cartes seraient distribuées gratuitement, permettant aux citoyens d'effectuer des paiements et des retraits en ligne en toute sécurité. La carte baptisée « E-houwiya » peut être demandée en ligne et reçu à l'adresse indiquée, et le solde peut être rechargé dans les bureaux de poste ou via des cartes bancaires.

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Une délégation de la Banque de Namibie (BoN) a effectué une visite à la Banque centrale du Kenya (CBK) le mercredi 12 avril dans le cadre de ses efforts de transformation numérique, de modernisation du secteur financier et d'amélioration de l'inclusion financière en Namibie. Au cours de la rencontre, les deux banques centrales ont eu des échanges sur plusieurs sujets, notamment les monnaies numériques de banque centrale (CBDC), les stablecoins et d'autres actifs virtuels. La BoN prévoit d'utiliser les connaissances acquises lors de la visite pour améliorer ses politiques et pratiques afin de mieux servir le peuple namibien.

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Créée en 2016, la fintech a attendu plusieurs années avant d’accéder au financement d’un capital-risqueur. Après cette étape, malgré la pandémie et l’exiguïté de l’écosystème financier de son pays d’origine, plus rien ne pouvait arrêter sa croissance.

Lupiya est une solution fintech développée par une jeune pousse zambienne. Elle permet aux particuliers et aux entreprises d’accéder à des prêts en ligne sans grande difficulté. La fintech, basée à Lusaka, a été fondée en 2016 par Evelyn Chilomo Kaingu et Muchu Kaingu. L’objectif de la firme est d'élargir l'accès au crédit et de réduire le coût d'emprunt pour tous les Zambiens.

« Nous visons à uniformiser les règles du jeu pour tous les Zambiens en offrant des produits de prêt à faible coût et des options de sécurité réalisables. Nous nous distancions des prêteurs traditionnels en étant accessibles aux communautés marginalisées et non bancarisées et en offrant des pratiques de prêt transparentes et équitables », peut-on lire sur la plateforme.

La solution ne dispose pas d’une application mobile donc tout se passe sur sa plateforme web. Il faudra remplir un formulaire où l’utilisateur va renseigner le montant, la durée du prêt ou encore le type de prêt. Après cette étape, il pourra soumettre le formulaire et attendre le retour de la fintech. Cette première étape aide à savoir si vous êtes éligible pour le prêt. Si tel est le cas, il vous sera demandé de créer un compte, ce qui vous permettra d'accéder à la prochaine étape qui consistera à compléter votre profil, à télécharger les documents demandés et à soumettre la demande. Vous recevrez des notifications au fur et à mesure que le prêt est traité. Lupiya perçoit jusqu’à 59 % de taux d’intérêt sur ses clients.

« Nous avons commencé avec seulement 500 $. Nous l'avons prêté à une petite communauté, la source de nos premiers clients précisément. Nous avons eu les cent premiers clients, puis plus. Nous leur avons accordé de petits prêts, des micro-prêts. Nous avons pu générer notre premier ensemble de revenus substantiels à partir de là. C'est ainsi que nous avons commencé », a déclaré Evelyn Kaingu.

Depuis son lancement, la fintech a déjà levé plus de 2,5 millions $ pour accélérer sa croissance en Zambie. Les petits exploitants agricoles du pays ont bénéficié des services de la jeune pousse pour augmenter les rendements de leurs cultures, améliorer la santé des sols et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces actions ont attiré l’attention de Kamala Harris, Vice-présidente des Etats-Unis d’Amérique, lors de sa visite en Zambie fin mars.

Adoni Conrad Quenum

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Il est un entrepreneur remarquable qui a contribué de manière significative au développement de la technologie en Afrique. Sa vision et son leadership ont permis à InTouch SA de devenir l’une des start-up leaders de l’industrie des paiements mobiles sur le continent.

Omar Cissé (photo), le fondateur et président-directeur général d’InTouch SA, est un entrepreneur sénégalais renommé dans le monde de la technologie financière en Afrique. Diplômé de l’école supérieure polytechnique de Dakar où il a obtenu un diplôme d’ingénieur de conception en informatique en 2000, il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2007 à l’institut supérieur de management au Sénégal.

Fondée en 2014, InTouch SA est une entreprise de technologie financière qui fournit une plateforme de paiement mobile pour les transactions financières en Afrique. L’entreprise fournit une technologie innovante qui permet de gérer tous les besoins transactionnels de ses clients de manière sécurisée, efficace et simple.

Plus concrètement, elle permet à ses clients de collecter et de régler des paiements en temps réel à travers le continent avec une application qui propose des fonctionnalités telles que l’acceptation des paiements, la fidélisation, le crédit digital, la distribution de services, la facturation et relance, la gestion des frais de mission, le paiement différé, le transfert d’argent et le règlement intercontinental.

InTouch SA a connu un succès considérable et est devenue l’un des leaders de l’industrie des paiements mobiles en Afrique avec des partenaires comme Total, Orange Money Sénégal et l’IFAD (International Fund for Agriculture Development).

A ce jour, la start-up a acquis et continue à renforcer un réseau de 2 000 clients entreprises et 50 000 TouchPoint dans 14 pays. Les TouchPoint étant des points de distribution. L’entreprise a également construit et alimente régulièrement un catalogue de plus de 400 services digitaux qu’elle met à la disposition de ses clients. Elle prévoit d’avoir ses filiales dans 25 pays africains et un réseau de partenaires dans chaque pays du continent d’ici 2025.

Omar Cissé est aussi l’administrateur et un co-promoteur de Teranga Capital qui finance les petites et moyennes entreprises. En 2001, il a cofondé 2SI, une société de services en ingénierie informatique spécialisée dans l’ingénierie logicielle et les automatismes, qu’il a dirigée de 2005 à 2010. En 2010, il a lancé et dirigé jusqu’en 2013 CTIC Dakar, premier incubateur et accélérateur sénégalais pour les entrepreneurs des technologies de l’information et de la communication et des technologies mobiles.

Melchior Koba

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Lazerpay, une start-up nigériane spécialisée dans le Web3 et la cryptomonnaie, a annoncé le jeudi 13 avril l’arrêt de ses activités pour des raisons financières.

Selon un communiqué publié sur Twitter par Njoku Emmanuel le fondateur de la start-up, l'entreprise rencontre depuis plusieurs mois des difficultés à lever des fonds.

En novembre dernier, la société avait licencié certains de ses employés après que l'investisseur principal proposé pour son tour de table se soit désisté en raison des « conditions du marché et d'un désaccord sur les termes ».

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Via un communiqué de presse publié le vendredi 7 avril, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé l’approbation par le Conseil d’administration du Fond africain de développement, le guichet de prêt de l’institution, d’un financement d'un montant de 8 millions $. Les fonds seront utilisés pour créer un système d'identification bancaire unique numériquement interopérable et un cadre harmonisé d'identification des clients pour la Gambie, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. « Le nouveau système d'identification bancaire reliera de manière irréfutable et unique les clients à tous leurs comptes bancaires auprès de différents prestataires de services financiers », indique le communiqué.

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Au cours des dernières années, l'e-commerce a connu une croissance exponentielle et les marketplaces en ligne sont désormais des acteurs incontournables dans ce domaine. Parmi ses acteurs, DizzitUp, une start-up africaine finaliste d'Ecobank Fintech Challenge 2022, porte de grandes  ambitions et veut devenir l'Alibaba du continent. Pendant l'étape de Lomé de l'Africa Fintech Tour, We are tech a interviewé son CEO,  Solofo Rafeno, afin d'en apprendre davantage sur cette jeune pousse en pleine expansion, au Bénin, au Togo et à Madagascar.

Togo First : A quoi sert DizzitUp ?

Solofo Rafeno (SR) : DizzitUp est une plateforme de vente en ligne qui offre aux PME africaines un accès à des solutions de financement pour développer leurs activités. La start-up aide également ces entreprises à accroître leur chiffre d'affaires en leur proposant une plateforme de vente en ligne pour leurs produits et services à la fois localement et à la diaspora, qui compte plus de 40 millions d'Africains.

DizzitUp est focalisé sur les produits et services de première nécessité, les PSPN, vendus exclusivement par les entreprises africaines dans 6 catégories, l’alimentaire, l'énergie renouvelable et construction, la santé, l'éducation, les tech. (téléphones, ordinateurs & Internet) et dans un futur proche, les nouveaux services financiers décentralisés (DeFi).

De ce fait, DizzitUp permet de développer l’inclusion digitale et financière des TPE/PMEs africaines tout en leur apportant des revenus additionnels.

En 4 mois d’exploitation, DizzitUp Marketplace a enregistré 150 marchands et nous prévoyons de dépasser les 1 000 marchands au Togo, Bénin, Madagascar et Côte d’Ivoire d'ici la fin de l'année 2023.

Togo First : Quels sont les principaux profils d’acheteurs auxquels s’adresse DizzitUp ? 

SR : Les acheteurs de DizzitUp Marketplace se divisent en deux groupes principaux : les locaux, résidents en Afrique,  pour leur consommation locale ;  les membres de la diaspora africaine, plus de 40 millions de personnes, pour leurs familles basées au Togo, Bénin et Madagascar à ce jour et prochainement en Côte d’Ivoire.

Togo First : Comment résolvez-vous la question de la confiance sur votre place de marché ?

SR : 80% de l'économie africaine est constituée de petites et moyennes entreprises (PMEs) informelles. Pour encourager la confiance entre les commerçants et les consommateurs, une solution consiste à bien sélectionner les marchands, vérifier leur existence et à se concentrer sur les produits et services de première nécessité tels que la nourriture, les équipements de production d’électricité solaire autonome, les matériaux de construction, les téléphones, les ordinateurs et les services de santé et d’éducation. 

Les équipes DizzitUp sur le terrain vérifient si les magasins existent physiquement et proposent des produits conformes aux critères. Des photos et des vidéos sont prises, et seuls les produits sélectionnés sont inclus sur la plateforme. 

D’autre part, la logistique est cruciale pour garantir la qualité de service. En ce sens, notre plateforme propose une prestation de livraison supplémentaire avec des livreurs indépendants. 

Togo First : Comment se font les livraisons ? 

SR : Notre premier objectif est toujours de développer l’activité économique de nos marchands, ainsi nous privilégions la récupération (picking) des marchandises dans leurs boutiques afin d'accroître le flux de passage de clients. Le picking est proposé par défaut. Toutefois, chaque marchand a le choix de proposer un service de livraison, assuré par des partenaires locaux de DizzitUp.

Par exemple, un parent habitant à Kara achète sur la plateforme et paie en TMoney ou Flooz, le bénéficiaire, un membre de sa famille à Lomé, de la commande peut venir chercher la marchandise à la boutique de Lomé ou se faire livrer par le prestataire partenaire de DizzitUp. 

Un autre cas d’usage est l’achat récurrent de panier alimentaire, «FoodBox », par un Togolais vivant à New-York pour ses parents vivants à Lomé. L’achat se fait par carte Visa ou Mastercard, les parents récupèrent les marchandises en boutique ou se font livrer et le marchand est payé par DizzitUp immédiatement par TMoney ou Flooz ou par virement bancaire après cession des marchandises. Il est à noter que toute commande dépassant les 30 000 FCFA bénéficie d’une livraison gratuite dans la zone du Grand Lomé.

Togo First : Vous avez une stratégie axée sur la Blockchain, pensez-vous que les moyens de paiement comme les crypto-monnaies peuvent changer la donne pour les places de marchés comme la vôtre en Afrique ?

SR : Il est important de noter que la blockchain n'est pas une méthode de paiement en elle-même, mais plutôt une infrastructure similaire à Swift. 

A l'heure actuelle, notre place de marché accepte les cartes bancaires internationales Visa et Mastercard et le mobile money de sept pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Prochainement, nous allons lancer notre application DizzitApp, s’appuyant sur l’infrastructure Blockchain permettant les paiements par la diaspora et les jeunes urbains d’Afrique en Bitcoin et autres crypto-monnaies sachant que les marchands seront toujours payés en monnaie locale, FCFA et Ariary pour Madagascar. Ce 3e moyen de paiement sur DizzitApp donnera la possibilité à ceux qui disposent d’actifs numériques de « faire du bien et du réel » avec une partie de leurs avoirs en subvenant aux besoins de leurs familles au pays (leur acheter à manger, payer des frais de scolarité et des actes médicaux, etc.).

Les crypto-monnaies sont en passe de devenir un moyen d'échange à l’échelle mondiale avec 200 à 400 millions d'utilisateurs, dont plus de 40 millions en Afrique. Ces personnes pourront prochainement utiliser leurs avoirs en crypto-monnaies pour acheter des biens essentiels tels que de la nourriture pour leur propre consommation ou leurs familles dans d’autres pays africains 

Togo First : Comment percevez-vous les questions liées à la réglementation surtout celles liées à l’utilisation des crypto-monnaies ? 

SR : Le Togo est le deuxième pays africain avec le plus grand nombre d'utilisateurs de cryptomonnaies après le Nigeria, ce qui représente d'énormes opportunités pour l'économie africaine.

Les réseaux décentralisés blockchain et les crypto-monnaies associées constituent une opportunité pour les pays émergents. Ils peuvent permettre aux pays africains d'accélérer le commerce intra-continental et l’inclusion financière des TPE/PMEs et des citoyens comme le font depuis une décennie les services de Mobile Money.  

Mais toutes ces nouvelles technologies ne pourront être bénéfiques aux entreprises et aux citoyens que dans un cadre réglementaire clairement défini même amendé régulièrement au fil du temps. 

Il y a une prise de conscience palpable de nos jours de la part des régulateurs pour définir ce cadre réglementaire, nous sommes impatients de les voir promulgués pour s’y conformer afin de pérenniser nos investissements et surtout booster les activités de nos marchands. 

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Togo First : Pourquoi avoir choisi le Togo ? Pensez-vous que le Togo peut être un accélérateur pour le déploiement de votre start-up dans la sous-région ? 

SR : Nous avons créé notre première filiale au Togo, qui est un vrai hub financier pour la sous-région. Nous avons choisi de nous implanter au Togo car ce pays dispose d'une infrastructure juridique et d'un environnement favorable aux affaires qui attirent de nombreuses institutions financières. La présence du siège mondial d’Ecobank sur la place de Lomé a été aussi décisive. 

Malgré notre statut de start-up, ils nous ont accueillis dans leur division multinationale. Ce partenariat nous a permis d'intégrer leur gateway de paiement pour gérer les cartes bancaires au niveau mondiale et les mobile money de 7 pays de la sous-région.

En conséquence, nous avons pu créer notre filiale en moins d'un mois, ce qui représente un avantage comparatif important.

Togo First : Vous avez été finaliste du concours annuel organisé par votre partenaire Ecobank. L’existence de ce partenariat initial a probablement joué un rôle décisif…

SR : Notre partenariat avec Ecobank n'a pas été le facteur décisif de notre sélection lors du concours, car d'autres start-up ont également eu des partenariats significatifs. Cependant, notre ambition d'expansion dans 21 pays, dont Ecobank n'est absent que dans deux, et notre vision et ambition d’être un acteur économique impactant auprès des TPE/PMEs d’Afrique nous a donné un avantage certain. 

Nous avons été finaliste d'Ecobank Fintech Challenge 2022, faisant partie des 6 finalistes qui ont été sélectionnés parmi 700 start-up de 59 pays du monde (dépassant le cadre des 54 pays d’Afrique).

Togo First : Vous avez déjà eu recours une fois aux levées de fonds en capital-risque. Comptez-vous lever de nouveaux fonds ?

SR : Effectivement, DizzitUp a déjà réussi à lever 340 000 $ de financement auprès de 44 investisseurs individuels, appelés « business angels ». Environ un tiers de ces investisseurs sont des Africains vivant en Afrique ou en Europe. Les fonds levés ont été utilisés pour développer la start-up et sa plateforme technologique durant 3 ans. 

La société est actuellement en train de procéder à une deuxième levée de fonds de 3 millions $ en « equity » pour financer son expansion en Côte d’Ivoire et au Nigeria et développer les nouveaux services de finance décentralisée pour les TPE/PMEs marchands de DizzitUp Marketplace. 

Pour cette nouvelle levée de fonds, DizzitUp ambitionne d'attirer des investisseurs privés africains pour environ 20 % de la somme totale recherchée et des fonds d’investissements internationaux (VCs, institutions internationales et Corporate funds).

Togo First : Quels sont les projets d'expansion futurs de DizzitUp ?

SR : En ce qui concerne nos projets futurs, nous avons décidé de renforcer notre présence à Madagascar, au Togo et au Bénin en 2023, ainsi que d'ouvrir une nouvelle filiale en Côte d'Ivoire. Nous avons pour objectif de nous étendre au Nigeria en 2024 pour consolider notre position en Afrique de l’Ouest.

Je suis convaincu que le Nigeria est non seulement le moteur économique de l’Afrique, mais aussi la clé de réussite pour une expansion panafricaine. Nul ne peut prétendre être panafricain sans être présent et opérationnel au Nigeria.

Togo First  : Pour atteindre cet objectif, quelle stratégie développez-vous ?

SR :  Notre modèle de place de marché est assez simple : les achats suivent la croissance des marchands et des produits listés. Plus nous avons d'offres, plus nous avons de comptes, car les gens peuvent acheter ce qu'ils souhaitent. Nous investissons dans la publicité pour les marchands et nous avons déjà enregistré des chiffres d'affaires en 2022. Un de nos avantages compétitifs au-delà de notre infrastructure de paiement décentralisée, réside dans notre capacité à évangéliser les marchands en combinant les approches digitales et physiques sur le terrain.

Nous commençons toujours par une approche de présence physique, en déployant des équipes sur le terrain pour recruter des marchands. Nous avons également des recruteurs auprès des étudiants et un système d'incitation pour encourager les recruteurs, qui sont également des gestionnaires de marketing pour les marchands. Nous fournissons une assistance complète et gratuite aux marchands, y compris la création de visuels, de photos et de vidéos que nous publions sur Facebook. Les recruteurs deviennent ainsi des commerciaux de nos marchands.

Interview réalisée par Fiacre E. Kakpo

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Le mercredi 5 avril, la Banque africaine de développement a approuvé une subvention d’un montant de 525 000 $ pour la création d’un hub numérique en ligne. Nommée Africa Fintech Hub, le projet sera réalisé par l’Africa Fintech Network, une plateforme qui réunit les dirigeants, les organisations et les parties prenantes de la fintech africaine par le biais de leurs associations nationales, et Cenfri, une agence d'impact économique africaine indépendante, avec pour objectif de renforcer l'écosystème fintech à travers l'Afrique et de stimuler la compétitivité de l'industrie.

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