La Côte d’Ivoire et la Chine entretiennent des relations bilatérales solides dans divers domaines depuis plusieurs décennies. Les deux pays ont récemment décidé de renforcer leur coopération dans le domaine du numérique.

La firme technologique chinoise Huawei va former 100 Ivoiriens par an aux compétences numériques d’ici 2035. Ce projet est le fruit d’un mémorandum d’entente signé le mardi 30 juillet entre le ministère ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation et Huawei, en marge du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique récemment tenu à Beijing, en Chine. Les domaines de formation incluent la gestion de datacenters et la sécurité informatique.

« La Chine a fait d’importants progrès technologiques. Il est important que nous, les pays africains qui voulons atteindre des niveaux de développement acceptables, allions vers une coopération renforcée avec elle », a déclaré le ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté.

Le partenariat s'inscrit dans les objectifs du forum Chine-Afrique visant à approfondir la coopération numérique entre les deux parties. Il intervient quelques mois après une rencontre entre Terry He, président de la zone Afrique de Huawei, et Ibrahim Kalil Konaté à Abidjan. Au cours de cette rencontre tenue en mars, l’entreprise technologique chinoise avait réaffirmé son engagement à accompagner la Côte d’Ivoire dans la réalisation de ses projets numériques.

Ce nouveau partenariat sera bénéfique pour la Côte d’Ivoire, qui a lancé en décembre la construction de son datacenter national, le plus grand d’Afrique de l’Ouest. Cette infrastructure, d’un niveau de certification Tier 3, sera érigée sur une superficie de 20 000 mètres carrés et dotée d’une capacité impressionnante de 220 000 térabits.

La formation qui sera dispensée aux 1 000 Ivoiriens devrait permettre de renforcer les compétences locales pour la gestion de ce joyau national, mais également de soutenir le développement numérique du pays, en offrant des opportunités de croissance et d’innovation. Le pays a pour ambition de devenir le hub digital de l’Afrique de l’Ouest d’ici 2025.

Samira Njoya

Lire aussi:

Huawei réaffirme son engagement à soutenir la Côte d’Ivoire dans sa transition numérique

Posted On jeudi, 01 août 2024 13:14 Written by

Le Gabon se distingue comme l'un des leaders africains en matière de développement des technologies de l'information et de la communication (TIC). Grâce au soutien de partenaires stratégiques, le pays entreprend la numérisation de son secteur judiciaire.

Le Gabon a reçu un montant de 331 millions de yens (environ 2,2 millions $) du Japon pour financer la transformation numérique de son secteur judiciaire. Le projet sera exécuté en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le lundi 29 juillet par le ministère de la Justice.

« C’est un processus que nous avons débuté avec la tenue du symposium de novembre dernier. La signature de cette aide va nous permettre de réaliser ce que nous voulons pour la justice de notre pays », a indiqué Paul-Marie Gondjout (photo, au centre), ministre de la Justice.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Gabon Digital », qui vise à positionner le pays comme une plaque tournante de l’économie numérique en Afrique centrale. En juin dernier, les autorités gabonaises ont approuvé un projet de loi pour contracter un emprunt de 56,2 millions d'euros (61 millions USD) auprès de la Banque mondiale afin de financer cette stratégie.

De plus, il est important de noter que le Gabon s'est classé à la 10e place des pays africains, avec un score de 74,7 sur 100, selon l’indice de développement des TIC en 2024 publié dans le rapport « Measuring Digital Development: The ICT Development Index 2023 » de l'Union internationale des télécommunications. Ce score était de 72,9 dans l'édition 2023 du rapport.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Le Gabon valide un prêt international de 56,2 millions € pour le numérique

Posted On mercredi, 31 juillet 2024 12:43 Written by

Depuis la crise de la Covid-19, de nombreux pays africains ont décidé d’accélérer leur transformation numérique. Consciente des défis imposés par la numérisation, la Chine s'engage à leur prêter main-forte pour qu'ils progressent de manière unie et cohérente.

La Chine et 26 pays africains ont validé conjointement, le lundi 29 juillet, un plan d'action destiné à accélérer leur coopération numérique dans les années à venir. C’était lors du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique, organisé les 29 et 30 juillet à Beijing, en Chine, sous le thème : « Dessiner conjointement un plan numérique et partager les réalisations en matière de développement ».

Le plan d’action prévoit 6 axes principaux : la coopération en matière de politique numérique, d'infrastructures numériques, d'innovation numérique, de transformation numérique, de sécurité numérique et de renforcement des capacités numériques.

Organisé dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, prévu pour septembre prochain, l'événement a également permis de discuter de questions cruciales concernant le numérique en Afrique. Le ministre chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information, Jin Zhuanglong, a annoncé que les entreprises bénéficieraient d’un soutien pour une coopération pragmatique dans des domaines tels que les communications mobiles, les centres de données, les câbles sous-marins et terrestres. Des efforts conjoints seront également déployés pour faire avancer le développement et l’application des technologies numériques telles que la 5G, la 6G, la sécurité des réseaux, le calcul haute performance et la communication quantique.

Depuis plusieurs années, l'Afrique est au cœur de la stratégie de coopération de la Chine baptisée les « nouvelles routes de la soie ». Le numérique, dans lequel la Chine excelle, est l'un des secteurs souvent mis à contribution. L’initiative a permis d'améliorer la connectivité entre l'Afrique et des régions clés d'Europe, d'Asie et des Amériques par le déploiement de plusieurs câbles sous-marins, totalisant plus de 60 000 kilomètres.

Malgré cette collaboration pérenne, la majorité des pays africains accusent un retard en matière de développement numérique, comme l'indique le rapport « Measuring digital development : The ICT Development Index  2023 » de l'Union internationale des télécommunications (UIT), tandis que la Chine se classe parmi les pays leaders. Le plan d’action validé par la Chine et les pays africains vise à combler cet écart, en offrant des opportunités pour renforcer les infrastructures numériques, améliorer les compétences, stimuler l'innovation, assurer la sécurité numérique, et promouvoir la recherche et le développement ainsi que l'e-gouvernement. Cette initiative devrait ainsi permettre à l'Afrique de libérer pleinement son potentiel numérique et d'accélérer son développement socio-économique.

Samira Njoya

Lire aussi:

La Chine souhaite coopérer avec l'Afrique dans le domaine de l'intelligence artificielle

Posted On mercredi, 31 juillet 2024 11:46 Written by

Le secteur des télécommunications est florissant au Gabon, qui souhaite devenir un hub en matière de TIC. Dans ses objectifs, le pays est accompagné par des partenaires, dont le soutien est essentiel pour la réalisation de ses ambitions.

La Poste SA du Gabon, une entreprise publique qui a pour missions d'assurer entre autres le service universel du courrier, et la société équato-guinéenne Inverfin ont signé, mercredi 24 juillet, un protocole d’accord visant à étendre l'accès à Internet dans la zone des trois frontières, située au carrefour du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Cameroun. Le partenariat est parrainé par le ministère de la Communication.

« La Poste SA, reconnue pour son expertise dans la couverture des zones blanches, mettra son savoir-faire au service d'Inverfin afin de connecter cette région stratégique, permettant ainsi de réduire la fracture numérique », a indiqué le ministère de la Communication.

La signature du partenariat est l’aboutissement de pourparlers entre les parties, qui ont débuté en mai dernier lors d’une visite d’Inverfin à Libreville. La société s’était alors proposée de financer 100 % des projets que La Poste SA souhaite concrétiser dans le domaine du numérique, le long de la zone des trois frontières. Ils avaient également exprimé un intérêt pour soutenir le Groupement d’intérêt économique (GIE) Poste Télédiffusion Services Universels, créé en février, dans la couverture en réseau télécoms des zones blanches sur l’ensemble du territoire national.

Le partenariat intervient alors que le Gabon multiplie les initiatives pour améliorer la connectivité dans le pays. Cette mission est notamment portée par le GIE Poste Télédiffusion Services Universels, qui s’engage à améliorer l’accès aux services téléphoniques et Internet dans les zones rurales à moindre coût. L’objectif est de réduire la fracture numérique en offrant une couverture réseau plus étendue.

La collaboration devrait ainsi permettre à la Poste gabonaise, dont le niveau de développement demeure faible selon l’indice intégré pour le développement postal (2IPD) 2023 de l’Union postale universelle, de se rapprocher de son objectif. Elle permettrait également aux 30 % de la population encore privée d’accès aux services audiovisuels, téléphoniques et Internet d’en bénéficier.

Samira Njoya

Lire aussi:

Des investisseurs équato-guinéens désirent numériser la Poste gabonaise

Posted On lundi, 29 juillet 2024 11:22 Written by

La numérisation des services publics entamée au Burkina Faso suit son cours. Tous les secteurs sont touchés, y compris le domaine foncier.

La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à gauche), a co-présidé le jeudi 25 juillet, avec son homologue de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat, Mikaïlou Sidibe (photo, au centre), la cérémonie de lancement officiel de la plateforme Teng@ Topo.

Cette solution, pilotée par le ministère de l’Urbanisme, est accessible à l’adresse www.Tengatopo.gov.bf. Elle propose six services principaux : la demande de bornage, la délivrance d’extraits de plan, l’identification de terrain, le suivi de demande de terrain, le changement de destination et l’autorisation de lotir ou de restructurer.

« C’est une satisfaction pour moi de voir la concrétisation de ce projet porté par mon département, dont l’utilité pour les usagers est sans commune mesure. En effet, la création de cette plateforme répond à la volonté du gouvernement de placer la dématérialisation des procédures administratives au cœur de la réforme de l’Etat, au profit des citoyens burkinabé », a déclaré Mikaïlou Sidibe.

La plateforme Teng@ Topo s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025 dont l'objectif est de numériser 100 % des démarches administratives d'ici 2025. En février, le taux moyen de réalisation de la dématérialisation des procédures administratives était de 83,97 %, selon les résultats d'une évaluation du ministère de la Transition numérique.

Le lancement de cette nouvelle plateforme devrait permettre aux usagers de soumettre leurs demandes en ligne, gagnant ainsi du temps. Ils pourront également suivre l’évolution du traitement de leurs demandes sans avoir à se déplacer, et recevoir les actes directement en ligne. L'initiative contribuera à réduire les longues files d'attente dans les bureaux administratifs, à diminuer les coûts associés aux déplacements fréquents et à améliorer la transparence des processus administratifs. De plus, en centralisant les informations foncières, elle facilitera l'accès aux données pour les professionnels de l'urbanisme et du foncier, ainsi que pour les investisseurs, tout en sécurisant les transactions immobilières.

Samira Njoya

Lire aussi:

Burkina Faso : le ministère de l’Environnement numérise 10 services

Posted On vendredi, 26 juillet 2024 10:20 Written by

Les pays africains ont lancé le processus de dématérialisation des services. Afin de faire profiter les habitants de ces avancées, une identification unique est primordiale.

Le gouvernement a adopté, lors du Conseil des ministres du mercredi 24 juillet, un rapport relatif à un projet de loi portant sur l’Identifiant unique électronique de la personne au Burkina Faso. Ce projet de loi vise à identifier de façon unique toute personne vivant dans le pays grâce aux données biométriques et biographiques, sans pour autant remplacer les documents d’identification actuels.

« Cet identifiant unique viendra renforcer le système d’identification, permettra la maîtrise des données sur les populations, la délivrance plus facile des services, l’assainissement des bases de données d’identification au niveau sectoriel », a indiqué la ministre Aminata Zerbo/Sabane.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI). Le projet, qui intervient dans six pays de l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Togo et Guinée) avec l’appui financier de la Banque mondiale, vise l’identification numérique d’au moins 85 % de la population d’ici 2026.

La mise en place de cet identifiant unique permettra de créer un code électronique associé à chaque personne vivant sur le territoire burkinabè, ainsi qu'aux Burkinabè de l’étranger et aux étrangers résidant temporairement dans le pays. En plus de garantir l’unicité de chaque personne, l’identifiant unique sera un outil clé pour la croissance inclusive. Les services publics tels que les filets sociaux, la santé, l'éducation, ainsi que les entreprises pourront s'appuyer sur ce système pour identifier et authentifier leurs bénéficiaires et leurs clients.

Une fois adoptée par l’Assemblée nationale, cette loi et le système d’identification en cours d'élaboration devraient contribuer à l'assainissement des bases de données d’identification sectorielles et à assurer l’interopérabilité entre ces bases. Cela résoudra les problèmes de doublons et améliorera l’efficacité administrative.

Samira Njoya

Lire aussi:

Le Burkina Faso a lancé l’enrôlement biométrique des retraités

Posted On jeudi, 25 juillet 2024 18:20 Written by

Bien que l’usage du cash soit encore largement dominant en Afrique, les revenus du marché du paiement électronique progressent rapidement. Cette croissance est due à l'introduction de diverses solutions de paiement transfrontalières qui offrent des transactions rapides et peu coûteuses.

La firme américaine de paiement MasterCard a annoncé, le jeudi 18 juillet, une collaboration avec Premier Bank, une banque commerciale somalienne. L’initiative vise à lancer « Premier Payment Gateway », une plateforme de paiement numérique permettant aux entreprises somaliennes d'accepter les paiements par carte internationale pour les achats en ligne.

Expliquant les avantages de cette collaboration, Shehryar Ali, responsable pays pour l'Afrique de l'Est et les îles de l'océan Indien chez MasterCard, a déclaré que ce partenariat permettra aux entreprises somaliennes d'accéder à une passerelle de paiement en ligne sécurisée, leur offrant la possibilité d'accepter des paiements, d'élargir leur clientèle et d'augmenter leurs revenus.

La collaboration s'inscrit dans le cadre de la stratégie 2030 de Premier Bank, visant à créer un écosystème de paiement bénéfique à la fois pour les détenteurs de cartes et les commerçants internationaux. Pour MasterCard, cela souligne son engagement à favoriser l'inclusion financière et à soutenir les entreprises à l'échelle mondiale, avec pour objectif d'intégrer 50 millions de micro et petites entreprises dans l'économie numérique d'ici 2025.

L’initiative intervient à un moment où les paiements en ligne connaissent une croissance rapide en Afrique, en grande partie grâce à la pandémie de Covid-19. Selon le rapport « Future of Commerce : Outlook for 2024 », du cabinet de conseil en économie numérique TechCabal Insights, entre 2023 et 2027, le nombre d'acheteurs en ligne africains devrait augmenter en moyenne de 17,9 % par an, atteignant 609,3 millions d’acheteurs en 2027, contre 387,5 millions en 2022.

La plateforme Premier Payment Gateway, lancée dans le cadre de ce partenariat, fournira aux entreprises somaliennes les outils nécessaires pour exploiter la demande croissante d'achats en ligne. Avec 7,99 millions de connexions mobiles cellulaires en Somalie début 2023, représentant environ 44,7 % de la population totale, et une accessibilité croissante à Internet, cette passerelle de paiement numérique est bien positionnée pour répondre à l'évolution des attentes des consommateurs, qui recherchent une expérience d'achat en ligne sûre et fluide.

Samira Njoya

Lire aussi:

E-commerce : la Guinée et l'ONU discutent de coopération 

Posted On jeudi, 25 juillet 2024 13:31 Written by

Ces dernières années, l'accélération du processus de numérisation est devenue une priorité pour l'Etat algérien. Dans ce cadre, le pays élabore une feuille de route pour guider cette transformation.

L'Algérie s'apprête à se doter d'une nouvelle stratégie de transformation numérique. La version finale de cette stratégie a été soumise en juin à la présidence de la République pour approbation. C'est ce qu'a annoncé Meriem Benmouloud, haut-commissaire à la numérisation, lors d’un entretien à la télévision algérienne le lundi 22 juillet.

Selon Meriem Benmouloud, cette stratégie, la première du genre depuis l’indépendance, vise à transformer la gestion classique basée sur le papier en une gestion numérique, à instaurer la transparence, à lutter contre la bureaucratie, à garantir un accès équitable à l’information et à améliorer la performance des entreprises économiques tout en assurant la qualité des services.

La Stratégie, qui s'étend jusqu’à 2029, répond aux exigences socio-économiques et culturelles actuelles et repose sur deux piliers essentiels : une loi sur la numérisation en cours d’élaboration et la sécurité informatique et cybernétique. La loi sur la numérisation encadrera et régulera le domaine numérique, levant les obstacles administratifs et remédiant aux failles technologiques. La sécurité informatique et cybernétique sera renforcée grâce à une collaboration avec le ministère de la Défense nationale.

Le projet de numérisation de l'Algérie, porté par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, vise à atteindre un développement durable local. Lancé dès son investiture en 2019, il a franchi des étapes significatives ces deux dernières années pour rattraper le retard accumulé en raison du manque de moyens, de la résistance bureaucratique et de la complexité de certains secteurs.

Les premiers résultats se sont fait ressentir dans le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) publié en décembre 2023. L’Algérie a enregistré une avancée significative dans l’Indice de développement des TIC (IDI), passant de la 102ᵉ à la 88ᵉ position parmi les 169 pays membres de l’UIT, soit un bond de 14 places. Cette progression s’accompagne d’un score de 77,8 points, dépassant ainsi la moyenne africaine (47,4 points), la moyenne des pays arabes (74,5 points) et la moyenne des pays à revenu intermédiaire (62 points).

Samira Njoya

Lire aussi:

Algérie : la numérisation des services publics sera achevée au 1er semestre 2024 (chef de l'Etat)

Posted On jeudi, 25 juillet 2024 04:27 Written by

A l’ère de la révolution technologique, disposer de compétences numériques est devenu indispensable. Les Etats africains multiplient les initiatives pour aider les populations, en l’occurrence les jeunes, à en acquérir.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed (photo, au centre), a lancé le mardi 23 juillet le programme « 5 millions de codeurs éthiopiens ». Mis en place avec l’appui des Emirats arabes unis, il a pour but de fournir une formation en numérique à 5 millions de jeunes Ethiopiens, dont 50% de femmes, d'ici 2026.

Le programme de formation se concentre sur des domaines tels que la programmation, le développement d'applications Android, la science des données et les compétences numériques fondamentales en intelligence artificielle. Il durera entre 6 et 7 semaines et sera sanctionné par des certificats de fin de formation.

« L'Ethiopie a de l'espoir grâce à une jeunesse tournée vers l'avenir. L'initiative "5 millions de codeurs éthiopiens" que nous lançons aujourd'hui est une grande opportunité et j'appelle tout le monde à encourager les jeunes à s'inscrire au programme, à acquérir des compétences et à obtenir une certification internationale », a indiqué Abiy Ahmed.

Cette initiative est une version adaptée du programme « Un million de codeurs arabes » mené à Dubai et initié lors du Forum économique mondial de 2017 par Cheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, vice-président, Premier ministre et dirigeant de l'Emirat. La version éthiopienne du programme s’inscrit dans le cadre du plan « Digital Ethiopia 2025 » dont le but est de tirer parti des opportunités numériques et de propulser le pays vers une économie fondée sur la connaissance et l'innovation.

Avec plus de 128 millions d’habitants dont une grande proportion de jeunes, la fracture numérique empêche cette population de bénéficier des avantages de la croissance numérique. A l’ère de la révolution technologique, le pays se doit donc de doter cette jeune génération des compétences nécessaires pour les emplois futurs.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

L’Ethiopie s’allie à Digital Green pour numériser son secteur agricole

Posted On mercredi, 24 juillet 2024 10:06 Written by

Plusieurs firmes technologiques mondiales ont opté pour le Nigeria afin de soutenir leur croissance en Afrique, particulièrement dans la sous-région ouest-africaine.

La firme technologique américaine Microsoft a décidé de réduire sa présence au Nigeria. Selon un article publié le vendredi 19 juillet par Techcabal, « Microsoft va réduire l'espace de ses bureaux dans l'immeuble Kings Tower à Ikoyi de six à deux étages, ce qui laisse présager une réduction de ses activités au Nigeria ».

Cette décision fait suite à une vague de licenciements de son équipe d’ingénierie en mai et en juillet 2024. De plus, Microsoft a annoncé la fermeture de son Centre de développement africain, inauguré en mars 2022 à Lagos. Son but était de développer des solutions technologiques et d’ingénierie pour l’Afrique et le monde.

« Bien que nous ayons pris la décision difficile de fermer le Centre de développement pour l'Afrique au Nigeria, nous tenons à souligner que cette décision ne diminue en rien notre engagement envers le Nigeria et la région », explique Microsoft.

Cette décision intervient dans un contexte marqué par l’instabilité économique au Nigeria. La réduction de l’activité de la firme de Redmond peut s’expliquer par la dépréciation de la monnaie locale et l’accélération de la hausse des prix. De nombreuses entreprises opérant dans le pays réorganisent leur présence afin de faire face à ce climat économique.

La maison-mère des plateformes Facebook et WhatsApp, Meta, est dans la même dynamique. Selon la même source, après une trentaine de licenciements dans son équipe nigériane, la firme de Menlo Park a indiqué réexaminer ses espaces de bureaux pour s’assurer qu'ils répondent aux besoins de l’entreprise.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

220 millions $ d’amende contre Meta au Nigeria

Posted On mercredi, 24 juillet 2024 09:25 Written by
Page 45 sur 149

Please publish modules in offcanvas position.