Depuis la pandémie de la Covid-19, les services de livraison ont connu un essor sur le continent. Au Zimbabwe, une entrepreneure s’est lancée dans le secteur pour aider les transporteurs locaux.
Thumeza est une plateforme mise en place par une start-up zimbabwéenne éponyme. Elle permet aux petits transporteurs d’accéder à des prêts opérationnels à court terme. La start-up a été fondée en 2018 par la jeune tech entrepreneure Gugulethu Siso (photo).
« L'accès au crédit est une bouée de sauvetage pour la croissance que malheureusement plus de 70 % des transporteurs à petite échelle, actifs dans l'industrie logistique de 300 milliards de dollars en Afrique, n'ont pas. Cela est dû soit à un manque de garanties, soit à des données opérationnelles crédibles », peut-on lire sur la plateforme.
La solution, qui ne dispose pas d’application mobile, veut ainsi fournir, à travers sa plateforme, des fonds de roulement aux transporteurs qui s'investissent dans le fret à travers le continent. L’objectif est de leur fournir des crédits afin que leurs activités se déroulent sans le moindre problème.
Pour profiter des services de la start-up, il faut s’inscrire sur la plateforme web en renseignant un questionnaire Google Forms. Thumeza collecte alors les informations nécessaires pour prendre les décisions qui s’imposent au moment opportun. Le nombre et la valeur des voyages sont, entre autres, les paramètres qui permettent d’estimer le crédit octroyé.
En 2021, Thumeza a été nommé parmi les 10 finalistes du programme de 750 000 $ Africa Startup Initiative (ASIP) du groupe Telecel et de l'accélérateur Startupbootcamp Afritech. En 2022, la start-up a étendu ses services en Zambie et au Kenya et prévoit de se lancer en Afrique du Sud dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : La start-up de livraison Mylerz lève 9,6 millions $ pour s’étendre en Égypte et en Afrique du Nord
La technologie se retrouve de plus en plus au cœur de la plupart des initiatives des entrepreneurs africains. Ils proposent des alternatives intéressantes pour régler les problèmes inhérents au continent.
GoodTalent est une plateforme mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux entreprises de recruter les jeunes talents pour différents types de contrats. La start-up, fondée en 2020 par Jimmy Braimah (photo), a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 50 000 $.
La plateforme permet de « réduire les coûts et le temps d'embauche en recourant au crowdsourcing pour vos techniciens : un vivier de talents, une messagerie instantanée, des recommandations de talents basées sur les compétences ou en demandant à la communauté des références ».
GoodTalent, à travers son fonctionnement, veut démocratiser la manière dont les entreprises embauchent, sélectionnent et rémunèrent les meilleurs techniciens. La solution ne dispose pas encore d’application mobile. C’est donc via sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux services que propose la start-up.
Les particuliers s’inscrivent en renseignant des informations telles que le nom, le prénom et l’adresse mail. Quant à GoodTalent, elle dispose d’entreprises partenaires qui recrutent sur sa plateforme ; et pour les autres, elle propose plusieurs types d’abonnements pour accéder aux dossiers des talents. En fonction de l’abonnement, l’entreprise peut effectuer un certain nombre de recrutements et peut publier des offres d’emploi de façon illimitée. En ce qui concerne les tarifs, ils commencent à partir de 100 $.
En février 2022, la start-up a reçu le prix de la Start-up de l’année 2021 de la communauté Hackernoon. « Nous construisons une entreprise qui sera à l'avant-garde du recrutement d'ingénieurs d'ici un à deux ans. Nous donnons aux entreprises le choix d'être flexibles dans leur stratégie de recrutement. Nous savons tous que les start-up perdent la guerre des talents, c'est pourquoi nous fournissons les bons outils pour permettre aux start-up à petit budget de concurrencer efficacement les grandes entreprises », a affirmé Jimmy Braimah.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Le Sud-Africain François de Wet accompagne les entreprises dans la recherche de talents
Dans le but d’aider les restaurants à ne pas manquer de provisions, notamment les restaurants de quartier, des entrepreneurs kényans ont lancé une solution pour pallier le problème.
TopUp Mama est une plateforme numérique mise en place par une entreprise kényane éponyme. Elle permet aux propriétaires des restaurants d’accéder aisément aux denrées alimentaires à des prix abordables, à des services financiers et à des outils de gestion. La start-up, fondée en 2021 par Njavwa Mutambo, Emilie Blauwhoff et Andrew Kibe, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 2,2 millions $ pour soutenir sa croissance et s’étendre au Nigeria.
« J'ai grandi dans le secteur de la restauration en Zambie et je connais de première main le pouvoir qu'ont les petites entreprises de transformer des vies. C'est pourquoi nous sommes passionnés par l'augmentation de la contribution des restaurants au PIB de l'Afrique. Nous pensons que nous avons une opportunité unique de construire le partenaire de restauration le plus important d'Afrique et de bâtir l'une des plus grandes entreprises que l'Afrique ait jamais vues », a indiqué Njavwa Mutambo, président-directeur général de TopUp Mama.
La solution dispose d’une application, sur Android et sur iOS, d’où on peut accéder à tous les services. Après la création d’un compte, l’utilisateur, en l’occurrence un propriétaire de restaurant, a la possibilité d’effectuer plusieurs achats et payer plus tard. Les produits achetés sont directement livrés au restaurant et des points de fidélité sont accordés aux meilleurs acheteurs.
TopUp Mama revendique avoir signé plus de 3000 restaurants depuis sa création. Selon Kola Aina, fondateur du fonds de capital-risque Ventures Platform, la jeune pousse aide « les restaurants à développer leur clientèle tout en améliorant leur efficacité ». En février 2022, la start-up a été sélectionnée par Catalyst Fund pour la 10e cohorte de son accélérateur pour les entreprises fintech pour les services financiers qu'elle propose à ses utilisateurs.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Burkina Faso : Okalm, une super application utile au quotidien
En Afrique, l’accès aux services financiers n’est pas une sinécure. Les populations se tournent vers d’autres solutions pour bénéficier de crédit et satisfaire leurs besoins de financement.
Kwaba est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet à certains utilisateurs de faciliter le paiement de leur loyer et à d’autres d’investir dans le secteur immobilier, en fonction de leur moyen. La start-up a été fondée en 2019 par Obinna Molokwu.
« Kwaba aide à combler le fossé entre l'immobilier et la finance. Nous comprenons la réalité économique des locataires nigérians et avons construit notre produit pour refléter cela. Nous visons à améliorer le bien-être financier des locataires à mesure que nous grandissons », explique Obinna Molokwu.
La solution dispose d’une application mobile, disponible uniquement sur Android (la version iOS est en cours de développement). Elle permet d’économiser, d’effectuer des prêts de façon instantanée et aide à effectuer des paiements flexibles pour un bien immobilier, le paiement de la caution si l’utilisateur veut louer un bien, ou celui du prix d’achat d’une maison si l’utilisateur veut devenir propriétaire. Le remboursement s’effectue en versements mensuels.
En ce qui concerne le prêt instantané, Kwaba propose jusqu’à 40 % de la valeur de l’épargne locative en cas de problème. Pour profiter des services, il faut remplir un formulaire et fournir un certain nombre d’informations. Après approbation, les fonds sont versés dans le compte choisi par l’utilisateur.
En 2021, Kwaba a reçu des demandes de paiements de loyer de l’ordre de 115 milliards de Nairas, soit près de 277 millions $. Elle revendique près de 30 000 clients sur la même période. En 2020, Kwaba a été sélectionnée pour la deuxième édition de l'accélérateur LABS by ARM, obtenant 20 000 USD de financement.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Égypte : la start-up Milango acquiert Circle pour renforcer sa présence sur le marché local de l'immobilier
Sur 200 millions d’habitants, seulement 7 millions de Nigérians sont inscrits à une assurance maladie, et 98 % d’entre eux l'ont été par leur entreprise. Pour pallier cette situation, une jeune pousse nigériane propose une solution.
NucleusIS est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet aux particuliers et aux entreprises de souscrire à des d’assurance maladie à crédit. La start-up a été fondée en 2019 par Kayode Odeyinde.
« NucleusIS continuera à chercher des moyens d'utiliser la technologie et les initiatives financières pour favoriser l'adoption de l'assurance maladie à travers le continent. La plateforme est l'une des nombreuses initiatives que l'entreprise va déployer pour rendre l'assurance maladie vraiment accessible et abordable pour le citoyen moyen », a indiqué Godwin Awuya, responsable de la communication chez NucleusIS.
Via la plateforme, les utilisateurs ont accès à plus de 100 types de plans fournis par une dizaine de compagnies d’assurance maladie. Pour souscrire à un forfait d’assurance, il suffit d’appuyer sur le bouton « get started » pour se lancer dans la procédure. En fonction du statut de l’utilisateur — s’il dispose déjà d’une assurance ou si cette dernière arrive à expiration, selon son État de résidence ou encore s’il le fait pour le compte de son entreprise et/ou pour ses employés —, il aura un formulaire à remplir où il faudra renseigner certaines informations personnelles.
La start-up a mis en place un système de crédit pour permettre à tous les utilisateurs d’accéder aux soins maintenant et de payer plus tard. « NucleusIS continuera à chercher des moyens d'utiliser la technologie et les initiatives financières pour favoriser l'adoption de l'assurance maladie à travers le continent », poursuit Godwin Awuya.
La société revendique plus de 1,5 million de personnes abonnées à ses services. « Nous voulons fournir environ 180 000 points de contact à travers le pays et ajouter plus de 20 millions de personnes au réseau d’assurance chaque année », a affirmé Kayode Odeyinde. Déjà active au Nigeria et au Ghana, la jeune pousse veut s’étendre à d’autres pays d’Afrique d’ici les trois prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Kenya : M-Tiba, une solution qui aide à payer les soins de santé
Les entreprises de commerce en ligne se multiplient sur le continent. Pour mieux se positionner sur le marché, il est important d’avoir recours à des outils technologiques comme l’intelligence artificielle pour aider à la prise de décision.
Lisa est une plateforme numérique mise en place par la start-up kényane Phindor. Elle permet d'analyser les données commerciales et de les utiliser pour interconnecter les entreprises, les fournisseurs de biens/services et leurs clients via une application mobile/web. La start-up a été fondée en 2018 par Pheneas Munene (photo).
Selon Pheneas Munene, « nous avons décidé de travailler à la création d'une application simple, légère et abordable pour aider les entreprises à collecter des données, à les conserver et à utiliser l'IA pour en tirer des enseignements, comme le font les grandes entreprises ». Et il poursuit : « nous leur permettons d'appliquer la puissance de l'IA pour donner un sens à ces données en les aidant à segmenter les clients sur leurs marchés, à générer des réseaux de chaîne d'approvisionnement intelligents, à analyser leurs marchés et à prédire les performances futures de leurs activités ».
La solution, basée sur l’intelligence artificielle, aide donc à anticiper les changements de demande ou encore les tendances du marché et à prendre les dispositions nécessaires pour ne pas se retrouver dans une situation difficile. C’est la collecte des données, en l’occurrence celles des ventes en ligne et hors ligne, les commentaires des clients ou encore les enquêtes qui permettent à Lisa d’anticiper sur plusieurs événements. « Nous avons eu des difficultés à expliquer l'application aux moins férus de technologie, mais dans l'ensemble, l'adoption s'est déroulée sans heurts », indique Pheneas Munene.
La start-up revendique plus de 500 utilisateurs pour sa solution Lisa. En ce qui concerne le modèle économique, elle facture un pourcentage sur les ventes mensuelles de ses clients en plus d’un forfait mensuel de 5 $. Elle espère un tour de table ou un financement de 100 000 $ sous forme de subvention ou de participation au capital pour s’étendre au Rwanda, au Nigeria et au Ghana.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Apollo Agriculture, une solution agritech basée sur l’IA qui aide les paysans kényans
L’accès aux soins de santé en Afrique n’est pas une sinécure. Au Kenya, une solution permet à la majorité de la population d’accéder à des soins grâce à des cotisations périodiques.
M-Tiba est une plateforme numérique mise en place au Kenya par la start-up néerlandaise Carepay. Elle permet de mettre de l’argent de côté pour payer les dépenses de santé, en l’occurrence les soins et les médicaments. La start-up, fondée en 2015 par Michiel Slootweg, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 45,2 millions $ pour soutenir sa croissance.
C’est en fonction des revenus que les utilisateurs peuvent constituer des fonds pour d'éventuelles dépenses de santé. Depuis le compte M-Pesa, un service de mobile money actif dans le pays, les transferts sont gratuits vers M-Tiba. Les cotisations peuvent commencer à partir de 10 shillings, soit 0,086 $.
La solution dispose d’une application mobile sur Android qui permet aux utilisateurs de profiter des nombreux services disponibles. Elle utilise également la technologie USSD, il suffit de composer *253# et de suivre les instructions pour s’inscrire sur la plateforme. La plupart des utilisateurs de téléphones sont habitués à l’exécution de ce type de code. La plateforme revendique plus 4,7 millions d’utilisateurs, 684 000 de demandes traitées et plus 3 128 prestataires de santé. Les sinistres et les paiements sont réglés dans un délai de 48 heures.
Lorsqu’un patient voit un médecin par l’intermédiaire de la plateforme, les données de la visite, des symptômes à la prescription de médicaments, sont collectées de façon anonyme et sont transposées sur une carte. Ces données ont été d’une grande utilité pendant la crise de la Covid-19 pour savoir où les cas positifs étaient concentrés. Outre la covid-19, c’est un excellent moyen d’anticiper les épidémies. Selon Moses Kuria (photo), directeur exécutif de Carepay Kenya, « il est essentiel de pouvoir disposer de ces informations en temps réel et de surveiller les diagnostics et la progression des maladies. Cela permet aux gouvernements de prévoir les épidémies avant qu’elles ne deviennent trop importantes et d’y allouer les ressources nécessaires ».
M-Tiba propose également des avances de fonds. Elle permet d’emprunter sans aucune garantie entre 10 000 shillings et 10 millions de shillings , en fonction du volume du compte M-Pesa de l’utilisateur. Le taux d’intérêt est de 2 % par mois sur un solde dégressif et le remboursement s’effectue grâce à des prélèvements automatiques sur les transactions M-Pesa. La durée du prêt est flexible et peut aller jusqu’à 6 mois. Cette solution révolutionne l’accès aux soins de santé, en l’occurrence pour les populations vivant dans les zones rurales.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Égypte : l’application Otida aide les diabétiques dans leur vie quotidienne
Les solutions technologiques émergent sur le continent dans divers secteurs pour offrir des alternatives intéressantes. Dans le domaine du droit, une start-up burkinabè propose ses services en ligne pour aider les populations.
Faso Légal est une plateforme numérique mise en place par une start-up burkinabè éponyme. Elle permet aux particuliers et aux entreprises d’accéder à des services juridiques en ligne. La start-up, lancée en 2021 par Dieudonné Lankouandé (photo), veut démocratiser l’accès au droit sur le continent.
Dieudonné Lankouandé explique que sa solution « permet de prendre attache avec les acteurs du monde judiciaire en cas de besoin sans faire le déplacement […] Donc l’idée pour nous, c’est que toutes les actions soient accompagnées pour que demain il n'y ait pas de problèmes. Même s’il peut y en avoir, qu’on minimise les risques. Nous voulons protéger les droits, mais aussi promouvoir les devoirs des citoyens ».
La plateforme offre des services de consultations et de médiation en ligne, de rédaction de contrat, de création d’entreprise, de traduction de document, et si c’est nécessaire elle propose un avocat pour la gestion de la situation. Ces services permettent, entre autres, d'éviter des problèmes ultérieurement lors de diverses démarches administratives.
L’application de Faso Légal n’est pas encore disponible, mais il est possible de profiter des services directement sur la plateforme. Entre autres, la création d’entreprise, etc. La jeune pousse a mis en place un système de centre d’appels pour permettre aux internautes de les joindre soit via appel (150 FCFA soit 0,24 $ par minute) soit via WhatsApp. En ce qui concerne les tarifs, les prix commencent à partir de 15 500 FCFA.
En avril 2022, Faso Légal a fait partie des quatre start-up qui ont rejoint la première cohorte du programme d’accélération Orange Fab hébergé par Orange Digital Center. Elle a remporté un chèque de 5 millions FCFA et un ordinateur d’une valeur de 600 000 FCFA. Le programme d’accélération durera 6 mois.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Nigeria : Lendsqr, une plateforme de crédit pour les petits et moyens prêteurs
Selon le rapport 2021 de la GSMA sur l'économie mobile, 40 % de la population de l’Afrique subsaharienne devraient être connectées à l’Internet mobile d'ici 2025. Une start-up kényane a décidé de proposer une solution pour utiliser ces internautes à des fins de marketing digital.
Wowzi est une plateforme mise en place par une start-up kényane éponyme. Elle permet de mettre en relation les utilisateurs des médias sociaux avec des agences de communication ou directement avec des marques. La start-up, fondée en 2019 par Mike Otieno, Hassan Bashir et Brian Mogeni, a réussi des tours de table d’un montant total de 3,2 millions $ pour soutenir sa croissance sur le continent.
Selon Johnny Falla, directeur du développement et de la croissance chez Wowzi, « les marques veulent avoir des engagements ou des recommandations plus authentiques pour les produits, de la part des personnes qui les utilisent et les aiment [...] Nos campagnes montrent que les nano-influenceurs offrent de meilleurs prospects en raison d'une plus grande confiance avec leurs abonnés ».
L’application, disponible uniquement sur Android, peut aider les créateurs à gagner de l'argent en diffusant des messages de marque via leurs médias sociaux. Elle se concentre sur des profils ayant moins de 10 000 followers sur Facebook, Twitter, Instagram ou encore TikTok pour avoir des engagements plus authentiques. Contrairement aux influenceurs avec plusieurs dizaines ou centaines de milliers de followers, ces profils entretiennent de meilleures relations de confiance avec leurs followers ce qui implique de meilleurs engagements de la part de ces derniers.
Pour profiter des services de Wowzi en tant qu’influenceur, il faut s’inscrire sur la plateforme en renseignant certaines informations personnelles. La jeune pousse vérifie les informations et les profils sur les divers réseaux sociaux pour se faire une idée du candidat. En ce qui concerne les marques, les agences de communications et autres entreprises voulant mener une campagne via Wowzi, elles se doivent de créer un compte, de configurer la campagne, de sélectionner les influenceurs avec lesquels elles veulent travailler, de briefer tout le monde sur la nature du travail. Depuis un tableau de bord, elle pourra suivre l’évolution de la situation.
« Nous proposons un tableau de bord de reporting très complet en ligne. Ainsi, les marques peuvent vérifier exactement ce qui s'est passé, quels messages ont été publiés par les influenceurs, lesquels ont été les plus performants et analyser les données démographiques des personnes réellement touchées », a ajouté Johnny Falla.
La jeune pousse revendique plus de 50 000 influenceurs inscrits sur sa plateforme, plus de 150 clients et plus de 15 000 campagnes publicitaires menées. De grandes entreprises comme Netflix, Coca-Cola ou encore Nestlé ont eu recours à leurs services. Déjà présente dans huit pays, elle envisage une expansion en Afrique occidentale et australe, en l’occurrence au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Burkina Faso : Okalm, une super application utile au quotidien
Avec la difficulté d’accès aux institutions financières traditionnelles, les populations africaines se tournent vers des solutions moins tracassantes pour obtenir des prêts. Au Nigeria, Lendsqr propose une solution intéressante.
Lendsqr est une solution numérique basée sur le cloud computing mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet d’effectuer des prêts aux petits et aux moyens prêteurs. La start-up, fondée en 2018 par Adedeji Olowe (photo), a réussi un tour de table de 1 million $ en mars 2022 pour soutenir sa croissance.
« Chez Lendsqr, nous avons pour mission de simplifier le processus de prêt avec une technologie simple, mais sophistiquée qui peut garantir une expérience de prêt impressionnante. Nous croyons fermement que notre technologie résoudra le déficit de crédit dans les pays en développement et améliorera la vie de millions de personnes », peut-on lire sur la plateforme.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile, mais elle embarque la technologie USSD qui permet aux utilisateurs d'accéder aux services sans smartphone. Les populations vivant dans les zones rurales peuvent ainsi profiter aisément de leurs services.
Avec sa plateforme, la start-up automatise toutes les phases qui mènent aux prêts. Il est donc possible de configurer, de gérer et d’optimiser les divers processus grâce aux fonctionnalités présentes sur la plateforme. Néanmoins, pour profiter de ses services, il est indispensable de s’enregistrer. Certains documents officiels comme une carte d’identité valide sont obligatoires pour finaliser l’inscription.
La solution s’adresse plus aux petites entreprises afin qu’elles puissent prospérer. Après l’inscription, les différentes étapes sont accélérées afin que les utilisateurs entrent rapidement en possession des fonds pour mener à bien leur projet d’expansion.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Nigeria : Fehintolu Olaogoun relève le pouvoir d’achat des clients et le revenu des commerçants avec CredPal
Le potentiel agricole des pays africains n’est plus à démontrer. Pour cela, les entrepreneurs multiplient des solutions technologiques à l’endroit des agriculteurs pour impacter le secteur.
GrowAgric est une plateforme numérique développée par une start-up kényane éponyme. Elle fournit aux agriculteurs des fonds de roulement et les connecte à des acheteurs potentiels. La start-up a été fondée en 2021 par David Njonjo et Ore Alemede pour permettre aux agriculteurs de répondre à la demande des acheteurs et d’atteindre la rentabilité.
Au-delà du financement, la plateforme propose des services complets pour aider les agriculteurs à grandir. GrowAgric fournit des cours d’apprentissage pour aider à mieux cultiver, aide à la tenue des registres de la ferme, facilite l’accès aux acheteurs et dispose d’une communauté d’agriculteurs qui travaillent ensemble en vue d’augmenter leur productivité.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile donc pour accéder à ses services, il faut se rendre sur sa plateforme web. Un bouton « Register as a farmer » qui signifie littéralement « inscrivez-vous en tant qu’agriculteur » renvoie vers une page avec un formulaire d'inscription. Il faudra renseigner des informations telles que : nom, prénom, numéro de téléphone ou encore une adresse mail.
La start-up revendique à ce jour plus de 4 000 heures de formation aux agriculteurs, plus de 200 000 $ de fonds engagés dans divers projets agricoles et plus de 350 agriculteurs touchés. Les agriculteurs engagés dans l’aventure ont constaté une augmentation annuelle moyenne des revenus de 750 $ grâce à la solution GrowAgric.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Sénégal : Afrikamart, une place de marché pour les produits frais
Dans le but de faciliter la vie au quotidien, les entrepreneurs africains proposent des solutions sur mesure pour les populations du continent. Au Burkina Faso, une entreprise abonde dans ce sens.
Okalm est une plateforme numérique mise en place par un cabinet de conseil en management et technologies basé en France et au Burkina Faso. Elle permet d’accéder à de multiples services comme la livraison de colis, la commande et la livraison de nourriture, la commande de voiture ou encore la location de moto ou de voiture.
« La plateforme Okalm lancée à Ouagadougou est mise à la disposition de chaque individu, chaque entreprise, qui y trouvera certainement son compte à travers l’un des services qu’elle offre. En droite ligne de la vision de BBC & Partners, Okalm va contribuer à faciliter le quotidien des personnes », peut-on lire sur le site.
L’application, disponible sur Android et sur iOS, est accessible aux utilisateurs après inscription en renseignant certaines informations (mail, numéro, etc.) ou en connectant le compte Google, Facebook ou encore LinkedIn. Une multitude de produits sont accessibles depuis la plateforme Okalm ; des produits alimentaires et pharmaceutiques aux gadgets technologiques. Le service de transport à la demande propose plusieurs moyens de locomotion ; et pour la livraison de colis, les options tricycle, camionnette et camion sont disponibles en fonction de la taille du paquet.
Lors de l’inscription, il faut activer le GPS ; ce qui permet à l’application de connaître votre position et d’être plus efficace. Elle embarque d’ailleurs une fonction de suivi en temps réel pour que l’utilisateur ait une idée du moment où son service sera effectué. Il peut ainsi garder un œil sur son livreur depuis sa position.
En ce qui concerne les paiements, Okalm intègre un portefeuille rechargeable avec Orange Money, la solution mobile money de l’opérateur Télécoms Orange. Néanmoins, l’application permet de payer également en espèces. Au quotidien, cette solution numérique peut se révéler un outil indispensable à l’ère de la quatrième révolution industrielle.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Égypte : Milezmore, une solution logistique pour le secteur du e-commerce
Depuis de nombreuses années, la mécanisation est au cœur des politiques agricoles des pays africains. Ces politiques ont du mal à prendre puisque la plupart des agriculteurs, faute de moyens, continuent de travailler avec des méthodes traditionnelles.
Hello Tractor est une plateforme numérique mise en place par une start-up nigériane éponyme. Elle permet de mettre en relation les propriétaires de tracteurs avec des exploitants agricoles n’ayant pas les moyens financiers de se constituer une flotte de tracteurs ou de moissonneuses. La start-up, fondée en 2014 par Jehiel Oliver et Van Jones, a levé au total 1 million $ pour fournir des prêts aux agriculteurs pour l’achat de tracteurs.
Oliver Jehiel explique que « dans les systèmes des petites exploitations agricoles, la consommation collaborative est le seul moyen de rendre les tracteurs abordables. Cela n'a aucun sens qu'un agriculteur individuel possède un tracteur […] Mais si vous pouvez partager un tracteur, le coût du service est nettement inférieur à ce que l’agriculteur peut payer pour la main-d’œuvre pour le même travail ».
La plateforme dispose d’une application mobile disponible uniquement sur Android. Pour accéder aux services, toutes les parties doivent au préalable s’inscrire sur en renseignant certaines informations. Des agents de réservation prennent des commissions en réservant des services de tracteur au nom des agriculteurs de leur communauté. Il faut atteindre au moins 25 hectares avant de réserver un tracteur ou une moissonneuse pour un groupe sur la plateforme.
En ce qui concerne les propriétaires de tracteurs, après l’inscription sur la plateforme, ils ajoutent toute leur flotte avec leurs agents de réservation. Le propriétaire peut suivre sa flotte et le travail de ses agents de réservation à distance depuis la plateforme Hello Tractor afin de réduire les risques de fraude. Il peut protéger son investissement en tracteurs grâce à des alertes de maintenance et des réparations planifiées sur site avec des techniciens qualifiés au sein du réseau de la start-up. Il peut visualiser ce que génère chaque tracteur de sa flotte en temps réel. Tous les tracteurs opérant sur Hello Tractor sont munis de dispositifs de surveillance, en l'occurrence un GPS et une carte SIM. La gestion des demandes de service, la gestion des flottes, la performance des opérateurs et le suivi des activités sont autant de fonctionnalités qu’embarque l’application. La start-up a signé des partenariats avec des firmes telles que le géant technologique IBM pour développer une plateforme basée sur l'IA et la blockchain afin d'aider les agriculteurs africains à améliorer leur production, ou encore Mastercard pour aider les agriculteurs a accéder aux infrastructures bancaires et de paiement.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Apollo Agriculture, une solution agritech basée sur l’IA qui aide les paysans kényans
Les solutions d'e-santé se multiplient en Afrique à cause du grand besoin en professionnels dans le secteur. La technologie s’impose comme la seule alternative pour aider les populations, notamment celles qui résident dans les zones reculées.
Vula est solution numérique d'e-santé mise en place par une start-up sud-africaine éponyme. Elle permet aux professionnels de la santé d’obtenir des conseils et d’orienter leurs patients vers les spécialistes médicaux appropriés. La start-up a été fondée en 2013 par Ferdinand Redelinghuys, James Lawrenson, William Mapham.
« Vula relie un large éventail de professionnels de la santé, y compris des pharmaciens, des médecins généralistes et des agents de santé communautaires, à des services spécialisés localisés dans des zones géographiques, offrant ainsi des soins de santé guidés par des spécialistes pertinents au niveau local dans les établissements primaires », peut-on lire sur la plateforme web de Vula.
La solution dispose d’une application mobile disponible sur iOS et sur Android. Pour utiliser Vula en tant que professionnel de la santé, il faut télécharger l’application et s’inscrire. La deuxième étape consiste à identifier l’établissement médical dans lequel le patient sera transféré et sélectionner le service spécialisé adéquat. Il faudra remplir un autre formulaire avec cette fois-ci des informations pertinentes à renseigner sur le patient, ensuite la demande sera envoyée au médecin spécialiste de garde dans l’hôpital préalablement identifié.
Les deux professionnels de santé peuvent être mis en contact via Vula pour discuter et le spécialiste pourra donner des conseils sur comment s’y prendre avec le patient. Pour rejoindre Vula comme professionnel de santé, il y a un formulaire à remplir. Plusieurs paramètres entrent en ligne de mire. Entre autres, la spécialité médicale, les cas que le médecin est disposé à traiter, s’il dispose d’une équipe ou pas, etc.
La start-up a reçu de nombreuses distinctions au fil des années. En 2013, elle remporte le premier prix au SAB Foundation Social Innovation Awards ; en 2015 Vula Mobile a remporté le prix de l'application la plus innovante aux MTN App of the Year Awards, le premier prix dans la catégorie « Development and Service » au Sustainable Entrepreneurship Awards à Vienne en Autriche ; en 2019, elle reçoit la distinction de l’application de l’année au MTN Awards dans la catégorie meilleure solution d'e-santé.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Égypte : l’application Otida aide les diabétiques dans leur vie quotidienne