Au Ghana, le digital n'est pas un simple phénomène de mode, mais un outil sur lequel les autorités souhaitent s'appuyer pour la transformation sociale et la création de nouvelles opportunités économiques.

Dans le but d'installer un écosystème digitalisé au Ghana, un programme de 212 millions de dollars, dirigé par le gouvernement et soutenu par l'initiative pour l'économie numérique en Afrique de la Banque mondiale, est en cours d'exécution. Dénommé eTransform, il vise à fournir un accès universel aux technologies numériques, renforcer les capacités institutionnelles et à accélérer l'utilisation des services numériques dans le pays.

« Le projet eTransform soutient le programme d'entrepreneuriat numérique par le biais de trois centres technologiques : le Ghana Tech Lab, le Ghana Innovation Hub à Accra et le Kumasi Business Incubator à Kumasi. A ce jour, ils ont contribué à renforcer les compétences entrepreneuriales de plus de 11 000 jeunes. Au total, 49 start-up ont été créées et plus de 1 200 entreprises ont été soutenues grâce à l'accès à un espace de travail, au mentorat et à la formation. Ils aident également les individus et les équipes ayant des idées commerciales à passer du stade du concept à celui de l'entrée sur le marché », peut-on lire sur un compte rendu de l'évolution du projet, publié sur le site Internet de la Banque Mondiale.

Mais au-delà de l'appui au secteur privé, le gouvernement envisage de créer un écosystème favorable qui viendra absorber un processus en cours visant à digitaliser de nombreux services publics. Le projet eTransform Ghana soutient vingt ministères, départements et agences. Par exemple, le programme e-Justice est une initiative du ministère des Communications et de la Numérisation et des services judiciaires du Ghana. Ce programme utilise les technologies numériques pour transformer le système judiciaire ghanéen, en numérisant les dossiers et en appliquant des solutions en ligne pour améliorer la gestion des tribunaux et les systèmes administratifs et financiers dans les cours d'Accra, la capitale.

Le Ghana est un marché indiqué pour les services et activités associés à la digitalisation. Selon des statistiques de Hootsuite et We Are Social datant du 11 février 2021, le pays comptait en janvier de l'année dernière 31,4 millions d'habitants, dont 50,4 % étaient des internautes. A mesure que le digital s'impose comme une solution pour des activités commerciales et la gestion de la relation entre les populations et l'administration, il y a aussi derrière une progression de la demande en termes de divers services technologiques comme les équipements, les réseaux et des capacités de couverture en matière de télécommunications.

Published in Actualités

Depuis 2020, de nombreux projets de développement de l’e-gouvernement sont en chantier en Mauritanie. Le gouvernement qui a compris l’urgence de moderniser son administration publique durant la crise de Covid-19 privilégie les partenariats stratégiques.

Le gouvernement mauritanien a signé deux protocoles d’accord avec des entreprises émiraties pour accélérer la numérisation des services publics. C'était mardi 11 janvier, lors de la journée Mauritanie de l'Expo 2020 Dubaï qui se tient aux Emirats depuis le 1er octobre 2021 jusqu’au 31 mars 2022. Le ministère mauritanien de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration l’a dévoilé mercredi 19 janvier.

Le premier protocole d’accord a été signé avec la société émiratie Tahaluf Al Emarat, spécialisée dans la fourniture de services intelligents et de produits de sécurité. Il porte entre autres sur la simplification du processus de prise de décision publique via des solutions numériques ; le renforcement des capacités des experts mauritaniens dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'Internet des Objets, du big data et des réseaux ; l’accès aux services publics via le téléphone mobile.

Le second protocole signé avec l’entreprise émiratie Serdal Limited est orienté sur l’accompagnement du gouvernement dans l’élaboration des études de marché et des études techniques et opérationnelles (études de faisabilité) relatives à la digitalisation en Mauritanie. L’expertise servira pour plusieurs projets, notamment le développement du e-commerce, des services digitaux de la poste et la numérisation des points de passages frontaliers de la Mauritanie. Un groupe de travail sera formé par les deux parties pour fixer les conditions des prestations proposées dans le cadre de ce protocole d'accord.

Par ailleurs, un troisième protocole d’accord a été signé avec 01 Talent Africa, l’organisation fondée par Nicolas Sadirac et Deror Sultan. Il s’agit de doter la Mauritanie d'un centre d’intelligence collective appelé «Zone01». Il abritera une école de codage informatique, un centre de formation professionnelle au digital et une agence de talents du numérique.

Selon le ministère de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, « ces protocoles d’accord s’inscrivent dans le cadre des efforts du ministère visant à renforcer la nouvelle dynamique numérique lancée récemment par les pouvoirs publics, dans l’objectif de susciter une transformation numérique fluide, sûre et inclusive en Mauritanie, tout en stimulant l'innovation numérique et en introduisant l’e-gouvernance dans les outils de modernisation de l'Administration de la Mauritanie ».

L’expertise technique émiratie dont se dote la Mauritanie pour développer la numérisation des services publics vient s’ajouter aux nombreux investissements déjà engagés par le pays pour consolider ses atouts numériques. Parmi ceux-ci figurent notamment la construction en cours d'un data center Tier III, la finalisation, en décembre 2020, d’un réseau national de fibre optique de 4000 km. Actuellement, le pays peaufine l’élaboration de sa nouvelle stratégie de développement numérique.

En décembre dernier, le ministre de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, M. Abdelaziz Ould Dahi, avait annoncé que 2022 verrait la numérisation de 20 services publics de base. C’est au total 110 services publics que le gouvernement envisage de numériser d'ici 2025.

Adoni Conrad Quenum

Published in Actualités

Au cours de la dernière décennie, le gouvernement ghanéen a multiplié les actions fortes pour asseoir la bonne gouvernance dans le secteur forestier. A travers les technologies de l’information et de la communication, il se rapproche progressivement de cet objectif.

Les exploitants forestiers et bûcherons opérant au Ghana peuvent désormais procéder à l’enregistrement ou au renouvellement de leur marque de propriété en quelques clics sur Internet. La procédure a été améliorée grâce à la plateforme Electronic Property Mark Registration/Renewal System, présentée officiellement au public vendredi 21 janvier par la Commission forestière du Ghana.

Selon John Allotey, le président exécutif de la Commission forestière, « l'entrepreneur qui, par exemple, opère dans 3 régions et 5 districts devait se rendre dans les 5 districts pour présenter physiquement les documents requis et obtenir l'autorisation de tous les districts. Il ou elle devait le faire deux fois par an. En moyenne, les informations de l'industrie indiquent qu'il fallait environ 2 mois pour passer par ce processus. Avec la nouvelle application, il sera possible de renouveler cette marque de propriété en une journée dans n'importe quel district de votre choix », a-t-il expliqué.

A la suite du Electronic Property Mark Registration/Renewal System, un autre système numérique adoptée par la Commission forestière a aussi été présenté au public. Il s’agit du Electronic Ghana Wood Tracking System, destiné au suivi du bois depuis son point de récolte jusqu’au point de vente.

Samuel A. Jinapor, le ministre des Terres et des Ressources naturelles, a qualifié ces deux innovations de contribution majeure à l’amélioration de la gestion du patrimoine forestier du pays. Il a affirmé que « l’infrastructure technologique pour accéder au marché international du bois et attirer les investissements nécessaires, exige un niveau de sophistication auquel les systèmes et les normes d’hier ne peuvent répondre. Nous devons donc innover constamment et suivre le rythme des avancées technologiques nécessaires pour accéder au marché international ».

L’introduction du numérique dans la gestion forestière au Ghana entre dans le cadre de la stratégie de modernisation de l’administration publique par les technologies, démarrée par le gouvernement depuis 2016 et accélérée en 2019 avec l’adoption d’une nouvelle étape de la stratégie numérique. Le gouvernement du Ghana s’est fixé comme objectif de bannir le papier dans l’administration publique au profit du numérique d’ici 2025.

Au-delà de l’amélioration de la fourniture de services aux exploitants forestiers et bûcherons, les deux applications numériques adoptées par la Commission forestière du Ghana sont davantage une contribution du gouvernement à la lutte contre le trafic de bois illégal qui nuit à l’économie nationale. Dans son rapport d’enquête « BAN-BOOZLED : How corruption and collusion fuel illegal rosewood trade in Ghana » publié en juin 2019, l'Agence d’investigation environnementale (EIA) estimait que depuis 2012, plus de 540 000 tonnes de bois de rose - l'équivalent de 23 478 conteneurs de vingt pieds, ou environ 6 millions d'arbres - ont été illégalement récoltées et importées en Chine depuis le Ghana.

Ruben Tchounyabe

Published in Actualités

Depuis 2018, un vaste programme de sécurisation des recettes fiscales par les technologies de l’information et de la communication est mené par l’Etat burkinabé. Chaque composante déployée au fil du temps répond à une problématique bien précise.

Le gouvernement de la République du Burkina Faso aura désormais une lecture exhaustive des potentiels revenus fiscaux à percevoir dans le secteur foncier. A travers la direction générale des impôts (DGI), il a lancé à cet effet un Système intégré de gestion du cadastre et des domaines (SYC@D) mercredi 29 décembre à Ouagadougou.

Le nouvel outil permet, entre autres, la gestion de l’ensemble des sections cadastrales d’une commune ou d’un arrondissement, des numéros des ilots et des parcelles issues des lotissements, des références cadastrales des parcelles issues des aménagements ruraux et des demandes de titres des parcelles hors lotissement. Il facilite également le suivi et la gestion cadastrale des bornages délimitations, des bornages morcellement et des bornages fusions. 

Moumouni Lougué, le directeur général des impôts, a déclaré qu’avec « SYC@D, on aura l’ensemble des données, sur le foncier rural comme le foncier urbain. Cette plateforme permettra de retracer l’ensemble des informations et de situer les différentes responsabilités ».

Dotée d’interfaces de saisie différée des processus domaniaux et fonciers, elle permettra entre autres la récupération et l’apurement du passif foncier, la gestion de la contribution foncière, la gestion centralisée de l’ensemble des informations caractéristiques d’identification unique, de classification et de contacts des contribuables, personnes physiques et morales. Elle assurera également l’archivage des documents, la génération et le suivi du stock des numéros, par nature de documents administratifs édités.

Déployée sur le G-cloud, la plateforme cloud des services de l’Etat, le système SYC@D est accessible et exploitable par les fonctionnaires de la DGI depuis un ordinateur de bureau, un ordinateur portable, une tablette et même un smartphone.

L’introduction du numérique dans la gestion des affaires cadastrales, domaniales et foncières du Burkina Faso est le fruit du projet « cadastre fiscal » validé en 2018. C’est une composante du vaste programme de sécurisation des recettes fiscales, engagé il y a six ans par la direction générale des impôts avec le lancement du portail officiel de télé-déclaration et de télépaiement des impôts et taxes eSYNTAX.

« Depuis des années, avant même les indépendances, des parcelles ont été attribuées sous format papier. Désormais, avec SYC@D, on aura les données numérisées. Toute personne intervenant sur une parcelle est identifiée. Donc, sa responsabilité est située. Egalement, le foncier est un capital. Cela permettra de sécuriser et de donner confiance aux banques, investisseurs, et les populations pourront rentabiliser leur possession foncière », a soutenu Moumouni Lougué.

Muriel Edjo

Published in Actualités

Le gouvernement du Nigeria s’est fixé comme objectif de relever son indice de préparation au e-gouvernement et de se hisser à la 100ème place dans le classement mondial d’ici 2025. En 2020, il était 141ème sur 193 en 2020.

Au cours de l’année 2021, le gouvernement de la République fédérale du Nigeria a dépensé 152 milliards de nairas (369,3 millions $) pour numériser les services publics. C’est ce qu'a affirmé le ministre des Communications et de l'Économie numérique, Isa Ali Ibrahim, mardi 11 janvier lors de la clôture du programme élargi de renforcement des capacités sur l'e-gouvernement débuté la veille à Abuja et organisé au Centre de formation au e-gouvernement.

Selon Isa Ali Ibrahim, c’est au total de 499 projets numériques qui ont été approuvés par l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) au cours de l'année, conformément aux objectifs politiques du gouvernement fédéral qui été exécutés. Le ministre a souligné que le montant dépensé pour la numérisation des services publics en 2021 témoigne de l’importance que le gouvernement accorde désormais à cette question. En 2019, c’est tout juste 9 milliards de nairas (21,7 millions $) qui avait été dépensés.

Le regain d’investissement de l’Etat dans l’e-gouvernement intervient après une année 2020 difficile, marquée par la Covid-19 qui a démontré l’importance du numérique dans la continuité des services publics. Le niveau moyen de préparation du Nigeria au e-gouvernement – 20ème sur 54 pays africains– selon le e-Governement Development Index 2020. et les restrictions imposées par la maladie (confinement, réduction d’effectif dans les bureaux, l’adoption du travail à distance) ont eu un impact sur le rendement global de l’administration publique.

La contribution financière au produit intérieur brut (PIB), du secteur des services administratifs et de soutien, s'est ainsi contractée de -5,31 % au 4ème trimestre 2020, contre -1,21 % au 3ème trimestre 2020 et 1,27 % au 4ème trimestre 2019, selon le rapport annuel 2020 sur le PIB, publié en février 2021 par le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigeria.

Pour les cinq prochaines années, le gouvernement nigérian a prévu d'accélérer la transformation de son administration. Il a déjà identifié les actions qui seront menées à cet effet, conscient de son incidence sur la croissance économique. Ces actions sont contenues dans le nouveau plan de développement national (NDP) 2021 – 2025 qu'avait présenté le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, mercredi 22 décembre 2021.

Muriel Edjo

Published in Actualités

Depuis 2020, les autorités nigérianes multiplient les actions stratégiques pour améliorer l’impact des technologies de l’information et de la communication sur la croissance socioéconomique. Pour les cinq prochaines années, des domaines prioritaires de digitalisation ont été identifiés.   

Le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, a dévoilé le nouveau plan de développement national (NDP) 2021-2025, mercredi 22 décembre. Il fait de l’accélération de la transformation numérique de l’économie une priorité. Plusieurs objectifs ont été définis à cet effet, notamment l’amélioration du taux de pénétration du haut débit à travers l’investissement dans l’infrastructure télécoms, l’amélioration du niveau de numérisation des services publics, la formation aux compétences numériques, l’amélioration du niveau d’accès aux services financiers numériques, particulièrement dans les zones rurales. L’adoption de nouvelles lois est également prévue pour soutenir la maturation de l’écosystème numérique national.

Le chef de l’Etat nigérian a expliqué que « pour atteindre les objectifs définis dans le secteur, l'investissement public estimé est de 150 milliards de nairas (364,7 millions $) de 2021 à 2025. Des dotations seront faites aux projets prioritaires du secteur ainsi qu'aux projets essentiels au fonctionnement des ministères concernés. En outre, le secteur des TIC devrait faciliter la formation d'un montant pouvant atteindre 1 milliard $ en capital-investissement et en investissements privés dans l'infrastructure numérique d'environ 40 milliards $ ».

La composante numérique du NDP 2021-2025 vient s’ajouter aux différentes stratégies déjà adoptés par le gouvernement nigérian pour faire des technologies de l’information et de la communication un moteur de la croissance socioéconomique. Il s’agit notamment de la Politique et Stratégie nationale de l’économie numérique 2020-2030, du Plan nigérian du haut débit 2020-2025 et du Plan directeur du e-gouvernement.

Dans le Network Readiness Index 2021 de Portulans Institute et Sterlite Technologies Limited (STL) qui évalue le niveau d’avancement numérique de 130 nations à travers quatre piliers (technologie, population, gouvernance et impact) composé chacun de trois sous-piliers, le Nigeria est classé 103ème avec un score de 37,51 points.

Le gouvernement nigérian estime « qu’avec sa population grouillante, jeune et férue de technologie, et l'intérêt des investisseurs, le Nigeria détient le potentiel pour devenir une puissance technologique de premier plan et augmenter la productivité dans tous ses secteurs économiques ».

Muriel Edjo

Published in Actualités

En 2016, la Stratégie Sénégal Numérique a été adoptée par le gouvernement. Un an plus tard, la dématérialisation des sept premiers services prioritaires a été lancée. L’accélération du processus intervient dans un contexte de transformation numérique mondiale impulsée par la Covid-19.

L’Agence de l’informatique de l’État (ADIE) du Sénégal va procéder à la numérisation de 700 démarches administratives dans le cadre de la dématérialisation des services publics de l’Etat. Elle s’est associée à cet effet à l’entreprise luxembourgeoise Jway SA SIS, spécialisée dans les solutions e-Gov et e-Business, qui a annoncé la nouvelle fin décembre sur son compte LinkedIn.

À travers cette coopération Jway SA SIS mettra à la disposition de l’ADIE un socle progiciel à partir duquel l’agence publique pourra elle-même numériser tous les formulaires papier de l’administration publique et les mettre ensuite en exploitation sur son serveur central. Les démarches administratives qui seront dématérialisées touchent plusieurs secteurs, notamment l’urbanisme, le tourisme, la justice, l’enseignement, le travail et la sécurité sociale, la fonction publique, l’intérieur, le sport, l’état civil consulaire, l’environnement.

 « Nous comptons doter l’État du Sénégal d'un socle de dématérialisation de procédures administratives qui soit au service du gouvernement et de toutes les administrations du Sénégal dans la durée en assurant aux citoyens un service public de qualité, transférer le savoir-faire qui permettra à l’ADIE d’industrialiser la digitalisation des procédures administratives », a déclaré la société Jway SA SIS.

Le 26 juin 2019, au cours d’un atelier de partage et de mise en commun des expériences de dématérialisation, le directeur général de l’ADIE, Cheikh Bakhoum, déclarait qu’une cinquantaine de procédures administratives avaient déjà été dématérialisée, notamment l’état civil, les documents de transport, les permis de construire et l’e-fiscalité. L’objectif est fixé à 700 d’ici 2025, conformément à l’axe 2 de la stratégie Sénégal Numérique 2016-2025.

La dématérialisation des démarches administratives a débuté en 2017 au Sénégal. Elle a d’abord ciblé sept services jugés prioritaires (déclaration des naissances, demande de permis de construire, déclaration d’impôts, paiement des droits et taxes, transfert de propriété, déclaration sociale des employés, paiement des contraventions).

Le gouvernement du Sénégal voit, à travers la poursuite de ce projet, une opportunité « d’améliorer la productivité avec une réduction des coûts et des délais des transactions et opérations administratives. Elle permet, en cohérence avec les objectifs stratégiques du PSE [Programme Sénégal Emergent ], de renforcer la gouvernance économique, d’accroitre les performances des entreprises, d’améliorer l’accès des citoyens à l’information et de favoriser l’émergence d’une gestion transparente, efficace et efficiente dans l’administration publique axée sur les résultats ».

Muriel Edjo

Published in Actualités

Samba Sow a fondé SudPay, une start-up numérique de transactions financières au Sénégal. Parmi ses solutions de paiement, l’offre baptisée TownPay, qui a pour objectif d’améliorer le système de collecte de taxes, afin de servir au développement des communes.

Au Sénégal, comme dans plusieurs autres pays africains, la défaillance du système de collecte de taxes est causée par de nombreux facteurs, notamment un contrôle inefficace des recettes collectées, et un système obsolète favorisant les fraudes fiscales. Par ailleurs, on note un manque de transparence dans les opérations et de communication sur l’usage des ressources financières locales collectées.

Pourtant, les taxes sont utiles au gouvernement pour la construction des écoles, des hôpitaux, et l’installation d’infrastructures routières et énergétiques. Pour développer une bonne décentralisation financière dans les collectivités locales, l’entrepreneur Samba Sow a élargi l’offre de sa fintech SudPay, en créant une nouvelle solution baptisée TownPay, spécialisée dans les opérations de paiement de taxes en ligne.

La start-up identifie l’ensemble des contribuables de chaque commune afin d’établir un système organisé de paiements. Après identification, l’argent est débité sur des comptes mobile money avec des cartes conçues par la start-up.

En plus de fiabiliser le paiement des taxes, SudPay a également travaillé à la conception d’une application de suivi budgétaire. L’idée est de permettre aux différentes communes de suivre en temps réel l’évolution leur budget et de mieux organiser sa gestion. La start-up travaille avec des mairies et autres administrations en charge de la fiscalité pour mener à bien les opérations.

Ce 17 octobre, SudPay a été sélectionnée avec 6 autres start-up pour remporter un financement de 670 000 euros octroyés par MEA Seed Challenge d’Orange Ventures, un fonds d’investissement technologique pour les jeunes pousses innovantes.

Aïsha Moyouzame

Published in Tech Stars
Page 80 sur 80

Please publish modules in offcanvas position.