Le gouvernement marocain a engagé en 2019, une stratégie nationale d’inclusion financière. Pour en réaliser les objectifs, l’exécutif travaille avec l'appui des partenaires du secteur public et privé.
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le vendredi 31 mars 2023, un troisième Prêt de Politique de Développement (PPD) de 450 millions de dollars au profit du Maroc en complément des deux financements précédents déjà accordés.
Selon le communiqué publié par l’institution financière internationale, cette série de projets de financement a pour objectif d’appuyer le gouvernement marocain dans la mise en œuvre des réformes visant à améliorer l’inclusion financière, l’entrepreneuriat numérique et l’accès des particuliers et des entreprises aux infrastructures et aux services numériques.
« Ce troisième financement s’inscrit dans les recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NMD) qui souligne la nécessité d’un changement de paradigme visant à promouvoir une croissance inclusive et tirée par le secteur privé afin d’améliorer les services publics et de réduire les disparités sociales et géographiques », explique Jesko Hentschel, directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale.
Rappelons que ce nouveau programme a démarré en 2020 avec un premier prêt de 500 millions de dollars. En juin 2021, un deuxième prêt de 450 millions de dollars avait été approuvé par l’institution de Bretton Woods en faveur du même programme. Ainsi, avec cette approbation, l’enveloppe dédiée à ce programme sera portée à 1,4 milliard de dollars.
Il s’inscrit dans la continuité de celui signé en 2019 (Financement à l’appui des politiques de développement en faveur de l’inclusion financière et de l’économie numérique) qui a bénéficié de 700 millions de dollars auprès de la Banque mondiale dans le même but.
Notons que cette série de financements a permis au Maroc de repousser considérablement les barrières de l'inclusion financière et numérique. Aujourd’hui, 44 % des Marocains ont accès à un compte bancaire contre 29 % en 2017, et 30 % d’entre eux utilisent des paiements numériques contre 17 % en 2017, rapporte le communiqué.
L’infrastructure des paiements numériques s’est également développée et actuellement, 31 % des zones rurales sont couvertes par des réseaux de paiement mobile et 19 prestataires proposent leurs services.
Samira Njoya
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La Société des postes et de l'épargne du Congo veut devenir un acteur dans la numérisation des services dans le pays. Pour y parvenir, la société s’allie à des partenaires technologiques spécialisés dans le domaine.
Le groupe indien ATDXT va accompagner la Société des postes et de l'épargne du Congo (Sopéco) dans la numérisation de ses activités. Une convention de partenariat a été signé le jeudi 29 mars à cet effet entre les deux entreprises visant à créer une plateforme de finance digitale favorisant l'épargne et le microcrédit.
Pleins succès à notre partenariat, pour la digitalisation de la Société des Postes et de l'Epargne du Congo par la mise en exploitation de l'épargne digitale NOVA https://t.co/eZbT5JM0Wf @PosteCongo https://t.co/qUYFThzIf3 pic.twitter.com/eWNZzFGOjv
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) March 30, 2023
« Notre ambition est la vulgarisation de ces produits inclusifs allant de l'épargne digitale, du wallet, au microcrédit, grâce à une plateforme numérique et au téléphone. Cette opportunité permet aux consommateurs, par exemple, de faire des achats sans toucher de la liquidité, de revendre tout en générant de nouveaux revenus afin de pérenniser leur affaire », a déclaré Ludovique Mbossa (photo, à droite), la directrice générale de la Sopéco.
En effet, La Poste du Congo tout comme La Poste du Sénégal et celle de Djibouti ont lancé des activités visant à numériser leurs activités. A travers cette nouvelle convention, la Sopéco mettra sur pied la « Nova digitale », une épargne numérique moderne. L’objectif est de participer à l'inclusion financière, en favorisant l'accès au financement pour les particuliers, les micro, petites et moyennes entreprises encore loin des produits financiers.
Rappelons que ce partenariat intervient quatre mois après l’accord signé entre le groupe indien ATDXT et le ministre congolais de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, visant à accompagner le pays dans la réalisation de plusieurs projets dont le plus important est la numérisation de la Sopéco.
Samira Njoya
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Le Malawi va accueillir le Cyberdrill régional pour l'Afrique 2023 qui se tiendra du 8 au 12 mai 2023 au Bingu International Conference Center, à Lilongwe.
Organisé par l'Union internationale des télécommunications (UIT), le Cyberdrill régional a pour but, entre autres, de faciliter la coopération stratégique et l'échange d'informations entre les Etats membres afin de minimiser l'impact des cybermenaces, de susciter des inquiétudes et de prévenir de futures attaques.
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Au Nigeria, la connectivité Internet fiable et abordable est encore limitée à quelques Etats. Pour résoudre ce déficit, le gouvernement fédéral multiplie les actions telles que la mise sur pied et le financement des projets numériques.
Le gouvernement nigérian a exprimé son accord, mercredi 29 mars, pour la fourniture d'un accès Internet haut débit gratuit dans 75 lieux publics, dont 20 aéroports, plusieurs établissements d'enseignement supérieur et 6 marchés dans les 36 Etats de la Fédération et à Abuja. Le Conseil exécutif fédéral du Nigeria (FEC) a approuvé à cet effet deux contrats d'une valeur de 24,20 milliards de nairas (52,5 millions $).
Selon le ministre des Communications et de l'Economie numérique, Isa Ali Pantami, le coût de la fourniture de ces infrastructures à large bande aux institutions supérieures et aux aéroports s'élève à 18,95 milliards de nairas, tandis que la deuxième approbation qui concerne la fourniture de large bande à certains marchés sélectionnés s'élève à 5,25 milliards de nairas.
@ProfIsaPantami attended the FEC meeting today, where he got the approval of 2 memos as phase 2 & 3, for the provision of free broadband in about 48 additional Higher Institutions, additional 6 markets and 20 Nigerian airports. The projects are equally distributed in 6 zones. pic.twitter.com/hmRUeVHz5v
— Prof. Isa Ali Ibrahim (@ProfIsaPantami) March 29, 2023
« Nous voulons nous assurer que les étudiants et le personnel bénéficient d'un accès illimité à l'Internet. Pour les aéroports, nous connaissons la difficulté d'atterrir sans connexion », a déclaré Isa Ali Pantami.
« Pour le marché, il s'agit de soutenir les entreprises axées sur l'innovation qui sont défendues par le Massachusetts Institute of Technology, où nous essayons de donner une visibilité mondiale à nos innovateurs, à nos micro, petites et moyennes entreprises, de sorte que leur marché ne soit pas rétréci et limité à nos communautés locales », a-t-il ajouté.
Ce financement servira pour la 2e et la 3e phase d'un projet d'infrastructure à large bande lancé par le gouvernement fédéral. En 2019, la FEC avait approuvé un mémo pour la fourniture illimitée d'Internet dans 18 universités dans le cadre de la première phase du projet.
Notons que ledit projet est conforme au plan national du haut débit du Nigeria 2020-2025 qui vise à porter à 70 % le taux de pénétration du haut débit dans le pays.
Samira Njoya
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La révolution numérique en cours sur le continent africain est une immense opportunité. Cependant, afin de pleinement advenir et d'être source de progrès socio-économique, cet écosystème a besoin d’être développé.
L’Egypte et l’Allemagne envisagent de poursuivre leur coopération dans le domaine de la transformation numérique. La question a été abordée par le ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information, Amr Talaat, et l'ambassadeur d'Allemagne au Caire, Frank Hartmann, lors d’une rencontre entre les deux hommes le mardi 28 mars au Caire.
Selon un communiqué du ministère égyptien des Communications et des Technologies de l'information (MCIT), les deux parties ont examiné les projets de coopération actuels et futurs en matière de TIC dans les deux pays, notamment le projet « Supporting e-Government and Innovation in the Public Administration (InnoPA) », en partenariat avec l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ).
« Au cours de la réunion, le ministre des TIC a souligné la volonté du MCIT de tirer parti de l'expertise distinguée de la partie allemande en matière d'informatique et de recherche et développement (R&D) basée sur les technologies modernes, telles que l'intelligence artificielle (IA) et la transformation numérique », rapporte le communiqué.
En effet, depuis de longues années, l'Allemagne se classe parmi les pays les plus développés en matière d’informatique dans le monde. Selon le Digital Quality of Life Index (DQL Index), le classement mondial des pays en fonction de la qualité de vie numérique publié en octobre 2022, l'Allemagne occupe la 3e position juste derrière Israël, le Danemark. Le baromètre prend en compte 5 critères : la qualité de la connexion Internet, l’administration en ligne, la cyber-infrastructure des pays, l'accessibilité à Internet et les capacités en cybersécurité.
En renforçant cette collaboration, l'Egypte espère ainsi pouvoir tirer parti de l’expérience allemande pour la réalisation des divers projets compris dans sa stratégie numérique pour l'industrie de la délocalisation 2022-2026, ainsi que l'externalisation et la formation des talents capables d'exporter des services TIC.
Du côté allemand, Frank Hartmann a fait savoir que son pays souhaite ouvrir son marché afin de bénéficier du vivier de talents égyptiens travaillant en freelance dans le secteur de l'informatique.
Samira Njoya
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L’exécutif Kényan a entamé un vaste chantier numérique pour permettre à la population de mieux profiter des technologies de l'information. Afin de réaliser rapidement ses objectifs, le gouvernement a besoin d’un maximum de partenaires.
Le ministre de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique, Eliud Owalo, appelle les investisseurs du secteur privé à se joindre au gouvernement kenyan et à consacrer des ressources pour la modernisation des projets numériques.
Alors qu’il présidait une réunion consultative sectorielle avec la communauté des TIC du pays, le lundi 27 mars à Mombasa, Eliud Owalo a fait savoir que le gouvernement disposait de suffisamment de projets pilotes qui avaient besoin d'un financement pour être opérationnels.
« L'ordre du jour de cette réunion est de faciliter les discussions entre les deux niveaux de gouvernement et les principales parties prenantes sur les stratégies d'adoption des TIC et d'identification des opportunités dans le secteur », a-t-il déclaré.
I have this morning chaired a high-level sectoral consultative meeting of the ICT fraternity in the country, as a curtain-raiser to a week-long induction workshop for Members of County Executive Committees in charge of ICT from across the country. pic.twitter.com/kHIrDPgAnq
— Eliud Owalo (@EliudOwalo) March 27, 2023
A en croire Eliud Owalo, plusieurs projets numériques sont en cours dans le pays en partenariat avec le secteur privé, parmi lesquels la mise en vente prochaine de téléphones intelligents fabriqués localement et la construction d'une université intelligente qui produira des diplômés en technologie.
Ainsi, pour réaliser toutes les autres initiatives prévues dans le « projet d’autoroute numérique », l’Etat devra compter entre autres sur des partenariats avec le secteur privé et d'autres partenaires de développement.
Rappelons que le projet d'autoroute numérique lancé récemment prévoit la pose de plus de 100 000 kilomètres de câbles en fibre optique à travers le Kenya, la création de 25 000 points d’accès Wi-Fi publics et la mise en place de villages numériques et de studios dans chacun des 1 450 districts du pays. Il prévoit également de numériser 5 000 services gouvernementaux d’ici mi-2023.
Samira Njoya
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Le sultanat d'Oman a tenu le dimanche 26 mars une séance officielle de discussions avec la République islamique de Mauritanie pour examiner les aspects de la coopération dans les domaines des communications et des technologies de l'information (TI).
Said Hamoud Al Ma'awali, le ministre omanais des Transports, des Communications et des Technologies de l'information, et Moctar Ahmed El Yedaly, ministre de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration de Mauritanie, ont échangé sur le programme national pour l'économie numérique d'Oman et le programme gouvernemental de transition numérique en Mauritanie.
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Le ministre tchadien de la Fonction publique et du Dialogue social, Abdoulaye Mbodou Mbami, a procédé le mardi 28 mars au lancement de l’enrôlement biométrique des fonctionnaires de l’Etat.
Ce nouveau système a pour but de détecter les fonctionnaires fictifs et de mettre fin au paiement de salaires indus. L’enrôlement sera effectué dans les 5 prochains mois par une équipe opérationnelle déjà constituée et se fera sur la base du Numéro National d'Identification (NNI).
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Un livre numérique miniaturisé contenant un message d’espoir prononcé par le pape François (photo) en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, va être envoyé dans l’espace. Le Vatican l'a annoncé le lundi 27 mars lors d'une conférence de presse à Rome.
Le « nano-livre » sera mis en orbite à 525 km d’altitude par une fusée Falcon 9 de SpaceX qui décollera le 10 juin depuis la base aérienne de Vandenberg, en Californie.
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La Nigerian Maritime Administration and Safety Agency (NIMASA) et la Nigerian Communications Commission (NCC) collaborent en vue de l'élaboration d'un cadre réglementaire visant à fournir des lignes directrices opérationnelles aux opérateurs de câbles et de pipelines sous-marins au Nigeria.
Ces derniers ont été informés de la mise en place prochaine d'une directive réglementaire pour les câbles et pipelines sous-marins au Nigeria, conformément aux dispositions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS).
I am pleased to note that the managements @nimasaofficial and @NgComCommission are working even more closely to develop a regulatory framework to provide operational guidelines for Submarine Cable and Pipeline Operators in Nigeria. Activities in our underwater maritime space… pic.twitter.com/3MOWNaMety
— Dr. Bashir Jamoh, OFR (@JamohBashir) March 27, 2023
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