Après avoir voulu créer une solution qui fournit des flux de trésorerie aux micro-entreprises pour faciliter leur accès aux crédits dans les institutions financières traditionnelles, la fintech Numida s’est finalement lancée sur le segment avec plus ou moins de succès.

Fondée en 2015 par Ben Best, Catherine Denis et Mina Shahid, Numida est une solution fintech ougandaise. Elle permet aux propriétaires de micro-entreprises d’accéder à des prêts pour financer leurs activités commerciales. La start-up, basée à Kampala (capitale de l’Ouganda), a depuis son lancement levé plus de 15 millions $ pour développer sa technologie, élargir ses offres et accélérer sa croissance.

« Nous avons trouvé le moyen d'évaluer et de débourser des prêts non garantis à des entreprises basées sur la trésorerie qui n'ont pas d'historique de transactions numériques, tout en maintenant d'excellents taux de recouvrement », explique la jeune pousse.

La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, doit s’inscrire pour accéder aux divers services. Le montant des prêts varie entre 100 $ et 5 000 $ et il est possible d’y accéder dans les deux heures après l’initiation de la procédure.

« Nous examinons les fondamentaux de l'entreprise, ses flux de trésorerie et certaines données démographiques concernant les candidats. Nous avons dû constituer notre propre ensemble de données car il n'existe pas de données facilement accessibles sur les flux de trésorerie des entreprises semi-formelles, des micro-entreprises et des petites entreprises en Afrique », a indiqué Mina Shahid.

La fintech est en pleine croissance sur le marché ougandais. En 2021, elle a revendiqué plus de 15 000 prêts et a investi plus de 2 millions $, à raison de 250 000 $ par mois, dans les prêts sans garantie, d’après Mina Shahid. Son application mobile a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois, selon les données de Play Store, et elle envisage d'investir le marché ouest-africain en commençant par le Ghana. En 2022, elle a été sélectionnée parmi la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.

Adoni Conrad Quenum

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Ancien étudiant de MEST Africa, il lance durant le programme d’accompagnement la start-up BezoMoney. Cette dernière fournit des produits et services financiers numériques aux jeunes et aux personnes non bancarisées.

 Le Ghanéen Mubarak Sumaila (photo) est un cofondateur et le président-directeur général de la start-up BezoMoney. Diplômé de la University for Development Studies où il a obtenu en 2017 une licence en biotechnologie, il a lancé BezoMoney, deux ans après, dans le cadre du programme de formation de start-up de MEST Africa.

« Il y a beaucoup de gens dans le secteur informel en Afrique et leur vie ne s’améliore guère d’une année à une autre. Nos recherches nous ont permis de comprendre que cette situation est due à leur accès limité aux services financiers formels, qui découle de leur incapacité à se constituer des antécédents de crédit vérifiables, même s’ils épargnent et accèdent au crédit par le biais de systèmes financiers informels. BezoMoney existe pour changer cela », a expliqué Mubarak Sumaila.

BezoMoney met à la disposition des personnes à faibles revenus une plateforme d’épargne sociale, nommée Bezo, pour les aider à économiser de l’argent plus facilement et à accéder à un capital important grâce à l’épargne collective.

Elle propose aussi un autre produit appelé BezoSmart Series, une plateforme d’éducation financière qui fournit des informations pratiques à ses clients sur la manière de développer et de gérer leurs finances. Elle couvre un large éventail de sujets financiers, de l’épargne aux investissements. Elle propose un podcast, un programme d’éducation financière, des événements et des rencontres.

Membre du comité de pilotage des anciens élèves de Summit, une communauté mondiale d’entrepreneurs, d’universitaires, d’athlètes, et de personnalité de tous genres, et boursier de l’incubateur Halcyon en 2022, Mubarak Sumaila est un bénéficiaire de l’accélérateur Techstars en 2023. BezoMoney fait partie des start-up sélectionnées pour le programme Black Founders Fund 2023 de Google for Startups.

Ancien stagiaire (2016) à Lancet Technologies, un laboratoire de pathologie opérant dans toute l’Afrique du Sud, il a travaillé entre 2017 et 2019 comme directeur du bureau d’Accra de Startup Grind, une communauté mondiale de start-up. En 2020, il devient podcasteur à A Tribe called VC, un média en ligne qui veut combler le fossé de l’information entre les start-up africaines et les sociétés de capital-risque. En 2021, il a travaillé en tant que chef de produits numériques à Digital Product School, un programme de formation mis en place par la société allemande UnternehmerTUM.

Melchior Koba

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LemFi, une start-up fintech qui permet aux utilisateurs d'envoyer gratuitement de l'argent en Afrique, a levé 33 millions de dollars dans le cadre d'un tour de table de série A mené par Left Lane Capital, a vu la participation de Y-Combinator, Zrosk, Global Founders Capital et Olive Tree.

Les fonds permettront selon les responsables de la start-up de simplifier les transferts de fonds pour les immigrés dans le monde entier.

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 Moniepoint a obtenu l'autorisation d'acquérir la fintech kényane Kopo Kopo

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La fintech kényane Zanifu, fondée en 2018 par Steve Biko et Sebastian Kilimo, a annoncé en début de semaine la réussite d’un tour de table d’un montant de 11,2 millions $. L’opération a été menée par Beyond Capital Ventures et Variant Investments.

Les fonds seront utilisés pour élargir ses offres aux distributeurs, elle qui fournissait des crédits uniquement aux petits détaillants.

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Mastercard, Lipa Later Team Up to Expand Buy Now, Pay Later Services in Africa

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L’Autorité de concurrence du Kenya (CAK) a approuvé, le mardi 22 août, le projet de rachat par Moniepoint, de la totalité des actions et du capital (100 %) du fournisseur kényan de services de paiement et services financiers numériques Kopo Kopo Inc. Le montant de l’acquisition n’a pas été dévoilé.

Moniepoint, qui est présent au Nigeria via sa filiale de technologie financière TeamApt et son établissement bancaire Moniepoint Microfinance Bank, réalise ainsi sa première opération dans le secteur des services financiers et numériques au Kenya.

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The partnership aims to empower people and businesses by leveraging technology infrastructure to improve access to goods and services. This step should contribute to fostering economic growth on the continent.

Mastercard, a global fintech leader, partnered earlier this month with Lipa Later, a key fintech player, to boost the adoption of Buy Now, Pay Later (BNPL) services in Africa.

This collaboration will offer tailored BNPL solutions and improved payment options, benefiting both consumers and merchants. With Mastercard's merchant network, tech innovations, and Lipa Later's consumer credit expertise, the partnership aims to enhance access to crucial products and services, streamlining credit access and transaction experiences.

Kenya, with an 84% formal financial service usage according to the 2021 FinAccess Household Survey Report, shows growth in financial inclusion. Yet, a significant portion still lacks access. This collaboration seeks to bridge this gap, extending digital financial services to the underserved.

Shehryar Ali, Mastercard's East Africa Country Manager, stressed the partnership's role in providing new digital payment solutions. By leveraging Lipa Later, Mastercard aims to ensure secure digital payments and foster financial inclusion for underserved communities, thereby promoting economic growth. “Mastercard is fundamentally committed to promoting financial inclusion, and this alliance unfolds fresh avenues for consumers and retailers to tap into previously inaccessible digital payment solutions,” she stated.

The BNPL solution simplifies financing at checkout, with instant Know Your Customer (KYC) capabilities. This benefits consumers and boosts merchant revenue, allowing a wider product range.

Eric Muli, CEO of Lipa Later Group, highlighted the partnership's significance in expanding BNPL and lending solutions in Africa. The collaboration seeks to stimulate economic empowerment and innovation in Africa's retail sector.

This partnership showcases Mastercard's commitment to inclusive growth through technology-driven solutions. By backing new payment models and local entrepreneurship, Mastercard propels economic progress in Africa.

Hikmatu Bilali

 

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Les moyens numériques de paiement sont en pleine croissance sur le continent. Les fintech proposent différents produits les uns aussi efficaces que les autres dans leur usage au quotidien.

Flash est une solution fintech développée par une start-up égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des achats avec leur smartphone depuis une carte bancaire ou un portefeuille numérique en utilisant un code QR (type de code-barres à deux dimensions, constitué de modules-carrés noirs disposés dans un carré à fond blanc). Internet est indispensable pour accéder aux informations d’un code QR.

La fintech qui propose cette solution est basée au Caire et a été fondée en 2021 par Erik Gordon (photo, à droite) et Sherine Kabesh (photo, à gauche). Depuis son lancement, elle a réussi un tour de table d’un montant de 6 millions $ pour, entre autres, développer sa technologie et soutenir sa croissance.

« Notre application mobile élimine les défis transactionnels pour les entreprises qui recherchent une solution plus simple que le point de vente. Notre objectif est de rendre les paiements plus faciles, plus sûrs et plus rapides pour tout le monde », a déclaré Erik Gordon en juillet dernier.

Avec pour principal objectif de faciliter les diverses transactions commerciales, la solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Après son téléchargement, l’utilisateur doit créer un compte pour accéder aux diverses fonctionnalités de la fintech. Entre autres, il peut ajouter des cartes bancaires ou recharger son portefeuille numérique dans le but de faire des transactions commerciales. Les paiements peuvent s’effectuer en scannant le code QR des entreprises partenaires où l’utilisateur a effectué ses achats.

Outre les fonctionnalités de base, Flash veut intégrer de nouveaux outils de gestion financière pour aider les consommateurs à prendre de meilleures décisions en matière de dépenses, selon Erik Gordon.

Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store.

Adoni Conrad Quenum

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En Afrique, le déficit de financement d'amorçage reste un défi majeur à l’innovation. Pour y faire face, des fonds sont créés dans le but d'accompagner les entrepreneurs africains en vue de faciliter le démarrage de leurs activités.

Founders Factory Africa (FFA), un accélérateur et investisseur sud-africain basé à Johannesburg a annoncé, le lundi 14 août, l’obtention d’un financement supplémentaire de 114 millions de dollars de la Fondation Mastercard et de Johnson & Johnson Impact Ventures (JJIV).

Selon le communiqué de FFA, les fonds permettront à l’incubateur d’étendre son modèle et de mieux servir les start-up et les fondateurs axés sur la technologie à travers le continent africain.

« Nous sommes ravis de bénéficier d'un financement nouveau et dynamique, qui fait suite à des investissements antérieurs dans Founders Factory Africa par Standard Bank Group, Small Foundation et Netcare Group », a déclaré Alina Truhina, cofondatrice de FFA.

En effet, depuis sa création en 2018, Founders Factory Africa a soutenu plus de 55 start-up technologiques dans 11 pays africains.

Avec ce nouveau financement, le studio ambitionne de redoubler d'efforts pour remédier aux déséquilibres entre les hommes et les femmes dans la sphère technologique. Dans ce sens, il fournira aux fondateurs des deux sexes le financement, les connaissances et le soutien pratique à la création d'entreprise, dont ils ont besoin pour atteindre le succès commercial et créer un impact systémique en Afrique.

Samira Njoya

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Elle est une entrepreneure tech avec plus de 10 ans d’expérience. Fondatrice de deux entreprises, elle développe des solutions technologiques utiles et adaptées au marché africain. Elle a reçu plusieurs prix et distinctions pour son esprit entrepreneurial et d’innovation.

Olajumoke Oduwole (photo) est une entrepreneure et une informaticienne nigériane diplômée de l’université de Lagos où elle a obtenu en 2015 un master en ingénierie des systèmes avec spécialisation en intelligence artificielle. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de la start-up de technologies financières Alajo.

Lancée en 2021, l’application éponyme de l’entreprise numérise les opérations d’épargne et de crédit par le biais d’une infrastructure USSD. Conçue pour les commerçants, les entreprises à croissance rapide et les personnes non bancarisées ou sous-bancarisées, elle a déjà aidé à épargner plus de 373 millions de nairas (443 600 euros).

« Opportunément, les personnes sous-bancarisées et non bancarisées ont désormais accès aux produits financiers, aux services et aux opportunités des entreprises grâce aux données analysées de leurs transactions », a déclaré Olajumoke Oduwole en avril 2023.

Cette année, l’entreprise a permis à Olajumoke Oduwole et Eniola Oladeinde, cofondatrice d’Alajo, de participer au programme Google for Startup Accelerator : Women Founders.

https://www.linkedin.com/posts/olajumokeoduwole_congratulations-to-eniola-oladeinde-and-i-activity-7065707600742371330-SsGb?utm_source=share&utm_medium=member_desktop

En 2014, Olajumoke Oduwole a fondé KJK Africa, une entreprise spécialisée dans la conception et le développement de logiciels. La société crée des produits logiciels durables et propose des services visant à accroître l’efficacité des entreprises, à renforcer leurs liens avec la clientèle, à accroître la visibilité de leurs opérations et à augmenter leur chiffre d’affaires.

Avant Alajo, Olajumoke Oduwole a travaillé pour Bethel Group of Companies en tant que responsable du service informatique entre 2012 et 2013. Elle a également dirigé les départements de marque, informatique et numérique de RegCharles Finance & Capital de 2013 à 2014. En 2018, elle fut consultante en communication du Conseil présidentiel pour un environnement économique favorable, Nigeria (PEBEC-EBES).

Elle a reçu plusieurs distinctions et prix pour son travail. En 2018, elle a été dans le top 10 des finalistes au Rising Tech Entrepreneur du Seyi Tinubu Empowerment Program. En 2020, elle a fait partie du Forbes Africa 30 Under 30.

Melchior Koba

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En Afrique, près de la moitié de la population ne bénéficie pas de solutions financières numériques. Pour cela, la Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires ont multiplié les initiatives. L’objectif est de répondre aux besoins des personnes financièrement exclues et défavorisées.

Le gouvernement indien va verser 2 millions de dollars à la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (ADFI), un fonds hébergé et géré par la Banque africaine de développement (BAD). L’institution financière l’a annoncé dans un communiqué le mercredi 2 août.

Le financement vise selon la BAD à aider à lever les obstacles à la croissance et à l’adoption de solutions financières numériques, ainsi qu'à accélérer l’inclusion financière en Afrique.

« Le rôle pionnier de l’Inde dans les services financiers numériques, l’extension de l’inclusion financière aux zones rurales reculées et la création d’infrastructures pour la numérisation des services financiers, offre à l’Inde une excellente opportunité d’œuvrer au sein du partenariat de l’ADFI pour partager l’apprentissage et l’expertise sur l’infrastructure publique numérique afin de promouvoir l’inclusion financière numérique à travers le continent », a déclaré Manisha Sinha, la secrétaire adjointe au département des affaires économiques et membre principal du conseil d’administration de l’ADFI pour l’Inde.

En effet, la crise de la Covid-19 a renforcé la nécessité d’une plus grande inclusion financière numérique en Afrique, ce qui amène à déployer des services dématérialisés moins coûteux afin de faire bénéficier les populations, actuellement non bancarisées ou mal desservies, d’une gamme de services financiers formels adaptés à leurs besoins, à des conditions accessibles, tout en garantissant des opérations viables pour les prestataires.

C’est dans ce sens que la BAD a lancé en 2019 le fonds ADFI avec une dotation initiale de 40 millions de dollars provenant de la Fondation Bill & Melinda Gates, du gouvernement du Luxembourg et de l’Agence française de développement : l’Africa Digital Financial Inclusion Facility (Facilité africaine d’inclusion financière numérique – ADFI).

Le fonds espère consacrer 400 millions de dollars au total, d’ici 2030, en faveur de l’inclusion financière numérique de 332 millions de personnes en Afrique, dont 60 % de femmes.

L’initiative de soutien de l'ADFI par l'Inde permettra ainsi d'aider à développer des projets pour répondre aux besoins des personnes financièrement exclues et mal desservies sur le continent. En effet, l'Inde est, selon la BAD, reconnue mondialement pour le succès de son système de paiement public numérique qui a transformé la gouvernance, l'inclusion financière et la résilience pour des millions de personnes.

Samira Njoya

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