La lutte contre l’exclusion financière est toujours au cœur des débats en Afrique. Les institutions financières traditionnelles ont du mal avec certaines couches de la population, ce qui permet aux fintech de proposer diverses alternatives de services financiers.
FairMoney est une solution fintech développée par une start-up nigériane. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder à des crédits en quelques minutes sans aucune garantie. La fintech a été fondée en 2017 par Laurin Hainy, Nico Berthozat et Matthieu Gendreau. Elle a pour but de construire la principale banque mobile sur les marchés émergents du continent.
« Les banques sont restées à l'écart de ce marché inexploité en raison du manque d'expertise en matière de technologie numérique pour servir les personnes aux revenus limités dans les zones reculées. […] Nous avons atteint un volume de décaissement de 93 millions de dollars US en 2020, malgré la Covid-19 qui a impacté les entreprises de prêt », a indiqué Laurin Hainy.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Pour accéder aux services de la fintech, il faut télécharger l’application depuis le Play Store ou scanner le code QR avec l’appareil photo de votre smartphone et y créer un compte. En remplissant le formulaire d’inscription, veillez à ce que le numéro de téléphone utilisé soit celui lié à votre BVN, numéro de vérification bancaire mis en place par la Banque centrale du Nigeria pour freiner ou réduire les transactions bancaires illégales dans le pays.
Après cette étape, il suffira de connecter une carte bancaire ou un compte bancaire à votre compte puis il est possible de recevoir un prêt. La fintech ne demande pas de documents ni de garanties pour vous permettre d’accéder aux crédits. Néanmoins, il faut souligner qu’avec le BVN, elle vous « tient ». De plus, la jeune pousse « collecte et traite en toute sécurité les données de votre téléphone (SMS, détails de l'appareil, emplacement, répertoire) pour prendre une décision de prêt. Ces données nous sont nécessaires pour approuver votre prêt en temps réel sans vous demander de paperasse encombrante ». FairMoney a attiré de nombreux utilisateurs depuis son lancement. L’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 millions de fois d’après le Play Store.
Adoni Conrad Quenum
La fintech nigériane Flutterwave a annoncé, jeudi 9 février, avoir reçu les licences de fournisseur de services de paiement et de facilitateur de paiement en Egypte.
L'obtention de ces licences, permettra à la fintech de déployer dans le pays sa suite de produits Flutterwave for Business, qui comprend un magasin, des liens de paiement, des factures et une caisse dans la région.
We're thrilled to announce that we have recently received the Payment Services Provider and Payment Facilitator Licenses in Egypt 🇪🇬🎉
— Flutterwave (@theflutterwave) February 8, 2023
This makes us a go-to payment partner for businesses within and beyond Egypt. 🦋🥳
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Après des années passées en Amérique du Nord où il a étudié et travaillé, il revient en Afrique pour essayer de résoudre les problèmes d’accès à l’énergie renouvelable. Avec SunFi, il propose des plans de paiement et de meilleurs services aux consommateurs d’énergie propre.
Rotimi Thomas (photo) est l'un des cofondateurs et le président-directeur général de la plateforme de technologie financière SunFi. Originaire du Nigeria, il est titulaire d’un master en administration des affaires et d’un master en gestion de l’environnement obtenus en 2013, respectivement à la Fuqua School of Business et à la Nicholas School of Environment de l’université Duke en Caroline du Nord.
Fondée en 2021 par Rotimi Thomas, Tomiwa Igun et Olaoluwa Faniyi, la start-up de technologie financière SunFi connecte les personnes souhaitant accéder à l’énergie solaire à des plans de paiement qui correspondent à leurs besoins. Elle travaille avec des installateurs tiers qualifiés pour un accès plus facile et plus rapide. En résumé, SunFi utilise la technologie pour optimiser et faire correspondre les besoins de ses clients à la bonne solution énergétique et aux bons installateurs solaires.
Récemment, en février 2023, la start-up a levé 2,325 millions de dollars de fonds d’amorçage. Les principaux investisseurs qui ont financé la start-up sont Factor[e] et SCM Capital Asset Management, basés à Nairobi. Les autres investisseurs ayant participé à ce tour de table sont Voltron Capital, Norrsken Impact Accelerator, Ventures Platform et Sovereign Capital.
Pendant une interview accordée à TechCrunch, Rotimi Thomas a déclaré que « l’investissement aidera SunFi à développer ses opérations et à améliorer ses capacités à recommander aux clients les meilleurs systèmes à moindre coût ».
Avant SunFi, Rotimi Thomas a participé à la fondation et à la construction, en 2019, d’Aspire Power Solutions, une entreprise spécialisée dans l’installation et les services solaires et qui a accompli plus de 500 projets solaires au Nigeria. Il y a été partenaire général jusqu’en 2020 et PDG de 2020 à 2021. Cependant, sa carrière professionnelle a commencé en 2005 au sein de la société de services bancaires basée au Canada TD Waterhouse où il était un représentant en matière d’investissement.
En 2008, il a rejoint l’entreprise financière PTC Accounting & Finance en tant que recruteur avant d’effectuer son retour à la TD Waterhouse en 2009, au poste de représentant principal en matière de placements. En 2011, aux Etats-Unis, il est embauché par The Walt Disney Company comme consultant en énergies renouvelables.
En 2012, il a fait un stage de quatre mois en développement du leadership et analyse des risques à Constellation Energy. Il a ensuite rejoint l'énergéticien Siemens en 2013 en tant que contrôleur associé principal et chef de projet commercial. En 2014, il est promu gestionnaire des garanties de performance du portefeuille Smart Generation Solutions de la société en Allemagne.
En 2015, il est nommé responsable de la finance et de la stratégie de Microgrids USA de Siemens. En 2016, il devient le gestionnaire d’investissement du fonds de développement de la société en Afrique et de 2017 à 2018, il était le responsable du développement du marché du projet Gas 2 Power de Siemens Power Generation en Afrique Subsaharienne.
Melchior Koba
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Fawry, le principal fournisseur de paiements électroniques et de solutions financières numériques en Egypte, a signé avec Orange Egypte un partenariat visant à améliorer les services de paiement numérique et étendre les fonctionnalités d’Orange Cash, la plateforme mobile money de l’opérateur mobile.
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Entrepreneur en série, il a créé et vendu plusieurs entreprises. Passionné par la technologie, il s’est spécialisé dans le domaine des finances et développe des solutions qui dynamisent le secteur. Avec Fyatu, il aide les entreprises qui ont besoin de générer des cartes de débit.
Félix Maroy (photo) est un entrepreneur congolais titulaire d’un diplôme d’accès aux études universitaires en administration et gestion des affaires obtenu en 2014 à l’institut Mgr Mulindwa de la République démocratique du Congo. Il est le président-directeur général et le fondateur de la start-up Fyatu.
Fondé en 2020, Fyatu est une plateforme moderne d’émission de cartes virtuelles conçues pour les innovateurs qui souhaitent émettre des cartes de débit virtuelles via une API simplifiée. La création des cartes Fyatu est instantanée et ces dernières remplacent les cartes bancaires physiques pour les paiements en ligne. Elles viennent avec la 3D Secure, pour lutter contre la fraude par carte, une gestion avancée et simplifiée de la carte et une compatibilité avec plus de 6 millions de sites web.
« Nous avons développé cette solution pour répondre au besoin de paiements électroniques sur les marchés congolais et africains, où il existe encore un certain nombre d’entreprises et de particuliers qui n’ont pas accès à des méthodes de paiement modernes et sécurisées. Nous pensons que notre plateforme peut contribuer à améliorer la vie des entreprises et des particuliers en facilitant les transactions, en réduisant les coûts et en renforçant la sécurité des paiements », a déclaré Félix Maroy dans une interview accordée à TechCabal en février 2023.
Aujourd’hui, la plateforme Fyatu compte plus de 158 000 clients actifs, génère plus de 3 000 cartes par mois. La solution est disponible dans plus de 48 pays. Avant Fyatu, l’entrepreneur a créé en 2016 STREAMZEN qui est une application gratuite de streaming de films et séries. L’application a totalisé plus de 2 millions de téléchargements avant d’être revendue une année après sa création.
En 2017, l’entrepreneur en série a cofondé une plateforme de paiement en ligne via mobile money en Afrique francophone. En 2018, il a lancé le projet MerciPro, une entreprise spécialisée dans la création de solutions fintech, qu’il a dirigée jusqu’en 2020.
Melchior Koba
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RoutePay, la fintech nigériane qui facilite l’accès aux produits et services de paiements numériques a reçu de la Banque centrale du Nigeria (CBN), une licence d'exploitation complète qui lui permettra d'opérer en tant que fournisseur de services de solutions de paiement (PSSP) au Nigeria.
La licence a été attribuée après l'examen de plusieurs paramètres effectué par la CBN pour confirmer que l'entreprise peut répondre aux exigences d'une infrastructure de paiement moderne.
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En Afrique, la fintech continue d’être la locomotive du secteur technologique. Elle attire des milliards de dollars, ce qui encourage de nombreux tech entrepreneurs du continent à se lancer dans le secteur.
Anchor est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services financiers, en l’occurrence la création de compte, des produits d’épargne et de cartes bancaires, ou encore des mouvements d’argent, grâce à ses interfaces de programmation. La fintech a été créée en 2021 par Segun Adeyemi, Olamide Sobowale et Gbekeloluwa Olufotebi.
« Nous avons construit Anchor pour éliminer les complexités de la création de produits financiers, afin que les entreprises puissent démarrer en cinq minutes avec quelques lignes de code. […] Nous avons été témoins du douloureux processus de conclusion de partenariats bancaires, de négociation de contrats avec des tiers et d'obtention des approbations réglementaires. Et plus généralement, le temps et les efforts considérables nécessaires pour lancer des produits financiers », a indiqué Segun Adeyemi.
La fintech fournit l'infrastructure complète et les outils nécessaires aux entreprises africaines pour créer, intégrer et lancer des produits financiers. Elle fournit donc la documentation complète des interfaces de programmation pour permettre aux développeurs de tout mettre en place en quelques minutes. Que ce soit pour le KYC (know your customer), processus qui consiste à collecter auprès du client personne physique les informations et documents nécessaires à son identification, le KYB (know your business), processus appliqué aux personnes morales, les mouvements d’argent, les épargnes ou encore les placements, la documentation pour effectuer ces intégrations sont aisément accessibles.
Anchor offre ainsi la flexibilité de créer toutes les fonctionnalités financières dont une entreprise a besoin pour améliorer ses performances à l’international. La fintech joue les facilitateurs et favorise des opérations financières compliquées à réaliser pour des firmes africaines. En 2022, la fintech a été sélectionnée pour rejoindre la cohorte Eté 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator. Cette opportunité va lui permettre d’engranger 500 000 $ avec la possibilité de rencontrer de nombreux potentiels investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
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Le détaillant d'épicerie sud-africain Pick n Pay accepte désormais les bitcoins dans l'ensemble de ses 1 628 magasins. La décision intervient à la suite d'une phase pilote de trois mois récemment effectuée dans 39 sites.
Ainsi, dans le cadre de son déploiement à l'échelle nationale, les clients des magasins pourront désormais payer leurs articles en crypto-monnaie, via des applications pour smartphone ou en scannant un code QR et en acceptant le taux de conversion du rand sud-africain au moment du paiement.
Lulalend, une start-up sud-africaine qui finance les Petites et Moyennes entreprises (PME) mal desservies, a récemment annoncé avoir finalisé un tour de table de série B d’un montant de 35 millions de dollars.
Selon les responsables de Lulalend, ces capitaux levés seront utilisés pour accroître les activités de l’entreprise et combler le déficit de crédit des PME en Afrique du Sud.
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Après avoir fini ses études aux Etats-Unis, il revient au Rwanda dans le but de mettre ses connaissances technologiques au service du pays. Il fonde PesaChoice qui permet aux salariés, à partir de données RH collectées, d’avoir des financements pour gérer les dépenses imprévues.
Originaire du Rwanda, Davis Nteziryayo (photo) est un entrepreneur diplômé de l’université de Phoenix, aux Etats-Unis, où il a obtenu son master en systèmes d’information en 2013. Egalement titulaire d’un certificat en gestion des produits obtenu à la Haas School of Business de l’université de Californie en 2016, il est cofondateur et président-directeur général de PesaChoice.
Fondé en 2015, PesaChoice est, à la base, une société de technologie financière qui veut combler le fossé entre le versement du salaire et les dépenses imprévues pour les personnes ayant un accès limité au crédit institutionnel. L’entreprise fait de la collecte de données sur les clients, telles que les factures payées, afin de proposer à ceux-ci des financements.
Cependant, après avoir identifié les informations de base nécessaires pour établir un profil de consommateur fiable pour prêter de l’argent, Davis Nteziryayo et son équipe ont découvert qu’il existait une autre possibilité qu’ils n’avaient pas encore explorée et qui pourrait les aider à accéder aux informations nécessaires pour offrir un accès financier à ceux qui en ont besoin : une solution de système RH. C’est ainsi qu’un nouveau produit, le système MIDAS HR Software, est né.
« Le système MIDAS HR Software a été construit avec l’idée que nous voulions un système RH facile à déployer sur les marchés initiaux que nous voulions cibler. Ceux qui sont le moins bien desservis par les systèmes RH traditionnels et qui ont besoin d’un accès financier », a déclaré le PDG de PesaChoice.
Ainsi, après une actualisation de ces centres d’intérêt, la société est devenue PesaChoice Group en 2019 et propose deux principaux services. Le premier est PesaChoice Loans pour les prêts et le second est le système MIDAS HR Software. PesaChoice fait partie des 14 start-up sélectionnées pour participer à l’Africa Tech Summit qui aura lieu les 15 et 16 février 2023.
La carrière professionnelle de Davis Nteziryayo a commencé en 2005 chez Dish Network où il a été architecte logiciel principal/ingénieur de support pendant plus de six ans. En 2011, il a rejoint ACI Worldwide en tant que chef de produit senior. De 2013 à 2015, il a été vice-président et gestionnaire des produits chez KivuTel. Au sein de l’entreprise, il était chargé de définir et de conduire le business plan, la stratégie de croissance, les investissements et le positionnement de KivuTel VoIP App.
Melchior Koba
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