Grâce à ses programmes d’accélération, son espace de travail collaboratif et ses événements de réseautage, Smart Lab offre aux jeunes entrepreneurs les outils et les ressources dont ils ont besoin pour développer leurs idées et créer des entreprises prospères.
Lancé en 2017 par l’entreprise de transformation digitale tanzanienne Smart Codes, fondée par Edwin Bruno, Smart Lab est un laboratoire d’innovation et un accélérateur de start-up ayant pour mission d’inciter les établissements d’enseignement à changer l’avenir de leurs étudiants en travaillant main dans la main afin de répondre aux besoins des entreprises.
Ainsi, la plateforme d’innovation met en relation des établissements d’enseignement avec des entreprises partenaires afin de mettre en place des solutions innovantes qui auront un impact sur les communautés, les parties prenantes et les populations en Afrique.
Les entreprises partenaires de Smart Lab sont généralement des sociétés qui connaissent déjà du succès dans le domaine de la technologie et de l’innovation. Pendant son programme d’accélération Corporate Accelerators, lancé en partenariat avec Vodacom et qui dure trois mois, les employés de la société de communication mobile travaillent avec de jeunes start-up en tant que mentors pour construire des produits et services qui résolvent certains défis clés grâce à des techniques d’expérimentation rapide et allégée.
Avec le Smart Lab Talent, l’accélérateur met son expertise et son expérience au service d'entreprises partenaires pour les aider à construire des équipes d’ingénieurs de haut niveau en aidant les dirigeants dans le processus de recrutement dans le domaine de la technologie.
Il organise chaque année une série d’événements trimestriels, appelée Corporate Unwind, au cours desquels les entreprises les plus influentes de l’écosystème tanzanien sont invitées à partager leur passion, leurs outils et les différentes astuces qu’elles utilisent pour que leur entreprise devienne et demeure prospère et influente dans leur domaine d’activité. La cinquième édition s’est déroulée en septembre 2022.
Yesterday, we hosted the 5th Corporate Unwind event that unveiled the limelight on Jose Daniel Moran Ramirez, Managing Director of TBL. It was an honour to host you all that attended this memorable discussion moderated by Edwin Bruno, CEO of Smart Africa Group. pic.twitter.com/92za30wSpP
— Smart Lab (@SmartLab255) September 23, 2022
Avec le soutien de partenaires comme Seedspace, Ennovate Hub, Digital Opportunity Trust Tanzania et X Prize Foundation, entre autres, Smart Lab a organisé plusieurs hackathons, des programmes de développement des compétences et des talents et a créé un espace de coworking pour permettre aux entrepreneurs de travailler, de se connecter et d’innover de manière collaborative.
Melchior Koba
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Après un lancement timide au milieu des années 2010, la plateforme connaît un franc succès ces dernières années. Elle a réussi à attirer des investisseurs pour étendre ses services dans le but d’inclure un plus grand segment d'utilisateurs.
One-to-one Courses (OTO Courses) est une plateforme edtech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d'accéder principalement à des cours d’anglais individuels et personnalisés avec un instructeur. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2015 par Ahmed Badr et Tarek Nour El-Din. Depuis son lancement, elle a levé environ 500 000 $ pour développer sa technologie et accélérer sa croissance en Egypte et au Moyen-Orient.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut créer un compte sur la plateforme et opter pour un cours avec un moniteur. Le cours, qui se déroule via un appel audio sur la plateforme, consiste en des sessions individuelles en ligne d’une durée d’une heure avec un instructeur privé. Il est possible de réserver une séance d’essai moyennant les frais (10 $) pour se faire une idée du service.
« Chez OTO, nous cherchons à être une plateforme de premier plan pour l'apprentissage en ligne en Egypte et au Moyen-Orient, et à fournir des services de haute qualité pour tout le monde », a déclaré Tarek Nour El-Din. Et Ahmed Badr ajoutera : « nous continuerons à offrir des services de haute qualité aux tarifs les plus abordables à nos utilisateurs afin que tous les segments puissent bénéficier de notre plateforme ».
Par ailleurs, il faut signaler que les apprenants choisissent les heures de leur session. En fonction de leur emploi du temps, ils peuvent programmer leurs sessions avec les instructeurs. Les vidéos des différentes sessions sont accessibles sur la plateforme ce qui permet aux apprenants de visionner à nouveau les cours pour mieux intégrer certaines notions. En 2021, l’edtech a revendiqué plus de 350 000 heures de cours dispensés en ligne à plus 15 000 apprenants.
Adoni Conrad Quenum
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Samsung Electronics Maroc et le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports ont annoncé, le mardi 18 avril, le lancement de la 4e édition du programme Samsung Innovation Campus (SIC) au Maroc.
Cette nouvelle édition vise à renforcer la démocratisation de l’utilisation des nouvelles technologies et des compétences innovantes dans l’apprentissage à l’école. L’objectif est de contribuer à la formation de la prochaine génération de profils compétents dans les TIC.
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Il est à la tête d’une entreprise de technologie éducative pour les enfants. En tant que serial entrepreneur, il est à l’origine de plusieurs solutions technologiques qui révolutionnent le secteur éducatif en Afrique.
Matthew Henshall (photo) est un serial entrepreneur sud-africain diplômé de l’université du Cap où il a obtenu un bachelor en ingénierie électromécanique en 2013. Il est le fondateur et le président-directeur général de la start-up de technologie éducative Code4Kids.
Fondée en janvier 2018, Code4Kids propose un programme qui permet aux enseignants de former des enfants âgés entre 8 et 15 ans en codage, en robotique et en informatique par l’utilisation d’outils et de contenus du monde réel en salle de classe. Le programme prévoit également un processus continu de formation des enseignants afin que ces derniers restent à la pointe de la technologie.
Récemment, la start-up a été sélectionnée pour participer au programme Mastercard Foundation EdTech Fellowship. Cette initiative de la Mastercard Foundation Centre for Innovative Teaching and Learning, élaborée en partenariat avec des centres de technologie et d’innovation et accélérateurs edtech, vise à soutenir les entreprises de technologie éducative en phase de croissance, qui ont un fort potentiel de développement et d’impact.
Hormis Code4Kids, Matthew Henshall est également le fondateur et le PDG de Lessonspace. Lancée en 2018, il s’agit d’un espace collaboratif comme Zoom et Twilio qui permet aux enseignants de dispenser des cours en ligne et en direct, individuellement ou en groupe.
Il est le fondateur de romm.sh qui est un logiciel de visioconférence utilisé par plusieurs entreprises pour des réunions en ligne. C’est d’ailleurs ce logiciel qui alimente Lessonspace et Code4Kids. En 2016, il a fondé SkillUp Tutors, une entreprise qui met en relation des étudiants et des tuteurs grâce à sa plateforme en ligne.
Matthew Henshall a entamé sa carrière professionnelle en 2014 en tant qu’ingénieur système de Vital Health Foods, une entreprise qui s’efforce d’inspirer, de motiver et de donner à chacun les moyens de mener une vie saine en fabriquant des compléments nutritionnels, des aliments et d’autres produits de haute qualité.
Entre 2015 et 2016, il a travaillé pour BattCo Energy Storage Systems, une start-up sur le marché du stockage d’énergie pour la mobilité, les applications stationnaires et les réseaux, où il était ingénieur électromécanicien.
Melchior Koba
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Le Sud-Africain Clive Butkow investit dans les technologies numériques à fort impact
Avec l’essor de la technologie, le marché du travail connait de profonds changements en Afrique. Alors que de nombreux profils de métiers se transforment ou disparaissent, il devient urgent pour les Etats d’anticiper et proposer des solutions idoines aux nouveaux besoins.
Le président de la République d’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa (photo) annonce le lancement prochain à l’échelle nationale d’une formation des jeunes sans emplois aux compétences numériques. Dans son bulletin d’information hebdomadaire publié dimanche 17 avril, il a expliqué que la somme de 800 millions de rand (43,6 millions $) sera investie pour financer cette nouvelle action pilotée par le National Skills Fund (Fonds national pour les compétences) en faveur de la jeunesse.
[Listen] The National Skills Fund is expected to launch a training package in digital skills for unemployed youth in the country. This was announced by President Cyril Ramaphosa in his weekly newsletter. https://t.co/Z2sh8iJWKj pic.twitter.com/W2itirHU7s
— South African Government (@GovernmentZA) April 17, 2023
Le World Economic Forum (WEF) estime que l’Afrique du Sud « devrait connaître le taux de chômage le plus élevé au monde. En tant que nation la plus industrialisée du continent, le taux de chômage devrait atteindre 35,6 % en 2023 ».
Cette situation résulte de plusieurs causes dont la faible croissance économique qui a entraîné une diminution des possibilités d'emploi ; l’inadéquation entre l'éducation et les compétences qui rend difficile la recherche d'un emploi pour de nombreuses personnes ; des problèmes structurels tels que de fortes inégalités ; une concentration de la propriété et un marché intérieur limité ; une rigidité du marché du travail à travers des lois du travail, des réglementations et conventions collectives qui limites l’accès à l'emploi en particulier pour les petites et moyennes entreprises.
Alors que l’économie numérique fait naître de nouveaux métiers à fort potentiel, le gouvernement voit dans la reconversion ou la réorientation de certains Sud-Africain un moyen de répondre aux nouvelles réalités du marché de l’emploi suscitées par l’accélération de la transformation numérique. La formation aux compétences numériques des jeunes sans emplois par le National Skills Fund est l’une des nombreuses actions de développement initiées par l’Etat depuis 2020 pour préparer le pays à la quatrième révolution industrielle.
Au cours des trois dernières années, de nombreuses entreprises internationales et locales, spécialisées dans les services numériques ou la connectivité à haut débit, ont renforcé leurs investissements en Afrique du Sud. De nouvelles sociétés ont exprimé leur intérêt pour ce marché. Ce sont des milliers d’opportunités professionnelles spécialisées en perspectives que le gouvernement sud-africain veut qu'une main-d'œuvre locale capable saisisse.
Muriel Edjo
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iHub offre un espace de travail collaboratif, des programmes de formation, des événements et des opportunités de réseautage aux entrepreneurs. Avec sa communauté dynamique et ses programmes de soutien aux start-up, il joue un rôle clé dans la croissance de l’innovation technologique en Afrique.
iHub est un centre d’innovation technologique situé à Nairobi, au Kenya. Fondé en 2010 par les fondateurs d’Ushahidi, Erik Hersman, Juliana Rotich et David Kobia, iHub est un espace de co-working, une communauté de start-up et une plateforme d’innovation qui rassemble des entrepreneurs, des développeurs de logiciels, des innovateurs et des investisseurs intéressés par le développement de solutions technologiques pour l’Afrique.
Avec un réseau mondial s’étendant sur plus de 40 pays, iHub est l’une des plus grandes communautés d’innovation technologique en Afrique. Le centre offre un environnement de travail collaboratif, des programmes de formation, des événements et des opportunités de réseautage pour les membres de sa communauté. Les start-up peuvent bénéficier d’un soutien financier, d’un mentorat et d’un accès à des experts de l’industrie.
En février 2023, le centre d’innovation s’est associé à la Fondation Mastercard pour soutenir les jeunes entreprises du secteur de l’éducation. Un programme d’accélération de trois ans qui vise 36 start-up edtech a été mis sur pied à cet effet. Pour la première cohorte, 12 entreprises seront sélectionnées.
https://twitter.com/iHub/status/1646802878848278528?s=20
Parmi la variété de programmes et d’événements que propose déjà iHub, le programme Women in Business encourage l’entrepreneuriat féminin dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Kenya, en aidant les femmes à créer des entreprises durables. Il offre une formation, des conseils, des financements et des opportunités de réseautage pour aider ces femmes à surmonter les obstacles liés à l’entrepreneuriat et à renforcer leur rôle dans l’innovation technologique en Afrique.
En plus de Women in Business, iHub a également organisé le programme Maarifa Kona Innovation Labs de 2017 à 2019. Ce programme a soutenu les innovateurs en matière de TIC dans l’agriculture de six pays africains (Kenya, Ouganda, Madagascar, Tanzanie, Ethiopie et Rwanda) dans leur développement de l’innovation et dans l’accroissement de leur capacité d’entreprendre dans l’agriculture.
L’impact d’iHub sur l’écosystème de l’innovation en Afrique est assez remarquable puisqu’il a déjà soutenu et inspiré plus de 450 start-up au fil des années. Il compte plusieurs partenaires internationaux comme Facebook, Google, Oracle, Safaricom, la Banque mondiale et Seacom.
Melchior Koba
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ActivSpaces est un incubateur ayant un impact important sur l’écosystème de l’innovation au Cameroun. A travers ses programmes de formation, ses communautés et ses espaces de travail, il aide les innovateurs africains à lancer et à développer des entreprises à fort potentiel de croissance.
Fondée en 2010 par Rebecca Enonchong, qui est la présidente du conseil d’administration, Valery Colong, Bill Zimmerman et Tse Fua, ActivSpaces est un espace de collaboration ouvert, un centre d’innovation technologique et un incubateur de start-up pour les entrepreneurs et les innovateurs en Afrique.
Basée à Douala, au Cameroun, ActivSpaces a également installé des bureaux à Buea et Bangangté puis offre une gamme de services pour aider les entrepreneurs à développer leurs entreprises.
ActivSpaces est également une communauté unique qui cherche à favoriser la croissance d’une communauté de start-up high-tech locales au Cameroun. Pour ce faire, l’organisation a mis en place un programme d’incubation qui offre un espace de bureau, une connexion Internet, un coaching personnalisé et une communauté d’experts professionnels pour soutenir les entrepreneurs.
Dans les espaces de travail que propose ActivSpaces, les membres ont accès à une variété d’équipements tels que l’impression 3D, la gravure laser, les systèmes Arduino et Raspberry Pi, les kits solaires, etc. pour mener à bien leurs projets. En rejoignant le programme d’incubation d’ActivSpaces, les start-up bénéficient de l’expertise de la communauté et d’un encadrement personnalisé qui leur permettent de surmonter les obstacles liés au développement de leur entreprise.
« Nous ne voulons pas être là uniquement pour l’élite et ceux qui vont réussir. Au lieu d’attirer la crème de la crème, nous voulons atteindre ceux qui ne savent même pas qu’ils ont tout ce qu’il faut pour devenir entrepreneur », a déclaré Rebecca Enonchong.
En 10 années d’activité, l’incubateur a déjà développé plus de 25 projets, soutenu plus de 150 entrepreneurs et créé 10 communautés. En tant qu’organisation à but non lucratif, il est soutenu par des partenaires engagés dans l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique. Il s’agit entre autres d’AfriLabs, Afric’Innov, CIPMEN, Investment Partners, GIZ, Cusco International, Venture Capital for Africa, Orange et Business France.
Melchior Koba
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En offrant des espaces de travail, des formations, du mentorat, des connexions avec des investisseurs et des partenaires, CIPMEN a permis à de nombreuses start-up de transformer leurs idées innovantes en entreprises prospères.
Fondé en 2014, Le Centre Incubateur des PME au Niger (CIPMEN) est devenu l’un des principaux acteurs de l’écosystème des start-up en Afrique de l’Ouest. Cet incubateur d’entreprises novateur et ambitieux a pour mission de stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat dans le secteur du numérique au Niger et dans la région.
CIPMEN, dirigé par Maman Rouffahi Koabo, offre une gamme de services aux entrepreneurs, notamment des espaces de travail, des formations, du mentorat, des connexions avec des investisseurs, des partenaires et des clients potentiels. Les start-up sélectionnées pour participer à son programme d’incubation peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour se développer.
L’incubateur organise des événements comme Café Numérique, initié dans le but de répondre aux enjeux communautaires liés à la fintech, Hack the Goals, un mouvement mondial d’hackathons organisé en collaboration avec Enabel et l’Agence belge de développement et eTakara.ne, une compétition nationale du numérique qui a pour objectif de détecter et soutenir les talents dans le numérique.
Récemment, CIPMEN a lancé un appel à candidatures de pré-incubation. Le programme vise à soutenir des projets innovants dans les énergies renouvelables, l’agrobusiness, l’environnement et les technologies de l’information et de la communication. Le dernier jour pour s’inscrire pour le compte de la cohorte de Niamey est le 12 avril 2023.
#news
— Incubateur CIPMEN (@Cipmen) April 8, 2023
Un à un jour, les jours s'égrainent !
Inscrivez-vous avant le deadline via ce lien https://t.co/H5vy1hmBfj
Passe le message à ton voisin !
Infoline : 91 33 91 24#coaching#management#formation#environnement#entreprise pic.twitter.com/QeAsliR0H6
CIPMEN a développé plusieurs projets comme CODELOCCOL, une école dédiée au codage et à la programmation informatique, et CIPMEN EXPORT, un projet de financement de l’incubateur qui cible les entreprises ayant des produits à fort potentiel d’exportation, une bonne santé financière et œuvrant dans les secteurs agro-industriel et manufacturier.
Il a également noué des partenariats avec plusieurs organisations pour soutenir les entrepreneurs et les start-up. Parmi ses principaux partenaires figurent le gouvernement nigérien, la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), TOTAL, GAMA Informatique et la Banque mondiale.
CIPMEN a déjà incubé 222 entreprises, formé plus de 7 901 personnes et organisé plus de 30 événements. Des entreprises telles que AgriPart, Tout Azimut, une société de prestation de services, City Links, une entreprise de livraison de colis et courriers de proximités, et Niger Digital, une start-up de création de sites web, de logiciels et d’applications mobiles, ont toutes bénéficié de l’expertise et des ressources de CIPMEN pour développer leurs activités.
Melchior Koba
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Jokkolabs est un exemple de la dynamique entrepreneuriale du continent. Grâce à ses programmes, ses événements et ses partenariats, il contribue activement à la création d’un écosystème entrepreneurial dynamique et durable en Afrique.
Depuis sa création en 2010, Jokkolabs est devenu un acteur majeur de l’écosystème entrepreneurial africain. Ce réseau d’innovation technologique et de co-working pour entrepreneurs et start-up a été fondé par Karim Sy, un entrepreneur sénégalais, avec pour objectif de stimuler l’innovation en Afrique et de contribuer à la croissance économique du continent.
Le premier Jokkolabs a été ouvert à Dakar, au Sénégal en 2010, et depuis lors, le réseau s’est développé rapidement. Aujourd’hui, il compte plusieurs centres en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et même en France. Le réseau offre des espaces de travail partagés, des formations, des événements et des services de mentorat pour les entrepreneurs en démarrage en Afrique et dans la diaspora africaine.
Le modèle de Jokkolabs repose sur la collaboration et l’échange de connaissances entre les membres du réseau. Les centres sont conçus pour encourager l’interaction et la coopération entre les entrepreneurs, ce qui favorise la création d’un écosystème dynamique et innovant. Les membres de Jokkolabs ont accès à des ressources et à des services de haute qualité, ainsi qu’à un réseau de contacts précieux qui peut les aider à développer leur entreprise.
Jokkolabs organise régulièrement des événements, des talks et un grand nombre d’activités. Il s’agit entre autres de Jokkokids, lancé en 2016, en collaboration avec l’association « Help the Street Children », pour stimuler la créativité et la collaboration chez les enfants de 6 à 12 ans, et de Jokkofood qui est un concours national pour l’innovation alimentaire à l’attention des jeunes entrepreneurs. Jokkolabs a également lancé, en collaboration avec Make Sense, Jokko Sense pour mutualiser des événements pour les entrepreneurs.
Il représente, coordonne et fédère le Global Entrepreneurship Week dans cinq pays et organise des séances de formation au codage pour les enseignants dans le cadre de l’Africa Code Week afin qu’ils puissent former les jeunes de 8 à 18 ans.
Jokkolabs est en partenariat avec plusieurs autres acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial africain. Les partenaires incluent Google, Simplon, qui est une entreprise formatrice de codeurs, et Société Générale. Ces partenariats permettent à Jokkolabs de renforcer son impact et de continuer à offrir des programmes et des événements de haute qualité aux entrepreneurs.
Melchior Koba
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Pour sa sixième académie sur le continent, Smart Africa Alliance a choisi la Sierra Leone. En partenariat avec le gouvernement local, le groupe de réflexion va contribuer à accroître les compétences numériques dans le pays.
La Sierra Leone vient de faire un pas de plus vers l'amélioration de l'espace numérique. Le gouvernement par l’intermédiaire du ministère de l'Information et de la Communication a signé le mardi 4 mars à Freetown, un protocole d’accord avec la Smart Africa Digital Academy (SADA) visant à mettre sur pied une académie numérique dans le pays et l’accompagner dans la transformation du ministère des affaires étrangères.
Comme toutes les académies numériques lancées par la Smart Africa, la SADA de la Sierra Leone proposera des formations avancées en TIC, en Intelligence artificielle et cybersécurité aux formateurs et cadres sierra-léonais. Cette approche aidera le pays à constituer des compétences numériques pour l'accompagner dans son ambition de relever l'écosystème numérique nationale dans un environnement numérique en évolution rapide.
« Le président Julius Maada Bio a déclaré dans de nombreux cas que la Sierra Leone ne pouvait pas se permettre de passer à côté de la quatrième révolution industrielle. La Banque mondiale a soutenu le gouvernement avec un projet de transformation numérique de 50 millions de dollars pour améliorer la formation numérique et améliorer la connectivité à large bande » a déclaré Mohamed Rahman Swaray (photo, à droite), le ministre de l'Information et de la Communication.
La Sierra Leone est le sixième pays du continent à bénéficier d’une académie de ce genre, après le Rwanda, le Ghana et la République du Congo, le Bénin, la Côte d’ivoire. Le groupe panafricain prévoit d’en installer au Burkina Faso, en Tunisie, au Kenya, à Djibouti.
Ce déploiement continental s'inscrit dans le contexte d'un déficit de compétences numériques dans un monde numérique en constante évolution. Un déficit souligné par le rapport publié en novembre dernier par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) qui pense que L’Afrique a besoin de former 650 millions de personnes aux compétences numériques d’ici 2030 pour que le continent puisse tirer pleinement profit de l’énorme potentiel de l’économie digitale.
Samira Njoya
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