En 2021, l’Afrique comptait 716 000 développeurs professionnels soit 3,8 % de plus qu’en 2020. Alors que le nombre de ces professionnels ne cesse de croître, la demande elle aussi a atteint un niveau record en raison de la croissance des capacités d’embauche des PME, plus enclin à utiliser les technologies.

 

Malgré les défis liés à la pandémie de Covid-19, l'écosystème des développeurs du continent est nettement en progrès. Selon Google, en 2021 la demande de développeurs web sur le continent a atteint un niveau record. La multinationale de services Internet l’a relevé dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février.

Le rapport impute en partie cette hausse à l’augmentation de l’utilisation des services Internet par les petites et moyennes entreprises (PME) ; soit une hausse de 22 %. Ce qui a contraint ces dernières à engager plus de développeurs pour les aider à développer leurs activités en ligne. En Afrique, les PME embauchent plus de la moitié des développeurs locaux. Une performance due au fait qu’elles ont récolté plus de financement pour soutenir leur croissance. En 2021, elles ont levé plus de 4 milliards de dollars, soit 2,5 fois plus qu'en 2020.

Hors du continent, la demande de développeurs africains a également augmenté en raison du développement du système de travail à distance favorisé par la Covid-19. 38 % des développeurs africains travaillent pour au moins une société basée en dehors du continent.

Parallèlement, le nombre de ces professionnels a aussi augmenté.  Le bassin de développeurs professionnels a augmenté de 3,8 % pour représenter 0,4 % de la main-d'œuvre non agricole du continent. Le Nigeria à lui seul a produit en 2021, 5 000 nouveaux professionnels. En tout, cette même année, le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020. Les salaires et rémunérations ont également augmenté, et davantage de développeurs ont obtenu des emplois à temps plein. 

Pour répondre à cette demande, le rapport invite les entreprises technologiques mondiales, les éducateurs locaux et les gouvernements à renforcer la filière des développeurs. Cela en investissant à la fois dans l'accès à Internet et dans l'éducation. « Les jeunes talents et les talents émergents, ainsi que les groupes insuffisamment soutenus, notamment les femmes, ont besoin d'une formation professionnelle et d'un accès abordable à Internet pour bénéficier de progrès plus larges. Les entreprises technologiques progressent grâce à des partenariats locaux », note le document.

« Africa Developer Ecosystem Report 2021 » a été réalisé grâce à une étude menée dans 16 pays d'Afrique subsaharienne : Algérie, Cameroun, Egypte, Ethiopie, Ghana, Côte d’Ivoire, Kenya, Maroc, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Tunisie et Ouganda. Ce rapport est le deuxième d'une série d'études sur l'état de l'économie Internet du continent. Le premier, publié en collaboration avec la Société financière internationale (SFI), a révélé que l'économie Internet de l'Afrique a le potentiel d'atteindre 5,2 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2025, contribuant ainsi à près de 180 milliards de dollars à l'économie africaine. La contribution potentielle projetée pourrait atteindre 712 milliards de dollars d'ici 2050.

« Pour atteindre ce potentiel, nous devons fournir un meilleur accès à des compétences de haute qualité et de classe mondiale sur les plateformes de technologies mobiles couplées à une connectivité croissante en Afrique. Nos efforts pour accroître la connectivité se concentrent sur l'infrastructure, les appareils, les outils et la localisation des produits », a déclaré Nitin Gajria, directeur général de Google en Afrique. 

Vanessa Ngono Atangana

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Dans le cadre de la phase pilote du programme « D-CLIC, formez-vous au numérique », l’OIF a ouvert plusieurs cursus de formation à l’attention des jeunes Africains dans le domaine du numérique. Actuellement, les inscriptions pour des cursus en Tunisie et au Togo sont en cours.

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a lancé un appel à candidatures pour des formations courtes dans le domaine du numérique. Les formations s’adressent aux jeunes citoyens et aux femmes de Tunisie et du Togo ayant entre 18 et 35 ans.

En Tunisie, les inscriptions en cours concernent deux parcours de formation. La première formation porte sur le développement de jeux vidéo multiplateforme alors que la deuxième aborde la production d'application de réalité augmentée / réalité virtuelle. Elles sont organisées en partenariat avec la société NetInfo et vont se tenir dans les villes de Nabeul et Tunis. Ces formations débuteront le 11 février 2022 pour une durée de 12 semaines chacune. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 10 février.

Au Togo, la formation se tiendra à Lomé sur la thématique du développement d’applications web et mobile. Les cours, dirigés par l’organisation panafricaine Energy Generation, se tiendront sur 6 mois.

Ces programmes de formation sont proposés dans le cadre de la phase pilote du programme « D-CLIC, formez-vous au numérique » de l’OIF. En tout 10 pays sont concernés par le programme. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, Haïti, Madagascar, le Mali, le Niger, la RD Congo, le Togo et la Tunisie. Alors que plusieurs de ces pays ont déjà accueilli des formations, et pourront accueillir prochainement d'autres modules, Djibouti et le Gabon seront ouverts respectivement en janvier et février 2022.

L’objectif de ce programme est de renforcer les compétences numériques techniques et professionnelles des jeunes et des femmes de l’espace francophone pour multiplier leurs chances d’accéder à des emplois décents, en entreprise et dans l’entrepreneuriat.

Vanessa Ngono Atangana

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Il y a cinq ans, le chef de l’Etat Paul Biya interpelait le gouvernement sur la nécessité d’accorder plus d’attention à l’économie numérique. Aujourd’hui, les investissements se multiplient à cet effet.

Le Cameroon Digital Innovation Center (CDIC), un cyberparc annoncé depuis quelques années par le gouvernement camerounais, est finalement opérationnel. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a procédé à son inauguration le mardi 8 février 2022 à Yaoundé. Le gouvernement ambitionne à travers cette infrastructure de soutenir le développement de l’écosystème entrepreneurial numérique local et d’accélérer la transformation digitale.

Jacques Fame Ndongo, a présenté le CDIC comme un centre futuriste de formation et de recherche en entrepreneuriat numérique, qui fournira l’écosystème adéquat pour stimuler l’innovation et incuber des projets numériques « made in Cameroon ». Il fournit entre autres des lieux de travail peu onéreux, des fonds d’amorçage, l’accès à des investisseurs providentiels et à des sociétés de capital-risque, des services de mentorat, une assistance technique, la gestion de la propriété intellectuelle, une expertise en marketing, des services financiers et comptables, des réseaux télécoms.

Selon la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui pilote le projet, cet incubateur constitue la réponse du gouvernement aux interpellations du chef de l’Etat relatives à l’accompagnement des jeunes porteurs de projets TIC. Le 10 février 2016, à la veille de la célébration de la fête de la Jeunesse, le président de la République, Paul Biya affirmait que « pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique. Le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate ».

Propriété du ministère des Postes et Télécommunications, le cyberparc est dirigé par de jeunes ingénieurs camerounais. Dans ses différents départements, des leaders constitués de start-up plus expérimentées, qui ont été formés et qui sont sur le marché, vont encadrer les plus jeunes sous le contrôle du gouvernement.

Le président de l’association des start-up, Gouather Alex Bertrand, a affirmé que ce centre représente pour chaque start-up du domaine de l’économie numérique au moins 30 % des prérequis techniques préalables à son lancement et son développement commercial. Il a soutenu que cette « usine » à contenu numérique va dynamiser une réelle industrie numérique made in Cameroon.

Ruben Tchounyabe

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Engagé dans le développement de son économie numérique, l’Afrique ne profite pas encore pleinement des potentialités de ce secteur. Une situation qui est imputée au manque de chercheurs dans le domaine de l’IA.

L’Afrique doit former au moins 5 000 doctorants dans les domaines de l'intelligence artificielle (IA) et de l'apprentissage automatique, au cours des 5 prochaines années, si elle veut tirer profit de l’économie numérique, d’après les estimations du professeur Tom Ogada (photo), directeur exécutif du Centre africain d'études technologiques (ACTS), un groupe de réflexion de recherche sur le développement, pionnier dans l'exploitation des applications de la science, de la technologie et des politiques d'innovation pour le développement durable en Afrique.

« Notre institution a fait une analyse de la situation pour identifier les compétences qui seront nécessaires pour développer l'économie numérique, et nous avons établi qu'il existe un déficit de compétences en Afrique à tous les niveaux, du secondaire à l'université jusqu'au doctorat », a déclaré Ogada à l'University World News.

Selon ACTS, l’Afrique connaît un déficit de chercheurs en matière d’IA. A l’origine de cette situation, l’institution pointe du doigt le manque d’opportunité de formation, de ressources financières et d'infrastructures adéquates dans les universités. Et pourtant l’importance de l’IA dans le développement n’est plus à démontrer. Elle permet la création d'outils pour trouver et améliorer des solutions grâce à la recherche. En Afrique l’application de l’IA est devenue indispensable dans des secteurs tels que la santé, l'agriculture, l'action climatique et l’industrie.

Pour contribuer à la formation des chercheurs en IA, l’ACTS a lancé un programme de bourses d'études sur l'intelligence artificielle pour le développement en Afrique (AI4D).  La bourse AI4D Africa est une nouvelle initiative dont l'objectif est de répondre à la demande croissante de chercheurs en IA et en apprentissage automatique sur le continent.

Un appel à candidatures pour ce programme de bourse est en cours jusqu’au 17 février 2022. Il cible les ressortissants des pays suivants : Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Comores, Cameroun, République démocratique du Congo (Kinshasa), Congo (Brazzaville), Côte d'Ivoire, Guinée équatoriale, Gabon, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, Sénégal, Togo.

Pour être éligibles, les candidats doivent  être inscrits dans un cursus d'IA (apprentissage automatique, système expert, traitement du langage naturel, robotique intelligente, etc.) sous la direction d'un superviseur, avoir terminé leurs cours ainsi qu'une proposition de recherche. Tous les candidats doivent avoir une connaissance approfondie de la langue d'enseignement au sein de leur université d'accueil (français ou portugais).

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Vanessa Ngono Atangana

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En 2020, le taux de pénétration d’Internet mobile sur le continent n’était que de 28% selon GSMA. Un obstacle à l’apprentissage en ligne que Kajou a réussi à contourner avec ses contenus accessibles offline. La start-up est aujourd’hui en pleine expansion.

Kajou a clôturé un tour de table d’un million d’euros, lundi 10 janvier, auprès des fonds d’investissement à impact Phitrust, Colam Impact et Hippolyte Capital. Y ont également pris part des Business Angels en grande partie issus du réseau Ashoka. Avec ce financement, l’entreprise créée par l’Organisation non gouvernementale Bibliothèques sans frontières va intensifier son activité au Sénégal et accélérer le développement de son offre de contenu numérique de formation dans Internet en Afrique de l’Ouest et centrale, en particulier au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo et au Cameroun.

Le contenu numérique de formation que propose Kajou est disponible sur des cartes micro SD qui peuvent être insérées dans un smartphone. L’accès aux informations se fait ensuite via l’application Kajou. Les utilisateurs peuvent ainsi parcourir jusqu'à 32 gigaoctets (Go) de contenus sélectionnés, dans les langues locales, sur diverses thématiques, dont la santé, l’environnement, l’agriculture ou encore l’entrepreneuriat. L'application permet aussi de partager du contenu avec ses amis, sans utiliser de données.

Jérémy Lachal (photo), le fondateur de Kajou, appréhende la solution numérique comme « un formidable outil pour apporter la connaissance directement dans votre téléphone. Elle vous permet de consulter des milliers de contenus sans utiliser vos données Internet ! Nous sommes des activistes de la connaissance. Parce que là où il y a de la connaissance, il y a de l'espoir ! ».

Kajou est en activité depuis 18 mois et enregistre déjà plus de 20 000 utilisateurs. L’idée apporte une réponse au besoin d’accès à la connaissance en Afrique où le taux de pénétration d’Internet mobile n’est encore que de 28 %, selon le rapport « The Mobile Economy : Sub-Saharan Africa 2021 », de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).  

C’est au total plus de 3 millions de personnes n'ayant pas ou peu accès à Internet en Afrique de l’Ouest que Kajou veut toucher avec sa bibliothèque numérique. Elle voit dans cet investissement un moyen de leur permettre de s'informer, de s'éduquer et de développer leur activité professionnelle grâce à des contenus sur mesure. 

Muriel Edjo

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Le fondateur d'OwnLabs, Abdou Khadre Diop, n’entend pas limiter son potentiel aux travaux pratiques. Il souhaite développer une bibliothèque de connaissances qui donnera aux élèves le goût de la science.

En Afrique, de nombreuses écoles sont encore privées de laboratoires scientifiques. L’enseignement de matières comme la biologie, la chimie ou encore la physique demeure très théorique et représente un frein à l’apprentissage et à l’intérêt des jeunes Africains pour les filières scientifiques. A travers l’application OwnLabs, pensée en 2017 et développée en 2018, la start-up sénégalaise Venturi Sarl propose un moyen technologique de résoudre ce problème.

A l’aide d’un casque de réalité virtuelle en carton doté d’un système d’affichage 3D, de lentilles spécifiques et d’un smartphone, OwnLabs fournit une expérience immersive aux apprenants grâce à la réalisation virtuelle de protocoles expérimentaux issus de leurs programmes scolaires. Abdou Khadre Diop, ingénieur en informatique, fondateur d'OwnLabs, explique que l’application fonctionne également sans casque de réalité virtuelle. C’est « un laboratoire virtuel dans lequel ils [les élèves] pourraient produire toutes les expériences de leur programme scolaire en biologie, chimie et physique, afin qu’ils ne soient pas simples spectateurs, mais acteurs de la science », précise-t-il.

La solution est payante, accessible sans connexion Internet. Elle a été testée avec succès dans six écoles au Sénégal, auprès d’environ 300 élèves qui ont apprécié l’expérience. Venturi Sarl met son kit numérique à la disposition des écoles intéressées, avec des forfaits et options pour la mise à jour des contenus.

Own Labs a déjà à son actif plusieurs distinctions. En 2017, elle a gagné le Prix Orange de l’entrepreneur social, décrochant 5 millions de francs CFA et un accompagnement juridique qui a permis à l'équipe d'Abdou Khadre Diop, composée de Mouhamed Seck, Cheikh Abatalib Diassé, Thierno Diop, Moustapha Diop et Serigne Mbacké Coly, de breveter le logiciel. En décembre de la même année, sur 1 444 équipes universitaires représentant 107 pays, l’application fut parmi les quatre finalistes invitées aux Ericsson Innovation Awards, à Stockholm. Elle remporte la compétition et empoche 25 000 euros. En 2021, elle a remporté le Grand Prix Next startupper Challenge du VivaTech. 

Muriel Edjo

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Ecolia Labs jouit aujourd’hui de la confiance de plusieurs acteurs du secteur numérique. Elle revendique plus de 1 000 jeunes formés aux compétences numériques, 500 entrepreneurs pris sous mentorat, 30 start-up accompagnées.

Lancée en 2014, Ecolia Labs est une structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant (SAEI). C’est une idée de l’ingénieur informatique Yves Cédric Ntsama (photo). C’est le fruit d’une expérience personnelle, alors qu’il était employé à l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) de 2013 à 2014. Piqué par la fibre entrepreneuriale, il commence à fréquenter des espaces de travail partagés (coworking space) où il rencontre d'autres jeunes porteurs d'idées ou de projets qui rencontrent des défis similaires aux siens.

« Le fait de me connecter à ces jeunes, partager mes idées et mes difficultés, mais surtout m'inspirer de leurs parcours et de leurs expériences, m'a permis d'évoluer dans mes projets ; j'ai compris l'importance de ce type d'espace et son impact dans le développement et la réussite des projets portés par des jeunes », raconte Yves Cédric Ntsama. Ainsi naît l'incubateur Ecolia Labs. Pour améliorer son expertise en accompagnement de porteurs de projets innovants, le jeune tech entrepreneur camerounais retourne se former. Il obtient en 2015 un diplôme de l’université de Lille en recherche pour l’éducation numérique.

A ses débuts, l’écosystème créé par Yves Cédric Ntsama est constitué d’un incubateur de start-up pour l’accompagnement personnalisé des jeunes dans la création et la croissance de leur entreprise ; un Tech Hub dédié au développement des compétences digitales ; un espace de coworking pour fédérer les énergies et s’améliorer réciproquement ; un club de programmation pour apprendre aux jeunes de 6 à 16 ans comment coder, créer un site Web, une application ; enfin un centre de recherche en éducation numérique axé sur le développement de solutions et d’approches pédagogiques innovantes adaptables dans le système éducatif national.

Ecolia Labs a évolué au fil du temps, suscitant en parallèle la confiance de plusieurs acteurs intéressés par le développement du numérique. Orange Cameroun lui a déjà confié plusieurs missions comme l’organisation du Hackathon ODC Code Week ou encore la formation de jeune au codage. Il y a aussi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour qui l’incubateur a organisé un atelier de renforcement de capacités pour les incubateurs locaux. En 2018, Ecolia Labs rejoint la communauté Afric'innov, un réseau de structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant basé à Dakar au Sénégal.

Aujourd’hui, l’incubateur propose de nouveaux services parmi lesquels la pré-incubation, la formation aux technologies émergentes ou encore l’organisation de hackathons. Depuis 2020, Ecolia Labs travaille sur son projet de bibliothèque pour entrepreneurs (BookLabs), avec l’appui financier de l’ambassade des Etats-unis, pour stimuler la créativité chez les jeunes en s'inspirant du parcours et des expériences des plus grands entrepreneurs du monde.

Avec le développement de nouvelles technologies, Ecolia Labs fait aussi de l’intelligence artificielle l’un de ses nouveaux centres d’intérêt. A ce jour, le centre d’accompagnement à l’innovation technologique revendique plus de 1000 jeunes formés aux compétences du numérique, plus de 500 entrepreneurs formés et pris sous mentorat, plus de 30 start-up accompagnées. 

Ruben Tchounyabe

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Pour cette année, le nombre de bacheliers qui intègrent les universités au Mali est en hausse comparé à la moyenne des années précédentes. Pour éviter le trop-plein dans les universités, le gouvernement a pensé à digitaliser les formations.

Le Mali veut créer une université virtuelle. Les contours du projet ont fait l’objet d’un échange, le mardi 25 janvier, entre le ministre malien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keita (photo, à gauche), et le représentant de l’UNESCO au Mali, Edmond Moukala (photo, à droite). Au cours de la rencontre, Amadou Keita a sollicité l’accompagnement de l’UNESCO pour la mise en œuvre de cette institution.

Au sortir de la rencontre, le Pr Amadou Keita a révélé « qu’une étude ayant pour but de maîtriser l’ensemble des contours de la question doit s’effectuer dans les meilleurs délais ». D’après lui, l'institution sera d’une grande aide pour booster l’enseignement à distance dans le pays, surtout avec la Covid-19.

La création de ce campus virtuel trouve également sa justification dans le nombre croissant de nouveaux étudiants qui arrivent dans les universités. « Habituellement, les bacheliers ne dépassent pas 50 000 personnes. Mais cette année, ils sont plus de 67 000 », confie le ministre. Une hausse qui contraint le gouvernement à prendre des mesures pour atténuer l’effet des effectifs pléthoriques dans les amphithéâtres. Pour l’instant, aucune date n’a été révélée pour le lancement de l’université. Cependant, les partenaires ont souligné le caractère urgent de la mise en œuvre du projet.

Par ailleurs, la rencontre entre les deux hommes a également porté sur de la réalisation d’une étude sur les métiers prioritaires au Mali. A en croire le communiqué publié à cet effet, cette étude devrait aboutir à la révision des programmes de formation, l’objectif ici étant de les faire correspondre aux besoins en ressources humaines de l’économie malienne.

Vanessa Ngono Atangana

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Ce programme d’accélération de Partech Shaker, soutenu par le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement, à travers la KfW, prévoit de préparer une quarantaine de start-up européennes en croissance qui lorgnent le continent africain.

Soutenu par la KfW, la banque de développement allemande, à hauteur de 5 millions d’euros, le capital-risqueur parisien Partech vient de dévoiler un nouveau programme d’accélération, Chapter54, destiné à accompagner les start-up européennes souhaitant s’installer en Afrique. 

L’accélérateur qui sera géré par Partech Shaker, sa division d'innovation tech, devrait appuyer chaque année, 10 jeunes pousses européennes, pendant les quatre prochaines années, dans leur projet d’expansion vers l’Afrique, apprend-on. 

« Nous avons une très bonne connaissance de l'écosystème tech européen car nous y sommes l'un des investisseurs les plus importants. Nous sommes désormais un investisseur majeur dans la tech en Afrique, et nous avons la capacité de gérer des projets innovants via Partech Shaker […] Du point de vue de la KfW, nous étions un bon acteur pour gérer ce programme d'accélération », a justifié Vincent Previ (photo), le directeur général de Chapter54.

Selon le fonds de capital-risque, les premiers dépôts de candidature sont attendus en février, et les start-up sélectionnées devront se faire accompagner pendant 8 mois au cours desquels il est prévu une série d’activités d’incubation. Notamment des programmes de mentorat avec des entrepreneurs et techstars africains.

« Si vous voulez entrer en Afrique, vous devez le faire correctement et conformément aux exigences légales. Vous devez modifier votre façon de travailler. Nous allons les aider à réinventer la façon dont ils gèrent leurs entreprises ».

Ainsi, des sessions seront organisées pour aider les startuppeurs européens à mieux comprendre les marchés africains, qui « ne sont pas similaires à ceux d’Europe ». Très active sur le continent avec un portefeuille d’une quinzaine d’investissements, la société francilienne a notamment investi dans Wave, un fournisseur de services d'argent mobile basé aux Etats-Unis et ayant sa base opérationnelle au Sénégal, et dans l’Ougandais Tugende.

Fiacre E. Kakpo

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La start-up, qui travaille à son expansion en Afrique, a déjà à son actif plus de 600 développeurs formés dont 45 % sont insérés. Avec le soutien financier d’investisseurs de renom, elle croit fermement en son ambition d’y démocratiser les talents technologiques.

Crée en 2016 par le sénégalais Amadou Daffe, titulaire d'une licence en informatique et d'un master en système d'information de gestion des Etats-Unis, la edtech Gebeya est aujourd’hui l’une des places de marché dédiées compétences numériques les plus prisées sur le continent africain. La start-up, dont le siège est basé à Addis Abeba  en Ethiopie, a su développer son activité en s’appuyant sur trois pôles stratégiques que sont : la formation de développeurs, un système de sous-traitance des compétences et un incubateur.

La formation de développeurs est le cœur d’activité sur lequel Gebeya s’est bâtie à ses débuts. L’attention d’Amadou Daffe s’y est d’abord portée quand il s'est rendu compte du nombre insuffisant de ces professionnels sur le continent. Avec sa première entreprise Coders4Africa  – qui a créé un réseau de développeurs et proposait des services de sous-traitance aux grandes entreprises –, il a perdu plusieurs contrats faute de professionnels à qui les confier. La start-up propose aujourd’hui des cours en programmation aux jeunes africains dans trois modules : Gebeya Professional, Digital Learning Program et Gebeya Core.  Les cours ne sont pas ouverts aux débutants en informatique. Les candidats doivent déjà avoir un diplôme pour postuler, Bachelor ou Master, ou à défaut au moins 3 ans d’expérience.

Avec la pépinière de développeurs en place, Gebeya offre des services de sous-traitance de compétences dans sept grands domaines, à savoir : le développement de logiciels, la conception, le marketing numérique, la gestion de projet, la gestion des produits, la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Ses clients sont des entreprises européennes et africaines.

Enfin, consciente que les jeunes formés peuvent couver des idées innovantes, Gebeya intègre aussi un incubateur.  « Nous avons deux types d’incubation. La première concerne les personnes qui nous rejoignent avec un produit déjà défini […] Le second type d’incubation concerne plus des idées en interne. Lors du programme de formation, vous devez travailler sur un projet. Il peut venir de nous ou de nos clients », explique Amadou Daffe.

Depuis sa création, Gebeya revendique la formation de plus de 600 talents spécialisés dans la tech parmi lesquels 45% ont trouvé un emploi par son biais. « En permettant à de jeunes Ethiopiens talentueux d’avoir accès à des opportunités partout dans le monde et à des salaires plus élevés, nous leur donnons les moyens d’aider leurs familles et leurs communautés. Il y a de vraies retombées économiques à la clé », soutient Amadou Daffe.

En plus de l’Ethiopie, la start-up propose ses services au Kenya. Elle envisage également une expansion de ses activités aux Etats-Unis. Gebeya s’est fixé comme objectif d’étendre davantage son modèle en Afrique. Pour soutenir ses ambitions, la société a réussi à lever 2 millions $ en février 2020 auprès d’Orange Digital Ventures, Partech Africa et Consonance Investment Managers. 

Ruben Tchounyabe

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