Après le développement de la connectivité et la numérisation des services, l’autre défi de la transformation numérique de l’Afrique concerne les ressources humaines qualifiées. Préparer dès à présent les nouvelles générations aux exigences du monde connecté est une décision stratégique.

Le gouvernement du Kenya a officiellement lancé un programme d’enseignement du codage et de la programmation informatique destiné aux écoles primaires et secondaires publiques, la semaine dernière. Le contenu du programme a été élaboré en partenariat avec Kodris Africa, une société d’édition en ligne qui se concentre sur la préparation des apprenants aux compétences numériques.

Le ministre des TIC, de l'Innovation et de la Jeunesse, Joe Mucheru, a déclaré que « le monde change et tout le monde passe au numérique. Le Kenya ne sera pas laissé pour compte alors que le monde passe au numérique ».

Présent à la cérémonie de lancement du programme d’apprentissage à la programmation informatique, George Kinoti, le directeur des enquêtes criminelles, a indiqué que « doter nos enfants de compétences informatiques dans les écoles est très important, car dans le monde d'aujourd'hui, même la police doit être bien formée aux technologies informatiques pour lutter contre les criminels qui sont désormais férus de technologie ».

C’est le 19 avril 2022 que l’Institut kényan de développement des programmes d'études (KICD) a approuvé le contenu du programme proposé par Kodris Africa. Il rentre en droite ligne avec le programme d’alphabétisation numérique du président Uhuru Kenyatta, lancé en 2016, et le plan directeur national du numérique (2022-2032) qui prévoit l’amélioration des compétences numériques du pays.

Le programme qui couvrira à la fois le primaire et le secondaire comprendra des leçons pratiques qui aideront les jeunes à développer leurs compétences en résolution de problèmes. Le président-directeur général de Kodris Africa, Mugumo Munene, a souligné que la formation au codage mettrait les étudiants kényans sur un pied d’égalité avec ceux des pays développés. Il leur permettra plus tard « de devenir des producteurs à l’ère numérique plutôt que de simple consommateur de ce qui est créé par d’autres ». 

Ruben Tchounyabe

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Les plateformes d’e-learning ont explosé pendant la période de la Covid-19. De jeunes entrepreneurs béninois ont décidé de surfer sur la vague en lançant une solution numérique dans le secteur avec pour objectif de révolutionner l’apprentissage des langues.

Nors est une application mobile développée par la start-up béninoise Phoenix Group. Elle permet aux utilisateurs d’apprendre des langues étrangères telles que l’anglais, l’espagnol, l’allemand et le français. La start-up a été fondée en 2020 par Serge Atchoua et Essou Fulgence.

« Après le développement de Gala Space (une application spécialisée dans le e-commerce et l'événementiel, une plateforme sur laquelle l’équipe travaille encore pour plus d'innovation), nous voilà dans le domaine de l'apprentissage des langues, poussés par notre envie de révolutionner les choses », déclare Serge Atchoua.

L’application Nors, disponible uniquement sur Android, dispose de plusieurs onglets pour aider dans cet apprentissage. D’ailleurs, il est possible de naviguer entre les diverses fonctions sans créer un compte. L’utilisateur pourra ainsi avoir une idée de l’application, de ce qui est proposé. Néanmoins, l’accès aux ressources techniques requiert une inscription.

On y retrouve l’onglet « apprendre » où des thématiques telles que la famille, les émotions, les relations, le corps ou encore les maladies sont abordées ; l’onglet « dialogue » où l’utilisateur suit une conversation sur les thématiques comme les salutations, les réunions, le temps, etc. Cette approche permet à l’utilisateur d’aborder diverses situations qu’il pourrait rencontrer dans la vie courante. L’onglet « vidéo » aborde également les sujets dans ce sens. Nors embarque aussi un onglet « amis » où il est possible d’engager la discussion entre utilisateurs de la plateforme. Il est donc possible de mettre en pratique les diverses leçons apprises sur l’application avec d’autres utilisateurs.

La start-up a également mis en place un système de parrainage et de points pour attirer plus facilement des prospects. « D'ici trois ans, tous ceux qui veulent apprendre une langue en Afrique et dans le monde pourront se servir de Nors sans s'inscrire à un cours en présentiel », conclut Serge Atchoua.

Adoni Conrad Quenum

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Il n’a aucune compétence numérique propre, mais une réelle passion pour les technologies et leur pouvoir transformateur.  C’est cette passion qui l’a amené à s’entourer des bons profils pour mettre en œuvre ses projets tech innovants.

Inventeur et entrepreneur camerounais, Vincent Onana Binyegui (photo) est le concepteur et développeur des tablettes éducatives solaires Teachmepad. La start-up qu’il a fondée en 2016, Teachmepad Mobile Limited, pour les promouvoir est née de sa volonté de contribuer à l’accès de tous à une éducation de qualité. Surtout en zone rurale où l’accès à l’électricité et à Internet demeure encore un défi.

La tablette éducative Teachmepad garantit aux écoliers et élèves l’accès aux contenus éducatifs, à Wikipédia sans Internet. L’idée est née en 2014 alors qu’il mène des recherches de terrain dans certaines régions enclavées  du Cameroun et de plusieurs autres pays comme la Centrafrique, dans le cadre de ses études à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).

Le jeune homme, titulaire d’un brevet de technicien supérieur en banque et finance, d’un bachelor en gestion et d’un master en relations internationales, prend ainsi conscience du manque conséquent d’enseignants en zones rurales reculées et de la difficulté d'assurer de ce fait la scolarisation de milliers d’enfants.

« Teachmepad est une tablette que nous avons conçue pour résoudre les insuffisances de l’accès au système éducatif dans les zones reculées, traversant un certain nombre de problèmes : l’accès à Internet, aux écoles, au contenu éducatif et à l’électricité », explique Vincent Onana Binyegui qui s’engage pour faire bouger les choses grâce à l’innovation technologique. 

Après le lancement de Teachmepad Mobile Limited, son impact positif sur le secteur stratégique de l’éducation lui a valu plusieurs distinctions et récompenses. En 2016 il a reçu le Grand Prize Winner of Projects Contest décerné par la fondation DRIMP Youth Forum, le Bantu Prize of Innovation décerné par Bantu Development Initiative eV Deutsch. En 2017, il a figuré dans le Top 5 des start-up africaines de l’année 2017 de Bonjour Idée. Il a également remporté le Prix Hackathon  de la meilleure start-up 2017 organisé lors du forum international sur l’économie  numérique au Cameroun. En 2018, il a été lauréat du Prix Jeunesse de la Francophonie 35.35.

Sa carrière professionnelle, Vincent Onana Binyegui l’a débuté par deux stages successifs à la Société de presse et d’éditions du Cameroun (SOPECAM) en 2008 et à LeSage Cameroun de 2010 à 2011 avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.

En 2012, le jeune camerounais a d’abord cofondé Chartered Finance & Co., société spécialisée entre autres dans les finances en technologies, le business development et l’investissement des projets. Puis en 2014 il lancé VOB Research, une start-up dont l’objectif est d’apporter des solutions concrètes aux difficultés que rencontrent les populations africaines grâce à l’innovation technologique. 

Melchior Koba

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Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et Digital Academy ont annoncé, jeudi 2 juin, le lancement d’une académie numérique à Goma, dans la province du Nord Kivu. Elle contribuera à la formation en développement web et mobile gratuit des jeunes, avec pour objectif leur insertion professionnelle au terme du cursus. Le lancement de cette première cohorte de formation à Goma intervient après celle de Kinshasa en novembre 2021. Elles sont des composantes de l’initiative « Génération sans limites » (GenU) qui a comme ambition la formation de 10 millions de jeunes Congolais d'ici 2030.

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Avoir des compétences numériques est désormais un atout pour attirer l’attention des entreprises ou s’auto-employer. Plusieurs initiatives privées de formation l’ont comprise et proposent, à cet effet, des formations abordables aux jeunes, là où les offres des États sont parfois onéreuses et élitistes.

L’incubateur de start-up « Ose ton emploi » basé à Conakry a officiellement lancé, samedi 28 mai, son nouvel espace numérique dénommée « Sanku Lab ». Financé à hauteur de 55 000 euros par la fondation Orange Guinée, il a pour vocation la formation aux métiers des TIC, notamment la création et la fabrication numériques.

2 100 personnes bénéficieront de la formation de Sanku Lab. Elles pourront prototyper et fabriquer divers objets dans les prochaines années. L’espace met à la disposition des apprenants des outils tels que des ordinateurs portables, une imprimante 3D, une découpe laser vinyle, une presse à chaud, de l’outillage électronique, des brodeuses numériques…

Sanku Lab sera au cœur des activités et programmes d’accompagnement « d'Ose ton emploi », a déclaré son fondateur Danda Diallo. Youssouf Boundou Sylla, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a apprécié l’initiative. Il a affirmé que « ces types d’incubateurs sont de véritables vecteurs de développement ».

L’incubateur « Ose ton emploi », créé en 2018, s’est fixé comme objectif l’accompagnement des jeunes entreprises porteuses de projets innovants. Avec plusieurs start-up incubées, il fait partie du réseau Afric’Innov qui rassemble de nombreux incubateurs africains. « Ose ton empfaloi » joue un rôle révélateur de nouveaux talents pour les jeunes en décrochage afin de permettre leur réinsertion professionnelle.

La représentante de la société Orange Guinée a expliqué que « vu la place que le numérique a dans ce monde, nous appuyons ces outils numériques pour faire en sorte que ces jeunes puissent se les approprier, découvrir des passions, se révéler, mettre en contribution toutes leurs créativités pour ensuite se former, créer des start-up, grandir, se lancer sur le marché et avoir une autonomie assurée ». 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le camerounais BB Incubator s’allie à Ludiques Works et Start North pour déployer des espaces tech 5G en Afrique

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Dans de nombreux pays africains, l’insertion professionnelle de la population à l’ère du numérique est devenue une préoccupation majeure. Au niveau national et international, les réflexions se multiplient sur les stratégies les mieux adaptées pour aborder cette question.

La République de Tunisie recevra au cours des quatre prochaines années de l’aide internationale pour la création d’emplois basés sur les technologies de l’information et de la communication pour jeunes et les femmes. Le projet « IPTIC », financé par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et mis en œuvre par le Bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, a officiellement été lancé à cet effet le lundi 30 mai, à Gammarth, par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Le projet « IPTIC » s’articule autour de trois axes : améliorer les capacités des agences dédiées de l’État dans la mise en œuvre efficace de la stratégie nationale de l’emploi, concevoir et réaliser des diagnostics régionaux sur l’emploi dans les TIC, développer les chaînes de valeur dans le secteur des TIC. Les deux premiers axes porteront sur les gouvernorats de Tunis, Sousse, Sfax, Manouba, Kairouan, Zaghouan, Sidi Bouzid, Jendouba, Kasserine et Gabès. Le dernier sur ceux de Tunis, Sousse et Sfax.

Le lancement du projet est l’aboutissement de la convention d’implémentation signée en  décembre 2021 par Rania Bikhazi, directrice du Bureau de l’OIT pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, et Kim Hanvit, le directeur pays par intérim de la KOICA en Tunisie.

C’est la continuité du projet EDJEF « des emplois décents pour les jeunes et les femmes » mené de 2018 à 2020 et dont l’objectif était de favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes dans les gouvernorats de Kairouan, Zaghouan, Tunis et Manouba, dans le cadre d’un dialogue social tripartite.

Nasreddine Nsibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a déclaré que dans un souci d’adéquation des formations avec les besoins des entreprises dans un contexte de numérisation rapide, son département réfléchit à une réforme de la formation professionnelle. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Niger : le ministère de l’Élevage met l’innovation numérique au service de la croissance des agriculteurs et éleveurs 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La pandémie de Covid-19 a nui à l’apprentissage pendant plusieurs mois en Afrique. La faible préparation des systèmes locaux d’enseignement y a contribué pour beaucoup. Les initiatives se multiplient pour que pareille situation ne survienne plus en cas de nouvelle crise.

 La South African Broadband Education Networks (SABEN) annonce la connexion de 256 campus de collèges d’enseignement technique et professionnel (TVET) au haut débit en Afrique du Sud. À travers cette initiative démarrée en 2020 dans le cadre du « The TVET Campus Connection Programme (TCCP) », l’organisation non gouvernementale a doté lesdits établissements d’apprentissage d’une bande passante atteignant 200 mégabits par seconde.

Helga Watkin, la cheffe du projet chez SABEN, a expliqué que « la connectivité Internet à haut débit est essentielle pour l'enseignement et l'apprentissage ». Elle a affirmé que la connectivité a déjà permis à plusieurs établissements de proposer plus facilement des cours en ligne à leurs apprenants et de réduire leurs dépenses mensuelles.

C’est au total 283 campus de 48 collèges d’enseignement technique et professionnel que SABEN doit connecter à la dorsale du Réseau national sud-africain de recherche et d'éducation (SANReN) d'ici la fin de l'année.

En plus de leur fournir de la connectivité, l’ONG se chargera également de la maintenance et du soutien des systèmes de gestion de l'apprentissage, de la voix sur IP et de la vidéoconférence dans les campus de certaines des régions les plus reculées d'Afrique du Sud.

En Afrique du Sud, de nombreux collèges d’enseignement technique et professionnel sont fréquentés par des jeunes souvent confrontés à de nombreux défis sociaux et d'apprentissage. Lors de la pandémie de Covid-19, ces apprenants ont souffert des mesures restrictives imposées par le gouvernement et n’ont pu continuer à suivre leurs cours régulièrement. De plus, dans les quelques établissements qui ont pu se connecter, l'apprentissage en ligne s’est souvent heurté aux limites d’une connectivité qui ne supporte pas la connexion simultanée d’un grand nombre d’élèves.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Science et de l'Innovation, Dr Blade Nzimande, a lui-même reconnu il y a quelques jours que les problèmes de connectivité Internet et de lenteur de l'accès aux ressources d'apprentissage font partie des principaux défis qui ont compromis la qualité de l'éducation pendant la pandémie. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : L’Agence universitaire de la francophonie accompagne Madagascar dans la création d’une université virtuelle

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La 5G prend progressivement ses marques sur le continent. Il lui est attribué de nouveaux usages révolutionnaires en matière de débit. De nombreux acteurs aussi bien publics que privés réfléchissent déjà sur la préparation de la jeunesse africaine aux innovations adaptées à cette technologie.

Le nouvel incubateur d’entreprises camerounais Boris Bison Youth Empowerment Business Incubator (BB Incubator) a annoncé, mardi 24 mai, la signature d’un protocole d'accord avec l’éditeur panafricain de jeux vidéo Ludique Works et le réseau finlandais d'accélérateurs d'apprentissage technologique Start North. Ensemble, ils ont l’ambition de déployer des espaces technologiques 5G d'apprentissage baptisés « 5G Mokki Tech Spaces » à travers l’Afrique.

« Notre objectif est un réseau spatial technologique panafricain qui relie le continent africain à l’Europe et au reste du monde, favorisant l’apprentissage et l’adoption de la technologie, le travail à distance et l’entrepreneuriat. En plus de promouvoir l’éducation, l’emploi et le développement économique des régions, le réseau vise également à freiner le changement climatique en utilisant les dernières technologies », a expliqué Boris Ngala (photo, à droite), fondateur et président-directeur général de BB Incubator.

La 5G s'installe progressivement en Afrique depuis 2020. Moins de dix pays ont déjà procédé à son lancement effectif. Elle est présentée comme la technologie qui soutiendra les prochains usages du monde numérique, notamment la réalité virtuelle, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, les objets autonomes. Donner à la jeunesse africaine l’opportunité de l’expérimenter dans le développement d’applications et solutions technologiques est l'un des nombreux moyens engagés par les acteurs privés pour préparer le continent aux grands enjeux inhérents à cette technologie.

Les « 5G Mokki Tech Spaces » sont développés par Start North. Le concept est né d’un programme académique de création d’applications 5G lancé en partenariat avec l’université finlandaise d’Aalto, une des meilleures institutions de recherche et d’enseignement du pays sur la technologie. Start North, qui est chargé du déploiement du réseau d’espaces technologiques, a déjà engagé des concertations avec l’université d’Addis Abeba, en Éthiopie, et l’African School of Economics, qui possède des campus au Nigeria, en Côte d’Ivoire et au Bénin, pour accueillir des « 5G Mokki Tech Spaces ». En Zambie, il est prévu la mise en place d’un centre technologique 5G en zone rurale pour soutenir l’apprentissage et la recherche en agriculture.

Douglas Ogeto, co-fondateur et président-directeur général de Ludique Works, a affirmé que « le réseau 5G Mokki Tech Spaces a la capacité de servir les entreprises internationales et locales, de fournir des emplois basés sur l’économie créative et la technologie et de promouvoir l’entrepreneuriat basé sur l’apprentissage des dernières technologies et des projets pratiques qui servent les conditions locales ». 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Maroc : la région de l’Oriental s’associe à 01Talent Africa pour préparer ses jeunes aux métiers numériques 

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La Banque mondiale estime urgent que l’Afrique adapte la formation de sa jeunesse aux besoins du futur monde numérique. L’objectif est une meilleure insertion professionnelle de millions de personnes. Dans plusieurs pays, l’heure est au développement de cursus plus web, numérique et informatique.

La région de l’Oriental, au Maroc, lancera d’ici fin 2022 une zone d’intelligence collective baptisée Zone01 Oujda. Elle aura pour rôle de développer des talents numériques locaux. Un partenariat a été signé à cet effet entre la région et 01Talent Africa, une agence de formation de talents numériques, en marge de la 9e édition du sommet Africités qui s’est tenue du 17 au 21 mai à Kisumu au Kenya.

La Zone01 Oudja sera abritée par l’université Mohamed Premier au sein du Campus du savoir. Elle pourra accueillir environ 500 talents. Elle sera composée de trois structures : une école d’apprentissage du codage ; un centre de formation professionnelle en programmation destiné aux professionnels, notamment les personnels des collectivités territoriales ; et une agence des talents des métiers du numérique, dont la mission portera sur l’emploi des ressources issues de l’école du codage pour offrir des services informatiques au niveau local, régional et international.

La sélection des candidats, ouverte aux moins de 18 ans, est prévue au second semestre de l’année. Les candidats retenus suivront une formation de 4 semaines à l’issue de laquelle ils seront soumis à une épreuve de résolution de projets en groupe. Les vainqueurs suivront ensuite une formation aux métiers du numérique de deux ans garantissant un emploi.

Le projet Zone01 Oudja s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la région de l’Oriental en matière de numérisation de son secteur économique et d’amélioration de son attractivité. Un partenariat stratégique réunit d’ailleurs la région au ministère de l’Enseignement supérieur, à celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces de la région, à l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique et au Centre régional d’investissement (CRI) de l’Oriental.

En janvier 2021, le CRI avait déjà signé un mémorandum d’entente avec la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) pour le développement accéléré des écosystèmes de l’offshoring et du numérique au niveau local.

Alors que la transformation numérique s’accélère, la région de l’Oriental veut doter sa jeunesse des compétences futures qui leur permettront de trouver un emploi et d’être des acteurs du développement au plan local et national. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Maroc a lancé une plateforme nationale d’e-learning baptisée « Academia Raqmya »

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Pendant la pandémie de Covid-19, plusieurs secteurs économiques et sociaux ont vu leurs activités mises en veille en Afrique. L’école a été l’un des plus touchés. En introduisant une option dématérialisée dans l’enseignement, Madagascar fait le choix d’un apprentissage plus flexible.

L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) accompagnera Madagascar dans la création d’une université virtuelle. Une convention-cadre a été signée à cet effet, jeudi 12 mai, entre le Pr Slim Khalbous, directeur de l’AUF (photo, au centre), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou (photo, à gauche), et le ministre du Développement numérique et de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahina Michel Razafindramalo (photo, à droite).

Concrètement, l’AUF va transformer le Centre de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD). Cela se traduira par la mise en réseau de tous les Centres régionaux/antennes du CNTEMAD et par la dématérialisation des activités administratives. Il est également prévu la mise en place d’une plateforme d’apprentissage en ligne accessible et ergonomique, permettant de promouvoir l’usage des ressources numériques disponibles dans les différents centres.

Pour le succès du projet, le CNTEMAD bénéficiera de l’expertise internationale de l’AUF en matière d’ingénierie de projets numériques ; gestion d’espaces numériques ; conception de formations à distance (FOAD) ; production de cours en ligne, notamment les MOOC ; formation du personnel enseignant, technique et administratif ; accompagnement du gouvernement dans la recherche d’autres bailleurs et partenaires internationaux pour le projet.

L’aide que l’AUF apportera à Madagascar est conforme à sa stratégie quadriennale 2021-2025 dont l’axe prioritaire porte sur la « transformation numérique et la gouvernance universitaire ». Elle épouse également la stratégie de transformation numérique adoptée par le gouvernement et dont l’ambition est de faire des technologies de l’information et de la communication un catalyseur du développement.

À travers l’université virtuelle, le gouvernement cible des milliers de jeunes Malgaches qui n’ont pas toujours les moyens financiers conséquents pour s’installer à Antananarivo pour poursuivre leurs études. Avec l’université virtuelle, pas besoin de frais d’hébergement et de subsistance. Ils pourront aller en cours depuis leur domicile, connecté à un ordinateur ou un smartphone. 

Ruben Tchounyabe

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