En Afrique, le développement des compétences numériques est au cœur des préoccupations gouvernementales. Des initiatives sont mises sur pied dans le but d'accroître les compétences des jeunes en technologie numérique, de réduire le chômage et d’augmenter les capacités d’entrepreneuriat numérique.

L’Alliance Smart Africa Digital Academy (SADA) a lancé au Bénin, une académie numérique nationale, en vue de promouvoir les compétences numériques dans le pays. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le jeudi 8 septembre entre le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné (photo, à droite), et la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soule Zoumarou (photo, à gauche).

Selon Lacina Koné, « SADA est une réponse directe à la pénurie de compétences numériques à laquelle le Bénin et l'Afrique en général sont confrontés […] La SADA Bénin est là pour soutenir l’agenda visant à placer les compétences numériques au cœur du développement socio-économique actuel et futur de l’Afrique ».

Dans le cadre de ce partenariat, la formation de 40 formateurs dans les domaines de l'intelligence artificielle et de la cybersécurité a déjà été lancée. Ces formateurs formeront à leur tour d'autres formateurs afin de constituer un vivier de compétences numériques solides. Tout au long de ce partenariat, la SADA prévoit également des formations avancées en TIC à destination des cadres et des enseignants.

Grâce aux réformes et aux projets phares du Programme d’action du gouvernement, le Bénin a fait un bond de 20 places entre 2016 et 2020 dans le classement mondial des États qui placent le numérique au cœur de leur gouvernance. Il est aujourd’hui le numéro un ouest-africain de la fourniture de services publics en ligne, selon un sous-indicateur de l’indice onusien de développement de l’e-gouvernement (EGDI).

L'initiative SADA au Bénin sera donc un soutien essentiel à la stratégie du secteur numérique du Bénin, qui vise à transformer le pays en un hub de services numériques en Afrique de l'Ouest.  Pour le ministère du Numérique, l’alliance va « renforcer les initiatives qui ont été déjà prises par la République du Bénin dans le cadre de son programme d’action et ouvrir des perspectives sur d’autres domaines de coopération et de renforcement ».

C'est la 4e académie nationale lancée par la SADA depuis le début de l'année après le Congo, le Rwanda et le Ghana. L’alliance envisage lancer dans les prochains mois des académies similaires au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Tunisie, au Kenya et en République démocratique du Congo, à Djibouti et en Sierra Leone.

Depuis le début de ses activités en août 2020, en se concentrant sur le module de renforcement des capacités des décideurs (CBDM), SADA a formé environ 3 000 décideurs et responsables politiques à travers 26 pays sur des sujets liés à la transformation numérique et aux technologies émergentes en vogue. L'objectif est de former plus de 22 000 personnes d'ici 2023 dans les pays partenaires.

Samira Njoya

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En Afrique, le faible accès des couches sociales défavorisées aux compétences technologiques fait craindre un accroissement des inégalités de chances sur le marché de l'emploi. À travers le continent, des partenariats se multiplient pour que l'économie numérique soit bénéfique à tous.

La Carnegie Mellon University Africa (CMU-A) basée à Kigali au Rwanda et la Fondation Mastercard, en partenariat avec le gouvernement rwandais, formeront 10 000 jeunes Africains issus de communautés économiquement défavorisées aux compétences numériques. Un accord de 275,7 millions $ a été signé à cet effet, jeudi 8 septembre, afin de mieux les outiller pour la transformation numérique du continent.

Financé par la Fondation Mastercard, le programme touchera un large public ainsi que des cibles particulières, notamment des jeunes femmes, des jeunes handicapés et des jeunes déplacés de force. Ils suivront des cursus supérieurs en technologies de l'information, en génie électrique et informatique et en intelligence artificielle. Plusieurs programmes de formation seront dispensés en ligne. 

Selon la Banque mondiale, plusieurs millions de jeunes Africains seront sur le marché de l'emploi d'ici 2030. Farnam Jahanian, le président de la Carnegie Mellon University, estime « qu'il est important de leur offrir un accès à l'éducation dans les domaines de haute technologie qui constituent le moteur des économies du futur ».

Pour Valentine Uwamariya, la ministre de l'éducation du Rwanda, « le partenariat stratégique avec la Carnegie Mellon University figure parmi les principaux investissements du gouvernement rwandais pour favoriser le développement d'une masse critique de compétences en sciences et technologies, notamment en TIC, indispensables à l'économie de la connaissance et pour soutenir l'accélération de la transformation socio-économique du Rwanda et de la région ».

L'accord entre la Carnegie Mellon  University Africa et la Fondation Mastercard s'appuie sur un précédent partenariat entre les deux parties, ainsi que sur une collaboration fructueuse de dix ans entre le gouvernement rwandais et l'institution académique. 

Sur l'argent apporté par la Fondation MasterCard, 175 millions $ serviront au financement de la CMU-A tandis que 100,7 millions $ seront investis pour la création du Centre pour la transformation numérique inclusive de l'Afrique de la CMU-Africa.

Samira Njoya

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A travers l’Afrique, le manque de compétences adaptées aux nouvelles technologies met en péril la capacité du continent à tirer le maximum de profit de l'économie numérique. Former dès maintenant les futures générations est une urgence à laquelle s’attellent déjà de nombreux pays.

Le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Alpha Bacar Barry (photo), a dévoilé le projet du gouvernement de transformer l’École des postes et télécommunications en École nationale du numérique. Il s’est exprimé sur le sujet le mercredi 7 septembre lors de son intervention en tant qu’invité de la radio Espace Guinée.

Le ministre a déclaré que c’est « une veille école des années 40, que nous voulons transformer en école nationale du numérique. Tous les métiers du numérique sont là, aujourd’hui quelle est la galère que les gens ont pour trouver un codeur pour ceux qui sont dans le secteur privé ? C’est la croix et la bannière. On veut introduire ça ».

« Nous créerons l’école qui va créer les compétences et nous les redirigerons. Nous ne voulons pas faire comme l’ISFAD [Institut supérieur de formation à distance] puisque nous n’en avons pas les moyens, par contre ce qu’on fait, c’est de regarder ce que fait l’ISFAD qui pour moi est une grande école de référence », a-t-il expliqué.

En 2018, dans son rapport « The Future of Jobs », le World Economic Forum estimait qu’environ 65 % des enfants qui entrent aujourd'hui à l'école primaire finiront par occuper un emploi qui n'existe pas encore. Avec la transformation numérique qui s’accélère, la Société financière internationale (SFI) abonde dans le même sens dans son rapoprt « Digital Skills in Sub-Saharan Africa Spotlight on Ghana » en soulignant que plus de 230 millions d'emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d'ici 2030.

Pour la Guinée qui n’est pas en marge de la transformation numérique mondiale, offrir dès maintenant aux jeunes un cadre de formation aux compétences numériques traduit la volonté du gouvernement de préparer la future main-d'œuvre qualifiée qui permettra au pays de tirer le maximum de profit de l’économie numérique.

Muriel Edjo

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En Afrique, catalyser l'écosystème numérique et mobile local offre de grandes chances pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). En effet, au-delà de la création d’emplois, les tech innovateurs ont la capacité d’améliorer l’éducation, la santé, la gouvernance.

Dans le cadre du projet Mobile Innovation Hub, qu'elles mettent en oeuvre conjointement en Tunisie depuis 2020, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) et l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ) ont lancé un appel à candidatures pour leur programme d’accélération « les plateformes de demain ».

Son but est de soutenir les innovateurs de différents secteurs en Tunisie, qui opérationnalisent des plateformes numériques qui favorisent les connexions, la mise en relation et l’échange entre l’offre et la demande tout en facilitant le développement humain, social, économique. Les candidatures sont reçues à l’adresse https://www.f6s.com/platforms-for-tomorrow-2022/apply jusqu’au 25 septembre.

Sont particulièrement ciblés par le programme d’accélération de six mois (octobre 2022 à mars 2023), les promoteurs de solutions démontrant déjà une traction sous la forme d’utilisateurs actifs, de ventes précoces, de produits lancés. Des solutions à fort impact social et économique. Des solutions de mise en relation entre l’offre et la demande et s’appuyant sur les plateformes numériques. 

La GSMA et la GIZ sont aussi intéressées par des promoteurs de solutions avec un produit ou service potentiellement évolutif, avec un marché adressable total significatif ; des innovateurs désireux d’améliorer la qualité de la performance et du bien-être de leurs employés en proposant une formation dédiée ; des solutions au potentiel de synergie avec les opérateurs mobiles (télécoms).

En collaboration avec le gouvernement tunisien et l’écosystème numérique local, la GIZ et la GSMA soutiennent le développement de solutions numériques et mobiles en Tunisie, au regard des nombreuses opportunités qu'elles renferment pour l'amélioration des conditions de vie des populations, la création d’emplois et de richesses dans divers secteurs comme le transport et la logistique, le commerce, la santé, l’administration, etc.

Muriel Edjo

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La transformation numérique s’accélère en Afrique, contraignant administrations publiques et entreprises privées à s’adapter.  Elles se heurtent à une offre réduite en experts locaux pour piloter leur mutation. Sur le continent, l’urgence de former une main-d'œuvre qualifiée se fait ressentir.

Depuis le jeudi 1er septembre, Power Learn Project a ouvert l’inscription à son programme « Un million de développeurs pour l'Afrique » en Afrique du Sud. Les personnes intéressées doivent se rendre à l’adresse  https://bit.ly/3ACvovI. L’organisation, spécialisée dans la formation en ligne aux compétences techniques pertinentes, précise que l’inscription court jusqu’au 30 septembre.

Mumbi Ndung'u, le directeur de la croissance et des opérations de Power Learn Project, a expliqué qu’à travers ce programme de formation « l’objectif est de conduire un changement transformateur pour la jeunesse africaine grâce à des compétences technologiques ». Nous voulons « permettre aux apprenants non seulement d'acquérir le niveau d'entrée des emplois dans les technologies intelligentes, mais aussi d'être des membres sains de la communauté », a-t-il ajouté.

Le programme offrira une formation en ligne junior au développement de logiciels ; elle sera composée de langages de programmation sélectionnés et d'une composante de compétences non techniques dans l'employabilité, l'entrepreneuriat et leur bien-être mental. Les cours durent quatre mois et sont validés par l’obtention d’un certificat de formation.

Le lancement « d'Un million de développeurs pour l'Afrique » en Afrique du Sud marque la seconde cohorte du programme. La première a été lancée au Kenya en juin dernier. Les prochaines cohortes seront lancées les mois prochains en Zambie, au Nigeria, au Ghana, en Ouganda, au Rwanda. Les pays d’Afrique de l'Ouest et du Nord sont envisagés pour la seconde phase du programme.

Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février, Google révèle que la demande en développeurs croit à travers le monde, notamment en Afrique. La transformation numérique a accentué le besoin en ces professionnels qui risque de faire défaut si des mesures adéquates ne sont pas prises plus tôt. Former les prochaines générations de développeurs qui accompagneront l’Afrique dans sa croissance numérique est la mission à laquelle Power Learn Project veut contribuer.

Muriel Edjo

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Les petites et moyennes entreprises représentent plus de 80 % des entreprises du marché ghanéen. Malgré le rôle important qu'elles jouent, elles sont confrontées à certains défis qui les empêchent de se développer de manière durable.

L'accélérateur MEST Scale Venture, en partenariat avec la fondation Mastercard, a lancé le dimanche 25 août un appel à candidatures pour son programme d’accélération pour les start-up axées sur la technologie au Ghana. À travers ce programme qui débute en janvier 2023, MEST Scale veut former les entrepreneurs ambitieux possédant des entreprises innovantes à forte croissance.

Pour être éligible au programme, les start-up doivent avoir au moins trois années de forte croissance des revenus et posséder un chiffre d'affaires annuel minimum de 150 000 $. Les entreprises dont les fondateurs sont des femmes ou dont le personnel est composé de femmes sont particulièrement encouragées à postuler.

Les six entreprises sélectionnées vont bénéficier d’un programme destiné à exploiter leur potentiel de croissance, à les positionner en vue d'une mise à l’échelle et d'augmenter leur attractivité, à accroître leur impact et les préparer à investir. MEST et la fondation Mastercard aideront ces entreprises à relever les principaux défis qui affectent leur capacité à se développer.

Pendant la formation MEST Scale fournira entre autres un soutien consultatif aux entreprises, un accompagnement en matière de leadership, l'amélioration de la technologie et des opportunités de financement et de partenariat.

Le programme se déroulera virtuellement avec des sessions occasionnelles à Accra. Les candidatures pour la prochaine cohorte sont recevables jusqu'au 7 octobre 2022 à travers le lien https://meltwater.org/mest-scale/.

Samira Njoya

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De nos jours, l’enseignement à distance est rentré dans les habitudes. De nombreuses entreprises du continent se sont lancées à la conquête de ce marché en déployant d’importantes ressources pour faire face à la concurrence des plateformes internationales.

eCampus est une solution numérique d’e-learning développée par une jeune pousse ghanéenne du même nom. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence des étudiants, des enseignants et des employés d’entreprises, d’atteindre leurs objectifs d’apprentissage et de formation. L’histoire d'eCampus remonte en 2003, avec Cecil Senna Nutakor à la baguette. La start-up a traversé le temps pour lancer sa plateforme web et son application mobile en 2015.

Le fondateur de la start-up explique que tout est parti d’une expérience personnelle. « J'ai échoué trois fois de suite à mes examens de fin d'études secondaires, et toutes ces fois, je voulais trouver un outil que je pourrais utiliser pour me préparer et me faire savoir si j'étais prêt pour les examens », a-t-il indiqué. L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet d’accéder à toutes les ressources de la solution. Il faut néanmoins s’inscrire en renseignant des informations telles que le nom, l’e-mail, un mot de passe, un institut ou un référent si éventuellement l’un d’entre eux vous envoie.

La solution eCampus utilise l'intelligence artificielle pour optimiser l'évaluation des résultats d'enseignement et d'apprentissage, afin d'adapter la préparation des apprenants aux examens, la préparation des demandeurs d'emploi pour le marché du travail et le statut de conformité des employés. « Les gens s'adaptent progressivement à l'apprentissage en ligne. Avant la pandémie, l'adoption était très lente, car les gens étaient encore sceptiques quant à l'efficacité de l'apprentissage en ligne. Les écoles étaient réticentes à investir dans des infrastructures permettant l'apprentissage en ligne et même le service éducatif ghanéen était un peu réticent », a-t-il déclaré.

Il est également possible de gagner des revenus supplémentaires sur la plateforme en transmettant des connaissances dans le but d’aider des étudiants et/ou des employés d’entreprises de la place. Il faudra suivre les instructions en appuyant sur le bouton « devenir enseignant ». Depuis la crise de la pandémie du coronavirus, la start-up revendique plus de 50 000 utilisateurs, dont plus de la moitié sont des utilisateurs actifs, et plus 1 719 cours. Elle envisage de s'étendre sur les marchés d’Afrique orientale et australe anglophone et en Afrique francophone.

Adoni Conrad Quenum

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Nigeria : avec Stranerd, les étudiants s’aident mutuellement à apprendre

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En Afrique, l’utilisation de la langue vernaculaire en milieu scolaire a considérablement diminué au fil des années. Cependant, des recherches montrent que l’enseignement en langue locale est la clé de la performance de certains étudiants.

La plateforme de streaming de contenu premium Ckrowd et le Centre pour l'avancement de l'éducation du Nigeria « School on Air » ont signé, mercredi 24 août au Nigeria, un protocole d'accord visant à proposer des cours numériques STEM en utilisant les langues locales nigérianes, notamment le yoruba, l'igbo, le haoussa, mais également le français.

Pour Kayode Adebayo (photo, à droite), PDG de Ckrowd, ce protocole d’accord est un point de départ pour « générer des synergies dans les domaines de l'éducation, de la technologie, de la diffusion et de la défense des connaissances ».

L’initiative intervient après les résultats de recherches qui ont démontré que de nombreux jeunes yoruba ont augmenté leur rétention des connaissances dans les sujets des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques de 65 %, lorsqu'ils étudient dans leur langue maternelle. Même constat pour les étudiants houssa dont les connaissances ont augmenté de 250 % après avoir appris les STEM dans leur langue maternelle.

L’objectif de cet accord est donc de combler les lacunes en matière d'éducation sur le continent africain et d'offrir des opportunités qui aideront les étudiants à acquérir des compétences techniques, des connaissances professionnelles et l'attitude nécessaires pour exceller et fonctionner au niveau mondial, grâce à un programme d'études complet qui profitera à la prochaine génération.

Selon les parties prenantes, l'initiative touchera plus de 40 millions de jeunes Africains, en particulier en Afrique de l'Ouest, et permettra à des étudiants de différents milieux d'accéder à l'éducation, à des possibilités d'apprentissage et d'améliorer leurs moyens de subsistance. Tout cela contribuera à la réalisation de l'objectif de développement durable d'une éducation de qualité, inclusive et équitable et à la promotion des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous.

Pour Kayode Adebayo, ce partenariat marque le début de plusieurs autres projets de Ckrowd « qui vont améliorer la vie des prochaines générations de jeunes Africains [...] et offrir une véritable valeur ajoutée aux jeunes de la diasporas et aux Africains du continent, en créant des solutions locales uniques et ad hoc et en innovant pour faire progresser les nations africaines et exploiter la nouvelle dynamique de l'ère numérique, de la création de contenus, de la technologie et de l'éducation ».

Samira Njoya

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En Tunisie, Class Quiz permet aux enfants d’apprendre de façon ludique

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Les entrepreneurs tech du continent élaborent de plus en plus de solutions intéressantes et adaptées aux réalités africaines. Dans le secteur de l’éducation, des Tunisiens proposent une solution pour améliorer les performances des plus jeunes à l’école.

Class Quiz est une solution numérique développée par la start-up tunisienne Envast. Elle aide les jeunes enfants, en l’occurrence ceux du primaire, à acquérir de la connaissance de façon ludique. La start-up a été fondée en 2016 par Sabrine Ibrahim et Achref Douahi dans le but de démocratiser l’éducation de qualité, adaptée et accessible pour tous.

La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur Huawei. Elle dispose de contenus tels que des exercices spécifiques conformes aux exigences du programme national tunisien, qui sont préparés par des pédagogues et présentés de façon ludique pour attirer l’attention des élèves. Class Quiz peut ainsi être utilisé pour la révision et l’apprentissage à la maison sous la supervision des parents. Pour s’inscrire, il faudra renseigner quelques informations personnelles.

En ce qui concerne les abonnements, la start-up facture 40 dinars tunisiens (12,5 $) pour un abonnement de trois mois. Envast vise le marché africain de l’éducation qui vaudra d’ici 2024, selon les données de la start-up, 1,8 milliard $. Outre le modèle business-to-customer, Class Quiz a développé un modèle business-to-business.

La start-up crée des contenus pour des Organisations non gouvernementales et des fondations. Par exemple, elle a créé du contenu pour la fondation Orange dans le cadre du projet « Ecole numérique » ou encore pour l’Institut français pour le projet « Yallab ». En 2021, Envast en mettant en avant son produit phare Class Quiz a été finaliste de l’Emerging Mediterranean. Elle a été sélectionnée parmi les 10 finalistes sur plus de 300 candidatures.

Adoni Conrad Quenum

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Le développement de l’économie numérique à travers le monde a également suscité l’apparition de nouvelles activités professionnelles. Dans de nombreux pays, ils ont entraîné de nouveaux défis sur divers aspects, notamment légal, fiscal ou encore déontologique.

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid (photo), a apporté des précisions quant au projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat que prépare son département. Jeudi 18 août, sur sa page Facebook, il a expliqué que le texte juridique qui exclut les professions libérales, les activités réglementées ainsi que les artisans sera bientôt présenté au Parlement. Il tentera d’encadrer de nouvelles activités économiques qui ont émergé avec l'émergence de l'économie numérique.

Parmi les métiers numériques dans l’ère du temps que couvrira le nouveau cadre légal figurent entre autres celui des influenceurs web, e-marketistes, développeurs d'applications web et téléphoniques, infographes, etc. Le ministre indique que cette loi apportera plusieurs avantages tels que « l’inscription en ligne, une comptabilité simplifiée, un régime fiscal préférentiel, la couverture sociale, l’ouverture d’un compte bancaire commercial, la possibilité de localiser l’activité sur le lieu de résidence ou dans des espaces de travail partagés ».

Approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet, le projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat est né pour restreindre de potentielles dérives suscitées par divers auto-entrepreneurs numériques. Le 9 août 2021, la justice algérienne avait condamné quatre jeunes influenceurs web à six mois de prison pour escroquerie et association de malfaiteurs dans l’affaire Future Gate, une agence fictive d’accompagnement estudiantine dans des universités étrangères à laquelle ils avaient prêté leur influence.

Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, la loi sur l'auto-entrepreneuriat encouragera l'esprit d'entreprise, facilitera l'accès des jeunes au marché du travail par le biais du travail indépendant, réduira le nombre de personnes actives sur le marché parallèle, facilitera l'exportation des services numériques, contribuera à l’économie nationale.

Muriel Edjo

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