L’économie numérique bouleverse déjà le marché de l’emploi en Afrique ou les détenteurs de compétences numériques de base, intermédiaires et élevées font encore largement défaut. Plusieurs établissements d’enseignement explorent ce segment qui s’avère très porteur. Des entreprises s’y lancent aussi mais à d’autres fins.

Selon Frédéric Debord (photo), le directeur général d’Orange Madagascar, 1 900 personnes ont été formées au numérique depuis l’ouverture de l’Orange Digital Center (ODC) en octobre 2021. 60% de ses apprenants sont des femmes. Parmi les apprenants issus de ce centre d’acquisition de compétences numériques, plus de 600 sont insérés professionnellement. Une performance saluée par Frédéric Debord qui estime que l’ODC de Madagascar est le seul « parmi les 15 dispositifs équivalents déployés sur le continent Africain à avoir atteint cette performance ».

Le directeur général d’Orange Madagascar a exprimé ce contentement lors d’une prise de parole durant la 12e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA). L’évènement s’est tenue du vendredi 19 mai au samedi 20 mai sous le thème « Capital humain : Catalyseur d’un écosystème numérique africain performant ». Au cours de cette rencontre internationale, Frédéric Debord a appelé les acteurs africains du numérique à investir afin de combler les besoins en formations aux compétences numériques de près de 650 millions de personnes du continent, d’ici 2030.

Selon la Société financière internationale (SFI), « plus de 230 millions d'emplois nécessiteront des compétences numériques d'ici à 2030 en Afrique sub-saharienne, ce qui se traduira par près de 650 millions d'opportunités de formation ». La branche de la Banque mondiale souligne que les compétences numériques figurent parmi les sept compétences les plus importantes identifiées pour l'avenir. Or la main-d'œuvre actuelle ne dispose pas d'une offre suffisante de ces compétences et l'écart entre l'offre et la demande qui est plus important en Afrique subsaharienne que dans d'autres régions risque de s’accroître.

Si les systèmes éducatifs africains ne peuvent pas être réformés à temps pour prendre en compte cette réalité future, divers organismes privés de formations répondent déjà aux besoins avec des formations payantes. Certaines, gratuites, sont le fruit d’investissement d’entreprises dans le cadre de leur engagement social.

A Madagascar, Orange qui rentre dans cette dernière catégorie a déployé 42 Maisons digitales pour les femmes, en plus de l’ODC. Elles ont formé au numérique plus de 10 000 femmes sans qualification et sans emploi. 240 Ecoles Numériques ont été déployées à Madagascar, et plus de 400 000 élèves et enseignants bénéficient du programme qui a pour objectif l’amélioration de la qualité de l’enseignement, favoriser l’égalité des chances des élèves en matière d’éducation numérique, cultiver l’usage des outils digitaux au niveau des établissements scolaires.

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Avec ses espaces de coworking, ses programmes d’incubation et de mentorat, ses formations et son service de conseil aux entreprises et professionnels, DoniLab soutient l’innovation, l’entrepreneuriat et la technologie au Mali.

DoniLab est un incubateur d’entreprises fondé en 2015 et basé au Mali. Ayant à sa tête Tidiane Ball, cofondateur et directeur général, il accompagne les jeunes start-up du stade d’idée au produit minimum viable. Il s’intéresse aux secteurs d’activité à fort potentiel d’innovation comme les technologies de l’information et de la communication, la santé et l’innovation sociale.

Via son espace de coworking doté d’équipements de dernière génération, DoniLab propose aux entrepreneurs de travailler dans un espace confortable tout en bénéficiant de diverses expertises et d'un accès à Internet haut débit. Il offre aussi un laboratoire de fabrication numérique, servant de lieu d’apprentissage, et aide les entrepreneurs, les professionnels et les entreprises, établies ou pas encore, à obtenir des informations fiables sur leurs marchés.

L’incubateur a initié plusieurs programmes, notamment le Doni Green. Ce dernier est un programme de formation 100 % en ligne portant sur le changement climatique et qui est destiné aux jeunes entrepreneurs, aux étudiants et aux professionnels. Il a pour but de stimuler l’économie verte grâce à l’entrepreneuriat des jeunes au Mali.

DoniLab a soutenu d’autres programmes comme le Anwkathon Green Economy qui vise à susciter de nouvelles idées chez les jeunes dans les domaines de la gouvernance, de la protection sociale, de l’économie verte et de la fracture numérique. Il contribue aussi au programme Youth Connekt Mali qui a pour but de renforcer les capacités entrepreneuriales des jeunes en matière d’inclusion financière, de développement et de gestion de leurs petites et moyennes entreprises ou industries.

Afin d’atteindre les entrepreneurs présents dans les zones rurales, l’incubateur a, en plus de Bamako, créé des hubs à Mopti, Sikasso et Segou. Le samedi 20 mai, au hub de Sikasso, il a organisé une formation portant sur « la production des fourrages verts hydroponiques » pour les entrepreneurs du secteur de l’agriculture et de l’élevage.

A ce jour, DoniLab a incubé et accéléré 298 entreprises, créé 292 emplois par les entreprises soutenues et organisé 35 événements. Les entreprises incubées par DoniLab ont déjà levé plus de 830 millions de francs, soit plus de 1,3 millions de dollars.

DoniLab est soutenu par plusieurs partenaires. Il s’agit entre autres d’AfriLabs, de l’ambassade des Etats-Unis près du Mali, d’Afric’Innov, de la Banque mondiale, de l’organisation internationale de la francophonie et de l’Agence française de développement (AFD).

Melchior Koba

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Hadina RIMTIC : premier incubateur axé sur la technologie en Mauritanie

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Le lundi 15 mai, Lotta Edholm (photo), ministre des Ecoles de Suède, a rejeté la stratégie de l’agence nationale de l’enseignement scolaire (Skolverket) visant à promouvoir davantage l’utilisation du numérique dans les écoles.

Les écrans ayant été jugés responsables de la baisse du niveau des élèves dans le pays, le gouvernement de centre-droit a annoncé qu’il allait financer à partir de cette année le processus de retour des manuels dans les établissements scolaires.

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L’incubateur encourage l’entrepreneuriat technologique et fournit aux jeunes talents les ressources nécessaires pour concrétiser leurs idées. A travers ses programmes et événements, Hadina RIMTIC se positionne comme un acteur majeur de la transformation numérique de la Mauritanie.

Dans le paysage de l’entrepreneuriat technologique en Mauritanie, Hadina RIMTIC émerge comme un acteur clé dans la promotion de l’innovation et du développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Basé à Nouakchott, il soutient et propulse les entrepreneurs locaux dans le secteur des TIC.

L’incubateur, fondé en 2014 par Mariem Kane et Dahaba Diagana et dirigé par Zeinebou Abdeldjelil qui en est la présidente, a pour objectif de stimuler l’innovation et la culture entrepreneuriale, puis d'accroître l’adoption des nouvelles technologies et la contribution de l’économie numérique au PIB. Il a également pour but de contribuer à la digitalisation des secteurs porteurs et de renforcer la participation des femmes dans l’entrepreneuriat.

Pour l’atteinte de ses objectifs, il propose aux entrepreneurs des espaces de coworking afin qu’ils travaillent dans un environnement propice à la créativité et à la collaboration. Hadina RIMTIC offre aussi des programmes de mentoring et de coaching, des business development et des opportunités de financement.

Pour ses partenaires, l’incubateur développe des solutions innovantes, exécute des programmes et stratégies de responsabilité sociale d’entreprises (RSE) et propose des services de smart sourcing.

L’incubateur organise régulièrement des événements, des ateliers et des conférences visant à stimuler l’intérêt pour les TIC, à partager les meilleures pratiques et à créer des opportunités de réseautage. En 2014, Hadina RIMTIC a lancé la première édition du MauriAppChallenge, la première compétition d’applications informatiques en Mauritanie.

En 2022, l’organisation a lancé l’Agri-entrepreneurship Program en partenariat avec la FAO afin d’accompagner des entreprises et start-up dans le secteur agricole.

Hadina RIMTIC a également mis en place un centre d’innovation agricole dans la ville de Rosso et a organisé le STEM Summer Camp afin de former les Mauritaniens en robotique, en électronique et en programme. Les meilleurs élèves de ce camp sont destinés à représenter le pays à la compétition mondiale de robotique FIRST Global.

A ce jour Hadina RIMTIC a incubé 5 start-up, pré-incubé 26 start-up, accompagné 40 projets, organisé 4 compétitions ainsi que 35 conférences et formations. Parmi les start-up soutenues, on peut citer DoctoRIM, Neotic, Habidem et Taci Secure. L’incubateur est accompagné par plusieurs partenaires tels que l’USAID, la Banque mondiale, l’ambassade de France en Mauritanie, Total Energies et la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie, entre autres.

Melchior Koba

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Impact Lab joue un rôle essentiel dans la promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Afrique. Avec une présence dans 17 pays, il fait partie des plus grands hubs de technologie sur le continent.

Fondé en 2014 par Salma Kabbaj et Leyth Zniber, Impact Lab est un laboratoire d’innovation sociale basé au Maroc, qui s’engage à accélérer le déploiement de modèles innovants africains pour répondre aux défis du continent.

Il offre une plateforme dynamique où les entrepreneurs sociaux peuvent développer leurs idées novatrices et leurs projets à fort impact. Impact Lab assiste à la mise en place opérationnelle de la gouvernance d’innovation et au cadrage de stratégie d’innovation. Il élabore des programmes de formation spécifiques, adaptés aux objectifs de chaque entreprise qu’il encadre, pour renforcer les compétences des collaborateurs qui y travaillent sur les méthodologies de l’innovation.

En tant que hub d’innovation, il accompagne aussi le cadrage et le déploiement des projets de transformation dans une démarche ancrée dans le design thinking et le lean startup. De plus, il connecte les entreprises, start-up et institutions dans des démarches collaboratives d’expérimentation.

Parmi les programmes d’accélération organisés par Impact Lab, on peut citer Agritech Launchpad dédié aux start-up marocaines ayant développé des solutions innovantes pour répondre aux enjeux de la chaîne de valeur agro-industrielle. Il est un partenaire d’exécution du programme Investing in Innovation (I3) sur l’Afrique francophone.

De 2016 à ce jour, Impact Lab a déjà accompagné plus de 250 start-up, comme Kriterion, une entreprise qui utilise l’intelligence artificielle pour fournir des renseignements exploitables aux entreprises numériques de l’industrie lourde. Il a participé à l’organisation de plusieurs événements, comme le Fintech Challenge et le Mining Challenge, et a déployé 25 programmes d’innovation à travers les 17 pays qu’il couvre. Il est soutenu par des partenaires comme Alvarium et Blackbelt au Maroc.

Melchior Koba

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CTIC Dakar s’est établi comme une force motrice dans l’écosystème entrepreneurial sénégalais. En tant qu'incubateur et accélérateur, il a apporté un soutien essentiel aux start-up technologiques du pays, aidant ainsi à transformer leurs idées novatrices en entreprises florissantes.

Né en 2011 d’un véritable partenariat public privé et sous l’égide de la Fondation des incubateurs TIC du Sénégal (FICTIS), l’incubateur CTIC Dakar a pour mission de favoriser la création et la croissance de petites et moyennes entreprises (PME) à fort potentiel en Afrique de l’Ouest.

Sous la tutelle administrative du ministère de l’Economie et des Finances, la tutelle technique du ministère en charge des Technologies de l’information et de la communication, et la gestion de son directeur exécutif, Isidore Mbodji, le hub d’innovation offre une gamme complète de services et de programmes pour accompagner les start-up à chaque étape de leur développement.

CTIC Dakar propose trois programmes d’accompagnement. Le premier, appelé Buntutekki, est un programme de pré-incubation de 3 mois pendant lequel l’organisation accompagne les entrepreneurs en herbe de la phase d’idéation de leur projet jusqu’au business plan, sans oublier la formalisation de leur nouvelle start-up.

Le second, dénommé Incub’Action est un programme d’incubation au cours duquel CTIC Dakar accompagne une start-up pendant deux ans afin de la porter à son niveau de maturation et de croissance le plus avancé, permettant ainsi son entrée sur le marché réel. Le dernier, Adduna, est un programme d’accélération de six mois qui permet aux entreprises déjà existantes de se développer, se structurer, atteindre un palier supérieur et intéresser des investisseurs.

En sept ans, l’incubateur a déjà accompagné plus de 176 entreprises et start-up. Parmi ces dernières, on peut citer M-Louma qui connecte les acteurs du monde agricole par une application web, People Input qui est un fournisseur africain de services web et mobiles et la société de services web Inaota. Il a coaché plus de 2 400 porteurs de projets et organisé plus de 1 200 séances de travail.

En 2022, l’incubateur a pris part au BAM : Empowering African Accelerators, un programme conçu pour permettre aux accélérateurs et incubateurs d’amplifier leur impact et de soutenir les futurs entrepreneurs de la région.

En plus de son rôle d’incubateur et d’accélérateur, CTIC Dakar se positionne comme un véritable acteur de l’écosystème entrepreneurial sénégalais. Il organise régulièrement des événements, soit plus de 150 déjà, des ateliers et des conférences pour favoriser les échanges et les collaborations au sein de la communauté des start-up.

Soutenu par la Sonatel, World Bank Group et Info Dev, entre autres, le CTIC Dakar joue également un rôle actif dans la promotion de l’innovation technologique au Sénégal, en encourageant la recherche et le développement, ainsi qu’en soutenant les initiatives liées aux technologies de l’information et de la communication.

Melchior Koba

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Dans le but de favoriser une meilleure inclusion des femmes dans le secteur de la cybersécurité, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a mis en place le programme « Women in Cyber » (WiC). Ce programme de mentorat, qui en est à sa troisième édition, aura lieu de juin à octobre 2023 et toutes les activités se dérouleront en ligne. WiC est destiné aux femmes résidant en Afrique, dans les régions arabes, en Asie et dans le Pacifique ; les candidatures sont ouvertes jusqu’au 22 mai.

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Outre la technologie, elle a mis au cœur de sa politique l’atteinte de certains objectifs de développement durable qui se rapportent à la qualité de l’éducation et à la réduction des inégalités liées au genre.

iSchool est une plateforme edtech qui permet aux enfants de 6 à 18 ans de se former en développement de logiciels, en intelligence artificielle, en big data, en robotique ou encore en Internet des objets (IoT). Développée par une jeune pousse égyptienne, elle est basée au Caire et a été fondée en 2018 par Mohamed Algawish, Mustafa AbdelMon'em, Ebrahim Youssef et Mohamed Nabil. L’edtech a, depuis son lancement, levé 160 000 $ pour développer sa plateforme et s’étendre à d’autres marchés de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient.

La solution ne dispose pas d’une application mobile et il faut absolument passer par un navigateur pour accéder à la plateforme via l’adresse web. Depuis un smartphone ou un ordinateur, il est donc possible de surfer sur le site et de découvrir les divers programmes technologiques. Pour les jeunes de 6 à 8 ans, un programme de codage qui leur fournira les bases du code et leur permettra d’avoir une autre vision du monde. Entre 9 et 12 ans, ils pourront apprendre des langages informatiques tels que Python ou encore JavaScript et à partir de 13 ans, ils commenceront à construire leur portefeuille de projets technologiques en vue de préparer leur formation universitaire ou d’entrer sur le marché du travail.

Pour atteindre ses objectifs, l’edtech opte pour la méthode STEAM (Science, Technologies, Ingénierie, Arts, Mathématiques) qui permet aux élèves d'apprendre par l’expérimentation afin de mieux assimiler les concepts inhérents à chaque discipline. Les cours se déroulent en arabe et en anglais et les apprenants sont regroupés en groupes de 4 à 6 élèves de la même tranche d’âge pendant 2 heures 30 minutes chaque semaine.

En 2018, l’edtech a été lauréate du concours de start-up Bizex. Elle revendique cette année plus de 10 000 élèves inscrits, dispose de plus de 250 formateurs et plus de 650 000 heures de formations dispensées. D’après ses données, ses étudiants sont principalement au Canada, aux Etats-Unis, en Egypte, au Soudan, en Jordanie ou encore en Palestine.

Adoni Conrad Quenum

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La structure veut transformer l’écosystème de l’agriculture en Afrique de l’Ouest. Pour y arriver, elle soutient les jeunes entrepreneurs du secteur à travers ses programmes de formation, ses espaces de travail et l’ensemble des projets qu’elle développe.

Lancée en 2016, Yeesal Agri Hub est une structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant (SAEI). Dirigée par la Sénégalaise Awa Caba, elle s’engage à créer un écosystème et un portefeuille de services pour aider les jeunes, les migrants de retour, les agriculteurs débutants et les communautés rurales à développer leur potentiel économique.

En tant que hub, elle s’engage aussi à développer les compétences et les talents des personnes intéressées par les secteurs de l’agrobusiness, de l’agritech et de l’économie verte, tout en éliminant les barrières d’accès à ces domaines d’activité. De plus, elle dispose d’espaces d’accueil solidaires, de coworking, d’accompagnement et de commercialisation de produits locaux pour permettre aux entrepreneurs d’exercer leur activité dans de bonnes conditions.

En décembre 2022, elle a été sélectionnée pour faire partie du projet Rural Impacting Entrepreneurship développé par Small Foundation et Village Capital. En mars 2023, elle a été choisie pour participer au projet Make-IT Africa, un programme d’un an, porté par le GIZ en collaboration avec l’IRESEN (Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles) et Viridian, qui vise à renforcer les capacités des start-ups greentech en Afrique.

Par ailleurs, Yeesal Agri Hub a développé une dizaine de projets. Il s’agit entre autres de la Sandiara Agribusiness Innovation qui vise à soutenir les entrepreneurs ruraux en les initiant à des pratiques agro-écologiques et à appuyer les groupements de femmes dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles.

Avec ses partenaires, notamment Afric’innov, la FAO, l’ambassade des Etas-Unis au Sénégal, la coopération allemande et Broederlijk Delen, entre autres, le hub a déjà investi près de 300 000 euros dans l’agripreneuriat, touché près de 1 000 cibles directes et accompagné à la conception de 6 outils agritech.

Melchior Koba

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L’incubateur travaille au renforcement de l’écosystème entrepreneurial du Burundi en soutenant les entreprises locales et en encourageant l’innovation et l’esprit d’entreprise dans tout le pays. Avec plus de 600 entreprises déjà soutenues, il se positionne comme une référence en Afrique de l’Est.

Burundi Business Incubator (BBIN) est une association sans but lucratif (ASBL), dirigé par Pierre Claver Nduwumwami, qui promeut l’esprit d’entreprise et l’acquisition de compétences commerciales générales, tant pour les nouvelles petites et moyennes entreprises (PME) burundaises que pour celles qui sont déjà établies.

Créée en 2010, elle offre une variété de services destinés à répondre aux besoins des entrepreneurs modernes burundais. Cela comprend des services de développement d’entreprise, des espaces de travail de qualité à louer, un accès à Internet haut débit, des conseils en affaires et des formations.

Elle fait office de guichet unique pour les hommes d’affaires burundais et étrangers en déplacement, ayant besoin d’un espace sécurisé, sûr et bien équipé pour tenir des réunions, dispenser des formations, ou simplement travailler pour quelques heures.

Ayant pour vision de devenir un centre de référence en incubation, formation et accompagnement des PME autour duquel gravitent des incubateurs d’entreprises, dans tous les centres urbains du Burundi, BBIN organise également plusieurs événements. Parmi ceux-ci, on peut citer Shika Award, une compétition de plan d’affaires organisée chaque année depuis 2011, et la semaine mondiale de l’entrepreneuriat.

En 2017, elle a également été choisie pour piloter, au Burundi, le projet BIAWE (Business Incubators for African Women Entrepreneurs) initié pour faciliter l’autonomisation des femmes africaines dans les pays du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA).

En décembre 2022, l’association a été sélectionnée pour participer au projet Rural Impacting Entrepreneurship organisé par Small Foundation et Village Capital dans le but d’identifier les lacunes et les solutions pour renforcer l’impact des organisations africaines de soutien aux entrepreneurs (ESO) au sein de l’écosystème des entreprises rurales et développer une communauté de soutien prospère.

Après plus de 12 années, BBIN compte déjà 100 incubés et a soutenu 698 entreprises. Elle est soutenue par plusieurs entreprises et institutions telles que BiD Network, Bancobu, AUF, USAID, UKAID, FAO...

Melchior Koba

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