De nos jours, l'Internet est un outil indispensable pour les étudiants. Les autorités font le nécessaire pour améliorer la qualité de ce service au sein des établissements universitaires.

Abdelbaki Benziane, ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé le samedi 16 juillet, lors des travaux de la Conférence nationale des universités à Annaba, le renforcement du processus de numérisation des campus. Il se manifestera par la multiplication par 10 du débit Internet dans les établissements de l'enseignement supérieur et de recherche à compter de janvier 2023.

Selon le ministre, « la numérisation constitue un choix stratégique et l’université est en voie de gagner ce pari en vue d’en faire un outil pour la gestion, l’évaluation et la concrétisation de la performance à l’université ». Il a également rappelé que cette action fait suite à la mise en place du système d'information intégré « Progrès » et des plateformes numériques, dont l’objectif est de renforcer la gouvernance dans la gestion pédagogique, la recherche, les ressources humaines et la vie des étudiants.

Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre des instructions du président algérien sur la numérisation de tous les établissements sous tutelle des différents ministères. Bien que l’Algérie ait commencé la numérisation de plusieurs secteurs depuis plusieurs années, la pandémie a en effet donné un coup d’accélérateur à la transformation numérique partout dans le monde. Les pays africains ne sont pas restés en marge de cette révolution et continuent leur marche en avant avec divers projets de numérisations.

L’augmentation du débit de l’Internet va entre autres permettre aux étudiants de gagner du temps pour les recherches avec la réduction considérable de la latence, d’améliorer l’accès à un plus grand nombre ou encore d’impacter de façon positive la qualité de leurs travaux.

Adoni Conrad Quenum

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Grâce à la pandémie de la Covid-19, les plateformes d’enseignement à distance se sont multipliées sur le continent. Au Maroc, une jeune pousse a décidé d’aider les écoles à effectuer leur transformation numérique.

KoolSkools est une plateforme numérique développée en 2020 par une start-up marocaine du même nom. Elle permet aux écoles de numériser leurs cours et exercices, de créer une banque de contenus et de dispenser des cours en direct. L’objectif est d’aider les élèves du primaire et du secondaire à atteindre un meilleur niveau scolaire. La jeune pousse a été fondée par Mariam Zrii et Nouredine Amrani. Elle a reçu le soutien du Maroc Numeric Fund à hauteur de 290 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance dans le royaume chérifien.

Selon ses créateurs, KoolSkools « permet de libérer la créativité des élèves, de vivre l’école autrement, de favoriser les interactions et les partages, de connecter l’école, les enseignants, les élèves et leurs parents et de proposer des contenus éducatifs de qualité ».

La solution dispose d’une application mobile sur iOS et Android d’où parents, élèves, enseignants ou les entités scolaires peuvent créer un compte. L’élève peut accéder à ses cours, ses exercices qui seront corrigés de leur côté par les enseignants. Quant aux parents, ils peuvent suivre les performances de leurs enfants, accéder aux relevés de notes, savoir s’ils ont été présents aux cours ou non, etc.

Au-delà d’être une plateforme d'apprentissage collaboratif pour démocratiser l'accès à un contenu d'apprentissage de qualité et répondre aux exigences d'apprentissage en ligne, KoolSkools se veut également un outil de gestion numérique des opérations quotidiennes de l'école comme les dossiers des élèves, la gestion des paiements, la communication avec les parents.

L’edtech est présente dans plusieurs grandes villes marocaines et revendique travailler avec une trentaine d’écoles, 20 000 étudiants et près de 700 enseignants. Le prochain cap est d’atteindre 100 000 élèves dans les deux ou trois prochaines années et de couvrir toutes les régions du Maroc.

Adoni Conrad Quenum

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Conscient de l’augmentation continue du chômage dans son pays, il a décidé de s’impliquer davantage pour le combattre. Il a fait de la formation pratique et de l’accompagnement une solution pérenne. 

Samatar Abdi Osman (photo) est docteur en géographie. Diplômé de l’université de Paris 8 en 2017 en géographie, il est le président-directeur général du centre de technologie et de l’innovation pour le développement (CTID).

Le CTID, fondé en 2017, est un incubateur dont le but est l’accompagnement des porteurs d’idées innovantes à fort impact social dans divers secteurs d’activités. Les domaines qu’il veut surtout toucher sont les énergies renouvelables, l’agrobusiness, l’environnement et les services sociaux.

« Nous formons des jeunes au numérique dans l’objectif de créer derrière des projets qui ont un impact social. Le numérique étant juste un moyen et non une fin, l’idée c’est de trouver des solutions pour renforcer l’accès à l’eau, à l'énergie, à l’éducation, etc. [...] de faire en sorte que chaque porteur de projet puisse se lancer dans un domaine précis pour trouver des solutions aux défis sociaux que Djibouti connaît », déclarait Samatar Abdi Osman lors d’une interview accordée à Pressafrik en juin 2022.

En 2021, Samatar et son équipe ont lancé la Horn Digital Academy pour former des codeurs dans les domaines du développement web et de la communication digitale. Représentant du Club 2030 Afrique, un think tank qui s’est fixé comme mission principale de mettre ses compétences au service de l'émergence du continent à horizon 2030, il est aussi le responsable du laboratoire d’analyse et de modélisation des risques naturels du Centre d’étude et de recherche de Djibouti (CERD) depuis 2010.

Le parcours professionnel de Samatar Abdi Osman a commencé au sein du CERD en 2006 en tant qu’expert système d’information géographique. Après avoir enseigné comme vacataire à l’université de Djibouti de 2008 à 2011, il devient consultant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 2013. Il est consultant pour l’Agence française de développement en 2015 et pour la Banque africaine de développement en 2016.

En juin 2021, il a fait partie des 100 Young Leaders sélectionnés dans la catégorie « Education » par la French African Foundation. Elle récompense les initiatives de personnalités âgées de 28 à 40 ans jouissant d’un « haut potentiel » sur le continent et en Europe. 

Melchior Koba

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De nouvelles formations tech sont mises sur pied en Afrique pour augmenter la main-d'œuvre d'ici 2035. Selon le Google Africa Developer Report 2021, sur les 26,5 millions de développeurs dans le monde en 2021, seuls 700 000 sont africains.

Le fondateur d'African Leadership Group (ALG), Fred Swaniker (photo) vient de conclure un accord en vue de l’acquisition de l’école de codage Holberton basée dans la Silicon Valley. L’entrepreneur ghanéen l’a annoncé ce mercredi 13 juillet.

Cet accord donnera à African Leadership International (ALI), l'une des entreprises du groupe, la propriété d'un programme de technologie de pointe qui fournit aux organisations mondiales l'accès à une main-d'œuvre inexploitée capable de combler la pénurie mondiale croissante de talents technologiques.

« Il changera également la vie de millions de jeunes Africains en les dotant de compétences en génie logiciel essentielles pour leur futur lieu de travail numérique. L'acquisition devrait être finalisée au troisième trimestre. Dans le cadre de la transaction, le réseau Holberton School sera différencié en tant qu'organisation indépendante », a déclaré Fred Swaniker.

Les entreprises technologiques mondiales considèrent de plus en plus le continent africain comme la prochaine source des talents technologiques. Au cours des trois dernières années, Twitter, Google, Microsoft, IBM, Alibaba..., ont annoncé vouloir ouvrir des centres technologiques en Afrique. L' Afrique possède la main-d’œuvre la plus jeune du monde, avec un âge moyen de 19 ans, contre 48 ans en Allemagne ou au Japon et devrait avoir une main-d'œuvre de 1,1 milliard d'ici 2035, plus que la Chine ou l'Inde. Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé  ALI à s’associer au programme de technologie avancée d’Holberton il y a deux ans, afin de développer rapidement la formation d’ingénieurs en logiciels sur le continent africain.

ALG sera scindée en deux. La plateforme technologique d'Holberton fera partie de la plateforme d'apprentissage en ligne African Leadership X (ALX) existante d'ALG et les 34 emplacements physiques existants deviendront une entreprise autonome sous la direction de l'actuel Chief Operating Officer d'Holberton, Florian Bucher.

L’entreprise créée en 2016 espère se positionner comme l'une des principales sources de talents technologiques sur le continent africain, et l'une des plus importantes au monde. Holberton est donc le partenaire adéquat pour atteindre ses objectifs. Les étudiants formés à l'aide de la technologie d'Holberton ont été embauchés par des entreprises comme Apple, Google, Tesla, LinkedIn, Dropbox, Pinterest, Rappi et Nvidia. 

Samira Njoya 

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Dans un contexte de transformation numérique du continent, les États se pressent pour rejoindre les premiers rangs. Au-delà de la connectivité, l’employabilité est aussi devenue un enjeu de croissance socioéconomique.

L’île Maurice compte développer l’employabilité dans le domaine des technologies de l’information et de la communication afin d’attirer davantage d’investisseurs. Au cours des deux prochaines années, ce sont 2 000 emplois supplémentaires que le gouvernement vise. Le Premier ministre Pravind Jugnauth (photo) l’a déclaré le jeudi 7 juillet, lors de la célébration des 20 ans de présence de la société française Accenture à Maurice.

« Actuellement nous travaillons pour ramener d’autres géants de la technologie à Maurice. Si l'on se base sur le pipeline des projets facilités par l’Economic Development Board, il y aura, si tout va bien, dans les deux prochaines années, 2 000 emplois qui seront créés dans le domaine des TIC. Sont concernés les métiers de programmation, traitement des réclamations, support client, cybersécurité et analyse de données », a déclaré le chef du gouvernement mauricien.

Selon Pravind Jugnauth, le secteur des TIC affiche 6,5 % de croissance et est le seul secteur qui n’a pas été impacté par la crise sanitaire mondiale. Il a révélé que près de 30 000 personnes, réparties dans 900 entreprises, y travaillent déjà. Entre 2020 et 2021, plus de 3 000 nouveaux emplois ont vu le jour dans les TIC.

Pour renforcer l’employabilité dans le secteur des TIC, Maurice envisage surtout d’accélérer le développement de compétences au sein de la population mauricienne, notamment à travers la mise sur pied de plusieurs autres projets y relatifs, dont la création d’une Digital Industry’s Academy portée par la Landscope Mauritius. Le chef de gouvernement prévoit d’ailleurs à cet effet la formation de 1 000 personnes en intelligence artificielle, cybersécurité et cloud computing dès juillet 2022. 

Samira Njoya

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L’industrie des objets connectés s’est développée à travers le monde au cours des dix dernières années. Avec la 5G, elle va croître davantage. C’est une opportunité d’emplois en Afrique où la main-d'œuvre qualifiée dans des secteurs technologiques de pointe fait encore défaut.

Les universités virtuelles du Mali, du Sénégal et de la Tunisie, en partenariat avec le groupe français d'écoles d'ingénieurs INSA, à travers son service commun dédié à l’ingénierie pédagogique (OpenINSA), lancent un cursus académique de trois ans orienté sur l’Internet des objets (IoT) en septembre 2022. Les quatre partenaires l’ont dévoilé le jeudi 23 juin.

La formation en ligne intègre entre autres des cours sur la sécurité et l’architecture des objets connectés, la maintenabilité et la fiabilité d’une architecture d’objets connectés, la création d'applications informatiques liées à des objets connectés et les bases de la data science.

« Les ressources conçues dans le cadre de ce partenariat sont placées sous licence Creative Commons. Elles sont mises à disposition dans un espace ressource de tous les enseignants-chercheurs des établissements partenaires du projet. C’est toute la force de ce projet. Avoir fédéré autour de lui une solide communauté », a déclaré Jean-Yves Plantec, le directeur d’OpenINSA.

C'est depuis 2019, dans le cadre du programme d’Appui au développement de l’enseignement supérieur français en Afrique (ADESFA), que les universités virtuelles du Mali, du Sénégal et de Tunisie et le Groupe INSA préparent ce cursus IoT. De début 2020 à mai 2022, ils sont entrés dans une nouvelle phase de leur collaboration en se concentrant sur l’élaboration d’une formation en ligne, accessible en priorité à des étudiantes et étudiants de deuxième année de licence, mais aussi à des personnes en reconversion et des salariés, dans le cadre de la formation tout au long de la vie.

Au sortir de cette formation virtuelle, l’Afrique pourra compter sur cette main-d’œuvre hautement qualifiée dans ce secteur innovant. Au cours des dix dernières années, l’industrie des objets connectés a connu une croissance rapide. Bracelets, montres, enceintes et autres outils connectés s'immiscent dans le quotidien. Rien qu'entre 2018 et 2019, 2,5 milliards d’objets connectés ont été vendus dans le monde selon la Banque des Territoires. 

Samira Njoya

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Ce nouveau modèle innovant et inclusif va permettre d’élargir l'accès à une éducation numérique de qualité et d’offrir des opportunités de travail aux porteurs de projets innovants au Sénégal.

C’est la ville de Dakar qui a été choisie pour le lancement et l’implantation de la toute première zone d’intelligence collective portée par l’agence de talents panafricaine « 01Talent Africa » en partenariat avec Atos, un leader international de la transformation digitale. Le nouveau centre d’intelligence collective appelé Zone01 a été lancé le lundi 4 juillet 2022 dans les locaux d'Atos Africa, qui accueilleront en septembre prochain 120 futurs jeunes talents originaires du Sénégal.

Lors de la cérémonie du lancement, Alpha Barry, directeur Afrique d'Atos, a donné les raisons pour lesquelles l’Afrique est le continent idéal pour le développement dudit projet. Il explique « qu’avec une moyenne d'âge de 19 ans, l'Afrique est le continent le plus jeune du monde et représentera 40 % de la population mondiale d'ici la fin du siècle. En travaillant avec 01Talent en Afrique, nous offrons à cette jeunesse l’opportunité de libérer son potentiel créatif afin qu’elle contribue à l’innovation et à la transformation digitale du continent ».

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique qui a pour but d’accélérer la transformation digitale en Afrique, en permettant de massifier les compétences numériques de niveau international par une offre de formation d’excellence, innovante et inclusive sur le continent.

« Cette initiative stratégique confirme l’engagement de 01Talent et d’Atos dans la création d’un écosystème technologique africain renforcé par la formation de talents de niveau international essentiels à la réalisation de la transition digitale du continent. C’est une opportunité énorme de création d’emplois pour les jeunes et de valeur pour les entreprises locales. Tous deviennent acteurs du changement », a précisé Karim Sy, le directeur stratégique de 01Talent Africa.

Au terme de cette première expérience qui débutera en septembre 2022, les résultats attendus sont, entre autres, la création d’une force collective qui accélèrera la transformation digitale de l’Afrique, la transformation digitale des territoires et des entreprises du Sénégal et l’autonomisation de la première cuvée d’apprenants.

Après Dakar, Atos et 01Talent développeront leur partenariat avec l’ouverture de nouvelles Zone01 sur le continent africain, notamment en Égypte, au Maroc et en Mauritanie. 

Samira Njoya

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L’espace abrité par Orange Digital Center est une opportunité offerte aux porteurs de projets et aux entreprises d’éprouver la qualité de leurs produits et services tech. Une sorte de test à petite échelle avant le grand lancement.

Le tout premier laboratoire 5G d’Orange (Orange 5G Lab) en Afrique a ouvert ses portes à Dakar au Sénégal. Destiné à l’écosystème numérique et aux acteurs économiques, cet espace dédié à l’expérimentation et au développement de produits et services compatible avec la technologie télécoms a officiellement été inauguré, jeudi 30 juin, par Sékou Dramé, le directeur général de la Société nationale des télécommunications (Sonatel), et le directeur de la technologie et de l’innovation d’Orange, Michaël Trabbia.

Michaël Trabbia a déclaré que la 5G est un levier de compétitivité des entreprises et de développement des territoires. C’est la raison pour laquelle Orange est engagée dans une démarche de co-innovation autour de la 5G pour créer les usages de demain. « L’ancrage territorial est clé dans le dispositif Orange 5G Lab, pour soutenir la transformation numérique des acteurs économiques, et aider chacun à tirer parti du potentiel de la 5G », a-t-il soutenu.

Orange 5G Lab Dakar est logé à l’Orange Digital Center de Dakar dans une salle de 108 m² avec plusieurs univers pouvant servir d’espace de démonstration de services de réalité virtuelle et  réalité augmentée, d’espace gaming ou de co-working. Cet espace offre des cas d’usages dédiés aux entreprises dans plusieurs domaines (e-Santé, smart port, smart édu, smart Agri) en partenariat avec les fournisseurs de technologie Huawei et Nokia ; des démos en co-innovation avec l’écosystème et les startups : Caytu en partenariat avec la Dakar American University of Science and Technology (DAUST), Senvital en partenariat avec la médecine d’entreprise Sonatel.

Orange 5G Lab Dakar est le 14e espace technologique du genre à être inauguré par le groupe télécoms français sur l’ensemble de ses marchés. Il y en a déjà dix en France et un en Roumanie, en Belgique et en Pologne. Plus de 1 200 entreprises et collectivités ont déjà bénéficié de l’espace technologique, 114 ont pu mettre en œuvre une expérimentation autour de leurs propres cas d’usage.

Au Sénégal, l’introduction de la 5G associée à de nouvelles technologies telles que le Big data, l’IA, la réalité augmentée vise à stimuler la transformation de la société et de l’économie sénégalaise dans des domaines clés comme l’agriculture, la santé publique, l’éducation, l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes. 

Ruben Tchounyabe

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Le tech entrepreneur camerounais Vincent Onana Binyegui n’a rien perdu de sa volonté d’améliorer l’accès de tous à une éducation de qualité, surtout en zone rurale. Depuis 2016, il a multiplié les actions pour développer sa start-up et les solutions qu’elle propose.

La start-up camerounaise Teachmepad Mobile Limited, conceptrice des tablettes éducatives solaire « Teachmepad », recherche 5 millions d'euros pour financer le projet d’implantation d’une usine d’assemblage de ses appareils dans le pays. Il a lancé à cet effet une levée de fonds en pré-série A le mercredi 1er juin. Les 5 millions d’euros seront répartis en financement participatif par action de 420 000 euros et en financement participatif par prêt de 4,573 millions €. L’opération devrait prendre fin au 1er juin 2023.

« Le projet d'implantation au Cameroun d'une usine d'assemblage des tablettes numériques solaires brevetées en pleine deuxième levée de fonds (5 000 000 €) a fait l'objet d'un examen des services techniques de la Société nationale d’investissement (SNI) », a révélé Vincent Onana Binyegui, le fondateur et président-directeur général de Teachmepad, au terme d’une séance de travail à laquelle il était convié par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

L’usine « Teachmepad Mobile Industry » créera 200 emplois directs, soutient Vincent Onana Binyegui. Après le démarrage des travaux de construction, il sera question pour la start-up de se doter en Chine d’une unité à capacité de production de 5 000 tablettes par jour tournant à moins de 20 % de régime avec 10 employés pour la première année, avant de passer progressivement à une équipe forte de 205.

Au cours des séances de travail avec les experts du gouvernement, la SNI a recommandé un appui de l'État pour redimensionner le projet et le rendre suffisamment bancable pour un accompagnement technique et financier additionnel. SNI recommande par ailleurs d'associer à l'usine d'assemblage, un partenaire technique, de préférence manufacturier de composants mobiles, pour garantir les volets « approvisionnement et préparation de la matière première » conformément à la capacité de production de l'usine.

En 2021, à l’issue d’une première levée de fonds lancée en 2020, la start-up avait réussi à rassembler près de 1,219 millions d’euros d’investisseurs français et camerounais. Ce montant a notamment permis d’acquérir un site d’une superficie de 5 hectares sur lequel sera implantée l’usine ; de passer des prototypes à la production des exemplaires de préséries commerciales à l’imprimante 3D ; et de progresser dans les procédures administratives et les études nécessaires à la réalisation d’un tel projet.

La tablette éducative solaire Teachmepad embarque du contenu éducatif préinstallé et accède à Wikipédia sans Internet. Elle a été conçue comme une solution d’apprentissage dans les zones rurales en proie au faible accès à Internet, au faible nombre d’enseignants et au mauvais accès à l’électricité. Elle a reçu le brevet d’invention de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

« Nous ambitionnons de devenir le fournisseur agréé des États africains, en tablettes numériques solaires brevetées « Teachmepad », afin qu’ils réalisent aussi aisément leurs collectes de données ou travaux statistiques de recensement général des populations n’importe où, jusque dans les zones confrontées au problème d’accès à l’électricité et à Internet », a déclaré Vincent Onana Binyegui.

Ruben Tchounyabe

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Dans le but d’améliorer les performances des étudiants guinéens, les autorités ont décidé de se lancer sur la piste de la technologie. Elles se sont mises d’accord avec des partenaires stratégiques.

Le ministère guinéen de l’Enseignement supérieur a signé le lundi 27 juin un protocole d’accord avec la fondation Orange Guinée dans le cadre de la numérisation de son écosystème d’apprentissage. Le projet portera entre autres sur les bibliothèques numériques, la connectivité et l’université virtuelle.

« Le numérique est au centre de notre plan d’action à travers la lettre de mission reçue du Premier ministre, mais aussi par la concrétisation de cela par la feuille de route du ministère. En effet, il devient impératif que nous nous engagions à construire l’avenir du système éducatif guinéen à travers l’usage des technologies », a affirmé Thierno Hamidou Bah (photo, à gauche), chef de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Diaka Sidibé.

D’après le classement des pays africains selon le niveau de numérisation des services publics, la Guinée occupait le 181e rang mondial en 2018, contre le 183e en 2020. Elle a donc perdu deux places à cause de la covid-19 et compte relancer sa transformation numérique à travers des projets comme celui-ci. Elle peut compter sur Orange, un acteur actif sur le continent africain dans la transformation numérique.

Amina Abou Khalil Nyame (photo, à droite), administratrice générale de la fondation Orange Guinée, explique qu'avec le « constat indéniable, indiscutable de la place du numérique, la fondation orange Guinée a très rapidement décidé de faire du numérique un véritable levier de développement humain ». Elle indique également que la volonté de sa fondation est de rendre accessible le numérique à toutes les couches de la population.

Adoni Conrad Quenum

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