L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a lancé, lundi 4 avril, la seconde session de sa formation de 650 enseignants maliens du primaire à la production de ressources éducatives numériques. Au terme de cette formation, les bénéficiaires devront être aptes à produire du contenu éducatif pour la plateforme régionale d’apprentissage en ligne « ImaginEcole », lancée en décembre 2020 pour soutenir la continuité pédagogique et renforcer la résilience des systèmes éducatifs face à la crise éducative qu’a suscitée la Covid-19 en Afrique francophone. La première session de formation des enseignants maliens a eu lieu du 31 mars au 2 avril 2022.

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Le Kenya et la société technologique chinoise Huawei ont signé vendredi 25 mars à Nairobi un accord de formation de 20 000 Kényans, dont 12 500 fonctionnaires, aux TIC. D’après les clauses de l’accord, la formation s’étalera sur les trois prochaines années.

Joe Mucheru, le secrétaire de cabinet au ministère des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse, estime que cette collaboration va dans le sens de l’engagement du pays à augmenter le nombre de services numériques auxquels pourront accéder la population.

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L’agence de croissance alGROWithm, sise au Nigéria, a lancé jeudi 24 mars son programme d’accélération de talents en Afrique. Parrainé par Digital Africa dans le cadre de son initiative « Talent 4 Startups », il aidera à former pendant six mois des ingénieurs africains de classe mondiale. L’inscription au programme prend fin le 16 avril 2022. Quarante candidats seront retenus. Ils seront formés en deux cohortes qui se tiendront simultanément au Nigeria et au Ghana.

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En Afrique, la digitalisation entraîne des changements importants dans le fonctionnement traditionnel des secteurs économiques. Du commerce à l'agriculture, en passant par la santé, c'est une multitude d'opportunités qui s'offrent aux différents acteurs grâce aux innovations technologiques. We Are Tech vous raconte ces transformations dans l'économie du continent à travers plusieurs secteurs clés. Alors que le système éducatif africain souffre d’un manque de moyens, la technologie offre des alternatives pour améliorer sa portée et résoudre certains de ses goulots d’étranglement, tout en gardant l’enseignant au cœur du processus.

Contraction des termes « éducation » et « technologie », l’edtech s’assimile à l’utilisation de la technologie pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage. Le secteur gagne depuis quelques années en importance sur le continent africain, comme l’illustre notamment la progression des financements obtenus par les start-up qui innovent dans ce domaine. Selon Partech, elles ont ainsi levé 291 millions de dollars l’année dernière, contre 124 millions de dollars en 2019, soit une croissance de 134 % en deux ans. Surtout, l’edtech est devenu en 2021 le troisième secteur ayant mobilisé plus de fonds, derrière l’indétrônable fintech et les start-up de logistique. Seulement, ces statistiques cachent une autre réalité, celle du caractère embryonnaire de l’edtech dans la plupart des pays africains. Comme dans les autres secteurs où la technologie prend de l’importance en Afrique, le Nigeria règne ici aussi en maître avec 240,5 millions USD mobilisés par les jeunes pousses actives dans la première économie du continent, contre 27,5 millions USD pour son dauphin sud-africain, suivi de 10,9 millions en Égypte. Ces trois pays concentrent donc 95 % des investissements dans le secteur des technologies de l’éducation en 2021.

Néanmoins, les perspectives pour le secteur restent prometteuses et davantage de pays et de start-up devraient attirer des financements sur cette décennie. Le Kenya et le Ghana qui ne figuraient pas dans les levées de fonds au profit des edtech recensées par Partech en 2019 ont ainsi respectivement obtenu 4,5 millions USD et 300 000 USD l’année dernière. Cet optimisme peut s’expliquer par les difficultés persistantes rencontrées par l’éducation, sur le continent, et que la technologie peut aider à surmonter. Par exemple, l’Afrique subsaharienne est la région où le pourcentage d’enseignants qui répondent aux normes nationales est le plus faible au monde, selon les données de l’UNESCO issues de son « rapport mondial de suivi sur l’éducation, 2021-2022 ». Soit 57 % au niveau préscolaire, 67 % pour le primaire et 61 % au secondaire. Cela oblige les enseignants formés à gérer pratiquement deux fois plus d’élèves que la moyenne mondiale.

Le recours à la technologie permet de combler ce déficit d’enseignants, car les cours peuvent être mis sur support numérique et rendus accessibles aux apprenants en dehors des situations de classe, sans limitation de nombre. Ces derniers peuvent évoluer donc à leur rythme dans la découverte des notions enseignées. Pour les couches défavorisées, ces cours dématérialisés représentent aussi une alternative à moindre coût aux cours de renforcement à domicile, pour peu que les infrastructures de connexion à Internet et les appareils électroniques soient mis à leur disposition à coût réduit.

Le terreau fertile offert par la Covid-19

Bien que les innovations technologiques dans l’éducation ne rencontrent pas encore en Afrique le même succès que les fintech, davantage de solutions voient le jour depuis deux ans. La crise sanitaire mondiale de la Covid-19 a en effet secoué le fonctionnement classique de presque tous les secteurs d’activité, et l’éducation n’a pas fait exception. Pour survivre à l’assaut du virus, des restrictions ont été mises en place et ont coupé court aux interactions humaines. Selon l’UNESCO, les écoles ont été fermées pendant 28 % des jours et partiellement fermées pendant 26 % des jours, entre mars 2020 et octobre 2021. Pour pallier cette situation handicapante pour l’enseignement, l’apprentissage à distance s’est vite imposé comme une évidence. En Afrique, plusieurs initiatives ont donc vu le jour pour permettre aux élèves et étudiants de continuer à suivre les cours depuis la maison.

Au Bénin, l’accent a notamment été mis sur les classes d’examen (3e et terminale) avec le projet Class19. Il a consisté en une cinquantaine de vidéos produites pour chacune de ces classes dans cinq matières que sont le français, les SVT (sciences de la vie et de la Terre), l’anglais, les mathématiques et la physique chimie et technologie (PCT).  L’ensemble a ensuite été distribué via des DVD sur toute l’étendue du territoire national, mais également en ligne. En Côte d’Ivoire, les capsules vidéo ont plutôt été diffusées à la télévision nationale, mais aussi sur les plateformes ecole-ci.online et maformationenligne.cpntic.ci. La radio et la télévision ont aussi permis aux apprenants de suivre les cours au Ghana et dans d’autres pays du continent.

On le remarque, l’usage des nouvelles technologies a été assez marginal et s’est surtout limité à l’enseignement supérieur avec l’utilisation de logiciels de visioconférence. Là encore, un sondage de l'UNESCO auprès des étudiants d’Afrique subsaharienne révèle que seulement 39 % d’entre eux étaient inscrits dans des établissements ayant mis en place des solutions d’apprentissage à distance. Même tendance aux niveaux inférieurs avec une autre enquête de l’organisation onusienne dans six pays d’Afrique subsaharienne. Au Burkina Faso, au Malawi, au Mali, en Ouganda, au Nigeria et en Éthiopie, les applications d’edtech mobiles étaient « l’approche d’apprentissage à distance la moins répandue ». Seuls 12 et 17 % des apprenants l’ont utilisé au Nigeria et en Éthiopie, contre pratiquement aucun dans les autres pays susmentionnés.

Ce faible recours à des plateformes numériques peut s’expliquer par certaines des difficultés communes à toutes les initiatives numériques en Afrique. Il s’agit par exemple du faible taux de pénétration du smartphone (plus de la moitié des Africains ne'en possèdent pas d’après l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie, GSMA). Le coût de l’appareil ne devrait en outre pas améliorer à moyen terme cette statistique puisqu’il faut débourser en moyenne 62 $ pour se le procurer, d’après un rapport de 2020 de l’Alliance for Affordable Internet (A4AI). Cela représentait 62,8 % du revenu national brut mensuel par habitant…

« Avoir un accès Internet de bonne qualité peut représenter jusqu'à 60 % voire même 70 % du SMIG. Le fait de gagner par exemple 60 000 francs CFA et de vouloir accéder à la fibre optique en déboursant 30000 francs CFA relève de l’impossible », précise Abossé Akue-Kpakpo, directeur de l’Économie numérique à la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), relayé par CEO Afrique.

S’adapter pour prospérer

Pour surmonter les obstacles à l’émergence de l’edtech en Afrique, le rôle des gouvernants n’est plus à souligner. Ils doivent notamment œuvrer à l’amélioration de la couverture des infrastructures de télécommunication et sensibiliser les éducateurs et apprenants sur les bénéfices de la technologie. De leur côté, La GSMA et l'A4AI militent pour que ces efforts incluent aussi des mesures pour améliorer l’accessibilité des appareils mobiles. Pour le moment, les start-up africaines actives dans l’edtech s’attèlent à mettre en place des dispositifs qui ne dépendent pas de ces aléas ou les contournent. Que ce soit avec les tablettes éducatives disposant de cours et exercices préenregistrés, du mode hors ligne permettant de poursuivre l’apprentissage sur les applications mobiles même sans accès à Internet ou du recours à des supports physiques comme des DVD ou des clés USB, l’adaptation aux réalités actuelles du continent sera la clé.

Emiliano Tossou

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Durant la pandémie de Covid-19, l’école a été perturbée en Afrique du Sud. Afin de protéger les élèves et autres apprenants de futures crises, les autorités publiques ont décidé de faire des TIC un atout.

Lors du sommet organisé par la multinationale sud-africaine Naspers, mercredi 23 mars, la ministre des Communications Khumbudzo Ntshavheni (photo) a annoncé l’introduction prochaine de la scolarité en ligne dans le système éducatif d’Afrique du Sud. Elle a indiqué que 18 000 écoles publiques seront au préalable connectées à Internet. Les autorités sud-africaines comptent d’ailleurs sur les principales entreprises de télécommunications du pays qui ont récemment reçu du spectre télécoms à haut débit pour connecter les écoles.

Selon la ministre Khumbudzo Ntshavheni, « tous les élèves des écoles publiques, de la première à la douzième année, ainsi que ceux des collèges communautaires, disposeront d’une adresse électronique dotée de dispositifs de sécurité et de signatures numériques. Cela permettra aux enseignants de partager du contenu éducatif avec les apprenants et d'aboutir à un certain niveau d’apprentissage en ligne ».

Avec la crise de Covid-19, ces deux dernières années, l’éducation en ligne a connu un essor important en Afrique avec la fermeture des écoles. Plusieurs entreprises locales comme MTN se sont lancées sur le segment de l’école en ligne et proposent un programme numérique depuis octobre 2021. L’université du Cap a également lancé un lycée en ligne qui a ouvert ses portes en 2022. Elle a déclaré avoir déjà reçu 8 000 candidatures pour ses cours depuis sa première annonce.

L’école en ligne est devenue une alternative intéressante quand toutes les conditions sont en place. Le ministère de l’Éducation de base développe d’ailleurs un nouveau cadre pour réguler le secteur. En janvier dernier, Angie Motshekga, la ministre de l’Éducation de base, affirmait que le cadre réglementaire « a été partagé avec les départements provinciaux de l’éducation pour qu’ils apportent leur contribution et leurs commentaires avant qu’il puisse être distribué aux autres parties prenantes »

Adoni Conrad Quenum

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La stratégie de développement des compétences numériques et de soutien à l’innovation du groupe Orange progresse en Afrique. Initiée depuis 2019, elle touche déjà plusieurs millions de personnes.

Les jeunes Marocains porteurs d’idées technologiques, de projets innovants et même ceux en quête de compétences numériques ont désormais l’opportunité d’accéder à diverses ressources d’accompagnement et d’encadrement. Logé à Rabat, Orange Digital Center (ODC) a officiellement été inauguré à cet effet, le  mercredi 23 mars. 

La structure, fruit de la collaboration entre de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Maroc et l'agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), abrite quatre programmes stratégiques du groupe Orange : une École du Code ; un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up Orange Fab ; Orange Ventures, le fonds d’investissement du groupe Orange.

Alioune Ndiaye, le président-directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, explique que ce dernier ODC vient contribuer à la construction du réseau « des 32 Orange Digital Centers du groupe Orange, qui seront déployés sur l’ensemble de nos pays de présence en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe ».

Pour Elizabeth Tchoungui, la directrice exécutive RSE, Diversité et Solidarité d’Orange, présidente déléguée de la Fondation Orange,  « ce projet s'inscrit comme une étape clé de notre responsabilité sociétale en faveur de l'inclusion numérique, et tout particulièrement pour les jeunes et les femmes ».

En Afrique, Orange s'est engagé à déployer un ODC dans chacun des pays où il opère d’ici 2025, conformément à son plan stratégique Engage 2025 qui fait du développement des compétences numériques une priorité tout comme la connectivité, l’énergie, l’éducation, l’inclusion financière par le mobile. A ce jour, Orange a déjà un Orange Digital Center en Tunisie, Sénégal, Éthiopie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maroc, Mali et Égypte. D’autres inaugurations sont à venir d’ici la fin de l’année.

Selon Hendrik Kasteel, directeur général d’Orange Maroc, l’investissement d’Orange ne se limitera pas au centre de Rabat, mais s’insèrera également dans les institutions de formation supérieure du pays pour plus d’impact sur la société. Il annonce à cet effet l’ouverture de plusieurs « ODC Clubs » à travers le royaume, à commencer par l’université Hassan II de Casablanca. 

Muriel Edjo

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Sa passion, née à la suite d’un évènement malheureux, le place aujourd’hui parmi les innovateurs à fort potentiel. A travers Klas, la start-up dont il est le co-fondateur, il veut donner à chacun la possibilité d’apprendre et de partager tout ce dont il a envie.

Donner à tout le monde qui a un quelconque savoir de valeur la possibilité de le partager et d’en tirer un revenu est la vision que promeut le jeune Nigérian de 18 ans Nathan Nwachuku (photo). A travers la star-tup Klas lancée en décembre 2021, il vient de lever la somme de 130 000 $ auprès d’un groupe d’investisseurs parmi lesquels Voltron Capital, Cabal Fund, Velocity Digital, HoaQ, Tola Adesanmi de Spleet, Odunayo Eweniyi de PiggyVest ou encore Nadayar Enegesi d’Eden Life.

L’argent permettra à Nathan Nwachuku  de renforcer sa plateforme numérique d’éducation qui permet à quiconque de créer une école en ligne et de proposer des enseignements en direct. Le logiciel de la plateforme intègre la planification des cours, la gestion de communauté, la vidéoconférence, un module de paiements. Sur Klas, les créateurs peuvent enseigner une variété de sujets, y compris le codage, la conception, la cryptographie, les affaires et les langues. La start-up se donne pour mission de libérer le pouvoir du partage des connaissances grâce à la technologie. 

Nathan Nwachuku a eu l’idée de Klas lors de sa convalescence, après un accident survenu le jour de son quinzième anniversaire et au cours duquel il a perdu son œil droit. Pendant cette trêve qui a duré cinq mois, le jeune Nigérian est parti d’une approche simple pour dispenser des cours de soutien de physique en ligne. Il est finalement happé par tout le potentiel qu’offre cette méthode d’enseignement, il décide de s’y consacrer et refuse même plus tard, après son baccalauréat, des admissions à l’université pour se consacrer à son projet. Il rencontre plus tard, sur un site de jumelage, Lekan Adejumo qui deviendra le cofondateur de Klas.

Aujourd’hui, la start-up revendique des collaborations avec plusieurs entreprises à travers le monde et plus de 2 000 créateurs de cours sur sa liste d'attente.

Ruben Tchounyabe

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Dans le nouveau plan de développement national 2021-2025, dévoilé le 22 décembre 2021, le Nigeria fait de la numérisation des services publics un axe indispensable. Mais pour garantir l’efficacité de ces services, une ressource humaine compétente est également requise.

Idongesit Udoh, le responsable nigérian du programme d'accès numérique du gouvernement britannique, a dévoilé le vendredi 18 mars l’intention du Royaume-Uni d’accompagner le Nigeria dans la formation des fonctionnaires aux compétences numériques de base. Lors de la grande finale du DigitalForAll Challenge organisé par Tech4Dev en partenariat avec Microsoft, il a soutenu que cette activité devrait se dérouler dans plusieurs États du pays afin de préparer l’administration publique de chaque région à l’e-gouvernement qui s’accélère.

Idongesit Udoh a affirmé que le soutien du Royaume-Uni à la formation des fonctionnaires nigérians aux compétences numériques de base n’est que la continuité d’une vieille collaboration technologique avec l’État du Nigeria qui a déjà porté plusieurs fruits. « Le Royaume-Uni soutient activement le Nigeria par le biais du développement technologique. Et bien sûr, nous avons travaillé avec le gouvernement fédéral dans le passé sur des sujets tels que l'élaboration du plan national sur le haut débit. Sur le front de la cybernétique, nous avons fourni une assistance technique pour élaborer la nouvelle politique et stratégie nationale de cybersécurité du Nigeria. Et actuellement, nous travaillons avec le secteur privé sur plusieurs fronts, notamment sur les compétences numériques des femmes et des jeunes filles », a-t-il expliqué.

Former ses fonctionnaires aux compétences numériques n’est qu’une échelle réduite de l’ambition de développement grâce au numérique que porte le Nigeria. Le gouvernement veut que 95% de sa population soit apte à utiliser les technologies de l’information et de la communication d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, Mallam Kashifu Abdullahi, le directeur général de l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), interpelait le secteur privé en janvier dernier sur la nécessité d’investir dans cette tâche.

Une ressource humaine apte à évoluer sans heurts dans l’écosystème de l’administration en ligne est indispensable au Nigeria pour garantir l’efficacité et la rapidité de la nouvelle fonction publique qui ne sera pas uniquement technologique, mais également humaine. Traiter les demandes, initier les procédures, achever le service exigera une connaissance des systèmes numériques et leur manipulation. C’est dans la maîtrise de ces différents outils que le Royaume-Uni souhaite accompagner le Nigeria. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Le gouvernement nigérian s’est doté d’un plan pour accélérer la numérisation de son économie d’ici 2025

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L’enseignement en ligne a toujours figuré dans les plans de développement par le numérique défendus par le président de la République depuis 2016. La Covid-19, et son impact sur le secteur éducatif du pays, n’a fait qu’accélérer une mutation engagée timidement.  

Le gouvernement de la République du Bénin s’inspire de l’expérience de la Côte d’Ivoire avec son projet « Ecole numérique » pour s’assurer de la mise en oeuvre efficace de l’e-éducation dans le pays. Vendredi 18 mars, la ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Éléonore Yayi épouse Ladekan (photo), a effectué à cet effet une visite d’imprégnation au Lycée classique d’Abidjan, l’un des sites bénéficiaires du projet en cours d’implémentation depuis mars 2020 par le gouvernement ivoirien. Elle y a pris la mesure des investissements techniques nécessaires à déployer au niveau des établissements et à l’échelle nationale.

Au Lycée classique d’Abidjan, la ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a visité deux salles multimédias et centre de données. La première équipée de plus d’une trentaine d’ordinateurs, de deux écrans géants tactiles et de caméras de dernière génération est destinée aux cours par visioconférence. Elle est interconnectée par fibre optique à 149 autres sites à travers le pays. La seconde salle, équipée d’ordinateurs et de connexion Internet à haut débit, permet aux élèves de suivre des cours à distance. Le centre de données quant à lui renferme l’ensemble des données éducatives produites lors des cours, les manuels pédagogiques, etc.

Lors de sa visite au cours de laquelle elle était accompagnée de la ministre béninoise du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soule épouse Zoumarou, la ministre Éléonore Yayi épouse Ladekan a révélé être en pourparlers avec Huawei pour reproduire au Bénin ce qui se fait déjà en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur l’importance de l’e-éducation dans la vision de développement via le numérique portée par le président de la République, Patrice Talon.

Le 21 janvier dernier, la ministre du Numérique et de la Digitalisation interpelait déjà ses collègues des ministères des Enseignements maternelle et primaire ; des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle ; et du Supérieur, sur l’urgence du projet e-éducation. Lors de l’atelier organisé par l'Agence des services et systèmes d'information (ASSI), elle avait appelé à une action concertée pour le maximum d'impact.

Avec l’e-éducation, le gouvernement béninois veut donner aux jeunes apprenants l’accès à des experts, aux recherches les plus actuelles, aux connaissances les plus pointues. Le numérique aidant, interagir à distance avec des professionnels de l’éducation ne sera plus contraignant. Le pays pourra ainsi se bâtir progressivement une ressource humaine du même calibre que celui des pays développés, et la mettre à contribution pour son développement économique.

Muriel Edjo

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Christelle Hien Kouame a fondé « Prenez les feuilles », une plateforme en ligne permettant l’accès aux programmes scolaires sous forme de résumés de cours qui sont suivis d’autotests.

Ingénieure en marketing et communication et entrepreneure depuis près d’une dizaine d’années, Christelle Hien Kouame (photo) porte le projet de relever le défi du taux de réussite scolaire grâce au numérique. Elle est à l’origine de la start-up edtech « Prenez les feuilles », qui propose une plateforme éducative pour les élèves en Côte d’Ivoire. Pour concrétiser son projet, elle a investi les fonds de son agence de communication, et présente officiellement sa solution numérique au ministère ivoirien de l’Éducation nationale. Le projet apprécié par les autorités locales a été présenté dans les établissements scolaires, d’abord en mettant à la disposition des élèves, les devoirs et examens.

Ce modèle devenant restrictif, elle a décidé d’élargir son offre en incluant de nouveaux outils d’apprentissage afin de challenger les élèves. « Nous avons alors intégré à la plateforme trois ingrédients importants : la motivation par la récompense en leur offrant des cadeaux pour les quizz et exercices effectués correctement dans un délai imparti, l’aide à l’orientation en parlant de métiers avec des parcours différents, et enfin des petites capsules de culture générale diffusées via le canal WhatsApp », détaille-t-elle.

C’est face au constat d’un taux de réussite d’à peine 40% au baccalauréat, à l’échelle nationale, qu’elle a eu l’idée de ce projet. Au-delà de son rôle éducatif, la plateforme permet aussi de résorber certaines inégalités selon elle. En effet, elle permet aux élèves qui n’ont pas la possibilité d’avoir tous les manuels scolaires, d’avoir accès aux cours et aux différentes matières à partir de leur téléphone portable. L’objectif de « Prenez les feuilles » est donc de donner l’accès aux programmes d’écoles au plus grand nombre. L’application se veut aussi le meilleur outil de préparation des examens scolaires.

Son projet ayant suscité un grand intérêt, est racheté en 2019 par l’entreprise edtech Eneza Education. Un succès en appelant un autre, elle a remporté la 6e édition du Challenge App Afrique pour l’année 2021 d’un montant de 15 000 euros, une compétition qui soutient le développement d’applications numériques dans les TIC, organisé par les médias RFI et France24.

Aujourd’hui, 6 000 élèves utilisent régulièrement la plateforme en ligne, et la version application lancée début mars compte déjà presque 2 000 téléchargements. À l’avenir, Christelle Hien Kouame ambitionne de conquérir d’autres marchés africains en commençant par le Sénégal d'ici 2025.

Aïsha Moyouzame

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