La formation, l’innovation et l’entrepreneuriat technologique sont au cœur de la stratégie d’autonomisation des jeunes que prône le groupe Orange en Afrique. L’entreprise télécoms qui multiplie les initiatives dans ce sens souhaite à travers elles contribuer au développement.

La 12e édition du Orange Summer Challenge (OSC) s’est close au début du mois de novembre 2022 à travers les neuf pays africains qui ont abrité cette année le stage organisé sous forme de compétition. Au niveau d’Orange Moyen-Orient et Afrique, l’on prépare déjà l’édition 2023 qui accueillera une nouveauté : un prix international qui mettra en concurrence les meilleurs projets nationaux.

Cette nouvelle distinction viendra récompenser l’équipe d’étudiants porteuse du meilleur projet technologique innovant et d’impact social en Afrique et Moyen-Orient. Elle sera introduite au regard de la qualité croissante des idées jugées chaque année par les différents jury-pays. OSC, porté par l'Orange Digital Center de chaque pays — centre dédié à la formation des jeunes étudiants dans les nouvelles technologies — enregistre aujourd’hui plusieurs projets nationaux primés dans diverses thématiques au fil des ans.

Cette année, la thématique « Tech4Good » qui cadrait avec plusieurs objectifs de développement durable — notamment l’amélioration de la santé et du bien-être, la protection de l’environnement, la gestion des déchets, l’agriculture, les énergies renouvelables — a vu 37 projets primés. Ils ont été défendus durant le stage de trois mois par un total de 207 jeunes du Mali, Egypte, Cameroun, Burkina Faso Jordanie, Madagascar, Tunisie, Cote d’Ivoire, Maroc, répartis en équipe.

Comme il est de coutume, les équipes d’étudiants retenues ont bénéficié d’un accompagnement technologique et métier durant l'Orange Summer Challenge. En plus de l’expertise de l'Ecole du code et du FabLab d’Orange pour ce qui est du volet software et hardware de leur projet respectif, les participants à la rencontre de formation et de mentoring ont aussi bénéficié du savoir-faire des partenaires de l’édition. Google et Ernst & Young Tunisie étaient ceux de cette année.

Dans chaque pays qui a participé à l’OSC, les meilleurs projets ont reçu une dotation financière. Quelques projets jugés prometteurs ont bénéficient généralement d’un prix « coup de cœur » des partenaires pour encourager leurs initiateurs à poursuivre leur maturation. Sur les 37 projets primés au niveau national en 2022, 5 projets ont reçu chacun 2 000 € comme prix coup de cœur de Google et neuf ont reçu chacun 1 000 € de la part d’Ernst & Young Tunisie. Le projet Methergy du Cameroun a reçu le prix coup de cœur des deux partenaires.

Pour l’édition 2023, Orange espère l’ouverture de son stage d’été aux quinze Orange Digital Center déjà présents en Afrique et au Moyen-Orient. Pour postuler à l'OSC qui se tient de juillet à septembre, les étudiants porteurs de projets tech innovants devront répondre à l’appel à candidature lancé généralement par Orange au mois de mai, selon leur pays.

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Après des études en technologie de l'information puis en banque et finances, elle a travaillé avec plusieurs entrepreneurs durant son parcours professionnel. En plus d’être conseillère auprès d'entreprises, elle dirige un incubateur de start-up technologiques.

Zeinebou Abdeljelil (photo) est une entrepreneure technologique mauritanienne et une consultante en finance et gestion. Elle est titulaire de deux masters, l’un en service d’appui bancaire et financier obtenu à l’IFID de Tunisie et l’autre en commerce et informatique obtenu à l’ISG de Tunisie. Elle a également suivi un programme de six semaines sur l’entrepreneuriat au Mendoza College of Business de l’université de Notre Dame aux Etats-Unis.

Fervente croyante du fort potentiel de l’innovation et des technologies numériques en tant que moteur d’une croissance durable et inclusive pour l’Afrique, Zeinebou Abdeljelil fonde en 2014, avec Mariem Kane, l’incubateur Hadina RIMTIC, dont elle est la présidente depuis 2018. Il s’agit du premier incubateur axé sur les technologies de l’information et de la communication en Mauritanie.

L’incubateur, qui organise des concours de pitch de start-up comme le MauriApp Challenge ou le Marathon de l’entrepreneur, a déjà soutenu plus de 100 projets dans les domaines du numérique, de la production d’aliments pour le bétail, du compost naturel et des équipements d’énergie solaire.

« Il est nécessaire de renforcer les capacités des entrepreneurs en Mauritanie, que ce soit dans l’idéation de leurs projets, dans la gestion financière et quotidienne de leurs start-up, ou dans le renforcement de leur résilience aux chocs », a-t-elle déclaré en 2022.

Zeinebou Abdeljelil est également l’une des cofondatrices et la présidente-directrice générale d’IKLAAA Consulting. Il s’agit d’une agence de conseil née en 2015 pour renforcer les capacités des entreprises en conseil stratégique, en organisation, en communication et en nouvelles technologies.

Boursière Mandela Washington et membre de plusieurs réseaux de jeunes leaders, sa carrière professionnelle a commencé en 2010 à BAMIS Bank où elle était responsable des relations entreprises. En 2016, le PNUD l’embauche en tant que consultante en renforcement des capacités des petits et moyens producteurs en Mauritanie.

Après trois mois passés au PNUD, elle rejoint l’organisation à but non lucratif de lutte contre les inégalités, Oxfam Intermón, en tant que consultante en microfinance dans son pays de mars à juin 2016. En 2017, elle fut consultante en développement de l’entrepreneuriat des jeunes de la World Bank Group et consultante en TIC pour la paix du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). En 2018, elle travaille à Caritas Mauritanie en tant que consultante en développement de l’entrepreneuriat des jeunes.

Melchior Koba

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Les edtech se multiplient sur le continent depuis la crise de la Covid-19. Elles ont montré leur efficacité pendant le confinement et les tech entrepreneurs en ont vu une aubaine et proposent des solutions de plus en plus intéressantes.

Eduweb est une plateforme numérique développée par une start-up ivoirienne du même nom. Elle permet aux apprenants, en l’occurrence les élèves et les étudiants, de devenir une meilleure version d’eux-mêmes grâce aux diverses formations dispensées. La start-up, basée à Abidjan, a été fondée en 2016 par le docteur Elogne Zoro.

La solution dispose d’une application mobile sur laquelle on peut créer un compte. Après cette étape, l’utilisateur peut accéder aux contenus de l’edtech. On y retrouve les cours du CP1 au CM2, pour le primaire, et de la sixième en terminale. L’accès aux différents cours nécessite une inscription. Elle est de 5 000 FCFA (environ 8 $) par élève et par an, par cohorte d’établissement pour le primaire, et de 10 000 FCFA pour les mêmes conditions pour le secondaire.

En ce qui concerne la reprise scolaire, les frais de scolarité au primaire varient entre 35 000 FCFA pour le CP1 et 60 000 FCFA pour le CM2. Au secondaire, ils varient entre 65 000 FCFA pour la sixième et 100 000 FCFA pour la terminale.

La version Android de l’application d’Eduweb a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les statistiques de Play Store. La start-up, quant à elle, revendique plus de 33 000 abonnés et plus de 200 internautes connectés chaque jour. Plus de 1 279 cours sont disponibles sur la plateforme. Outre la Côte d’Ivoire, Eduweb est également présente au Cameroun. C’est la première étape avant une expansion dans d’autres pays d’Afrique francophone.

Adoni Conrad Quenum

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Après des études en finance, il a travaillé pour des entreprises d’investissements et pour des banques en France et en Afrique. Cependant, en tant qu’entrepreneur, il a décidé de dynamiser le secteur éducatif en Afrique. Ses collaborateurs et lui ont la confiance des investisseurs.

Hamza Faiz (photo) est un expert en finance et un entrepreneur marocain. Avec Mustapha Faiz et Ali Faouzi, il a fondé la marketplace de professeurs particuliers Smartprof, dont il est le président-directeur général. Sa mission est de trouver, à chaque étudiant, le professeur qu’il lui faut.

Née en 2020, la start-up, basée à Casablanca au Maroc, met en relation des élèves d’âge scolaire avec des enseignants de haut niveau pour des séances de tutorat individuelles et groupées. L’objectif de Smartprof est de devenir la principale plateforme edtech à guichet unique pour les cours particuliers en Afrique du Nord et de l’Ouest, un marché qui vaut des milliards de dollars.

« Nous avons lancé Smartprof après avoir constaté que le système éducatif privé était défaillant au Maroc. Nous étions convaincus que chaque élève a besoin d’une sorte d’assistance privée pour surmonter les défis rencontrés dans les écoles. Le marché des cours particuliers est très fragmenté, trouver un tuteur est un cauchemar. De plus, il n’y a aucune visibilité sur les prix, il y avait donc un réel besoin pour un produit technologique qui crée une excellente expérience de tutorat », a déclaré Hamza Faiz en septembre 2022.

En novembre 2022, la start-up a levé un montant de 110 000 dollars en pré-amorçage. Ce financement, obtenu de Plug and Play, UM6P Ventures et quelques investisseurs providentiels, aidera Smartprof à s’étendre davantage au Maroc et en Afrique de l’Ouest. Il servira aussi à embaucher d’autres développeurs pour améliorer la qualité du produit.

Toutefois, plus tôt en juillet, la start-up avait déjà reçu un financement de 50 000 dollars après avoir obtenu son diplôme à la troisième cohorte du Startgate de l’université Mohamed VI Polytechnique et du concours de démarrage Plug and Play Maroc.

Titulaire d’un bachelor en sciences humaines obtenu en 2014 à Sciences Po en France, il dispose aussi d’un diplôme en finance et stratégie obtenu en 2017 dans la même université. Il est également diplômé, en 2014, de l’université de Warwick d’un bachelor en finance et en gestion.

Assistant ingénieur au centre ISIS de l’université de Georgetown en 2012, il a travaillé en tant qu’assistant-réalisateur de la National Human Development Initiative en 2013 au Maroc. A Paris, en France, il était manager, chercheur de marché et conseiller stratégique de Cœur de Couleur de 2013 à 2014. Après un stage d’été à Casablanca Stock Exchange il est embauché par Canal + comme contrôleur financier en 2015.

En 2016, il devient stagiaire analyste de la Societe Generale Corporate and Investment Banking à Paris. Il fait un stage en tant qu’associé en investissement à AFIG FUNDS à Dakar en 2017. En 2018, il rejoint BNP Paribas au poste d’analyste de fusions et acquisitions. En mai 2019 Deliveroo l’embauche pour être un associé en stratégie des opérations. En octobre 2019, l’entreprise de livraison d’aliments le nomme gestionnaire des performances de base. Il y travaille jusqu’en octobre 2021.

Melchior Koba

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Avec la révolution technologique en cours, il est devenu urgent pour la jeunesse africaine de s’initier aux métiers de l’informatique. L’apprentissage du code s’impose comme une étape importante de ce processus.

EaziCode est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sud-africaine du même nom. Elle permet de connecter les jeunes désireux d’apprendre le code à des tuteurs expérimentés. La start-up a été fondée en 2021 par Ngoni Mujuru, Tshegofatso Isaac et Thato Tshukudu.

Thato Tshukudu explique que « leurs recherches ont permis d'identifier que la plupart des programmes locaux d'enseignement primaire et secondaire en Afrique du Sud ne font pas de la programmation une compétence fondamentale. Dans un monde de plus en plus numérique, l’objectif de la start-up est de combler cette lacune et de permettre aux élèves d'apprendre la programmation et de construire des produits créatifs à un âge beaucoup plus jeune ».

La plupart des cours proposent diverses activités de programmation amusantes conçues pour stimuler la créativité. Les tuteurs sont des étudiants en informatique des meilleures universités d’Afrique du Sud formés pour dispenser les cours en respectant les règles de la pédagogie. Il est possible pour un apprenant de prendre un tuteur personnel pour atteindre ses objectifs.

Il faut également souligner que l’edtech s’inspire du programme de cours de Google pour mettre en place le sien. A la fin de leur formation les étudiants reçoivent un certificat. Par ailleurs, il existe des sessions payantes et des sessions gratuites. EaziCode déclare compter environ 20 étudiants par mois pour ses cours payants tandis qu’elle en rassemble une trentaine pour ses cours gratuits.

« Nous nous concentrons principalement sur l'Afrique du Sud, mais comme nous offrons des services de tutorat en ligne, nous prévoyons de nous étendre à d'autres pays d'Afrique également », a indiqué Thato Tshukudu.

Et il ajoute : « nous avons actuellement deux cours payants, une introduction au développement web et un cours Scratch, avec lesquels nous avons connu un grand succès financier. Grâce à notre modèle économique, nous avons très peu de frais de fonctionnement et il nous est donc facile de faire des bénéfices ».

Adoni Conrad Quenum

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Les cours à distance sont devenus, depuis la crise de la covid-19, une alternative sérieuse dans le secteur de l’éducation. Les plateformes se multiplient et proposent des contenus de plus en plus pointus dans diverses matières.

Qataloog est une plateforme numérique développée par une jeune pousse nigériane éponyme. Destinée aux enseignants, aux professeurs, aux instructeurs, aux étudiants et aux élèves, elle permet d'accéder à des manuels académiques et de constituer sa propre bibliothèque numérique. La start-up a été fondée en 2019 par Chinem Bestman et Martins Fidelis.

C’est depuis sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux multiples fonctionnalités qu’offre la solution. Elle offre un accès au contenu d'apprentissage synchronisé sur différents appareils et permet de continuer à apprendre à l'école et à la maison, en l’occurrence sur smartphone ou sur ordinateur. Il faut souligner également que l’accès aux divers contenus d'apprentissage, y compris la lecture hors ligne et le téléchargement, est basé sur le cloud.

Plus de 2 millions de manuels scolaires, de livres audio, de magazines ou encore de vidéos sont accessibles aux élèves et étudiants depuis Qataloog. C’est à partir de ces contenus qu’il est possible de constituer sa propre bibliothèque numérique. En ce qui concerne les enseignants et les professeurs, l’edtech embarque des outils qui permettent de suivre les progrès de leurs élèves et étudiants.

Les services de l’edtech sont payants. Il faut souscrire à un abonnement mensuel ou annuel pour profiter de tous ses services. Il faudra débourser 3 840 FCFA (environ 6 $) chaque mois et 42 240 FCFA chaque année. Qataloog offre la possibilité de résilier le contrat à tout moment.

En mars 2022, la start-up a été sélectionnée pour participer à la deuxième édition de l'Africa Startup Initiative Program (ASIP) organisé par Startupbootcamp AfriTech et Telecel Group. L’objectif de l’événement est d’offrir aux jeunes pousses un accès au financement et de l’accompagnement. Cette expérience lui a ouvert les portes des pays francophones.

Adoni Conrad Quenum

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Dès 2050, plus de 2 milliards de femmes et d’hommes vivront sur le continent africain, où l’on verra éclore les prochaines mégapoles. Il est donc important que la jeunesse soit formée dès maintenant pour assurer le développement du continent.

Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC, a ouvert le lundi 14 novembre un parc technologique dans la capitale angolaise, Luanda. Inauguré par le chef de l'Etat angolais, João Lourenço (photo, au centre), le parc aura pour objectif de former des ingénieurs locaux à la technologie Huawei, transformer le pays en hub technologique et accélérer la numérisation de la région.

« Avec des initiatives de ce type, nous contribuerons grandement au développement technologique du pays », a déclaré Mário Oliveira le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale.

« Nous contribuerons également au développement de services modernes dans les secteurs les plus variés de l'économie nationale, en mettant l'accent sur la modernisation des services publics, de l'industrie, de l'agriculture, des ressources minérales et pétrolières et autres, en vue de la transformation technologique du pays, au niveau des normes internationales, pour augmenter l'employabilité et réduire la pauvreté », a-t-il ajouté.

Construite sur une superficie de 32 000 mètres carrés, l'infrastructure comprend trois centres, dont le premier est destiné à la formation des talents et des ingénieurs angolais. Le second est orienté vers l'innovation, tandis que le troisième vers les expériences technologiques avancées. Il dispose également d'un centre de données et de solutions de téléphonie pour la 3G, la 4G et la 5G, ainsi que pour les panneaux solaires destinés aux particuliers et aux entreprises.

Il faut dire que l’Afrique demeure un continent où Huawei est en pleine expansion malgré les obstacles qu’il rencontre en Europe et aux Etats-Unis. Présent en Afrique depuis plus de 20 ans, le groupe chinois par la voix du vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern African, Adnane Ben Halima, a récemment réitéré son engagement à poursuivre l'accompagnement du continent africain dans son processus de transformation digitale. Le géant de la technologie prépare en ce moment le déploiement de la 5G dans plusieurs pays du continent.

A Luanda, le groupe a signé un protocole d'accord avec le ministère des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale visant à former plus de 10 000 talents locaux dans le domaine des TIC au cours des cinq prochaines années. La formation se déroulera dans les académies du géant chinois en Angola, en Afrique du Sud et en Chine.

Samira Njoya

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Elle a plus de trois ans d’expérience dans la fourniture de solutions logicielles fintech, edtech et entreprises de qualité. Sa start-up a développé une solution de paiement qui est devenue au Cameroun le principal moyen de paiement de scolarité dans les écoles secondaires.

Ako Joelle (photo) est une informaticienne et une entrepreneure d’origine camerounaise. Diplômée de l’université de Buea d’un bachelor technologique en génie informatique obtenu en 2018, elle est la cofondatrice et la présidente-directrice générale de la start-up technologique Innovative Clan (I-Clan).

Fondée en 2018, I-Clan est le résultat de la collaboration entre Ako Joelle, Shafack Amanda, Efuet Flora, Ndam Njei Lesly et Nfor Carlton, tous des informaticiens diplômés de l’université de Buea. La start-up s’engage dans le développement de logiciels qui résolvent des problèmes majeurs de la société.

Avec son équipe, Ako Joelle a développé une plateforme de paiement en ligne et hors ligne par l’utilisation de la technologie USSD. La plateforme permet aux écoles de recevoir les paiements de scolarité de tous les moyens de paiements mobiles locaux tout en assurant une transparence financière et la traçabilité des fonds. Les parents quant à eux peuvent utiliser cette solution pour réaliser des paiements sans utiliser de connexion Internet.

La plateforme est déjà utilisée dans toutes les écoles secondaires du Cameroun comme principal moyen de paiement des frais de scolarité. Les jurys d’examen du pays ont également adopté la solution comme mode de paiement officiel pour les examens de l’éducation. Avant de fonder I-Clan, Ako Joelle n’avait travaillé que pour la plateforme technologique pour les services de carrière et de recrutement en Afrique, Njorku Ltd, en tant que développeuse front-end en 2016.

Sélectionnée parmi les femmes fondatrices qui participeront au VC4A Venture Showcase 2022, Ako Joëlle a remporté pour Innovative Clan la première édition du Hackathon PAK 2021 organisé par le port autonome de Kribi au Cameroun. En 2019, au Kenya, elle a été finaliste du Daikin - Samurai Incubate Ideathon Airtech Bootcamp Africa. Elle a été sélectionnée pour participer au lancement de l’initiative Youth Connekt Africa au Rwanda et a été invitée par Google pour prendre part au Google Sub-Saharan Africa Community Summit d’Accra au Ghana.

Melchior Koba

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Le développement de solutions innovantes locales est au cœur de l’économie africaine. Cependant, l’accès au capital de démarrage reste et demeure une véritable difficulté pour les start-up du continent, d'où la mise en place de ce fonds. 

Mardi 15 novembre, la Société financière internationale (IFC) a annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan. Le fonds, d’une valeur de 225 millions $, vise à investir dans des entreprises en phase de démarrage qui relèvent les défis du développement grâce à des innovations technologiques dans les domaines du climat, des soins de santé, de l'éducation, de l'agriculture, du commerce électronique et d'autres secteurs.

« Le soutien à l'entrepreneuriat et à la transformation numérique est essentiel pour la croissance économique, la création d'emplois et la résilience. La plateforme de capital-risque de l'IFC aidera les entreprises technologiques et les entrepreneurs à se développer pendant une période de pénurie de capitaux, en créant des opportunités d'investissement évolutives et en soutenant les efforts des pays pour construire des écosystèmes technologiques transformateurs », a déclaré Makhtar Diop (photo), directeur général de l'IFC.

Les difficultés d'accès au capital, exacerbées parle ralentissement de l'investissement mondial en capital-risque, la pandémie de Covid-19, l'augmentation des coûts de l'alimentation et de la chaîne d'approvisionnement, la hausse des taux d'intérêt et la dépréciation des devises sont entre autres les problèmes auxquels les régions à faibles revenus ont été confrontées en 2021. Cependant, le potentiel de croissance est pourtant énorme dans ces régions. En Afrique, par exemple, l'économie numérique pourrait contribuer à hauteur de 712 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du continent d'ici 2050 selon un rapport publié le 9 juin 2022 par le réseau international d’entrepreneurs à fort impact Endeavor.

La future plateforme aura donc pour objectif de renforcer les marchés de capital-risque naissants des régions qui ont démontré un potentiel de croissance précoce, mais  sont confrontés à des conditions économiques mondiales difficiles. L'IFC réalisera des investissements en fonds propres ou assimilés dans des start-up technologiques et les aidera à se développer pour devenir des entreprises évolutives capables d'attirer des financements classiques en fonds propres et en dette.

L'IFC utilisera également la plateforme pour collaborer avec d'autres équipes du Groupe de la Banque mondiale afin de créer et de soutenir les écosystèmes de capital-risque par le biais de réformes réglementaires, d'analyses sectorielles et d'autres outils.

La plateforme sera soutenue par 50 millions de dollars supplémentaires provenant de la facilité de financement mixte du guichet du secteur privé de l'Association internationale de développement, qui aide à réduire le risque des investissements dans les pays à faible revenus.

Samira Njoya

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La Covid-19 a dévoilé la nécessité de développer des techniques pour assurer la continuité des apprentissages en cas de crise. Des projets axés sur les technologies numériques sont désormais mis en œuvre pour réduire la fracture numérique et transformer l'avenir des systèmes scolaires et de l'apprentissage.

Stefania Giannini, la sous-directrice générale de L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la Culture (UNESCO), a présenté aux côtés de Huawei ce mardi 15 novembre leur projet commun d'Ecoles ouvertes baptisé Technology-enabled Open Schools for All (Huawei TECH4ALL).

S’exprimant lors d’un évènement parallèle à la Conférence de Sharm El-Sheikh de 2022 sur les changements climatiques, dite COP 27, qui se tient en Egypte, Stefania Giannini, a déclaré « qu'il était impératif d'exploiter la technologie et de changer les modèles d'éducation ».

« L'objectif étant de ne laisser personne de côté dans le monde numérique, l'équité et la qualité de l'éducation sont l'un des quatre domaines ciblés de l'initiative d'inclusion numérique Huawei TECH4ALL », a déclaré Catherine Du, responsable du programme TECH4ALL de Huawei.

Le projet, dont la phase de mise en œuvre a été lancée en 2021 au Ghana, en Egypte et en Ethiopie, vise à encourager la construction de systèmes éducatifs résilients face aux profondes mutations du monde, telle que la pandémie de la Covid-19. Outre équiper les écoles, ce projet prévoit également un volet de formation des enseignants et des élèves à l'utilisation des outils numériques, la mise en place de plateformes en ligne pour conjuguer l'apprentissage à l'école et à la maison, ainsi que le développement de programmes d'enseignements numériques accessibles à distance.

Rien qu'en Egypte, le projet conjoint UNESCO-Huawei vise à donner à 950 000 enseignants, directeurs d'école et superviseurs les moyens d'intégrer plus efficacement les TIC dans leur pratique quotidienne. A terme, 23 millions d'élèves de l'enseignement de base dans le pays devraient bénéficier d'une expérience d'apprentissage numérique améliorée et plus équitable.

Aligné sur la Priorité Afrique de l'UNESCO, le projet veillera à ce que les pays d'Afrique subsaharienne puissent tirer parti des technologies en tant qu'accélérateurs pour atteindre l'ODD 4 et en tant qu'égalisateurs pour les opportunités de développement numérique. Il contribuera à la réalisation des objectifs de « l'Agenda 2063 : L'Afrique que nous voulons », y compris des investissements soutenus dans le développement universel de la petite enfance et l'éducation de base, et l'élimination des disparités entre les sexes à tous les niveaux de l'éducation.

Samira Njoya

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