Le secteur de la fintech connaît une croissance fulgurante à travers l’Afrique, ouvrant de nouvelles opportunités économiques et technologiques. Le Rwanda entend capitaliser sur cette dynamique pour positionner son économie comme un centre névralgique de l’innovation financière sur le continent.

Le Rwanda a dévoilé, le jeudi 28 novembre, une stratégie nationale de fintech pour une période de cinq ans. Cette feuille de route vise à développer un écosystème propice à l’innovation financière et à positionner le pays comme un centre financier régional.

« Cette stratégie ne représente pas seulement un document politique, mais aussi l’engagement de notre pays à positionner le Rwanda comme un centre de technologie financière de premier plan en Afrique. En 2014, nous n’avions que 3 entreprises fintech enregistrées ; aujourd’hui, nous comptons plus de 75 acteurs fintech actifs, au service de plus de 3 millions d’utilisateurs à travers le pays », a déclaré Paula Ingabire (photo), ministre des TIC et de l’Innovation.

En effet, depuis plusieurs années, le Rwanda investit massivement dans les TIC pour moderniser son économie et renforcer l’accès aux services financiers. Cette nouvelle stratégie s’inscrit donc dans la continuité de ces efforts, avec des résultats probants. Selon les sources officielles, le taux d’inclusion financière est passé de 93 % en 2020 à 96 % en 2023. Ces avancées témoignent d’une volonté affirmée de transformer le pays en un modèle d’économie numérique sur le continent.

Avec l’objectif d’accueillir 300 acteurs fintech d’ici 2029, de créer 7500 emplois directs et d’attirer 200 millions de dollars d’investissements, cette stratégie pourrait redéfinir l’économie rwandaise. Le gouvernement ambitionne ainsi d’atteindre un taux d’adoption de 80 % des services fintech, de se hisser parmi les 30 premiers pays de l’indice mondial de fintech et de devenir le principal hub technologique et financier en Afrique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Il œuvre activement pour renforcer l’inclusion financière en Egypte. En tant qu’entrepreneur dans le domaine de la technologie, il développe des solutions novatrices visant à simplifier et à améliorer le parcours financier des populations.

Ahmed Mahmoud Abdeen (photo) est un ingénieur en électronique et un entrepreneur technologique égyptien. Il est le fondateur et le président-directeur général d’ElGameya, une start-up spécialisée dans les technologies financières.

Créée en 2019, ElGameya modernise les cycles d’épargne traditionnels, connus sous le nom de Gameya en Egypte, une forme d’association rotative d’épargne et de crédit. La start-up propose une solution innovante et simplifiée pour ceux qui souhaitent améliorer leur sécurité financière. Grâce à son application mobile, les utilisateurs peuvent rejoindre des tontines en ligne, effectuer leurs paiements de manière numérique et recevoir leurs fonds de façon transparente.

« Grâce à une technologie de pointe, nous assurons la sécurité des transactions et la satisfaction de nos clients. Notre mission est de permettre aux individus et aux familles de prendre le contrôle de leurs finances et de construire un avenir meilleur », explique l’entreprise sur son LinkedIn.

Ahmed Mahmoud Abdeen est titulaire d’un bachelor en ingénierie électronique et des communications obtenu à l'université du Caire. Il détient aussi un master en administration des affaires obtenu à Edinburgh Business School de la Heriot-Watt University d’Ecosse, au Royaume-Uni.

En 2015, l’entrepreneur a rejoint la Life Makers Foundation, une organisation non gouvernementale gérée par des jeunes et axée sur le bénévolat, où il occupe le poste de gestionnaire de programme. En 2017, il est embauché par le British Council du Caire, une organisation internationale dédiée aux relations culturelles et aux opportunités éducatives, en tant que coordonnateur de programme. Entre 2018 et 2019, il exerce la fonction de chef de projet chez InnoVilla, un groupe de sociétés fondé en 2006 et spécialisé dans le développement de logiciels et de solutions VoIP (voix sur protocole Internet) de haute qualité.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Il est un informaticien et un entrepreneur passionné par l'utilisation de la technologie pour créer des solutions innovantes. Il a déjà fondé deux entreprises, l'une spécialisée dans la finance et l'autre dans le domaine de la santé.

Jessé Liula Schiceya (photo) est un entrepreneur en série originaire de Namibie. Il est le fondateur et visionnaire de Nikkle, une entreprise spécialisée dans les services de gestion financière pour les petites et moyennes entreprises (PME).

Fondée en 2021, Nikkle propose une solution complète de gestion financière dotée de nombreuses fonctionnalités. Cette plateforme permet aux entreprises de simplifier leur comptabilité, de gérer les ressources humaines, d’optimiser les relations clients et de coordonner leurs projets.

Elle offre aux dirigeants une maîtrise totale de leur activité. Les utilisateurs peuvent, entre autres, créer des factures, établir des devis, gérer des dépenses récurrentes et générer automatiquement des rapports financiers pour les déclarations fiscales. Aujourd’hui, Nikkle compte plus de 10 000 clients répartis dans six pays d’Afrique australe.

Jessé Liula Schiceya est également un cofondateur de Patient Care, une start-up qui vise à améliorer l’accessibilité et la qualité des soins de santé en Afrique tout en les rendant plus abordables. Par ailleurs, il siège au conseil d’administration du Global Africa Leadership Council, une organisation qui promeut le financement du développement, l’investissement et la croissance économique.

Titulaire d’un diplôme en informatique obtenu en 2014 à la London Business School, Jessé Liula Schiceya a commencé sa carrière professionnelle en 2011 comme assistant chez Shoprite, une société de distribution en Afrique. En 2020, il occupe le poste de responsable des technologies de l’information, du numérique et de la protection des données chez GFA Consulting Group, un cabinet de conseil international.

En 2022, son talent entrepreneurial a été largement reconnu. Il a reçu le prix de l’entrepreneur le plus prometteur d’Afrique australe décerné par AfricArena et a remporté le concours Startup Namibia Slingshot Pitch, organisé par Startup Namibia.

Melchior Koba

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Visionnaire, il est à l’origine de plusieurs initiatives dans le domaine du numérique et de la technologie. Il s’impose comme une figure majeure de l’innovation digitale en Algérie.

Mechta Mourad (photo) est un entrepreneur en série algérien, titulaire d’un diplôme en radio, télévision et communication numérique obtenu en 2011 à l’université d’Alger. Il est le fondateur et le directeur général de Guiddini, une entreprise spécialisée dans la transformation numérique des petites et moyennes entreprises.

Fondée en 2009, Guiddini propose aide les entreprises dans le lancement de plateformes d’e-commerce, de systèmes de réservation en ligne, de solutions d’e-facturation et la création de sites institutionnels. Forte de plus de 300 clients et partenaires, l’entreprise joue un rôle clé dans le développement du commerce numérique en Algérie.

Depuis 2023, Guiddini organise l’Algeria Fintech & E-commerce Summit, un événement majeur rassemblant des experts nationaux et internationaux. Ce sommet favorise les échanges sur les tendances de la fintech et du commerce électronique, tout en créant des opportunités de collaboration entre institutions financières, start-up, citoyens et gouvernement pour relever les défis du secteur.

En parallèle, Mechta Mourad a fondé en 2018 Génération Digitale Algérie, une entreprise dédiée à l’organisation de caravanes d’information et d’événements sur le digital et l’économie numérique. Dès 2019, il lance également Algeria Innov, une conférence nationale qui réunit les start-up algériennes autour de l’innovation.

En 2022, il cofonde Fintech Technologie Groupe (FTG), un incubateur axé sur les projets en technologie financière. Deux ans plus tard, en 2024, il lance Efawtara, une plateforme de facturation en ligne qui aide les entreprises à gérer leur inventaire et à automatiser leurs factures, facilitant ainsi leur gestion administrative.

Melchior Koba

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Il possède une grande expérience dans le secteur de l’assurance et de la vente au détail. Désormais entrepreneur, il met la technologie au service des Egyptiens pour les aider à trouver l’offre d’assurance la mieux adaptée à leurs besoins.

Abbas Jammal (photo) est un entrepreneur égyptien. Il est le fondateur et le président-directeur général de Mal Bazaar, une start-up technologique spécialisée dans l’assurance et la finance.

Fondée en 2022, Mal Bazaar propose une plateforme en ligne qui permet aux utilisateurs de rechercher, comparer et souscrire facilement à des produits d’assurance et financiers sur le marché égyptien. La start-up collabore avec diverses institutions financières et compagnies d’assurance pour aider ses clients à prendre des décisions éclairées.

Que ce soit pour les particuliers ou les entreprises, Mal Bazaar offre des solutions adaptées : assurance médicale, automobile, vie ou encore immobilière. L’entreprise est soumise au contrôle et à la supervision de l’Autorité de régulation financière et figure au Registre des sociétés de courtage en assurance.

Avant de lancer Mal Bazaar, Abbas Jammal a fondé en 2003 l’Entrepreneurs’ Society, une organisation estudiantine de l’Université américaine du Caire (AUC), dont il a été président jusqu’en 2005. Cette initiative visait à encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes Egyptiens.

Mal Bazaar est diplômé de l’AUC où il a obtenu en 2004 un bachelor en administration des affaires et économie. Il est aussi diplômé de la London Business School où il a obtenu en 2011 un master en administration des affaires. Il détient aussi une certification du Chartered Insurance Institute (CII).

Sa carrière professionnelle a débuté en 2004 chez Good News Group, une entreprise spécialisée dans les solutions numériques, où il a occupé le poste de responsable marketing. En 2005, il a rejoint Procter & Gamble en Egypte comme assistant-chef de marque, avant de devenir directeur adjoint de la marque pour le Proche-Orient.

Melchior Koba

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New Africa Technology (NAT), une fintech basée au Sénégal, a conclu un accord avec MasterCard pour l’émission d’une carte prépayée virtuelle et physique pour les consommateurs depuis son application « Flash ». Cette collaboration a pour objectif de transformer l’écosystème des paiements au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin.

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Un mois après la levée de 33 millions de dollars auprès d'investisseurs, Yellow Card, la société d'infrastructure de stablecoins, a obtenu une licence de fournisseur de services d'actifs cryptographiques (CASP) en Afrique du Sud. L’obtention de ce titre d’exploitation traduit selon Chris Maurice, cofondateur et PDG de Yellow Card, « notre dévouement à fournir des solutions sécurisées, conformes et transformatrices à nos clients en Afrique du Sud et dans toute l'Afrique ». 

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Amenli, un courtier insurtech égyptien, a obtenu un financement de 2,3 millions $ lors d’un tour de table mené par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et auquel ont pris part plusieurs investisseurs tels que Y Combinator (YC). L’argent est destiné à accélérer la croissance de la start-up à travers l'évolution de ses capacités et de ses solutions technologiques, la diversification de ses canaux de distribution, entre autres.

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Experte en finance, elle milite pour l’inclusion financière en Afrique. Passionnée par la transformation digitale, elle utilise la technologie pour fournir des services de finance numérique aux Camerounais.

Grace Jerolgan Nganakala (photo) est une comptable de formation et une entrepreneure technologique camerounaise. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de Futa, une start-up de technologie financière.

Fondée en 2022 par Grace Jerolgan Nganakala et Daniel Dang, Futa propose une solution innovante permettant aux Camerounais de gérer tous leurs comptes mobile money sur une plateforme unique. Cette plateforme facilite l’envoi et la réception d’argent, quels que soient les opérateurs utilisés, tout en offrant un soutien précieux aux micros, petites et moyennes entreprises. Ces dernières peuvent payer leurs fournisseurs et employés plus efficacement. Les employés bénéficient aussi d’un accès simplifié à des prêts rapides.

L’entreprise développe « un système de notation de crédit basé sur les données salariales et l’historique des paiements pour faciliter la paie aux entreprises, améliorer la productivité des employés en leur offrant un accès rapide à des micro-prêts sans casse-tête et accélérer le processus d’analyse des dossiers de crédit pour les établissements de crédit », explique sa présidente-directrice générale.

En 2021, Grace Jerolgan Nganakala a cofondé en 2021 Bayebi Consulting, un cabinet de conseil en gestion qui rassemble des experts en marketing digital et en technologies de l’information. L’objectif de Bayebi Consulting est d’accompagner les entreprises dans leur quête d’excellence opérationnelle.

Grace Jerolgan Nganakala est titulaire d’un bachelor en comptabilité obtenu en 2017 au Ghana Communication Technology University (GCTU). Elle détient aussi un master en finance obtenu en 2019 à GBSB Global Business School, en Espagne. Il est aussi diplômé de la Graduate School of Management in Barcelona où elle a obtenu en 2020 un master en finance internationale.

Son parcours professionnel a débuté en 2016 chez Nissi Pharma, une entreprise ghanéenne spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques, où elle occupait le poste d’assistante comptable. En 2018, elle a travaillé comme assistante financière chez Kantox, une fintech basée à Barcelone. Par la suite, en 2020, elle a rejoint Dimbaya.com, une plateforme financière, où elle était responsable administrative et financière.

Melchior Koba

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Les transferts de fonds internationaux jouent un rôle clé dans l'économie mondiale, facilitant les échanges financiers. En Afrique, l'essor du mobile money a révolutionné ces envois, permettant d’améliorer l’inclusion financière.

Les transferts internationaux de fonds via mobile money figurent parmi les services ayant enregistré les plus fortes croissances en Afrique en 2023. Le montant total des fonds envoyés a atteint près de 29 milliards de dollars, soit une augmentation de 33 % par rapport aux 22 milliards de dollars de 2022, selon l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA).

Une adoption renforcée par la pandémie de Covid-19

Dans son rapport intitulé « Le point sur le secteur : les services de mobile money dans le monde, Résumé 2024 », publié en avril dernier, la GSMA explique que cette croissance a été en grande partie impulsée par la pandémie de Covid-19. Durant cette période, les diasporas du monde entier ont adopté massivement les transferts via mobile money pour répondre aux besoins urgents de leurs proches en Afrique.

Cette habitude, née de la nécessité d'effectuer des transactions rapides, sécurisées et abordables, a perduré, notamment en raison du faible taux de bancarisation sur le continent. Le mobile money s'est ainsi imposé comme une alternative essentielle aux services bancaires traditionnels. Les transferts internationaux via mobile money ont crû de 16 milliards de dollars en 2021 pour atteindre les 29 milliards de 2023.

Une part significative dans le marché du mobile money

En 2023, les transferts internationaux par mobile money ont représenté 3,18 % des 912 milliards de dollars échangés via mobile money en Afrique subsaharienne. Bien qu'ils constituent une part modeste, ces transferts jouent un rôle clé dans le secteur. Les paiements marchands, une autre composante majeure, ont atteint 74 milliards de dollars, soit environ 8,11 % du montant total des transactions par mobile money, en hausse de 14 % par rapport à 2022. Par ailleurs, les transferts entre banques et mobile money (dans les deux sens) ont progressé de 15 % sur un an, atteignant 210 milliards de dollars en 2023 selon la GSMA.

Défis et recommandations pour le développement des transferts internationaux

Malgré cette forte croissance, le développement des transferts internationaux via mobile money en Afrique subsaharienne est freiné par des défis structurels. Parmi ceux-ci figure la faible adoption des services financiers mobiles, malgré une pénétration importante de la téléphonie mobile. En 2023, la région comptabilisait 856 millions d’abonnements à des services mobile money pour 980 millions d’abonnements téléphoniques.

Pour accélérer le développement de ce secteur, la GSMA recommande de multiplier les partenariats entre opérateurs télécoms et banques afin de favoriser l’interopérabilité et de réduire les coûts de transaction. Parallèlement, les gouvernements pourraient soutenir ces initiatives en investissant dans les infrastructures numériques dans les zones reculées et en adoptant des réglementations favorables. Ces actions rendraient les services de mobile money encore plus accessibles et renforceraient leur impact sur l’inclusion financière à l’échelle mondiale.

Samira Njoya

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