Equipe Publication

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L’indice de développement des TIC de l’Union internationale des télécommunications (UIT) place l’Afrique parmi les régions du monde avec le plus faible niveau de préparation technique et humain à l’économie numérique. Cette faiblesse entrave grandement la capacité du continent à saisir les opportunités des nouvelles technologies de rupture.

Alors que l’Intelligence artificielle redéfinit les économies à l’échelle mondiale, son adoption dans les pays en développement, particulièrement en Afrique, soulève des enjeux cruciaux. Elle peut accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), en favorisant l'agriculture intelligente et les réseaux énergétiques, en optimisant les chaînes de production et d'approvisionnement, en améliorant la gestion de l'eau et l'urbanisme, et bien plus encore. Des études de cas montrent que l'IA stimule la productivité et améliore les conditions de vie, si elle est soutenue par des politiques et des compétences adaptées. La CNUCED, dans son indice de préparation aux technologies frontières, évalue la capacité des nations à intégrer l’IA. Trois points critiques émergent pour l'adoption et le développement efficace de l'IA. Le diagnostic pour l’Afrique autour de ces indicateurs révèle des disparités frappantes avec le reste du monde, mettant aussi en lumière les investissements cruciaux à réaliser pour une transformation 4.0 entière et réussie.

Infrastructures

Cet indicateur désigne la connectivité numérique et la puissance de calcul, ainsi que les réseaux, l'architecture et les ressources associées nécessaires pour créer, former et utiliser des solutions d'IA au sein d'une communauté ou d'un pays.

Pays aux infrastructures les mieux préparées pour l’IA

1 DEVSource : CNUCED

De nombreux pays en Afrique font partie des moins bien préparés à l'IA dans le monde. La grande majorité d’Afrique en fait.  Le continent accuse un retard considérable en ce qui concerne la pénétration d'Internet et des investissements dans les services de télécommunications. En 2024, seuls 38% d’Africains avaient accès à Internet contre une moyenne mondiale de 68%, selon l’Union Internationale des télécommunications (UIT). Selon Africa Analysis, l'inventaire total des réseaux terrestres de fibre optique opérationnels en Afrique était d’environ 1 337 158 km, avec 112 373 km en construction. Cependant, certains pays d'Afrique du Nord, comme l'Égypte et le Maroc, dépassent les moyennes mondiales en matière de pénétration d'Internet et d'investissements dans les télécommunications, en partie grâce aux câbles sous-marins. L'Égypte, grâce à sa position géographique et ses liens avec de nombreux opérateurs de câbles sous-marins, pourrait devenir une plaque tournante connectant trois continents. Le pays à lui seul est connecté à plus d’une quinzaine de câbles sous-marins de fibre optique. Il affiche près de 90 % de pénétration d’Intranet.

Nombre d'infrastructures de services Cloud, mi-2024. 

1 NOMBRESource : CNUCED

L'Afrique est également en retard en ce qui concerne le trafic et l'adhésion aux points d'échange Internet (IXP) par rapport aux autres continents. Malgré ses 53 points d’échange localisés dans 36 pays, selon Internet Society, seuls trois pays ont atteint l’objectif fixé en 2010 de localiser 80% de l’intégralité du trafic Internet en local à l’horizon 2020, avec seulement 20% passant par les lignes internationales afin de réduire la latence et les coûts.

En matière de services d'infrastructure cloud, l'Afrique est également en retard par rapport aux autres régions. L’Afrique du Sud, le Kenya et le Nigeria abritent aujourd’hui le plus grand nombre de centres de données sur le continent. Soit plus de 10 centres. Néanmoins, certains pays accélèrent la numérisation, suscitant l’intérêt croissant des investisseurs du secteur du stockage et de l’hébergement des données.

Données

Les données sont nécessaires pour former les modèles d'IA, avec des données dédiées pour appliquer les modèles à différents cas d'utilisation. Les données ne sont pas seulement un intrant, elles sont également générées par les systèmes d'IA. La plupart des pays d'Afrique sont considérés comme des « retardataires » en matière de préparation des données pour l'IA, avec un faible potentiel d'adoption et de développement. La faible numérisation de la majorité des pays d’Afrique prive le continent de données à exploiter pour nourrir les modèles d’intelligence artificielle indispensables à l’analyse d’informations. Selon l’indice 2024 de développement du gouvernement électronique, seuls deux pays africains affichent un score très élevé : l’Afrique du Sud et l’île Maurice. Dix-sept pays affichent un score élevé. Le reste des trente-cinq pays du continent affichent des scores en dessous de la moyenne mondiale.

Pays à l’accessibilité Internet favorable pour l’IA 

1 PracttSource : CNUCED

En ce qui concerne le trafic de données à haut débit fixe, indispensable pour le flux de données, les pays les moins avancés (PMA), dont beaucoup sont africains, sont en retard par rapport aux pays en développement. Dans son « Mobility Report » de novembre 2024, la société Ericsson indique que le trafic de données mobile ne connaîtra qu’une hausse de 21% entre 2024 et 2028. Soit de 5,4 à 17 Gigabits par mois. Un volume bien en dessous des autres régions et même de la moyenne mondiale qui passera de 19 à 40 Gigabits par mois. 

Trafic des points d'échange Internet et nombre de membres, mi-2024 

1 icomeSource : CNUCED

Le retard en matière de points d’échange Internet et de transformation de ces derniers pèse également sur la consommation d’Internet et la production de données.

Compétences

En moyenne, les PMA, dont une grande partie se trouve en Afrique, enregistrent des scores nettement inférieurs à ceux des pays en développement et développés dans toutes les dimensions de l'indice de préparation aux technologies frontières, et l'écart est particulièrement important pour l’indice des compétences.

Les pays africains obtiennent des scores relativement faibles en matière de développeurs par rapport à la population en âge de travailler et de part de la population en âge de travailler ayant fait des études supérieures, note la CNUCED.

Pays aux compétences en matière d'IA (Image préparation IA.4)

1 workSource : CNUCED

Cependant, des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana et le Kenya ont connu une croissance rapide du nombre de développeurs, devenant des pôles prometteurs pour les entreprises technologiques et des semis précieux pour l’innovation tech. L'Éthiopie, l’Egypte connaissent également une croissance rapide du nombre de personnes avec des compétences numériques de niveau intermédiaire et élevé grâce à une multiplication des collaborations internationales. Des initiatives privées comme Andela et bien d’autres portées par de grands groupes à l’instar de Microsoft, Google ou encore Huawei laissent également entrevoir des lendemains meilleurs pour la future main-d’œuvre africaine.

Le rapport de la CNUCED dresse un constat clair : l’Afrique est aujourd’hui mal préparée à la révolution de l’IA. Pourtant, des signaux forts montrent que le continent peut rattraper son retard en accélérant les investissements dans l’infrastructure numérique, en libérant le potentiel des données et en formant massivement aux compétences tech. Des pays comme l’Egypte, le Kenya et le Nigeria montrent la voie. Si ces efforts se généralisent, l’Afrique pourrait non seulement adopter l’IA, mais aussi en devenir un acteur majeur, créant des solutions adaptées à ses défis uniques.

Muriel EDJO

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At the crossroads with e-commerce, marketing, and gamification, the Tunisian solution is breaking new ground. It is transforming how brands handle unsold goods and connect with consumers.

Tunisian startup Millim is pioneering a novel approach to selling surplus inventory: turning it into prizes in online contests. The company's web platform enables partner brands to gain renewed visibility for unsold goods while enhancing their image with consumers. Millim was founded in 2024 by Ayed Mami (photo) and Rahma Ben Abid.

"We empower brands to transform their unsold inventory into interactive experiences through contests, offering consumers a fresh way to discover, engage, and win," said Rahma Ben Abid.

The solution operates via a web platform, without a dedicated mobile app. Users register online and participate in various games and contests offered by Millim. Each prize originates directly from unsold stock, providing a second opportunity for new items often overlooked by conventional distribution methods. Notably, users can also accumulate loyalty points, redeemable for goods and services within a network of partner businesses.

Supported by the Flat6Labs Tunis program of Orange Fab, Millim is recognized among emerging Tunisian startups for its innovative capacity. By merging clearance sales with digital engagement, the startup aligns with a growing trend that seeks to reimagine the relationship between brands and consumers in a more sustainable and interactive way.

Looking ahead, the young Tunisian company aims to broaden its network of brand partners and expand its model to international markets. At a time when brands are seeking improved strategies for managing surplus while capturing the attention of an increasingly fickle audience, Millim's solution holds potential appeal far beyond Tunisia.

By Adoni Conrad Quenum,

Editing by Feriol Bewa

  • Senegal launches six major projects to digitize healthcare system
  • Projects include electronic health records, telemedicine development, Hospital Information System (HIS), Health Geographic Information System (HGIS), pharmaceutical management digitization, and digital health governance

 

Senegal has initiated six major projects to accelerate the digitization of its healthcare system, the director of the Unit for the Health and Social Map, Digital Health, and the Health Observatory (CSSDOS), Ibrahima Khaliloulah Dia, announced on Monday, April 28. The initiative aims to transform the country's health governance through the adoption of cutting-edge technological solutions.

These projects encompass the implementation of electronic health records, the development of telemedicine services, the establishment of a Hospital Information System (HIS), a Health Geographic Information System (HGIS), and the digitization of both pharmaceutical management and community health activities. A sixth component, focusing on digital governance, provides the overarching framework for the entire initiative.

"To date, two hospitals, one health center, and one health post are utilizing the digital patient record system, with over 127,000 patients registered, more than 355,000 financial transactions processed, and over 66,000 medical procedures recorded," Ibrahima Khaliloulah Dia said.

These advancements are part of the Senegal Digital Economy Acceleration Project (PAENS), aligning with the national digital strategy known as the Technological New Deal. Healthcare holds a central position within this strategy, alongside education and public administration. The dual objective is to enhance equitable access to healthcare and to establish Senegal as a regional leader in digital health.

By 2034, the government's key targets include achieving fully digitized health coverage, increasing the use of telemedicine to reduce expensive medical evacuations, and enabling data-driven decision-making based on reliable, real-time information. According to goals set by the CSSDOS, by the end of the current year, 20% of health centers must adopt electronic medical records, 30% of health facilities must have internet connectivity, and 1.5 million Senegalese citizens, with 50% being women, must possess a secure digital health space. Furthermore, 2,000 regulated telemedicine consultations are to be conducted.

Samira Njoya

Aruwa Capital Management, a Lagos-based female-founded and led early-stage growth equity and gender lens fund manager, announced on April 28 that it has secured 90% of its $40 million Fund II target, moving closer to its mission of driving gender-lens investing across Africa.

Key investors include returning anchors Mastercard Foundation Africa Growth Fund and Visa Foundation, along with global institutions like British International Investment (BII) and EDFI Management Company. Nigeria’s Bank of Industry (BOI) also joined as a lead local partner.

Fund II builds on the success of Fund I. Aruwa plans to increase Fund II to $50 million this year in response to strong investor demand.

En Afrique, les partenariats bilatéraux dans le numérique sont essentiels pour soutenir l’innovation, moderniser les services publics et renforcer l’intégration régionale. Ils représentent une dynamique clé pour accélérer la transformation numérique du continent. 

Le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, est en visite officielle à Tunis depuis le mardi 22 avril, dans le cadre d’un programme ambitieux visant à renforcer la coopération bilatérale numérique entre la République démocratique du Congo et la Tunisie. 

Au programme de son séjour figurent plusieurs rencontres stratégiques : une réunion bilatérale ministérielle au siège du ministère tunisien des Technologies de la communication, une présentation de la plateforme Ecom@Africa et des services postaux, ainsi que des échanges avec la fédération tunisienne des TIC (UTICA) et le Tunisian African Business Council (TABC). 

La visite inclut également une immersion dans l’écosystème Smart Tunisian Technoparks (S2T), reconnu pour ses programmes d’accompagnement à l’entrepreneuriat et à l’innovation, ses initiatives en matière de recherche et de formation, ainsi que ses dispositifs d’internationalisation et de mise en réseau des écosystèmes technologiques. 

L’un des axes majeurs qui seront abordés concerne le projet de création d’un Technopark à Kinshasa, pour lequel les échanges avec les acteurs tunisiens du numérique pourraient jeter les bases d’une coopération technique renforcée. Cette mission s’inscrit dans une stratégie globale du gouvernement congolais visant à structurer un écosystème numérique efficace, soutenir l’entrepreneuriat technologique local et connecter la RDC aux hubs régionaux d’innovation. 

Aujourd’hui, la Tunisie s’affirme comme un acteur technologique majeur en Afrique. Selon le rapport « Measuring Digital Development – Facts and Figures 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT), 92,8 % de la population tunisienne utilise Internet, un chiffre nettement supérieur à la moyenne mondiale estimée à 70,5 %. Le pays atteint un score de 77,2 sur 100 dans l’indice de développement des TIC (IDI), en constante progression. 

Sur le volet de la gouvernance électronique, le rapport des Nations unies « UN E-Government Survey 2024: The Future of Digital Government » classe la Tunisie à la 87e place mondiale (score EGDI : 0,6935), la positionnant 3e en Afrique derrière l’Afrique du Sud (0,8616) et Maurice (0,7506). 

Si ces partenariats venaient à se concrétiser, la RDC pourrait tirer profit de l’expérience tunisienne en matière de gouvernance numérique, de modernisation des services postaux, de développement d’écosystèmes technologiques et de soutien à l’innovation entrepreneuriale. Ce partenariat faciliterait le transfert de compétences dans des secteurs stratégiques et accélérerait la numérisation des services postaux. Il favoriserait également la mise en place de projets conjoints, le partage d’expertise sur l’intégration des services publics en ligne et l’amélioration de la connexion de l’écosystème congolais aux réseaux numériques et logistiques africains. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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  • The Central Procurement Office for Medicines (CAMME) finalized the national installation of mSupply software across all healthcare facilities.
  • The system enhances drug stock management, traceability, and supply planning, aiming to reduce stockouts and medication losses.

Djibouti's Central Procurement Office for Medicines and Essential Supplies (CAMME) announced Monday, April 21, the completion of the mSupply software installation across all healthcare facilities nationwide. This milestone represents a significant advancement in the digitization of Djibouti’s health system, an initiative that began in 2022 with technical and financial support from partners, most notably the World Bank.

"Thanks to our management system, stock levels, drug traceability, and supply planning are now optimized, thereby strengthening the efficiency, transparency, and responsiveness of the national pharmaceutical system," CAMME stated.

This modernization effort addresses several key strategic challenges, including preventing stockouts, minimizing losses from expired medications, ensuring the efficient distribution of essential medicines, and securing the tracking of health product flows from the central procurement office to healthcare facilities.

The mSupply software, already utilized in approximately 30 countries globally, has demonstrated its effectiveness, particularly in resource-constrained environments. Its implementation in Djibouti is a component of the 2023–2027 National Pharmaceutical Policy rollout. This policy aims to sustainably improve access to essential medicines while guaranteeing their quality, traceability, and availability. The initiative is part of the broader Health System Strengthening Project, financed by the World Bank and underway since February 2023, with the overarching goal of ensuring improved healthcare access for the entire population.

As numerous African nations increasingly adopt digitization to modernize their healthcare systems, Djibouti is underscoring its ambition to leverage technology as a strategic tool for enhancing health system efficiency and ensuring the continuous availability of essential medicines.

By Samira Njoya,

Editing by Sèna D. B. de Sodji

La protection des données personnelles est un enjeu majeur pour les nations africaines. Dans cette optique, des autorités de régulation misent sur des coopérations pour mutualiser leurs efforts, renforcer la coopération et harmoniser leurs actions face aux défis croissants de la souveraineté numérique.

L’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP) du Bénin a annoncé, le mardi 15 avril, la signature d’un protocole de coopération avec son homologue malienne. L’initiative vise à renforcer les liens entre les deux institutions dans un contexte où les enjeux liés à la souveraineté numérique prennent de l’ampleur en Afrique de l’Ouest.

Concrètement, l’accord prévoit des échanges réguliers de bonnes pratiques, la mutualisation d’outils de travail, ainsi que la possibilité de traiter conjointement certaines plaintes ou opérations de vérification de conformité. Il inclut également l’élaboration de règles communes via des comités techniques ad hoc, l'organisation des commissions mixtes tous les deux ans ainsi que des sessions de formation partagées pour renforcer les capacités des équipes respectives.

Cette collaboration s’inscrit dans une dynamique continentale menée par le Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP), qui plaide pour l’harmonisation des normes de régulation numérique. Elle intervient alors que la protection des données personnelles devient une priorité stratégique pour les pays africains. D’après Africa Cybersecurity Magazine, 37 pays sur 54 disposent désormais d’une loi nationale en la matière, dont le Bénin et le Mali. Mais l’application concrète de ces législations reste un défi dans plusieurs États.

Avec cet accord, les deux pays entendent passer à une logique d’action conjointe face aux défis croissants de la régulation numérique. Dans un environnement marqué par la circulation transfrontalière des données, l’interopérabilité des cadres juridiques devient essentielle. Ce partenariat pourrait ainsi permettre une réponse plus harmonisée face aux menaces potentielles et participer à la construction d’un socle de confiance numérique robuste en Afrique de l’Ouest.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Via son fonds Attijariwafa Ventures, la banque marocaine Attijariwafa Bank s’associe à UM6P Ventures, le fonds d’investissement de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), pour soutenir les start-up marocaines à fort potentiel.

Le partenariat officialisé le jeudi 10 avril vise à financer des entreprises dans les secteurs de la fintech, l’insurtech, la GreenTech et la deeptech. Outre un appui financier, les jeunes pousses bénéficieront de l’écosystème académique et industriel de l’UM6P, ainsi que du réseau financier d’Attijariwafa.

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As fintech adoption continues to grow, companies like Djamo could be instrumental in helping millions transition from cash-based economies to fully digital financial systems, unlocking new economic opportunities and driving financial empowerment across the region.

Ivorian fintech Djamo has secured $17 million in funding to accelerate its expansion across Francophone West Africa. The digital banking platform, which serves over one million customers in Ivory Coast and Senegal, aims to bridge the financial access gap by providing affordable and accessible banking services.

The equity round was led by pan-African, gender-focused VC Janngo Capital, with participation from SANAD Fund for MSMEs, Partech, Oikocredit, Enza Capital, and Y Combinator. The new funding surpasses Djamo’s $14 million Series A in 2022 and signals growing investor confidence in its mission.

Djamo positions itself between mobile money and traditional banks, offering a digital-first banking experience with the flexibility of mobile money but the financial depth of a full bank account. The startup has introduced savings vaults, investment products, salary-linked accounts, and merchant payment tools, strengthening its value proposition.

With its latest funding, Djamo aims to strengthen its footprint in Senegal and expand across other Francophone African countries. As of 2021, 56% of adults in Senegal had an account, exceeding the Sub-Saharan African average of 49%, according to the World Bank. However, the majority (28%) held only mobile money accounts, which lacks advanced financial tools like credit and investments, highlighting the need for more comprehensive financial services.

Djamo’s expansion into Senegal and other Francophone African markets could significantly boost financial inclusion by bridging the gap between mobile money and traditional banking. By offering accessible banking services, Djamo can help transition mobile money users to a more comprehensive financial system, fostering economic empowerment, savings culture, and business growth in the region.

Hikmatu Bilali

Le gouvernement béninois a lancé le vendredi 7 mars un dispositif moderne de surveillance maritime visant à protéger les transports en mer et à lutter contre la piraterie et la criminalité. Le système, installé à la préfecture maritime de Cotonou, couvre les zones frontalières de Kraké et Hillacondji. Il inclut des radars, des drones et des caméras, permettant une surveillance continue des activités maritimes et la détection des actes illégaux, tout en garantissant la sécurité des navires et de l’environnement.

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