La start-up nigériane Sabi, spécialisée dans l'e-commerce B2B, a annoncé le licenciement de 20% de ses employés. Cette décision accompagne un pivot stratégique vers l’exportation de commodités traçables, répondant à la demande mondiale. Sabi affirme que cette restructuration vise à garantir sa croissance durable et à renforcer son engagement envers la transformation du commerce africain.
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Google a sélectionné 15 start-up africaines axées sur l’IA pour la 9ᵉ édition de son programme d’accélération. Durant trois mois, ces jeunes pousses (AFRIKABAL, Apexloads, E-doc Online, GoNomad et Rapid Human AI, entre autres) bénéficieront de mentorat, de crédits cloud et d’un accompagnement stratégique pour développer des solutions innovantes répondant aux défis majeurs du continent. Près de 1500 candidatures avaient été reçues pour cette promotion.
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La start-up nigériane de livraison Chowdeck rachète Mira, spécialiste des solutions technologiques pour l’hôtellerie-restauration. Cette acquisition vise à élargir l’offre de Chowdeck au-delà de la livraison, en intégrant des outils de gestion avancés pour les entreprises alimentaires africaines. Le directeur général de Mira rejoint Chowdeck comme responsable produit.
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La start-up nigériane Shoptreo a obtenu un financement d'un montant non divulgué de Rebel Seed Capital pour digitaliser l’artisanat local. Grâce à sa plateforme e-commerce et à des outils logistiques et financiers innovants, Shoptreo vise à connecter des centaines d’artisans aux marchés mondiaux et à accélérer l’exportation de produits africains.
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Oracle, Naver, Nokia, Cisco… Les grands noms de la tech se succèdent pour poser leurs valises au Maroc. En quelques années, le royaume est devenu un pôle numérique stratégique en Afrique, porté par une vision politique claire, une stabilité attractive et des infrastructures en plein essor.
La semaine dernière, la société d’informatique américaine Oracle a annoncé l’ouverture d’un centre de recherche et développement (R&D) à Casablanca, avec à la clé la création de 1 000 emplois hautement qualifiés. Ce centre sera dédié aux solutions cloud, à l’intelligence artificielle (IA) et à la cybersécurité. Le géant américain n’est pas seul à investir. Quelques jours plus tôt, le Coréen Naver, leader asiatique des technologies numériques, avait lui aussi révélé son intention de créer un centre de données d’IA de nouvelle génération.
Ces annonces illustrent une tendance de fond : le Maroc s’impose comme une plateforme incontournable pour les multinationales désireuses d’étendre leur présence en Afrique. Nokia a lancé fin 2024 un centre d’innovation à Salé. Cisco, Jumia, Atos, Huawei ou encore IBM ont renforcé leurs activités dans le royaume, séduits par un environnement favorable et mature pour les activités numériques.
Une stratégie d’attractivité affirmée
Le Maroc mise d’abord sur sa position géographique stratégique, à la croisée de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen-Orient. Mais c’est surtout la qualité de ses infrastructures numériques qui attire les investisseurs. Le pays compte plus de 20 data centers, l’un des réseaux les plus denses du continent. Il s’est engagé dans la construction de deux régions cloud publiques avec Oracle, une première en Afrique du Nord. Cette dynamique s’inscrit dans une politique ambitieuse de souveraineté numérique et de localisation des données.
La connectivité du royaume est un autre atout majeur. Selon le rapport Digital 2025 Morocco (DataReportal), le pays comptait 35,3 millions d’utilisateurs Internet début 2025, soit 92,2 % de la population totale. Le Maroc est aussi relié à plus d’une dizaine de câbles sous-marins à haut débit, dont le câble 2Africa, l’un des plus vastes projets d’infrastructure numérique au monde.
Un environnement propice à l’investissement
Le cadre fiscal figure parmi les leviers utilisés pour séduire les entreprises. La Loi de Finances marocaine prévoit des exonérations ou des réductions d’impôts pour les sociétés installées dans les zones d’accélération industrielle ou technologique, comme Casanearshore, Technopolis ou Tanger Med.
Le pays s’appuie également sur un capital humain de plus en plus qualifié. Environ 10 000 ingénieurs en technologies de l’information sont formés chaque année, grâce à des partenariats entre universités et entreprises comme Huawei ou IBM, qui déploient des programmes de certification et d’incubation.
Enfin, la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 » affiche des ambitions claires : générer 150 000 emplois liés au numérique, numériser la majorité des services publics et positionner le pays comme plateforme technologique régionale. Le renforcement du cadre réglementaire (cybersécurité, e-gouvernement, protection des données) vient consolider un climat de confiance pour les investisseurs.
Une dynamique qui pourrait faire du royaume un acteur clé de la souveraineté numérique africaine et un moteur des innovations technologiques à l’échelle du continent. Selon le dernier classement du site web financier Insider Monkey, le royaume est le pays le plus avancé technologiquement sur le continent africain. Avec un score total de 208, le pays occupe la première place de ce classement de 15 pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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• Burundi deepens collaboration with Liberia, Sierra Leone, and Benin on tax digitalization
• OBR targets simplified tax processes, better data management, and online platforms
• National rollout of electronic billing and integrated tax systems underway
Burundi’s tax authority (OBR) is accelerating its digital modernization efforts by learning from other African countries. Late last week, the OBR hosted two days of discussions with Sierra Leone’s National Revenue Authority (NRA), known for successfully implementing a digital tax collection system.
This initiative follows a similar exchange organized about a week earlier with Liberia’s Revenue Authority (LRA). Over two days, LRA experts shared their experience with Burundi’s e-KORI project, which focuses on the digitalization of internal tax collection. OBR praised Liberia’s success in building an effective digital tax system following years of civil conflict. The OBR also confirmed ongoing cooperation with Benin on similar reforms.
Burundi’s digital tax strategy aims to simplify processes for taxpayers, automate revenue management and collection, and improve data reliability. One of the most notable milestones so far has been the launch of an online filing and payment platform in 2023. The OBR website also provides services such as anonymous reporting of corruption, document verification, and access to regulatory information.
The government is now working on implementing an integrated digital system for managing internal taxes and non-tax revenues. A tender for this project was launched on May 5. At the same time, the OBR is stepping up efforts to promote the use of electronic billing machines among taxpayers.
The OBR’s digital transformation plan aligns with international standards. The Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) emphasizes that digitalizing tax administrations reduces the cost and complexity of paying taxes. “When the process is tedious, it creates significant time and financial costs for taxpayers. At the macro level, this can lead to major productivity and resource losses,” says the OECD.
However, the OBR recognizes that technology alone is not enough. The authority highlights the need for a clear and consistent tax framework, stronger public awareness of tax compliance, and improved monitoring of how taxpayers use digital tools such as billing machines and online platforms.
Beyond digital systems, access to technology remains a critical challenge. For example, according to the International Telecommunication Union (ITU), nearly 90% of Namibians did not use the Internet in 2023, and around 80% of the population lacked mobile phones.
The OBR believes improving access to digital infrastructure will be key to ensuring that taxpayers across Burundi can fully benefit from its digital tax services.
Nigerian HR-tech startup PaidHR has raised $1.8 million in seed funding to deepen its mission of simplifying payroll and workforce management for African businesses. The round, announced June 23, was led by Accion Venture Lab, with participation from returning investors Zrosk, Chui Ventures, and Zedcrest Capital.
The new capital follows a $500,000 pre-seed round in 2022. It will be used to accelerate product development, grow the team, scale across Africa, and expand offerings in compliance automation, HR analytics, and employee financial wellness.
As African businesses increasingly digitalize operations amid economic uncertainty, PaidHR positions itself at the center of a rising need for intuitive, scalable, and inclusive workforce solutions.
Dans le cadre de la stratégie « Togo Digital », le gouvernement recrute 900 tuteurs pour accompagner la formation de 15 000 étudiants en programmation, intelligence artificielle et anglais. L’appel est destiné aux étudiants en master ou doctorat des universités de Lomé et de Kara. La formation des tuteurs, d’une durée de trois mois, débutera à la mi-juillet. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 14 juillet à 23h59 via l’application EDOMatch, disponible sur Google Play et l’App Store.
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• Ethiopia launches Fayda Wallet to boost digital inclusion
• Developed by NIDP in partnership with TECH5 and Visa, the wallet uses advanced biometric and identity technologies to enable secure online/offline verification
Ethiopia officially launches Fayda Wallet, a digital wallet backed by the national biometric ID, designed to simplify access to financial and administrative services.
Presented during the ID4Africa 2025 conference, which concluded on Friday, May 23 in Addis Ababa, the wallet was developed by the National ID Program (NIDP) in partnership with TECH5 and Visa.
“We are thrilled to support the launch of the Fayda Wallet, a groundbreaking initiative that will significantly enhance financial inclusion and streamline digital transactions in Ethiopia. This collaboration underscores Visa’s commitment to empowering communities through innovative digital payment solutions,” said Yared Endale, Visa’s General Manager for East Africa.
The launch of Fayda Wallet is part of Ethiopia’s Digital Strategy 2025, which aims to assign a digital identity to 70 million people by 2028. Through this application, users can generate a secure digital identity certificate (VC) from the Fayda ID system. This certificate, aligned with Self-Sovereign Identity (SSI) principles, enables secure verification, both online and offline, to access a variety of services including payments, public services, and, account opening.
The wallet is based on advanced technologies, including TECH5’s T5-AirSnap and T5-OmniMatch for contactless biometric capture and matching, as well as KeyShare Wallet for secure digital identity management. It also allows users to access instant banking services, such as account opening via biometric eKYC and the issuance of a virtual Visa card. The Cooperative Bank of Oromia (Coopbank) is the first to have integrated this solution.
To ensure broader digital inclusion, Fayda Wallet also offers agent-based access points, allowing citizens without smartphones to access digital services using their biometric data, in compliance with W3C standards and the European Union’s eIDAS frameworks.
In a country where less than 47% of adults had a bank account in 2022, according to the World Bank, the launch of Fayda Wallet could transform access to essential services and strengthen trust in digital interactions.
By Samira Njoya,
Editing by Sèna D. B. de Sodji
Au Maroc, une jeune pousse entend réconcilier pouvoir d’achat, responsabilité sociale et optimisation logistique.
Savey est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet de réduire le gaspillage alimentaire en s’attaquant à une source souvent négligée : les invendus des grandes surfaces et de l’industrie agroalimentaire. La start-up, basée à Marrakech, a été lancée en 2021 par Zakaria Ouahi et Malika Hnida.
« Lors de mon dernier travail en tant qu’auditeur, je supervisais les actions de jets de centaines de produits alimentaires encore consommables à la poubelle, représentant un manque à gagner impressionnant, estimé à 2% de la recette journalière. Pourtant, des centaines de milliers de consommateurs marocains peuvent et veulent profiter de ces offres-là », expliquait Zakaria Ouahi à La Vie Eco en 2022.
Grâce à sa plateforme SaaS, un logiciel qu’on utilise via Internet sans avoir besoin de l’installer sur son ordinateur ou son smartphone, Savey permet à des groupes agroalimentaires, distributeurs et commerces de proximité de mettre en ligne leurs produits proches de la date limite de consommation, en surstock ou avec des défauts d’emballage. Ces produits sont ensuite proposés à prix réduits aux consommateurs via une application mobile, transformant ainsi une perte potentielle en une opportunité commerciale.
L'entreprise agit comme un intermédiaire, tout en assurant la traçabilité des produits, la logistique du dernier kilomètre et la sensibilisation à la consommation responsable. Parallèlement, la start-up reverse une partie de ses recettes pour financer des actions sociales, notamment la distribution de repas aux plus démunis.
En 2024, Savey est lauréate du grand Prix international Orange de l’entrepreneur social d'Afrique et du Moyen-Orient (POESAM). Elle a amorcé son déploiement à l’international, avec une implantation à Dijon, en France, et intègre l'incubateur Village by CA et bénéficiant du soutien du Réseau Entreprendre Bourgogne.
Dans un contexte où les géants de l’agroalimentaire cherchent à améliorer leur bilan, Savey s’impose comme un partenaire stratégique, offrant un débouché innovant à leurs surplus tout en répondant à une demande croissante de produits abordables.
Adoni Conrad Quenum
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