Au cours des dernières années, le paiement mobile s’est intégré au cœur des habitudes financières d’une tranche croissante de la population africaine. Le service qui a su se diversifier ne cesse de conquérir de nouveaux marchés sur le continent et de gagner en maturité.

L’Afrique est demeurée le marché porteur du Mobile Money dans le monde en 2022. Dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 », les statistiques dévoilées par l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révèlent que le continent a enregistré 166 services actifs (sur 315 au niveau mondial, Ndlr) ; 781 millions de comptes actifs (48,81 % des 1,6 milliard d’utilisateurs enregistrés dans le monde) en croissance de 17 % par rapport à 2021.

Il a également généré 44,9 milliards (+21 %) de volume de transactions financières évalué à 836,5 milliards $ (+22 %). Cette somme représente 66,39 % des 1 260 milliards $ échangés sur le service Mobile Money dans le monde.

L’Afrique de l’Est demeure la sous-région la plus dynamique du continent avec 390 millions de comptes actifs qui ont généré 28 milliards de transactions d’une valeur de 491,8 milliards $. L’Afrique du Nord, du fait de sa taille réduite, a enregistré la plus petite performance avec 18 millions de comptes actifs pour 97 millions de transactions évaluées à 4,7 milliards $.

Infographie: le marché Mobile Money en Afrique (2022)

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 Source : GSMA

Malgré ces bonnes nouvelles, l’Association déplore toutefois des défis qui persistent et mettent en danger l’inclusion financière. « Certains pays ont introduit des taxes sur les transactions d'argent mobile et des frais qui ne correspondent pas à leurs objectifs d'inclusion financière. La fraude reste également un problème à l'échelle du secteur ».

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Posted On mardi, 09 mai 2023 03:45 Written by

La concurrence se renforce de plus en plus sur le marché africain des centres de données en pleine croissance. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans les infrastructures pour répondre à la demande croissante en service cloud sur le continent.

Khazna Data Centers, une société de construction et d'exploitation de centres de données basée à Abu Dhabi, et Benya Group, une société égyptienne spécialisée dans les TIC, se sont associées pour construire un centre de données à grande échelle en Egypte. Un accord de partenariat à cet effet a été signé, le lundi 8 mai, entre Ahmed Mekky, le PDG de Benya Group, Hassan Al Naqbi, PDG de Khazna Data Centers, et Amr Aboualam, président du parc technologique de Maadi, afin d'obtenir le terrain nécessaire au projet.

Dans le cadre de cet accord les deux entreprises construiront un centre de données d'une valeur de 250 millions de dollars au sein du parc technologique de Maadi au Caire. Le centre aura une capacité de 25 mégawatts (MW) qui devrait doubler jusqu'à 50 MW à mesure que les plans d'expansion seront mis en œuvre. L’objectif est de répondre aux marchés mal desservis de la région en matière de capacité de données.

Les travaux de construction du nouveau centre de données devraient commencer dans le courant de l'année et s'achever d’ici trois ans.

A travers ce nouvel accord, Khazna signe son entrée sur le marché égyptien. L’entreprise prévoit d'étendre ses activités dans trois autres marchés de la région Mena, notamment l'Arabie saoudite, le Koweït et le Maroc.

Selon Ahmed Mekky, l’expansion de Khazna en Egypte « aura un impact substantiel sur l'attraction d'investissements dans des opérations à haute densité qui prennent en charge les systèmes cloud et les opérateurs de contenu, ainsi que sur l'encouragement des grandes entreprises commerciales à rejoindre un complexe cloud de premier ordre ».

Samira Njoya

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Posted On lundi, 08 mai 2023 17:33 Written by

Le Sénégal s’apprête à rejoindre le cercle très fermé des pays africains à déployer la 5G. Le pays qui s’est toujours illustré par son avant-gardisme dans l’innovation se montre disposé à basculer dans l’ultra haut débit.

Le déploiement commercial de la technologie mobile de cinquième génération (5G) au Sénégal devrait être effectif au cours de l'année. Le vendredi 5 mai à Saly, à l’occasion du 6e forum d’échanges et de partage avec les médias, le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes (ARTP), Abdou Karim Sall, a annoncé l'attribution d'ici fin juillet des licences aux opérateurs télécoms.

« Avant la fin du mois de juillet, nous aurions déjà bouclé le processus d’attribution pour des extensions de licences […] Nous avons déjà échangé avec tous les opérateurs. Nous leurs avons indiqué la nécessité de doter le Sénégal de la 5G », a-t-il déclaré.

En décembre 2021, la Sonatel avait confirmé sa capacité à offrir la 5G au Sénégal à travers un second test de la technologie. Son rival Free a lancé une phase expérimentale de l’ultra haut débit à partir de juin 2022 avec l’appui technique d’Ericsson. Par ailleurs, le Sénégal a accueilli en juillet 2022 le tout premier laboratoire 5G d’Orange (Orange 5G Lab) en Afrique.

Ainsi, l'avènement de la 5G au Sénégal devrait permettre de développer certains secteurs économiques, parmi lesquels le gaming en ligne, une  activité génératrice de revenus stimulée par la disponibilité croissante d'appareils mobiles abordables, l'amélioration de l'accès à Internet et la naissances des plateformes de jeux en ligne.

De plus, l'Afrique a un grand potentiel de marché pour les jeux. Avec de bonnes stratégies et un bon marketing, les entreprises pourraient gagner beaucoup d'argent grâce au gaming en ligne. Selon un rapport du cabinet Mordor Intelligence, le marché du jeu en Afrique devrait afficher un taux de croissance annuel composé d'environ 12 % au cours de la période 2021-2026.

Signalons que le Sénégal est l’un des pionniers en Afrique subsaharienne à disposer officiellement d’un cadre légal, professionnel et de promotion de l’eSport.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 08 mai 2023 14:33 Written by

Lillian Barnard était depuis 2019 la directrice générale de Microsoft South Africa. Elle sera remplacée à ce poste par Kalane Rampai.

La société technologique américaine Microsoft a annoncé le mardi 2 mai avoir nommé la Sud-Africaine Lillian Barnard (photo) présidente de Microsoft Africa. Cette entité a pour mission de fournir aux entreprises et organisations africaines les solutions technologiques dont elles ont besoin pour assurer leur transformation numérique.

Pour sa nouvelle mission, Mme Barnard s'appuiera notamment sur son expérience de plus de 25 ans dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle a occupé des postes de direction au niveau local et à l'étranger dans des entreprises telles qu'IBM et Vodacom avant d'être nommée directrice générale de Microsoft South Africa en 2019. Elle a occupé ce poste jusqu’à sa nomination à la tête de Microsoft Africa. Kalane Rampai a été désigné pour lui succéder.

Ces deux nouvelles nominations s’inscrivent dans le cadre des efforts de Microsoft en faveur de la transformation numérique en Afrique. La société a créé en novembre 2021 un bureau de transformation pour l’Afrique (ATO) dirigé par le Nigérian Kunle Awosika. Les investissements de Microsoft en Afrique portent notamment sur l’infrastructure numérique, la connectivité, la formation, la cybersécurité, le cloud, les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-up. Une étude d’IDC (International Data Corporation) citée par la société estime également que Microsoft et son écosystème de partenaires dépenseront environ 3,7 milliards $ en Afrique pour des services et des produits au cours des trois prochaines années.

« Alors que les organisations africaines de toutes tailles et de tous secteurs pivotent et s'adaptent à l'évolution des besoins des entreprises et des clients, elles recherchent des partenaires capables d'accélérer leur agilité, leur flexibilité et leur compétitivité, tout en réduisant les coûts et en améliorant l'efficacité. Je suis profondément passionnée par la libération du potentiel de croissance en utilisant la technologie pour avoir un impact réel sur les entreprises, les communautés et les économies à travers le continent », a déclaré Mme Barnard.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On vendredi, 05 mai 2023 15:03 Written by

Le Nigeria s’est engagé dans un grand plan de numérisation de son économie prévue sur 10 ans. Le pays mise notamment sur la blockchain pour amener croissance et prospérité dans les années à venir.

Le Conseil exécutif fédéral du Nigeria a approuvé, le mercredi 3 mai, la politique nationale de la blockchain, a rapporté le ministère fédéral des Communications et de l'Economie numérique dans un communiqué publié sur Twitter. Ladite approbation fait suite à un mémo présenté par Isa Ali Pantami, le ministre des Communications et de l’Economie numérique.

« La vision de la politique est de créer une économie alimentée par la blockchain qui soutient les transactions sécurisées, le partage de données et l'échange de valeur entre les personnes, les entreprises et le gouvernement, renforçant ainsi l'innovation, la confiance, la croissance et la prospérité pour tous », indique le communiqué.

Alors que le Nigeria se dote d’une politique nationale sur la blockchain, les autorités restent convaincues qu’elle permettra d’accélérer le processus de développement de l’économie numérique dans le pays. Dans ce contexte, la première puissance économique continentale, en ce qui concerne le PIB, avait lancé une stratégie d’adoption de la blockchain en 2020 et espère générer des revenus de l’ordre de 10 milliards de dollars grâce à la technologie blockchain, d'ici 2030.

Un rapport récemment publié par PricewaterhouseCoopers, sur lequel se base le Nigeria, indique que la blockchain se trouve être l’une des « technologies qui se développent le plus rapidement au monde ». Elle pourrait générer 1,76 tillion de dollars dans le monde, d'ici 2030, ce qui représenterait alors 1,4 % du PIB mondial.

A en croire le gouvernement fédéral, la mise en œuvre de la politique nationale de la blockchain aura un effet positif sur les secteurs publics et privés au Nigeria. Elle permettra de révolutionner de nombreux secteurs, de la finance aux soins de santé en passant par les transports et la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Elle permettra également de réaliser des économies considérables et d'améliorer l'expérience des utilisateurs. Elle stimulera ainsi l'innovation, améliorera les services publics et créera des opportunités d'emploi.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 05 mai 2023 14:20 Written by

Démocratisé dans les années 2000, le QR code a récemment repris de l'ampleur avec la Covid-19, au cœur de l'économie sans contact. En mettant en œuvre des QR code, le Kenya rejoint la courte liste des marchés africains ayant normalisé leur utilisation pour faciliter les paiements.

Les Kényans pourront bientôt payer des biens et des services dans les magasins et supermarchés en scannant un code de réponse rapide (QR) à l'aide de leurs appareils mobiles. La Banque centrale du Kenya (CBK) a lancé à cet effet, le mercredi 3 mai, le « Kenya Quick Response (KE-QR) Code Standard 2023 » visant à stimuler les paiements numériques, qui sont proposés par les différents prestataires de services de paiement dans le pays.

« Le système de paiement fournira aux Kényans des méthodes de solution de paiement sécurisées supplémentaires, augmentant la convivialité et l'adoption par les consommateurs des canaux de paiement numériques », a déclaré le gouverneur de la CBK, le Dr Patrick Njoroge.

Le nouveau code QR qui est universel pourra être scanné par les applications développées à cet effet, y compris l'application de portefeuille mobile MPESA et les applications de banques telles que Equity Bank et CBK. Les commerçants auront un code QR qui fonctionne avec les applications respectives. Le code contiendra les informations du marchand telles que le nom de l'entreprise, les identifiants uniques des fournisseurs de services de paiement du marchand, la devise de la transaction et le montant.

Le lancement du KE-QR Code Standard 2023 est l'une des nombreuses initiatives de la CBK dans le cadre de sa stratégie nationale de paiement (2022-2025) pour soutenir l'adoption de normes clés et aligner le système national de paiement du Kenya sur les meilleures pratiques mondiales.

La mise en œuvre effective de la norme et l'utilisation des paiements standardisés par QR Code permettront aux clients d’effectuer des paiements numériques de manière simple, rapide, pratique et sécurisée en utilisant le code QR contrairement à la saisie manuelle utilisée autrefois. Elle favorisera également l'inclusion financière en permettant à des institutions de différentes tailles et axées sur la clientèle d'accroître l'adoption des paiements numériques.  

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 04 mai 2023 15:50 Written by

Depuis plusieurs mois, les accusations se multiplient en Afrique contre les géants des réseaux sociaux. La naissance d’un syndicat africain des modérateurs pourrait davantage aggraver la situation.

Plus de cent cinquante employés d’entreprises sous-traitantes de Meta, OpenAI ou ByteDance réunis à Nairobi le lundi 1er mai, à l’occasion de la fête du travail, se sont engagés à créer le premier syndicat africain des modérateurs de contenu, ont rapporté plusieurs médias.

La formation du nouveau syndicat vise à résoudre les problèmes dont se plaignent régulièrement ces travailleurs, notamment les mauvaises conditions de travail, les rémunérations parfois inférieures à 2 dollars par heure et les impacts de la modération de contenu sur leur santé mentale.

« Nous n'avons jamais été aussi nombreux. Notre cause est juste, notre voie est équitable et nous vaincrons. Je ne pourrais pas être plus fier de la décision prise aujourd'hui d'enregistrer le syndicat des modérateurs de contenu », s’est réjoui Daniel Motaung, un ancien modérateur de contenu qui a été licencié après avoir tenté de diriger l'effort de syndicalisation.

En effet, la création du syndicat des modérateurs est l'aboutissement d'un processus qui a commencé il y a trois ans à la suite de nombreux licenciements contestés, dont celui de Daniel Motaung employé par la société Sama, chargée depuis 2019 de la modération des contenus sur Facebook pour des pays d’Afrique de l’Est et du Sud.

A ce problème, s’ajoute le manque d'investissement des géants de la technologie dans des entités qu'ils appellent les pays du « reste du monde ». En 2021, une enquête du Wall Street Journal a révélé que Facebook de Meta dépensait à l'époque 87 % de ses ressources de désinformation aux Etats-Unis et en Europe occidentale, laissant le reste du monde vulnérable aux dangers de la propagation de fausses informations.

En mettant sur pieds le syndicat africain des modérateurs, ces professionnels qui travaillent ou ont travaillé au service de Facebook, TikTok on encore ChatGPT espèrent donner aux travailleurs un plus grand pouvoir de négociation, ce qui peut se traduire par des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et des avantages sociaux plus importants.

Samira njoya

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Posted On jeudi, 04 mai 2023 09:17 Written by

Depuis 2020, l’organisation internationale basée aux Etats-Unis accorde des capitaux supplémentaires à des associations qui travaillent pour l’inclusion numérique dans trois pays dans le monde. En Afrique, c'est le Sénégal qui est éligible pour le programme.

La Fondation Internet Society, une organisation qui promeut le développement de l’Internet dans le monde, a annoncé le lundi 1er mai l’ouverture des candidatures pour l’édition 2023 de son programme Strengthening Communities, Improving Lives and Livelihoods (SCILLS).

Pour cette troisième année consécutive, des subventions d’un montant pouvant atteindre 250 000 dollars seront octroyées à des organisations pour des projets, au Sénégal, visant à multiplier les opportunités pédagogiques pour une utilisation davantage maîtrisée et efficace de l'Internet.

« L'accès à Internet a fortement augmenté au Sénégal, mais l'accès aux connaissances et aux compétences en matière d'Internet reste inaccessible pour certains. Ces nouvelles subventions du programme SCILLS soutiendront les organisations qui connectent les communautés défavorisées aux compétences numériques essentielles nécessaires au développement de la croissance économique et des perspectives d'éducation », a expliqué Sarah Armstrong, la directrice exécutive d'Internet Society Foundation.

Au Sénégal, le taux de pénétration de l'Internet est estimé à 99,03 %  contre  94,82 % l'année précédente selon un rapport de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) arrêté au 31 décembre 2022. On observe donc une croissance par rapport à l'année précédente.

Ainsi, Internet Society Foundation ambitionne d'accompagner des projets visant à tirer parti de cet accroissement de l'accès à Internet en créant des opportunités éducatives ou en soutenant l'inclusion économique des communautés mal ou non desservies du Sénégal.

Les projets et les organisations qui œuvrent dans ce sens sont invitées à soumettre leurs dossiers complets au plus tard le 31 mai à l’adresse : https://www.isocfoundation.org/grant-programme/scills-grant-programme/.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 03 mai 2023 11:20 Written by

En Afrique, l’accès à l’école ne se heurte pas toujours à la modicité des moyens financiers des familles. L’environnement social, dans certains cas, peut aussi être considéré comme un frein. Alors que la transformation numérique se propage, l’usage bien orienté des TIC apporte des succès.

Selon la Banque mondiale, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’apprentissage des enfants est bénéfique à plus d’un titre. L’institution internationale en veut pour preuve les données issues de l’expérience menée avec son assentiment entre 2018 et 2020 dans les Etats de Kano et de Jigawa, dans la région du nord-ouest du Nigeria. L’opération a porté sur 9393 ménages ruraux dont les enfants de 6 à 9 ans et leurs parents ont été soumis à deux approches d’éducation numérique. Elle a révélé à son terme un recul de la non scolarisation de 42 %.

L'échantillon de base sélectionné par la Banque mondiale comprenait 2 335 ménages vivant dans 32 communautés ayant reçu uniquement des vidéos aspirationnelles destinées aux parents pour faire changer leur mentalité et souhaiter mieux pour leurs enfants ; 2 345 ménages vivant dans 32 communautés ont reçu des vidéos aspirationnelles et 40 % d'entre eux ont reçu en plus un smartphone contenant du contenu éducatif. 4 713 ménages vivant dans 64 communautés ont servi de groupe de contrôle.

L’étude « Improving Enrollment and Learning through Videos and Mobiles Experimental Evidence from Northern Nigeria » a démontré que les vidéos aspirationnelles seules ont réduit les aspirations des filles à se marier à l'âge de 15 à 18 ans. Ces vidéos ont surtout eu de l’impact sur les parents des filles.  Dans les ménages qui ont reçu les vidéos aspirationnelles et le smartphone, les compétences en lecture et en calcul des enfants se sont respectivement améliorées de 0,46 point et 0,63 point par rapport au groupe témoin.

Selon la Banque mondiale, aucune preuve d'effets hétérogènes en fonction du sexe de l'enfant n’a été trouvé en général, « ce qui souligne le potentiel des technologies de l'information et de la communication pour atteindre efficacement les filles dans les milieux conservateurs, où la réclusion des filles ou un fort préjugé en faveur de l'éducation des garçons peut empêcher les filles d'accéder à l'enseignement formel ».

« Notre analyse hétérogène par sexe montre que les interventions ont fonctionné aussi bien pour les filles que pour les garçons et que l'ampleur des effets du traitement selon le sexe était généralement similaire pour les principaux résultats (inscription à l'école et compétences en lecture, écriture et calcul) », a précisé l’institution financière.

La pression sociale, un frein à l’éducation

Du fait que les vidéos et le smartphone pouvaient être utilisés par plusieurs membres du ménage dans ces environnements à faibles ressources, l’étude a aussi révélé que ces ressources ont permis d'améliorer les compétences en lecture et en calcul des frères et sœurs plus âgés non ciblés, de réduire la parentalité précoce des adolescents vivant dans les ménages traités et de diminuer l'insertion précoce sur le marché du travail.

Une aubaine selon la Banque mondiale qui indique que selon le rapport Reading and Access Research Activity de 2019, le nord du Nigeria enregistrait un retard d’apprentissage considérable par rapport à la moyenne nationale. Moins de 3 % des élèves de deuxième année des écoles primaires publiques pouvaient lire un texte en haoussa avec une compréhension de 80 % ou plus. Dans le nord-ouest du pays, seuls 29 % des femmes âgées de 15 à 49 ans et 59 % des hommes étaient alphabétisés. Seuls 40 % des 30-34 ans ont été scolarisés dans les zones du nord-est et du nord-ouest, contre 90 % dans les régions du sud-est et du sud-ouest du pays.

Cette situation, l’étude l’a justifiée par la forte adhésion des populations aux normes traditionnelles. L'institution juridique formelle de la charia qui s'applique dans la plupart des Etats du nord et couvre les questions sociales, civiles et pénales a renforcé les normes sociales qui encouragent les mariages précoces chez les adolescentes et donc les grossesses précoces. Tout ceci représentant des obstacles supplémentaires à l'éducation. L'émergence du groupe terroriste militant Boko Haram, qui se traduit par : « l'éducation occidentale est interdite », a créé un obstacle supplémentaire à la scolarisation et à la fréquentation de l'école dans le nord du pays.

Selon l'enquête World Values Survey 2017-2021 cité par la Banque mondiale, 42 % des personnes interrogées au Nigeria pensent que l'université est plus importante pour un garçon que pour une fille et 41 % pensent que les enfants d'âge préscolaire souffrent si la mère travaille. Ces normes contrastent avec celles observées dans d'autres pays comme le Kenya, où les proportions de la population ayant ces opinions sont respectivement de 18 % et 23 %.

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Posted On mardi, 02 mai 2023 17:55 Written by

Le modèle de langage avancé d'OpenAI pourrait attirer les investisseurs et atteindre des valorisations élevées, selon les premières estimations non encore officielles actuellement rapportées par de nombreux médias.

ChatGPT, l'outil d'assistance collaborative par intelligence artificielle mise en place par l’entreprise OpenAI, s’est vu attribuée une valeur située entre 27 et 29 milliards $, dans le sillage d’une information indiquant que des investisseurs avaient acquis certaines de ses actions pour 300 millions $. Alors que l’outil continue d’entrer progressivement dans la vie des professionnels et des utilisateurs privés, les investisseurs eux évaluent déjà ce que l’entreprise pourrait générer comme plus-value au cas où elle arrivait en bourse.

Construit sur l'architecture GPT-4, ChatGPT s'est imposé comme un acteur dominant du paysage de l'IA, offrant aux utilisateurs des capacités en matière de traitement et de compréhension du langage naturel. Depuis sa création, ChatGPT a bouleversé divers secteurs, notamment la création de contenu, le service client et la traduction linguistique, pour n'en citer que quelques-uns. Son adoption généralisée a suscité un intérêt croissant pour les perspectives commerciales d'OpenAI.

En plus de se rendre progressivement nécessaire, OpenAI a déjà noué des partenariats avec de grandes entreprises telles que Microsoft, Google et Amazon, renforçant ainsi sa position sur le marché. Il est toutefois difficile de savoir quelle sera la valeur finale de l’entreprise. Ainsi, Alphabet (maison mère de Google) est devenue une des entreprises les plus valorisées au monde, alors que Zoom Video Communications, propriétaire de la plateforme éponyme qui a révolutionné le travail à domicile durant la période de Covid-19, se négocie aujourd’hui à 61,2 $ l’action, un prix inférieur à sa valeur d’introduction (un peu plus de 62$), après avoir atteint le niveau record de 559$ en novembre 2020.

ChatGPT impressionne mais continue de faire face à certains défis. Des partenariats signés par Microsoft ou encore Google l’ont mis en concurrence avec ces deux acteurs majeurs de la communication digitale, qui ont lancé leurs propres plateformes de dialogue via l’intelligence artificielle. Dans certains pays, la plateforme fait face aussi à des contraintes réglementaires, notamment sur des questions d'atteinte à la vie privée ou de droits d'auteur.

Enfin, même si elles sont en constante amélioration, les réponses fournies par la plateforme peuvent parfois être déconcertantes pour un utilisateur non expérimenté. Dans un article publié en décembre cependant, Reuters avait ajouté à la spéculation, en indiquant que selon ses sources, OpenAI pourrait générer des revenus estimés à 200 millions $ en 2023 et 1 milliard $ en 2024.

Posted On mardi, 02 mai 2023 15:59 Written by
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