Le gouvernement angolais veut faire de son futur aéroport l’un des meilleurs sur le continent. Pour cela, l’exécutif a confié sa numérisation à une entreprise internationale déjà expérimentée dans le domaine.
Indra, une entreprise espagnole spécialisée dans la fourniture de services numériques, équipera le nouvel aéroport de M'Banza Congo, en Angola, des systèmes terrestres et aériens nécessaires à son fonctionnement. L’entreprise a annoncé le mardi 14 mars l’obtention d’un contrat de 12,5 millions d'euros à cet effet.
We will equip the new M’Banza Congo airport in Angola with the ground and air systems required to operate it. @PTExpo #PTExpoConf #Airports #Aviation #Mobility https://t.co/ZFD7dq7Ihc pic.twitter.com/cbJ2UWlTld
— Indra (@IndraCompany) March 14, 2023
« Le nouvel aéroport rejoindra ceux de Luanda, Catumbela et Lubango qu'Indra a déjà équipés de ses solutions, rendant la mise en œuvre plus facile, plus rapide et plus efficace et créant un réseau hautement numérisé dans le pays », a expliqué Berta Barrero, directrice générale de l'activité Mobilité d'Indra.
Dans le cadre de ce nouveau contrat, Indra installera des systèmes opérationnels de communication, de sécurité et de tour de contrôle au sein de l’aéroport. Au cours de la première phase, l’entreprise déploiera ses systèmes AODB-InBase, RMS-InUse, FIDS-InFlight, qui ont été conçus pour recueillir des données sur les plans de vol, l'allocation des ressources dans l'aéroport, ainsi que pour fournir des informations aux passagers.
Indra déploiera également un système d'enregistrement et d'embarquement à l'aéroport et installera des réseaux de données, de téléphonie, Wi-Fi et tetra. Le contrat inclut également la mise en place de systèmes de surveillance vidéo en circuit fermé, un contrôle d'accès, des rayons X, une sécurité périmétrique, un système de sonorisation ainsi que des technologies de contrôle du stationnement.
Côté piste, Indra déploiera entre autres sa solution ManagAir, l'une des technologies de gestion de l'espace aérien les plus matures, les plus robustes, les plus efficaces et les plus souples qui existent et avec laquelle elle a modernisé des centres de contrôle sur cinq continents.
Il faut signaler que Indria n'intervient pas qu'en Angola sur le continent. L'entreprise a également mis en œuvre ses solutions dans des aéroports de pays tels que le Kenya, la Tunisie, le Ghana et le Mozambique, où ce type de projet visant à équiper les infrastructures aéroportuaires de toutes les technologies nécessaires est plus fréquent.
Samira Njoya
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Les start-up africaines jouent un rôle vital dans la croissance économique et le développement du continent. Elles créent des emplois, résolvent des problèmes et ont un impact positif sur la société. Leur financement revêt donc une importance plus que jamais capitale.
Flat6Labs, la principale société de capital-risque de la région MENA, a annoncé le mardi 14 mars le lancement de l'Africa Seed Fund (ASF), un nouveau fonds d’amorçage doté de 95 millions USD visant à soutenir la croissance et le développement des start-up technologiques en phase de démarrage en Afrique.
Le communiqué de Flat6Labs, renseigne que l'Africa Seed Fund sera axé sur trois principaux territoires d'investissement, à savoir l’Afrique du Nord, l’Afrique de l'Ouest et l’Afrique de l'Est et investira dans plus de 160 start-up technologiques africaines au stade de démarrage dans les cinq prochaines années avec des parts allant de 150 000 à 500 000 $.
« Le continent africain présente un énorme potentiel inexploité et des opportunités commerciales uniques, et constitue l’une des régions les plus propices à l’investissement dans la technologie et l’innovation. Nous mettrons à profit notre expérience et nos connaissances en guidant les créateurs de start-up vers la création d’entreprises véritablement évolutives, prêtes à l’investissement et basées en Afrique », a déclaré Ramez El-Serafy, commandité de l’ASF.
Ces dernières années, l’écosystème africain a beaucoup progressé. Selon « l’Africa Venture Capital Report 2022 » de Partech, le financement du secteur africain est passé de 6 milliards USD en 2021 à 6,5 milliards USD en 2022, une croissance de 8 %.
L'Africa Seed Fund apportera aux entreprises qui le rejoindront un financement de démarrage, un soutien commercial régional, un accès à un réseau régional de mentors expérimentés, ainsi qu'un soutien réglementaire et logistique pour la mise en place et le développement de leurs activités. Deux groupes seront constitués chaque année, chacun comptant entre 10 et 15 start-up en moyenne. Les premiers investissements dans les start-up retenues sont prévus avant la fin de l'année 2023.
Flat6Labs attribuera également des fonds d'amorçage à des fondateurs confirmés, indépendamment du programme. A en croire le communiqué, l'afflux important de capitaux provenant de l'ASF est susceptible de créer plus de 14 000 emplois, d'apporter un soutien à plus de 1 200 fondateurs, dont 20 % de femmes, et de générer un chiffre d'affaires de plus de 700 millions USD.
Samira Njoya
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En Afrique, l’environnement de l’investissement peine à se développer. Ce dernier fait face à de nombreux problèmes, tels que la concurrence, le manque de soutien mais aussi à la récession mondiale.
Naspers, l’entreprise technologique la plus importante d'Afrique en termes de capitalisation boursière, a fermé Foundry son fonds de capital-risque d’un montant de 100 millions de dollars axé sur l'Afrique du Sud, rapporte le média local BusinessDay .
Selon le média sud-africain, Naspers a fermé son fonds afin de réduire ses activités. « Conformément aux changements intervenus dans l'ensemble de l'entreprise, nous avons revu notre stratégie d'investissement précoce en Afrique du Sud afin de l'aligner sur notre approche internationale. Naspers continuera à soutenir le développement du secteur technologique précoce de l'Afrique du Sud, en évaluant le marché et les nouvelles opportunités d'une manière cohérente avec nos autres marchés mondiaux », a déclaré un porte-parole de Naspers.
C’est en 2019 que Foundry a été lancé pour stimuler l'écosystème tech de l'Afrique du Sud en investissant dans des entreprises tech à fort potentiel qui répondent à des besoins sociétaux. Le fonds a financé plus de neuf start-up pour un montant de plus de 740 millions de rands (~40 millions de dollars). Son portefeuille comprend des entreprises telles que SweepSouth, Aerobotics, Food Supply Network, The Student Hub, WhereIsMyTransport, Ctrl, Naked Insurance, Nile, Floatpays et Planet42.
Malgré la fermeture du fonds, Naspers envisage maintenir ses investissements, y compris en émettant des chèques de suivi aux start-up de son portefeuille.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso comme plusieurs autres pays d’Afrique est engagé dans le processus de transition numérique. Le pays ambitionne de faire du numérique un instrument de transformation de la société afin d’accélérer le développement socioéconomique.
Le gouvernement du Burkina Faso a choisi la société Bridge Fiber Solutions (BFS) pour exploiter et gérer la dorsale nationale des télécommunications du pays. La société a lancé ses activités commerciales à Ouagadougou le vendredi 10 mars en présence de la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo-Sabané (photo, au centre).
S’exprimant sur cette nouvelle étape vers une transition numérique effective, Aminata Zerbo-Sabané a déclaré que « le gouvernement a fait un important investissement en construisant ce backbone national qui permet de mailler l’ensemble du territoire en fibre optique pour pouvoir mettre à la disposition des entreprises et de l’administration publique, une connexion haut débit, dans le but d’accélérer cette digitalisation ».
Ainsi, grâce à l’agrément du gouvernement, BFS devient l’unique gestionnaire du réseau backbone public du Burkina Faso. Il devra dans le cadre de cette nouvelle mission fournir aux sociétés télécoms et autres entités différents services tels que la location de capacité ; la location de fibre noire ; la location de longueur d’onde ; la location de fourreaux, ainsi que l’accès à Internet. Il pourra aussi investir dans la modernisation et l’extension du réseau au besoin.
Pour rappel, le projet de la technologie backbone national des télécommunications a été lancé en 2016 par le gouvernement avec pour objectif de développer la connectivité nationale et internationale à large bande en interconnectant les 45 provinces du Burkina Faso par une fibre optique d’une longueur de 3 000 km.
Selon Boris Compaoré le directeur de BFS, ce lancement d’activité est le début d’un long processus qui vise à court terme à réduire la fracture numérique et à offrir des services d’accès à Internet de qualité et à des conditions favorables aux différentes entreprises du numérique et à l’administration, ceci à des coûts très compétitifs.
Samira Njoya
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Alors que la transformation numérique se poursuit sur le continent, les pays africains se tournent vers la technologie spatiale pour accélérer la pénétration des services télécoms. En Angola, les premières retombées du satellite récemment mis en orbite sont déjà perceptibles.
AngoSat-2, le deuxième satellite de communication angolais, est désormais en service dans le pays. Le Bureau de gestion du programme spatial national (GGPEN) a récemment annoncé que les hôpitaux, les administrations, les écoles et les universités de sept régions d’Angola ont désormais accès à une connectivité Internet gratuite et aux outils nécessaires à la croissance socio-économique, grâce à AngoSat-2.
Selon le GGPEN, les villes qui bénéficient du nouveau satellite sont Uíge, Cuando Cubango, Huíla, Luanda, Cabinda, Moxico et Lunda-Sul.
Lancé le 12 octobre dernier, le satellite AngoSat-2 a été mis en service conformément aux objectifs de la stratégie spatiale nationale visant à combler le fossé numérique et l'exclusion dans le pays, en particulier pour les communautés éloignées et mal desservies.
Les services du satellite AngoSat-2 devraient couvrir l'ensemble du pays, du continent africain et une grande partie de l'Europe du Sud dans la bande C. Le satellite fournira également une couverture presque complète de l'Europe du Sud et de l'Afrique australe en bande Ku.
En outre, le satellite fournira à l'Angola les moyens de réduire la fracture numérique, en permettant à tous les Angolais d'accéder aux avantages des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur un pied d'égalité.
Rappelons que AngoSat-2 a été construit par la société russe Reshetnev Information Satellite Systems Company (ISS-Reshetnev) et mis en orbite depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. L’engin vient en compensation du satellite AngoSat-1, d’une valeur de 327,6 millions USD, perdu dans l’espace peu de temps après son lancement en 2017.
Samira Njoya
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Le gouvernement fédéral intensifie ses efforts pour exploiter les talents des jeunes Nigérians dans le domaine de l'intelligence artificielle pour le développement national. Pour y parvenir, l’exécutif multiplie ses collaborations avec les jeunes pousses.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a approuvé l’utilisation du robot humanoïde « Omeife » pour renforcer la culture numérique dans le pays. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le samedi 11 mars entre l'Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA) et Uniccon, la société qui a développé Omeife, le premier robot humanoïde d'Afrique.
The @NigeriaGov has taken a major step towards promoting indigenous content in the country, with the signing of MoU between @NITDANigeria and the Uniccon Group of Companies, aimed at fostering the development and growth of local contents in the Nigerian technology industry. pic.twitter.com/huWHHMEkZj
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) March 11, 2023
« L'idée générale du projet est que nous voulons tirer parti d'Omeife pour renforcer la culture numérique au Nigeria. L'idée est d'utiliser le robot de la même manière que les gens utilisent ChatGTP pour obtenir des conseils, des instructions… », a déclaré Yau Isa Garba, le directeur du Centre national pour l'intelligence artificielle et la robotique de la NITDA.
C’est en octobre dernier à Dubaï lors du Gitex, un salon mondial de l’innovation, qu'Omeife a été présenté par le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, à un public international.
Long d’un mètre quatre-vingt, Omeife est un robot féminin intelligent. Les composants qui ont servi à sa fabrication sont 100 % locaux. Il a été développé et programmé pour parler le pidgin, le yoruba, l'anglais, le français, l'arabe, le kiswahili, le haoussa, l'igbo et l'afrikaans. Polyvalent, il comprend les différentes cultures africaines, les gestes, le langage corporel et les illustrations des mains. Qui plus est, il peut sourire et assister.
Grâce à cette collaboration, le gouvernement entend tirer parti d'Omeife afin d'approfondir la politique d'alphabétisation numérique de la NITDA et du ministère en charge de l'Economie numérique. Il est également prévu de mettre sur pied une application que tout nigérian pourra utiliser.
Selon le président-directeur général du groupe Uniccon, Chuks Ekwuem, le gouvernement nigérian vise un niveau d'alphabétisation numérique de 95 % dans le pays d'ici 2030.
Samira Njoya
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En Afrique, le phénomène de disparition d’enfants ne recule pas malgré les mesures mises en place par les autorités. Avec les nouveaux systèmes nés de l’avènement des réseaux sociaux, des outils d'alerte enlèvement à grande échelle sont testés sur le continent.
La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc a procédé le mardi 7 mars à Kénitra au lancement officiel de « Tifli Moukhtafi » (Mon enfant a disparu), un mécanisme d’alerte et de recherche des enfants déclarés disparus dans des conditions suspectes.
Le système est mis sur pied par la DGSN en partenariat avec la société Meta, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp. Selon Ouafae Zouidi, la présidente du pôle de la coopération judiciaire internationale et des droits de l’homme à la présidence du ministère public, il est fondé sur la disponibilité des bases de données et des mécanismes du système d’alerte, ainsi que les opportunités offertes par la technologie et l’intelligence artificielle dans ce domaine.
En Afrique, la disparition des enfants demeure un problème humanitaire à la fois tragique et souvent négligé selon Patrick Youssef, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’Afrique. En Août dernier, à l'occasion de la journée internationale des personnes disparues, un rapport publié par le CICR alerte que plus de 25 000 mineurs sont portés disparus sur la totalité du continent. Ce chiffre représente 40 % des 64 000 cas de personnes disparues en Afrique, d'après ledit rapport.
En lançant, « Tifli Moukhtafi », le gouvernement marocain veut mettre fin au phénomène d’enlèvement d’enfants dans le royaume. Le programme comporte dans certains de ses piliers le mécanisme américain « Amber Alert » qui permettra la circulation d’alertes en temps réel sur Facebook des cas de disparition en couvrant initialement l’ensemble des comptes ouverts au sein de la zone géographique où la disparition a été signalée, avant d’être progressivement généralisée à des zones géographiques plus larges.
A en croire Ahmed Zaâri, le directeur de l'Institut royal de police, ce dispositif « s'inscrit dans le cadre de la haute sollicitude royale dont SM le roi Mohammed VI ne cesse d'entourer l'enfance »
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Pour accroître le commerce agricole en l’Afrique, il devient nécessaire à l’ère du numérique d’apporter des changements qui permettront d’augmenter la productivité et les revenus des agriculteurs.
Le Bureau de transformation en Afrique (ATO) du groupe Microsoft et OCP Africa, filiale du Groupe OCP, leader mondial du marché du phosphate et de ses produits dérivés, ont récemment annoncé une nouvelle collaboration. C’était lors de la 5e Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (LDC5) qui s’est tenue au Qatar du dimanche 5 au jeudi 9 mars.
Le partenariat vise à aider les petits exploitants agricoles à accéder aux compétences et à l’information grâce à des services agro-numériques en s’appuyant sur les programmes d’OCP Africa tel que le concept de l’agri hub pour soutenir des millions d’agriculteurs.
« La technologie est le facteur clé pour permettre et accroître l’accès au financement, à l’équipement et à la durabilité pour les agriculteurs ruraux, autonomisant les agriculteurs locaux en Afrique. Notre partenariat avec OCP Africa contribuera à avoir un impact direct sur les petits exploitants agricoles et à améliorer la production », a déclaré Wael Elkabbany, directeur général de Microsoft Africa Regional Cluster.
Malgré l'urbanisation rapide, les activités liées à l'agriculture constituent encore le moyen de subsistance d'environ 60 % de la population active du continent, représentent 15 % de la totalité du produit intérieur brut. Selon les prévisions des agences des Nations unies, les terres exploitées devraient s’étendre et la productivité s’accroître grâce à un meilleur usage des technologies et la mise en œuvre de techniques agricoles intelligentes et de précision.
Ainsi en collaborant ensemble, Microsoft et OCP ambitionnent également de développer une plateforme d’agriculture numérique permettant d'améliorer la qualité de la production des agriculteurs, leur permettant ainsi de mieux gérer leurs entreprises.
Le partenariat prévoit également l’adoption et l’intégration de technologies telles que le cloud, l’intelligence artificielle, les plateformes de données agricoles et la modernisation d’application Azure dans l’espace agricole, ce qui entraînera une transformation sous la forme d’une agriculture de précision.
Selon Mohamed Anouar Jamali, PDG d’OCP Africa, la collaboration permettra entre autres d’étendre la portée d’OCP et d’avoir un impact encore plus important sur la sécurité alimentaire à travers le continent.
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Malgré les initiatives entreprises par l’exécutif tanzanien, un écart numérique important subsiste entre les sexes dans le pays. Des actions sont en cours pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les jeunes filles d’accéder aux nouvelles technologies.
Le gouvernement tanzanien et la Banque mondiale ont réaffirmé leur engagement à soutenir les femmes pour qu'elles accèdent aux technologies numériques et les utilisent.
S’exprimant le mardi 7 mars lors d'une conférence sur les femmes et la technologie qui s'est tenue à Dar es Salaam en prélude à la Journée internationale de la femme, Nape Nnauye, le ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, a déclaré que le gouvernement et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour construire un avenir plus inclusif et équitable pour les femmes dans la technologie en Tanzanie.
— Nape Moses Nnauye (@Nnauye_Nape) March 9, 2023
Le gouvernement tanzanien a établi un vaste programme dans le secteur des TIC au sein duquel les femmes pourront participer au numérique. A en croire Nape Nnauye, le ministère dont il a la charge a prévu, à partir de l'exercice financier 2023/2024, de fournir une formation à court et à long termes allant jusqu'au niveau de la maîtrise à 450 professionnels des TIC employés dans le gouvernement, principalement des femmes.
En outre, le gouvernement s’apprête à dévoiler la stratégie nationale sur l'économie numérique qui est à la dernière étape de son élaboration. Elle définira des stratégies pour une période de 10 ans dont le but est de garantir une société numérique tout en s'efforçant d'éliminer les inégalités entre les sexes liées aux TIC.
Selon la Commission tanzanienne des TIC, sur les 1 011 hommes professionnels des TIC enregistrés dans le pays, seulement 170 sont des femmes. Il reste donc beaucoup à faire selon Nathan Belete, le directeur national de la Banque mondiale pour le Malawi, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
La Banque mondiale, en finançant le projet Digital de la Tanzanie, espère multiplier le nombre de femmes tanzaniennes engagées dans l'écosystème numérique.
Samira Njoya
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Depuis 2019,la transformation numérique est au cœur de l’agenda de développement du Cap-Vert à l’horizon 2030. Tous les secteurs sont touchés, y compris les finances.
La République du Cap-Vert élabore une législation pour l’établissement et l’activité des banques numériques dans le pays. Un projet de loi y afférent sera discuté et voté lors de la session parlementaire ordinaire prévue du mercredi 8 au vendredi 10 mars.
Selon le préambule du projet de loi du gouvernement, « les entités qui ont l'intention d'exercer des activités avec des actifs virtuels, sur le territoire national, seront soumises au respect des devoirs et obligations préventifs prescrits dans la législation qui établit des mesures de prévention et de répression du délit de blanchiment d'argent, de biens, de droits et de valeurs, ainsi que des obligations prescrites dans la législation qui établit des mesures de nature préventive et répressive contre le terrorisme et son financement, et d'autres réglementations applicables », précise le projet de loi.
Au Cap-Vert, sept banques opèrent avec une licence commerciale générale, employant près de 1 300 travailleurs. Elles ont enregistré des bénéfices historiques de 42,5 millions d'euros en 2022, en hausse de 26,5 % par rapport à l'année précédente, selon des données provisoires de la Banque centrale communiquées fin février par l’agence de presse portugaise Lusa.
Ainsi selon le gouvernement, les banques numériques, dont les modèles d'affaires sont basés sur la technologie, pourraient apporter de nombreux avantages au système financier cap-verdien, à savoir l'augmentation de la concurrence dans le système, en élargissant l'offre de produits et de services grâce à l'utilisation de ressources technologiques plus avancées et spécialisées, mais aussi l'accès au financement pour les petites et moyennes entreprises.
La loi permettra également de rendre les processus de financement plus rapides et plus efficaces et de réduire les taux d'intérêt applicables aux opérations de crédit.
Samira Njoya
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En Afrique, l’accès aux financements est un obstacle majeur pour les start-up. Pour y remédier, les gouvernements se tournent vers les organisations internationales pour bénéficier de leur accompagnement pour développer le secteur.
Mohamed Bazoum (photo), le président de la République du Niger, invite les Nations unies à investir davantage sur les start-up en Afrique. Dans un message envoyé et lu le lundi 6 mars à la cinquième conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA5) qui se tient jusqu’au 9 mars à Doha au Qatar. Le président nigérien a indiqué que « les start-up sont aujourd’hui considérées comme le moteur des changements structurels de la croissance économique durable et de la prospérité ».
— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) March 6, 2023
« Pour parvenir à un développement industriel inclusif et durable, il est nécessaire d'investir dans un secteur privé axé sur la croissance dont les start-up sont les moteurs à travers l'innovation pour le développement socio-économique », a-t-il déclaré.
Intervenant en sa qualité de champion de l’Union africaine pour l'industrialisation inclusive et durable et la transformation productive, le président du Niger a profité de l’occasion pour saluer l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) pour son rôle joué dans le lancement de l'Initiative Start-up pour l'Afrique.
Cette initiative ayant conduit à l'organisation du 1er Sommet des Start-up d'Afrique de l'Ouest financé par la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui s'est tenu en 2021 à Niamey, en République du Niger.
Ainsi, pour le président du Niger, il est plus que temps pour les gouvernements et les dirigeants africains, les organismes donateurs et les institutions financières d’accélérer le processus d'inscription des start-up, le brevetage des licences, de créer des marchés favorables à leurs produits, de former les jeunes entrepreneurs, leur fournir des mentors pour les aider à créer/booster leurs propres entreprises innovantes afin de combler le fossé numérique entre les pays développés et les pays en développement.
Rappelons que l'écosystème start-up africain a levé 6,5 milliards $ en 2022, en croissance de 8 % par rapport à 2021, selon « Africa Tech Venture Capital », un rapport de Partech Africa, le fonds de capital-risque dédié aux jeunes entreprises technologiques en Afrique.
Samira Njoya
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Depuis sa prise de fonction comme gouverneur de l’Etat d’Osun en novembre 2022, Ademola Adeleke a initié plusieurs projets destinés à ancrer son territoire dans l’ère numérique. Il vient de franchir un nouveau palier dans cette optique à travers un nouveau projet TIC.
Le gouverneur de l’Etat d’Osun au Nigeria, Ademola Adeleke, a annoncé le lundi 6 mars la pose d'un câble à fibre optique à large bande de 64 km dans l’Etat.
S'exprimant lors d’un programme organisé au centre d'événements Adolak à Osogbo, la capitale de l’Etat, le gouverneur a déclaré que le projet d'une valeur de 16 milliards de nairas (environ 35 millions $) permettra d’accélérer la transformation numérique dans divers secteurs de l'Etat et le rendre inégalé dans l'économie numérique.
We also signed Memorandum of Understanding (MoU) on broadband fibre deployment in Osun State as we continue to champion digital economy drive. This is in line with our 100 days plans to kick-start the technology revolution in Osun State. pic.twitter.com/UTdjpXDRqe
— Gov Ademola Adeleke (@AAdeleke_01) March 6, 2023
« Conformément à la nouvelle politique nationale sur le haut débit et à l'urgence de la connectivité Internet par fibre optique pour l'Etat d'Osun, ce gouvernement renonce au paiement du droit de passage des télécommunications en échange d'une connectivité gratuite dans nos écoles et centres de santé lorsque le projet haut débit sera terminé », a déclaré le gouverneur.
Outre la mise en œuvre du projet de fibre optique, le gouverneur de l'Etat d'Osun a dévoilé plusieurs autres projets en cours dans l’Etat. Ademola Adeleke a annoncé l’inauguration le jour même du premier conseil consultatif sur l'économie numérique composé de 15 membres avec pour tâche de soutenir l’Etat dans son projet de transformation d’Osun en un Etat à économie numérique.
Le gouverneur a également informé le public d'un nouveau partenariat avec l’entreprise de TIC Oodua Infraco, pour l'exécution des projets d'économie numérique de l'Etat. Ledit partenariat permettra d’identifier et appliquer les technologies de l'information et de la communication dans divers secteurs de l'Etat.
Dans la même lancée, le gouverneur d’Osun a dévoilé le projet « Osun Google Mapping » récemment lancé dans son Etat dans le but de s'assurer que les entreprises et les points de repère d'Osun sont placés sur Google Maps. A ce jour, la couverture d'Osun Mapping est supérieure à 50 %, une augmentation de 20 % en quatre mois, selon le gouverneur.
Il faut noter aussi que l’Etat d’Osun ambitionne de transmettre dans les prochains jours, le projet de loi sur les start-up à l'Assemblée de l'Etat pour validation. « Ce sera mon premier projet de loi exécutif que je transmettrai à l'Assemblée de l'Etat après cet événement. Cette loi vise à garantir que les promoteurs et les entrepreneurs de nouvelles start-up obtiennent le mentorat et le financement souhaités. Une fois adoptée, la loi renforcera les objectifs de la politique en matière de TIC et d'innovation technologique », a-t-il indiqué.
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Le secteur minier joue un rôle important dans l’économie sud-africaine. Il est donc important d’y apporter des solutions nouvelles en vue de sa numérisation et la simplification des méthodes de travail.
Ericsson, une entreprise suédoise de télécommunications, a annoncé, le jeudi 2 mars, la signature d’un accord avec le spécialiste mondial de logiciels de simulation Comsol pour la fourniture de la solution « Ericsson Private 5G » au sein de l'industrie minière en Afrique du Sud.
Grâce à la solution de connectivité haut de gamme d'Ericsson et à l'expertise de Comsol en matière d'exploitation minière et d'intégration de systèmes, la nouvelle collaboration permettra à l'industrie minière de bénéficier d'une connectivité autonome 4G/LTE et 5G robuste, et aidera les clients de Comsol à optimiser et simplifier les opérations commerciales par la création, la collecte et l'analyse de données.
« Nous sommes ravis de proposer à Comsol notre solution de réseau privé pré-packagée et pré-intégrée, Ericsson Private 5G. Grâce à sa connectivité fiable, rapide et sécurisée, les clients de Comsol disposeront d'une plateforme leur permettant de mettre en œuvre des solutions intelligentes innovantes pour une meilleure efficacité opérationnelle et une plus grande sécurité », s’est réjoui Todd Ashton (photo, à gauche), vice-président et responsable de l'Afrique du Sud et de l'Est chez Ericsson Moyen-Orient et Afrique.
Ainsi, l'accord donne à Comsol le droit de revendre la solution de réseau sans fil à haut débit Ericsson Private 5G. Il permettra à Comsol de développer son activité d'entreprise au sein du secteur minier local qui est l’un des principaux domaines d'investissement en Afrique du Sud.
Le pays est le premier producteur mondial de chrome et de platine. Les dernières données de Statistics South Africa (Stats SA) sur la production minière révèlent que la production totale a augmenté de 11,2 % en 2021 par rapport à 2020. Comsol utilisera donc la solution Private 5G pour expérimenter et tester divers cas d'utilisation pour l'exploitation minière et d'autres secteurs, notamment la réalité augmentée, les véhicules autonomes et l'accès sans fil fixe.
Samira Njoya
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Dans son plan de développement 2022-2027, le gouvernement kényan a dévoilé de grands chantiers destinés à relever la croissance économique et sociale. Mais leur réalisation requiert une capacité financière conséquente que les autorités de Nairobi ont décidé d’acquérir en veillant sur le moindre centime dû à l’Etat.
La Kenya Revenue Authority (KRA), la direction des impôts du Kenya, a lancé un nouveau logiciel de contrôle fiscal. Le système de gestion des factures fiscales (eTIMS), dont le déploiement complet est prévu pour avril 2023, contribuera à mieux sécuriser les recettes fiscales.
Le nouveau système qui aidera à la lutte contre l’évasion fiscale contrôlera en temps réel aussi bien les transactions financières par téléphonie mobile que toutes les transactions soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). « Le nouveau système améliorera le respect de la loi sur la TVA grâce à la transparence et à la visibilité des transactions soumises à la TVA. Ce système réduira également le champ des demandes fictives de TVA en amont », a confié George Obel, commissaire adjoint de la KRA, à The Standard Business.
Dans sa déclaration de politique budgétaire 2023, le gouvernement kényan cible 2 894, 9 milliards de shillings kényans (22,4 milliards USD) de recettes fiscales pour l’exercice 2023/24 et 3 231, 1 milliards pour 2024/25. L’argent lui permettra de financer un certain nombre de projets que le nouveau président de la République, William Ruto, a annoncé lors de sa prise de fonction, notamment le développement du système de santé, des infrastructures, de l’agriculture, le renforcement de l’offre de connectivité Internet à haut débit, l’accès au logement.
L'eTIMS est actuellement disponible en ligne via une plateforme web, à travers une application mobile sur Android, ainsi qu'une application pouvant s'intégrer aux systèmes de facturation qu'utilisent déjà les contribuables. La KRA exhorte tous les contribuables et les entreprises qui n’ont pas encore adopté le nouveau système à le faire sous peine d’amende.
Muriel Edjo
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