Lillian Barnard était depuis 2019 la directrice générale de Microsoft South Africa. Elle sera remplacée à ce poste par Kalane Rampai.

La société technologique américaine Microsoft a annoncé le mardi 2 mai avoir nommé la Sud-Africaine Lillian Barnard (photo) présidente de Microsoft Africa. Cette entité a pour mission de fournir aux entreprises et organisations africaines les solutions technologiques dont elles ont besoin pour assurer leur transformation numérique.

Pour sa nouvelle mission, Mme Barnard s'appuiera notamment sur son expérience de plus de 25 ans dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle a occupé des postes de direction au niveau local et à l'étranger dans des entreprises telles qu'IBM et Vodacom avant d'être nommée directrice générale de Microsoft South Africa en 2019. Elle a occupé ce poste jusqu’à sa nomination à la tête de Microsoft Africa. Kalane Rampai a été désigné pour lui succéder.

Ces deux nouvelles nominations s’inscrivent dans le cadre des efforts de Microsoft en faveur de la transformation numérique en Afrique. La société a créé en novembre 2021 un bureau de transformation pour l’Afrique (ATO) dirigé par le Nigérian Kunle Awosika. Les investissements de Microsoft en Afrique portent notamment sur l’infrastructure numérique, la connectivité, la formation, la cybersécurité, le cloud, les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-up. Une étude d’IDC (International Data Corporation) citée par la société estime également que Microsoft et son écosystème de partenaires dépenseront environ 3,7 milliards $ en Afrique pour des services et des produits au cours des trois prochaines années.

« Alors que les organisations africaines de toutes tailles et de tous secteurs pivotent et s'adaptent à l'évolution des besoins des entreprises et des clients, elles recherchent des partenaires capables d'accélérer leur agilité, leur flexibilité et leur compétitivité, tout en réduisant les coûts et en améliorant l'efficacité. Je suis profondément passionnée par la libération du potentiel de croissance en utilisant la technologie pour avoir un impact réel sur les entreprises, les communautés et les économies à travers le continent », a déclaré Mme Barnard.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On vendredi, 05 mai 2023 15:03 Written by

Le Nigeria s’est engagé dans un grand plan de numérisation de son économie prévue sur 10 ans. Le pays mise notamment sur la blockchain pour amener croissance et prospérité dans les années à venir.

Le Conseil exécutif fédéral du Nigeria a approuvé, le mercredi 3 mai, la politique nationale de la blockchain, a rapporté le ministère fédéral des Communications et de l'Economie numérique dans un communiqué publié sur Twitter. Ladite approbation fait suite à un mémo présenté par Isa Ali Pantami, le ministre des Communications et de l’Economie numérique.

« La vision de la politique est de créer une économie alimentée par la blockchain qui soutient les transactions sécurisées, le partage de données et l'échange de valeur entre les personnes, les entreprises et le gouvernement, renforçant ainsi l'innovation, la confiance, la croissance et la prospérité pour tous », indique le communiqué.

Alors que le Nigeria se dote d’une politique nationale sur la blockchain, les autorités restent convaincues qu’elle permettra d’accélérer le processus de développement de l’économie numérique dans le pays. Dans ce contexte, la première puissance économique continentale, en ce qui concerne le PIB, avait lancé une stratégie d’adoption de la blockchain en 2020 et espère générer des revenus de l’ordre de 10 milliards de dollars grâce à la technologie blockchain, d'ici 2030.

Un rapport récemment publié par PricewaterhouseCoopers, sur lequel se base le Nigeria, indique que la blockchain se trouve être l’une des « technologies qui se développent le plus rapidement au monde ». Elle pourrait générer 1,76 tillion de dollars dans le monde, d'ici 2030, ce qui représenterait alors 1,4 % du PIB mondial.

A en croire le gouvernement fédéral, la mise en œuvre de la politique nationale de la blockchain aura un effet positif sur les secteurs publics et privés au Nigeria. Elle permettra de révolutionner de nombreux secteurs, de la finance aux soins de santé en passant par les transports et la gestion de la chaîne d'approvisionnement.

Elle permettra également de réaliser des économies considérables et d'améliorer l'expérience des utilisateurs. Elle stimulera ainsi l'innovation, améliorera les services publics et créera des opportunités d'emploi.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 05 mai 2023 14:20 Written by

Démocratisé dans les années 2000, le QR code a récemment repris de l'ampleur avec la Covid-19, au cœur de l'économie sans contact. En mettant en œuvre des QR code, le Kenya rejoint la courte liste des marchés africains ayant normalisé leur utilisation pour faciliter les paiements.

Les Kényans pourront bientôt payer des biens et des services dans les magasins et supermarchés en scannant un code de réponse rapide (QR) à l'aide de leurs appareils mobiles. La Banque centrale du Kenya (CBK) a lancé à cet effet, le mercredi 3 mai, le « Kenya Quick Response (KE-QR) Code Standard 2023 » visant à stimuler les paiements numériques, qui sont proposés par les différents prestataires de services de paiement dans le pays.

« Le système de paiement fournira aux Kényans des méthodes de solution de paiement sécurisées supplémentaires, augmentant la convivialité et l'adoption par les consommateurs des canaux de paiement numériques », a déclaré le gouverneur de la CBK, le Dr Patrick Njoroge.

Le nouveau code QR qui est universel pourra être scanné par les applications développées à cet effet, y compris l'application de portefeuille mobile MPESA et les applications de banques telles que Equity Bank et CBK. Les commerçants auront un code QR qui fonctionne avec les applications respectives. Le code contiendra les informations du marchand telles que le nom de l'entreprise, les identifiants uniques des fournisseurs de services de paiement du marchand, la devise de la transaction et le montant.

Le lancement du KE-QR Code Standard 2023 est l'une des nombreuses initiatives de la CBK dans le cadre de sa stratégie nationale de paiement (2022-2025) pour soutenir l'adoption de normes clés et aligner le système national de paiement du Kenya sur les meilleures pratiques mondiales.

La mise en œuvre effective de la norme et l'utilisation des paiements standardisés par QR Code permettront aux clients d’effectuer des paiements numériques de manière simple, rapide, pratique et sécurisée en utilisant le code QR contrairement à la saisie manuelle utilisée autrefois. Elle favorisera également l'inclusion financière en permettant à des institutions de différentes tailles et axées sur la clientèle d'accroître l'adoption des paiements numériques.  

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 04 mai 2023 15:50 Written by

Depuis plusieurs mois, les accusations se multiplient en Afrique contre les géants des réseaux sociaux. La naissance d’un syndicat africain des modérateurs pourrait davantage aggraver la situation.

Plus de cent cinquante employés d’entreprises sous-traitantes de Meta, OpenAI ou ByteDance réunis à Nairobi le lundi 1er mai, à l’occasion de la fête du travail, se sont engagés à créer le premier syndicat africain des modérateurs de contenu, ont rapporté plusieurs médias.

La formation du nouveau syndicat vise à résoudre les problèmes dont se plaignent régulièrement ces travailleurs, notamment les mauvaises conditions de travail, les rémunérations parfois inférieures à 2 dollars par heure et les impacts de la modération de contenu sur leur santé mentale.

« Nous n'avons jamais été aussi nombreux. Notre cause est juste, notre voie est équitable et nous vaincrons. Je ne pourrais pas être plus fier de la décision prise aujourd'hui d'enregistrer le syndicat des modérateurs de contenu », s’est réjoui Daniel Motaung, un ancien modérateur de contenu qui a été licencié après avoir tenté de diriger l'effort de syndicalisation.

En effet, la création du syndicat des modérateurs est l'aboutissement d'un processus qui a commencé il y a trois ans à la suite de nombreux licenciements contestés, dont celui de Daniel Motaung employé par la société Sama, chargée depuis 2019 de la modération des contenus sur Facebook pour des pays d’Afrique de l’Est et du Sud.

A ce problème, s’ajoute le manque d'investissement des géants de la technologie dans des entités qu'ils appellent les pays du « reste du monde ». En 2021, une enquête du Wall Street Journal a révélé que Facebook de Meta dépensait à l'époque 87 % de ses ressources de désinformation aux Etats-Unis et en Europe occidentale, laissant le reste du monde vulnérable aux dangers de la propagation de fausses informations.

En mettant sur pieds le syndicat africain des modérateurs, ces professionnels qui travaillent ou ont travaillé au service de Facebook, TikTok on encore ChatGPT espèrent donner aux travailleurs un plus grand pouvoir de négociation, ce qui peut se traduire par des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et des avantages sociaux plus importants.

Samira njoya

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Posted On jeudi, 04 mai 2023 09:17 Written by

Depuis 2020, l’organisation internationale basée aux Etats-Unis accorde des capitaux supplémentaires à des associations qui travaillent pour l’inclusion numérique dans trois pays dans le monde. En Afrique, c'est le Sénégal qui est éligible pour le programme.

La Fondation Internet Society, une organisation qui promeut le développement de l’Internet dans le monde, a annoncé le lundi 1er mai l’ouverture des candidatures pour l’édition 2023 de son programme Strengthening Communities, Improving Lives and Livelihoods (SCILLS).

Pour cette troisième année consécutive, des subventions d’un montant pouvant atteindre 250 000 dollars seront octroyées à des organisations pour des projets, au Sénégal, visant à multiplier les opportunités pédagogiques pour une utilisation davantage maîtrisée et efficace de l'Internet.

« L'accès à Internet a fortement augmenté au Sénégal, mais l'accès aux connaissances et aux compétences en matière d'Internet reste inaccessible pour certains. Ces nouvelles subventions du programme SCILLS soutiendront les organisations qui connectent les communautés défavorisées aux compétences numériques essentielles nécessaires au développement de la croissance économique et des perspectives d'éducation », a expliqué Sarah Armstrong, la directrice exécutive d'Internet Society Foundation.

Au Sénégal, le taux de pénétration de l'Internet est estimé à 99,03 %  contre  94,82 % l'année précédente selon un rapport de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) arrêté au 31 décembre 2022. On observe donc une croissance par rapport à l'année précédente.

Ainsi, Internet Society Foundation ambitionne d'accompagner des projets visant à tirer parti de cet accroissement de l'accès à Internet en créant des opportunités éducatives ou en soutenant l'inclusion économique des communautés mal ou non desservies du Sénégal.

Les projets et les organisations qui œuvrent dans ce sens sont invitées à soumettre leurs dossiers complets au plus tard le 31 mai à l’adresse : https://www.isocfoundation.org/grant-programme/scills-grant-programme/.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 03 mai 2023 11:20 Written by

En Afrique, l’accès à l’école ne se heurte pas toujours à la modicité des moyens financiers des familles. L’environnement social, dans certains cas, peut aussi être considéré comme un frein. Alors que la transformation numérique se propage, l’usage bien orienté des TIC apporte des succès.

Selon la Banque mondiale, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’apprentissage des enfants est bénéfique à plus d’un titre. L’institution internationale en veut pour preuve les données issues de l’expérience menée avec son assentiment entre 2018 et 2020 dans les Etats de Kano et de Jigawa, dans la région du nord-ouest du Nigeria. L’opération a porté sur 9393 ménages ruraux dont les enfants de 6 à 9 ans et leurs parents ont été soumis à deux approches d’éducation numérique. Elle a révélé à son terme un recul de la non scolarisation de 42 %.

L'échantillon de base sélectionné par la Banque mondiale comprenait 2 335 ménages vivant dans 32 communautés ayant reçu uniquement des vidéos aspirationnelles destinées aux parents pour faire changer leur mentalité et souhaiter mieux pour leurs enfants ; 2 345 ménages vivant dans 32 communautés ont reçu des vidéos aspirationnelles et 40 % d'entre eux ont reçu en plus un smartphone contenant du contenu éducatif. 4 713 ménages vivant dans 64 communautés ont servi de groupe de contrôle.

L’étude « Improving Enrollment and Learning through Videos and Mobiles Experimental Evidence from Northern Nigeria » a démontré que les vidéos aspirationnelles seules ont réduit les aspirations des filles à se marier à l'âge de 15 à 18 ans. Ces vidéos ont surtout eu de l’impact sur les parents des filles.  Dans les ménages qui ont reçu les vidéos aspirationnelles et le smartphone, les compétences en lecture et en calcul des enfants se sont respectivement améliorées de 0,46 point et 0,63 point par rapport au groupe témoin.

Selon la Banque mondiale, aucune preuve d'effets hétérogènes en fonction du sexe de l'enfant n’a été trouvé en général, « ce qui souligne le potentiel des technologies de l'information et de la communication pour atteindre efficacement les filles dans les milieux conservateurs, où la réclusion des filles ou un fort préjugé en faveur de l'éducation des garçons peut empêcher les filles d'accéder à l'enseignement formel ».

« Notre analyse hétérogène par sexe montre que les interventions ont fonctionné aussi bien pour les filles que pour les garçons et que l'ampleur des effets du traitement selon le sexe était généralement similaire pour les principaux résultats (inscription à l'école et compétences en lecture, écriture et calcul) », a précisé l’institution financière.

La pression sociale, un frein à l’éducation

Du fait que les vidéos et le smartphone pouvaient être utilisés par plusieurs membres du ménage dans ces environnements à faibles ressources, l’étude a aussi révélé que ces ressources ont permis d'améliorer les compétences en lecture et en calcul des frères et sœurs plus âgés non ciblés, de réduire la parentalité précoce des adolescents vivant dans les ménages traités et de diminuer l'insertion précoce sur le marché du travail.

Une aubaine selon la Banque mondiale qui indique que selon le rapport Reading and Access Research Activity de 2019, le nord du Nigeria enregistrait un retard d’apprentissage considérable par rapport à la moyenne nationale. Moins de 3 % des élèves de deuxième année des écoles primaires publiques pouvaient lire un texte en haoussa avec une compréhension de 80 % ou plus. Dans le nord-ouest du pays, seuls 29 % des femmes âgées de 15 à 49 ans et 59 % des hommes étaient alphabétisés. Seuls 40 % des 30-34 ans ont été scolarisés dans les zones du nord-est et du nord-ouest, contre 90 % dans les régions du sud-est et du sud-ouest du pays.

Cette situation, l’étude l’a justifiée par la forte adhésion des populations aux normes traditionnelles. L'institution juridique formelle de la charia qui s'applique dans la plupart des Etats du nord et couvre les questions sociales, civiles et pénales a renforcé les normes sociales qui encouragent les mariages précoces chez les adolescentes et donc les grossesses précoces. Tout ceci représentant des obstacles supplémentaires à l'éducation. L'émergence du groupe terroriste militant Boko Haram, qui se traduit par : « l'éducation occidentale est interdite », a créé un obstacle supplémentaire à la scolarisation et à la fréquentation de l'école dans le nord du pays.

Selon l'enquête World Values Survey 2017-2021 cité par la Banque mondiale, 42 % des personnes interrogées au Nigeria pensent que l'université est plus importante pour un garçon que pour une fille et 41 % pensent que les enfants d'âge préscolaire souffrent si la mère travaille. Ces normes contrastent avec celles observées dans d'autres pays comme le Kenya, où les proportions de la population ayant ces opinions sont respectivement de 18 % et 23 %.

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Posted On mardi, 02 mai 2023 17:55 Written by

Le modèle de langage avancé d'OpenAI pourrait attirer les investisseurs et atteindre des valorisations élevées, selon les premières estimations non encore officielles actuellement rapportées par de nombreux médias.

ChatGPT, l'outil d'assistance collaborative par intelligence artificielle mise en place par l’entreprise OpenAI, s’est vu attribuée une valeur située entre 27 et 29 milliards $, dans le sillage d’une information indiquant que des investisseurs avaient acquis certaines de ses actions pour 300 millions $. Alors que l’outil continue d’entrer progressivement dans la vie des professionnels et des utilisateurs privés, les investisseurs eux évaluent déjà ce que l’entreprise pourrait générer comme plus-value au cas où elle arrivait en bourse.

Construit sur l'architecture GPT-4, ChatGPT s'est imposé comme un acteur dominant du paysage de l'IA, offrant aux utilisateurs des capacités en matière de traitement et de compréhension du langage naturel. Depuis sa création, ChatGPT a bouleversé divers secteurs, notamment la création de contenu, le service client et la traduction linguistique, pour n'en citer que quelques-uns. Son adoption généralisée a suscité un intérêt croissant pour les perspectives commerciales d'OpenAI.

En plus de se rendre progressivement nécessaire, OpenAI a déjà noué des partenariats avec de grandes entreprises telles que Microsoft, Google et Amazon, renforçant ainsi sa position sur le marché. Il est toutefois difficile de savoir quelle sera la valeur finale de l’entreprise. Ainsi, Alphabet (maison mère de Google) est devenue une des entreprises les plus valorisées au monde, alors que Zoom Video Communications, propriétaire de la plateforme éponyme qui a révolutionné le travail à domicile durant la période de Covid-19, se négocie aujourd’hui à 61,2 $ l’action, un prix inférieur à sa valeur d’introduction (un peu plus de 62$), après avoir atteint le niveau record de 559$ en novembre 2020.

ChatGPT impressionne mais continue de faire face à certains défis. Des partenariats signés par Microsoft ou encore Google l’ont mis en concurrence avec ces deux acteurs majeurs de la communication digitale, qui ont lancé leurs propres plateformes de dialogue via l’intelligence artificielle. Dans certains pays, la plateforme fait face aussi à des contraintes réglementaires, notamment sur des questions d'atteinte à la vie privée ou de droits d'auteur.

Enfin, même si elles sont en constante amélioration, les réponses fournies par la plateforme peuvent parfois être déconcertantes pour un utilisateur non expérimenté. Dans un article publié en décembre cependant, Reuters avait ajouté à la spéculation, en indiquant que selon ses sources, OpenAI pourrait générer des revenus estimés à 200 millions $ en 2023 et 1 milliard $ en 2024.

Posted On mardi, 02 mai 2023 15:59 Written by

En 2009, l’Union postale universelle a adopté une résolution appelant tous les pays membres à mettre en place un système d'adressage dans leurs pays respectifs. Avec la migration numérique qui occupe le devant de la scène technologique, plusieurs pays profitent pour mettre la Poste à jour.

Le ministre libérien des Postes et Télécommunications M. Cooper Kruah a procédé, le mardi 25 avril à Monrovia, au lancement du système national d’adressage postal numérique.

Baptisé SnooCODE, le système est basé sur la cartographie complète du territoire national et peut être utilisé pour le courrier, les livraisons de colis, le suivi, y compris la signature numérique. Le système a été conçu par SnooCODE une société technologique enregistrée au Royaume-Uni et basée au Ghana.

« Aujourd'hui, l'ensemble du Liberia est couvert par une adresse numérique et des travaux sont en cours pour achever l'opérationnalisation des codes et intégrer tout le monde. Le système est conçu pour résoudre les problèmes de santé critiques grâce à la technologie », a déclaré M. Cooper Kruah.

Selon le ministre, le nouveau système est le résultat de deux phases pilotes lancées respectivement en 2013 et 2019 par le gouvernement du Liberia, par l'intermédiaire du ministère des Postes et Télécommunications. L’objectif étant de faire avancer le pays avec les services de technologie numérique.

A en croire le fondateur et PDG de SnooCODE Limited, Sesinam Dagadu, le nouveau système d'adresse est l'un des systèmes numériques les plus avancés au monde.  L’application déjà disponible sur Google Play Store et App Store peut être utilisée avec ou sans connexion Internet.

Une fois effectif dans tout le territoire, le projet d’adressage numérique contribuera à l’efficacité des interventions des services de secours et des forces de sécurité, accélèrera le développement de l’e-commerce et des activités postales, facilitera le travail des services des impôts.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 02 mai 2023 14:46 Written by

La direction générale de la sûreté nationale au Maroc a lancé depuis quelques années un ensemble de procédures visant à accompagner le pays dans sa transition vers le numérique. Pour atteindre les résultats escomptés, la DGSN coopère avec des entreprises publiques et privées du royaume.

La Cour des comptes et la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) se sont alliées pour renforcer l'usage du système national d'identité numérique par les tribunaux financiers au Maroc. Un protocole d'accord a été signé à cet effet le jeudi 27 avril à Rabat entre Zineb Adaoui (photo, à droite), présidente de la Cour des comptes, et Abdellatif Hammouchi (photos, à gauche), le directeur général de la sûreté nationale

« Cet accord entre les deux institutions permettra de mettre en place un dispositif sécurisé et fiable pour vérifier et compléter les données d’identification nationale en vue de faciliter l’action des juridictions financières et d’atteindre l’efficacité requise lors de l’exécution et la notification des procédures qui leur sont confiées », explique le communiqué de la Cour des comptes.

Développé en 2021 par la DGSN, le système national d’identité numérique a pour objectif de garantir aux citoyens une « identité numérique complète » hautement sécurisée et intégrant les technologies modernes dans les documents d’identité d’ici 2030.

Pour réussir ce pari, Abdellatif Hammouchi a classé parmi ses priorités, la nécessité d'élargir les partenariats institutionnels permettant l'exploitation des services d'identification et d'authentification des usagers des services numériques. L’objectif étant de sécuriser, simplifier et numériser les services rendus aux citoyens.

Ainsi, dans le cadre de ce nouvel accord avec la Cour des comptes, les tribunaux financiers du pays auront la possibilité de vérifier et de compléter les données des personnes soumises à la loi, de manière à préserver l’Etat de droit et son application, selon un mécanisme sécurisé qui tient compte des normes de la protection des données à caractère personnel.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 02 mai 2023 11:49 Written by

Depuis plusieurs années le Bénin est cité en exemple pour ces actions dans la cybersécurité en Afrique. L’intensification de la lutte contre la cyberarnaque ces derniers mois, a d’ailleurs défrayé la chronique nationale et internationale, et affiché aux yeux du monde les ambitions du pays dans la lutte contre la cybercriminalité. Présent au Cyber Africa Forum (CAF) qui s’est déroulé du 24 au 25 avril 2023 à Abidjan, Ouanilo Medegan Fagla est le directeur du pôle Sécurité Numérique de l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique du Bénin. Il a accepté de répondre aux questions de l’Agence Ecofin et de We Are Tech sur les enjeux de la cybersécurité au Bénin.

We Are Tech : M. Ouanilo Medegan Fagla, vous êtes le Directeur du pôle Sécurité Numérique de l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique du Bénin (ASIN). En tant qu’expert du secteur numérique, comment décririez-vous le paysage de la cybersécurité au Bénin ?

Ouanilo Medegan Fagla : Pour faire simple, je peux diviser le paysage de la cybersécurité au Bénin en deux périmètres. Il y a d’abord un périmètre central qui est celui de l’Etat, des ressources du Gouvernement dans le cyberespace, que je qualifierais de « très près », dans le sens où il y a eu beaucoup d’initiatives tels que le cercle national qui surveille au quotidien les services du Gouvernement dématérialisés et qui nous permet d’avoir un certain niveau de sécurité. Toutes les initiatives qui sont prescrites sont assez bien mises en œuvre au niveau des agences, des institutions et des ministères, et un énorme travail est en train de se faire grâce à la politique de sécurité des services de l’information de l’Etat. Je pense que d’ici encore quelques mois nous pourrons dire qu’on peut dormir sur nos deux oreilles, même s’il faut toujours rester vigilant.

Il y a un second périmètre plus éloigné qui est celui des personnes et des entreprises, sur lesquelles il y a encore beaucoup de travail à faire, car même si à l’ASIN nous faisons beaucoup de recommandations, cela ne rayonne pas forcément jusqu’à ces entreprises. Mais nous avons bon espoir que les dynamiques que nous mettons en œuvre en termes d’écosystème d’acteurs dans la cybersécurité pourront nous aider à combler ce vide.   

WAT : Aujourd’hui, quels sont les défis majeurs auxquels sont confrontés les professionnels de la sécurité informatique dans le pays ?

OMF : Nous avons essentiellement deux défis, sinon un seul, et c’est celui du leadership. Encore une fois, au niveau central, nous avons la chance d’avoir un leadership qui permet, qui comprend et qui met les moyens, mais ce n’est pas le cas à tous les niveaux de la société, dans le sens où si vous devez faire de la cybersécurité pour une entité, sans le leadership vous ne pourrez rien faire. Cela parce qu’il vous faut le support pour mettre en œuvre ce qui a été décidé mais il faut aussi les moyens qui doivent être mis à disposition. Et nous ne parlons pas toujours de déployer des grands moyens car tout se fait à l’échelle de l’activité, de la stratégie et du business. Sauf que certains ne voient dans la cybersécurité qu’un poste de coûts et se disent que c’est comme une assurance pour quelque chose qui ne leur arrivera jamais, parce qu’ils seraient trop petits ou parce que personne ne les connaît. Or, le piratage informatique aujourd’hui est opportuniste, avant d’être ciblé. Donc que vous ayez un intérêt stratégique ou financier ou pas pour quelqu’un, il vous piratera quand même, pour vous utiliser maintenant contre quelqu’un qui a un intérêt stratégique pour lui. Donc c’est un peu ce manque de leadership, que nous devons à une mauvaise perception de la cybersécurité, qui est un des problèmes majeurs que nous rencontrons. 

WAT : Quelles sont les mesures prises par l'Agence des Systèmes d'Information et du Numérique du Bénin pour protéger les citoyens et les entreprises des menaces cybernétiques, telles que les cyberattaques et la cybercriminalité ?

OMF : Au Bénin, ce qui est mis en œuvre depuis quelques années, c’est la stratégie nationale de sécurité numérique qui vise à créer un cyberespace sécurisé pour attirer toutes les initiatives de l’économie numérique et faire fleurir le secteur. Pour ce faire nous nous appuyons sur cinq axes à savoir la protection des services d’information et des infrastructures critiques ; la lutte contre la cybercriminalité ; la promotion de la confiance numérique ; le développement des compétences et la sensibilisation ; la coopération internationale et la coordination nationale. Au travers de toutes ces actions, le but est de sécuriser le cyberespace et d’amener les gens à être plus protégés. Sur le volet particulier de la « cyber escroquerie », nous avons des actions conjointes avec l’OCRC (Office Centrale de Répression de la Cybercriminalité, ndlr) ainsi que la CRIET (Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme, ndlr) et toutes les unités d’investigation en termes d’appui aux enquêtes qui sont effectuées par le pôle sécurité numérique. Pour la population, il y a eu des sensibilisations, comme cela a été le cas l’année dernière avec le lancement de la campagne PARE (Protégé, Alerté, Responsabilisé, Eduqué, ndlr) qui s’est principalement déroulée sur les réseaux sociaux, à travers plusieurs canaux et en plusieurs langues sous un format assez ludique destiné à sensibiliser les gens à la protection de l’enfance en ligne aux menaces du cyberespace et aux arnaques en tout genre.

WAT : Comment travaillez-vous avec d'autres organisations internationales pour renforcer la cybersécurité dans la région et garantir une cybersécurité mondiale efficace ?

OMF : Nous avons eu de très bons rapports avec diverses entités internationales. J’en veux pour exemple notre adhésion il y a environ deux ans au FIRST (Forum international des équipes de réponse aux incidents de sécurité informatique), qui permet d’avoir un réseau étendu dans tous les pays où vous pouvez avoir de l’aide à des niveaux de compétences quand vous êtes attaqué et quand vous avez besoin d’une information dans le cadre d’une investigation. Nous travaillons beaucoup avec des organisations telles que le Conseil de l’Europe, INTERPOL, la CEDEAO, et nous avons aussi quelques accords bilatéraux avec le Burkina Faso, la Tunisie et même la Chine, qui nous permettent d’avoir des informations en temps réel, sur les attaques qui viennent de ces pays. Nous avons aussi l’AfricaCERT qui est le rassemblement à l’échelle africaine des équipes de réponse aux incidents de sécurité informatique.

Nous travaillons actuellement à la ratification des conventions internationales d’entraide dans la lutte contre la cybercriminalité, comme la convention de Malabo ou la convention de Budapest, dont le Bénin est déjà signataire pour l’un et observateur pour l’autre.

WAT : Comment évaluez-vous l'état de préparation des entreprises et des institutions publiques au Bénin pour faire face aux attaques de cybercriminels ?

OMF : Comme je le disais tantôt, il y a différents niveaux, il serait donc difficile de donner une réponse pour toutes les strates de la société béninoise, mais je vous ai parlé tout à l’heure de ce que je pensais au niveau de l’Etat. Celui-ci est concerné par deux politiques principalement à savoir la politique de sécurité des systèmes d’information de l’Etat qui est déjà dans sa phase de mise en œuvre au niveau d’à peu près 300 entités publiques, avec un focus sur 40 structures prioritaires qui seront conformes aux normes d’ici deux ans et auront un niveau de préparation correct face aux attaques cybercriminelles. Nous avons aussi la politique de protection des infrastructures critiques qui s’occupera de toutes les infrastructures d’importance vitale dans le pays et qui ont une dépendance technologique. Nous allons mettre des règles encore plus strictes pour ces entités-là, de manière à ce que le fonctionnement du pays soit protégé.

WAT : On peut donc dire qu’au plus haut sommet de l’Etat, le Bénin est dans une phase proactive de préparation aux attaques cybercriminelles ?

OMF : Tout à fait. Il reste cependant que toutes ces mesures atteignent toutes les strates de la société, toutes les entreprises et tous les secteurs.   

WAT : Quels sont, selon vous, les axes d’amélioration possible de la lutte contre la cybersécurité ?

OMF : Nous avons eu le 20 avril dernier, un atelier de révision de la stratégie nationale de sécurité numérique, qui a réuni tous les acteurs et des consultants internationaux pour que nous réfléchissions aux enjeux du moment face aux changements de contexte. La stratégie que nous avions élaborée pour une durée de trois ans arrive à son terme, donc nous avons décidé de l’étendre encore pour deux ans et de rajouter de nouvelles actions qui nous permettront d’être plus dans les enjeux du moment. Ces enjeux du moment sont essentiellement l’éclosion d’un écosystème d’acteurs dans la cybersécurité, le renforcement de la lutte contre la cybercriminalité et les efforts à faire pour que chaque entité soit conforme aux politiques qui sont édictées.  

WAT : Comment voyez-vous l'avenir de la cybersécurité au Bénin ?

OMF : Aujourd’hui le Bénin est déjà en quelque sorte un leader dans la sous-région en matière de cybersécurité. Beaucoup de pays prennent exemple sur ce que nous avons fait. Nous sommes régulièrement cités car nous avons pris les bonnes actions, au bon moment et avec les bonnes dispositions en termes d’accompagnement financier etc. Donc, c’est vrai que je ne peux pas dire que l’avenir de la cybersécurité au Bénin est garanti car cela tient toujours à l’effort des décideurs qui sont en place, mais aujourd’hui je pense qu’avec les dispositions qui sont prises telles que le code du numérique, la cybersécurité est sur une bonne lancée et a une certaine garantie de prospérer dans notre pays. De plus, avec les talents qu’on voit émerger au Bénin et qui régulièrement occupent le Top 5 des concours internationaux, tous les ans et plusieurs fois par an, je pense qu’on est sur une lancée où le Bénin pourra garder sa position de leader autant dans les initiatives gouvernementales que dans le vivier de compétences qui est en train de se créer.

WAT : Pensez-vous que les nouvelles technologies, telles que l'Internet des objets (IoT) et l'intelligence artificielle, auront un impact réel et majeur sur la sécurité informatique ?

OMF : Oui, même si je pense que cela viendra moins rapidement qu’on peut le faire croire et parce que ces technologies sont déjà même présentes dans les usages sans que cela ne se voie tellement. Donc le changement drastique de paradigme qu’on nous promet dans la cybersécurité ne va pas forcément arriver tout de suite à mon avis, mais je peux me tromper. Ce qu’il faut par contre c’est que les acteurs soient préparés à ces nouveaux contextes. L’exemple le plus simple est celui des attaques cryptographiques post-quantiques. Aujourd’hui, les mots de passe ou les chiffrements qui résistent pendant des centaines d’années à des tentatives de casse, ne tiennent plus 15 minutes face à des ordinateurs quantiques. Donc la question est de savoir comment faire aujourd’hui pour ne pas être en retard sur ces choses-là, comment faire pour que l’IA ne nous emmène pas à prendre des mauvaises décisions parce que la source de la donnée serait fausse ou mal qualifiée. Il faut qu’on se prépare tout de suite à être prêt à faire face à ces challenges.

Interview réalisée par Moutiou Adjibi Nourou et Muriel Edjo

Posted On mardi, 02 mai 2023 09:47 Written by
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