Lors du sommet sur la cybersécurité de Lomé, en mars dernier, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a encore appelé les nations africaines à collaborer pour protéger leur cyberspace. Une action indispensable pour barrer la route à toute forme d’exploitation numérique.

L’Assemblée Nationale de la République du Niger a entériné une série de projets de lois de ratification lundi 23 mai. Réunis en séance plénière, les députés ont donné leur accord pour la ratification entre autres de la Convention de l'Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 Juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale).

L’accord des députés intervient après celui du gouvernement, intervenu en conseil des ministres le 13 janvier dernier. Dans le document qui dresse la liste des pays ayant déjà ratifié la convention, la Commission de l’Union Africaine considère d'aileurs la convention ratifiée par le Niger depuis février dernier. L’acte de l’Assemblée Nationale mène la procédure législative à son terme.  Au total, 13 pays ont déjà ratifié la convention. Il ne manque plus que deux pour atteindre le quota requis à son entrée en vigueur sur le continent.

Selon Youssouf Mohamed Elmouctar (photo), le commissaire du gouvernement, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre d’État chargé des Affaires étrangères et de la Coopération, la ratification de la convention de l’Union africaine permettra au Niger de définir ses objectifs et grandes orientations en matière de société de l'information. Elle lui permettra aussi de renforcer sa législation en matière de technologie de l'information et de la communication (TIC) en cohérence avec la vision continentale.

Depuis la Covid-19, de nombreux pays ont accéléré leur transformation numérique à travers l’amélioration de la connectivité. Plusieurs ont également fait de la sécurité de leurs systèmes d’information et des données à caractère personnel une priorité, conscients de la crédibilité qu’acquièrent un réseau imperméable aux intrusions et un marché qui protège les informations des consommateurs de toute exploitation abusive. Les rencontres internationales sur ces deux questions se multiplient d’ailleurs depuis janvier 2022 sur le continent.

Au Niger, la ratification de la convention de l’Union africaine cadre avec la volonté du gouvernement de faire du numérique un vecteur de croissance et de développement national. La protection des systèmes d’information et des données personnelles revêt des enjeux de sécurité nationale, de développement économique et social. 

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 24 mai 2022 16:58 Written by

Depuis 2018, le gouvernement kényan a engagé un plan quinquennal d’amélioration du plateau sanitaire à travers le développement de l’infrastructure et l’augmentation du nombre de professionnels. Face aux défis qui demeurent hors des zones urbaines, la technologie est perçue comme une solution adéquate.

Le gouvernement du Kenya s’apprête à lancer un programme de télémédecine dans tout le pays. Il mettra l’accent sur les zones reculées afin d’améliorer l’accès du plus grand nombre aux soins de santé de qualité. À travers l’Autorité des communications, 600 millions de shillings (5,1 millions $) ont déjà été mobilisés pour introduire la télémédecine dans 20 établissements de santé publics.

D’après le Dr Joseph Sitienei, responsable du département de gestion des services de santé au ministère kényan de la Santé, la télémédecine « est la direction à suivre pour qu'aucune partie du pays ne se sente laissée pour compte dans la fourniture de services de santé de qualité, et surtout pour réduire le coût de la recherche de soins de santé pour les patients ».

Dans son rapport statistique de 2020, coïncidant avec le rapport d’examen à mi-parcours du plan stratégique et d'investissement du secteur de la santé 2018-2023, le ministère kényan de la Santé indique que le seuil de densité de base des agents de santé (docteurs, infirmières et agent cliniciens) requis pour une prestation de services efficace a augmenté sensiblement depuis 2018. Bien qu’il fût toujours inférieur au seuil de 23 pour 10 000 habitants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à l’objectif national de 24,4/10 000, il est tout de même passé à plus de 20,6 pour 10 000 habitants enregistrés en  2018.

En 2019, l’évaluation harmonisée des établissements de santé relevait déjà que le pays a atteint l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2 pour 10 000 habitants en affichant une densité nationale de 2,2 pour 10 000 habitants. Cependant, 14 comtés (30 %) étaient encore en dessous de l'objectif.

Cependant, l’accès aux spécialistes installés dans les grandes villes pose toujours problème, notamment pour les populations rurales qui ont plus accès à des centres de santé et dispensaires qu’à des hôpitaux de référence. La télémédecine viendra répondre à ce besoin pour des diagnostics plus poussés. Le programme de télémédecine a déjà été engagé en phase pilote dans les hôpitaux publics de Kenyatta et d’Isiolo.

« Si nous ne pouvons pas fournir suffisamment de personnel qualifié dans tous nos établissements de santé, nous pouvons certainement emmener le personnel qualifié dans les zones rurales grâce à la télémédecine », estime le Dr Joseph Sitienei. 

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 24 mai 2022 16:11 Written by

La Banque mondiale estime urgent que l’Afrique adapte la formation de sa jeunesse aux besoins du futur monde numérique. L’objectif est une meilleure insertion professionnelle de millions de personnes. Dans plusieurs pays, l’heure est au développement de cursus plus web, numérique et informatique.

La région de l’Oriental, au Maroc, lancera d’ici fin 2022 une zone d’intelligence collective baptisée Zone01 Oujda. Elle aura pour rôle de développer des talents numériques locaux. Un partenariat a été signé à cet effet entre la région et 01Talent Africa, une agence de formation de talents numériques, en marge de la 9e édition du sommet Africités qui s’est tenue du 17 au 21 mai à Kisumu au Kenya.

La Zone01 Oudja sera abritée par l’université Mohamed Premier au sein du Campus du savoir. Elle pourra accueillir environ 500 talents. Elle sera composée de trois structures : une école d’apprentissage du codage ; un centre de formation professionnelle en programmation destiné aux professionnels, notamment les personnels des collectivités territoriales ; et une agence des talents des métiers du numérique, dont la mission portera sur l’emploi des ressources issues de l’école du codage pour offrir des services informatiques au niveau local, régional et international.

La sélection des candidats, ouverte aux moins de 18 ans, est prévue au second semestre de l’année. Les candidats retenus suivront une formation de 4 semaines à l’issue de laquelle ils seront soumis à une épreuve de résolution de projets en groupe. Les vainqueurs suivront ensuite une formation aux métiers du numérique de deux ans garantissant un emploi.

Le projet Zone01 Oudja s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la région de l’Oriental en matière de numérisation de son secteur économique et d’amélioration de son attractivité. Un partenariat stratégique réunit d’ailleurs la région au ministère de l’Enseignement supérieur, à celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces de la région, à l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique et au Centre régional d’investissement (CRI) de l’Oriental.

En janvier 2021, le CRI avait déjà signé un mémorandum d’entente avec la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) pour le développement accéléré des écosystèmes de l’offshoring et du numérique au niveau local.

Alors que la transformation numérique s’accélère, la région de l’Oriental veut doter sa jeunesse des compétences futures qui leur permettront de trouver un emploi et d’être des acteurs du développement au plan local et national. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On lundi, 23 mai 2022 14:33 Written by

Avec la numérisation du monde, les solutions technologiques sont devenues des outils qui contribuent à la bonne gouvernance et à la croissance. Orange, fidèle à son engagement en faveur du développement en Afrique, a fait du soutien à l’innovation une priorité.   

L’opérateur de téléphonie mobile Orange a annoncé, vendredi 20 mai, le lancement de la 12e édition du programme Orange Summer Challenge. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15 juin prochain. Pour y prendre part, il faut remplir le formulaire à cette page.

La compétition soutenue par Google et EY Tunisie accompagnera les projets d’étudiants sur la thématique Tech4Good dans huit pays d'Afrique et du Moyen-Orient qui abritent déjà un Orange Digital Center. Il s’agit de la Tunisie, Maroc, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Mali, Sierra Leone, Madagascar et Jordanie.

100 try

Orange Summer Challenge est un stage intensif de trois mois sous forme de compétition. De manière pratique, Orange et Google fourniront un accompagnement technologique aux étudiants à travers des formations et du mentoring pilotés par des coaches locaux et internationaux, notamment les experts de l’École du code  pour la partie software et du FabLab Solidaire pour la partie hardware. Pour ce qui est de l’accompagnement technique, notamment sur le montage des projets (business model, business plan), les candidats vont s’abreuver à l’expertise et au savoir-faire d’EY Tunisie.

Les 3 partenaires vont également assurer des formations en design thinking, soft skills, etc. pour préparer au mieux les équipes à présenter leurs idées lors de la cérémonie finale de chaque pays. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On vendredi, 20 mai 2022 17:40 Written by

Plusieurs administrations africaines se sont heurtées à des difficultés pour assurer le service public lorsque la Covid-19 a frappé en 2020. Depuis lors, certaines multiplient les initiatives pour se moderniser afin d’éviter pareil scénario en cas de nouvelle crise d’envergure mondiale.

La République du Congo a obtenu 15 millions € de l’Union européenne pour accélérer la transformation numérique. Une convention de partenariat a été signée à cet effet, jeudi 19 mai, entre Rigobert Roger Andely (photo, à droite), le ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, et Giacomo Durazzo (photo, à gauche), l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo.

Le financement est un don qui soutiendra la numérisation de l’administration publique à travers l’amélioration de l’infrastructure, l’assistance technique et la gouvernance du secteur numérique. La numérisation de l’administration contribuera à un service public de meilleure qualité pour les populations, soutiendra l’efficacité de l’administration publique en réduisant les lenteurs et les risques de corruption, améliorera la gouvernance publique. À terme, les Congolais pourront directement accéder en ligne à diverses prestations offertes par les ministères et les entreprises publiques.

Les 15 millions € de l’Union européenne sont un don qui s’inscrit dans le cadre de la priorité 1 du Programme indicatif pluriannuel (PIP), conclu en décembre 2021 entre les deux parties.  Ce nouveau projet est l’une des premières actions effectives financées par l’Union européenne au titre de l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI-Europe dans le monde) qui succède au Fonds européen de développement (FED).

La transformation numérique que le Congo accélère est le socle de sa stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 », officiellement lancée en août 2019. Sa mise en œuvre est une nécessité au regard des enjeux de développement qu’elle revêt pour le pays. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Le Congo envisage la création d'une agence de développement de l’économie numérique

Posted On vendredi, 20 mai 2022 11:27 Written by

La majorité des rapports sur le développement en Afrique incite les investisseurs à accorder une grande attention à l’entrepreneuriat. Plusieurs firmes de capital-risque mobilisent déjà des financements à dessein. Elles y voient un moyen de soutenir la croissance sur le continent et de s’assurer de nouveaux revenus.

Mustard, une société de capital-risque basée à Londres et axée sur l’Afrique, a lancé un fonds d’investissement de 4 millions de livres sterling (5 millions $) pour soutenir les start-up africaines avec un potentiel de développement international. À travers le financement qu’elle compte octroyer aux entreprises innovantes, Mustard compte agir à la fois en tant qu'investisseur et en tant qu’accompagnateur de croissance.

Conseillère en capital-risque et experte pour ce projet, Parminder Vir Obe (photo), le juge approprié et estime que « l’Afrique a de nombreuses histoires à raconter ». Elle explique « qu'au cours des 20 dernières années, l’histoire de sa jeunesse résiliente, vue à travers la croissance des start-up technologiques, a été l’une des plus significatives […] Je pense que l’approche de Mustard aidera à faire de même grâce aux récits de marque significatifs qu’elle construit pour les entreprises technologiques ».

Fondateur de Black Ops et également expert pour le projet, Seni Sulyman juge l’approche de Mustard puissante. Elle dit sa « hâte de voir les marques africaines se mondialiser, ce qui signifiera non seulement des changements massifs pour le continent, mais aussi pour sa place dans le monde ».

Mustard pense que les start-up africaines ont le potentiel suffisant pour se développer et avoir une influence à l’échelle internationale au point d’impacter positivement l’image du continent. Les start-up sélectionnées pour bénéficier du fonds jouiront d’un capital et d’une expertise en ingénierie, conception et narration. Elles seront dotées de fonds de capital préalable avant même le lancement. Mustard investira plus de fonds et d’expertise si elle est convaincue par le projet. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le japonais AAIC Investment a lancé un second fonds dédié aux start-up en Afrique

Posted On jeudi, 19 mai 2022 15:08 Written by

Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.

La semaine dernière, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consoeurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l'Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.

Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.

La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.

Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international. 

Muriel Edjo

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Posted On jeudi, 19 mai 2022 11:39 Written by

L'Internet est aujourd’hui au cœur du développement en Afrique. Mais une grande partie de la population demeure non couverte du fait de l’éloignement des infrastructures télécoms. Les opérateurs voient dans le satellite un investissement plein d’opportunités.

À travers le téléport de Gandoul, la Société nationale des télécommunications (Sonatel) – filiale du groupe Orange – renforcera la couverture de sa connectivité à haut débit au Sénégal. Mardi 17 mai, lors de la journée internationale des télécommunications, l'opérateur a lancé les activités de remise en service du téléport en parallèle de la célébration de ses cinquante ans.

La société télécoms a prévu de s’appuyer sur ce centre de télécommunications pour apporter l’Internet par satellite à un plus grand nombre de Sénégalais, particulièrement ceux installés dans les zones rurales et éloignées des infrastructures de fibre optique et des tours télécoms.

Au téléport de Gandoul, Sonatel opèrera la passerelle « O3b mPOWER » de la Société Européenne des Satellites (SES), fournisseur luxembourgeois de services télécoms par satellites, qui comprend une constellation initiale de onze satellites de haute performance, un logiciel intelligent et une infrastructure au sol étendue. En février 2022, les deux entreprises ont signé un accord de service à cet effet.

Inauguré le 5 avril 1972 par le président Léopold Sédar Senghor, le téléport de Gandoul, qui a été réhabilité successivement en 1991, puis en 2003 et en 2020, a accueilli la première antenne satellite intercontinentale d’Afrique. Il a opéré les premières communications par satellite au Sénégal et en Afrique. En 1978, la station avait permis l’automatisation de l'essentiel des communications internationales du Sénégal ; elle a contribué en 1981 à la réussite du programme de la navette spatiale Columbia de la NASA.

Sonatel a affirmé que « la constellation satellitaire O3b mPOWER de plusieurs térabits de capacité et son infrastructure terrestre automatisée peuvent générer des milliers de faisceaux dynamiques pour délivrer aux clients des services de connectivité à des débits de plusieurs gigabits par seconde et à faible latence sans précédent en Afrique ». De quoi faciliter l’accès de millions de Sénégalais à divers services publics et privés en ligne. Il n'est pas exclu que Sonatel étende son offre de service à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Sénégal : Orange et Sonatel s'associent à SES pour étendre l'offre de connectivité à haut débit en Afrique

Posted On jeudi, 19 mai 2022 10:14 Written by

Depuis janvier, l’entreprise qui utilise la technologie pour relier producteurs et consommateurs a lancé une stratégie de diversification de ses produits. Elle demeure déterminée à mettre à la disposition de la population des aliments de qualité à des prix abordables.

L’agritech Twiga Foods élargit ses activités à la culture. La start-up kényane, qui fournit des produits frais et des produits de base à travers sa plateforme mobile, a investi 10 millions $ pour lancer Twiga Fresh, une nouvelle filiale dédiée à la culture des oignons, des tomates et des pastèques.

Le directeur général et cofondateur de Twiga Foods, Peter Njonjo, a déclaré que « Twiga Fresh, en plus de notre gamme croissante de produits de marque, nous permettra de stimuler la croissance du nombre de clients et d’élargir la taille du panier en offrant des produits de qualité à prix réduit par rapport aux prix en vigueur sur le marché ».

Le lancement de cette nouvelle filiale est conforme à la stratégie de l’entreprise visant à diversifier ses produits. Twiga Foods l’a lancée en janvier dernier en ajoutant du sucre, du sel, du riz, de l’huile de cuisson, la farine de maïs et bien d’autres produits à sa liste d’offres. Cette stratégie a été précédée par la levée de 5 millions $ en novembre 2021 pour soutenir son expansion en Afrique de l’Est et de l'Ouest.

Twiga Foods veut utiliser des techniques agricoles modernes pour augmenter ses rendements sur une ferme de 650 hectares qu’elle a louée à Taita-Taveta. La start-up qui joue le rôle d’interface entre les producteurs, les vendeurs et les consommateurs finaux dit vouloir continuer à travailler avec les petits exploitants agricoles pour des produits tels que les bananes.

Sa stratégie commerciale axée sur des prix bas est rendue possible grâce à la technologie qui permet de réduire le nombre d’intermédiaires dans le processus en reliant les producteurs aux consommateurs. « La volatilité des produits de base dans le monde d’aujourd’hui provoque un niveau sans précédent d’inflation alimentaire à travers le monde. En Afrique, nous pouvons moins nous permettre cette perturbation, et c’est pourquoi nous sommes ravis de l’impact imminent que notre chaîne d’approvisionnement basée sur la technologie aura sur la réduction du coût des aliments », a souligné Peter Njonjo.

Selon ce dernier, Twiga Fresh sera à long terme financée par la dette, en partenariat avec des institutions financières de développement axées sur l’agriculture primaire et la sécurité alimentaire. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : La start-up nigériane Topship lève 2,5 millions $ pour étendre ses activités

Posted On mercredi, 18 mai 2022 13:52 Written by

Depuis 2020, de nombreux pays africains investissent de plus en plus dans leur transformation numérique. La Covid-19 leur a permis de prendre conscience de la faible résilience de leur écosystème économique et social à une crise de grande envergure.

Le ministre mauritanien de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher (photo), a dévoilé les grands chantiers sur lesquels son département se concentrera bientôt.

Lundi 16 mai, lors du lancement d’une série d'activités sur la cybersécurité, il a indiqué qu’il est prévu la connexion du pays à un second système sous-marin de fibre optique, le lancement d’une dizaine de nouveaux e-services, l’accélération de l’e-gouvernement, la mise en place d’une équipe nationale d'intervention en cas d'incident de sécurité informatique (CSIRT).

D’après Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher, ces investissements favoriseront un plus grand recours « au numérique qui constitue l'un des outils les plus efficients pour améliorer la performance de l'administration publique et accélérer la croissance inclusive pour tous les citoyens ». Ils contribueront en effet à relever sensiblement le niveau de préparation du pays à l’économie numérique.

Au cours des dix dernières années, la Mauritanie n'a pas fait de grand progrès dans le développement numérique. Bien que le pays ait trois opérateurs télécoms et plusieurs  fournisseurs de services Internet, le taux de pénétration d’Internet est encore de 35,8 % selon le Digital Report 2022 de Hootsuite et We Are Social.

Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Mauritanie à la 38e place sur 54 pays africains. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de la cybersécurité, l’UIT ne classe pas le pays faute d’information sur ses réelles performances.  

À travers une connectivité renforcée, un développement de l’e-gouvernement et une meilleure sécurité des réseaux, le gouvernement mauritanien veut contribuer à l’accès de la population à un Internet de qualité, à l’efficacité du service public dont la crédibilité dépend aussi de la sécurité des usagers en ligne, au développement de l’entrepreneuriat innovant dans le pays.

Muriel Edjo

Lire aussi : Burkina Faso : Goethe-Institut et Enter Africa encouragent les jeunes à la professionnalisation dans les jeux vidéo

Posted On mercredi, 18 mai 2022 11:55 Written by
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