Le programme d’accélération révèle que depuis son lancement en Afrique en 2021, il a déjà soutenu 50 start-up dans neuf pays africains. Plus de 87 millions $ ont déjà été décaissés, plus de 518 emplois ont déjà été créés.
Mardi 6 septembre, au Transcorp Hilton Hotel d’Abuja au Nigeria, la multinationale américaine Google a dévoilé la liste des soixante start-up africaines retenues pour la seconde cohorte de son programme d’accélération Google for Startups Black Founders Fund. Elles sont vingt-trois nigérianes, douze kényanes, six rwandaises, cinq sud-africaines, quatre ougandaises, trois camerounaises, trois ghanéennes, deux éthiopiennes, une botswanaise et une sénégalaise.
Chaque start-up sélectionnée bénéficiera d’une formation de mise à niveau de six mois comprenant des ateliers sur mesure, des sessions de renforcement et l'accès à un réseau de mentors pour les aider à relever les défis qui leur sont propres. Chaque start-up recevra également entre 50 000 $ et 100 000 $ de financement sans contrepartie et jusqu'à 200 000 $ en crédit Google Cloud.
Selon Folarin Aiyegbusi, le directeur de l’écosystème start-up d’Afrique chez Google, « nous avons examiné trois facteurs clés lors de la sélection des start-up : l'adéquation produit-marché, l'adéquation start-up-programme et le potentiel du fondateur […] Les entreprises que nous avons sélectionnées sont celles qui ont trouvé un produit adapté au marché, le programme doit leur être bénéfique au-delà de l'argent et les fondateurs doivent être des personnes qui ont le potentiel de créer une valeur énorme ».
Muriel Edjo
Le leader des VTC, Uber, est à la conquête de l’Afrique. Depuis son arrivée en Afrique du Sud, il y a 9 ans, Uber a lancé ses services dans huit autres pays et envisage de s'installer dans plusieurs autres d’ici quelques années.
L’entreprise américaine de covoiturage Uber a annoncé le mardi 6 septembre le lancement d’une série de nouveaux produits et fonctionnalités dans cinq pays d’Afrique subsaharienne où elle se lance dans huit nouvelles villes. Selon le communiqué de l’entreprise, les pays concernés sont le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya et la Côte d’Ivoire.
« Alors que nous nous préparons à célébrer notre 10e anniversaire l'année prochaine, nous sommes enthousiastes à l'idée de nous implanter dans de nouvelles villes pour permettre aux gens d'aller n'importe où et d'obtenir n'importe quoi. Notre engagement à élever la barre de la sécurité reste inébranlable et nous continuons à travailler dur pour accroître les plus de 3 millions d'opportunités de gains que nous avons créées jusqu'à présent », a déclaré Kagiso Khaole, le directeur général d'Uber en Afrique subsaharienne.
L'ouverture de l'entreprise à de nouveaux marchés intervient avec l'introduction de nouveaux services tels que UberX Share, Uber ChapChap Share, UberXL, UberXL Reserve et Uber Van Reserve. Ces nouveaux services, qui peuvent comporter des trajets partagés, donnent la possibilité aux usagers d’économiser jusqu’à 30 % du prix du trajet normal. Certains services tels que UberXL Reserve et Uber Van Reserve permettront aux usagers de réserver leurs voyages de groupe 30 jours à l'avance.
Depuis son arrivée en Afrique en août 2013, Uber n’a cessé de mettre sur pieds de nouvelles fonctionnalités pour attirer la clientèle. Trois nouvelles fonctions de sécurité sont annoncées dans les prochains mois, parmi lesquelles l’enregistrement audio qui sera implémenté en Afrique du Sud. Ce service permettra aux usagers et aux chauffeurs d’enregistrer et partager l'audio de leur trajet comme preuve en cas d'incident de sécurité.
La présence d'Uber dans ces huit nouvelles villes — à savoir Owerri et Akure au Nigeria ; Eldoret, Kisumu, Nakuru et Naivasha au Kenya et Tamale et Sunyani au Ghana — va donner naissance à de nouvelles opportunités économiques en Afrique.
Dans un article publié le 26 mai 2022 par le quotidien sud-africain Daily Maverick, Mpho Sebelebele, responsable de la communication d’Uber pour l’Afrique du Sud, a indiqué que « depuis son entrée sur le marché en 2013, Uber a créé plus de 6 millions d’opportunités économiques dans plus de 50 villes subsahariennes où l’entreprise est présente ».
Samira Njoya
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Deux des plus grands acteurs du secteur du cloud computing, Amazon Web Services et Google ont renforcé ces derniers mois leur présence en Afrique du Sud. L’objectif est d’établir des centres de données sur le continent africain dans les prochaines années.
Dr Alistair Mokoena, directeur national de Google Afrique du Sud, a annoncé l'ouverture en 2023 d’un centre de données à Cape Town. Dans un entretien publié le vendredi 2 septembre sur le site d'information ITWeb, il affirme que ce centre local prendra en charge les clients de Google Cloud et hébergera des données provenant de tout le continent.
« Nous sommes à un point où le projet d'établir une région de centre de données en Afrique du Sud va se réaliser et ces choses prennent environ deux ans pour se concrétiser. Nous sommes en concurrence avec les meilleurs du monde, et une grande partie de la compétitivité consiste à investir dans les infrastructures », a expliqué le Dr Mokoena.
« Dans le type d'espace dans lequel nous opérons, nous devons disposer d'un centre de données ; nous traitons des données et nous avons des clients de l'informatique dématérialisée qui comptent sur nous pour des services liés aux données », a-t-il ajouté.
Plusieurs initiatives ont été lancées par Google en Afrique ces dernières années. Le géant de la technologie travaille actuellement sur son prochain centre de développement de produits à Nairobi, qui va créer des produits africains et exporter des logiciels de l'Afrique vers le reste du monde. Le 1er septembre, la société a officiellement lancé son nouveau câble Internet sous-marin Equiano, qui relie le Portugal à l'Afrique du Sud.
Ces initiatives sont mises sur pied simultanément avec celles d'Amazon Web Services (AWS). L'autre géant du cloud a ouvert un nouveau bureau à Johannesburg il y a quelques jours. Ce nouveau bureau s'inscrit dans la continuité des investissements croissants d'Amazon en Afrique du Sud, qui ont débuté en 2004. À travers cette nouvelle présence physique, la société veut répondre à la demande croissante des clients et poursuivre son investissement dans la nation arc-en-ciel.
Selon le rapport « Africa Data Center Market - Industry Outlook & Forecast 2022-2027 » de Research and Markets, l’adoption du cloud en Afrique du Sud devrait connaître une croissance annuelle de 25 % et générer jusqu’à 1,5 milliard USD d’ici 2024.
Samira Njoya
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Dans leur dernier rapport mondial sur le développement du gouvernement numérique, les Nations unies classent le Maroc parmi les meilleurs en Afrique. Les autorités nationales, conscientes que beaucoup restent à faire pour conserver cette place et progresser encore, multiplient les investissements.
À travers l’Agence marocaine de développement du numérique (ADD), le royaume s’est doté d’une plateforme numérique d’interopérabilité des services publics. Elle lui permettra de faciliter l'échange sécurisé et transparent de données et de documents entre toutes les administrations, agences et institutions publiques. L’objectif est de simplifier les processus, d'adapter les services aux besoins des citoyens et de rationaliser les procédures.
Grâce à cette plateforme fournie par la société Minsait, spécialisée en conseil en transformation numérique et en technologies, tous les systèmes d'information des administrations du gouvernement pourront communiquer quelles que soient leurs caractéristiques technologiques.
« L'interopérabilité entre les différents systèmes permet de réduire les cycles de traitement et la mise à disposition de la documentation préalablement délivrée à l'une des administrations connectées, ainsi que de réduire les erreurs humaines et les coûts », explique Minsait dans un communiqué le lundi 5 septembre.
La plateforme d’interopérabilité des services publics rentre dans le cadre des investissements du gouvernement marocain pour la transformation numérique de l’administration publique. À travers le plan Maroc Digital, le royaume s’est fixé comme objectif un taux de satisfaction des citoyens et des entreprises, vis-à-vis des services rendus par l’administration, de plus de 85 % d’ici 2025 grâce à la transformation des « interactions avec l’administration publique, via la digitalisation de bout en bout des parcours citoyen/entreprise prioritaires ».
Actuellement, le registre social unique (RSU), le système de gestion scolaire MASSAR et certains programmes sociaux sont opérationnels sur la plateforme d'interopérabilité, qui est un système ouvert « Internet des objets » (IoT) doté de capacités « Big Data ».
Elle permet une intégration et un partage simples des informations provenant de différents systèmes, applications et appareils. Elle facilite également le cryptage des communications pour protéger la confidentialité et l'intégrité des informations.
Muriel Edjo
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Le commerce électronique est en plein essor en Afrique depuis quelques années. Pour accompagner les entreprises commerciales dans leur transformation digitale, El-dokan met à leur disposition des infrastructures technologiques hautement personnalisables avec un maximum de flexibilité.
El-dokan, une start-up qui aide les entreprises de commerce dans la conception de leurs plateformes numériques, a annoncé le lundi 5 septembre, dans un communiqué de presse, une levée de fonds de 550 000 dollars en pré-amorçage. Les fonds octroyés vont permettre à l’entreprise de développer sa technologie et étendre sa présence à l'international.
« Nous avons déjà réussi à établir une entité juridique en Arabie saoudite pour étendre nos activités de vente et de marketing à travers le Conseil de coopération du Golfe. Cette expansion devrait être suivie par le marché de l'Afrique du Sud, après avoir établi une forte empreinte dans la région MENA », a déclaré le représentant d’El-dokan.
Selon le récent rapport du Centre du commerce international (TIC) sur le potentiel du commerce électronique en Afrique, l’Egypte figure dans le top 10 des pays responsables de 94 % de toutes les activités en ligne en Afrique. Les chiffres ont connu une croissance exponentielle pendant la pandémie de la Covid-19. Depuis lors, le commerce électronique fait partie intégrante de la stratégie commerciale du pays. La plateforme de données ecommerceDB a évalué quant à elle à 5,2 milliards de dollars les revenus du commerce électronique en Egypte en 2021.
El-dokan, déjà leader dans la région MENA, veut profiter de ces chiffres sans cesse croissants pour occuper une place de choix sur le continent africain. Depuis 2014, l’entreprise fournit des interfaces de programmation d’application (API) aux grands et moyens détaillants, ainsi qu'aux start-up, leur permettant de construire des boutiques de commerce électronique hautement personnalisées et adaptées. L’entreprise les aide également à « stimuler la croissance des ventes tout en réduisant les coûts de maintenance et à atteindre les plus hauts niveaux d'efficacité opérationnelle », déclare Mohamed Yousry, directeur de la technologie et cofondateur d'El-dokan.
À ce jour, l'entreprise évalue à 45 millions de dollars, le chiffre d'affaires brut de ses clients. El-dokan revendique également la collaboration avec plusieurs clients internationaux tels que Procter & Gamble (P&G), Misr Pharmacies, Mobily, les magasins Zahran et le vendeur Apple Premium Switch Plus, ainsi que l'application de livraison de produits alimentaires Appetito.
Ce premier tour de table a été mené par un groupe d'investisseurs locaux et régionaux comprenant EFG EV et Flat6Labs, 500 Global et Hala Ventures.
Samira Njoya
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En Afrique, catalyser l'écosystème numérique et mobile local offre de grandes chances pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). En effet, au-delà de la création d’emplois, les tech innovateurs ont la capacité d’améliorer l’éducation, la santé, la gouvernance.
Dans le cadre du projet Mobile Innovation Hub, qu'elles mettent en oeuvre conjointement en Tunisie depuis 2020, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) et l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ) ont lancé un appel à candidatures pour leur programme d’accélération « les plateformes de demain ».
Son but est de soutenir les innovateurs de différents secteurs en Tunisie, qui opérationnalisent des plateformes numériques qui favorisent les connexions, la mise en relation et l’échange entre l’offre et la demande tout en facilitant le développement humain, social, économique. Les candidatures sont reçues à l’adresse https://www.f6s.com/platforms-for-tomorrow-2022/apply jusqu’au 25 septembre.
Sont particulièrement ciblés par le programme d’accélération de six mois (octobre 2022 à mars 2023), les promoteurs de solutions démontrant déjà une traction sous la forme d’utilisateurs actifs, de ventes précoces, de produits lancés. Des solutions à fort impact social et économique. Des solutions de mise en relation entre l’offre et la demande et s’appuyant sur les plateformes numériques.
La GSMA et la GIZ sont aussi intéressées par des promoteurs de solutions avec un produit ou service potentiellement évolutif, avec un marché adressable total significatif ; des innovateurs désireux d’améliorer la qualité de la performance et du bien-être de leurs employés en proposant une formation dédiée ; des solutions au potentiel de synergie avec les opérateurs mobiles (télécoms).
En collaboration avec le gouvernement tunisien et l’écosystème numérique local, la GIZ et la GSMA soutiennent le développement de solutions numériques et mobiles en Tunisie, au regard des nombreuses opportunités qu'elles renferment pour l'amélioration des conditions de vie des populations, la création d’emplois et de richesses dans divers secteurs comme le transport et la logistique, le commerce, la santé, l’administration, etc.
Muriel Edjo
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Le 28 mars 2022, l’appel à candidatures pour le prix Orange de l’entrepreneur social a été lancé. De nombreuses start-up se sont inscrites mais seulement une dizaine ont eu le droit de présenter leurs projets au jury.
Le projet Sauvie, développé par la start-up burkinabè AINO Digital SAS, a remporté vendredi 2 septembre à Ouagadougou le premier prix du prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). La start-up de Scarlett Zongo (photo à gauche) a reçu un chèque d’un montant de 2 millions de francs CFA. Diabète contrôle et Alliance Pharma complètent le podium et empochent respectivement un chèque d’un montant de 1 500 000 FCFA et 1 000 000 FCFA. Ces trois jeunes pousses représenteront le Burkina Faso lors de la phase internationale du POESAM réunissant 17 pays.
Sauvie est un bracelet digital muni d’un code QR où sont stockées des informations personnelles de santé et des contacts de personnes importantes à joindre en cas d’urgence. Il permet ainsi d’avoir les informations nécessaires sur le porteur et d’effectuer rapidement les premiers soins en cas de problème de santé.
« On travaille sur ce projet depuis 2018. On l’a lancé en février 2022. Depuis le lancement, on a eu pas mal d’appuis de la part de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, du ministère en charge de la Défense et de celui de l’Administration territoriale. On a pu travailler avec ces structures afin de peaufiner Sauvie pour qu’il puisse répondre à la problématique que rencontre notre société », a indiqué Scarlett Zongo.
Orange a lancé ce prix il y a une douzaine d’années dans le but d’aider les start-up à proposer des solutions utiles pour les populations. Au Burkina, le POESAM est seulement à sa cinquième édition et pendant cette période, plus de 500 candidatures ont été déposées. Par ailleurs, lors de cette étape finale burkinabè, un prix féminin de l’entrepreneuriat a été décerné à Women Health. La promotrice du projet repart avec un chèque de 1 500 000 FCFA, plus un an de mentoring Orange Digital Center.
Adoni Conrad Quenum
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L’intérêt des TIC est aujourd’hui indéniable dans tous les secteurs d'activité. La numérisation des réseaux et des services, la démocratisation de l'Internet constituent quelques-unes des étapes incontournables de la transformation numérique pour le monde en général et le Burundi en particulier.
Le Burundi va enclencher la digitalisation de ses services publics. Une convention à cet effet a été signée le jeudi 29 août entre le ministre des Finances, Domitien Ndihokubwayo (photo, à gauche), et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi, Hawa Cissé Wagué (photo, à droite). Le financement d'une valeur de 50 millions de dollars vise à soutenir l'Etat dans la réalisation du projet d'appui aux fondements de l'économie numérique.
Selon le ministre des Finances, cette convention « constitue une opportunité pour la mobilisation de ressources supplémentaires pour les dotations de l'e-Gouvernement afin de permettre au gouvernement de réaliser ses projets de développement prévisionnels ».
Ce financement va permettre au pays de disposer d’une connexion Internet à haut débit, de rendre digital le secteur de l’enseignement, de connecter les populations rurales mais aussi et surtout d'améliorer les services publics gouvernementaux grâce aux nouvelles technologies. Le projet sera également une opportunité pour les femmes et les personnes issues des classes sociales défavorisées de bénéficier d’une formation de base sur les outils informatiques.
À en croire l’évaluation de l’économie numérique au Burundi réalisée par la Banque mondiale, le pays dispose d’une excellente politique nationale de développement des TIC mais les institutions chargées de sa mise en œuvre n’ont pas les capacités requises et la plupart des indicateurs de performance clés fixés attendent encore d’être réalisés. À ce jour, seulement quelques objectifs fixés ont été atteints, notamment la couverture postale fournie dans toutes les communes et autres grands centres, l’accès téléphonique dans un rayon de 5 km et la réduction du coût de la bande passante internationale.
Le projet d'appui aux fondements de l'économie numérique qui sera exécuté sur une durée de 5 ans veut rattraper ce retard. Le gouvernement s’est engagé à mettre d’abord sur pied dans les prochains mois un cadre légal sur la protection des données.
Selon la représentante de la Banque mondiale au Burundi, ce projet va appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de sa vision digitale définie dans le Plan national de développement 2018-2027 qui consiste à « Faire du Burundi, une économie numérique ».
Samira Njoya
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La transformation numérique s’accélère en Afrique, contraignant administrations publiques et entreprises privées à s’adapter. Elles se heurtent à une offre réduite en experts locaux pour piloter leur mutation. Sur le continent, l’urgence de former une main-d'œuvre qualifiée se fait ressentir.
Depuis le jeudi 1er septembre, Power Learn Project a ouvert l’inscription à son programme « Un million de développeurs pour l'Afrique » en Afrique du Sud. Les personnes intéressées doivent se rendre à l’adresse https://bit.ly/3ACvovI. L’organisation, spécialisée dans la formation en ligne aux compétences techniques pertinentes, précise que l’inscription court jusqu’au 30 septembre.
Mumbi Ndung'u, le directeur de la croissance et des opérations de Power Learn Project, a expliqué qu’à travers ce programme de formation « l’objectif est de conduire un changement transformateur pour la jeunesse africaine grâce à des compétences technologiques ». Nous voulons « permettre aux apprenants non seulement d'acquérir le niveau d'entrée des emplois dans les technologies intelligentes, mais aussi d'être des membres sains de la communauté », a-t-il ajouté.
Le programme offrira une formation en ligne junior au développement de logiciels ; elle sera composée de langages de programmation sélectionnés et d'une composante de compétences non techniques dans l'employabilité, l'entrepreneuriat et leur bien-être mental. Les cours durent quatre mois et sont validés par l’obtention d’un certificat de formation.
Le lancement « d'Un million de développeurs pour l'Afrique » en Afrique du Sud marque la seconde cohorte du programme. La première a été lancée au Kenya en juin dernier. Les prochaines cohortes seront lancées les mois prochains en Zambie, au Nigeria, au Ghana, en Ouganda, au Rwanda. Les pays d’Afrique de l'Ouest et du Nord sont envisagés pour la seconde phase du programme.
Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février, Google révèle que la demande en développeurs croit à travers le monde, notamment en Afrique. La transformation numérique a accentué le besoin en ces professionnels qui risque de faire défaut si des mesures adéquates ne sont pas prises plus tôt. Former les prochaines générations de développeurs qui accompagneront l’Afrique dans sa croissance numérique est la mission à laquelle Power Learn Project veut contribuer.
Muriel Edjo
La start-up sud-africaine a franchi une étape monumentale en clôturant son cycle de financement. Elle avait précédemment levé des capitaux d'amorçage auprès d'éminents investisseurs providentiels sud-africains et un investissement providentiel d'un cadre de BVNK.
La plateforme sud-africaine de fitness Octiv a conclu le jeudi 31 août un tour de financement de série A. Le fonds mené par la société de capital-risque Knife Capital permettra à la start-up d'accélérer son expansion mondiale, d'améliorer ses produits et de développer son service clientèle pour suivre sa croissance agressive.
Very excited to back @mfawzy & team to invest alongside great Angel Investors in gym management software Startup: #Octiv Fitness! High-growth, capital efficient, recurring revenue SaaS business with clients in 27 countries already. Funding will accelerate global expansion. 🍾 pic.twitter.com/6HUrIt6BhQ
— Knife Capital 🔪 (@KnifeCap) September 1, 2022
Selon Mark Fawzy, le PDG et fondateur, l'une des principales ambitions d'Octiv « est de donner aux salles de sport et aux centres de remise en forme un bras numérique qui leur permette de gérer une activité transparente et plus rentable. Nous offrons à leurs membres l'ultime expérience de fitness personnalisée ».
Selon le rapport de Mordor Intelligence sur le marché des clubs de santé et de fitness, l'industrie mondiale de la santé était évaluée à 81 milliards USD en 2020, et elle devrait connaître un TCAC de 7,21 % au cours de la période de prévision 2021-2026. L'Europe est considérée comme l’un des marchés privilégiés pour le Fitness. Octiv, déjà présente dans cette région, pourra en profiter pour gagner des parts de marchés et fidéliser sa clientèle.
Fondée en 2014 et déjà présente dans 27 pays dans le monde, la plateforme Octiv possède plusieurs fonctionnalités telles que la gestion et la facturation des membres, l'intégration des passerelles de paiement, la gestion des leads, la programmation, la gestion des tâches, la paie, les rapports et l'intégration des sites web.
La start-up Octiv a évolué avec le temps. Elle a commencé comme une application de suivi d'entraînement pour devenir une vaste plateforme avec plus de 60 000 clients actifs.
Samira Njoya
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Les petites et moyennes entreprises représentent plus de 80 % des entreprises du marché ghanéen. Malgré le rôle important qu'elles jouent, elles sont confrontées à certains défis qui les empêchent de se développer de manière durable.
L'accélérateur MEST Scale Venture, en partenariat avec la fondation Mastercard, a lancé le dimanche 25 août un appel à candidatures pour son programme d’accélération pour les start-up axées sur la technologie au Ghana. À travers ce programme qui débute en janvier 2023, MEST Scale veut former les entrepreneurs ambitieux possédant des entreprises innovantes à forte croissance.
Pour être éligible au programme, les start-up doivent avoir au moins trois années de forte croissance des revenus et posséder un chiffre d'affaires annuel minimum de 150 000 $. Les entreprises dont les fondateurs sont des femmes ou dont le personnel est composé de femmes sont particulièrement encouragées à postuler.
Les six entreprises sélectionnées vont bénéficier d’un programme destiné à exploiter leur potentiel de croissance, à les positionner en vue d'une mise à l’échelle et d'augmenter leur attractivité, à accroître leur impact et les préparer à investir. MEST et la fondation Mastercard aideront ces entreprises à relever les principaux défis qui affectent leur capacité à se développer.
Pendant la formation MEST Scale fournira entre autres un soutien consultatif aux entreprises, un accompagnement en matière de leadership, l'amélioration de la technologie et des opportunités de financement et de partenariat.
Le programme se déroulera virtuellement avec des sessions occasionnelles à Accra. Les candidatures pour la prochaine cohorte sont recevables jusqu'au 7 octobre 2022 à travers le lien https://meltwater.org/mest-scale/.
Samira Njoya
Les achats en ligne, pas très prisés en Afrique, augmentent sur le continent. Ce secteur d’activité qui a révélé son potentiel social et économique pendant la Covid-19 suscite de plus en plus l’intérêt de nombreux États. Ils y voient une opportunité de toucher des marchés étrangers.
Le ministère nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement souhaite que le secteur du commerce électronique génère un revenu de 75 milliards $ par an d’ici 2025, bien mieux que les 13 milliards $ actuels. Lors de la rencontre des acteurs du secteur de l’e-commerce tenue à Abuja le week-end dernier, Suleman Audu, le directeur du département des matières premières et des exportations, représentant du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, a indiqué que le ministère a prévu des investissements adéquats pour atteindre cet objectif.
Selon Suleman Audu, « le gouvernement fédéral s’est engagé à développer une stratégie de commerce électronique conforme au plan de relance post-Covid-19, afin d'encourager les investissements dans la chaîne de valeur du commerce électronique ».
Il a reconnu que le Nigeria « n'a pas encore pleinement exploité les opportunités inhérentes à la chaîne de valeur du commerce électronique, en grande partie en raison d'investissements insuffisants, associés à des informations insuffisantes sur les opportunités du secteur et à l'incapacité du gouvernement à fournir l'environnement propice requis ».
Selon l'indice 2020 de la CNUCED sur le commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C) publié en février 2021 — qui évalue le niveau de 152 pays en fonction de leur degré de préparation au commerce en ligne (capacités d’accès à des serveurs Internet sécurisés, fiabilité des services et infrastructures postaux, part de leur population qui utilise l'Internet et possède un compte auprès d'une institution financière ou d'un fournisseur de services d'argent mobile) —, le Nigeria se classait à la 8e place dans le top 10 des meilleurs marchés africains en étant 94e au niveau mondial.
À travers les revenus générés par l’e-commerce, le gouvernement du Nigeria veut réduire sa dépendance financière au pétrole. Une stratégie qui s’aligne sur les appels à la diversification économique portée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et la Banque mondiale.
Muriel Edjo
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Depuis 2016, le gouvernement a entamé la transformation digitale du pays qui repose sur une stratégie numérique. Conçue sur plusieurs axes, elle a été élaborée pour servir de catalyseur à la modernisation de l’économie et à l’amélioration de la compétitivité.
Le Sénégal compte créer 105 000 emplois d’ici 2025. C’est une déclaration du ministre l’Économie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara (photo), le mardi 30 août lors du lancement des activités du 3e Forum du numérique et de la 2e édition du grand prix du chef de l’État.
Il explique que c’est l’un des projets et réformes clés de la stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025) qui « permettra sans nul doute la transformation structurelle de notre économie, un positionnement de hub du numérique en Afrique de l’Ouest, une augmentation de la contribution du numérique à hauteur de 10 % du PIB en 2025 ».
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement à travers la stratégie a prévu un certain nombre d’actions qui soutiendront le numérique et seront source d’emplois. Le gouvernement envisage de garantir tout d’abord l’accès aux réseaux télécoms à toute la population sans quoi il n’y a pas d’économie numérique. Il prévoit à cet effet de porter entre autres le taux de couverture 4G à 90% de la population, de réduire de moitié les prix des tarifs d’accès au débit fixe et mobile.
Par ailleurs, en ce qui concerne la promotion du numérique dans les secteurs économiques, le gouvernement s’est déjà doté d’une loi sur la start-up pour faciliter l’éclosion des entreprises innovantes. Il a également prévu un financement et un accompagnement technique approprié pour garantir le développement de l’industrie de l’innovation.
Conscient qu'il reste beaucoup à faire pour l’atteinte de ces ambitieux objectifs en 2025 Yankhoba Diattara déclare : « ma confiance reste intacte, car le gouvernement a pris une option sérieuse pour développer l’économie numérique en injectant des ressources importantes pour renforcer les différentes structures de l’écosystème ».
Samira Njoya
Moins d’un an après le lancement de ses activités, la start-up Duplo décroche son deuxième financement de démarrage en vue de l’élargissement de son secteur d’activité.
Duplo, la plateforme B2B qui facilite les paiements entre entreprises africaines a levé 4,3 millions de dollars de fonds d'amorçage. Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de We Are Tech le mercredi 31 août, l’entreprise indique que ces fonds supplémentaires serviront à lancer de nouveaux produits et s'étendre à de nouveaux secteurs d'activité au Nigeria.
Selon Yele Oyekola, PDG et cofondateur de Duplo, il y a eu beaucoup d'innovations dans les paiements de consommation en Afrique ces dernières années, « mais les paiements interentreprises sont restés largement inchangés. Nous croyons fermement qu'il existe une grande opportunité de catalyser la croissance et de maximiser les opportunités commerciales à travers le continent en éliminant les goulots d'étranglement qui entravent la circulation fluide de l'argent entre les entreprises, et nous sommes ravis d'avoir levé des fonds auprès de ce groupe d'investisseurs passionnants pour réaliser cette transformation si nécessaire ».
Cette levée de fonds fait suite à l’obtention en février d’un financement de démarrage par la fintech fondée en septembre 2021. Elle avait reçu le soutien de l'accélérateur Y Combinator et de la société panafricaine de capital-risque Oui Capital. Les fonds avaient été débloqués pour créer un système d'exploitation financier pour les entreprises B2B au Nigeria.
Grâce à ce second investissement, Duplo va accroître ses activités et travailler désormais avec les équipes financières des entreprises de taille moyenne et plus. « Quand on pense aux paiements sur le continent ou même au Nigeria, par exemple, on se concentre beaucoup sur les commerçants qui collectent les paiements des clients. Et du point de vue du commerce interentreprises, les start-up les aident uniquement à collecter et à payer. Pourtant, il y a une valeur énorme à les aider à suivre et à réconcilier les paiements en temps réel, et c'est là que nous jouons un rôle important », indique l’entreprise.
Selon la Banque mondiale, les paiements interentreprises en Afrique subsaharienne représentent un marché de 1 500 milliards de dollars. Mais le processus d'émission et de réception des paiements reste largement manuel, ce qui le rend coûteux et très inefficace pour les entreprises.
La plateforme veut remédier à cette situation. Depuis le lancement de ses activités, elle permet aux entreprises de réduire jusqu'à 50 % du temps consacré aux tâches administratives telles que le rapprochement des comptes et jusqu'à 85 % les coûts liés aux paiements. Au cours des 3 derniers mois, Duplo affirme avoir augmenté de 1 000 % le nombre d'entreprises sur sa plateforme. Le volume total des paiements a également augmenté de 4 200 % au cours des 5 derniers mois.
Samira Njoya
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