Après avoir permis aux start-up nigérianes de lever des capitaux en son sein, la NGX passe à la vitesse supérieure avec la bénédiction du gouvernement fédéral.
Les autorités nigérianes veulent que les start-up locales soient cotées à la Nigerian Exchange Limited (NGX), la principale bourse du pays. C’est ce qu’a déclaré Bosun Tijani, ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, lors d'un événement technologique intitulé « Invest in Africa’s Future - Let’s talk about exits » qui s’est déroulé la semaine dernière, à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
L’objectif est de stimuler la cotation des start-up avec l’indice NGX Technology Board. « Nous voulons donner la priorité à la capacité de nos entreprises technologiques à exporter des produits et nous visons d'abord l'Afrique avant de commencer à vendre au reste du monde », explique le ministre.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la diversification de l’économie nigériane puisque le pays, très dépendant des rentes pétrolières, peut miser sur son secteur technologique très porteur et dynamique. Selon les statistiques de Partech Africa, les jeunes pousses nigérianes ont capté 1,2 milliard $ des 6,5 milliards $ mobilisés sur le continent en 2022, 1,8 milliard $ sur 6 milliards $ en 2021, 307 millions $ sur 1,43 milliard $ en 2020 et 747 millions $ sur les 2 milliards $ de 2019.
Outre le fait que les start-up nigérianes attirent d’importants capitaux, 4 (Chipper Cash, Flutterwave, Interswitch, Opay) des 8 licornes du continent sont nigérianes. D’ailleurs, un cofondateur de Flutterwave, Olugbenga Agboola, présent à l’événement, explique qu’il misera sur ce projet et que sa fintech cherche à exploiter les opportunités créées par les marchés pour évoluer et apporter davantage de valeur à ses clients et investisseurs.
« Nous continuerons à faire beaucoup d'efforts pour attirer les capitaux locaux et le jour où les start-up technologiques viendront à la bourse, nous sommes convaincus qu'il y aura une très bonne audience d'investisseurs qui voudront posséder quelques-unes de leurs actions. C'est ce que nous faisons à la NGX en supprimant toutes les barrières pour que cela se produise », indique Temi Popoola, directeur général de la NGX.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement tchadien multiplie les initiatives dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique. Le choix de partenaires clés est primordial pour la réalisation desdites ambitions.
Le secrétaire général du ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique du Tchad, Mahamat Saleh Ibrahim, et le vice-président, directeur général de Huawei zone CEMAC, Léo Lingyu Kong, ont signé le samedi 23 septembre à Shanghai un protocole d'accord en marge du Huawei Connect 2023.
Dans le cadre de cet accord, Huawei s’engage à devenir un partenaire clé du gouvernement tchadien et à l’accompagner dans sa mission de construction d’un écosystème favorable pour l’éclosion des talents numériques au Tchad.
« A l’ère de l’économie numérique, les talents numériques sont la clé et Huawei s’engage à transférer et à partager les connaissances et les compétences en matière de TIC, à améliorer continuellement les compétences numériques et à soutenir le développement des économies numériques locales et des industries émergents », informe le ministère dans une note publiée sur les réseaux sociaux.
Cette initiative, apprend-on, s’inscrit dans le cadre du Projet de modernisation nationale des TIC financé par un prêt concessionnel accordé par le gouvernement chinois au gouvernement tchadien. Dans sa première phase toujours en cours, le gouvernement a bénéficié de l’accompagnement de Huawei et d’autres partenaires tels que les opérateurs télécoms Moov et Airtel.
Le projet lancé en 2020 est divisé en plusieurs volets, à savoir la construction d’un Centre de données national, la réalisation d’un réseau à fibre optique sur une distance de 1 200 km traversant le pays du sud à l’est, le maillage de la ville de N’Djamena par la fibre optique sur une boucle de 50 km, la modernisation du réseau du groupe Sotel Tchad par la construction de 200 sites 2G/3G/4G, et l’extension de la capacité en nombres d’abonnés de 300 000 à 1 000 000.
Toutes ces initiatives en cours dans le pays ont été passées en revue à Shangaï par la délégation tchadienne et le vice-président de Huawei Richard Jin au cours d’une réunion. La deuxième phase du projet a également été évoquée.
Samira Njoya
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Etablie pour faciliter le développement des Etats africains, la BAD se lance dans des partenariats stratégiques pour permettre à tous les pays du continent de s’accrocher au wagon de la révolution technologique en cours dans le monde.
La Banque africaine de développement (BAD) et le géant américain de la technologie Google ont annoncé, le jeudi 21 septembre, la signature d’une lettre d’intention lors de la Global Africa Business Initiative à l'Assemblée générale de l’ONU à New York. Le but est d’exploiter les technologies émergentes, d’étendre et d'améliorer les infrastructures technologiques et de perfectionner les talents et les compétences pour accélérer la transformation numérique sur le continent.
« Notre parcours, d'une pénétration de la téléphonie de 2 % en 1998 à l'ère actuelle de la 4G, de la 5G et de l'IA, signifie d'immenses progrès. Avec 70 % des Africains subsahariens âgés de moins de 30 ans, nous nous attachons à catalyser les entreprises pour qu'elles créent des emplois et proposent des solutions innovantes », a déclaré Akinwumi Adesina (photo, au centre), président de la BAD.
Les gouvernements des pays africains accélèrent la transformation numérique avec la mise en place de divers programmes et projets. Ils multiplient les partenariats à cet effet et tous les secteurs d’activités sont positivement impactés. La mise en place d’écosystèmes et de réglementations pour favoriser la prolifération et l’émergence de start-up est aussi au cœur des actions de nombreux gouvernants, ce qui favorise la collaboration avec les géants mondiaux de la technologie comme Google, Huawei ou encore Microsoft.
En collaboration avec la BAD qui a déjà injecté plus de 1,9 milliard $ dans divers projets liés au numérique sur le continent, la firme de Mountain View offrira entre autres « une assistance technique pour aider les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises à numériser leurs activités, à obtenir des financements, à maîtriser le marketing numérique et à faire progresser le développement du secteur privé ».
Adoni Conrad Quenum
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Le fournisseur de services Internet haut débit Starlink a exprimé son intérêt de conquérir le marché africain d’ici 2024. Jusqu'à présent, la société a lancé des opérations dans cinq pays et cherche à faire de même au Tchad avec des plans pour étendre sa portée à 23 marchés africains.
L’Autorité tchadienne de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP) a lancé un avertissement aux individus qui commercialisent et exploitent illégalement les terminaux Starlink dans le pays. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux le vendredi 22 septembre, le régulateur de télécoms, met en garde les contrevenants contre les sanctions prévues par la loi en cas de poursuite des activités sus-citées.
« Sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et une amende allant de 100 000 000 [162 500 USD] à 200 000 000 de francs ou de l’une des deux peines le fait de fournir ou de faire fournir au public un service de communication électroniques sans l’autorisation prévue à la présente loi ou de maintenir en violation une décision de suspension ou de retrait de cette autorisation », informe le communiqué rappelant ainsi l’article 113 de la loi n° 014/PR/2014 portant sur les communications électroniques.
Le communiqué du l’ARCEP intervient alors que le réseau Starlink est de plus en plus utilisé au Tchad. Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs approuvent les nouveaux services qui selon eux viennent combler la fracture numérique dans le pays en fournissant un accès Internet à des communautés mal desservies à un coût abordable.
Pour l’autorité de régulation des télécoms, le problème réside au niveau de la licence que devrait obtenir préalablement Starlink avant de lancer ses activités dans le pays. Rappelons qu'il y a deux jours, l'ARCEP a tenu une réunion de concertation sur le dossier de demande de Fournisseur d’accès à Internet (FAI) par Satellite au Tchad de Starlink. La réponse devrait être donnée dans les prochains jours.
Au Tchad, l'utilisation légale de Starlink devrait stimuler le secteur numérique et offrir une connexion Internet haut débit à une population qui se plaint constamment de la mauvaise qualité et des coûts élevés d’Internet.
Samira Njoya
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Après Port-Saïd en Egypte, Pointe-Noire au Congo et Nacala au Mozambique, le câble 2Africa atteint un autre pays d’Afrique.
Le câble sous-marin à fibre optique 2Africa a été posé le jeudi 21 septembre à Muanda dans la province du Kongo-Central en République démocratique du Congo par un consortium éponyme composé des opérateurs télécoms China Mobile International, Bayobab, Orange, Center3, Telecom Egypt, Vodafone et WIOCC. Cet atterrissage est le fruit de la collaboration entre les filiales locales d’Orange et d’Airtel à travers leur joint-venture Mawezi RDC SA. L’opération a été financé par Meta, maison-mère du réseau social Facebook.
« Ce câble sous-marin reliera plus de trois milliards de personnes sur trois continents (Afrique, Asie et Europe), offrant un potentiel économique qui devrait à terme être décuplé, stimulant le transfert de données et développant des opportunités commerciales en République démocratique du Congo et dans toute l'Afrique », peut-on lire dans le communiqué.
La RDC multiplie les actions dans le but d’accélérer sa transformation numérique. Hormis les nombreux partenariats signés avec entre autres l’Estonie ou encore la Chine, la mise en place d’infrastructures est nécessaire pour atteindre les objectifs du Plan national du numérique « Horizon 2025 » à travers le Programme de Transformation Numérique (PTNRDC) mis en œuvre par le ministère du Numérique. Selon Freddy Mpinda, conseiller du ministre congolais du Numérique, la RDC a besoin de 50 000 km de fibre optique pour connecter le maximum de Congolais.
En juin dernier, le pays a d’ailleurs reçu le câble de Liquid Dataport, une filiale de Liquid Intelligent Technologies spécialisée dans la connectivité internationale de gros, reliant l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique de l’Est. Laetitia Molasoko N'Singa, directrice générale de Mawezi RDC SA, explique que 2Africa « permettra d'améliorer l'accès à l'Internet haut débit et d'accélérer les ambitions du Plan national du numérique de son Excellence M. Felix Antoine Tshisekedi ».
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir inauguré des centres d’apprentissage numérique en Mauritanie en juin dernier, Digital School passe à la vitesse supérieure sur le continent noir.
Dr Waleed Al Ali, secrétaire général de Digital School, et Ute Klamert, directrice exécutive adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM), ont signé un protocole d’accord lors de l’Assemblé générale des Nations unies, apprend-on de l'Agence de presse des Emirats (WAM) ce vendredi 22 septembre. Le but est d’élargir la portée des activités de l’initiative « Digital School », de renforcer les partenariats et d'atteindre les communautés rurales et les étudiants dans toute l'Afrique subsaharienne.
HE Sheikh Shakhboot bin Nahyan Al Nahyan and HE Omar Sultan Al Olama witnessed the signing of a landmark MoU today between The Digital School and The World Food Program. #TheDigitalSchool#TDS#WorldFoodProgram#WFP
— The Digital School - المدرسة الرقمية (@digital_sch) September 22, 2023
@UAEAfricaConnect#Education#Partnership#Africa#UAE pic.twitter.com/MfLdXL4WDh
« L'avenir de l'éducation repose en grande partie sur l'utilisation de solutions numériques, qui constituent un facteur essentiel pour permettre aux étudiants du monde entier d'accéder à une éducation de qualité. Le lancement de ce nouveau partenariat reflète le message humanitaire de Digital School et traduit sa volonté d'élargir le cercle d'intérêt et d'atteindre davantage d'étudiants sur le continent africain », a déclaré Omar Sultan Al Olama, ministre d'Etat émirati chargé de l'Intelligence artificielle, de l'Economie numérique et des Applications de travail à distance et président du conseil d'administration de Digital School.
Depuis la pandémie de la Covid-19, l’éducation à distance s’est imposée comme une alternative intéressante aux formations traditionnelles. Avec une connexion Internet, il est possible de se former dans divers domaines en assistant à des cours en ligne ou en consommant des contenus (vidéos et/ou audios) préalablement chargés sur des plateformes web. Les start-up opérant dans les technologies de l’éducation prolifèrent sur le continent et les autorités s’associent à divers partenaires techniques pour améliorer la qualité d’Internet. Toutefois, le taux de pénétration d’Internet en Afrique subsaharienne reste faible, environ 30 % de nos jours.
Présent dans huit pays dans le monde dont deux d’Afrique, la Mauritanie et l’Egypte, Digital School a été lancé en 2020 et a déjà formé plus 1 500 formateurs et a accueilli plus de 60 000 étudiants. En juin dernier, elle a renforcé sa présence en Mauritanie en inaugurant 66 centres d’apprentissage numérique dans le but de diffuser des compétences et des solutions en éducation numérique dans la région arabe.
Adoni Conrad Quenum
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L’accès au haut débit est considéré par l’Union internationale des télécommunications comme un indicateur de développement. Alors que la digitalisation s’accélère en Afrique, assurer la connectivité des populations revêt plus qu’un enjeu économique.
La réparation des câbles sous-marins de fibre optique West African Cable System (WACS), South Africa Transit 3 (SAT3) et Africa Coast to Europe (ACE), endommagés au début du mois d’août 2023, est achevée. Les trois infrastructures télécoms à haut débit qui relient la côte ouest de l'Afrique à l'Europe avaient été sectionnées au large des côtes de la République démocratique du Congo à la suite d'un éboulement dans un canyon sous-marin. Les réparations ont été effectuées par le navire câblier Léon Thévenin, arrivé en Afrique du Sud le 21 août.
Openserve la branche Internet haut débit du groupe télécoms sud-africain Telkom, qui est par ailleurs l’un des membres du consortium des câbles WACS et SAT3 — a attesté le mercredi 20 septembre de la fin avec succès des réparations.
« L'achèvement de ces travaux est une bonne nouvelle pour les utilisateurs d'Internet, car cela signifie qu'il y a plus de capacité disponible et que la résilience du réseau est améliorée », a déclaré Openserve.
A cause de la rupture des trois câbles sous-marins de fibre optique, c’est une capacité data totale de 154,5 térabits par seconde (Tbps) dont étaient privés les fournisseurs d’accès à Internet et les consommateurs depuis plus d’un mois. Soit 20 Tbps pour le système ACE qui connecte dix pays africains ; 120 Tbps pour le SAT3 et 14,5 Tbps pour le WACS qui connectent ensemble onze pays africains.
Pour certains pays comme le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire qui accueillent tous ces câbles, le désagrément causé par l’incident sur les infrastructures télécoms a été quelque peu plus rude. Mais les solutions alternatives adoptées par les opérateurs ont permis de préserver la continuité des services Internet.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les câbles SAT3, WACS ou encore ACE sont endommagés. En 2017 et 2020 les câbles avaient été sectionnés, entravant la continuité des activités commerciales dans plusieurs pays. Pour y remédier définitivement, de nombreux pays multiplient leur accès aux systèmes sous-marins, d’autres font le choix du satellite.
Alors que l’Internet est aujourd’hui considéré, par les Nations unies, comme un service de base à même de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), la diversification des sources de connectivité doit désormais revêtir plus qu’un enjeu économique pour les Etats africains.
Samira Njoya
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Les technologies de l’information et de la communication, appliquées à divers secteurs de l’économie, sont désormais un moteur d’efficacité et de croissance. Au Cameroun, le gouvernement a récemment lancé un projet important pour développer rapidement le secteur.
Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, a reçu le vendredi 15 septembre, une délégation de Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC et d'appareils intelligents, conduite par son président Afrique du Nord, Terry He. Selon les médias locaux, les deux parties ont discuté de divers sujets, dont le développement du numérique au Cameroun.
« Au regard des potentialités du Cameroun, les responsables du groupe Huawei ont réaffirmé leur engagement aux côtés du pays en vue du développement d'une stratégie nationale de haut niveau de l'économie numérique, afin de faire du Cameroun, un hub TIC dans l'espace francophone africain », informe Cameroon Tribune un média public.
La visite du groupe technologique au Cameroun intervient un mois après le lancement du Projet d'accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNUC). Ledit projet, financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale, a été conçu pour accélérer la transformation numérique du pays à travers trois principales composantes complémentaires du côté de l'offre et de la demande de l'économie numérique, en mettant l'accent sur la numérisation du secteur agricole.
Ainsi, grâce à cet engagement mutuel, le Cameroun pourra bénéficier des avancées technologiques et de l’expertise de Huawei pour renforcer son secteur numérique et favoriser le développement économique. Il sera également question pour les deux parties de travailler ensemble pour le transfert de technologie en matière de TIC à la jeunesse camerounaise, ainsi que l’électrification rurale par énergie solaire photovoltaïque et le développement du concept de ville intelligente par vidéosurveillance au plan national.
Samira Njoya
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Après avoir sélectionnée 31 start-up pendant sa première cohorte, Investing in Innovation revient avec une nouvelle sélection de jeunes pousses africaines opérant dans les technologies de la santé, en particulier dans les chaînes d'approvisionnement en produits de santé.
Investing in Innovation (i3), une initiative panafricaine pour les start-up opérant dans la distribution de produits de soins de santé, a annoncé le mardi 19 septembre sa deuxième cohorte. Elle est composée de 29 start-up issues de dix pays africains et elles participeront les 14 et 15 novembre à l'événement annuel « Accès au Marché » qui se tiendra à Nairobi au Kenya.
« Les start-up sélectionnées reçoivent une subvention de 50 000 dollars et un soutien personnalisé en matière de préparation à l'investissement de la part des principaux accélérateurs tels que Villgro Africa, IMPACT Lab, Startupbootcamp Afritech et CcHUB, ainsi que la mise en relation avec des entreprises, des bailleurs de fonds et des gouvernements susceptibles d'être des clients potentiels de premier plan », indique le communiqué.
Il faut souligner que 38 % des jeunes pousses sélectionnées pour cette deuxième cohorte sont dirigées par des femmes et 17 % sont actives au sein de l'Afrique francophone, une région « moins attrayante » pour les investisseurs étrangers. Dans un contexte où les levées de fonds des start-up en Afrique sont au ralenti, ces divers programmes montrent que le secteur technologique africain est toujours attrayant.
Selon Kieran Daly, directeur des agences et fonds de santé mondiaux à la Fondation Bill & Melinda Gates, le programme, soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates et parrainé entre autres par Cencora ou encore Microsoft, complète les initiatives étatiques et internationales pour améliorer les résultats en matière de santé et renforcer les systèmes de santé locaux. Il aide à comprendre, à soutenir et à adopter des solutions technologiques qui émergent en Afrique, conjointement avec nos partenaires.
Adoni Conrad Quenum
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Le tourisme en Namibie constitue un secteur d'activité majeur de l'économie. Si le gouvernement peine à mettre totalement en valeur les merveilles du pays, des solutions numériques pourraient contribuer aux projets touristiques en cours dans le pays.
LEFA Transportation Services, une solution d’e-mobilité namibienne, qui connecte les conducteurs et les passagers via sa plateforme numérique, a annoncé le lundi 18 septembre un partenariat avec Google Maps, le service mondial de cartographie en ligne développé par Google.
Le partenariat vise à faire découvrir les vastes étendues de la Namibie sur Google Street View, un service de navigation virtuelle qui complète les services Google Maps et Google Earth en permettant de visualiser des panoramas à 360° de lieux situés sur des voies publiques urbaines ou rurales.
👏 Exciting times as we embark on an incredible journey to map Namibia's breathtaking landscapes, towns, and cities, which will feature on Google Street View in partnership with global tech titan Google Maps!
— LEFA Transportation Services Namibia (@LEFA_Namibia) September 18, 2023
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« En rendant les merveilles naturelles, les sites historiques et les paysages urbains de la nation accessibles d'un simple clic, les touristes potentiels peuvent être incités à découvrir la beauté de la Namibie de première main », a déclaré Melkies Ausiku, fondateur et directeur général de LEFA Transportation Services.
Dans le cadre de ce projet ambitieux qui s'étend sur 17 000 km, Google Maps effectuera une importante mise à jour sur la Namibie. A terme, les habitants et les visiteurs découvriront une plus grande précision sur les noms des rues et des nouvelles routes cartographiées.
Selon Melkies Ausiku, le projet permettra une représentation numérique authentique et complète de la Namibie. La représentation numérique servira ainsi d'outil de marketing innovant, ouvrant aux entreprises la possibilité d'attirer une clientèle mondiale. Les entreprises locales, qu'il s'agisse d'hébergements de charme, de restaurants, de sites culturels ou de voyagistes, pourront ainsi bénéficier d'une visibilité inégalée.
Samira Njoya
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Face à la fraude documentaire, au vol d'identité, aux menaces du terrorisme ou de la cybercriminalité, et face à l'évolution logique des réglementations internationales, de nouvelles solutions technologiques sont progressivement mises en œuvre en Afrique.
La République fédérale de Somalie délivrera désormais des cartes d’identité biométrique aux citoyens du pays. Le dimanche 17 septembre, en marge d'une conférence organisée à Mogadiscio par l’Autorité nationale d'identification et d'enregistrement (Nira), le Premier ministre Hamza Abdi Barre a inauguré le Système d'identification national de la Somalie (SNIDS).
Conçu grâce à une subvention de plusieurs millions de dollars accordée par le Pakistan, le nouveau système vise à fournir aux Somaliens une forme d'identification sûre et universellement reconnue.
From today, our citizens will enjoy their full constitutional rights with the launching of the biometric identification system.
— Hamza Abdi Barre (@HamzaAbdiBarre) September 16, 2023
The issuance of duly registered national IDs would open more opportunities for the Somali people, while creating national cohesion in our country. pic.twitter.com/3prerxxzhn
La solution numérique SNIDS a été développée par la Nira en partenariat avec la Nadra, l’Autorité nationale des bases de données et de l'enregistrement du Pakistan. Elle est le fruit d’un partenariat signé en 2017 entre ces deux institutions. Elle vise à délivrer des cartes d'identité à au moins 15 millions de Somaliens, y compris les enfants, d'ici à 2026. Il s’inscrit plus largement dans le cadre du mouvement « ID4Africa », qui a pour but de doter tous les Africains d'une identité numérique d'ici à 2030.
Ainsi, le système permettra d’attribuer à toute personne physique de nationalité somalienne ou résidant en Somalie un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de données démographiques et biométriques. Selon le Premier ministre, ce numéro d'identité servira de document d'identification pour chaque individu jusqu'à sa mort. Ces données ainsi que les NIU permettront de mettre en place une base de données centrale, sécurisée et fiable qui servira de référence pour la vérification de l’identité des bénéficiaires de services publics, privés ou sociaux.
« La Nadra est extrêmement fière de la réussite de l'exécution et du lancement du système d'identification national de la Somalie, qui témoigne du pouvoir de la collaboration et de l'innovation. Cette réussite renforce la vision pakistanaise d'une Somalie plus sûre et plus prospère, où chaque citoyen a accès à une identification fiable. Le système national d'identification ne renforcera pas seulement la sécurité, mais ouvrira également la voie à un développement inclusif, à l'autonomisation financière et à une meilleure gouvernance », a déclaré Asad Rehman Gilani le président de la Nadra.
Samira Njoya
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L'éclosion du numérique et de ses usages en Afrique est une réalité depuis déjà de nombreuses années. Le Maroc conscient du rôle que joue le numérique dans de nombreux secteurs multiplie les actions dans le but de profiter pleinement de ses usages.
Le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme administrative (MTNRA) et l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) ont signé, le vendredi 15 septembre à Rabat, deux accords de partenariat visant à promouvoir le numérique au sein de l’administration et l’inclusion numérique des très petites et moyennes entreprises (TPME) et des petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc.
(1) ترأستُ، يومه الجمعة 15 شتنبر، بمقر الوزارة مراسيم توقيع اتفاقيتي شراكة مع الوكالة الألمانية التعاون الدولي GIZ، وذلك بحضور سفير جمهورية ألمانيا الاتحادية بالمملكة المغربية، Dr. Robert Dolger, والمديرة المقيمة للوكالة الألمانية التعاون الدولي GIZ بالمغرب, Mme Kathrin Lorenz pic.twitter.com/MMc8zL3nlT
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) September 15, 2023
La première convention, d’un montant de 3 millions d'euros, s’étalera sur une période de 3 ans. Elle a pour but d’accompagner les agences et institutions publiques dans leurs objectifs de modernisation des services offerts aux citoyens.
Le second partenariat d’une valeur de 5 millions vise à renforcer les capacités techniques et organisationnelles des acteurs institutionnels dans le domaine de l’inclusion numérique des TPME. Il permettra de mettre en place des mécanismes visant à réduire les coûts des transactions pour les prestataires de services afin de garantir la numérisation des PME, tout en renforçant leur capacité à utiliser les services appropriés pour leur transformation numérique. Ledit accord s’étendra sur 4 ans.
Les nouveaux accords signés par le ministère de la Transition numérique s’ajoutent à plusieurs autres récemment signés avec de grandes entreprises technologiques nationales et internationales dans le but de promouvoir le numérique dans le royaume. Ils s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025, dont l’un des piliers est la transformation numérique de l’administration.
A en croire Ghita Mezzour (photo, au centre), la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, la modernisation de l’administration est l’un des plus grands chantiers du ministère, qui s’emploie à accroître son efficacité et sa performance, ainsi qu’à donner plus de lisibilité et de visibilité aux procédures et démarches administratives conformément aux hautes orientations royales.
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Après avoir convaincu ByteDance, la maison-mère de TikTok, d’ouvrir une antenne régionale au Kenya, le président William Ruto veut convaincre d’autres géants de la tech mondiale de suivre les pas de Shou Zi Chew, le président-directeur général de TikTok.
William Ruto (photo, à gauche) a rencontré le vendredi 15 septembre à San Francisco les dirigeants de plusieurs multinationales américaines de la technologie. L’objectif est de convaincre ces firmes d’investir en Afrique en passant par son pays, le Kenya.
« Le Kenya est la porte d'entrée de la Silicon Savannah [écosystème technologique kényan par allusion à la Silicon Valley aux Etats-Unis], de la Communauté d'Afrique de l'Est, du marché régional le plus intégré de 500 millions de personnes et d'un marché panafricain de 1,4 milliard de personnes. Si vous construisez au Kenya, cela fonctionne pour l'Afrique, et si vous vous installez au Kenya, votre empreinte africaine est garantie », explique William Ruto.
Le Kenya, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Nigeria sont les pays qui captent le plus d’investissement dans le secteur de la technologie en Afrique. A l’échelle du continent, c’est un écosystème mature et l’exécutif fait le nécessaire pour attirer de plus en plus de capitaux et d’investisseurs dans le pays. En août dernier, les autorités du géant chinois TikTok ont décidé d’y ouvrir des bureaux après une réunion virtuelle avec le président William Ruto.
Dans la Silicon Valley, il a d’ailleurs expliqué que « le Kenya est une destination d'investissement complète : économiquement stable, entrepreneuriale, sûre, innovante, avec un environnement fiscal favorable, une main-d'œuvre qualifiée, une expertise technologique, des références en matière d'énergie verte et une porte d'entrée pour six câbles sous-marins à fibre optique fournissant une connectivité de données fiable ».
Plusieurs dirigeants et/ou représentants des firmes technologiques présentes lors de la rencontre ont été convaincus par le discours présidentiel. Tim Cook, président-directeur général d’Apple envisagerait la création d’une académie de développeurs et pense exploiter également le potentiel des centres de données verts du pays. Google veut y investir plusieurs millions de dollars pour renforcer ses initiatives de formation et d'innovation numériques sur le continent. Quant à Visa, la fintech a déjà choisi le Kenya pour accueillir son studio mondial d'innovation numérique.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis plusieurs années, les drones ne cessent de montrer leur utilité dans maints domaines. En fournissant une vue aérienne d’une zone donnée, ils sont capables de capturer des données qui étaient auparavant inaccessibles. Leur utilisation est plus que jamais importante.
Le Bureau d'enquête du Rwanda (RIB) et le ministère de l’Environnement, dans un effort combiné, ont lancé le vendredi 15 septembre l’utilisation de drones pour lutter contre les crimes environnementaux dans le pays.
Le premier drone baptisé « Inganji I » aura pour mission de surveiller, détecter et collecter des preuves qui seront utilisées pour poursuivre les personnes exerçant des activités qui dégradent l'environnement.
Today, Hon. Minister of @EnvironmentRw Hon Dr. Jeanne d' Arc Mujawamariya together with the SG of #RIB, the Resident Representative of @UNDP_Rwanda Mr. @GomeraM and the DG of @REMA_Rwanda @Juliet_Kabera officially launched the use of drones in combatting environmental crimes. pic.twitter.com/ptNR8glcdI
— Rwanda Investigation Bureau (@RIB_Rw) September 15, 2023
« Les drones aideront à répondre et à contrôler les activités qui endommagent notre environnement, notamment la dégradation des sols, la pollution de l'eau et l'exploitation forestière illégale dans les zones protégées », a déclaré la ministre de l'Environnement, Jeanne d'Arc Mujawamariya (photo, au centre), avant d’ajouter que l'exploitation minière illégale, l’envahissement des zones protégées par les communautés et la pollution de l'eau étaient les activités les plus dégradantes de l’environnement dans le pays selon un récent rapport.
Le lancement de ce premier drone s’inscrit dans le cadre d'une stratégie de croissance verte et de résilience climatique à long terme et d'un plan d'action climatique ambitieux mis sur pied, il y a quelques années, par le gouvernement rwandais. L’objectif est de réduire les émissions de 38 % d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
L’utilisation des drones jouera ainsi un rôle crucial dans l’atteinte de ces objectifs. Elle permettra entre autres d’accompagner les inspecteurs de l'environnement dans leurs tâches, de collecter les informations dans les zones interdites et de fournir des données précises.
Samira Njoya
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