Avec la Covid-19, les solutions de santé numériques ont fleuri sur le continent. Au Gabon, elles séduisent de plus en plus, avec le fort taux de pénétration d’Internet dont jouit le pays. Pour les populations rurales éloignées des spécialistes de santé, elles deviennent progressivement des alternatives viables.

YUbile Technologie, start-up gabonaise de prestation de services informatiques, lauréate du concours eStartup Challenge en avril 2021, annonce le lancement de son application d’e-santé baptisée Hosto. La solution numérique qui met en relation les patients et les professionnels de la santé, disponible en ligne sur PlayStore, App Store et sur la plateforme www.hostosante.com, sera officiellement présentée au public mercredi 27 janvier lors d’une cérémonie prévue à l’auditorium Arambo du ministère de l’Economie à Libreville.

« Hosto est une plateforme d’e-santé qui s’adresse à la fois aux malades, aux personnes en bonne santé, aux professionnels du domaine et aux décideurs. Sa principale vocation est l’amélioration de la santé des populations par la mise à disposition de services utiles et innovants », indique YUbile Technologies.

Pour les professionnels de la santé, l’application web et mobile contribue à un meilleur suivi de leurs activités. Ils s’y inscrivent gratuitement et peuvent ensuite coordonner leur travail à travers plusieurs outils de gestion qui leur donnent une visibilité sur les dossiers des patients, les rendez-vous et consultations, les diagnostics et traitements, le stock de matériel médical disponible, les statistiques sur l’activité, etc.

Pour les usagers, Hosto offre diverses fonctionnalités qui facilitent entre autres la prise de rendez-vous à distance avec un professionnel de la santé, la recherche des médicaments en pharmacie, la localisation d’un laboratoire pour des examens médicaux spécifiques, les téléconsultations, l’acquisition d’un carnet de santé virtuel qui aide les médecins à une meilleure prise charge.

Selon les données de Perspective Monde, site de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke au Canada qui compile les données sur les grandes tendances mondiales, le Gabon comptait 6,8 médecins pour 10 000 habitants en 2017. Dans son document de statistiques mondiales 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) jugeait peu convenables les interventions essentielles en matière de soins de santé primaires dispensés à 10 000 habitants par moins de 23 professionnels de santé.

Avec un taux de pénétration d’Internet de 126,15% en juin 2021 selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Gabon, Hosto offrira aux populations, aussi bien rurales qu’urbaines, un accès plus aisé aux spécialistes de la santé.

Adoni Conrad Quenum

Posted On lundi, 24 janvier 2022 18:24 Written by

En débat depuis de nombreuses années, l’identité numérique de la Guinée n’a véritablement commencé à être prise au sérieux qu’en 2017. Avec la transformation numérique qui s’accélère dans le monde, le pays veut rattraper le retard sur cette question qui s’avère cruciale dans l’économie numérique.

Le gouvernement de la République de Guinée a confié à Aminata Kaba (photo), la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, la charge de reprendre la gestion du domaine national de premier niveau .GN. Cette mission lui a été confiée lors du Conseil des ministres qui s’est tenu jeudi 20 janvier. Le gouvernement a souligné l’urgence de cette question au regard de son importance pour la souveraineté numérique nationale. 

Le Conseil des ministres a demandé à Aminata Kaba de mettre en œuvre toutes les mesures pour le succès de cette tâche. Il lui a même assuré « l’appui des ministères de la Sécurité et de la Justice pour l’ouverture d’une enquête afin d’identifier et d’appréhender les personnes présentes sur le territoire national qui entravent le rapatriement du .GN ». Rappelons qu’actuellement, le domaine .GN est géré par le registre PSGNet qui est basé aux Etats-Unis.

En parallèle aux discussions du Conseil des ministres sur la reprise de la gestion du nom de domaine national de premier niveau, un atelier d’échanges et de concertation des acteurs locaux d’Internet s’est tenu sur la question au Palais du peuple à Conakry. Il était organisé par l’Association du Nic .GN, qui a été désignée par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique comme registre pour la gestion du nom de domaine national. L’objectif était d’échanger et de former les acteurs du cyberespace guinéen sur la procédure de reprise en gestion afin qu’ils soutiennent le processus, et de préparer également le processus auprès de l'ICANN, la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet, l'autorité de régulation d'Internet.

C’est depuis 2016 que la réflexion est menée en Guinée sur le retour de la gestion du nom de domaine national de premier niveau au pays. C’est en 2017 qu’un décret signé par l’ex-président de la République, Alpha Condé, a finalement fixé les règles de gestion technique et administrative du domaine Internet national. Aujourd’hui, alors que la transformation numérique est au cœur de nombreux enjeux de développement, la Guinée est déterminée à gérer elle-même son identité numérique.

Bamba Oliano, le secrétaire général du ministère des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, a expliqué que le nom de domaine national est « l’équivalent de l’indicateur téléphonique, le +224, dans le cyberespace. Sa gestion doit être assurée par les Guinéens et pour les Guinéens dans l’intérêt général. Et il est destiné à délimiter l’espace guinéen dans le cyberespace ».

Muriel Edjo

Posted On lundi, 24 janvier 2022 11:49 Written by

Depuis 2020, de nombreux projets de développement de l’e-gouvernement sont en chantier en Mauritanie. Le gouvernement qui a compris l’urgence de moderniser son administration publique durant la crise de Covid-19 privilégie les partenariats stratégiques.

Le gouvernement mauritanien a signé deux protocoles d’accord avec des entreprises émiraties pour accélérer la numérisation des services publics. C'était mardi 11 janvier, lors de la journée Mauritanie de l'Expo 2020 Dubaï qui se tient aux Emirats depuis le 1er octobre 2021 jusqu’au 31 mars 2022. Le ministère mauritanien de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration l’a dévoilé mercredi 19 janvier.

Le premier protocole d’accord a été signé avec la société émiratie Tahaluf Al Emarat, spécialisée dans la fourniture de services intelligents et de produits de sécurité. Il porte entre autres sur la simplification du processus de prise de décision publique via des solutions numériques ; le renforcement des capacités des experts mauritaniens dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'Internet des Objets, du big data et des réseaux ; l’accès aux services publics via le téléphone mobile.

Le second protocole signé avec l’entreprise émiratie Serdal Limited est orienté sur l’accompagnement du gouvernement dans l’élaboration des études de marché et des études techniques et opérationnelles (études de faisabilité) relatives à la digitalisation en Mauritanie. L’expertise servira pour plusieurs projets, notamment le développement du e-commerce, des services digitaux de la poste et la numérisation des points de passages frontaliers de la Mauritanie. Un groupe de travail sera formé par les deux parties pour fixer les conditions des prestations proposées dans le cadre de ce protocole d'accord.

Par ailleurs, un troisième protocole d’accord a été signé avec 01 Talent Africa, l’organisation fondée par Nicolas Sadirac et Deror Sultan. Il s’agit de doter la Mauritanie d'un centre d’intelligence collective appelé «Zone01». Il abritera une école de codage informatique, un centre de formation professionnelle au digital et une agence de talents du numérique.

Selon le ministère de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, « ces protocoles d’accord s’inscrivent dans le cadre des efforts du ministère visant à renforcer la nouvelle dynamique numérique lancée récemment par les pouvoirs publics, dans l’objectif de susciter une transformation numérique fluide, sûre et inclusive en Mauritanie, tout en stimulant l'innovation numérique et en introduisant l’e-gouvernance dans les outils de modernisation de l'Administration de la Mauritanie ».

L’expertise technique émiratie dont se dote la Mauritanie pour développer la numérisation des services publics vient s’ajouter aux nombreux investissements déjà engagés par le pays pour consolider ses atouts numériques. Parmi ceux-ci figurent notamment la construction en cours d'un data center Tier III, la finalisation, en décembre 2020, d’un réseau national de fibre optique de 4000 km. Actuellement, le pays peaufine l’élaboration de sa nouvelle stratégie de développement numérique.

En décembre dernier, le ministre de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, M. Abdelaziz Ould Dahi, avait annoncé que 2022 verrait la numérisation de 20 services publics de base. C’est au total 110 services publics que le gouvernement envisage de numériser d'ici 2025.

Adoni Conrad Quenum

Posted On dimanche, 23 janvier 2022 20:27 Written by

Au cours de la dernière décennie, le gouvernement ghanéen a multiplié les actions fortes pour asseoir la bonne gouvernance dans le secteur forestier. A travers les technologies de l’information et de la communication, il se rapproche progressivement de cet objectif.

Les exploitants forestiers et bûcherons opérant au Ghana peuvent désormais procéder à l’enregistrement ou au renouvellement de leur marque de propriété en quelques clics sur Internet. La procédure a été améliorée grâce à la plateforme Electronic Property Mark Registration/Renewal System, présentée officiellement au public vendredi 21 janvier par la Commission forestière du Ghana.

Selon John Allotey, le président exécutif de la Commission forestière, « l'entrepreneur qui, par exemple, opère dans 3 régions et 5 districts devait se rendre dans les 5 districts pour présenter physiquement les documents requis et obtenir l'autorisation de tous les districts. Il ou elle devait le faire deux fois par an. En moyenne, les informations de l'industrie indiquent qu'il fallait environ 2 mois pour passer par ce processus. Avec la nouvelle application, il sera possible de renouveler cette marque de propriété en une journée dans n'importe quel district de votre choix », a-t-il expliqué.

A la suite du Electronic Property Mark Registration/Renewal System, un autre système numérique adoptée par la Commission forestière a aussi été présenté au public. Il s’agit du Electronic Ghana Wood Tracking System, destiné au suivi du bois depuis son point de récolte jusqu’au point de vente.

Samuel A. Jinapor, le ministre des Terres et des Ressources naturelles, a qualifié ces deux innovations de contribution majeure à l’amélioration de la gestion du patrimoine forestier du pays. Il a affirmé que « l’infrastructure technologique pour accéder au marché international du bois et attirer les investissements nécessaires, exige un niveau de sophistication auquel les systèmes et les normes d’hier ne peuvent répondre. Nous devons donc innover constamment et suivre le rythme des avancées technologiques nécessaires pour accéder au marché international ».

L’introduction du numérique dans la gestion forestière au Ghana entre dans le cadre de la stratégie de modernisation de l’administration publique par les technologies, démarrée par le gouvernement depuis 2016 et accélérée en 2019 avec l’adoption d’une nouvelle étape de la stratégie numérique. Le gouvernement du Ghana s’est fixé comme objectif de bannir le papier dans l’administration publique au profit du numérique d’ici 2025.

Au-delà de l’amélioration de la fourniture de services aux exploitants forestiers et bûcherons, les deux applications numériques adoptées par la Commission forestière du Ghana sont davantage une contribution du gouvernement à la lutte contre le trafic de bois illégal qui nuit à l’économie nationale. Dans son rapport d’enquête « BAN-BOOZLED : How corruption and collusion fuel illegal rosewood trade in Ghana » publié en juin 2019, l'Agence d’investigation environnementale (EIA) estimait que depuis 2012, plus de 540 000 tonnes de bois de rose - l'équivalent de 23 478 conteneurs de vingt pieds, ou environ 6 millions d'arbres - ont été illégalement récoltées et importées en Chine depuis le Ghana.

Ruben Tchounyabe

Posted On dimanche, 23 janvier 2022 16:33 Written by

Depuis 2018, un vaste programme de sécurisation des recettes fiscales par les technologies de l’information et de la communication est mené par l’Etat burkinabé. Chaque composante déployée au fil du temps répond à une problématique bien précise.

Le gouvernement de la République du Burkina Faso aura désormais une lecture exhaustive des potentiels revenus fiscaux à percevoir dans le secteur foncier. A travers la direction générale des impôts (DGI), il a lancé à cet effet un Système intégré de gestion du cadastre et des domaines (SYC@D) mercredi 29 décembre à Ouagadougou.

Le nouvel outil permet, entre autres, la gestion de l’ensemble des sections cadastrales d’une commune ou d’un arrondissement, des numéros des ilots et des parcelles issues des lotissements, des références cadastrales des parcelles issues des aménagements ruraux et des demandes de titres des parcelles hors lotissement. Il facilite également le suivi et la gestion cadastrale des bornages délimitations, des bornages morcellement et des bornages fusions. 

Moumouni Lougué, le directeur général des impôts, a déclaré qu’avec « SYC@D, on aura l’ensemble des données, sur le foncier rural comme le foncier urbain. Cette plateforme permettra de retracer l’ensemble des informations et de situer les différentes responsabilités ».

Dotée d’interfaces de saisie différée des processus domaniaux et fonciers, elle permettra entre autres la récupération et l’apurement du passif foncier, la gestion de la contribution foncière, la gestion centralisée de l’ensemble des informations caractéristiques d’identification unique, de classification et de contacts des contribuables, personnes physiques et morales. Elle assurera également l’archivage des documents, la génération et le suivi du stock des numéros, par nature de documents administratifs édités.

Déployée sur le G-cloud, la plateforme cloud des services de l’Etat, le système SYC@D est accessible et exploitable par les fonctionnaires de la DGI depuis un ordinateur de bureau, un ordinateur portable, une tablette et même un smartphone.

L’introduction du numérique dans la gestion des affaires cadastrales, domaniales et foncières du Burkina Faso est le fruit du projet « cadastre fiscal » validé en 2018. C’est une composante du vaste programme de sécurisation des recettes fiscales, engagé il y a six ans par la direction générale des impôts avec le lancement du portail officiel de télé-déclaration et de télépaiement des impôts et taxes eSYNTAX.

« Depuis des années, avant même les indépendances, des parcelles ont été attribuées sous format papier. Désormais, avec SYC@D, on aura les données numérisées. Toute personne intervenant sur une parcelle est identifiée. Donc, sa responsabilité est située. Egalement, le foncier est un capital. Cela permettra de sécuriser et de donner confiance aux banques, investisseurs, et les populations pourront rentabiliser leur possession foncière », a soutenu Moumouni Lougué.

Muriel Edjo

Posted On vendredi, 21 janvier 2022 06:37 Written by

Le gouvernement du Nigeria s’est fixé comme objectif de relever son indice de préparation au e-gouvernement et de se hisser à la 100ème place dans le classement mondial d’ici 2025. En 2020, il était 141ème sur 193 en 2020.

Au cours de l’année 2021, le gouvernement de la République fédérale du Nigeria a dépensé 152 milliards de nairas (369,3 millions $) pour numériser les services publics. C’est ce qu'a affirmé le ministre des Communications et de l'Économie numérique, Isa Ali Ibrahim, mardi 11 janvier lors de la clôture du programme élargi de renforcement des capacités sur l'e-gouvernement débuté la veille à Abuja et organisé au Centre de formation au e-gouvernement.

Selon Isa Ali Ibrahim, c’est au total de 499 projets numériques qui ont été approuvés par l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) au cours de l'année, conformément aux objectifs politiques du gouvernement fédéral qui été exécutés. Le ministre a souligné que le montant dépensé pour la numérisation des services publics en 2021 témoigne de l’importance que le gouvernement accorde désormais à cette question. En 2019, c’est tout juste 9 milliards de nairas (21,7 millions $) qui avait été dépensés.

Le regain d’investissement de l’Etat dans l’e-gouvernement intervient après une année 2020 difficile, marquée par la Covid-19 qui a démontré l’importance du numérique dans la continuité des services publics. Le niveau moyen de préparation du Nigeria au e-gouvernement – 20ème sur 54 pays africains– selon le e-Governement Development Index 2020. et les restrictions imposées par la maladie (confinement, réduction d’effectif dans les bureaux, l’adoption du travail à distance) ont eu un impact sur le rendement global de l’administration publique.

La contribution financière au produit intérieur brut (PIB), du secteur des services administratifs et de soutien, s'est ainsi contractée de -5,31 % au 4ème trimestre 2020, contre -1,21 % au 3ème trimestre 2020 et 1,27 % au 4ème trimestre 2019, selon le rapport annuel 2020 sur le PIB, publié en février 2021 par le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigeria.

Pour les cinq prochaines années, le gouvernement nigérian a prévu d'accélérer la transformation de son administration. Il a déjà identifié les actions qui seront menées à cet effet, conscient de son incidence sur la croissance économique. Ces actions sont contenues dans le nouveau plan de développement national (NDP) 2021 – 2025 qu'avait présenté le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, mercredi 22 décembre 2021.

Muriel Edjo

Posted On jeudi, 20 janvier 2022 18:08 Written by

Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’accès des populations africaines aux médecins demeure encore en dessous des standards internationaux. Pour y remédier, les solutions d’e-santé et de m-santé se multiplient tout comme des partenariats stratégiques.

Zuri Health, start-up kényane spécialisée dans les solutions de soins de santé, a annoncé en décembre, son expansion au Sénégal grâce à un partenariat avec l’opérateur télécom Expresso. L’objectif est d’améliorer l’accès des populations aux soins de santé à des prix abordables, depuis leurs plateformes mobiles et web. 

Arthur Ikechukwu Anoke, le fondateur de Zuri Health, explique que sa Start-up « propose des consultations médicales par SMS afin de prendre en charge plus de 65 % de la population qui n’ont pas accès aux smartphones ou à l’internet ». Pour entrer en contact avec un médecin, les abonnés Expresso devront d’abord envoyer un mot-clé par SMS au 28008. Ils pourront par la suite exposer plus en détail leur maux au professionnel de santé indiqué. Le coût du SMS s’élève à environ 0,05 $.

L’option SMS est jugée plus intéressante qu’Internet parce qu’elle requiert la technologique de l’USSD qui fonctionne sur tout type de téléphone mobile et permet l’accès du plus grand nombre au service. L’accès au service via Internet mobile est encore un défi en Afrique.

Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), dans son rapport « L’Economie Mobile Afrique Subsaharienne 2021 », le taux de pénétration d’Internet mobile en Afrique subsaharienne est encore faible (28 %) à cause de la  cherté du Smartphone. Dans son rapport « From luxury to lifeline: Reducing the cost of mobile devices to reach universal internet access», l’Alliance for Affordable Internet (A4AI) indique que le prix moyen d’un smartphone en Afrique est de 62 USD. Soit 62,8% du revenu national brut mensuel par habitant.

La solution de santé mobile et électronique qu’introduit Zuri Health au Sénégal n’est pas nouvelle sur le continent. L’opérateur ougandais Rocket Health propose également des services similaires en Ouganda et au Kenya.

Il s’agit d’alternatives intéressantes pour les populations africaines. Au Sénégal, le chef de la division de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Moussa Diamanka, révèle que le ratio médecin par habitant était de 1 pour 10 000 en 2018. Un chiffre en dessous des objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui recommande au moins 23 personnels de santé pour le même nombre d’habitants.

Adoni Conrad Quenum

Posted On mardi, 18 janvier 2022 17:31 Written by

Depuis 2020, les autorités nigérianes multiplient les actions stratégiques pour améliorer l’impact des technologies de l’information et de la communication sur la croissance socioéconomique. Pour les cinq prochaines années, des domaines prioritaires de digitalisation ont été identifiés.   

Le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, a dévoilé le nouveau plan de développement national (NDP) 2021-2025, mercredi 22 décembre. Il fait de l’accélération de la transformation numérique de l’économie une priorité. Plusieurs objectifs ont été définis à cet effet, notamment l’amélioration du taux de pénétration du haut débit à travers l’investissement dans l’infrastructure télécoms, l’amélioration du niveau de numérisation des services publics, la formation aux compétences numériques, l’amélioration du niveau d’accès aux services financiers numériques, particulièrement dans les zones rurales. L’adoption de nouvelles lois est également prévue pour soutenir la maturation de l’écosystème numérique national.

Le chef de l’Etat nigérian a expliqué que « pour atteindre les objectifs définis dans le secteur, l'investissement public estimé est de 150 milliards de nairas (364,7 millions $) de 2021 à 2025. Des dotations seront faites aux projets prioritaires du secteur ainsi qu'aux projets essentiels au fonctionnement des ministères concernés. En outre, le secteur des TIC devrait faciliter la formation d'un montant pouvant atteindre 1 milliard $ en capital-investissement et en investissements privés dans l'infrastructure numérique d'environ 40 milliards $ ».

La composante numérique du NDP 2021-2025 vient s’ajouter aux différentes stratégies déjà adoptés par le gouvernement nigérian pour faire des technologies de l’information et de la communication un moteur de la croissance socioéconomique. Il s’agit notamment de la Politique et Stratégie nationale de l’économie numérique 2020-2030, du Plan nigérian du haut débit 2020-2025 et du Plan directeur du e-gouvernement.

Dans le Network Readiness Index 2021 de Portulans Institute et Sterlite Technologies Limited (STL) qui évalue le niveau d’avancement numérique de 130 nations à travers quatre piliers (technologie, population, gouvernance et impact) composé chacun de trois sous-piliers, le Nigeria est classé 103ème avec un score de 37,51 points.

Le gouvernement nigérian estime « qu’avec sa population grouillante, jeune et férue de technologie, et l'intérêt des investisseurs, le Nigeria détient le potentiel pour devenir une puissance technologique de premier plan et augmenter la productivité dans tous ses secteurs économiques ».

Muriel Edjo

Posted On mardi, 11 janvier 2022 14:19 Written by

En 2016, la Stratégie Sénégal Numérique a été adoptée par le gouvernement. Un an plus tard, la dématérialisation des sept premiers services prioritaires a été lancée. L’accélération du processus intervient dans un contexte de transformation numérique mondiale impulsée par la Covid-19.

L’Agence de l’informatique de l’État (ADIE) du Sénégal va procéder à la numérisation de 700 démarches administratives dans le cadre de la dématérialisation des services publics de l’Etat. Elle s’est associée à cet effet à l’entreprise luxembourgeoise Jway SA SIS, spécialisée dans les solutions e-Gov et e-Business, qui a annoncé la nouvelle fin décembre sur son compte LinkedIn.

À travers cette coopération Jway SA SIS mettra à la disposition de l’ADIE un socle progiciel à partir duquel l’agence publique pourra elle-même numériser tous les formulaires papier de l’administration publique et les mettre ensuite en exploitation sur son serveur central. Les démarches administratives qui seront dématérialisées touchent plusieurs secteurs, notamment l’urbanisme, le tourisme, la justice, l’enseignement, le travail et la sécurité sociale, la fonction publique, l’intérieur, le sport, l’état civil consulaire, l’environnement.

 « Nous comptons doter l’État du Sénégal d'un socle de dématérialisation de procédures administratives qui soit au service du gouvernement et de toutes les administrations du Sénégal dans la durée en assurant aux citoyens un service public de qualité, transférer le savoir-faire qui permettra à l’ADIE d’industrialiser la digitalisation des procédures administratives », a déclaré la société Jway SA SIS.

Le 26 juin 2019, au cours d’un atelier de partage et de mise en commun des expériences de dématérialisation, le directeur général de l’ADIE, Cheikh Bakhoum, déclarait qu’une cinquantaine de procédures administratives avaient déjà été dématérialisée, notamment l’état civil, les documents de transport, les permis de construire et l’e-fiscalité. L’objectif est fixé à 700 d’ici 2025, conformément à l’axe 2 de la stratégie Sénégal Numérique 2016-2025.

La dématérialisation des démarches administratives a débuté en 2017 au Sénégal. Elle a d’abord ciblé sept services jugés prioritaires (déclaration des naissances, demande de permis de construire, déclaration d’impôts, paiement des droits et taxes, transfert de propriété, déclaration sociale des employés, paiement des contraventions).

Le gouvernement du Sénégal voit, à travers la poursuite de ce projet, une opportunité « d’améliorer la productivité avec une réduction des coûts et des délais des transactions et opérations administratives. Elle permet, en cohérence avec les objectifs stratégiques du PSE [Programme Sénégal Emergent ], de renforcer la gouvernance économique, d’accroitre les performances des entreprises, d’améliorer l’accès des citoyens à l’information et de favoriser l’émergence d’une gestion transparente, efficace et efficiente dans l’administration publique axée sur les résultats ».

Muriel Edjo

Posted On mardi, 11 janvier 2022 14:14 Written by

Julaya, startup fintech basée en France et en Côte d'Ivoire, a reçu un financement de présérie A de 2 millions de dollars auprès de business angels et de fonds de capital-risque pour développer son produit en Afrique de l'Ouest.

L'entreprise est spécialisée dans les services financiers digitaux aux entreprises et institutions publiques. Elle propose une plateforme en ligne pour débourser des paiements vers des comptes de mobile money et de mobile Banking. Leurs clients varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia. 

« Ayant auparavant travaillé dans l’industrie naissante du mobile money, nous avons réalisé que la pénétration de masse réalisée par les opérateurs téléphoniques pour fournir des comptes aux particuliers allait bénéficier aux entreprises et institutions qui souhaitent toucher les populations non bancarisées. Notre plateforme Julaya permet à nos clients de simplifier leur comptabilité : ils améliorent leur efficacité opérationnelle en digitalisant leurs paiements vers leurs salariés, journaliers et fournisseurs. Notre solution est plug-and-play et ne nécessite aucune connaissance technique, ce qui permet de toucher les directions financières encore peu digitalisées » explique Mathias Léopoldie, cofondateur et président de Julaya.

Le marché du mobile money est en hyper croissance partout en Afrique. En Côte d’Ivoire, le premier marché de Julaya, 75% de la population a un compte mobile money alors que moins de 25% des Ivoiriens ont un compte bancaire. Les taux de croissances des transactions et des clients sont très soutenus, supérieurs à 20% par an, et l’Afrique de l’Ouest est la région la plus dynamique du continent. Les sociétés fintech ont reçu la moitié des investissements de capital-risque en Afrique au premier semestre 2021, ce qui en fait le secteur technologique le plus attractif.

En juin 2021, Julaya a donc reçu l’investissement de capital-risque d’entreprises Orange Ventures & MFS Africa Frontiers, de capital-risque Saviu Ventures, Launch Africa Ventures, 50 Partners Capital et de business Angels européens et africains. Le montant levé servira à accroître leur part de marché sur la Côte d'Ivoire, lancer de nouveaux produits digitaux de paiement et s’étendre en Afrique de l’Ouest.  

Habib Bamba, le Directeur de la Transformation, du Digital et des Médias chez Orange Côte d’Ivoire, explique ainsi la raison de l’investissement stratégique pour Orange Ventures : « L’écosystème des fintechs en Afrique se singularise par sa compétitivité et son fort dynamisme. Le groupe Orange, à travers son fonds d’investissement technologique, compte renforcer cet essor en soutenant des fintechs comme Julaya. L’objectif est de cibler des champions technologiques locaux au service de la transition vers un monde plus digital et responsable. Ce financement va permettre à Julaya de grandir et de conquérir toute l’Afrique de l’Ouest avec l’appui des équipes d’Orange Digital Center ».

Julaya collabore avec les opérateurs téléphoniques et d’autres fintech pour fournir à ses utilisateurs une expérience utilisateur fluide, étant souvent la première expérience digitale de ses clients dans une économie encore dominée par les espèces. Le nom de la société, « Julaya », signifie « commerce » en Bambara, une langue parlée sous diverses déclinaisons en Afrique de l’Ouest, en phase avec son objectif de digitaliser les paiements de l’économie.

« Le mobile money arrive à un stade de maturité : les cas d’usages portés par les entreprises et institutions publiques sont des relais de croissance pour le secteur. La pandémie du covid19 a ouvert les esprits sur l’urgence de digitaliser les paiements. La compétition entre fintech en Afrique de l’Ouest rend la finance digitale plus accessible pour les consommateurs et les intégrations techniques avec les opérateurs téléphoniques sont de plus en plus fiables » selon Charles Talbot, cofondateur et Directeur Technique.

A propos de Julaya :

Julaya a été créée en 2018 par Mathias Léopoldie et Charles Talbot. Ils ont tous les deux précédemment travaillé pour la fintech de paiement française LemonWay au Mali et au Burkina Faso. Julaya a deux bureaux : un bureau R&D et technique à Paris, France (et à distance), et un bureau opérationnel à Abidjan, Côte d’Ivoire. La société emploie 16 personnes. Elle a levé précédemment 250k$ en 2018 et 550k$ en 2019/2020 auprès de business angels.

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Posted On dimanche, 02 janvier 2022 07:15 Written by
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