En 2018, l’AFD s’était déjà engagée aux côtés de l’industrie sud-africaine des contenus audiovisuels innovants et créatifs. Cette fois, elle se tourne vers un segment de l’industrie numérique africaine qui affiche un fort potentiel de croissance.

Le hub numérique de l’université du Witwatersrand basée à Johannesburg, Tshimologong Digital Innovation Precinct, a vu son contrat avec l’Agence française de développement et l’Institut français d’Afrique du Sud renouvelé pour la seconde fois, vendredi 8 avril. Il porte sur le soutien à la croissance des industries créatives et culturelles à hauteur de 450 000 euros. Le financement fourni par les partenaires français contribuera à la mise en œuvre d’un incubateur de studios de jeux vidéo au sein du Tshimologong Digital Innovation Precinct, et à réaliser d’autres projets et programmes.

Selon Lesley Williams, la présidente-directrice générale du Tshimologong Digital Innovation Precinct, l'Afrique du Sud doit répondre à la demande dans un secteur en croissance, où la créativité et le numérique se rencontrent. « Il y a une demande massive d'esthétique africaine dans la créativité, le monde réclame du contenu numérique en provenance d'Afrique et nous devons répondre à cette demande », a-t-elle souligné.

Selon Drake Star Partners, une banque d'investissement spécialisée dans le financement du secteur, l'industrie mondiale du jeu attire de plus en plus de capitaux. 150 milliards $ (139 milliards €) de nouveaux investissements y sont attendus cette année. L'Afrique a une opportunité à saisir dans ce grand marché.

En 2018, lors du premier accord de partenariat d’une valeur de 14 millions de rands (près de 872 000 $) entre les trois parties, Tshimologong Digital Innovation Precinct s’était doté d’un incubateur de contenus audiovisuels innovants et créatifs. Ce partenariat initial avait alors ouvert une connexion entre des experts français et africains de l'industrie de l'animation, de la vidéo, du jeu, de la réalité virtuelle, des arts numériques et de la musique.

À travers l’incubateur de studios de jeux vidéo, Tshimologong Digital Innovation Precinct, l’AFD et l’Institut français veulent favoriser l’émergence de jeunes talents dans ce secteur numérique à fort potentiel de création d’emplois et de richesses. L’incubateur permettra aux studios en phase de lancement d’accéder à une formation qui les aidera à créer des produits prêts à la commercialisation, ainsi qu’à développer leurs compétences entrepreneuriales et techniques. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Olivier Madiba annonce être parvenu à unifier tous les systèmes de mobile money africains dans un jeu vidéo

Posted On mardi, 19 avril 2022 15:31 Written by

Du fait de la méconnaissance de leurs compétences par la majorité des usagers, les adouls ne sont pas toujours sollicités à bon escient. Mais cette situation est en passe de changer avec les réformes entreprises par leur administration de tutelle.

Depuis la semaine dernière, l’Agence nationale de conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) du Maroc a entamé la numérisation des services proposés par les adouls, les notaires de droit islamique.

La plateforme électronique à travers laquelle les usagers peuvent  accéder à ces services a été présentée le mercredi 13 avril. Encore dans sa phase pilote, elle regroupe déjà 25 adouls pour des prestations comme la consultation et le retrait du certificat de propriété, le retrait du plan cadastral ou encore le paiement en ligne des droits de conservation foncière.

Mohamed Sassioui (photo), le président de l’Ordre national des adouls, a indiqué dans un entretien accordé à la presse marocaine que le nombre d’adouls enregistré sur la plateforme sera agrandie progressivement jusqu’à les rassembler tous.

La dématérialisation des services des adouls rentre dans le cadre du programme de développement de l’ANCFCC mis en œuvre depuis 2016 par Karim Tajmouati, après sa nomination à la tête de cet établissement public. Cette recherche de performance pour l’Agence et ses services connexes est d’ailleurs alignée sur la politique de transformation numérique de l’État conduite depuis dix ans par le gouvernement.

Au-delà de faciliter l’accès aux services des adouls, Mohamed Sassioui a souligné que la numérisation contribuera également à mettre en exergue tous leurs champs de compétences. « Dans la culture populaire marocaine, les compétences des adouls sont limités aux actes de mariage et de divorces, aux affaires de successions, etc. Or les adouls sont généralement spécialisés en droit immobilier puisqu’ils établissent les contrats de vente, de donation, etc. C’est justement après avoir constaté le nombre important d’actes émanant des adouls que la conservation foncière a lancé cette initiative qui sera bientôt généralisée », a-t-il affirmé. 

Muriel Edjo

Lire aussi :

Le Maroc veut un système national intégré pour un accès égal des citoyens aux services de santé en ligne

Le Maroc lance un incubateur de start-up spécialisées dans le commerce électronique

Posted On mardi, 19 avril 2022 09:39 Written by

L’e-commerce est aujourd’hui perçu par plusieurs agences de développement comme l’un des domaines clés de la relance économique de l’Afrique. La croissance que la crise de Covid-19 y a impulsée suscite de plus en plus l’intérêt d’investisseurs dans plusieurs pays.

Pierre-Lionel Ebe, Ivan Kharl Manga, Armel Fotso et Simon Mbelek, tous anciens employés de Jumia Cameroun qui a mis fin à ses activités dans le pays en novembre 2019, ont lancé Kuruba.cm la semaine dernière à Douala. La plateforme de commerce électronique est spécialisée dans la vente en gros. À travers ses services, elle se donne pour mission d’aider les petits commerçants à s’approvisionner rapidement auprès de nombreuses marques référencées et se faire livrer partout dans le pays.

« Nous avons construit Kuruba pour aider ces acteurs de notre vie quotidienne à accéder facilement à des millions de produits et à des prix plus avantageux que ceux proposés par les grossistes actuellement. Nous mettons en relation des commerçants indépendants avec un large choix de fournisseurs, leur donnant ainsi un moyen d'élargir plus facilement leur assortiment », explique Pierre-Lionel Ebe, le président-directeur général de la start-up éponyme au cœur de ce nouveau projet d'e-commerce.

À travers le Cameroun, il existe actuellement plusieurs milliers de supermarchés, boutiques, échoppes de quartiers parfois contraints de traiter avec des grossistes, revendeurs, distributeurs et producteurs pour acquérir de la marchandise. Kuruba.cm veut réduire cette chaîne coûteuse en temps et en argent pour permettre aux commerçants de s’approvisionner directement auprès des producteurs ou distributeurs.

La jeune entreprise se positionne sur un segment de marché à fort potentiel économique sur le continent. Au Maroc, chari.ma se développe avec succès depuis janvier 2020. La start-up qui revendique le traitement de près de 2,5 millions $ de valeur de commande par mois a atteint une valorisation de 100 millions $ en janvier dernier.

Pour tenir ses engagements, Kuruba.cm revendique un entrepôt avec une grande capacité de stockage afin de répondre au mieux à la demande de sa clientèle, ainsi que de nombreux points relais dans plusieurs villes pour réduire le temps et les frais de livraison.  Elle affiche aussi une politique commerciale agressive pour séduire rapidement des clients.

L’entreprise assure que toute commande égale ou supérieure à 100 000 FCFA (164,66 $) est livrée gratuitement. Elle a dévoilé aussi être en discussion avec ses partenaires financiers pour la mise en place, au bénéfice des clients, d'un crédit d'approvisionnement avec un paiement différé de 30 jours.

Kuruba.cm — qui revendique déjà plus de 200 références réparties dans plusieurs catégories telles que l’électroménager, l’agroalimentaire, la beauté ou encore l'entretien de maison — ne compte pas limiter sa présence au Cameroun une fois ses activités consolidées. Selon Pierre-Lionel Ebe, « Nous ne sommes qu'au début de l'aventure, car le marché africain du commerce en ligne devient colossal et Kuruba veut en détenir une grande part. Nous voulons proposer un service en ligne innovant, pratique et abordable pour les détaillants sur le continent, qui les aidera à répondre aux besoins quotidiens de leurs clients ». 

Muriel Edjo

Lire aussi : Le marocain Chari.ma souhaite se renforcer avec la digitalisation des prêts à la consommation 

Posted On mardi, 19 avril 2022 08:26 Written by

Le créateur de Kiroo Games, Olivier Madiba, annonce à ses actionnaires avoir créé « un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Nous sommes les premiers à l'avoir fait ! ».

Selon le Camerounais, la technologie du Mobile Money en Afrique est chaotique : « Chaque telcos ou chaque agrégateur a ses propres règles qui changent même entre les pays. ». Jusqu’ici aucun grand acteur de jeu vidéo opérant en Afrique n’avait réussi à l’intégrer dans sa monétisation et l’industrie avait fini par accepter que ce serait impossible tant qu’il n’y aurait pas un agrégateur universel sur le continent, c’est-à-dire dans une dizaine d’années, explique-t-il.

Pourtant, il en était persuadé, « le mobile money est la clé pour monétiser rapidement le digital en Afrique, comme vous le voyez dans le rapport du GSMA ou les transactions ont atteint 1000 milliards de USD cette année ».

« Nous avons créé un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Chaque joueur en Afrique verra les moyens de paiements disponibles dans son pays et vivra un parcours de paiement adapté. Nous sommes les premiers à y arriver au monde », affirme-t-il.

Le système, encore en phase de tests, devrait être implémenté dans le courant du mois de mai en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso. « Avant notre innovation, un studio devait prendre entre 2 et 4 mois pour intégrer un nouvel API de Mobile Money et des semaines pour mettre à jour. Nous arriverons maintenant intégrer en 2 semaines et faire des mises à jour en quelques heures dès acquisition des API. »

Olivier Madiba confie avoir été déjà contacté par des majors intéressées par son innovation : « Notre capacité à monétiser sur tout le continent à court et moyen terme est maintenant une certitude ».

Posted On dimanche, 17 avril 2022 07:45 Written by

En Afrique, les studios de jeux vidéo peinent encore à commercialiser efficacement leurs productions. Des partenariats stratégiques avec divers acteurs de l’écosystème tech et financier leur font défaut. En Éthiopie, une évolution se profile.

Le studio de production de jeux vidéo éthiopien Qene Games a signé, lundi 11 avril, un accord de partenariat avec l’opérateur de téléphonie mobile Ethio Telecom pour mettre ses jeux mobiles à la disposition du marché local. Le partenariat résoudra la difficile équation du paiement à laquelle se heurte cette industrie. Qene Games va s’appuyer sur les solutions Fintech de l’opérateur éthiopien pour faciliter l’accès à ses produits à travers des modalités telles que les abonnements et les achats intégrés.

Pour Dawit Abraham (photo), le président-directeur général de Qene Games, « l’Afrique a un grand potentiel pour devenir un exportateur majeur de jeux et être compétitif dans l’industrie mondiale de la création et du divertissement. Cependant, la première étape que nous devons franchir pour en faire une réalité est de donner aux créateurs africains un accès facile pour vendre leur contenu sur le marché africain ».

Considéré comme étant le premier studio de production des jeux vidéo en Éthiopie, Qene Games compte déjà à son actif des jeux tels que Kukulu, Gebeta et Feta — d’inspiration africaine à travers leurs styles artistiques ou leurs personnages — qui lui ont permis de se distinguer comme la meilleure application de divertissement sur le continent. Kukulu, le tout premier jeu mobile de Qene, sur lequel sera expérimenté en premier le partenariat, est un célèbre jeu mobile qui partage l’aventure d’une poule qui cherche à sauver la vie de son fermier. Il est disponible en quatre langues éthiopiennes.

La collaboration entre Qene Games et Ethio Telecom intervient après la formation en février dernier par dix studios de jeux vidéo africains d’un éditeur continental dénommé le Pan African Gaming Group (PAGG), dont le but est de renforcer l'industrie en créant plus d'opportunités économiques et d'emplois à travers l'Afrique. La crédibilité que recherchent les dix acteurs, parmi lesquels Qene Games, permettra à cette co-entreprise d’acquérir plus de valeur pour monétiser au mieux les productions africaines.

Une fois passée la phase initiale du partenariat avec Ethio Telecom, Qene Games compte mettre l’intégralité de sa production à la disposition du marché local. Pour le studio éthiopien, c’est le premier pas vers la réalisation de son rêve de conquête du marché africain.

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Jeux vidéo : 10 studios africains créent un éditeur continental et ciblent 680 millions de gamers vers 2025

 

 

 

 

 

 

 

 

we are tech Africa

Posted On vendredi, 15 avril 2022 11:49 Written by

Depuis 2020, le gouvernement tchadien accorde une attention particulière à la transformation numérique du pays. Pour garantir son succès, il multiplie des accords stratégiques qui contribueront à libérer de la valeur aussi bien pour l’État que pour les populations.

La République du Tchad a obtenu l’accord de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour financer la réalisation du système d’information de l’État et la numérisation des services publics. Le ministre tchadien des Postes et de l’Économie numérique, Idriss Saleh Bachar, l’a révélé le lundi 11 avril lors de l’audience qu’il a accordée à la délégation d’experts des cabinets Deloitte et TACTIS, commis par la BEI pour collecter des données et réaliser des études de faisabilité pour le projet de transformation numérique du Tchad qui inclut ces deux axes.

Le ministre Idriss Saleh Bachar a indiqué que la BEI envisage d’investir globalement 150 millions d'euros dans ce projet, qui inclut également l’extension de l’accès aux télécommunications en zones rurales. Une composante indispensable à l'inclusion numérique de tous les Tchadiens.

L’appui financier de la BEI au Tchad rentre dans la continuité de l’accord de coopération signé entre les deux parties en décembre 2020 pour accélérer la numérisation et la connectivité rurale. L’accord entre les deux parties est survenu cinq mois après la validation par le gouvernement tchadien de son plan stratégique de développement du numérique (2020-2030), au cours d’un atelier organisé du 15 au 16 juillet 2020.

Lors de la signature de l’accord de coopération de décembre 2020, Idriss Saleh Bachar avait souligné « qu'un investissement à fort impact dans la digitalisation est essentiel pour renforcer la croissance économique future et le progrès social dans un Tchad sans littoral ».

À travers la mise en œuvre du système d’information de l’État, le gouvernement tchadien souhaite une plus grande efficacité dans la collaboration entre ses différents départements. Pour ce qui est de la numérisation des services publics, elle contribuera à une amélioration de la qualité des prestations de l’État aux citoyens. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le Kenya lance un nouveau plan directeur numérique d'une durée de dix ans 

Posted On jeudi, 14 avril 2022 16:45 Written by

Au cours de la dernière décennie, de nombreux investissements ont été réalisés par le gouvernement kényan pour faire du pays un carrefour technologique en Afrique de l’Est. Avec le nouvel élan pris, l’ambition est plus grande.

Le ministre kényan de la Jeunesse, de l’Innovation et des Technologies de l’information et de la communication, Joe Mucheru (photo), a lancé le plan numérique national 2022-2032 le mardi 12 avril, en marge du sommet Connected Kenya qui se tient du 10 au 14 avril à Diani. C’est la nouvelle boussole qui orientera les investissements du gouvernement en matière de transformation numérique au cours des dix prochaines années. Sa mise en œuvre est évaluée à 45 millions $. 

Joe Mucheru a expliqué que « le plan directeur national du numérique guidera l'orientation de nos discussions vers un Kenya numérique transformé où la technologie joue un rôle central dans le développement économique ». Il a affirmé ne point douter « qu'avec la mise en œuvre réussie des programmes et projets identifiés dans le plan directeur, ce pays puisse être à la hauteur de sa réputation de Silicon Savannah en matière de TIC et de développement économique ».

D’ici 2032, le Kenya prévoit, entre autres, le déploiement de 100 000 km de fibre optique pour connecter 40 000 écoles et autres établissements d'enseignement, 20 000 institutions gouvernementales, 13 000 établissements de santé. Il compte également déployer 25 000 points d'accès Internet pour soutenir les jeunes et les innovateurs ; créer 1 450 pôles d'innovation numérique, deux usines de logiciels et deux autres pour la fabrication électronique, qui desserviront la région ; créer plus de 10 000 emplois pour les ingénieurs en logiciel.

Le plan directeur accorde une grande importance à la formation aux compétences numériques nationales. Il prévoit le renforcement des capacités de 20 millions de citoyens, 300 000 fonctionnaires, 10 000 professionnels. Sur le plan régional, il est convenu de la mise en place d’un hub sur les technologies futures et d’un autre dédié à la maintenance des câbles sous-marins.

Du côté de l'administration publique, l’automatisation et la numérisation accélérées des services publics, au niveau central comme dans les régions, sont prioritaires. Le gouvernement veut numériser plus de 5 milliards de documents administratifs avec pour finalité de mettre en œuvre un « guichet unique » pour les services publics.

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Le gouvernement nigérian s’est doté d’un plan pour accélérer la numérisation de son économie d’ici 2025

Posted On jeudi, 14 avril 2022 10:44 Written by

Fondateur de Sendy, une plateforme kényane d’e-logistique, Meshack Alloys s’est donné pour objectif de faciliter le commerce par le biais des nouvelles technologies. La start-up qu’il a lancée en 2015 est déjà présente dans plusieurs pays à travers le continent.

Dès l’âge de 13 ans, Meshack Alloys (photo) s’est passionné pour les nouvelles technologies. Il a commencé à apprendre la programmation informatique à la Laser Hill Academy et à l'Institute of Software Technology. Plus tard, il poursuit ses études à l'université de Nairobi et rejoint le College of Architecture and Engineering. À partir de 2008, il crée sa première start-up baptisée Merlloyds Technologies, qui sera rachetée plus tard par Multimedia Mobile Ltd, une agence publicitaire. En 2011, il crée une autre start-up de logiciels, MTL Systems, et se met au service des entreprises de logistique et transport et des institutions financières.

Le succès qu’il a rencontré avec la vente de son premier logiciel a été le véritable déclencheur de son intérêt pour le monde de l’entrepreneuriat technologique.  « Le fait de gagner mon premier million a dû être mon "moment de vérité". J'ai su tout de suite que je voulais passer du temps dans l'espace technologique, et pas ailleurs. Pas seulement pour l'argent, mais aussi pour l'importance et l'impact de ce que je construisais », relate-t-il.   

En 2015, il laisse MTL Systems pour fonder, avec ses collègues Evanson Biwott, Don Okoth et Malaika Judd, la start-up Sendy, après avoir constaté que le marché de la logistique était fragmenté et informel. Dès lors, il s’est donné pour objectif d’offrir une meilleure expérience utilisateur aux clients du secteur. Pour y arriver, il a misé sur les nouvelles technologies, avec une plateforme digitale pour la livraison du dernier kilomètre et les services logistiques. Sendy permet aux clients d'envoyer des colis à l'aide d'une application mobile qui les met en relation avec des conducteurs.

Ce qui a commencé au départ comme une plateforme de commande de petites livraisons à moto ou en tricycles, s’est rapidement développé pour proposer une autre échelle de livraison par camions et pick-up. La plateforme, qui réclamait quelque 30 000 utilisateurs en 2020, dessert le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Pour assurer l’expansion de Sendy, Meshack Alloys et ses collègues ont réussi à lever 20 millions de dollars en 2020 auprès de Toyota Tsusho Corporation et d’autres investisseurs. La start-up compte parmi ses clients de grands noms comme Unilever, DHL, Toyota, Jumia, Safaricom ou CFAO.

Cet investissement a permis d'accélérer la croissance des activités de Sendy. Fin 2021, Meshack Alloys a annoncé avoir acquis une part importante dans Kamtar, une start-up de logistique numérique présente en Côte d'Ivoire et au Sénégal. À court terme, l’entrepreneur ambitionne d’introduire progressivement Sendy en Afrique de l'Ouest, et d’étendre sa présence au-delà de ses opérations actuelles en Afrique de l'Est.

Aïsha Moyouzame

Posted On mercredi, 13 avril 2022 15:22 Written by

Pendant longtemps, divers acteurs publics ont déployé des plateformes de santé qui n'ont pas contribué à une prise en charge efficace des patients à travers le pays. Le gouvernement, de plus en plus préoccupé par la prise en charge inclusive des malades, est décidé à mettre fin à cette cacophonie.

Au cours d’une communication publique, samedi 9 avril, Khalid Ait Taleb (photo), le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, a annoncé le lancement prochain d’un système national de santé en ligne (e-santé). Il permettra l’accès égal des citoyens aux dossiers de santé et autres services en ligne.

À travers la nouvelle plateforme, le gouvernement veut mettre fin au système fragmenté de santé en ligne existant, mis en œuvre par les hôpitaux universitaires, les autorités sanitaires régionales et les différents programmes nationaux de santé, a déclaré Khalid Ait Taleb. En effet, au niveau national, deux programmes possèdent des plateformes électroniques établies. Il s’agit du Programme national de santé maternelle et infantile et celui de lutte contre la tuberculose. 

L’idée d’un système national intégré d’e-santé est une recommandation de l'Université Mohammed V de Rabat. Dans un rapport de synthèse sur la santé électronique au Maroc dressé par son Centre d'innovation en e-santé, l’institution académique a évalué le système national de santé, identifié les opportunités et les défis des solutions d'e-santé qui cadrent bien avec la stratégie de transformation numérique menée ces vingt dernières années par le gouvernement.

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale a souligné que les solutions innovantes de santé en ligne, pendant la crise de Covid-19, ont accru la résilience et la réactivité du système de santé du pays. Il a affirmé que la télémédecine et l'accès en ligne aux services de santé sont conformes au cadre légal du pays pour la protection des données personnelles et l'exercice de la médecine. 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Smart Africa et The Commons Project Foundation signent un partenariat pour accélérer l’offre de santé numérique en Afrique

Posted On mercredi, 13 avril 2022 11:51 Written by

Créateur de richesses et d’emplois, le commerce électronique est une mine d’opportunités au potentiel encore mal exploité sur le continent. La mise en œuvre d’une véritable stratégie de développement est nécessaire pour permettre aux économies africaines d’en tirer le maximum de profit.

Durant la crise de Covid-19 en 2020, l’e-commerce s’est révélé indispensable pour la poursuite des activités commerciales à travers un monde en proie à diverses restrictions sociales. Les revenus mondiaux de ce segment qui s’élevaient à 3,351 milliards $ en 2019 sont  ainsi passés à 4,248 milliards $ en 2020 selon Statista.

Bien que l’Afrique ait vu ses revenus du commerce en ligne croître de plus de 6 milliards $ pour se stabiliser autour de 27,97 milliards $ en 2020, ce chiffre (qui représente moins de 3 % de la valeur de l'e-commerce mondial) n’est que le reflet de la faible préparation du continent aux nouvelles opportunités du commerce.

Dans son rapport « E-Commerce and the Digital Economy in LDCs: At Breaking Point in COVID-19 Times » publié le 15 mars 2022, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) déplore la modeste performance mondiale de l’Afrique dans l’e-commerce à cause de divers facteurs négatifs.

1 LDC

Le manque d’intérêt politique ; l’accès difficile à Internet ; la fracture dans l'adoption des TIC et de la connectivité ; la faible capacité d’investissement dans la croissance des activités de commerce électronique ; les perturbations des chaînes d'approvisionnement et de la logistique commerciales ; le manque de protection des consommateurs et de concurrence loyale ; la culture persistante du paiement à la livraison sont les principaux freins au développement du e-commerce sur le continent qui sont soulevés par la CNUCED.

En observant l’indice du commerce électronique Business to Consumer (B2C) de la CNUCED, indicateur qui mesure la préparation d’une économie à s’engager dans le commerce électronique et à en tirer profit, l’Afrique occupe la dernière place depuis six ans. Cette position, la CNUCED incite les gouvernements du continent  à la changer en adoptant des actions fortes qui leur garantiront des dividendes de l’économie numérique.

1 FIGURE5

Depuis 2017, la CNUCED aide les pays à améliorer leur niveau de préparation au commerce électronique. A travers l'eTrade Readiness Assessments (eT Readies), elle les aide à évaluer et à corriger entre autres leur formulation de stratégies sur le commerce électronique, la qualité des infrastructures et services TIC, la logistique commerciale et la facilitation du commerce, les solutions de paiement, le cadre juridique et réglementaire, le développement des compétences et l’accès au financement.

Sur les 46 demandes d’accompagnement reçues en décembre 2021 par la CNUCED, dont 26 africaines, elle indique avoir réalisé 29 eT Readies dont 15 africains. Trois sont encore en cours de réalisation dont 2 africains. Onze demandes ne sont pas encore traitées dont 7 africaines.

Muriel Edjo

Lire aussi :

Dix actions fortes pour que les start-up africaines attirent plus de 90 milliards $ d’ici 2030 (Tony Blair Institute)

Les 4 domaines sur lesquels les investisseurs doivent se concentrer pour soutenir la numérisation de l’Afrique (Google) 

Posted On mercredi, 13 avril 2022 09:03 Written by
Page 92 sur 105

Please publish modules in offcanvas position.