Le faible taux de pénétration d’Internet et la demande croissante pour le haut débit ont attiré de nombreux investisseurs internationaux et locaux en République démocratique du Congo. Pour satisfaire la population, les entreprises s’unissent et développent des stratégies communes.
CSquared, une société spécialisée dans la construction et l’exploitation de réseau de fibre optique en Afrique, et Raxio, un opérateur de gestion de centres de données à travers l’Afrique, ont signé le vendredi 21 avril à Kinshasa un protocole d’accord visant à améliorer la connectivité Internet en République démocratique du Congo.
RAXIO RDC et CSquared s'allient pour renforcer la connectivité de tous les centres de données Raxio en RDC, avec un impact majeur sur l'expérience digitale et l'utilisation d'Internet. Objectif : soutenir la transformation digitale du pays avec des infrastructures de pointe. pic.twitter.com/Chb8fakUBm
— Raxio RDC (@RaxioR) April 24, 2023
Yannick Sukakumu (photo, à gauche), le directeur général de Raxio en RDC, explique que le protocole d’accord apporte la pièce manquante à Raxio pour servir ses clients dans le pays. Il permettra à CSquared RDC de connecter les différents centres des données Raxio afin de permettre à tous les clients de bénéficier de la meilleure connexion Internet.
Le partenariat s’inscrit dans le cadre de l’ambition de Raxio visant à déployer un certain nombre des centres de données pour pouvoir héberger des équipements informatiques, des infrastructures critiques de communication, entre autres. Pour CSquared, cette collaboration fait partie d’une stratégie cohérente visant à étendre son empreinte à toute l’Afrique dans un contexte marqué par la forte demande en connectivité à haut débit sur le continent.
« En mettant en place les infrastructures telles que la fibre optique et des centres de données, en les connectant avec les solutions et services technologiques existant, nous pensons que cela forme un écosystème qui va soutenir le développement de la créativité de nos jeunes qui en ont pertinemment besoin », a déclaré Alain Malanda (photo, à droite), le directeur-pays de CSquared RDC
Samira Njoya
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Le marché du jeu vidéo en l’Afrique prend actuellement de l'ampleur, avec l'essor du mobile et d'une communauté de joueurs de plus en plus nombreux. Il devient donc important de créer un cadre pour développer le secteur et former de futurs gamers professionnels en Afrique.
Le Comité national de promotion de l’eSport au Sénégal (CONAPES) et Sénégal Numérique (SENUM SA) collaborent désormais pour favoriser la pratique de l’eSport dans le pays.
Une convention de partenariat a été signée entre les deux organisations, le mercredi 19 avril à Dakar, visant à permettre aux gamers sénégalais de disposer du réseau des Espaces Sénégal Services (ESS) disponibles pour la promotion et le développement de l’eSport
Le Sénégal devient le 1er Pays en Afrique à lancer un réseau LAN dédié à la pratique compétitive du jeu vidéo.,L’E-Sport, à la suite de la cérémonie de signature d'une convention, ce mercredi 19 Avril 2023, entre « CONAPES » et le Sénégal Numérique SA « SENUM SA » EX ADIE. pic.twitter.com/LmnktlqwdP
— Comité National de Promotion du E-SPORT (@eSport_SNG) April 21, 2023
Sur Twitter, le CONAPES a fait savoir que ce partenariat est « une occasion pour démocratiser la pratique de l'eSport, mais également une opportunité de formation autour des métiers associés au jeu vidéo, s’inscrivant en droite ligne de l’inclusion numérique tant souhaitée, par et pour la jeunesse sénégalaise ».
Dans le cadre de ce partenariat, SENUM SA et le CONAPES mettront à la disposition des gamers un réseau de 45 espaces dédiés exclusivement à l'eSport au sein des grands Espaces Sénégal Service actuellement présents dans les 14 régions du Sénégal, et disposant de la connectivité sur 6 000 km de fibre optique et de l’Internet à très haut débit. L’objectif principal est de créer 45 Clubs eSport (Pro Gamer), 45 eLigues, et une compétition nationale d’eSport, la Senum Esport Competition (SECO).
Le partenariat donnera également accès à un vaste programme de formation et de mentoring pour le personnel du CONAPES autour des métiers liés à la pratique des jeux électroniques, sports immersifs, les cybersports, la techsport, le phygital sport incluant des technologies innovantes, notamment l’intelligence artificielle, les drones et exosquelettes…
A en croire le CONAPES, grâce à cette signature, le Sénégal devient le premier pays en Afrique à lancer un réseau LAN dédié à la pratique compétitive du jeu vidéo.
Samira Njoya
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Au cours des cinq dernières années, le soutien financier apporté aux jeunes pousses technologiques africaines a augmenté. La confiance suscitée par les innovateurs locaux ne cesse de se renforcer et d’attirer des investisseurs conscients des opportunités de l’économie numérique sur le continent.
Selon la plateforme Africa : The Big Deal, Lauch Africa est l’un des investisseurs les plus actifs dans le financement des start-up en Afrique. Depuis le lancement de ses activités à la mi-2020, ce fonds panafricain de capital risque a dépensé plus de 31 millions $ dans 133 opérations, à raison de plus d'une opération par semaine en moyenne. La majorité des opérations financières se sont situées entre 100 000 et 300 000 USD, avec un chèque médian de 250 000 USD.
22 pays sont jusqu’ici au cœur de l’activité de Launch Africa. Les start-up de quatre pays en particulier Nigeria, Afrique du Sud, Kenya et Egypte ont à elles seules confisqué 21 millions USD déjà investis par Launch Africa à travers 89 accords de financement.
Cinq autres marchés ont attiré plus d'un million de dollars : le Ghana, le Sénégal et la Côte d'Ivoire en Afrique de l'Ouest ; la Tanzanie et la Tunisie. L'équipe d'investissement est également sortie des sentiers battus en identifiant des investissements dans des pays souvent négligés tels que le Togo, le Soudan ou l'Angola.
La fintech est le secteur dans lequel Launch Africa a le plus investi avec 42 transactions (32 %) évaluées à 11 millions $ (36 % des 31 millions $) sur 13 marchés au total. Le Nigeria a représenté 13 transactions fintech.
Les autres secteurs dans lesquels Launch Africa a également beaucoup investi sont les places de marché, la logistique, le big data et les healthtech qui ont attiré chacun un total financier variant de 3 à 4 millions $ pour 15 à 20 transactions. Les transactions dans les places de marché, la logistique et le big data ont été réalisées sur près de 10 marchés par secteur. Par contre, le soutien aux healthtech a porté sur 5 marchés, avec 7 transactions en Afrique du Sud.
Muriel Edjo
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Face au manque de confiance des Zimbabwéens dans la monnaie nationale, le gouvernement s’est résolu à introduire une monnaie numérique adossée à l’or, qui permettrait aux citoyens de stocker de la valeur et de se protéger contre la forte volatilité des taux de change.
Le Zimbabwe lancera bientôt une monnaie numérique adossée à l'or pour tenter de stabiliser sa monnaie fiduciaire, dont la dépréciation continue par rapport au dollar américain, étrangle l’économie, a rapporté l’hebdomadaire local The Sunday Mail, dimanche 23 avril, citant le gouverneur de la Banque centrale, John Mangudya (photo).
« Cela permettra aux personnes détenant de petites quantités de dollars zimbabwéens de les échanger contre des jetons numériques, afin de stocker de la valeur et de se protéger contre la volatilité de la monnaie », a expliqué M. Mangudya.
Selon lui, la forte volatilité actuelle du taux de change est liée aux attentes d'une augmentation de l'offre de devises étrangères sur le marché, avec le démarrage de la saison de ventes aux enchères du tabac.
Le Conseil de l'industrie et de commercialisation du tabac (TIMB) avait annoncé, le 8 mars dernier, que la production nationale de tabac devrait augmenter de 8,5% en 2023, pour s’établir à 230 millions kg, grâce aux bonnes conditions météorologiques et à l’augmentation des surfaces emblavées.
Le Zimbabwe traverse une grave crise économique depuis le début des années 2000, après la réforme agraire de l’ex-président Robert Mugabe, qui a brisé un secteur clé de l'économie du pays et l’a poussé à interrompre le remboursement de près de 13 milliards de dollars de dettes à la Banque mondiale, à la Banque africaine de développement (BAD), à la Banque européenne d’investissement (BEI) et aux pays membres de Club de Paris.
L’expropriation des fermiers blancs avait alors découragé les investissements étrangers et fait chuter lourdement les exportations, ce qui a incité M. Mugabe à faire tourner à plein régime la planche à billets, provoquant un long épisode d’hyperinflation. C’est dans ce contexte que le gouvernement a été contraint à abandonner, en 2009, le dollar zimbabwéen, au profit du dollar américain. Le dollar zimbabwéen a été ensuite réintroduit en 2019 pour tenter de relancer l'économie stagnante, mais il n’a pas cessé depuis de se déprécier par rapport au billet vert.
La confiance dans la monnaie zimbabwéenne est faible depuis que les gens ont vu leurs économies anéanties par une hyperinflation qui a atteint 5 milliards % en 2008, selon le FMI. La plupart des Zimbabwéens préfèrent obtenir des dollars américains sur le marché illégal pour les garder comme économies.
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Les connexions entre les pays sont essentielles pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et faire entrer entièrement l'Afrique dans l'ère numérique. C’est dans ce but que les pays africains se mettent ensemble pour développer le numérique dans le continent.
Le Rwanda et la République de Guinée vont coopérer ensemble en matière de numérique. Un protocole d’entente a été signé à cet effet, le mardi 18 avril, par les deux pays en marge de la visite du président rwandais, Paul Kagame, en Guinée du lundi 17 au mardi 18 avril.
🔴 🇷🇼 | 🇬🇳𝐉𝐎𝐔𝐑-𝟐 : VISITE OFFICIELLE DE S.E.M PAUL KAGAMÉ, Président de la République du Rwanda
— Présidence de la Guinée (@Presidence_gn) April 18, 2023
🔹Point de presse: Signature des accords de coopération.
▫️Cérémonie de signature d’un accord sur la création d’une grande commission mixte de coopération. pic.twitter.com/TiSDiS2qIG
Selon Mory Sanda Kouyaté (photo, à droite), le ministre guinéen des Affaires étrangères, le protocole permettra aux deux pays de collaborer « dans le domaine des postes et télécommunications et des technologies de l'information et de la communication, la digitalisation de l'Etat et du numérique en général ».
President Kagame and H.E Col. Mamadi Doumbouya met for a discussion exploring ways to collaborate in areas of mutual interest. The two Heads of State also witnessed the signing of a Joint Cooperation Agreement and Agreement on ICT Cooperation. pic.twitter.com/lrdFmTGCPN
— Presidency | Rwanda (@UrugwiroVillage) April 18, 2023
Depuis plusieurs années, le Rwanda a fait du numérique un pilier du développement. Pour parvenir à ses objectifs, le pays a lancé en 2017, une Stratégie nationale de transformation visant prioritairement à la fourniture de services de qualité et de services à la clientèle dans les secteurs public et privé d'ici 2024.
La Guinée de son côté, a également adopté le numérique pour faciliter la vie des citoyens. Le gouvernement de transition a récemment lancé un processus de refondation et de rectification institutionnelle. Les autorités ambitionnent de doter l’administration du pays de systèmes nouveaux et de politiques fiables adaptées aux nouveaux besoins des populations.
Ainsi, grâce à leurs expériences, les deux pays pourront, à travers cet accord bilatéral, développer davantage le secteur des TIC dans leurs pays respectifs et se positionner sur les marchés du numérique en Afrique de l’Ouest et de l’Est
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En mettant sur pied un système d'identification numérique, le gouvernement rwandais envisage de relever le défi permanent que les citoyens endurent en raison du manque d’identité et de la privation d’accès aux services essentiels dans le pays.
L'Assemblée générale de la Chambre des députés au Rwanda a approuvé la révision d'un projet de loi régissant l'état civil dans le système national d'identité numérique unique, a annoncé le Parlement rwandais sur Twitter.
La proposition de révision dudit projet de loi présentée le jeudi 20 avril par la ministre des TIC et de l'Innovation, Paula Ingabire, vise à donner l'accord au gouvernement pour l'émission des cartes d'identité numériques pour les rwandais, les apatrides et les nouveaux-nés dans le pays.
Inteko Rusange y’Umutwe w’Abadepite yemeje ishingiro ry’Umushinga w’itegeko rigenga iyandikwa ry’abaturage muri Sisitemu y’Igihugu y’Indangamuntu-koranabuhanga. Umushinga w’itegeko uzakomeza gusuzumwa muri Komisiyo. pic.twitter.com/buNJ4Gafzb
— Rwanda Parliament (@RwandaParliamnt) April 20, 2023
« La promulgation de la nouvelle loi relative à l'inscription dans un système d'identité numérique unique permettra au pays de combler les lacunes existantes dans le système d'identification de la population actuel pour une prestation de services plus avancée, efficace et efficiente dans les secteurs privé et public », a déclaré Paula Ingabire.
Le projet vise à mettre sur pieds une nouvelle carte d'identité numérique pour tous les rwandais y compris ceux de la diaspora. Elle se présentera sous deux formes, une copie physique avec un code QR contenant les informations biométriques du citoyen et une autre face possédant un code d'identification biométrique permettant d’utiliser la carte via un smartphone ou un ordinateur.
Selon la ministre, le projet d'identification numérique sera mis en œuvre pendant trois ans par l'Agence nationale d'identification (NIDA) et sera financé à hauteur de 40 millions de dollars par la Banque mondiale (BM).
Si elle est adoptée, la nouvelle loi permettra de mettre fin aux problèmes des apatrides et autres personnes sans papiers dans le pays. Elle permettra également de résoudre le problème des données dispersées, contradictoires dans les différentes bases de données de diverses institutions, enregistrées sur papier.
Pour la ministre, ce projet sera un catalyseur du développement d'une économie numérique forte et d'un écosystème de prestation de services numériques fort qui améliorera la productivité, les revenus et le bien-être social.
Samira Njoya
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L’exécutif kényan a mis en place plusieurs projets pour accélérer la transformation numérique et en faire un pilier du développement socio-économique. L’un des projets phares est le déploiement de plusieurs kilomètres de fibre optique sur l’ensemble du territoire national.
L’Autorité des communications du Kenya (CA) et l'Autorité des TIC (ICTA) déploieront le dernier km de fibre optique dans 19 Comtés non desservis ou mal desservis du pays. Un accord à cet effet a été signé le lundi 17 avril entre les deux parties.
On Monday, the CA and the @ICTAuthorityKE signed an agreement on deploying last-mile fibre optic cable connectivity to 19 unserved and underserved Counties through the Universal Service Fund (USF). @ezraCHILOBA @KamanguyaS @MoICTKenya @EliudOwalo @ekisiangani. THREAD>>>1/7 pic.twitter.com/sQqqmJbQLq
— Communications Authority of Kenya (CA) (@CA_Kenya) April 18, 2023
Sur Twitter, la a fait savoir que cet accord de coopération technique (TCA) lui permettra de soutenir le déploiement de la fibre optique dans les comtés identifiés à hauteur de 5 milliards (environ 37 millions $) via le Universal Service Fund (USF).
Signalons que ledit projet soutient le programme gouvernemental de transformation numérique (GoDTA) initié par le président de la République du Kenya, William Ruto. Lors de son élection à la tête de l’Etat en septembre dernier, l’homme politique avait annoncé un ensemble de projets numériques, parmi lesquels la construction d’un réseau de fibre optique de 100 000 km à travers le territoire national d'ici 5 ans.
William Ruto avait également promis de porter à 80 % le taux de numérisation des services publics et d’automatisation des processus critiques du gouvernement. L’objectif est de faire du Kenya une référence en matière de transformation numérique sur le continent d’ici 2027. Une transformation qui garantira au pays un réel développement humain, économique et social.
A ce sujet, le directeur général de la CA, M. Ezra Chiloba (photo, à droite), a déclaré que le projet phénoménal « transformera considérablement le pays dans les années à venir ».
Samira Njoya
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Après l'acquisition au troisième trimestre 2022 d’une plateforme de vente en ligne de voitures, Autochek poursuit ses opérations de rachat, mais cette fois-ci en Afrique du Nord.
Autochek, une société nigériane qui octroie des financements pour l’achat de véhicules automobiles, a annoncé le mardi 18 avril l’acquisition d’une participation majoritaire dans l’entreprise l’égyptienne AutoTager fondée en 2021 par Amr Rezk dans le but d'éliminer les obstacles dans le processus d'achat des voitures, afin de garantir la transparence du commerce.
Selon le communiqué de l'entreprise, cette acquisition a pour but de renforcer la présence d'Autochek en Afrique du Nord et soutenir la croissance continue de l'entreprise.
S’exprimant à la suite de cette transaction, Olajide Adamolekun, directeur financier du groupe et cofondateur d'Autochek, a déclaré que « l'expérience et le parcours d'Amr sont des plus impressionnants et je suis ravi de l'avoir à mes côtés. Son expérience nous sera précieuse pour pénétrer le marché égyptien et poursuivre notre mission d'améliorer la proposition de valeur du financement automobile sur le continent et de catalyser davantage de croissance dans l'écosystème automobile ».
Bien avant AutoTager, Autochek avait déjà acquis des plateformes de vente de voitures en ligne. En juillet 2022, la start-up de technologie automobile avait racheté CoinAfrique. En septembre 2021, les plateformes Cheki Kenya et Cheki Uganda ont également été acquises par l’entreprise.
Avec cette acquisition majoritaire, l’entreprise est désormais présente dans neuf pays d'Afrique de l'Est, d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique du Nord, et compte plus de 2 000 concessionnaires et ateliers dirigés par des partenaires, selon le communiqué de l'entreprise.
En ciblant AutoTanger, Autochek vise les marchés d’Afrique du Nord principalement l’Egypte qui est la troisième économie d'Afrique, selon la Banque Africaine de développement (BAD), et le troisième marché automobile du continent en 2021, selon les données de l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA).
Samira Njoya
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Elles figurent parmi les 18 finalistes nommées sur des centaines de candidatures reçues par la Journée de la femme digitale, un mouvement de l’innovation au féminin. Elles se sont démarquées dans les catégories Entrepreneure, Intrapreneure et Junior pour la région Afrique.
La Journée de la femme digitale (JFD) a dévoilé, le lundi 17 avril, les lauréates dans les trois catégories du Prix les Margaret 2023. Sur les 18 femmes finalistes, six d’entre elles dont trois Africaines ont été sacrées vainqueures au terme de la compétition qui récompense la créativité, l'innovation et l'audace des femmes dans le numérique.
Dans la catégorie Entrepreneure, c’est la Camerounaise Nelly Chatué-Diop, cofondatrice & CEO d’EJARA, qui a remporté le prix pour la zone Afrique.
Dans la catégorie Intrapreneure, c’est la Ghanéenne Rhoda Oduro, la responsable de développement commercial & opérations de Developers in Vogue, qui représente l’Afrique cette année.
En ce qui concerne la catégorie Junior, c'est Melissa Djouka, une autre Camerounaise âgée de 17 ans, qui a été sacrée lauréate pour l’Afrique grâce à son projet Immo’Sure, une plateforme visant à sécuriser le marché de l’immobilier en Afrique et protéger ses acteurs.
Pendant un an, les lauréates recevront des opportunités inédites et exclusives pour accompagner et accélérer le développement de leurs projets. Elles seront mentorées par le Groupe La Poste, Google, Axa France, Universal Music France entre autres.
Les Margaret 2023 recevront également de multiples accompagnements au sein des plus grands accélérateurs dans le monde tels que le fonds « Le Transatlantique » de la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) française au Canada.
Particulièrement aux Margaret Afrique, CIO Mag, Affectio Mutandi et Gabon 24 offriront des formations ciblées d’une valeur de 20 000 euros. Africa Mutandi leur ouvrira son réseau d’investisseurs.
« Depuis plus de dix ans, nous accompagnons les Margaret avec nos partenaires pour accélérer leur croissance et révéler au plus grand nombre le potentiel économique et social de ces futurs leaders », a rappelé Delphine Remy-Boutang, fondatrice de JFD et Business Angel. « Mentoring, financements et visibilité figurent au menu du programme d’accompagnement prévu pour les six gagnantes de cette promotion, baptisée "Invest in Her" ».
Pour rappel, le Prix les Margaret a été lancé en 2013 par la JFD. Il récompense chaque année des femmes entrepreneurs et intrapreneurs, en Europe et en Afrique, dont les projets et innovations répondent aux grands enjeux de la société. Ce prix rend hommage à Margaret Hamilton, ancienne directrice du département génie logiciel au sein du MIT Instrumentation Laboratory qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo de la NASA.
Samira Njoya
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Avec l’essor de la technologie, le marché du travail connait de profonds changements en Afrique. Alors que de nombreux profils de métiers se transforment ou disparaissent, il devient urgent pour les Etats d’anticiper et proposer des solutions idoines aux nouveaux besoins.
Le président de la République d’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa (photo) annonce le lancement prochain à l’échelle nationale d’une formation des jeunes sans emplois aux compétences numériques. Dans son bulletin d’information hebdomadaire publié dimanche 17 avril, il a expliqué que la somme de 800 millions de rand (43,6 millions $) sera investie pour financer cette nouvelle action pilotée par le National Skills Fund (Fonds national pour les compétences) en faveur de la jeunesse.
[Listen] The National Skills Fund is expected to launch a training package in digital skills for unemployed youth in the country. This was announced by President Cyril Ramaphosa in his weekly newsletter. https://t.co/Z2sh8iJWKj pic.twitter.com/W2itirHU7s
— South African Government (@GovernmentZA) April 17, 2023
Le World Economic Forum (WEF) estime que l’Afrique du Sud « devrait connaître le taux de chômage le plus élevé au monde. En tant que nation la plus industrialisée du continent, le taux de chômage devrait atteindre 35,6 % en 2023 ».
Cette situation résulte de plusieurs causes dont la faible croissance économique qui a entraîné une diminution des possibilités d'emploi ; l’inadéquation entre l'éducation et les compétences qui rend difficile la recherche d'un emploi pour de nombreuses personnes ; des problèmes structurels tels que de fortes inégalités ; une concentration de la propriété et un marché intérieur limité ; une rigidité du marché du travail à travers des lois du travail, des réglementations et conventions collectives qui limites l’accès à l'emploi en particulier pour les petites et moyennes entreprises.
Alors que l’économie numérique fait naître de nouveaux métiers à fort potentiel, le gouvernement voit dans la reconversion ou la réorientation de certains Sud-Africain un moyen de répondre aux nouvelles réalités du marché de l’emploi suscitées par l’accélération de la transformation numérique. La formation aux compétences numériques des jeunes sans emplois par le National Skills Fund est l’une des nombreuses actions de développement initiées par l’Etat depuis 2020 pour préparer le pays à la quatrième révolution industrielle.
Au cours des trois dernières années, de nombreuses entreprises internationales et locales, spécialisées dans les services numériques ou la connectivité à haut débit, ont renforcé leurs investissements en Afrique du Sud. De nouvelles sociétés ont exprimé leur intérêt pour ce marché. Ce sont des milliers d’opportunités professionnelles spécialisées en perspectives que le gouvernement sud-africain veut qu'une main-d'œuvre locale capable saisisse.
Muriel Edjo
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Le secteur numérique sud-africain va connaître de profondes mutations dans les prochains mois. Après l'engagement d’Amazon d’investir dans des services technologiques, c’est au tour de Cassava Technologiques de dévoiler sa mise.
Cassava Technologies, une entreprise technologique africaine fondée par le milliardaire zimbabwéen Strive Masiyiwa, a annoncé, le vendredi 14 avril, s’être engagée à investir 4,5 milliards de rands (250 millions $) dans ses activités en Afrique du Sud au cours des deux prochaines années. L’initiative a été dévoilée lors de la cinquième conférence sur l'investissement en Afrique du Sud (SAIC) qui s’est tenue la veille à Johannesburg.
After successful completion of our previous R8.5bn commitment in SA, we've committed a further R4.5bn over the coming 24 months.#SAIC2023 #InvestSA @SAInvestmentCo pic.twitter.com/ISylYxKq5j
— Cassava Technologies (@CassavaTech) April 14, 2023
Cet investissement qui se fera par l'intermédiaire des unités commerciales de Cassava Technologies vise à soutenir l'expansion du réseau de fibres optiques de Liquid Intelligent Technologies, l'extension de la capacité et de l'empreinte des centres de données africains, l'amélioration de la capacité en matière de cloud et de cybersécurité, et le déploiement d'une énergie propre et renouvelable par Distributed Power Africa en Afrique du Sud.
« L'Afrique du Sud représente la plus grande part du PIB industriel de l'Afrique, avec un secteur des TIC sophistiqué et en pleine croissance. La combinaison unique d'infrastructures économiques hautement développées du premier monde et d'un environnement macroéconomique stable offre aux entreprises comme la nôtre un environnement d'investissement propice dans lequel nous pouvons nous associer au gouvernement pour stimuler le développement économique et créer des emplois, a déclaré Hardy Pemhiwa, président et directeur général du groupe Cassava Technologies.
Cette initiative de Cassava Technologies s’inscrit donc dans le cadre de l’objectif du président Cyril Ramaphosa visant à stimuler l'économie du pays et à attirer des investissements de l’ordre de 2 000 milliards de rands au cours des cinq prochains années pour soutenir les objectifs globaux de développement national.
Rappelons que Cassava Technologies compte huit filiales, à savoir Liquid Intelligent Technologies, Liquid Dataport, Liquid C2, Africa Data Centres, Distributed Power Africa, Sasai Fintech, Telrad et Vaya Technologies.
Samira Njoya
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Dans le but de faire de l’Angola un Etat numérique moderne avec des solutions TIC conviviales et sécurisées qui facilitent la vie des citoyens, le gouvernement est allé chercher l'expertise de l'Estonie, le champion européen toutes catégories de l'e-administration.
Adão de Almeida, le ministre d'Etat et chef de la Maison civile du président de la République d'Angola, et Kristjan Järvan, le ministre estonien des Entreprises et des Technologies de l'information, ont signé le vendredi 14 avril à Tallinn, en Estonie, un protocole d’accord visant à renforcer la coopération entre les deux Etats en matière de gouvernance numérique, de modernisation administrative et de renforcement des capacités.
« L'Estonie est l'une des sociétés numériques les plus avancées et les plus innovantes au monde, mais il lui a fallu des décennies de travail pour y parvenir. Nous sommes heureux de partager les connaissances, les compétences et l'expérience que nous avons accumulées, car la capacité numérique est essentielle au développement social et économique de tout pays », a déclaré Kristjan Järvan.
En effet, depuis plusieurs années, l’Estonie s’impose comme un modèle dans l’exploitation du numérique pour simplifier la vie des citoyens, améliorer l’efficacité politique ou encore doper l’économie. Le pays a réussi l'exploit de passer du « tout papier » au « tout numérique ». En 2022, l’Estonie était le 8e pays au monde avec l'un des meilleurs indices de développement de l'administration électronique. En 2020, le pays était classé 3e du même classement (E-Government Development Index) dévoilé par l'Organisation des Nations unies.
Ce statut de champion de l'e-administration lui a déjà valu par le passé la sollicitation d'autres pays africains tels que le Bénin, la République démocratique du Congo, l’île Maurice…
Ainsi, le protocole d'accord signé entre les deux pays permettra à l’Angola de tirer profit de l’expérience estonienne en matière de dématérialisation, de débureaucratisation et de numérisation de l'administration publique. Le protocole donnera également la possibilité aux entreprises estoniennes d'entrer sur le marché angolais et plus largement africain.
Samira Njoya
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Les inégalités dans l'accès aux soins de santé de qualité perdurent en Afrique. Grâce à des partenariats à travers le continent, AstraZeneca ambitionne de former les talents locaux et rendre les soins de santé de qualité plus accessibles à tous.
AstraZeneca le groupe pharmaceutique suédo-britannique a annoncé le jeudi 13 avril le lancement de « l’Africa Health Innovation Hub », un centre d'innovation destiné à améliorer l'accès aux soins de santé en Afrique.
Selon le communiqué du géant pharmaceutique, l’Africa Health Innovation Hub se concentrera sur les dernières sciences et technologies telles que l'intelligence artificielle (IA) et la génération de données.
« Le lancement de l'Africa Health Innovation Hub est une étape importante pour débloquer la transformation numérique et l'innovation dans le domaine de la santé à travers le continent, ouvrant la voie à des solutions de santé numérique centrées sur le patient qui ne laissent personne de côté », a déclaré Gagan Singh, le président du groupe AstraZeneca en Afrique.
Dans ses phases initiales, l'Africa Health Innovation Hub formera deux partenariats majeurs en Afrique. Avec Medsol AI Solutions, le groupe travaillera pour le déploiement de l’application « Melusi Breast AI » pour promouvoir l'utilisation de l'IA dans la détection des maladies par le biais d'une sonde à ultrasons Wi-Fi de pointe qui peut détecter le cancer du sein en quelques secondes. L'application de détection rapide Melusi Breast AI sera déployée dans les cliniques rurales à cet effet en Afrique du Sud.
Au Kenya, l'entreprise collabore avec Tricog Health Limited pour améliorer le diagnostic précoce et le traitement de l'insuffisance cardiaque en utilisant les outils d'IA InstaECG de Tricog pour un diagnostic rapide.
L'Africa Health Innovation Hub investira également dans le renforcement des talents locaux, encouragera un changement de politique en matière de dépistage du cancer, comblera les lacunes en matière d'accès aux soins de santé et améliorera la qualité de vie des patients en Afrique, en particulier dans les communautés rurales et mal desservies, rapporte le communiqué.
Samira Njoya
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Alors que la transformation numérique s’accélère, Amazon Web Services maintient son engagement en Afrique du Sud et continue de répondre à la demande en services technologiques des clients en Afrique et dans le monde entier.
Amazon Web Services (AWS), la filiale du groupe américain Amazon spécialisée dans la fourniture de services de cloud computing, a annoncé dans un rapport publié le jeudi 13 avril son intention d’investir 30,4 milliards de rands supplémentaires (1,6 milliard USD) dans son infrastructure cloud en Afrique du Sud d'ici 2029.
Selon ce récent rapport d'étude d'impact économique, cette somme vient s'ajouter aux 15,6 milliards de rands (855 millions USD) que le fournisseur de cloud à grande échelle a déjà investis dans le pays, principalement au Cap, où il a construit un centre de données.
« L'investissement a déjà un effet d'entraînement sur de nombreuses entreprises locales et a permis de mettre en place des programmes de formation et de qualification pour la main-d'œuvre locale, de soutenir l'engagement communautaire par le biais de diverses initiatives et de créer des initiatives de développement durable dans tout le pays », a déclaré Amrote Abdella, la directrice régionale de l’Afrique subsaharienne chez AWS.
Entre 2018 et 2022, les investissements d’AWS, estimés à 855 millions de dollars environ, comprennent toutes les dépenses en espèces directement attribuables à la région AWS Afrique (Le Cap), telles que les importations d'équipements et de logiciels hautement spécialisés et exclusifs, ainsi que les dépenses dans le pays.
Le rapport indique que l’investissement total d'AWS contribuera à hauteur d'environ 4,4 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique du Sud et soutiendra une moyenne de 5 700 emplois à temps plein dans des entreprises locales sud-africaines.
Samira Njoya
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