Les achats et le paiement en ligne ont connu une nette accélération en Afrique depuis la crise mondiale de Covid-19. Mieux structurer le secteur de l'e-commerce devient une nécessité pour les Etats.
Il se tiendra à Lomé, un séminaire national sur le commerce électronique, du 10 au 11 novembre 2022. La rencontre, à l'initiative du ministère du Commerce, est organisée en collaboration avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il s’agira notamment d’outiller les jeunes entrepreneurs togolais pour les nouvelles plateformes de commercialisation via Internet, dans un contexte où l'e-commerce est perçu comme une source d'opportunités pour les activités économiques, sur fond d’ambitions de digitalisation, notamment dans les services publics.
📌Le Ministère du @CommercegouvTg
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) November 2, 2022
en collaboration avec l’Organisation Mondiale du Commerce #OMC organise un séminaire national sur le commerce électronique du 10 au 11 novembre 2022 à Lomé🇹🇬.
Inscription via ce formulaire 👉 https://t.co/f9zGJi4kKQ#Denyigban#TgTwittos
Les jeunes entreprises et start-up sont invitées à s'inscrire pour cette session de formation, où « les candidatures féminines sont vivement encouragées », selon le ministère. La date butoir pour les enregistrements est fixée au 6 novembre 2022 à 23h59.
Notons qu’avant ce futur séminaire sur le commerce électronique, une session similaire est organisée à l’endroit des acteurs du secteur textile, en marge du Salon international du textile africain (SITA2022), qui se tient à Lomé cette semaine.
Consulter le formulaire en ligne.
Ayi Renaud Dossavi
L’Etat des Seychelles avait décidé en Août 2021 d’accélérer la transformation du pays pour l’avènement de l’économie numérique. Les premières retombées de cette décision voient le jour à travers le lancement de cette plateforme.
Le gouvernement de la République des Seychelles a procédé le lundi 31 octobre au lancement officiel de la plateforme « SeyID » qui vise à garantir un haut niveau d'identité numérique et de sécurité en ligne.
Selon le vice-président du pays, Ahmed Afif (photo), le déploiement de la nouvelle plateforme est une autre initiative entreprise par le Département des technologies de l'information et de la Communication (DICT) pour accélérer la transformation numérique du pays.
« Avoir une identité numérique par le biais de la plateforme SeyID ne sera pas seulement un moyen de prouver numériquement votre identité ou d'accéder à des services numériques publics ou privés. Il vous permettra également de signer numériquement des documents, une autre exigence croissante lors des transactions numériques. Grâce à cette plateforme, la signature numérique sera beaucoup plus facile à réaliser que ce n'est le cas actuellement », a déclaré M. Afif.
Selon la Banque mondiale, les Seychelles ont enregistré en 2020 une performance économique de -13,5% contre 3,9% en 2019 en raison des perturbations importantes des activités économiques par la Covid-19. En février 2021, pour diversifier et étendre la portée des activités économiques du pays, renouer avec la croissance, le ministre des Finances, Naadir Hassan, présentait déjà le numérique comme une alternative viable. Il annonçait alors la préparation par le gouvernement d’un plan de passage à l’économie numérique.
Développée par WISeKey International Holding, une entreprise suisse leader de la cybersécurité, la plateforme d'identification donnera aux Seychellois les outils nécessaires pour prouver leur identité en ligne, mais elle facilitera également l'accès à de nombreux services publics et privés qui choisiront de s'intégrer à la plateforme SeyID grâce aux interfaces de programmation d'applications (API) qui seront mises à disposition pour permettre l'interfaçage entre les systèmes.
L’application SeyID est déjà disponible sur le Google Play Store. « SeyID sera accessible via des applications Web et mobiles et les deux sont pris en charge par des techniques d'authentification fortes. Ceci afin d'assurer la sécurité des utilisateurs de la plateforme SeyID », a déclaré M. Hassan.
Samira Njoya
Lire aussi :
Seychelles : le gouvernement lancera le premier recensement numérique de la population le 22 avril
Seize ans après le lancement de la plateforme de micro-blogging, la société annonce qu'elle vient d’ouvrir un siège social au Ghana, le premier en Afrique.
Twitter, le géant américain du web a ouvert un siège à Accra, au Ghana. C’est ce qu’a annoncé, mardi 1er octobre, Kafui Sokpe, directeur associé principal de Twitter Afrique. Le nouveau siège permettra à la firme de coordonner toutes les activités de la plateforme pour l'Afrique.
A year ago Twitter entered Africa via Ghana. Today we officially opened Twitter’s Africa HQ in Accra, and for the first time all Tweeps in the region left their home desks and convened to work as #OneTeam . Worth celebrating amidst all the back to back news headlines ❤️ pic.twitter.com/O0hOpg4SLW
— Meistermind (@mistameister) November 1, 2022
« Il y a un an, Twitter est entré en Afrique par le Ghana. Aujourd'hui, nous avons officiellement ouvert le siège africain de Twitter à Accra et, pour la première fois, tous les tweeps [utilisateurs de Twitter] de la région ont quitté leur bureau et se sont réunis pour travailler en équipe. Cela mérite d'être célébré », peut-on lire dans le tweet.
Twitter avait annoncé le choix du pays subsaharien le 12 avril 2021 en le liant à la mise en œuvre de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le dispositif promu par l'Union africaine pour créer un marché libre sur le continent. « En tant que promoteur de la démocratie, le Ghana soutient la liberté d'expression, la liberté en ligne et l'Internet ouvert, dont Twitter est également partisan », avait indiqué le groupe dans une note, pour qui le choix d'Accra comme siège du secrétariat de la Zlecaf était conforme à son objectif global d'établir une présence dans la région.
Le groupe avait également annoncé l'embauche de 11 personnes au Ghana, avec l'intention de faire du pays d'Afrique de l'Ouest le siège de son expansion sur le continent.
Avec ce nouveau bureau, Twitter suit son plus grand rival, Facebook Inc, qui a ouvert son premier bureau africain à Johannesburg en 2015 et a annoncé en 2020 l’ouverture d’un deuxième bureau à Lagos. Il faut noter que cette initiative entre en ligne de compte avec la stratégie de croissance de Twitter, qui ambitionne de s’impliquer davantage dans les communautés qui alimentent les discussions quotidiennes à travers le continent.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Maroc aspire à devenir l’une des destinations mondiales de l’ingénierie technologique. Pour ce faire, le pays développe le capital humain, à travers des partenariats et la formation des citoyens aux nouveaux métiers.
Mardi 2 novembre, le gouvernement du Maroc représenté par le ministère de l'Industrie et du Commerce, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a annoncé la signature de deux mémorandums d’entente (MoU) avec Capgemini, une entreprise internationale spécialisée dans le conseil et la transformation numérique.
Les mémorandums signés visent à mettre en place les conditions nécessaires à la formation des talents en vue de continuer à développer l’ingénierie et offrir l’ensemble des atouts qui permettent de positionner le Maroc comme une destination technologique.
Dans une déclaration à la presse, le gouvernement a indiqué que ce MoU va concerner la création de 1 500 emplois supplémentaires hautement qualifiés, dans les prochaines années dans le secteur de l’ingénierie à l’horizon 2026. « Cet investissement incarne la confiance croissante dans les compétences marocaines et confirme l’attractivité du royaume en tant que destination technologique et d’ingénierie de choix pour l’outsoursing », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour (photo, à gauche).
Selon une étude financée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et réalisée par le gouvernement du pays, le Maroc fait face depuis quelques années déjà à un déficit d'ingénieurs et de techniciens. Pour faire face à l’urgence, le gouvernement a engagé une série de partenariats avec des entreprises internationales afin de faire évoluer des capacités et compétences diversifiées dans plusieurs secteurs et domaines innovants. En avril, le pays a signé quatre autres MoU relatifs à des projets d’investissement dans le secteur de l’outsourcing avec à la clé plus de 5 000 emplois.
Le nouvel accord avec le groupe Capgemini viendra renforcer les efforts du gouvernement marocain dans sa volonté de positionner le Maroc comme un foyer d'inventions et d'innovations. Depuis l’installation du groupe au Maroc en 2007, il est devenu la plus grande entreprise technologique au niveau national. Selon Idriss Elasri (photo, à droite), le directeur général de Capgemini Engineering Maroc, en 2021, ses équipes se sont enrichies de 800 nouveaux talents et en 2022, 1 100 talents ont été recrutés.
A cet effet, le MoU a pour but de « mettre en place les conditions nécessaires à la formation des talents en vue de continuer à développer ce métier et offrir l'ensemble des atouts qui permettent de positionner le Maroc comme une destination technologique ».
Samira Njoya
Lire aussi :
Selon le rapport « Data Center Market in Africa – Industry Outlook and Forecast 2020-2025 » (ReportLinker), le marché des datacenters en Afrique devrait progresser à un rythme annuel supérieur à 12 % au cours de la période 2020-2025 et devrait atteindre une valeur de 3 milliards USD.
Le Groupe Raxio continue d’étendre sa présence en Afrique. Le constructeur et exploitant de centres de données neutres a annoncé lundi 1er novembre dans un communiqué le lancement des travaux de construction de son premier centre de données à Grand-Bassam, à 30 km du centre-ville d’Abidjan en Côte d’Ivoire.
La pose de la première pierre de ce quatrième centre de données en Afrique est prévue pour le 3 novembre. « Notre mission première est de participer à fonder les bases de l'économie numérique africaine, à travers une technologie révolutionnaire afin d'offrir le niveau de performance, de sécurité et de service nécessaire et répondre ainsi aux besoins de sécurisation des systèmes d'information », explique le document.
C’est en octobre 2021 que Raxio Group a annoncé son intention de construire un centre de données en Côte d’ivoire. Une initiative qui rentre dans le cadre de son expansion continentale entamée en 2019, qui verra la construction de dix à douze centres de données sur le continent pour répondre à la demande croissante. La société exploite actuellement une installation de 1,5 MW à Kinshasa avec des installations en construction en Ethiopie, en Tanzanie, et en Ouganda.
Selon Raxio Group, la Côte d’Ivoire représente l’économie à la croissance la plus rapide en Afrique de l’Ouest francophone, raison pour laquelle le pays accueillera le premier data center de niveau 3, indépendant vis-à-vis des opérateurs du pays. Il fournira des services aux clients d’Abidjan et de l’UEMOA dans son ensemble, à une époque où la transformation numérique, la consommation de données et de contenu, et la connectivité affichent toutes des taux de croissance historiques.
Prévu pour être opérationnel au troisième trimestre 2023, Raxio Côte d’Ivoire sera installé au sein du Village des Technologies de l'Information et de la Biotechnologie (VITIB) de Grand-Bassam. Selon l'entreprise, Raxio Côte d’Ivoire proposera à ses clients un environnement optimisé pour leurs équipements informatiques au sein d’une installation modulaire de pointe, entièrement dotée des meilleurs équipements du secteur en matière de technologie, de sécurité, de compatibilité électrique CA/CC et de redondance.
Samira Njoya
Lire aussi :
RD Congo : Raxio démarre la construction de son centre de données de Kinshasa
Recapitaliser la société nationale La Poste pour la sauver des difficultés est l’une des préoccupations du président de la République du Sénégal. Pour le faire, Macky Sall a nommé un nouveau directeur à la tête de l’opérateur public du service postal.
La Poste sénégalaise va connaître de profondes mutations numériques dans les prochains mois. C’est l’une des actions annoncées par le nouveau directeur général de la poste sénégalaise, Mohamadou Diaïté, qui a pris fonctions le lundi 31 octobre.
Selon Mohamadou Diaité, la transformation numérique de la Poste est l’une des pièces maîtresses de sa feuille de route baptisée « Plan stratégique expansion de la poste (PSE-P) » qui prévoit entre autres de renforcer et moderniser la logistique, de développer la monétique et l'e-commerce et d'augmenter les périmètres des services des guichets par des services financiers innovants.
« Il n’est pas concevable qu’en 2022 on délivre encore des quittances manuelles. Il faut diversifier les produits et rattraper le retard pour une meilleure rentabilité de la structure », a indiqué M. Diaïté.
En effet, la société nationale de la Poste a sombré ces dernières années. Plusieurs problèmes ont été identifiés comme causes, parmi lesquels la faible utilisation des TIC par l’ensemble des opérateurs postaux et la faible prise en charge des nouveaux besoins des clients en TIC. Pour palier à ces problèmes, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) a lancé en 2021, une réflexion visant à mettre en place une nouvelle stratégie de modernisation du secteur postal qui portait sur quatre axes stratégiques, dont un sur la promotion et l’utilisation des TIC pour améliorer la performance globale du secteur postal.
Le nouveau directeur envisage de travailler dans la continuité de toutes ces initiatives. Il entend solutionner ces problèmes par « l’exploitation judicieuse d’opportunités objectives et extensibles, que présente l'entreprise ». Selon Mohamadou Diaïté, il faudra procéder à une « mutation institutionnelle de Poste-Finances en banque postale, poursuivre la transformation digitale en l’intensifiant et en l’accélérant, diversifier les activités de production et de services dans une perspective plus large, plus innovante, plus ambitieuse en renforçant et modernisant la logistique, la monétique et l'e-commerce ».
Samira Njoya
Lire aussi :
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) voit la demande mondiale de pétrole croître jusqu’en 2035 tirée par les pays en développement d’Afrique, d’Inde et d’Asie. L’Algérie multiplie les initiatives dans ce sens pour stimuler l’intérêt des investisseurs pour son secteur énergétique.
Dimanche 31 octobre, l’Agence nationale algérienne pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a annoncé le lancement de EXALT (EXplore Algeria Today), une plateforme numérique qui génère des informations sur le potentiel pétrolier et gazier du sous-sol algérien, entre autres.
Selon Nour Eddine Daoudi, le président de l’Alnaft, la plateforme EXALT est « une opportunité sans précédent, dans l'histoire du marché énergétique algérien, qui permettra aux investisseurs d'explorer de nouveaux gisements, de prospecter et d'évaluer le potentiel du domaine national des hydrocarbure ».
Connue en tant qu’exportatrice d’hydrocarbure sur le plan international, l’Algérie fait partie des pays détenteurs des plus grandes réserves de pétrole et de gaz à l’échelle mondiale. Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale publié le 11 octobre, que l’économie algérienne devrait enregistrer une croissance de 4,7 % en 2022, grâce notamment à la hausse des recettes des exportations d'hydrocarbures.
L’outil, « entièrement intégré » et développé par le fournisseur international de services pétroliers Schlumberger (SLB), va permettre de démontrer la valeur des opportunités nationales en amont et de promouvoir les ressources en hydrocarbures de l'Algérie dans le monde entier, y compris à travers de futurs appels d’offres.
Elle est conçue pour rendre accessible « à tout moment et n’importe où, l’ensemble des données du sous-sol algérien », a ajouté Nour Eddine Daoudi
Samira Njoya
Lire aussi :
Algérie : une nouvelle plateforme de 208 services publics numériques annoncée par l’Etat
Malgré l’utilité et les effets bénéfiques indéniables des écrans, leur usage excessif est associé à de nombreuses répercussions sur la santé physique, le développement mental et psychosocial des enfants et des adolescents. Au Gabon, des activités sont mises en place pour sensibiliser à ce sujet.
Le Gabon va lancer dans les prochains mois, une campagne nationale de sensibilisation numérique. Une conférence en prélude à l’évènement a été organisée, le vendredi 29 octobre, sous le thème « Les dangers de la surexposition aux écrans : effets sur le comportement et la santé ». La campagne nationale est une initiative de l’agence Blanc Cristal et du centre de rééducation Mot à Mot, avec l’appui du ministère de l’Economie numérique.
Selon Virginie Mounanga, CEO de Blanc cristal, la campagne aura pour objectif d’alerter les parents face aux dangers liés à la surexposition à Internet et aux écrans. « On a rencontré plusieurs médecins, des spécialistes et des chefs d’établissements qui se plaignent de cette addiction des enfants, des adolescents à Internet et qui les coupe complètement de l’activité sociale […] Il y a aussi une rupture de l’engagement scolaire. Donc, il faut vraiment mettre en alerte les parents et tous les pédagogues afin de réduire ces effets sur la santé », a t-elle expliqué.
Au Gabon comme dans plusieurs pays d’Afrique, le numérique a servi d'alternative pour continuer à travailler, étudier, avoir un lien social pendant la Covid-19. La crise a changé les habitudes de consommation d'Internet. La demande en connectivité et le temps passé sur Internet et devant les écrans a considérablement augmenté. Conséquences : des problèmes de myopie, de sédentarité, mais aussi des troubles du comportement, de sommeil et de l’humeur, ainsi que des problèmes relationnels, des retards de langage, des troubles de l’attention et des difficultés scolaires.
Pour mettre fin a ces problèmes que rencontrent les jeunes, les professionnels présents à l’atelier ont proposé des solutions comme la réduction du temps passé sur Internet, l’arrêt du Wifi par intermittence, et le développement des activités sociales et des activités en famille.
La méthode canadienne qui préconise de limiter le temps des écrans pour les enfants a aussi été évoquée. Elle consiste selon les spécialistes à interdire les écrans aux enfants avant l'âge de 2 ans et de surveiller le temps d’utilisation pour ceux qui ont dépassé cet âge-là. « Aujourd’hui nous abordons un thème qui est celui des écrans avec l’addition que tout cela peut entraîner. Essayer de sensibiliser les familles sur ce qu’ils peuvent faire de manière à ce que nous puissions exploiter tous ces changements et ces progrès technologiques », a rappelé Raphaël Mezui, directeur général de la Promotion de l’économie numérique, représentant le ministre de l’Economie numérique.
Samira Njoya
Lire aussi :
L’économie numérique africaine vaudrait 712 milliards de dollars d’ici à 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Un secteur porteur qui justifie la mise en œuvre d'une stratégie de transformation numérique dans plusieurs pays d’Afrique, parmi lesquels la Côte d’Ivoire qui accélère son processus.
Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, a déclaré que la Côte d'Ivoire a besoin de plus de 2000 milliards FCFA (3 milliards USD) pour réaliser son programme d'infrastructures numériques. Le ministre l’a déclaré, vendredi 28 octobre, durant une plénière sur la thématique « Investir en Côte d’Ivoire », lors de la 10e édition de la CGECI Academy organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) — Patronat ivoirien.
La somme indiquée par le ministre sera utilisée pour la construction du Centre national de données et l’achèvement du projet de développement du réseau national de fibre optique. Les deux projets, prévus pour 2025, s’ajouteront à d’autres prévus dans le cadre de la réalisation de la stratégie nationale de développement du numérique et contribueront à soutenir le développement économique national.
Le centre de données permettra de regrouper en un seul endroit sécurisé l’ensemble des services publics que dématérialise actuellement le gouvernement, et garantira leur efficacité. Le réseau de fibre optique permettra au gouvernement d’apporter l’Internet à haut débit, indispensable à l’accès aux services dématérialisés et aux opportunités socioéconomiques dans tous les foyers, tout en réduisant le coût.
Le ministre prévoit pour cela de mettre en place un Comité national de digitalisation qui coordonnera l’ensemble des projets liés au développement du secteur numérique. Selon Amadou Coulibaly, les activités de ce comité seront lancées dans les prochains mois par le Premier ministre.
Ces projets cités s’inscrivent dans la stratégie nationale de développement du numérique à l’horizon 2025, élaborée sous la houlette du ministère en charge de l’Economie Numérique et adoptée lors du Conseil des ministres du 22 décembre 2021. La stratégie va amener le gouvernement à engager 32 réformes et réaliser 96 projets sur la période 2021-2025 pour cet investissement de 2 000 milliards FCFA.
Selon la Banque mondiale, l’économie numérique pourrait rapporter à la Côte d’Ivoire plus de 5,5 milliards $ d’ici 2025 et plus de 20 milliards $ d’ici 2050, si les investissements annoncés dans la stratégie parvenaient à être mis en place.
Samira Njoya
Lire aussi :
La Côte d'Ivoire et le Cap-Vert envisagent une coopération numérique
C’est le deuxième financement accordé par la banque coréenne à la Tanzanie cette année. En mars, elle a annoncé qu'elle fournirait 151,6 millions USD de financement pour un projet d'infrastructure visant à soutenir l'exportation de trains électriques.
L'Export-Import Bank of Korea accordera 135 millions de dollars de prêts à la Tanzanie par le biais du Fonds de coopération pour le développement économique (EDCF) pour développer l'infrastructure d'information foncière du pays et étendre son système d'enregistrement des résidents.
Un accord de prêt a été signé le jeudi 27 octobre par le président de la Korea Eximbank, Yoon Hee-sung (photo, à droite), et le secrétaire permanent du ministère tanzanien des Finances et de la Planification, Emmanuel M. Tutuba (photo, à gauche), au siège du gouvernement à Séoul.
« Nous allons consolider les bases de l'expansion des entreprises en Afrique en soutenant la Tanzanie, qui a récemment réalisé d'importants investissements dans les infrastructures pour son développement économique, grâce à l'EDCF », a déclaré le président Yoon avant d’ajouter que « L'EDCF servira de passerelle aux petites et moyennes entreprises coréennes qui produisent et développent des technologies numériques pour pénétrer le marché africain ».
En effet, le système d’enregistrement foncier en Tanzanie est actuellement géré semi-manuellement. Depuis quelques années, le ministère du Foncier, du Logement, de l’Aménagement du territoire et du Développement urbain (MLHHSD) a entrepris des efforts et des initiatives afin de moderniser l’administration foncière et développer la transformation institutionnelle.
L’objectif est d’informatiser les données alphanumériques sur les parcelles cadastrales et les données d’enregistrement (certificats d’occupation, droits coutumiers, dossiers d’administration fonciers) gérées par le MLHHSD à Dar es Salaam ainsi que dans les bureaux zonaux.
Sur le prêt accordé par la banque coréenne, 65 millions de dollars seront consacrés au développement numérique du système d'information foncière de la Tanzanie, y compris les données cartographiques, tandis que 70 millions de dollars seront alloués à l'extension du système d'enregistrement des résidents. La Tanzanie s'est fixée pour objectif de faire en sorte que 88 % de ses citoyens s'inscrivent pour obtenir un permis de séjour grâce à ce financement.
Samira Njoya
Lire aussi :
Soudan du Sud : le gouvernement confie à Trinity Technologies la numérisation des titres fonciers
L'appel lancé au début de cette année s'adressait aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises dirigées par des femmes en Egypte, qui offrent des services d'externalisation des technologies de l'information (ITO) et qui souhaitent améliorer leur position sur le marché de l'UE.
L'Agence égyptienne pour le développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) a publié, le mardi 25 octobre, la liste des 21 entreprises informatiques égyptiennes sélectionnées pour le programme de coaching lancé par le Centre pour la promotion des importations (CBI) du ministère néerlandais des Affaires étrangères.
L'objectif du programme est de répondre à la demande européenne élevée et croissante de professionnels des TIC qui ne peut être entièrement satisfaite en Europe. « Il vise principalement à soutenir les PME travaillant dans le secteur de la sous-traitance informatique dans leur démarche d'exportation vers les pays de l'Union européenne en leur offrant une assistance technique par le biais d'un accompagnement pratique à l'exportation », explique le communiqué de l’ITIDA.
L'appel à participation au projet ITO avait été lancé en janvier. A l’issue de plusieurs étapes de sélection, 21 entreprises locales ont été jugées qualifiées pour le programme et seront accompagnées pendant les trois prochaines années. Le coaching les aidera à renforcer leur responsabilité sociale d'entreprise (RSE) et fournira en outre une aide à l'orientation vers le marché et des opportunités d'exportation. Le CBI financera la plupart des coûts du projet tandis que les entreprises sélectionnées ne supporteront que les frais de voyage pour les activités d'entrée sur le marché européen, les investissements dans les offres de produits, les employés et la certification.
Le programme s'inscrit dans le cadre de l'accord de coopération signé par le CBI avec l'ITIDA, la Chambre des technologies de l'information et des communications (CIT), l'Association Eitesal et l'Université du Nil (NU). Il fait partie d'un « ensemble d'actions qui contribuent à la réalisation de notre stratégie ambitieuse visant à tripler la taille des exportations égyptiennes de BPO [Business process outsourcing] et d'ITO au cours des cinq prochaines années », a déclaré Amr Mahfouz, PDG d'ITIDA.
Samira Njoya
Lire aussi :
En réponse aux besoins de sécurité des systèmes et réseaux des entreprises tunisiennes, ISET’COM vient de lancer des parcours de formation et certification sur la cybersécurité. Ce projet a reçu le soutien financier et technique des Etats-Unis.
L'Institut supérieur des études technologiques en communications de Tunis (ISET’COM), une institution d'enseignement supérieur tunisienne formant des techniciens supérieurs en télécommunications et en gestion de la télécommunication, a inauguré le mardi 25 octobre un centre d’excellence en cybersécurité.
L’infrastructure a reçu pour mission de former et développer les compétences des étudiants, professeurs, chercheurs et professionnels dans le domaine de la cybersécurité.
Ouvert avec le soutien financier et technique de l’Ambassade des Etats-Unis en Tunisie, le centre en question « permettra le développement de programmes de formation académique et professionnelle dans les secteurs public et privé dans le domaine de la cybersécurité, conformément à la stratégie de son département en matière de réhabilitation et de développement des compétences », selon les explications du chef de cabinet du ministère des Technologies de la communication, Kamel Saadaoui, qui a participé à l’inauguration.
La création de ce centre répond à la volonté du pays de produire des spécialistes de la cybersécurité pour le besoin des entreprises. C’est en partant des besoins des entreprises, notamment celles du secteur des télécommunications et des technologies, que l’institut en conformité avec ses prérogatives a initié la création du centre.
Notons également que le centre va diriger des programmes d’accréditation et de certification de professionnels.
Vanessa Ngono Atangana
Pour atteindre les objectifs visés dans la stratégie numérique du pays, le gouvernement du Maroc s’allie avec des partenaires internationaux de taille. Les retombées de ces partenariats ont été brièvement présentées au Parlement par la ministre en charge du secteur.
Mardi 25 octobre, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour (photo), a déclaré que les mémorandums d'entente signés récemment par son département avec des partenaires internationaux, contribueront à créer plus de 14 000 emplois directs dans le domaine du numérique au Maroc, avec des investissements estimés à 595 millions de dirhams marocains, soit environ 55 millions de dollars.
Répondant aux questions orales posées par les députés à la chambre des représentants sur l'adoption de la digitalisation pour l'attraction des investissements et sur la promotion des emplois dans le domaine du numérique, Ghita Mezzour a indiqué que ces investissements portent sur la mise en place d'unités affiliées à des entreprises internationales leaders dans la technologie numérique dans plusieurs régions du royaume. Le but étant de faire du Maroc « un hub du secteur digital en vue d’accélérer le chantier de la transformation numérique et d’exporter la technologie numérique à l’étranger », a déclaré la ministre.
En effet, le Maroc a entamé depuis quelques années un vaste chantier pour la numérisation de plusieurs secteurs. Pour atteindre les objectifs fixés, le gouvernement a signé des partenariats avec des grandes entreprises technologiques à vocation internationale. Le dernier en date est le mémorandum d'entente relatif à un projet d’investissement dans le secteur de l’outsourcing, signé avec la multinationale française Alten, qui permettra la création de 1 000 emplois.
Il faut noter que tous ces projets s’inscrivent dans la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025. La stratégie accorde une attention particulière à toutes les entreprises qui pourront œuvrer pour la transformation numérique du pays. Il est donc important selon la ministre « d'accorder une attention particulière aux start-up technologiques et de les accompagner pour qu’elles soient compétitives à l’échelle internationale dans l’optique de développer l’économie numérique nationale et renforcer les exportations du royaume en matière de biens et de services », a déclaré Ghita Mezzour.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Maroc se dote d’une plateforme numérique d’interopérabilité des services publics
La République du Congo s’est lancée depuis quelques années dans la transformation digitale de ses services. Cependant, plusieurs localités n’en profitent pas car ne sont pas encore entièrement couvertes par l'Internet.
L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) va procéder aux côtés des autorités congolaises à la première étude sur l’universalité de l’Internet au Congo. La représentante résidente de l’Unesco, Fatoumata Barry Marega (photo, à gauche), l’a annoncé le lundi 24 octobre lors de son audience avec Léon Juste Ibombo (photo, à droite), le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique du Congo.
J’ai reçu en audience la Representante de @UBrazzaville Mme @Fififatimata à l’ordre du jour l’organisation d’une étude sur l’universalité de l’internet @chaireunescobx @Dgden_cg pic.twitter.com/cxxCD4twAU
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) October 24, 2022
« La République du Congo vient de gagner, en l’espace d’une année, vingt-six points au rang des pays qui facilitent l’accès au numérique. Cette avancée est en lien avec la transition numérique qui figure parmi les priorités du Plan national de développement 2022-2026 », a déclaré Fatoumata Barry Marega.
Ces dernières années, le pays a déployé beaucoup d'efforts en ce qui concerne le secteur numérique et la couverture nationale d'Internet en particulier. Selon le dernier rapport de DataReportal publié en février, le taux de pénétration d'Internet au Congo s'élevait à 25,4 % de la population totale au début de 2022. L'analyse de Kepios indique que les internautes au Congo ont augmenté de 276 000 (+23,4 %) entre 2021 et 2022. Ce qui révèle que 4,27 millions de personnes au Congo n'utilisaient pas Internet au début de 2022.
L’étude sur l’universalité d’Internet qui pourrait débuter en novembre vise à comprendre et à évaluer la complexité de l’essor de l’Internet et de son impact sur le développement du pays. Elle permettra également de ressortir un bon diagnostic afin de proposer des solutions adéquates pour résoudre la fracture numérique et territoriale, et favoriser « l’Internet pour tous » au Congo.
D’autre projet dans le secteur en partenariat avec l’Unesco ont aussi été annoncés par Fatoumata Barry Marega, notamment le programme d’initiation des élèves au codage informatique et à l’intelligence artificielle et le projet de création de la première télévision scolaire numérique au Congo.
Tous ces projets s’inscrivent dans la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique dite Congo Digital 2025. Elle vise à « garantir que les progrès liés au numérique puissent être partagés par tous. Pour cela, nous devons assurer une couverture numérique complète du territoire congolais », avait déclaré Léon Juste Ibombo en 2019 lors du lancement de la Stratégie Congo Digital.
Samira Njoya
Lire aussi :