Le précédent plan national de développement de Côte d’Ivoire, 2016-2020, a contribué à une croissance économique moyenne de 5,9 %. L’Etat veut mieux faire avec le nouveau. Il est décidé à puiser davantage dans le potentiel du numérique en consolidant les services et l’infrastructure.

Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, annonce la construction d’un centre de données et le développement du réseau national de fibre optique à 7 000 km d’ici 2025. Ces investissements qui s’ajouteront à d’autres, prévus dans le cadre de la réalisation de la stratégie nationale de développement du numérique, contribueront à soutenir le développement économique national.

Le ministre a dévoilé ces projets, mercredi 15 juin, à Abidjan lors d’un échange qu’il a animé durant la rencontre de présentation du financement du Plan national de développement (PND) 2021-2025 par le groupe consultatif chargé de son élaboration. Amadou Coulibaly a déclaré que le centre de données et le réseau de fibre optique sont les priorités de son département, car ils constituent le socle de la transformation numérique que le pays veut accélérer.

Le centre de données permettra de regrouper en un seul endroit sécurisé l’ensemble des services publics, que dématérialise actuellement le gouvernement, et garantira leur efficacité. Le réseau de fibre optique permettra au gouvernement d’apporter l’Internet à haut débit, indispensable à l’accès aux services dématérialisés et aux opportunités socioéconomiques, dans tous les foyers tout en réduisant le coût.

Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a adopté la stratégie nationale de développement du numérique à l’horizon 2025 lors du Conseil des ministres du 22 décembre 2021. Elle est bâtie sur sept piliers que sont : les infrastructures numériques ; les services numériques, les services financiers numériques ; les compétences numériques ; l’environnement des affaires dans le secteur de l’économie numérique, l’innovation, la cybersécurité ; et la confiance numérique.

Selon la Banque mondiale, l’économie numérique pourrait rapporter à la Côte d’Ivoire plus de 5,5 milliards $ d’ici 2025, plus de 20 milliards $ d’ici 2050, si les pouvoirs publics ainsi que le secteur privé renforcent les investissements dans les cinq piliers fondamentaux du numérique que sont les infrastructures, les plateformes, les services financiers, l'entrepreneuriat, et les compétences. 

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 21 juin 2022 14:10 Written by

Le développement du e-commerce s’accélère dans plusieurs pays d’Afrique depuis 2020. Les commodités qu’offre ce moyen d’achat et les facilités mises en place par diverses nations pour le soutenir ont suscité l'engouement des consommateurs, mais aussi la multiplication d’actions frauduleuses.

Les achats en ligne seront désormais taxés au Maroc. La mesure entre en vigueur le 1er juillet 2022. Les marchandises reçues avant cette date ne sont pas concernées. La décision a été prise lors du Conseil de gouvernement qui s’est tenu le jeudi 16 juin. Elle est matérialisée par le décret n° 2-22-438 qui stipule que toutes les transactions réalisées via des plateformes électroniques seront désormais soumises aux droits de douane à l’importation, quelle que soit leur valeur.

Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué en conférence de presse que « ce projet vise à renforcer le contrôle douanier des colis de l’étranger lorsqu’ils concernent des transactions effectuées en ligne ».

Ce nouveau décret vient modifier l’article 190-E (du décret n°2-77-862) qui exonérait des droits de douane à l’importation certains produits et objets introduits ou reçus, à savoir les produits et objets d’une valeur maximale de 2 000 dirhams (198,65 $) introduits par les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc ; et les produits et objets, à l’exclusion des boissons alcoolisées et tabacs, d'une valeur maximale 1 250 dirhams, envoyés aux personnes physiques ou morales résidentes au Maroc.

Mais avec le développement du secteur de l’e-commerce, le gouvernement a constaté au fil des mois la multiplication des pratiques frauduleuses consistant à fractionner les envois entre plusieurs bénéficiaires pour un produit destiné à la même personne. Ainsi, les destinataires contournaient le paiement des droits douaniers sur les produits importés d'une valeur supérieure aux limites indiquées par l’ancienne réglementation.

Les nouvelles dispositions adoptées visent à lutter contre ces pratiques qui, selon le ministre, portent préjudice au commerce local, et à l’industrie marocaine en général, et privent l’État d’importantes ressources, d’autant plus qu’un milliard de dirhams d’achats ont échappé aux droits de douane en 2021. Un montant qui pourrait atteindre 2 milliards en 2022, selon les estimations du ministre.

Ruben Tchounyabe

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Posted On lundi, 20 juin 2022 13:37 Written by

Les AfricaTech Awards se sont tenus à Paris, en marge de Viva Technology. Trois start-up ont été primées sur les 45 retenues qui sont en compétition depuis le 2 mai dernier.

Weee Centre, Chefaa et Click2sure ont remporté, samedi 18 juin à Paris, la première édition des AfricaTech Awards respectivement dans les catégories climate tech, healthtech et fintech. L’événement a été soutenu cette année par Proparco, une branche de l’Agence française de développement (AFD), et par la Société financière internationale (IFC), une institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents et membre du Groupe de la Banque mondiale. Les différentes catégories ont par ailleurs été sponsorisées par New Energy Nexus, Cassava Technologies et le groupe Orange.

Makhtar Diop, directeur général de l’IFC, explique que « l'Afrique regorge de solutions technologiques innovantes qui peuvent aider à lutter contre le changement climatique, promouvoir la sécurité alimentaire et étendre l'inclusion financière ». Et il poursuit : « pourtant, plus de 80 % des start-up africaines signalent des difficultés d'accès au financement. Des initiatives telles que les AfricaTech Awards, qui réunissent des entrepreneurs, des gouvernements et des investisseurs, sont essentielles pour attirer les ressources et le soutien dont les start-ups technologiques ont besoin pour développer leurs innovations à travers le continent et au-delà ».

Weee Centre, lauréat de la catégorie climate tech, est une start-up kényane, fondée en 2012. Elle fournit des services de gestion des déchets électroniques et mène des opérations écologiques « sûres » dans le but de protéger l’environnement et la santé humaine.

Chefaa est une start-up égyptienne fondée en 2018. Lauréate dans la catégorie healthtech, elle met à la disposition des patients atteints de maladies chroniques une plateforme où ils peuvent commander et renouveler leurs ordonnances et tous les besoins pharmaceutiques. Chefaa intègre un GPS pour faciliter la tâche à ces personnes et aide également au suivi des traitements.

En ce qui concerne la catégorie fintech, c’est le sud-africain Click2Sure qui est choisi. La start-up, fondée en 2015, a mis en place un logiciel en tant que service (SaaS) basé sur le cloud pour faciliter la vie aux entreprises opérant dans le secteur des assurances.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 20 juin 2022 11:38 Written by

Au cours des dix dernières années, le Maroc est devenu un marché technologique dynamique sur le continent. Au-delà d'un environnement politique et économique favorable, plusieurs acteurs y multiplient les investissements pour tirer aussi profit de l'écosystème de plus en plus innovant.

BCG Digital Ventures a annoncé, mercredi 15 juin, l'ouverture d’un nouveau centre d’innovation au Maroc. La branche du cabinet de conseil américain Boston Consulting Group, dédiée à l'incubation et à l'innovation pour de nouvelles activités en early stage, veut à travers cette nouvelle infrastructure se positionner en Afrique. Elle a choisi à cet effet le Maroc qui est actuellement l’un des écosystèmes du continent à croissance rapide en matière de technologies pionnières, d’intelligence artificielle (IA), et de création de start-up.

Hamid Maher, directeur général et partenaire de BCG et nouveau responsable du Digital Ventures Casablanca Center, estime que « l’Afrique offre de nombreuses opportunités aux innovateurs dans le domaine du digital pour utiliser l’IA et d’autres nouvelles technologies, afin d’améliorer l’accès à l’éducation, aux services financiers, à la santé, et à l’énergie. En tirant parti des  technologies innovantes, BCG Digital Ventures est en mesure de booster le potentiel de nos clients et créer un impact extraordinaire dans la région ».

L’ouverture du BCG Digital Ventures à Casablanca vient étoffer le réseau construit par Boston Consulting Group dans le pays. La société y a déployé en 2019 BCG Gamma, sa branche spécialisée dans les solutions avancées de science des données, y compris l'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique et l'apprentissage en profondeur.BCG Platinion — qui fournit des services de conseil et de technologie dans l'architecture informatique, les données à grande échelle et la mise en œuvre de systèmes et de solutions — a suivi en 2021.

« Nous recherchons des endroits où nous pouvons avoir un impact significatif sur les individus, les technologies et la  société dans son ensemble, c’est pourquoi nous sommes particulièrement ravis par les opportunités qui nous sont offertes pour conduire un réel changement avec nos nouveaux sites », a expliqué Stefan Gross-Selbeck, directeur mondial associé de BCG Digital Ventures.

Le lancement du centre marocain porte la présence mondiale des BCG Digital Ventures dans 12 pays, avec 16 centres à Berlin, Chicago, Dubaï, Londres, Los Angeles, Mumbai, New Delhi, New York, Paris, Riyad, Shanghai, Shenzhen, Singapour, Sydney, Tokyo et Casablanca. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On vendredi, 17 juin 2022 16:45 Written by

Au plus fort de la crise avec Twitter, le Nigeria voulait obliger les réseaux sociaux à avoir des représentants physiques sur son territoire. Le projet avait finalement été reporté aux calendes grecques après l’accalmie entre les deux parties.

Au Nigeria, les autorités obligeront les réseaux sociaux et les plateformes à ouvrir des bureaux locaux et à demander des licences pour leur activité dans la République fédérale. Selon les autorités, cela sera rendu possible par le nouveau projet de réglementation des plateformes connectées. Le texte a également pour but de réduire les abus en ligne et la désinformation.

Une partie de la loi a été présentée à la presse le 13 juin par l’agence nationale de développement des technologies de l’information (NIDTA). Selon l’institution, Twitter, Facebook et Tiktok, entre autres plateformes, seront tenues de s'enregistrer, d'ouvrir des bureaux au Nigeria et de désigner des personnes chargées de rester en contact avec le gouvernement. Les plateformes concernées par la nouvelle loi devront également fournir obligatoirement des rapports annuels mentionnant leur nombre d'utilisateurs.

D’après les autorités, le règlement a été élaboré avec la participation de Twitter, Facebook, WhatsApp, Instagram, Google et TikTok.

Malgré tout, le texte pourrait poser des problèmes à certaines plateformes. Si Twitter avait déjà convenu avec les autorités nigérianes d’ouvrir un bureau dans le pays, des plateformes comme TikTok et Facebook pourraient y voir un inconvénient. Si la maison-mère du réseau social de Mark Zuckerberg était présente sur le territoire, le réseau social aurait, par exemple, eu à donner des explications pour avoir laissé les séparatistes biafrais diffuser leurs messages sur la plateforme.

Par ailleurs, Netflix et les autres plateformes de vidéo à la demande n’ont pas pour habitude de révéler le nombre d’abonnés par pays. Le leader mondial du streaming et de la vidéo à la demande pourrait être réticent à fournir cette donnée stratégique.

Servan Ahougnon

Posted On jeudi, 16 juin 2022 14:08 Written by

Le faible plateau technique des centres de santé de plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire rallonge encore le temps de prise en charge efficace des populations. Mais le numérique a le pouvoir de relever ce défi en améliorant la base de toute intervention médicale : le diagnostic médical.

Le National Institute of Health Research (NIHR), une agence gouvernementale qui finance la recherche sur la santé en Angleterre, a débloqué un financement de 3 millions de livres sterling (3,6 millions $) pour soutenir le développement de diagnostics numériques dans les systèmes de santé de sept pays africains. L’Imperial College de Londres, qui a dévoilé l’information le mardi 14 juin, a expliqué que l’argent a été mis à la disposition de ses chercheurs et de 13 institutions collaboratrices au Burkina Faso, en Gambie, au Ghana, au Kenya, aux Pays-Bas, au Soudan, en Ouganda, au Royaume-Uni et en Zambie.

Le Dr Aubrey Cunnington, chef de section des maladies infectieuses pédiatriques à l’Imperial College de Londres, qui dirigera le programme de recherche, a expliqué que « nous évaluerons le potentiel de la technologie de diagnostic numérique pour s'attaquer aux problèmes courants, notamment le paludisme et d'autres infections infantiles. Les chercheurs du projet possèdent un large éventail d'expertises, allant de l'ingénierie électronique et de conception à la médecine clinique, en passant par la recherche sur les systèmes de santé et à la modélisation mathématique ».

Il a par ailleurs souligné que le projet répond à un énorme besoin non satisfait d'accès à des diagnostics précis dans les pays à revenu faible et intermédiaire. « À l'heure actuelle, moins de la moitié de la population africaine a accès à des diagnostics essentiels et précis. Il est donc difficile d'identifier et d'administrer les traitements appropriés et de cibler la prévention des maladies là où elle est le plus nécessaire », a-t-il souligné.

Le financement du NIHR rentre dans le cadre de son programme Global Health Research Group (GHRG) qui finance la recherche, soutient des partenariats de recherche entre les chercheurs et les institutions du Royaume-Uni et ceux des pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). Le GHRG vise à générer les preuves scientifiques qui peuvent améliorer les résultats de santé pour les personnes à faibles ressources en améliorant les pratiques et en informant les politiques. Il renforce aussi la recherche pour soutenir sa durabilité future dans les pays partenaires.

Le financement permettra au GHRG de développer et d'évaluer des diagnostics numériques de prochaine génération pour les maladies infectieuses au cours des quatre prochaines années. Ces diagnostics numériques utiliseront un appareil électronique portatif développé par une équipe de chercheurs de l'Imperial College de Londres. Dénommé Lacewing, il détecte les acides nucléiques tels que l'ADN à la surface d'une micropuce.

D’après les experts, les tests ont une précision similaire à celle des grandes machines de laboratoire, mais sont rapides, peu coûteux et portables. Les résultats sont envoyés à un smartphone qui permet la transmission de données pour surveiller la détection en temps réel de différentes maladies à différents endroits.  

Ruben Tchounyabe

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Posted On mercredi, 15 juin 2022 16:35 Written by

Lancé pendant la crise de la Covid-19, le fonds de capital-risque Launch Africa a investi dans plus d’une centaine de start-up à travers le continent. Aujourd’hui, elle fait face à une situation qui n’était pas initialement prévue.

Launch Africa, un fonds de capital-risque axé sur les start-up africaines, a annoncé le mardi 14 juin la clôture de son fonds sur un montant de 36,3 millions $. Les fonds ont principalement été investis dans 108 jeunes pousses business-to-business et business-to-business-to-customer dans près de 21 pays du continent.

George Zachariah, associé directeur de Launch Africa, explique que son entité a fait le choix d’investir dans un plus grand nombre de start-up plutôt que de s’occuper du suivi comme le font les autres capital-risqueurs. « Si nous devions réserver une partie importante de notre fonds pour les suivis comme le font de nombreux autres fonds, nous ne serions pas en mesure de couvrir l'ensemble du continent et de multiples régions et produits ».

Avec plus de 238 investisseurs particuliers et institutionnels originaires de 40 pays, Janade du Plessis, chef du financement chez Launch Africa, a déclaré que « l’équipe travaillait avec les fondateurs et des conseillers experts pour accélérer les opportunités de sortie pour les investisseurs ». Et il poursuit : « la fourniture de notre stratégie de sortie en ces temps difficiles inspire la confiance des investisseurs et apporte des avantages significatifs à l'écosystème technologique africain ».

Il faut noter que plus de 38 % des investissements ont été effectués dans des start-up appartenant au secteur de la fintech, 16 % au commerce électronique et aux places de marché, 13 % aux technologies de la santé, 12 % à la logistique et la mobilité, 11% à l'analyse de données/l’intelligence artificielle (IA) et 7 % à l'edtech.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 15 juin 2022 11:10 Written by

Après le développement de la connectivité et la numérisation des services, l’autre défi de la transformation numérique de l’Afrique concerne les ressources humaines qualifiées. Préparer dès à présent les nouvelles générations aux exigences du monde connecté est une décision stratégique.

Le gouvernement du Kenya a officiellement lancé un programme d’enseignement du codage et de la programmation informatique destiné aux écoles primaires et secondaires publiques, la semaine dernière. Le contenu du programme a été élaboré en partenariat avec Kodris Africa, une société d’édition en ligne qui se concentre sur la préparation des apprenants aux compétences numériques.

Le ministre des TIC, de l'Innovation et de la Jeunesse, Joe Mucheru, a déclaré que « le monde change et tout le monde passe au numérique. Le Kenya ne sera pas laissé pour compte alors que le monde passe au numérique ».

Présent à la cérémonie de lancement du programme d’apprentissage à la programmation informatique, George Kinoti, le directeur des enquêtes criminelles, a indiqué que « doter nos enfants de compétences informatiques dans les écoles est très important, car dans le monde d'aujourd'hui, même la police doit être bien formée aux technologies informatiques pour lutter contre les criminels qui sont désormais férus de technologie ».

C’est le 19 avril 2022 que l’Institut kényan de développement des programmes d'études (KICD) a approuvé le contenu du programme proposé par Kodris Africa. Il rentre en droite ligne avec le programme d’alphabétisation numérique du président Uhuru Kenyatta, lancé en 2016, et le plan directeur national du numérique (2022-2032) qui prévoit l’amélioration des compétences numériques du pays.

Le programme qui couvrira à la fois le primaire et le secondaire comprendra des leçons pratiques qui aideront les jeunes à développer leurs compétences en résolution de problèmes. Le président-directeur général de Kodris Africa, Mugumo Munene, a souligné que la formation au codage mettrait les étudiants kényans sur un pied d’égalité avec ceux des pays développés. Il leur permettra plus tard « de devenir des producteurs à l’ère numérique plutôt que de simple consommateur de ce qui est créé par d’autres ». 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mercredi, 15 juin 2022 09:07 Written by

Ces dix dernières années, le Cameroun s’est engagé dans l’e-gouvernement. Alors que plusieurs administrations ne montrent aucun progrès véritable dans l’adoption du numérique, d’autres par contre multiplient les investissements pour être à la pointe des exigences d'un monde toujours plus connecté.

Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) du Cameroun a signé, lundi 13 juin, un protocole d’accord avec la Cameroon telecommunications (Camtel), l’opérateur historique. Il vise principalement à assurer à l’administration publique la haute disponibilité de ses services fournis aux usagers en ligne et la sécurisation de ses données.

Le ministre de la Fonction publique, Joseph Le (photo, à gauche), a déclaré que Camtel, à travers ses connexions sécurisées et redondantes à l’Internet, l’interconnexion haut débit par liaison spécialisée en fibre optique ou radio, facilitera, entre autres, aux fonctionnaires la consultation des dossiers en ligne, l’inscription en ligne du public aux concours administratifs, le fonctionnement optimal du système informatique de gestion intégrée des personnels de l'État et de la solde (SIGIPES) en région, la certification des actes de carrière en région.

Pour ce qui est de la sécurisation des données du ministère, la directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday (photo, à droite), a expliqué que cela se fera à travers « l’accès aux services du data center » de l’entreprise télécoms.

La signature du protocole d’accord entre le Minfopra et Camtel était en gestation depuis le 4 mai 2021, date à laquelle le ministre Joseph Le a effectué une visite guidée du centre de données de Zamengoé. C’était à l’invitation de la directrice générale de l’opérateur historique, dans la perspective de la mise en œuvre du nouveau système informatique de gestion intégrée des personnels de l'État et de la solde.

Le Minfopra est l’une des administrations publiques, qui, au cours des cinq dernières années, a accéléré sa transformation numérique pour améliorer les prestations offertes au public. Ses actions sont conformes au Plan stratégique « Cameroun numérique » dont l’un des objectifs est la modernisation de l’administration publique. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 14 juin 2022 14:15 Written by

Par le passé, plusieurs acteurs intervenaient dans les projets de numérisation engagés par l’État. Une situation qui a freiné l’avancée de la stratégie nationale de transformation numérique. Aujourd’hui, plus que nécessaire pour le développement, de l’ordre a été mis dans l’action gouvernementale.

Le gouvernement de Madagascar s’est doté d’une unité spéciale dont la mission est la mise en œuvre des politiques de transformation numérique élaborées par l’État. Dénommée Unité de gestion digitale (UGD), le décret qui la crée a été adopté au cours du Conseil des ministres du mercredi 8 juin. L’UGD est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle de la présidence de la République et du ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et Télécommunications (MNDPT).

Selon Andry Rasoanaivo (photo, à gauche), le secrétaire général du MNDPT, l’UGD sera « le bras armé de l’État dans sa stratégie de digitalisation ». C’est elle qui se chargera de la concrétisation pratique des divers projets numériques en gestation, notamment la numérisation des services publics ; l’interopérabilité des administrations publiques, la mise en œuvre du  Projet de gouvernance digitale et de gestion de l’identité malgache (Prodigy), dont l’objectif est de doter chaque Malgache d’un identifiant unique et ainsi créer un registre d’état civil numérique unique accessible par tous les services publics d’ici fin 2022.

2021 a vu Madagascar accorder une attention plus soutenue à la transformation numérique de l’État, de l’administration publique et de la société, au regard de son importance dans la reprise économique post-Covid. Plusieurs partenaires internationaux à l’instar de la Banque mondiale soutiennent financièrement les nouveaux investissements que consacre l’État à la modernisation de l’administration publique, à la lutte contre la corruption, au développement économique, à l’inclusion sociale et financière en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication.

L’Unité de gestion digitale contribuera à une action stratégique et financière cohérente de l’État dans ses projets de numérisation. Elle favorisera aussi une gestion efficiente des ressources humaines spécialisées sur les différents projets de numérisation publique. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 14 juin 2022 12:58 Written by
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