En février 2021, la Banque centrale du Nigeria a pris une importante décision vis-à-vis du secteur des cryptoactifs. L’institution a décidé de faire volte-face et de mettre en place des garde-fous pour faciliter les opérations en cryptomonnaies.

 La Banque centrale du Nigeria (CBN) a levé l’injonction relative aux transactions en cryptomonnaies dans le pays. Cette décision, publiée dans une circulaire de l’institution financière parue le vendredi 22 décembre, relance de plus belle l’intérêt pour les cryptoactifs dans le pays. Les banques et les institutions financières peuvent ainsi ouvrir des comptes et fournir des services de change aux fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP) dûment enregistrés.

C’est en février 2021 que la CBN a pris la décision d’interdire les transactions sur les bourses de cryptomonnaies et a sommé les banques et institutions financières de fermer les comptes effectuant des transactions ou exploitant des bourses de cryptomonnaie. La décision a obligé de nombreuses entreprises et start-up opérant dans le secteur à déménager et certains ont dû fermer.

Avec la levée de cette injonction, plusieurs entités opérant dans le secteur ont lancé la procédure pour l’obtention d’une licence auprès de la CBN. C’est le cas de Yellow Card, une plateforme panafricaine d’échange de cryptomonnaies, qui a demandé son sésame dans la foulée. S’exprimant sur le sujet, sa directrice de la gestion des produits, Ogochukwu Umeokafor a indiqué : « vous avez attendu quelque chose et cela s'est concrétisé et nous allons sauter dessus immédiatement. [...] Nous voulons un environnement réglementé parce que cela aidera l'entreprise à se développer ; cela aidera les gens à avoir plus confiance en eux pour faire des affaires avec nous ».

 Pour rappel, les autorités ont pris des mesures contre les cryptoactifs pour diverses raisons, entre autres les multiples affaires de fraudes qui ont ébranlé le secteur. Néanmoins, il est important de souligner que malgré la restriction, le Nigeria se classe, entre juillet 2022 et juin 2023, au deuxième rang mondial en matière d’indice mondial d'adoption des cryptomonnaies ; il est également en tête de la région sur le plan du volume brut de transactions, selon les données de Chainalysis.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Block et Yellow Card collaborent pour favoriser les paiements transfrontaliers entre 16 pays africains

Posted On mercredi, 27 décembre 2023 11:20 Written by

Le Nigeria veut être une référence dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il prévoit la mise en place d’une stratégie nationale et veut stimuler le développement du secteur en aidant les jeunes pousses locales.

Bosun Tijani (photo), ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a annoncé le mardi 19 décembre une liste de 45 start-up locales opérant dans le secteur de l’intelligence artificielle bénéficiaires du National AI Research Grant Scheme (NAIRS). Le programme vise à favoriser un écosystème d'intelligence artificielle dynamique et durable au Nigeria en offrant des subventions, d’un montant de 5 millions de nairas (environ 6 000 $), et en facilitant le partage des connaissances et la collaboration entre les individus et les entreprises.

« A l'issue d'un processus d'évaluation rigoureux, avec l'aide de 25 experts nigérians de l'IA venus du monde entier, nous avons identifié des propositions exceptionnelles émanant d'individus qui excellent dans le domaine de la recherche sur l'IA. De la santé à l'agriculture, de la finance à l'éducation, ces brillants chercheurs sont prêts à propulser le paysage technologique nigérian sur la scène mondiale », a expliqué le ministre dans une publication sur X.

L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus comme une technologie indispensable dans divers secteurs d’activité. Pour ce fait, le Nigeria a décidé, en août dernier, de mettre en place une stratégie nationale d’IA avec l’aide d’experts venus du monde entier et s’est fixé pour objectif, dans sa nouvelle stratégie de transformation numérique dévoilée le 2 octobre, de positionner le pays dans le 25e centile supérieur de la recherche au niveau mondial dans plusieurs domaines clés dont l’intelligence artificielle.

Les start-up sélectionnées proposent des solutions dans la finance, la santé, l’agriculture, l’éducation, le développement durable ou encore dans la gouvernance.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :

Le Nigeria prépare une stratégie nationale d'IA et s'ouvre à l'expertise internationale

Posted On vendredi, 22 décembre 2023 15:06 Written by

A la recherche de nouveaux relais de croissance, Meta est plus que jamais déterminée à investir sur le continent, où elle multiplie projets et initiatives. Les résultats sont plutôt satisfaisants.

Meta, le groupe technologique américain détenant les réseaux sociaux Facebook, Instagram ou encore WhatsApp, a déclaré avoir formé en 2023, plus de 21 800 entreprises, plus de 1 000 créateurs à travers les programmes d'innovation, et plus de 160 mille participants à l'alphabétisation numérique. Les données découlent du bilan pour l'année écoulée dévoilée par l'entreprise le mercredi 20 décembre via un communiqué de presse.

« Nous demeurons engagés au service du continent africain et nos faits marquants de l’année 2023 renforcent une partie de l’impact que nous avons pu créer, notamment en soutenant les écosystèmes croissants des créateurs de contenu et en construisant des communautés », a déclaré Kezia Anim-Addo, directrice de la communication en Afrique, Moyen-Orient et Turquie pour Meta.

Neuf projets phares menés à travers le continent en 2023 ont permis à Meta d'enregistrer les accomplissements soulignés. Il s'agit de Creator Lab Live, un programme éducatif unique en son genre destiné aux créateurs de contenu au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud ; Instagram Creators x Brand Academy cours nano ; « Made by Africa, Loved by the World » ; Chaînes WhatsApp ; EbaSafeOnline ; Sécurité et bien-être des jeunes ; My Digital World ; African XR Realities Lab et Meta Connect 2023.

Selon Méta, ses ressources ont été orientées vers « des initiatives qui s’alignent avec sa mission principale, celle d’outiller les utilisateurs afin de leur permettre de construire des communautés et de rapprocher le monde ».

Samira Njoya

Lire aussi :

Le sud-africain Digify Africa se joint à Meta pour lancer son programme Digify Pro au Kenya

Posted On vendredi, 22 décembre 2023 08:28 Written by

Depuis quelques années, la cybersécurité est devenue un paramètre avec lequel les pays africains doivent composer. La formation des talents dans le domaine est devenue indispensable.

L’American Business Council (ABC) a lancé le mardi 19 décembre un centre virtuel pour former les talents nigérians dans le domaine de la cybersécurité. L’objectif est de combler le déficit de compétences dans le secteur.

« Nous essayons de sensibiliser à la pénurie de talents que nous connaissons au Nigeria. Il est urgent de renforcer les capacités et d'améliorer les compétences sur le marché afin de favoriser la cybersécurité au Nigeria », a indiqué Margaret Olele, directrice générale et secrétaire exécutive d’ABC.

L’accélération de la transformation numérique a permis aux nations africaines de prendre conscience de l’importance de disposer d’un cyberespace sûr. Le Nigeria, un des pays phares du continent en matière de technologie, figure parmi les meilleurs élèves dans le secteur de la cybersécurité. Il dispose d’une équipe nationale de réponse aux incidents informatiques (CIRT) et d’une stratégie nationale de cybersécurité. Selon l’indice mondial de cybersécurité de l’Union internationale des télécommunications de 2020, le pays dirigé par Bola Tinubu se classe au quatrième rang continental avec un score de 84,76, juste derrière le Ghana et devant le Kenya.

S’exprimant sur le sujet, Aderonke Adeyegbe, directrice générale de Commercio Limited, une entreprise nigériane opérant dans les technologies de l’information et de la communication, a déclaré : « nous avons besoin d'une usine à talents qui réponde aux normes internationales auxquelles les étudiants seraient exposés. C'est l'un des moyens de combler la pénurie de compétences en cybersécurité au Nigeria et dans le monde ».

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :

Le manque d'investissement et la faible réglementation fragilisent l'Afrique face à la cybercriminalité (rapport)

L’adoption croissante du numérique en Afrique accentue les risques cybercriminels sur le continent

Posted On jeudi, 21 décembre 2023 13:05 Written by

Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement zambien veut accélérer l'adoption de l'Internet. Des projets de connectivité pour tous sont en cours dans le pays afin de permettre à la population de profiter pleinement des services en cours de numérisation.

Le gouvernement zambien a annoncé son intention de créer des centres communautaires de transformation numérique pour permettre aux citoyens d’accéder gratuitement à Internet dans tout le pays. Le ministre de la Science et de la Technologie, Felix Chipota Mutati, a déclaré le mardi 19 décembre, que la création desdits centres fait partie des projets prévus pour l’année 2024.

« Ces centres fourniront non seulement un accès à Internet, mais serviront également de terrains de formation pour des programmes d'alphabétisation et de compétences numériques, y compris l'entrepreneuriat et l'innovation numériques, créant ainsi des opportunités d'emploi et d'autonomisation. Nous pensons qu’il est aussi crucial de doter nos citoyens de compétences numériques que de leur fournir un accès à Internet », a déclaré Felix Mutati.

L’annonce du ministre intervient quelques jours après la décision du gouvernement de mettre fin à la technologie 2G dans le pays afin de permettre aux citoyens de bénéficier d’une meilleure connectivité. Toutes ces initiatives lancées s'inscrivent dans le cadre des ambitions du gouvernement visant à réduire la fracture numérique en garantissant que chaque citoyen puisse profiter des avantages de l’ère numérique.

Ainsi, pour établir les centres communautaires, Smart Zambia, l’institut chargé de la mise en œuvre de l’e-gouvernance en Zambie, s'appuiera sur l'infrastructure de la Société des services postaux de Zambie et sur d'autres infrastructures appropriées. Les services des centres s'étendront à diverses fonctions gouvernementales électroniques, notamment les licences commerciales, l'enregistrement des coopératives, les taxes routières et les transferts sociaux en espèces.

Samira Njoya

Lire aussi :

La Zambie décide de mettre fin à la technologie 2G pour connecter pleinement sa population

Posted On jeudi, 21 décembre 2023 12:41 Written by

Le gouvernement guinéen multiplie les initiatives pour garantir l’Internet à haut débit à toute la population. Le soutien des partenaires tels que la Banque mondiale devrait contribuer davantage à l’avancée des travaux.

Le gouvernement guinéen et la Banque mondiale ont conclu, le jeudi 14 décembre, un accord de 60 millions de dollars pour améliorer l’accès à Internet mobile en Guinée. Ousmane Gaoual Diallo, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a annoncé la nouvelle sur le réseau social X.

Le nouvel investissement de la Banque mondiale permettra à la Guinée de bâtir des infrastructures numériques de qualité, de déployer des dorsales de fibre optique et de réduire la fracture numérique prononcée dans le pays. L'initiative s'inscrit dans le cadre du Programme d’intégration numérique régionale de l’Afrique de l’Ouest (DTfA/WARDIP) financé par la Banque mondiale. Plutôt ce mois, l’institution financière avait annoncé un financement de 266,5 millions de dollars visant à améliorer l’accès à Internet dans quatre pays de la région : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.

En Guinée, l’initiative intervient au moment où le pays fait face aux restrictions d'accès à Internet et à la limitation d'accès aux réseaux sociaux alors que le taux d'accès à Internet ne cesse d'augmenter dans le pays. Selon le dernier rapport de l'Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT), le taux de pénétration de l'Internet mobile en Guinée était de 55,2 % au troisième trimestre 2022.

Ainsi, cet accord majeur viendra renforcer la connectivité marchande en supprimant les obstacles aux télécommunications transfrontalières pour accroître l’accès à Internet dans la région. Il permettra également de protéger les échanges de données transfrontalières pour favoriser l’innovation et l’accès au service basé sur les données. Pour finir, il jouera un rôle sur la simplification de l’accès au service numérique et aux transactions en ligne, stimulant le commerce électronique dans la région.

Samira Njoya

Lire aussi :

La Banque mondiale investit 266,5 millions $ pour soutenir la transformation numérique en Afrique de l’Ouest

La Banque mondiale investit 130 millions $ pour accroître la connectivité à large bande à Djibouti et en Ethiopie

Posted On mercredi, 20 décembre 2023 13:37 Written by

Au début de l’année 2023, la Libye comptait 3,14 millions d’utilisateurs d’Internet pour un taux de pénétration de 45,9 %, d’après les statistiques de DataReportal. Les fournisseurs d’accès Internet s'allient à des géants internationaux pour combler ce vide.

Eutelsat OneWeb, un fournisseur britannique d’Internet par satellite, a signé le mercredi 13 décembre un protocole d’accord avec le fournisseur d'accès à Internet libyen Rawafed Libya for Telecommunications & Technology (RLTT) pour améliorer, grâce à sa constellation de satellites en orbite terrestre basse (LEO), la qualité de la connectivité à haut débit et à faible latence sur l'ensemble du territoire libyen. Le contrat prendra effet à partir de 2024.

« Nous travaillons avec le Groupe Eutelsat depuis plusieurs années et nous sommes ravis d'apporter sa connectivité à haut débit et à faible latence à nos clients dans les secteurs du pétrole et du gaz, des liaisons cellulaires et de l'humanitaire. En combinant les connectivités LEO et GEO [orbite terrestre géostationnaire], nous sommes en mesure de répondre aux différents besoins de nos clients sans avoir à recourir à de multiples fournisseurs. Grâce à cet accord exclusif, nous sommes impatients d'apporter une connectivité inégalée dans toute la Libye », a indiqué Taha Ellafi, président de RLTT.

Ce partenariat, qui s’inscrit dans le cadre du projet d’expansion du fournisseur britannique d’Internet par satellite sur le continent noir, vient renforcer le contrat existant depuis 2013 entre l’opérateur libyen et Eutelsat. La récente fusion de ce dernier avec OneWeb lui permet dorénavant d’offrir des solutions en orbite terrestre basse en plus de ses solutions géostationnaires, ce dont il fait profiter RLTT.

« Nous continuons d'observer une forte demande de connectivité à haut débit à mesure que nous déployons nos services LEO à l'échelle mondiale, la grande variété de cas d'utilisation potentiels qu'offre la résilience accrue s'avérant très attrayante pour les clients. En nous appuyant sur les relations existantes avec nos clients, nous sommes en mesure de développer nos activités sur les marchés internationaux et de continuer à réduire la fracture numérique à l'échelle mondiale »,  a expliqué Cyril Dujardin, co-directeur général d'Eutelsat OneWeb.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :

Starlink, OneWeb, Kuiper, Hongyan... les enjeux derrière les méga-constellations de satellites

Posted On mardi, 19 décembre 2023 13:40 Written by

L’Egypte mise sur la coopération internationale pour accélérer sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le pays a récemment signé des accords portant sur les TIC et télécoms avec plusieurs pays afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique.

Les Emirats arabes unis et L’Egypte collaborent désormais dans le domaine de l’économie numérique. Les deux pays ont annoncé, dans un communiqué, la signature d’un accord visant à établir un cadre global de coopération en matière d'investissement dans le domaine des infrastructures numériques, en particulier dans les projets de centres de données en République arabe d'Egypte.

L’accord prévoit également l'amélioration des relations entre les institutions gouvernementales et privées des Emirats arabes unis et de l’Egypte, le développement des certifications, la recherche et le développement, et l'innovation dans le cadre de projets de centres de données. Selon le communiqué, un plan d'action conjoint et des mécanismes de suivi de la mise en œuvre du mémorandum seront également développés grâce à la coopération entre les deux parties.

« La signature de cet accord représente une étape importante dans la promotion de l’innovation et de la croissance, nous permettant de contribuer à la numérisation de l’Egypte ainsi qu’à la préparation de la nation pour l’avenir », a déclaré Mohamed Hassan Alsuwaidi (photo, à gauche), ministre de l’investissement des Emirats arabes unis.

La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement égyptien pour réaliser sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le Caire veut développer son secteur des TIC et moderniser l’infrastructure télécoms nationale et construire une multitude de centres de données dans plusieurs villes du pays.

A terme, l’accord permettra de développer des centres de données pouvant atteindre une capacité totale de 1 000 mégawatts répondant ainsi au besoin croissant de centres de données en Egypte. Le pays exploite actuellement 15 centres de données. Selon les données de la plateforme Statista, le marché des centres de données en Egypte devrait croître de 7,23 % (2023-2028) pour atteindre un volume de marché de 369,90 millions de dollars en 2028.

Samira Njoya

Lire aussi :

Le saoudien Elm signe un accord avec CyShield pour étendre ses services en Egypte 

Posted On mardi, 19 décembre 2023 11:55 Written by

Le gouvernement éthiopien, dans son processus de transformation numérique, investit dans l’identification numérique. Il se lance à l’assaut du passeport électronique pour tous les citoyens.

Les services éthiopiens d’immigration et de la citoyenneté (ICS) et Toppan Gravity Ethiopia (une coentreprise formée par Ethiopian Investment Holdings, Toppan Group, Berhanena Selam Printing Enterprise et Educational Materials Production and Distribution Enterprise) ont officiellement signé, le mercredi 13 décembre, un accord de fourniture et de services pour commencer à travailler sur le nouveau passeport électronique éthiopien. L’objectif est de doter le pays d’un nouveau document de voyage plus sécurisé.

« Ce partenariat marque une étape importante dans la modernisation du système de passeports de l'Éthiopie, en offrant des caractéristiques de sécurité renforcées et en améliorant l'efficacité », peut-on lire dans un tweet publié par le compte officiel d’ICS.

Depuis quelques années, l’Ethiopie s’est lancée dans l’identification numérique de sa population et pour cela, le pays a mis en place le programme national d'identification Fayda avec le soutien de la Banque mondiale. L’objectif est d’enregistrer 90 millions d’inscriptions d’ici 2025. Un programme similaire a également été mis en place pour fournir l’identification numérique à 90 000 réfugiés et rapatriés présents sur le sol éthiopien.

Dans un pays immense par sa superficie et déchiré par les conflits internes entre divers groupes ethniques, l’instauration du passeport électronique devrait permettre de réduire de façon significative le risque de falsification et de fraude d'identité grâce aux niveaux de vérification de l'identité supplémentaires.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :

L’Ethiopie et l’Inde collaboreront pour la mise en place d’une interface de paiement

Posted On lundi, 18 décembre 2023 16:01 Written by

Par le passé, la centralisation des données sur la population et l’habitat collectées sur papier prenait du temps. Les technologies de l’information et de la communication ont contribué à améliorer leur extraction et leur exploitation par les différentes agences publiques des Etats.

Le président ougandais, Yoweri Museveni (photo), a procédé le mardi 12 décembre, à Kampala, au lancement du processus de recensement national de la population et du logement (NPHC) qui se tiendra en mai 2024. La particularité de cette nouvelle opération est qu’elle sera effectuée de manière numérique. Finis les registres volumineux en papier. Tout se déroulera avec des tablettes numériques connectées.

D’après le directeur exécutif du Bureau des statistiques de l'Ouganda (UBOS), Chris Ndatira Mukiza, la numérisation permettra non seulement de minimiser les erreurs associées aux entrées de données sur papier lors d’exercices précédents, mais aussi de raccourcir la date de publication des données finales. Les premiers résultats sont attendus au deuxième trimestre de l’année.

« Ce sera donc un temps record car nous avons mis 2 à 3 ans pour atteindre le produit final. Mais maintenant, grâce aux appareils électroniques, nous avons réduit tant d'étapes », a expliqué Mukiza.

Pour mener à bien le NPHC, le gouvernement financera à plus de 91 % les activités soit 320,9 milliards de shillings (environ 84,6 millions $). Au-delà des ressources financières, le gouvernement va également déployer des agents recenseurs auprès des ménages. Des tablettes numériques leur seront attribuées pour le recensement. En outre, 20 ordinateurs et accessoires numériques ont été remis au Bureau chargé des statistiques pour l’opération en février 2023 pour le bon déroulement du processus.

Ce nouveau recensement général que s’apprête à mener l’Etat sera le 11e recensement de la population du pays, le sixième post-indépendance, le premier numérique et le troisième effectué par le UBOS. Il s’inscrit dans le cadre du programme de développement à l’horizon 2030, du programme 2063 pour l’Afrique, de la vision 2040 de l’Ouganda et du 4e plan de développement (NDPIV) que le gouvernement s’apprête à lancer.

Samira Njoya

Lire aussi :

Le Togo en voie de lancer sa première campagne de recensement biométrique 

Posted On lundi, 18 décembre 2023 13:43 Written by
Page 82 sur 161

Please publish modules in offcanvas position.