En mai, l’Algérie a lancé 6 plateformes numériques destinées à améliorer les compétences des étudiants et enseignants, ainsi qu'à numériser les services universitaires. Dans le même sillage, 11 plateformes viennent d’être lancées.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo, à droite), a procédé le samedi 24 juin à Alger au lancement de onze nouvelles plateformes numériques dédiées à l'enseignement, à la recherche et aux œuvres universitaires portant ainsi à 46 le nombre total des plateformes numériques du secteur.
« Le plan principal du secteur, reposant sur 12 enjeux et 7 programmes stratégiques, connaît un progrès considérable, avec un taux de réalisation de plus de 80% », a indiqué, Kamel Baddari ajoutant que les plateformes créées continueront à être développées selon les besoins.
Avant ces nouvelles plateformes, le ministre avait en début mai lancé six plateformes respectivement pour le guichet unique électronique, la documentation, la certification des documents de scolarité de tous les diplômés, la publication des recherches scientifique dans le domaine médical, la gestion des incubateurs universitaires et le quitus.
Rappelons que ces plateformes sont lancées dans le cadre de la mise en œuvre du plan numérique principal du secteur de la recherche scientifique au titre du programme 42+4 plateformes électroniques. Il prévoit le lancement de 42 plateformes en lien avec le volet pédagogique et recherche, et 4 autres relatives à la gestion des œuvres universitaires à l’instar du transport, l’hébergement et la restauration. Le programme s’étale de novembre 2022 jusqu’à décembre 2024.
A en croire Kamel Baddari, les bacheliers de cette année seront les premiers à utiliser l'une des plateformes pour régler leurs frais d’inscriptions à l’université. La plateforme permettra ainsi de numériser tout le processus d'inscription et de mettre fin à l’utilisation du papier.
Samira Njoya
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Le Sénégal travaille durement pour numériser totalement son système de santé. Pour atteindre rapidement ses objectifs, le gouvernement s’est tourné vers la Banque mondiale qui l’accompagne financièrement vers la mise en œuvre dudit projet.
Le gouvernement du Sénégal a alloué 30 milliards FCFA (49,8 millions USD), financés par la Banque mondiale, au Programme national de digitalisation du système de santé (PDSS). Le coordonnateur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de santé (CSSDOS), le Dr Ibrahima Khaliloulah Dia, l’a annoncé récemment au cours d’un atelier d’information organisé à Thiès à l’intention des journalistes spécialisés en santé.
Ouverture ce mardi de l’atelier d’information à l’endroit des journalistes spécialisés en santé de la digitalisation
— Ministère de la Santé et de l'Action Sociale (@santegouv_sn) June 20, 2023
Il s’agit de partager le Programme de Digitalisation du Système de Santé ,le projet d’Accélération de l’Économie numérique du Sénégal et de définir certains
« La santé digitale est une question des usagers, elle va héberger vos données médicales en ligne, les scanners, les IRM (imagerie par résonance magnétique), les bilans. Donc, c’est une question importante. Ces données pourront être mises dans des serveurs sécurisés pour aider le patient dans la coordination des soins. Un patient doit avoir son dossier médical qui le suit, qui circule de manière sécurisée dans une base de données nationale, et ça c’est une grande valeur ajoutée pour le patient », a déclaré le Dr Dia.
Depuis 2017, le Sénégal a entamé la numérisation de son système de santé. Plusieurs actions ont été menées pour transformer totalement le secteur. Récemment, un projet de loi d’orientation sur la santé numérique a été finalisé et transmis au secrétariat général du gouvernement en vue de son application. Le projet revient entre autres sur la télémédecine, le dossier patient, l’hébergement et la gestion des données.
Le financement de 30 milliards FCFA permettra de construire, d’équiper, de connecter et d’interconnecter les établissements hospitaliers du pays. A en croire le Dr Ibrahima Khaliloulah Dia, le financement ne pourra couvrir qu’une partie du vaste projet. Le Sénégal compte 1 500 postes de santé, 110 centres de santé et 40 hôpitaux qui devront être numérisés. Pour la phase de démarrage 20 centres de santé seront touchés et 1,5 millions de patients dont 50% de femmes bénéficieront du dossier malade partagé (DPP).
Rappelons que le PDSS entre dans le cadre du Projet d’accélération de l’économie numérique du Sénégal (PAENS) financé par la Banque mondiale à hauteur de 150 millions de dollars.
Samira Njoya
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Le Gabon a intégré dans sa politique de transformation numérique la création de plusieurs entités et infrastructures numériques dans le but de développer les TIC. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement reçoit depuis peu, des propositions de plusieurs acteurs du secteur.
Le ministre gabonais de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a reçu le jeudi 22 juin une délégation de la China Investment Holding. L’équipe conduite par Donghu Liu, le directeur général Afrique de l’entreprise, a manifesté son intérêt à travailler avec le gouvernement gabonais dans plusieurs projets numériques.
Le chef d’entreprise chinois a proposé d’intervenir au Gabon dans les projets de « gestion intelligente de la forêt (reboisement, télédétection et gestion par satellite), la création d’un parc intelligent de l’industrie forestière (gestion numérique) », a indiqué le ministère en charge de l'économie numérique sur les réseaux sociaux.
Le groupe a également exprimé son intérêt à établir un partenariat gagnant-gagnant pour le lancement d’un satellite et la construction d’une station terrestre basée sur une technologie exclusive avec une précision qui permettrait d’assurer une couverture totale du territoire en radio, télévision, Internet et communications électroniques.
L’intérêt de l’entreprise chinoise intervient au lendemain du séjour en Chine du président gabonais Ali Bongo Ondimba au cours duquel il a appelé les membres du gouvernement à renforcer les relations d’affaires entre Libreville et Pékin. Il intervient également dans un contexte où le Gabon travaille pour développer davantage son secteur numérique afin qu’il apporte une plus grande contribution à la transformation de son économie. Depuis 2009, à travers le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), l'exécutif travaille pour faire du pays un exemple dans le secteur numérique en Afrique d’ici 2025.
Répondant aux sollicitations de ses visiteurs, le ministre de l’Economie numérique a fait savoir que les projets de « forêt intelligente » sont déjà assurés par l'Agence Gabonaise d'Etudes et d'Observations Spatiales (AGEOS) dont il a instruit les responsables de poursuivre les échanges techniques avec le partenaire.
Rappelons que l'entreprise China Investment Holding intervient dans deux principaux domaines du numérique, à savoir la communication par satellite et l’utilisation des drones dans la gestion des ressources naturelles basée sur l’usage du big data.
Samira Njoya
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Avec ce nouveau virage, la plateforme GoCampus, qui a déjà un immense potentiel, pourra réaliser ses propres objectifs commerciaux non atteints mais tant espérés par le fondateur.
Le tech entrepreneur indien Vickram Sybri a récemment racheté la plateforme nigériane de réseautage universitaire GoCampus pour un montant de 71 000 $.
Cette plateforme, qui permet de mettre en relation des étudiants sur les campus, a réussi à connecter plus de 370 000 utilisateurs dans trois pays, en l'espace de quatre mois, devenant ainsi une plateforme florissante pour l'interaction entre étudiants.
Au cours des semaines qui ont précédé la vente, la plateforme a connu un arrêt de fonctionnement et d’autres problèmes qui ont empêché son évolution. Le jeune entrepreneur nigérian Muili Seun (photo), fondateur de Go Campus, a décidé de vendre sa plateforme.
« La décision de se séparer de GoCampus a été difficile à prendre, mais je voulais assurer la poursuite de son succès et de sa croissance. La plateforme était confrontée à des difficultés liées aux limites de l'infrastructure, ce qui entraînait des temps d'arrêt occasionnels pendant les périodes de pointe. En vendant la plateforme à un gourou de la technologie bien établi, je suis certain que la plateforme recevra le soutien et les ressources nécessaires pour surmonter ces obstacles », a déclaré Muili Seun.
Depuis son lancement, GoCampus a rapidement gagné en popularité. La plateforme a révolutionné la manière dont les étudiants interagissent en leur permettant de se connecter les uns aux autres dans le but d’échanger et de partager des idées sur les travaux et autres sujets liés à l’université.
Avec ce rachat, l’entrepreneur indien Vickram Sybri pourra poursuivre le chantier engagé par Muili Seun. Connue dans la sphère technologique indienne et internationale, son entreprise est spécialisée dans le marketing numérique et la construction de la présence en ligne solide et influente des individus et des entreprises.
Samira Njoya
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Depuis plusieurs années, la Tanzanie se prépare pour mettre en orbite son propre satellite. Ces derniers mois, le gouvernement a multiplié les initiatives visant à accélérer le processus.
La République unie de Tanzanie envisage de construire son propre satellite dans un avenir proche. Une équipe spéciale pour étudier les besoins dudit satellite a été mise en place par le gouvernement du pays. Le vice-ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, Kundo Mathew, l’a déclaré le lundi 19 juin à l’occasion de l’inauguration de la Conférence annuelle 2023 de l’Association pour l'audit et le contrôle des systèmes d'information (ISACA) qui se tient jusqu’au vendredi 23 juin à Arusha.
« Nous prenons le temps d'identifier nos besoins pour le satellite national proposé. Nous réfléchissons à l'utilisation prévue du satellite : servira-t-il uniquement à patrouiller dans le ciel ou à protéger nos ressources depuis les airs ? Peut-être aussi pour surveiller numériquement les frontières du pays », a indiqué le ministre Kundo Mathew.
« Il y a des zones parsemées de grandes collines et de montagnes où il est impossible d'installer des câbles en fibre optique, et c'est là que le satellite prendra le relais pour diffuser des ondes numériques », a-t-il ajouté.
Cette annonce de la Tanzanie intervient alors que les gouvernements des pays africains affichent un intérêt croissant pour les programmes spatiaux et multiplient les investissements dans le secteur. Selon l’édition 2022 du rapport annuel de l’industrie spatiale africaine réalisé par Space In Africa, la valeur de cette industrie devrait atteindre 22,64 milliards $ en 2026 alors qu’elle était évaluée à 19,49 milliards $ en 2021. Le même rapport indique que les nations africaines ont alloué un total de 534,9 millions $ aux programmes spatiaux en 2022 contre 523,2 millions de dollars en 2021.
Le satellite que le gouvernement tanzanien prévoit de lancer viendra compléter les 758 tours de communication érigées dans toute la Tanzanie et les 600 autres qui seront bientôt installées dans le pays.
Il pourrait ainsi être utilisée pour améliorer la couverture des services télécoms et Internet à haut débit, notamment dans les zones rurales ou reculées difficiles d’accès pour les opérateurs de téléphonie mobile. Ces efforts permettront de réduire la fracture numérique et d'améliorer l'accès aux services d'éducation et de santé. Selon les dernières statistiques de la Tanzania Communications Regulatory Authority (TCRA), le pays compte 61,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 33,1 millions d’internautes.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la Somalie a décidé de tirer parti de la technologie pour résoudre certains des problèmes auxquels elle est confrontée. Le pays vient d’adopter un code QR national visant à améliorer l’inclusion financière et par ricochet le segment de l’e-commerce local.
Les citoyens de la Somalie pourront bientôt payer des biens et des services dans les magasins et supermarchés en scannant un code de réponse rapide (QR) à l'aide de leurs appareils mobiles. La Banque centrale de Somalie (CBS) a lancé le mardi 20 juin le code QR national normalisé appelé « SOMQR ». Il a pour but de stimuler les paiements numériques, qui sont proposés par les différents prestataires de services de paiement dans le pays.
1/4 Today, the Central Bank of Somalia (CBS) launched a standardized national QR code known as 'SOMQR'. This is the latest project of series of reforms undertaken by CBS in the last few years. pic.twitter.com/JvJ3uufkDO
— Central Bank of Somalia (@CentralBankSo) June 20, 2023
« Nous sommes vraiment fiers d'avoir franchi une nouvelle étape majeure dans le processus de numérisation des systèmes de paiement […] La norme SOMQR Code révolutionnera le paysage des paiements en Somalie en tant que solution peu coûteuse, évolutive, sécurisée et interopérable vers une société sans argent liquide », a déclaré Abdirahman Mohamed Abdullahi (photo), le gouverneur de la CBS.
Le lancement du SOMQR est le dernier projet d'une série de réformes entreprises par la CBS au cours des dernières années. Il fait suite au lancement en aout 2021 du Système national de paiement (NPS), un système de paiement interbancaire, de compensation et de règlement qui relie la Banque centrale et les 13 banques commerciales agréées. Il s'agit en quelque sorte d'un marché d'acheteurs et de vendeurs.
Toujours dans le cadre de la modernisation des services, la CBS a également lancé en mars dernier la conformité au numéro international de compte bancaire (IBAN), avec pour objectif de connecter les institutions financières du pays au reste des services bancaires internationaux et de faciliter la validation de leurs transactions.
Le SOMQR vient s'ajouter ainsi à toutes les initiatives suscitées. Sa mise en œuvre effective permettra de révolutionner le paysage des paiements en Somalie en tant que plateforme de paiement rapide, évolutive et sécurisée à faible coût. Le code QR standardisé permettra aux commerçants de recevoir leurs paiements instantanément à tout moment et en tout lieu.
Samira Njoya
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Divers problèmes émergent dans différents pays du continent à cause des applications de VTC. Le marché africain n’était pas encore prêt pour ces changements qui se sont accélérés avec la pandémie de la Covid-19.
Au Nigeria, les chauffeurs d'Uber et de Bolt, des applications de VTC, ont annoncé le mardi 20 juin envisager une nouvelle grève. Regroupés au sein de l'Amalgamated Union of App-based Transport Workers of Nigeria (AUATWON), une organisation qu’ils veulent légitimer comme leur syndicat officiel, ils s'étaient mis en grève le 7 juin à cause d’un certain nombre de revendications à l’endroit de leurs employeurs.
Jolaiya Moses, trésorier de l’AUATWON, explique que « les sociétés détenant les applications de VTC n'ont rien fait pour répondre à nos demandes. Nous sommes censés entamer une grève illimitée si rien n'est fait à ce sujet ».
Entre autres, l’une des raisons de ces tensions entre employeurs et employés est le prix de base des courses jugé trop bas par les chauffeurs. Les baisses de prix successives pour attirer la clientèle face à la concurrence font que les chauffeurs ne réalisent plus assez de marge.
« Les chauffeurs ne peuvent pas faire face à la tarification actuelle ; nous vendons en dessous du prix de revient. Le meilleur moyen d'augmenter les bénéfices des chauffeurs sera de réduire les commissions exorbitantes imposées aux chauffeurs par les sociétés d’application », a ajouté Jolaiya Moses.
L’apparition des applications de VTC en Afrique a fortement influencé le marché. Le secteur est en pleine croissance et profite d’une absence de réglementation dans plusieurs pays du continent. D’après la base de données Statista, le chiffre d'affaires du segment « Ride-hailing & Taxi » devrait atteindre 4,13 milliards $ cette année, et le nombre d'utilisateurs des navettes et taxis devrait s'élever à 62,12 millions d'ici 2027.
Par ailleurs, il faut signaler que les entreprises Bolt et Uber ne sont pas totalement restées sans réaction face aux nombreuses revendications. Elles ont relevé le tarif de base des courses mais les chauffeurs jugent cette augmentation insignifiante. Ils demandent aux entreprises de réduire leur commission de 20% tout en augmentant les frais de transport de 200%.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la transformation numérique, les entreprises africaines ont besoin de plus de capacités pour soutenir leurs activités. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans ce sens afin de mieux répondre à la demande croissante sur le continent.
Africa Data Centres (ADC), une filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données, a été choisie par le London Internet Exchange (LINX) comme point de présence (PoP) pour le nouveau centre d'interconnexion d'Afrique de l'Est, LINX Nairobi.
La nouvelle collaboration vise à améliorer la connectivité et soutenir la croissance numérique de la région, a annoncé l’entreprise dans un communiqué le mercredi 21 juin.
Africa Data Centres has joined forces with @LINX_Network Nairobi, the interconnection hub for East Africa. As a full point of presence (PoP), we are thrilled to enhance connectivity and support the region's digital growth. https://t.co/osm6tvMSAx
— Africa Data Centres (@africa_dc) June 21, 2023
« Avec LINX Nairobi, nous ne créons pas seulement un hub pour le Kenya, mais pour toute l'Afrique de l'Est. La région, qui connaît une croissance rapide, est très demandeuse d'une interconnectivité améliorée, à faible latence et à grande vitesse. LINX Nairobi ne servira pas seulement les réseaux locaux, mais attirera également les fournisseurs d'accès à Internet internationaux et les hyperctalculateurs », a déclaré Nurani Nimpuno, la responsable de l'engagement mondial pour LINX.
Cette nouvelle intervient après l’annonce d’un partenariat stratégique le mois dernier entre les deux organisations, ADC et LINX, afin d'assurer la croissance et les opportunités sur de nouveaux marchés en Afrique, d'améliorer la connectivité et d'apporter des services numériques aux citoyens.
Selon le communiqué, ce nouveau partenariat permettra aux clients basés sur le centre de données d'Africa Data Centres à Nairobi (NBO1) d’avoir un accès direct à la nouvelle communauté de peering de LINX Nairobi par le biais d'une seule connexion croisée. Ces clients bénéficieront également de services supplémentaires tels que l'assistance 24 heures sur 24 et l'accès au portail de LINX. En outre, les réseaux qui se connectent à LINX Nairobi à partir de n'importe quel centre de données pourront établir des accords de peering, ce qui favorisera un écosystème numérique solide et garantira un trafic local.
LINX Nairobi, qui devrait être mis en service dans les prochaines semaines, est le premier point d'échange Internet (IXP) interconnecté et multisite de la région. La plateforme est conçue aux mêmes normes que LINX au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, offrant redondance et résilience aux réseaux qui s'y connectent.
Samira Njoya
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Le continent africain dispose de nombreux atouts, comme la jeunesse de sa population, pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle. Si certains pays traînent à l’adopter, d’autres multiplient les efforts pour profiter pleinement de ses bénéfices dans les prochaines années.
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) va soutenir le Maroc dans la promotion de la transformation numérique et de l'intelligence artificielle. Le directeur du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt (photo, à droite), s’est entretenu sur le sujet le vendredi 16 juin à Rabat avec Ghita Mezzour (photo, à gauche), la ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.
(1) استقبلتُ، يومه الجمعة 16 يونيو، بمقر الوزارة بالرباط، السيد إريك فالت مدير مكتب اليونسكو لدى الدول المغاربية. @UNESCO pic.twitter.com/3DESf5zDAr
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) June 16, 2023
« Cette réunion a été l'occasion d'étudier les moyens de renforcer la coopération avec l'UNESCO dans les domaines liés à la transformation numérique et à l'intelligence artificielle. J'ai également souligné, au passage, l'importance que notre pays attache à la numérisation et au renforcement de la présence des technologies modernes dans des champs variés », a déclaré Ghita Mezzour sur Twitter.
Le marché mondial de l’IA connaît une croissance fulgurante. Comme plusieurs pays dans le monde, le Maroc a accéléré le déploiement de cette nouvelle technologie dans plusieurs secteurs. Reposant sur un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui se base sur la création et l’application d’algorithmes, l’intelligence artificielle a un avenir prometteur et représente une énorme opportunité pour le pays. Toutefois il est indispensable de préparer le terrain pour l’usage de cette technologie dans tous les domaines voire de participer à son développement aussi bien dans le secteur public que dans le privé.
Avec l’UNESCO, le Maroc travaillera pour promouvoir la transformation numérique et exploiter le potentiel de l'intelligence artificielle dans le pays. L’organisation onusienne s'est engagée également à soutenir le Royaume dans ses efforts visant à promouvoir la recherche, l'innovation et l'utilisation responsable des technologies numériques.
Selon les données de Tratica, un cabinet américain d'information commerciale axé sur l'interaction humaine avec la technologie, l’IA devrait générer près de 90 milliards de dollars de bénéfices dans le monde dès 2025.
Samira Njoya
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La révolution numérique en cours sur le continent africain est une immense opportunité. Cependant, afin de pleinement advenir et d'être source de progrès socio-économique, cet écosystème a besoin d’être développé d’où les partenariats entre les divers pays.
L’Egypte et l’Algérie veulent intensifier leur coopération en vue de développer le secteur numérique dans les deux pays. Le ministre algérien des services postaux et des télécommunications, Karim Bibi Triki (photo, à gauche), et son homologue égyptien, Amr Talaat (photo, à droite), se sont entretenus à cet effet le lundi 19 juin au Caire.
Selon le communiqué publié par le ministère égyptien en charge des TIC, les deux hommes politiques ont discuté des moyens de stimuler la coopération dans le domaine des communications et des technologies de l'information.
« Des discussions approfondies ont également eu lieu sur les moyens de faire progresser la coopération et l'échange d'expériences dans un certain nombre de domaines liés aux services postaux, à l'infrastructure numérique, à la réglementation des télécommunications, à l'industrie des centres de données, au développement de l'industrie des technologies de l'information et au soutien à l'innovation technologique et à l'entrepreneuriat », informe le communiqué.
Les deux pays ont annoncé par la même occasion des projets d'installation de deux nouveaux câbles sous-marins, qui permettraient d'établir une liaison plus solide entre l'Egypte et l'Algérie, et dont l'exploitation débuterait d'ici 2025. Il s’agira ainsi d'arriver à quatre connexions directes par câble sous-marin, leur permettant d’accéder de manière optimale au réseau haut débit.
En s’appuyant sur ce nouveau réseau, les opérateurs des deux pays pourront entre autres développer des gammes de services basés sur le haut débit. A en croire M. Karim Bibi Triki, la nouvelle collaboration vise également à inciter la jeune génération à créer des entreprises.
Samira Njoya
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Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, les pays africains font face à la problématique de la sécurité numérique. Ils ont entre autres recours à des partenariats pour gérer des situations plus ou moins urgentes.
Ronald Lamola, ministre sud-africain de la Justice, et Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, ont signé le lundi 19 juin un protocole d’accord dans le but d’améliorer les capacités de l'Unité sud-africaine des enquêtes spéciales (SIU) dans la lutte contre la cybercriminalité. L'accord devrait également déboucher sur la création d'une académie de lutte contre la corruption qui sera sise à Tshwane, une municipalité de la province de Gauteng où se situe la capitale Pretoria.
« Nous allons beaucoup bénéficier de ce processus de formation qui permettra à nos cyber-enquêtes d'être à la hauteur des normes mondiales, car ces types de crimes ne sont plus seulement nationaux, ils sont de nature transnationale […] Ce type de coopération sera d'une grande valeur et nous aidera à améliorer nos compétences et à être en mesure de faire face à la cybercriminalité dans le pays », déclare Ronald Lamola.
Today marked the beginning of a practical implementation of our cooperation with the French Government. Thank you @MinColonna May our cooperation bear fruits of justice. pic.twitter.com/iBX42AhjrH
— Minister of Justice and Correctional Services 🇿🇦 (@RonaldLamola) June 19, 2023
La cybersécurité est devenue un sujet majeur sur lequel les pays africains doivent plus se pencher. Il est en effet indispensable de se protéger des menaces en provenance d’Internet et quelques pays du continent, dont l'Afrique du Sud, ont déjà pris des mesures importantes dans ce sens. En décembre 2022, 18 pays sur 54 avaient déjà élaboré des stratégies nationales de cybersécurité et 22 disposaient d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT).
« Depuis le tout début de notre coopération, des membres de la SIU se sont rendus en France et ont eu l'occasion de voir et d'expérimenter l'expertise française dans le domaine des cyber-enquêtes. Grâce à la coopération étroite des experts français, la SIU dispose actuellement de 22 formateurs capables de former d'autres enquêteurs », explique Catherine Colonna.
Outre à la SIU, ladite coopération bénéficiera également à d'autres organismes chargés de l'application de la loi et de la lutte contre la corruption au sein de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et dans les pays membres et non membres du Commonwealth.
Adoni Conrad Quenum
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Les jeux vidéo représentent un marché important dans lequel la participation de l’Afrique est moindre. Dans le but de faire profiter les jeunes Africains des avantages de cette industrie en croissance, divers partenariats sont signés.
Teddy Kossoko, président-directeur général de Masseka Game, un studio de jeux vidéos en France qui crée des contenus exclusivement sur l’Afrique, et Mathieu Bécue, attaché de coopération pour l’innovation et l'économie numérique de l’ambassade de France au Sénégal, ont signé le jeudi 15 juin à Paris lors de VivaTech 2023 un partenariat stipulant la création d’un gaming hub au Sénégal. L’information est parue le dimanche 18 juin dans un communiqué de presse.
L’objectif de ce partenariat, financé à hauteur de 300 000 $, est la mise en place d’un projet hybride « entre incubateur et studio de production de jeux vidéo » pour dynamiser l’industrie du gaming et faire du pays de la teranga un hub en Afrique de l’Ouest. « Le jeu vidéo pèse plus de 300 milliards $. L’Afrique aujourd’hui ne pèse que 1%. L’objectif est de créer des champions africains pour aller chercher 2% dans les années à venir soit environ 9 milliards $ », peut-on lire dans le communiqué.
L’industrie des jeux vidéo est en pleine croissance depuis quelques années. Les partenariats et des événements se succèdent sur le continent pour dynamiser un tant soit peu ce secteur. En avril dernier, le Comité national de promotion de l’eSport au Sénégal (CONAPES) et Sénégal Numérique (SENUM SA) ont décidé de s’associer pour développer l’eSport dans le pays. Le Bénin et plus récemment la Côte d’Ivoire ont organisé des événements d’envergure pour les gamers africains.
Grâce à ce partenariat, de jeunes sénégalais seront formés à créer des contenus pour le marché local, continental et international. Le programme débutera en septembre prochain et les premiers résultats sont attendus pour janvier 2024.
Adoni Conrad Quenum
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Avec le choc de la pandémie de la Covid-19 qui a bouleversé les modes de travail, accélérer la numérisation à travers l’appui aux innovateurs est plus que jamais une priorité pour éviter les interruptions, fournir des services plus rapides et efficaces en Afrique.
Le ministère du Développement numérique, de la transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) et le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) ont procédé le vendredi 16 juin au lancement officiel du projet « Miary Digital » à Antananarivo à Madagascar.
Financé par la Banque mondiale, le projet « Miary Digital » a pour but d'accompagner les entrepreneurs locaux et de leur apporter un financement pour leurs projets.
💡⏰ RDV en direct #MAINTENANT sur notre page FB pour le lancement officiel du programme d’appuis aux startups numériques MIARY DIGITAL, appuyé par la Banque Mondiale.
— Banque mondiale Madagascar (@WB_Madagascar) June 16, 2023
🖥️https://t.co/IOb5PprPCo pic.twitter.com/Gb3XemT5LC
« Il y a beaucoup de jeunes Malgaches et 65% d'entre eux ont moins de 25 ans. Ce qui constitue une aubaine pour le secteur du digital à Madagascar. C'est ce qui nous a poussés à soutenir les jeunes qui veulent faire des affaires dans le monde numérique », a expliqué Tiana Michel Razafindramalo, le ministre du développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications.
A Madagascar, les infrastructures limitées, le manque de capital, l’absence de formation et d’esprit entrepreneurial constituent des freins à l’éclosion et à la durée de vie des start-up. Selon le Centre d’excellence en entrepreneuriat (Centre), le taux de réussite des start-up à Madagascar tourne autour de 20 % depuis plusieurs années.
Ainsi, dans le cadre de la phase pilote du projet Miary Digital, 45 start-up de la région d'Analamanga seront sélectionnées. Elles recevront du gouvernement et des partenaires publics et privés à l'instar d'Orange de multiples accompagnements, notamment des formations, des réseautages, des coachings et des financements allant de 5 000 à 15 000 dollars pour les meilleurs projets.
A terme, le projet permettra entre autres de stimuler l'entreprenariat et les investissements privés dans le pays. Il permettra également de créer des emplois, renforcer la gouvernance locale et améliorer les infrastructures.
Samira Njoya
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A Madagascar, le non enregistrement des enfants à la naissance constitue un problème d’envergure nationale. Avec l'aide des nouvelles technologies, le gouvernement du pays s'est donné pour ambition de pallier ce problème dans un bref délai.
Les autorités de la commune urbaine de Toamasina à l'est de Madagascar ont procédé le vendredi 15 juin au lancement de la phase d'essai du système de numérisation de l’état civil et de l’identité.
La nouvelle solution, en préparation depuis deux ans, sera lancée dans les prochains jours à Toamasina et dans plusieurs autres communes du pays d’ici la fin d’année. « C’est dans ce laboratoire que nous organisons les pré-tests. Le lancement officiel est prévu fin juin. La digitalisation des données d’état-civil permet de stocker les informations relatives aux naissances de façon sécurisée pour les préserver des incendies et des pertes », a déclaré Volana Rakotonirina, le directeur général du centre national d’état-civil auprès du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
A Madagascar comme dans plusieurs pays d’Afrique, l'identification des individus reste et demeure un réel problème. Selon les données de l’UNICEF, à Madagascar, près d’un quart des enfants de moins de 18 ans n’ont pas d’acte de naissance, soit environ 2,5 millions d’enfants. On estime à 1 million le nombre d’adultes non enregistrés et donc invisibles. Les raisons de ce déficit sont liées en partie à la méconnaissance de la procédure, mais aussi à des problèmes structurels tels que les dysfonctionnements de l’administration.
Grâce au nouveau système, les données au niveau des hôpitaux seront transférées directement dans les communes et les informations seront validées par le secrétaire d’état-civil. Les maternités seront dotées de tablettes connectées à cet effet. L’objectif est d’interconnecter au moins 30 communes d’ici la fin de l’année.
Rappelons que ce projet de numérisation entre dans le cadre du Projet de gouvernance digitale et de gestion de l’identité Malagasy (Prodigy) lancé en 2019 et financé par la Banque mondiale. Le projet vise l’accroissement d’un accès inclusif à l’identité légale pour tous les citoyens malgaches et l’amélioration de l’accès et la qualité de services publics clés.
Samira Njoya
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