Répondre avec efficacité aux crises sanitaires requiert une action intelligente préalable de la population avant toute intervention des agences publiques. L’Éthiopie qui l’a compris a décidé d’accentuer l'éducation de ses citoyens afin qu’ils prennent les bonnes décisions au moment opportun.

L’Institut éthiopien de la santé publique (EPHI) a officiellement lancé la version numérique multilingue du Centre national de contact d’urgence de santé publique, le 8335, mardi 7 juin. Développée par le ministère de l’Innovation et de la Technologie et la Mastercard Foundation, elle fournit aux populations des informations sanitaires essentielles, notamment sur la Covid-19, la fièvre jaune, le choléra, le ver de Guinée et la toute récente épidémie de variole du singe.

« En plus de fournir des informations sur la santé, cette technologie numérique répond aux questions fréquemment posées grâce à la réponse vocale interactive (IVR). Cela réduit considérablement le temps que prendraient les professionnels de la santé du centre de contact pour répondre aux demandes de renseignements. Le fait que le système reçoive et délivre rapidement des messages permet de fournir des informations de manière plus efficace et plus simple », a déclaré Huria Ali, la ministre d'État chargée de l'Innovation et de la Technologie.

La version numérique du Centre national de contact d'urgence de santé publique fournit également des informations fiables d'alerte précoce, de détection et de surveillance. La plateforme fournit et reçoit des informations de santé publique du portail Covid-19 et du système d'information sanitaire de district 2 (DHIS-2), ainsi que d'autres systèmes de données pertinents. L'Institut éthiopien de santé publique, en collaboration avec le ministère de la Santé et ses partenaires, a indiqué qu’ils continueront à améliorer la plateforme pour garantir des informations d'urgence de santé publique fiables et en temps opportun.

« Grâce à ce nouveau service numérique, le public pourra prendre des décisions plus éclairées concernant sa santé. En outre, les leçons tirées de cette plateforme numérique contribueront davantage à notre travail numérique dans divers portefeuilles. En tirant parti de la puissance de la technologie, nous atteindrons une efficacité et une connectivité accrues dans toute l'Éthiopie », a expliqué Samuel Yalew Adela, le responsable national de Mastercard Foundation. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On jeudi, 09 juin 2022 16:36 Written by

La transformation numérique du Ghana avance de plus en plus. Plusieurs services publics sont déjà accessibles en ligne. Mais ils demeurent encore largement adressés aux populations urbaines. Dans un souci d’inclusion, mettre fin à la faible couverture télécoms de l’arrière-pays est nécessaire.

Au Ghana, le gouvernement s’est engagé à améliorer l’accès des populations des zones rurales à la connectivité à haut débit. Pour y parvenir, il s’est engagé à investir la somme de 155 millions €. C’est Ursula Owusu-Ekuful, la ministre des Communications et de l’Économie numérique, qui l’a affirmé, mardi 7 juin, en marge de la Conférence mondiale de développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui se tient du 6 au 16 juin à Kigali au Rwanda.

Ce sont 3 millions de Ghanéens des zones rurales que le gouvernement veut connecter à Internet d’ici 2023 grâce à ce nouvel investissement. 6 000 villages sont ciblés. 2 016 sites télécoms ont déjà été bâtis jusqu’ici dans l’optique d’atteindre cet objectif. Des mesures réglementaires ont également déjà été prises pour garantir la réalisation avec succès de ce projet de connectivité rurale, notamment le partage d’infrastructures et « l'itinérance nationale permettant à tout utilisateur d'accéder aux services d'appel d'urgence et à large bande dans nos communautés rurales, non desservies et mal desservies, quel que soit leur fournisseur de services », a déclaré Ursula Owusu-Ekuful.

La connectivité rurale que va développer le gouvernement contribuera à l’inclusion numérique. Un plus grand nombre de personnes pourront accéder aux services publics en ligne depuis leur téléphone mobile, ainsi que saisir des opportunités qu’offrent l’e-commerce, le transfert d’argent en ligne. Les populations jusqu’ici privées de connectivité Internet de qualité pourront s’informer aisément sur des offres d’emploi ou tout autre sujet d'intérêt, s’éduquer, etc.

Selon l’UIT, un accroissement de 10 % du taux de pénétration du haut débit en Afrique entraînerait une augmentation de 2,5 % du PIB par habitant. Pour le Ghana, le projet de connectivité rurale est également porteur de nombreux enjeux économiques.

Selon le Digital Report 2022 de We Are Social et Hootsuite, la population totale du Ghana était de 32,06 millions de personnes en janvier 2022, pour une population urbaine de 58,6 % contre 41,4 % de ruraux. 16,99 millions d'internautes étaient enregistrés dans le pays pour un taux de pénétration d'Internet de 53,0 %.

Hormis l’amélioration de l’accès à Internet pour les populations, Ursula Owusu-Ekuful a par ailleurs réitéré l'engagement du Ghana à améliorer leurs compétences numériques pour leur permettre d'utiliser les services et solutions numériques publics et privés qui se multiplient. 

Muriel Edjo

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Posted On jeudi, 09 juin 2022 09:16 Written by

Le Rwanda est le troisième producteur africain d’étain derrière la RDC et le Nigeria selon les données de la Banque mondiale datant de 2020. Si le pays produit plusieurs autres minéraux, son secteur minier reste dominé par l’exploitation artisanale et à petite échelle.

Au Rwanda, les mineurs artisanaux pourront désormais être accompagnés dans leurs différentes opérations, y compris leurs échanges sur les marchés mondiaux de métaux, par la plateforme blockchain Minexx.

Cette dernière, basée à Kigali et active également en RDC, a obtenu l’autorisation du gouvernement pour les aider à accéder aux capitaux et vendre leurs produits en accord avec les normes d’approvisionnement responsable de l’OCDE et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Selon les détails publiés sur son site, Minexx collaborera avec l’Office rwandais des mines, du gaz et du pétrole (RMB) pour déployer une technologie blockchain qui permettra aux mines artisanales et à petite échelle (ASM) d’être plus efficaces. La technologie en question permettra, apprend-on, d’enregistrer et suivre les principales transactions des mines, notamment les paiements des mineurs, la traçabilité des minéraux, la taxation des minéraux, le processus d’exportation, ou encore les actions correctives sur la chaîne d’approvisionnement entre autres.

« Minexx se réjouit de travailler avec le gouvernement rwandais et d’autres parties prenantes pour apporter traçabilité, transparence et confiance au secteur des minéraux grâce à notre technologie blockchain », a commenté le CEO Marcus Scaramanga.

L’octroi d’une licence à Minexx intervient alors que le gouvernement rwandais cherche à mieux contrôler son secteur de l’exploitation minière artisanale. Les ASM au Rwanda, faut-il le rappeler, produisent plusieurs minéraux comme l’étain, le tungstène, le tantale, le niobium ou encore l’or. Le défi est de pouvoir les transporter, traiter, exporter et commercialiser de manière légale alors que le pays est régulièrement accusé de servir de plaque tournante au trafic de « minerai de conflit » dans la région.

Louis-Nino Kansoun

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Posted On jeudi, 09 juin 2022 08:17 Written by

L’ambition du président Paul Kagame de faire du Rwanda un carrefour technologique en Afrique prend progressivement forme. Le pays qui continue d’accueillir de nouveaux tech investisseurs de renommée internationale sait adapter l’opportunité aux besoins de son économie.

Le groupe technologique allemand Rohde & Schwarz a ouvert un laboratoire de développement de logiciels à Kigali au Rwanda, lundi 6 juin. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du président de la République Paul Kagame (photo), en marge de la première journée de la Conférence mondiale sur le développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui se tient dans le pays et s’achèvera le 16 juillet.

Peter Riedel, président et directeur de l’exploitation de Rohde & Schwarz, a justifié cet investissement en déclarant que « l'Afrique est un énorme marché en croissance et le Rwanda est un pionnier de la numérisation. Rohde & Schwarz s'engage à long terme pour une croissance et une stabilité durables. Nous voulons développer des produits pour le marché mondial avec notre équipe au Rwanda ».

Le laboratoire de logiciels de Rohde & Schwarz  à Kigali est à la fois la première filiale de la société basée à Munich en Afrique, ainsi que son tout premier site de recherche et développement sur le continent. L’entreprise allemande, qui était jusqu’alors présente sur le continent à travers des activités commerciales, s’illustre à travers le monde pour ses investissements dans les technologies futures telles que la 6G, la technologie quantique, l'Internet industriel des objets (IIoT), l'intelligence artificielle.

À l’instar de sa filiale de Singapour qui est devenue une plaque tournante asiatique majeure au cours des 25 dernières années, Rohde & Schwarz agrandira en permanence le nouveau laboratoire de Kigali afin d’intégrer au cours des prochaines étapes, des activités dans le domaine de la cybersécurité et de l'assistance d'étudiants et d'ingénieurs locaux. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mercredi, 08 juin 2022 15:42 Written by

Au regard des enjeux de développements inhérents à la transformation numérique, les initiatives internationales de collaboration sont davantage appréciées quand elles touchent plusieurs pays. Elles témoignent de la compréhension des risques d’une marche, en rang dispersé, vers la croissance globale.

L’Alliance Smart Africa, un regroupement de 32 pays africains qui partagent le désir de développer le continent en s’appuyant sur le numérique, et l’Organisation de coopération numérique (DCO) — fondée en 2020 par le Bahrain, Jordanie, Koweït, Nigeria, Oman, Pakistan et l'Arabie saoudite pour favoriser une économie numérique inclusive et globale — ont signé un protocole de coopération le lundi 6 juin à Kigali au Rwanda. Ensemble, ils souhaitent accélérer la transformation numérique de l’Afrique et susciter la prospérité sociale et la croissance économique pour tous.

Partageant le même point de vue quant aux enjeux de cette collaboration, Lacina Koné (photo, à droite), le directeur général de l'Alliance Smart Africa, s’est réjoui de travailler avec « une organisation aux vues similaires » tandis que Deemah Alyahya (photo, à gauche), la secrétaire générale de la DCO, a exprimé sa confiance dans le « pouvoir de la collaboration avec des organisations partageant les mêmes idées pour permettre la prospérité numérique pour tous ».

L'Alliance Smart Africa et la DCO envisagent à travers leur partenariat d’améliorer l’échange de données entre les pays, avec un accent sur l’autonomisation numérique des femmes, des jeunes et des entrepreneurs ;la création d’un environnement commercial favorable à la croissance des entreprises innovantes ; l’échange de connaissances en matière de gouvernance, de développement de stratégies et de financement d’initiatives.

Des actions qui viendront s’ajouter aux mesures prises par chaque pays membre de l'Alliance Smart Africa et de la DCO pour développer la connectivité qui est le socle de la transformation numérique, accélérer la numérisation des divers secteurs indispensables au développement socioéconomique, développer des compétences locales en matière numérique, favoriser l’inclusion numérique afin que personne ne soit laissé derrière d’ici 2030. La coopération entre l'Alliance Smart Africa et la DCO est survenue en marge de la Conférence mondiale sur le développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) qui s’est ouverte le 6 juin, à Kigali au Rwanda, et s’achèvera le 16 juillet.

Selon Lacina Koné, « ce protocole d’accord augmentera beaucoup la coopération Sud-Sud, en particulier avec les pays du Conseil de coopération du Golfe ». Pour Deemah Alyahya, le numérique sera au cœur de la croissance mondiale et il est urgent de s’y préparer maintenant en créant les bonnes plateformes et les bons modèles commerciaux de relance qui soutiendront les nations dans le développement. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mercredi, 08 juin 2022 14:29 Written by

La transformation numérique prend de l’ampleur en Afrique. Au cœur de cette mutation, les start-up dont le rôle croît dans l’amélioration de l’accès des populations à divers services. L’importance qu’elles ont gagnée en 2020 n’a pas échappé aux investisseurs qui leur font désormais une cour assidue.

Les start-up africaines suscitent actuellement un intérêt grandissant de la part des investisseurs locaux et internationaux. Cela s’observe à travers le volume de financement qu’elles ont déjà réussi à mobiliser depuis le début de l’année 2022. Chaque mois, de janvier à mai, un nouveau record de financement a d’ailleurs été enregistré comparé à la même période de l’année dernière selon la plateforme Africa: The Big Deal.

C’est au total 2,7 milliards $ qui ont été capturés par les start-up en Afrique contre un total d’environ 1,2 milliard $ sur la même période en 2021. Soit une croissance de plus de 100 % dans le volume de financement enregistré depuis le début de l’année. 

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En janvier 2022, 478 millions $ ont été levés par les start-up ; soit 116 % de fonds en plus mobilisés, comparé au même mois en 2021. En février, c’était 629 millions $ ; soit une croissance de 254 % par rapport à février 2021. Mars a enregistré une levée de fonds de 720 millions $, en croissance de 117 %. En avril, les start-up africaines ont enregistré 437 millions $ de fonds mobilisés ; soit une croissance de 131 % tandis que le mois de mai a été témoin d’une croissance de 90 % dans le financement levé par les tech innovateurs africains avec 430 millions $.

Selon The Big Deal, le Kenya est le grand vainqueur de ces cinq premiers mois de l’année 2022. « En avril 2022, les start-up au Kenya ont levé 83 fois le montant qu'elles avaient levé en avril 2021. Le Nigeria et l'Égypte s'en sortent également très bien, bien qu'ils aient enregistré chacun un mois de croissance négative en glissement annuel en 2022 jusqu'à présent (janvier et avril respectivement) », a expliqué The Big Deal.

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« La situation en Afrique du Sud — comme nous l'avons noté précédemment — devient cependant légèrement inquiétante : le pays a sous-performé chaque mois depuis le début de l'année. Dans l'état actuel des choses, les start-up en Afrique du Sud ont levé -30 % au cours de la période janvier-mai par rapport à ce qu'elles avaient levé au cours de la même période l'année dernière. Cela se compare à une croissance de +154 % au Nigeria, +212 % en Égypte et +436 % au Kenya », selon The Big Deal.

Muriel Edjo

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Posted On mercredi, 08 juin 2022 08:30 Written by

Dans un souci de cohérence dans la conduite du chantier de transformation numérique du Bénin qui inclut plusieurs volets, le gouvernement a opté pour la mutualisation des efforts. Ce choix rationalise l’utilisation des ressources humaines et financières de l’État.

Lors du Conseil des ministres du mercredi 1er juin, le gouvernement de la République du Bénin a adopté le décret portant création de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN). La nouvelle structure est le fruit de la fusion de l’Agence du développement du numérique (ADN) ; l’Agence des services et systèmes d’information (ASSI), l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ; l’Agence béninoise du service universel des communications électroniques et de la poste (ABSUCEP).

D'après le gouvernement, la fusion adoptée par le Conseil des ministres répond à des « besoins d’optimisation, en lien avec l’opérationnalisation de la Société béninoise d’infrastructures numériques (SBIN) », pour plus de rationalité, d’efficacité et de cohérence de l’action publique.

La nouvelle agence créée poursuivra les tâches menées par ces prédécesseurs depuis 2016, à savoir la mise en œuvre des projets du secteur du numérique relatifs au déploiement du haut et du très haut débit ; la dématérialisation, la sécurité des systèmes d’information et des réseaux ; le service universel et l’extension des réseaux dans les zones rurales, ainsi que le développement des usages communautaires.

Placée sous la double tutelle du ministère du Numérique et de la Digitalisation, et du ministère de l’Économie et des Finances, l’ASIN sera dirigée par André Loko (photo) alors que le ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, occupera la poste de président du conseil d’administration. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 07 juin 2022 16:56 Written by

Les fintechs prolifèrent sur le continent dans le but d’aider les populations à accéder au financement. La fintech nigériane Indicina, fondée en 2018, attire de nouveaux investisseurs.

La fintech Indicina a annoncé, lundi 6 juin, la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. L’objectif est de permettre aux entreprises spécialisées dans les crédits d’en offrir à grande échelle à leurs clients. L’opération a été menée par le capital-risqueur Target Global avec la participation d’autres start-up nigérianes comme Kuda, Kippa ou encore Edukoya.

Yvonne Johnson (photo), cofondatrice de la société, explique qu’Indicina veut « que les prêteurs soient mieux informés des décisions concernant le crédit afin qu'ils puissent accéder plus rapidement au marché avec leur produit numérique. Nous n'avons donc jamais eu de modèle commercial incluant notre bilan, avec lequel nous avons toujours travaillé avec les prêteurs ».

La fintech, fondée en 2018 par Carlos del Carpio, Jacob Ayokunle, Yemi Ajao, Yvonne Johnson, est également présente au Kenya. Elle propose des solutions technologiques basées sur l’apprentissage automatique pour aider les populations à être éligibles dans les processus d’octroi de crédit. Les entreprises spécialisées dans les crédits peuvent ainsi utiliser leur interface de programmation pour valider les dossiers des prêts de leurs clients et également offrir des sommes plus importantes.

La fintech revendique plus de 100 clients actifs, plus de 3 milliards de nairas (7,2 millions $) de prêts traités et plus de 700 millions de nairas de prêts décaissés. Depuis son lancement en 2018, Indicina a levé au total 7,2 millions $ pour améliorer sa technologie et attirer des talents.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 07 juin 2022 14:29 Written by

En Afrique, la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/sida contribue à maintenir la maladie hors de contrôle. Au Nigeria où près de 1,9 million de personnes sont séropositives, la technologie a démontré sa capacité à améliorer leur prise en charge.

L'Institut de virologie humaine du Nigeria (IHVN) et la healthtech Vantage Health Technologies ont révélé, jeudi 2 juin, leur collaboration avec succès sur un projet qui a permis de maintenir de nombreux patients séropositifs sous traitement le plus longtemps possible. Les deux partenaires ont réussi ce programme de rétention de patients grâce à l'intelligence artificielle et l'analyse de données qu’offre la plateforme de Vantage Health Technologies. Elle a fourni aux services de santé des informations personnalisées sur les patients séropositifs sous traitement.

Annika Lindorsson Krugel, responsable des solutions de Vantage Health Technologies, a expliqué que « la solution de rétention des patients est un modèle basé sur l'IA qui utilise les données de l'historique des patients pour prédire si les patients manqueront leur prochain rendez-vous à la clinique ». Une liste de ces patients à risque est remise au personnel clinique qui effectue diverses actions pour éviter qu’ils ratent un jour de traitement. Cela va de l’envoi de rappel par SMS, des appels aux visites à domicile pour ceux qui n'ont pas de téléphone. Des entretiens sont organisés pour apporter une aide psychologique à chaque patient à risque avant un rendez-vous à la clinique.

Pour Mercy Omozuafoh, la responsable du programme de soins et de soutien à l'IHVN, « le projet a démontré l'efficacité du suivi proactif des patients vivant avec le VIH (PVVIH) et nous a fait comprendre l'importance des interventions que nous mettons en œuvre ».

Grâce à l'intelligence artificielle, l'IHVN a été en mesure de prédire et d'influencer positivement le comportement des personnes à haut risque liées au VIH/sida. Le modèle prédictif a été déployé auprès d'environ 30 000 patients à l'hôpital général de Kudwa à Bwari dans le territoire de la capitale fédérale ; à l'hôpital spécialisé Dalhatu Araf à Lafia dans l'État de Nasarawa ; et à l'hôpital général d'Ahoada dans l'État de Rivers. 

En prélude à la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida 2021, le directeur général de l'Agence nationale de lutte contre le sida (NACA), le Dr Gambo Gumel Aliyu, avait déclaré dans une interview au journal The Guardian que « notre estimation montre qu'entre 1,8 et 1,9 million de Nigérians vivent actuellement avec le VIH/SIDA. Parmi eux, 1,6 million sont déjà sous traitement. Donc, nous en avons 300 000 autres à enregistrer ».

Selon le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’un des enjeux de la lutte contre l'épidémie en Afrique demeure le maintien des personnes séropositives sous traitement durable. Lors du projet, l'Institut de virologie humaine du Nigeria et Vantage Health Technologies ont identifié la stigmatisation, les effets secondaires, les défis logistiques, les obstacles économiques et l'oubli comme les principaux obstacles à l'adhésion au traitement. Les deux partenaires ont également constaté que le soutien des soignants, des pairs et la compréhension de son statut aident les patients à surmonter ces obstacles.  

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 07 juin 2022 13:11 Written by

Le Kenya espère accompagner les mineurs de Bitcoin dans leur transition écologique. Selon l’Agence Ecofin, plusieurs entreprises spécialisées dans le minage bas-carbone ont déjà approché KenGen, le principal producteur d’énergie géothermique du pays.

Kenya Electricity Generating Company (KenGen), le principal producteur d’électricité géothermique au Kenya, a invité les fermes de minage de bitcoin à s’installer dans le pays, pour profiter de son excédent de production, a rapporté le site d’information spécialisé dans les cryptomonnaies CryptoSlate le 4 juin.

« Nous sommes prêts à accueillir les fermes de minage de bitcoin ici, car nous avons l'espace nécessaire et l'électricité est proche, ce qui contribue à la stabilité », a déclaré le directeur du développement géothermique de KenGen, Peketsa Mwangi, cité par CryptoSlate.

M. Mwangi a également révélé que certaines sociétés spécialisées dans le minage de bitcoin ont déjà pris langue avec la compagnie kenyane. « Certaines fermes de minage ont demandé une capacité initiale de 20 mégawatts (MW) avant de monter en puissance par la suite, étant donné que leur activité est très énergivore », a-t-il précisé.

Selon le journal kenyan The Standard, KenGen espère installer des fermes de minage de bitcoin aux alentours de sa principale centrale géothermique située près de la ville Naivasha (123 km à l’ouest de Nairobi).

Le Kenya est le premier producteur d'énergie géothermique en Afrique. Sa production est estimée à 14 000 MW d’électricité pour une capacité installée de 863 MW seulement.

Alors que le minage des cryptomonnaies requiert d'énormes besoins en électricité pour faire fonctionner les ordinateurs qui réalisent les calculs nécessaires à la validation des transactions et à la création des monnaies virtuelles, les entreprises spécialisées sont sous pression, en raison des émissions très élevées de gaz à effet de serre générées par leurs activités.

Expulsés de Chine l’an dernier, plusieurs fermes de minage cherchent asile dans des pays ayant des offres excédentaires d’énergies renouvelables.

Posted On lundi, 06 juin 2022 16:57 Written by
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