Pendant longtemps, le manque d’informations actualisées sur les contribuables et la mauvaise gestion ont entravé la perception efficace des recettes communales par l’État. Sur instruction du président de la République, la technologie a été adoptée pour y remédier.

Soixante communes pilotes testeront la collecte numérisée des impôts au Burundi dès juillet. Le schéma final dudit projet a été validé jeudi 17 mars par les gouverneurs provinciaux, les inspecteurs provinciaux des recettes communales, les administrateurs des communes, au cours d’un atelier organisé par le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Ce schéma final prévoit entre autres l’adaptation du cadre légal, le recensement de tous les contribuables accompagné de l’attribution du numéro d’identification du contribuable (NIC), l’acquisition du matériel informatique, le déploiement des solutions informatiques à utiliser, la connexion de toutes les communes au réseau électrique national et à Internet, la formation du personnel communal qui sera chargé de gérer au quotidien la collecte des recettes communales.

Niteretse Martin (photo), le secrétaire permanent du ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, en charge du domaine de l’intérieur et du développement communautaire, a justifié l’introduction du numérique dans la collecte des recettes communales par un souci d’efficacité. Il a souligné l’importance du numérique en tant que vecteur d’amélioration de la relation administration-citoyen, permettant de proposer une offre plus performante de services aux usagers et d’accroître la transparence administrative.

L’atelier de validation du rapport final du schéma de modernisation de la collecte des recettes communales fait suite à celui du 27 janvier, au cours duquel l’étude diagnostique de l’état des lieux de la collecte des recettes communales avait été validée. Le projet de numérisation de la collecte des recettes communales a pris forme après la recommandation à cet effet formulée par le président de la République, Evariste Ndayishimiye, lors de la clôture de la retraite gouvernementale qui s’est tenue du 4 au 5 janvier dernier.

La numérisation du processus de collecte des recettes communales est perçue comme une solution à la mauvaise gestion financière des communes qui a comme conséquence un manque à gagner pour l’État. Elle viendra garantir la bonne gouvernance et assurer à l'État des revenus réguliers.  

Ruben Tchounyabe

Lire aussi :

RDC : le gouvernement adopte LOGIRAD et met le numérique au cœur de la collecte des taxes par le pouvoir central

Posted On mardi, 29 mars 2022 07:48 Written by

Le « coulage » des recettes est un défi face auquel les autorités de Kinshasa sont confrontées depuis plusieurs années déjà. Pour y mettre définitivement fin, l’État a décidé de renforcer les compétences humaines par des atouts technologiques.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a opté pour la numérisation pour sécuriser la perception des droits, taxes et autres redevances financières par le pouvoir central. Il a adopté à cet effet LOGIRAD, un système informatique intégré de gestion de la collecte des ressources financières publiques, lors du Conseil des ministres réuni le vendredi 25 mars à Kinshasa.

Au-delà de sa fonction de dématérialisation de toute la procédure de collectes des droits, taxes et redevances du pouvoir central, la plateforme numérique va également aider le gouvernement dans le contrôle et la gestion des contentieux administratifs et juridiques. L’utilisation du LOGIRAD doit en résumé sécuriser le circuit de perception des taxes, réduire les manipulations humaines, lutter contre la fraude fiscale. Un ensemble de mesures qui favorisera la maximisation des recettes domestiques. 

L’utilisation du LOGIRAD sera rendue obligatoire par un texte réglementaire conformément à l’article 3 de l’ordonnance-loi n°13/003 du 23 février 2013 portant réforme des procédures relatives à l’assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement des recettes non fiscales, tel que modifié et complété par l’article 47 de la loi de finances n°21/029 du 31 décembre 2021 pour l’exercice 2022.

Dans son cadre budgétaire à moyen-terme 2022-2024 présenté en septembre 2021, le ministère du Budget a fait du LOGIRAD un atout essentiel de sa politique de sécurisation des recettes publiques. Le gouvernement compte beaucoup sur l’argent que le système contribuera à collecter pour financer plusieurs politiques publiques indispensables au développement socioéconomique du pays.

Le cadre budgétaire 2022-2024 situe les dépenses totales du gouvernement à 89 999,8 milliards de francs congolais (44,7 milliards $). Les dépenses du pouvoir central se situeraient à 74 797,8 milliards de francs congolais sur la période.

Muriel Edjo

Lire aussi : RD Congo : le président Tshisekedi instruit la numérisation du paiement des factures d’eau et d’électricité

Posted On lundi, 28 mars 2022 18:59 Written by

La modernisation du service public par les technologies de digitalisation a été lancée en Ouganda il y a plus de dix ans. Les résultats enregistrés aujourd’hui confortent le gouvernement dans ce choix que d’autres pays africains ont fait bien plus tard.

La numérisation des services du gouvernement a permis à l’Etat d’économiser plus de 4 billions de shillings ougandais (1,1 milliard $) en dépenses publiques directes chaque année, au cours des dix dernières années. Hatwib Mugasa, le directeur exécutif de l’Autorité nationale des technologies de l’information d’Ouganda (NITA-U) l’a affirmé mercredi 23 mars lors du Huawei ICT Congress 2022 qui s’est déroulé à Kampala.

Il a déclaré que ce montant « aurait été dépensé en papier, en processus manuels et en frais de service des centres de données pour chaque ministère, département et agence ». Le patron de la NITA-U a rappelé que, dans son projet de numérisation, l’Etat a déjà « déployé plus de 4172 km de câbles à fibre optique dans 62 districts ougandais. Dans quelques semaines, nous aurons achevé 764 km dans le cadre de la phase du dernier kilomètre et les citoyens pourront accéder aux services administratifs en ligne dans 1400 sites administratifs ».

L’Ouganda est actuellement parmi les pays d’Afrique qui affichent les meilleurs taux de préparation au gouvernement électronique. Dans son dernier « E-governement development index 2020 », l’Union internationale des télécommunications classe le pays à la 18ème place sur les 54 que compte le continent. L’indice du pays ; 0,4499 sur 1; est au-dessus de la moyenne d’Afrique de l’Est (0,3738) et d’Afrique (0,3914). En 2010, l’Ouganda avait un indice de développement du gouvernement électronique de 0.2812.

Au-delà du gain financier, Hatwib Mugasa a souligné que la numérisation des services publics a aussi entraîné un gain de temps pour les Ougandais qui peuvent désormais payer leurs impôts en ligne, se faire établir un passeport depuis le confort de leur domicile, enregistrer une entreprise, etc.

Adoni Conrad Quenum

Posted On lundi, 28 mars 2022 07:29 Written by

Durant la pandémie de Covid-19, l’école a été perturbée en Afrique du Sud. Afin de protéger les élèves et autres apprenants de futures crises, les autorités publiques ont décidé de faire des TIC un atout.

Lors du sommet organisé par la multinationale sud-africaine Naspers, mercredi 23 mars, la ministre des Communications Khumbudzo Ntshavheni (photo) a annoncé l’introduction prochaine de la scolarité en ligne dans le système éducatif d’Afrique du Sud. Elle a indiqué que 18 000 écoles publiques seront au préalable connectées à Internet. Les autorités sud-africaines comptent d’ailleurs sur les principales entreprises de télécommunications du pays qui ont récemment reçu du spectre télécoms à haut débit pour connecter les écoles.

Selon la ministre Khumbudzo Ntshavheni, « tous les élèves des écoles publiques, de la première à la douzième année, ainsi que ceux des collèges communautaires, disposeront d’une adresse électronique dotée de dispositifs de sécurité et de signatures numériques. Cela permettra aux enseignants de partager du contenu éducatif avec les apprenants et d'aboutir à un certain niveau d’apprentissage en ligne ».

Avec la crise de Covid-19, ces deux dernières années, l’éducation en ligne a connu un essor important en Afrique avec la fermeture des écoles. Plusieurs entreprises locales comme MTN se sont lancées sur le segment de l’école en ligne et proposent un programme numérique depuis octobre 2021. L’université du Cap a également lancé un lycée en ligne qui a ouvert ses portes en 2022. Elle a déclaré avoir déjà reçu 8 000 candidatures pour ses cours depuis sa première annonce.

L’école en ligne est devenue une alternative intéressante quand toutes les conditions sont en place. Le ministère de l’Éducation de base développe d’ailleurs un nouveau cadre pour réguler le secteur. En janvier dernier, Angie Motshekga, la ministre de l’Éducation de base, affirmait que le cadre réglementaire « a été partagé avec les départements provinciaux de l’éducation pour qu’ils apportent leur contribution et leurs commentaires avant qu’il puisse être distribué aux autres parties prenantes »

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Les services Cloud, quels intérêts en Afrique ?

Posted On vendredi, 25 mars 2022 15:42 Written by

Au cours des deux dernières années, plusieurs secteurs stratégiques de l’économie malgache ont fait plus de place aux technologies. Les autorités ont compris la nécessité de transformer leur mode opératoire pour gagner en efficacité.

Le ministère malgache de l’Agriculture et de l’Élevage (MINAE) a signé, mardi 22 mars, une convention de partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour numériser les systèmes agroalimentaires.

Il est prévu à cet effet le développement de plateformes pour rendre les services agricoles plus accessibles, plus interactifs et plus performants ; tant aux producteurs qu’aux différents maillons de la chaîne de valeurs agricole ; et leur permettant de tirer profit des nombreuses opportunités et faire face aux différentes menaces.

Le MINAE a indiqué que sa collaboration avec la FAO inclut également un accompagnement dans « l’innovation numérique qui se concentrera notamment sur l’efficacité et l’efficience en matière de conseil et de formation agricole, d’intermédiation et de partenariat, puis de diffusion d’informations cruciales, notamment en matière commerciale, météorologique, sanitaire, réglementaire, etc. ».

Le soutien à la numérisation des systèmes agroalimentaires que la FAO va apporter à Madagascar s’ajoute aux nombreuses actions que mène déjà le gouvernement pour l’efficacité du secteur agricole. Le MINAE, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, et du ministère en charge du Développement numérique, annonce la mise en œuvre prochaine d’un système de collecte, de gestion et d’exploitation de données géoréférencées sur les producteurs, les filières exploitées et l’historique des interventions de l’État à leur endroit. Les premières cartes de producteurs digitalisées ont été distribuées au mois de novembre 2021.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a souligné que sa collaboration avec la FAO contribuera à terme « à accélérer la transformation positive des systèmes alimentaires et les rendre plus durables, résilients et inclusifs ». 

Ruben Tchounyabe

Lire aussi :

Madagascar : les autorités mettent le numérique au cœur de la sécurité dans la capitale Antananarivo

Le Royaume-Uni propose à Madagascar son expertise technique dans la transformation numérique

Posted On vendredi, 25 mars 2022 14:23 Written by

Du 14 au 20 mars, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a effectué une visite officielle au Vietnam. Au cours de son séjour, plusieurs accords ont été signés dans plusieurs secteurs, dont les nouvelles technologies.

La République de Sierra Leone se tourne vers l’expertise vietnamienne pour soutenir sa transformation numérique. Dimanche 20 mars, le ministre en Chef Jacob Jusu Saffa a signé, à cet effet, un protocole d’accords avec FPT, un fournisseur vietnamien de solutions numériques.

L’accord prévoit la fourniture par FPT de services de consultation à la Sierra Leone sur le développement socio-économique et les stratégies de transformation numérique. Il stipule également que la société vietnamienne accompagnera le gouvernement sierra-léonais dans la mise en œuvre du gouvernement numérique, le développement de l’économie numérique. Cette coopération touchera aussi le secteur de l’éducation avec des formations en compétences numériques et technologiques de jeunes sélectionnés pour leurs aptitudes intellectuelles.

Pour Trương Gia Bình, le président-directeur général de FPT, la collaboration avec la Sierra Leone contribuera « à affirmer les capacités technologiques de FPT et sa position au niveau mondial, et à réaliser l'objectif de l’entreprise de devenir l'un des 50 principaux fournisseurs de services de transformation numérique dans le monde ».

L’accompagnement technique qu’obtiendra la Sierra Leone de FPT est l'une des retombées de la visite officielle effectuée au Vietnam du 14 au 20 mars par le président de la République Julius Maada Bio. Au cours de son séjour, il s’est entretenu avec son homologue Nguyen Xuan Phuc. Il lui a exprimé son désir de voir les deux pays coopérer dans les domaines de la haute technologie, des télécommunications, de la transformation numérique et de l'innovation technologique.

Dans son dernier rapport mondial sur le développement de l’e-gouvernement, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Sierra Leone parmi les pays avec une faible administration numérique. Sur le plan international, le pays occupe la 174e place sur 193. Au niveau continental, il est 3e sur 54 nations. L’appui de FPT peut l’aider à améliorer sa position et ses capacités. 

Adoni Conrad Quenum

Posted On jeudi, 24 mars 2022 10:36 Written by

En Afrique, la numérisation des services publics est repartie de plus belle depuis 2020, induite par la Covid-19. Cependant, la connectivité qui permet d’y accéder n’est pas encore accessible de tous. Au Sénégal, le gouvernement se penche sur la question.

Le président de la République du Sénégal, Macky Sall (photo), a instruit le ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications, d'améliorer la couverture du territoire national en réseaux de télécommunications. Lors du Conseil des ministres tenu le lundi 21 mars, il a demandé à cet effet le développement du service universel des télécommunications.

Le chef de l’Etat, a souligné « l’urgence du redéploiement et du renforcement des mécanismes d’intervention du fonds de développement du service universel des télécommunications (FDSUT), instrument d’impulsion, dont l’évaluation institutionnelle des activités demeure une priorité ».

Selon les dernières données du marché télécoms sénégalais publiées par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), l’on dénombrait 15 418 058 abonnés à Internet. Soit un taux de pénétration de 92,29%. Cependant, les données de l’Arpt demeurent muettes sur le taux de couverture des services télécoms dans le pays.

Le taux de pénétration qui est calculé en divisant le nombre total de SIM – plusieurs individus résidant en zone urbaine détiennent plusieurs cartes SIM car abonnés à plusieurs opérateurs télécoms – par le nombre total d’habitants estimé à 16 705 608 en 2020 par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) laisse présager que des régions du pays sont encore mal couvertes en réseaux télécoms.

Pour le Sénégal qui accélère la numérisation de ses services publics, la transformation numérique de plusieurs secteurs stratégiques comme la Santé ou encore l’éducation, il est crucial que les services télécoms, notamment Internet et le paiement mobile, soient accessibles même dans les zones les plus reculées du pays. Ce n’est qu’ainsi, estime le président de la République, que tous les Sénégalais pourront pleinement prendre part à la société numérique que promeut le plan Sénégal Emergent. 

Muriel Edjo

Lire aussi : La Côte d'Ivoire évalue son niveau de connectivité afin de rendre Internet plus accessible à tous

Posted On jeudi, 24 mars 2022 08:58 Written by

Depuis 2020, la pandémie de Covid-19 a accéléré le processus de transformation numérique en Afrique. Les gouvernements multiplient les investissements pour garantir aux citoyens la connectivité Internet, qui est un pilier de cette transformation.

Le gouvernement du Botswana a annoncé, lundi 21 mars, qu’il prévoyait de connecter à Internet un total de 500 villages à travers le pays. Baptisé SmartBots, le projet sera mis en œuvre par étapes et coûtera environ 12,7 millions $ à l'Etat.

Pour la réalisation de ce projet, les villages dont la population est inférieure à 5 000 habitants seront connectés par le biais de la fourche souple activée par l’utilisateur (UASF). Le gouvernement fournira une subvention aux opérateurs de téléphonie mobile. Les villages dont la population est égale ou supérieure à 5 000 habitants seront mis à niveau vers la 4G et au-delà, grâce aux interventions réglementaires de l’Autorité de régulation des communications du Botswana (BOCRA). La première phase du projet consistera à apporter de la connectivité Internet dans 61 villages qui ne disposent que d’un accès minimal aux infrastructures de backhaul et à l’électricité à haut débit.

Le projet SmartBots est conforme à la stratégie nationale en matière de large bande (NBS) lancée en 2018 par le gouvernement botswanais dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique. Elle vise à connecter chaque citoyen, entreprise et communauté à une infrastructure à large bande à haut débit et de qualité appropriée à des prix abordables. La mise en œuvre de cette stratégie a commencé en 2021, avec pour objectif de connecter 203 villages au cours de l’année fiscale 2021. Le projet intervient dans un contexte marqué par la forte accélération de la transformation numérique à travers le continent africain depuis 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.

A terme, le projet SmartBots devrait permettre à environ 1,2 million de Botswanais de se connecter à l'Internet à haut débit et d’accéder aux services numériques grâce à des points d’accès Wi-Fi disponibles dans les lieux publics. Selon le gouvernement, le projet permettra aux citoyens de participer activement au développement de l’économie numérique. Il fournira également de nombreuses opportunités d’emploi et permettra à la jeunesse d’être compétitive à l’échelle mondiale. 

Isaac K. Kassouwi

Posted On jeudi, 24 mars 2022 08:21 Written by

Avec l’avancée de la transformation numérique sur le continent, les attaques informatiques vont aussi s’intensifier. Adopter les mesures qui s’imposent pour préserver la croissance du continent devient une urgence.

Le Togo abrite depuis le mercredi 23 mars un sommet international sur la cybersécurité en Afrique. L’événement, premier du genre sur le continent, est organisé par le gouvernement et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

L'Objectif, indique l’organisation, est « d'engager un dialogue de haut niveau dans l’optique de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants de cybersécurité », mais surtout « renforcer la coopération et parler d’une même voix en faveur d’une stratégie de cybersécurité pour les États africains ». Pour discuter de cette problématique, près de 600 participants sont mobilisés, parmi lesquels des officiels d’une dizaine de pays, experts, dirigeants du secteur privé et des acteurs de la société civile.

« La question qui nous rassemble aujourd’hui est un des enjeux majeurs de notre temps, et il est important que l’Afrique soit au rendez-vous et même partie prenante », a plaidé le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé (photo) dans son discours d’ouverture, avant de recevoir le prix symbolique de Champion de la CEA pour la Cybersécurité en Afrique pour son engagement.

« L’Afrique offre une multitude d'opportunités économiques dans pratiquement tous les secteurs. Et l'économie numérique représente un atout essentiel pour débloquer ces opportunités. [...]. Toutefois, la cybersécurité est un pilier important pour toute transformation numérique », a rappelé pour sa part la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe.

Des chiffres inquiétants

Pour l’institution basée à Addis-Abeba, l’organisation de ce sommet (d’abord prévu pour 2021 avant d’être reporté en raison de la Covid-19) était nécessaire, au vu des nombreux défis auxquels le continent doit faire face. Car si elle a rapidement pris le train de la 4e révolution industrielle, l’Afrique est de plus en plus confrontée à des problèmes de cybergouvernance et de cybersécurité.

Au cours des deux dernières années, les faits de cybercriminalité se sont intensifiés, l’Afrique du Sud devenant en juin 2020 le troisième pays au monde avec le plus grand nombre de victimes. Au cours du même mois, l’Agence éthiopienne de sécurité des réseaux d’information (INSA) a annoncé avoir déjoué une attaque majeure. Enfin, au premier semestre 2021, la nation arc-en-ciel, le Kenya et le Nigeria cumulaient environ 80 millions d’attaques.

À ce jour, rappelle l’ECA, « plus de 90% des entreprises africaines opèrent sans utiliser les protocoles de cybersécurité nécessaires ».

Une déclaration sanctionnera le sommet. 

Octave A. Bruce

Lire aussi : Entretien avec Emmanuel Cheriet : « Les jeunes Africains ont une carte à jouer dans la cybersécurité »

Posted On jeudi, 24 mars 2022 08:05 Written by

La stratégie de développement des compétences numériques et de soutien à l’innovation du groupe Orange progresse en Afrique. Initiée depuis 2019, elle touche déjà plusieurs millions de personnes.

Les jeunes Marocains porteurs d’idées technologiques, de projets innovants et même ceux en quête de compétences numériques ont désormais l’opportunité d’accéder à diverses ressources d’accompagnement et d’encadrement. Logé à Rabat, Orange Digital Center (ODC) a officiellement été inauguré à cet effet, le  mercredi 23 mars. 

La structure, fruit de la collaboration entre de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Maroc et l'agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), abrite quatre programmes stratégiques du groupe Orange : une École du Code ; un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up Orange Fab ; Orange Ventures, le fonds d’investissement du groupe Orange.

Alioune Ndiaye, le président-directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, explique que ce dernier ODC vient contribuer à la construction du réseau « des 32 Orange Digital Centers du groupe Orange, qui seront déployés sur l’ensemble de nos pays de présence en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe ».

Pour Elizabeth Tchoungui, la directrice exécutive RSE, Diversité et Solidarité d’Orange, présidente déléguée de la Fondation Orange,  « ce projet s'inscrit comme une étape clé de notre responsabilité sociétale en faveur de l'inclusion numérique, et tout particulièrement pour les jeunes et les femmes ».

En Afrique, Orange s'est engagé à déployer un ODC dans chacun des pays où il opère d’ici 2025, conformément à son plan stratégique Engage 2025 qui fait du développement des compétences numériques une priorité tout comme la connectivité, l’énergie, l’éducation, l’inclusion financière par le mobile. A ce jour, Orange a déjà un Orange Digital Center en Tunisie, Sénégal, Éthiopie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maroc, Mali et Égypte. D’autres inaugurations sont à venir d’ici la fin de l’année.

Selon Hendrik Kasteel, directeur général d’Orange Maroc, l’investissement d’Orange ne se limitera pas au centre de Rabat, mais s’insèrera également dans les institutions de formation supérieure du pays pour plus d’impact sur la société. Il annonce à cet effet l’ouverture de plusieurs « ODC Clubs » à travers le royaume, à commencer par l’université Hassan II de Casablanca. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Madagascar rejoint officiellement le réseau de formation au numérique et de soutien à l’innovation d’Orange

Posted On mercredi, 23 mars 2022 17:21 Written by
Page 86 sur 96

Please publish modules in offcanvas position.