Si l'Afrique de l'Ouest a récemment amélioré l'inclusion financière, les petites entreprises de la région considèrent toujours que le financement constitue un obstacle majeur à leur croissance. Ce nouveau partenariat entend changer la donne grâce aux prêts qui leur seront accordés.
La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, a annoncé le lundi 3 juillet, la signature d’un partenariat avec Orange Bank Africa, la banque digitale du groupe Orange. Le partenariat vise à accompagner efficacement et durablement les besoins en financement des petites entreprises en Afrique de l'Ouest, y compris celles des zones rurales.
« Cet investissement innovant témoigne de notre engagement ferme à tirer parti de la puissance des services financiers numériques, en particulier dans les régions où l'inclusion financière demeure limitée. Il a en outre le potentiel de créer un précédent en matière de prêts numériques » a déclaré Olivier Buyoya, le directeur régional pour l'Afrique de l’Ouest de la SFI.
Dans le cadre du nouveau partenariat, la SFI mettra à disposition un mécanisme de partage des risques afin de soutenir Orange Bank Africa dans l'extension de ses opérations de prêt numérique aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), d'abord en Côte d'Ivoire, puis au Sénégal et dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, une fois que la banque digitale aura reçu l'accord d'y exercer.
Concrètement, le partenariat porte sur la couverture de 50 % des prêts d’un montant de 30 millions $ qu’accordera Orange Bank Africa sous forme de microcrédits accessibles via le mobile à sa clientèle constituée de petites entreprises et de particuliers. La banque, présente sur le marché ivoirien depuis juillet 2020, prévoit également d’allouer des prêts « plus importants » à des acteurs locaux de l’industrie créative. Cela permettra à la banque 100 % numérique de distribuer 300 000 prêts supplémentaires d'ici à 2025.
Ce nouveau partenariat intervient un an après un premier accord entre les deux institutions. En juillet 2022, La SFI s’était associée à Orange Bank Africa pour accroître l’accès au financement pour les agents et les commerçants opérant dans l’écosystème du mobile money en Afrique de l’Ouest.
A en croire Jean-Louis Menann-Kouamé, directeur général d'Orange Bank Africa, le partenariat permettra d'accélérer le financement des micro, petites et moyennes entreprises par des solutions concrètes, ce qui contribuera à l'amélioration de leur productivité, à l'augmentation de leur compétitivité sur les marchés locaux et internationaux, à la création d'emplois.
Samira Njoya
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Le Burundi s’apprête à rejoindre le cercle fermé des pays africains à déployer la 5G. Des investissements sur les réseaux sont prévus afin d’accueillir cette technologie qui apportera potentiellement un vent de croissance au commerce et aux services basés sur des modèles reposant sur l’Internet.
Le lancement commercial de la technologie mobile de cinquième génération (5G) au Burundi est prévu pour juillet 2024. C’est ce qu’indique le chronogramme établi par l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) dans sa « Feuille de route du déploiement de la cinquième génération du mobile (5G) au Burundi ».
Selon l’ARCT, « le premier volet consiste à assurer la disponibilité des bandes de fréquences identifiées pour la 5G mais qui sont aujourd’hui utilisées pour d’autres usages, par les mécanismes de réaménagement et partage des dites bandes. Le deuxième volet consiste à la planification des bandes de fréquences attribuées à la5G et le troisième volet consiste à attribuer les fréquences libérées et planifiées d’ici la fin 2025 ».
Pour répondre aux exigences de la 5G en termes de trafic à écouler, l’ARCT prévoit d’assigner à chaque opérateur une bande continue de 60 à 100 MHz dans les bandes inférieurs à 6 GHz et d’au moins 800 MHz dans les bandes d'ondes millimétriques (supérieur à 6 GHz). A partir de décembre prochain, le régulateur prévoit également de libérer du spectre dans les bandes 700 MHz, 2,3 GHz, 2,5 GHz, 3,5 GHz et 26 GHz, avec l'octroi d'autorisations pour tester la 5G à partir de janvier 2024.
Le déploiement de la 5G au Burundi est un élément essentiel de la stratégie de numérisation de l’économie nationale pour favoriser la croissance de l’inclusion numérique. A en croire l’ARCT dans sa feuille de route, la 5G ne correspondra pas à une simple augmentation des débits, mais sera le moteur de la numérisation de l’économie.
Elle permettra l’apparition de nouveaux usages notamment grâce à la diminution du temps de latence ouvrant ainsi la voie à de nouvelles possibilités et applications surtout celles liées à l’Internet des Objets et aux objets connectés d’une manière générale.
Selon le rapport « 5G in Africa : Realising the potential » de la GSMA, les réseaux de téléphonie mobile 5G devraient représenter, sur l’ensemble de leur chaîne de valeur, une contribution économique de 26 milliards de dollars en Afrique d’ici 2030.
Samira Njoya
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Annoncé depuis 2019, le lancement de la procédure dématérialisée d'obtention du titre de voyage en Guinée équatoriale a connu du retard. Après plusieurs années d'attente, le visa électronique est finalement entré en vigueur dans le pays.
A l’instar de plusieurs pays africains, la Guinée équatoriale a officiellement adopté l'émission du visa en ligne. Le vice-président du pays, Teodoro Nguema Obiang Mangue (photo), l’a annoncé le samedi 1er juillet, quelques jours après le lancement dudit visa par la Première ministre équato-guinéenne, Manuela Roka Botey.
Como lo prometimos, G.E. se ha abierto oficialmente al mundo a través de una nueva forma. El visado online ya está operativo. Con esta herramienta, invitamos a turistas y a hombres de negocios a aprovechar la oportunidad que hoy lanzamos para el mundo entero. pic.twitter.com/JM8iUmqz30
— teddy nguema (@teonguema) July 1, 2023
Selon le vice-président, l’obtention du visa électronique est conditionnée par l'introduction d'une demande de visa effectuée sur le site web equatorialguinea-evisa.com. La demande se fait peu importe la zone géographique, du demandeur, selon les modalités administratives et financières établies.
Pour obtenir le visa, le demandeur devra tout simplement s’inscrire sur la plateforme en utilisant son adresse de messagerie électronique, remplir le formulaire de demande de visa en ligne en répondant à toutes les questions posées lors du processus, télécharger les documents requis et effectuer le paiement en ligne du e-visa.
Le coût du e-visa d’entrée en Guinée équatoriale est fixé à 75 $ dont 50 $ pour les frais consulaires et 25 $ de frais de gestions appliqués par VFS Global, l’une des sociétés conceptrices de la plateforme. Les paiements des frais de visa qui font également en ligne peuvent être réglés via divers modes (Mastercard, Visa, ou Union Pay). Le visa est délivré dans un délai de trois jours à compter de la date de la demande en ligne.
— teddy nguema (@teonguema) July 1, 2023
Cette réforme lancée en Guinée équatoriale constitue la première étape vers la transformation numérique de l’appareil diplomatique dans le pays. Elle s’inscrit dans la volonté du gouvernement équato-guinéen visant à faire du pays un centre touristique et économique de la région, avec l'arrivée de touristes et d'hommes d'affaires.
Rappelons que le lancement du visa en ligne n’annule pas le visa traditionnel. Dans toutes les ambassades, les deux modalités coexisteront durant une période transitoire de trois mois afin que les utilisateurs s'adaptent au nouveau système d'obtention de visas.
Samira Njoya
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Le premier jalon du câble sous-marin Medusa vient d’être posé avec la signature du contrat de construction. Long de plus de 8 700 km, le nouveau câble reliera dix pays de l’Afrique du Nord et du Sud de l’Europe d’ici 2025.
Orange, Alcatel Submarine Networks (ASN), Elettra Tlc et Medusa ont annoncé, lundi 3 juillet, le lancement des travaux de construction du système de câble sous-marin Medusa. Cette étape marque le début d'un projet ambitieux qui permettra de renforcer la connectivité à travers toute la Méditerranée dans les prochaines années.
𝐌𝐞𝐝𝐮𝐬𝐚 - 𝐂𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐜𝐭 𝐢𝐧 𝐅𝐨𝐫𝐜𝐞🎉🍾@ASN_Comm, Elettra Ltc., @orange and #Medusa are pleased to announce the coming into force of the construction contract for the #Medusa.https://t.co/GtqX9ahm4H
— Medusa Submarine Cable System (@MedusaSCS) July 3, 2023
Cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe » (MIE), Medusa sera le premier et le plus long câble sous-marin à relier tous les pays de la Méditerranée. Long de plus de 8 700 km, le système reliera les deux rives de la Méditerranée. Il disposera de 16 points d’atterrissage dans différents pays que sont le Portugal, le Maroc, l’Espagne, l’Algérie, la France, la Tunisie, l’Italie, la Grèce, Chypre et l’Egypte.
En ce qui concerne les travaux, Elettra Tlc démarrera sans délai les opérations de survey (sondage des fonds marins). La fabrication et l’installation du câble s’étaleront sur 2024 et 2025. Orange quant à lui fournira des infrastructures d’atterrissement en France, en Tunisie et au Maroc. La mise en service de la nouvelle infrastructure est prévue pour le 4e trimestre de l'année 2025.
En reliant l’Afrique du Nord et l’Europe du Sud, ainsi que plusieurs îles de la Méditerranée, notamment la Sicile, la Crète et Chypre, le système de câble sous-marin Medusa créera des opportunités sans précédent pour la collaboration, l’innovation et le développement économique. Il constituera également un pont efficace entre les régions de la Méditerranée et de l’Atlantique, facilitant une communication et une coopération accrues dans toutes ces zones.
Le nouveau câble renforcera également l'infrastructure nationale de télécommunications des pays africains concernés, à un moment où les opérateurs de télécommunications ont besoin de plus de capacité pour répondre à la demande croissante de connectivité à haut débit et étendre la couverture de leurs réseaux. A en croire Paul Gabla (photo, à gauche), directeur des ventes et du marketing d’ASN, Medusa « apportera une connectivité Internet à haut débit et une communication sans faille dans la région, ouvrant un monde d’opportunités pour les entreprises, les communautés et les individus dans toute la région méditerranéenne ».
Samira Njoya
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En intégrant l’Union africaine des télécommunications, le Togo vise une coopération accrue avec d'autres pays africains, permettant des échanges d'expertise et de bonnes pratiques pour promouvoir le développement durable du secteur télécoms sur le continent.
Le Togo vient de franchir une étape importante dans le domaine des télécommunications en Afrique. L’Assemblée nationale a voté le vendredi 30 juin à l’unanimité la loi autorisant le pays à adhérer à l’Union africaine des télécommunications (UAT).
Le Togo devient ainsi le 52e Etat membre de cette organisation créée 1999 dans le but de défendre les intérêts des Etats africains au sein des instances de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Selon Cina Lawson, la ministre togolaise de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, l’adhésion du Togo à l’UAT, permettra au pays de devenir membre à part entière de cette organisation.
« Nous nous réjouissons de l’adoption de cette loi, car cette adhésion constitue une étape très importante dans notre engagement pour l’intégration régionale et le développement des télécommunications en Afrique. En adhérant à l’UAT, le Togo quitte le statut d’observateur pour devenir un membre à part entière, ce qui lui donne le droit de solliciter le soutien de l’organisation pour faire valoir ses positions ou défendre ses intérêts au sein de l’Union internationale des télécommunications (UIT) », a-t-elle déclaré.
En rejoignant l’UAT, le Togo pourra profiter de nombreux avantages fournis par l’organisation à ses membres, notamment un cadre approprié pour formuler des politiques et des stratégies efficaces visant l’amélioration de l’accès aux infrastructures et aux services de l’information, la protection des intérêts des Etats membres dans les conférences mondiales de prise de décisions, le soutien apporté aux initiatives visant l’intégration des marchés régionaux, le soutien dans l’investissement pour la mise en oeuvre des infrastructures TIC et le développement des capacités institutionnelles et humaines.
Ainsi, en ayant une voix forte au sein de l’UAT et de l’UIT, le Togo pourra contribuer activement aux décisions clés et aux politiques qui façonneront l’avenir des télécommunications dans le pays. Il aura également la possibilité de solliciter des postes au sein de l’UAT et de l’UIT, et de veiller au respect des règles relatives à la diffusion des émissions radiophoniques des autres pays sur le territoire togolais.
Samira Njoya
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Le Gabon a lancé en 2021, un plan d’accélération triennal en vue de la transformation de son économie. Parmi les projets prioritaires de ce plan figure la construction d’un datacenter national devant stocker toutes les données administratives.
Le ministre gabonais de l'Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, et le PDG de la société indienne Shapoorji-Pallonji, Ransit Gajave, ont procédé le jeudi 29 juin à la signature d’un mémorandum d'entente en vue de la construction d’un datacenter national au Gabon.
Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Economie numérique a indiqué que le projet de construction du datacenter est prioritaire. Ainsi, « il a instruit le directeur général de la Société de patrimoine et des infrastructures n deumériques (SPIN) à parapher ce mémorandum avec cette société, qui en Inde, est en pole position en termes de construction des centres de données ».
La signature de ce mémorandum est l’aboutissement d’un processus entamé en mars dernier, par la visite au Gabon d'une forte délégation de la société indienne Shapoorji-Pallonji. Ces derniers avaient exprimé leur volonté d’accompagner le Gabon dans la conception, la construction et la maintenance des infrastructures numériques dont celles des datacenters.
La construction d’un centre de données national étant l’un des projets phares du gouvernement, le ministère de l’Economie numérique n’a pas tardé à répondre favorablement à cette proposition compte tenu de l’expérience de société indienne Shapoorji-Pallonji dans le domaine et ses réalisations en Afrique. Rappelons que la société a déjà réalisé des projets similaires en Egypte, au Ghana et en République démocratique du Congo.
Selon le ministère de l’Economie numérique, la construction du datacenter s’inscrit dans la volonté des autorités gabonaises visant à faire du Gabon un hub du numérique dans la sous-région d'Afrique centrale.
Samira Njoya
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L’économie numérique africaine vaudrait 712 milliards $ d’ici 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Un secteur porteur qui justifie la mise en œuvre des initiatives pour la transformation numérique dans plusieurs pays d’Afrique, parmi lesquels la Côte d’Ivoire qui accélère son processus.
Le ministre ivoirien de la Communication et de l'Economie numérique, Amadou Coulibaly, a procédé le mercredi 28 juin à la signature de deux mémorandums d’entente avec le consortium américain Cybastion Institute of Technology.
Lesdits accords signés en marge d'une visite d’Amadou Coulibaly aux Etats-Unis ont pour but d’accompagner la Côte d’ivoire dans la réalisation de deux projets numériques majeurs, notamment la création d’une cité administrative et la construction d’un centre de données.
A l’occasion de sa visite de travail aux États-Unis d’Amérique, le Ministre Amadou Coulibaly a procédé à la signature de 02 mémorandums entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le consortium américain Cybastion Institute of Technology.
— Minist. de la Communication et de l'économie Num. (@MICEN_CI) June 29, 2023
👉https://t.co/t7XFEy0Ga7#MICEN🇨🇮 pic.twitter.com/EIQ8w4Kud9
A travers ces deux signatures, la Côte d'Ivoire vient de formaliser un partenariat qui vise, dans le cadre de la souveraineté numérique de la Côte d’Ivoire, à rassembler toutes les structures de l’Etat qui interviennent dans le domaine de l’Economie numérique sur un seul site et à sécuriser les données de l’administration dans un centre de données de secours.
Cette nouvelle initiative est l’aboutissement d’un processus entamé en 2022, par la visite en Côte d’Ivoire d'une forte délégation américaine de la Chambre de Commerce et par la signature d'un mémorandum d’entente entre le ministère de la Communication et de l’Economie numérique et Cybastion Institute of Technology, le 15 décembre 2022, lors du sommet Afrique-USA.
A en croire Thierry Wandji, le directeur général de Cybastion Institute of Technology, ces accords ouvrent la voie à une véritable révolution numérique pour la Côte d’ivoire. Ils surviennent au moment où le pays est à la recherche de financements pour réaliser son programme d'infrastructures numériques.
En octobre 2022, le gouvernement avait déclaré qu’il avait besoin de plus de 2 000 milliards FCFA (3 milliards $) à cet effet. Le consortium, membre du Conseil d’administration de la Chambre de commerce des Etats-Unis qui représente une coalition américaine soutenue par le gouvernement américain, pourra stimuler les investissements dans ce sens.
Soulignons qu’un contrat-cadre portant sur la mise en œuvre du contrat d’appui à la cybersécurité en Côte d’Ivoire a également été signé entre les deux parties.
Samira Njoya
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Alors que la transformation numérique s’accélère, la Tunisie veut accélérer le développement de son secteur télécoms. Le pays d’Afrique du Nord voit dans les Etats-Unis un allié de taille pour atteindre cet objectif.
Le ministre tunisien des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji (photo à gauche) et son homologue chinois, Jin Zhuanglong (photo, à droite), ont signé, mardi 27 juin à Tianjin, un mémorandum d'entente dans le domaine technologies de l'information et de la communication (TIC), a annoncé l’agence Tunis Afrique Presse.
L’accord signé en marge d'une visite de Nizar Ben Neji en Chine vise à consolider la coopération des deux pays dans les TIC.
#Tunisia & #China signed Tuesday in #Tianjin an MoU in ICT, covering digital infrastructure, research & innovation, skills development & cybersecurity, as part of the official visit made to China by Minister of Communication Technolgies Nizar Ben Neji. https://t.co/2VFBUKCMYG pic.twitter.com/3x83KeTh0H
— TAP news agency (@TapNewsAgency) June 27, 2023
Le protocole prévoit la coopération dans un certain nombre de domaines, notamment les questions législatives et juridiques, l’infrastructure numérique, la recherche et l'innovation, le développement des compétences, le développement des technologies numériques, la cybersécurité, l'économie numérique, l'échange d'expertise.
La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement tunisien en faveur de la transformation numérique. En janvier dernier, l’Instance nationale des télécommunications de Tunisie (INTT) avait signé un protocole d’accord similaire avec la Federal Communications Commission (FCC), le régulateur des télécoms des Etats-Unis d’Amérique, en vue de développer le secteur télécoms de leur pays respectif.
Le nouveau protocole permettra à la Tunisie de profiter de l’expertise chinoise et d’avancer considérablement vers la réalisation des objectifs de sa stratégie numérique dont l’échéance est prévue en 2025. Du côté de la Chine, le protocole donnera l'opportunité aux entreprises technologiques de l’empire du Milieu de s’implanter et multiplier leurs investissements en Tunisie.
Samira Njoya
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La Chine et la Tanzanie en pourparlers pour une coopération dans le numérique
Les TIC sont au cœur de la transformation numérique qui fait partie des priorités de nombreux gouvernements à travers le monde. Pour accélérer la réalisation de leurs ambitions numériques, les Etats explorent des axes de collaboration.
Le gouvernement angolais a annoncé le mardi 27 juin le début des tests pour l'exploitation d'une connexion en fibre optique avec la Zambie. Le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale, Mário Oliveira (photo), l’a révélé récemment à la presse, en marge de la visite d’une délégation parlementaire de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC).
Angola com ligação por fibra óptica com a Zâmbia - Leia mais em: https://t.co/fbWlqhOf4y pic.twitter.com/jwVFvw6hA2
— Agência AngolaPress (@portalangop) June 28, 2023
Selon le ministre, les essais de connexion par fibre optique avec la Zambie s'alignent sur l'objectif de l'Angola de se transformer en un centre de télécommunications. Ils interviennent quelques jours après la signature d’un mémorandum d’entente entre les deux pays visant à renforcer leur coopération dans le domaine de la fibre optique et de la technologie spatiale.
Dans ce contexte, il a indiqué que le pays fournira dans les prochains mois, des services par satellite à la Zambie et à l'Afrique du Sud, dans les domaines de l'agriculture, du contrôle des migrations, des infrastructures et de l'environnement.
Pour réaliser ces objectifs, le ministre a fait appel aux partenaires financiers qui pourraient accompagner pour le renforcement de la coopération. « Sans argent, rien ne peut être fait, mais avec le soutien de tous, nous pouvons créer des systèmes robustes pour le continent et le monde », a déclaré Mário Oliveira.
La nouvelle fibre optique permettra donc de favoriser l’inclusion numérique en améliorant le trafic dans la région mais également en réduisant les coûts de l’accès à l’Internet haut débit dans les deux pays. Ces efforts reflètent les progrès graduels du pays dans la réalisation de ses objectifs en matière de télécommunications et dans la promotion de la connectivité régionale.
Samira Njoya
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La numérisation en cours au Kenya touche tous les secteurs y compris la justice. En lançant un fichier numérique des délinquants sexuels, le gouvernement veut considérablement réduire les agressions sexuelles des femmes et des enfants et faciliter l'identification des coupables.
La présidente de la Cour suprême du Kenya, Martha Koome, a procédé le lundi 26 juin, au palais de justice de Kibera, à l’inauguration du premier registre numérique des délinquants sexuels du pays. Le registre comprend une base de données complète contenant des informations cruciales sur tous les délinquants sexuels condamnés.
11. The Register, established under the Sexual Offences Act, serves as a crucial database, holding the records of all convicted offenders. By automating this Register, we will ensure easy access to information on convicted sex offenders, facilitating expedited justice. pic.twitter.com/OW7FArbZvC
— Hon. Justice Martha K. Koome, EGH (@CJMarthaKoome) June 26, 2023
« La mise en œuvre du registre automatisé est un outil essentiel pour protéger le public contre les délinquants sexuels. En fournissant des informations accessibles, nous donnons aux individus les moyens de prendre les précautions nécessaires et de créer un environnement qui décourage de telles infractions », a déclaré M. Koome.
Ces dernières années, le Kenya a été confronté à une recrudescence de délits sexuels, qui ont posé des problèmes importants pour la sécurité et le bien-être de ses citoyens. Le registre numérique a été ainsi mis en place pour renforcer les actions du gouvernement contre ce fléau. En 2008, la note légale N°133 complétant la loi sur les infractions sexuelles sommait le directeur du département des enquêtes criminelles d'établir une banque de données ADN des délinquants sexuels dangereux.
Cet outil numérique permettra donc aux acteurs de la chaîne judiciaire du Kenya de suivre et de surveiller les délinquants sexuels après leur sortie de prison. Il permettra également au public d'accéder à des informations sur les délinquants sexuels présents dans leur quartier et de prendre des mesures de précaution pour se protéger et protéger leurs enfants.
Le Kenya rejoint ainsi d’autres pays ayant lancé un registre de délinquants sexuels. En 2007, l’Afrique du Sud avait établi un registre semblable qui n’est malheureusement pas ouvert au public et est tenu confidentiel.
Samira Njoya
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Les nouvelles technologies, la hausse de la consommation de données et le déploiement des réseaux 4G et 5G en Afrique accentuent le besoin d'infrastructures télécoms. Le gouvernement et les partenaires internationaux s’activent pour combler ces besoins dans un contexte de transformation numérique.
La Société financière internationale (IFC) a annoncé le lundi 26 juin dans un communiqué avoir accordé un prêt de 60 millions $ au gestionnaire de tours télécoms Eastcastle Infrastructure. Ce dernier utilisera ces fonds pour accroître la connectivité numérique en République démocratique du Congo (RDC), l'un des pays les moins connectés d'Afrique subsaharienne.
News Release 📢 Trigon Granted Permits to Highly Prospective High-Grade Silver Lead Ground in Morocco – Addana Project
— Trigon Metals (@trigonmetals) June 28, 2023
View it here: https://t.co/pxDYTjCtHz
Watch the full video: https://t.co/8LbSNk2Ql3$TM.V | $PNTZF pic.twitter.com/ktIHtJ2u25
« Nous sommes très heureux qu'à la suite de sa prise de participation au capital d'Eastcastle, l'IFC ait mis à la disposition de nos opérations en RDC une enveloppe de financement par emprunt à long terme de 60 millions de dollars. Ce montant, qui s'ajoute aux 34 millions de dollars de la Standard Bank of South Africa, nous permettra de franchir le cap des 1 000 tours en RDC », a déclaré Peter Lewis, cofondateur et directeur d'Eastcastle Infrastructure Ltd.
Selon le communiqué, le financement comprend 30 millions de dollars provenant du financement propre de l'IFC et 30 millions de dollars supplémentaires mobilisés auprès du Fonds d'infrastructure pour l'Afrique émergente (EAIF). Il s’inscrit dans la stratégie d’Eastcastle visant à construire un maximum de pylônes partagés en RDC afin de promouvoir l'économie numérique dans la région. Il fait suite au premier financement accordé par l'IFC à Eastcastle en 2021 pour soutenir les plans de croissance de l'entreprise en Afrique subsaharienne.
Ainsi, la société louera ses nouvelles tours aux opérateurs de réseau mobile et autres fournisseurs de services numériques de la RDC, ce qui leur permettra d’étendre leur couverture et de réduire leurs coûts d'exploitation et leur consommation d'énergie grâce au partage de ces infrastructures.
Rappelons que la RDC compte 48,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration de 50,9% selon les dernières données de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC). Le nombre d’utilisateurs d’Internet mobile quant à lui s’élève à 22,6 millions, soit un taux de pénétration de 23,8%. L'extension du réseau de tours télécoms d'Eastcastle devrait ainsi contribuer à améliorer la qualité et la couverture des services télécoms dans le pays.
Samira Njoya
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Seacomobtientunprêtde207millions$ de la SFI pour étendre son réseau et ses services en Afrique
Depuis octobre 2021, le gouvernement nigérian s'est lancé dans la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’éclosion des entreprises tech innovantes. Un fonds a été lancé à cet effet dans le but d'accompagner ces jeunes pousses et stimuler la scène technologique locale.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a débuté l’implémentation du fond d'amorçage de start-up à travers le prix de l'innovation de l'Autorité nigériane d'investissement souverain (NSIA) attribué le samedi 25 juin à trois start-up dans le pays.
Oluwatosin Olaseinde, le fondateur de la start-up MoneyAfrica, une plateforme d'éducation financière et d'investissement, a remporté le premier prix d'une valeur de 25 000 $ pour cette première édition.
The winners of the maiden edition of NSIA Prize for Innovation are:
— NSIA Prize for Innovation (@NSIAInnovationP) June 24, 2023
1st: Oluwatosin Olaseinde (Money Africa)
2nd: Tajudeen Yahaya (Extension Africa)
3rd: Vincent Okeke (Legitcar Africa)
Alongside them are the Executive Management, led by Managing Director Aminu Umar Sadiq. pic.twitter.com/9ID8R9QsC9
« La loi nigériane sur les start-up fournit un cadre juridique et institutionnel permettant d'exercer un effet de levier et de se développer, et elle a désigné la NSIA comme gestionnaire du fonds d'investissement de démarrage. La loi stipule également que le fonds doit être doté d'au moins 10 milliards de nairas [13 millions $] par an », a déclaré Inuwa Kashifu Abdullahi, le directeur général de la National Information Technology Development Agency (NITDA).
La Nigeria Startup Act qui est entrée en application en octobre dernier prévoit initialement la création d'un fonds disposant de 10 milliards de nairas par an pour financer les start-up labellisées et d'autres sous forme de fonds d'amorçage, de subventions ou de prêts en vertu de la section 27 de la loi.
Compte tenu des besoins de financements énormes, le fonds aura besoin d’un minimum de 100 milliards de nairas selon Kashifu Abdullahi. Ces capitaux devraient permettre de soutenir au moins 1 000 start-up en phase de démarrage et plus de 400 start-up en phase de finalisation, ce qui permettra de créer plus de 80 000 emplois au Nigeria.
Rappelons que la NSIA a lancé un prix de l'innovation d'une valeur totale de 255 000 dollars, qui sera décerné sous la forme d'une combinaison de liquidités et d'investissements en actions dans les entreprises sous-jacentes du lauréat.
Samira Njoya
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La République arabe d'Egypte et la République populaire de Chine jouissent de bonnes relations depuis plusieurs décennies. La conception et le lancement prochain du satellite MisrSat-2 vient renforcer les relations entre les deux pays ouvrant la voie à un ensemble de futurs projets.
Deux prototypes de satellites (mécanique et électrique) pour le projet de satellite MisrSat-2 financé par la Chine ont été livrés, dimanche 25 juin, au siège de l'Agence spatiale égyptienne (EgSA), faisant de l'Egypte le premier pays africain ayant la capacité d'assembler, d'intégrer et de tester des satellites.
Le MisrSat-2, conçu dans le cadre d’un partenariat entre l'A
gence spatiale égyptienne et son homologue chinoise, quittera le Caire le mercredi 28 juin en vue de la préparation de son rechargement et de son lancement depuis la Chine.
A handover ceremony was held at the Satellite Assembly, Integration and Test Center in New Cairo city in the Eastern Area of Cairo in Egypt on Sunday for two models of a remote-sensing satellite being jointly developed by Chinese and Egyptian scientists.
— China News 中国新闻网 (@Echinanews) June 27, 2023
The MisrSat-2 is a… pic.twitter.com/JXkDuRlRWT
Lors de la cérémonie de livraison, la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, a fait savoir que le projet entrait dans le cadre d'un accord de partenariat stratégique signé en 2014, entre l'Administration nationale de l'espace de Chine et l'Autorité nationale égyptienne pour la télédétection et les sciences spatiales lors de la visite du président Abdel Fattah al-Sissi en Chine.
Le nouveau Satellite qui sera lancé en octobre prochain a été financé par la Chine à hauteur de 140 millions USD, versés en trois tranches depuis 2016. Avec une résolution d'image allant jusqu'à 2 m, le satellite MisrSat-2 apportera une contribution efficace à la vision égyptienne 2030 pour le développement durable.
Selon Sherif Sedky, le directeur général de l'Agence spatiale égyptienne, il aidera l’Egypte à réaliser ses plans de développement dans de nombreux domaines, notamment l'utilisation des ressources nationales en déterminant les types de cultures et leur répartition en Egypte en fonction de la nature, de l'atmosphère et du sol, l'exploration des ressources minérales, l'urbanisme et la surveillance des changements côtiers.
Samira Njoya
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Cet investissement est l'aboutissement de négociations initiées en mai 2022 entre la SFI et Seacom. Le fournisseur de services de télécommunications par fibre optique négociait une aide financière de 260 millions $ de la SFI pour un projet d'expansion en Afrique d'environ 563 millions de dollars.
La société financière internationale (SFI) a annoncé le jeudi 22 juin dans un communiqué avoir accordé un prêt à long terme de 207 millions de dollars à la société d'infrastructure numérique et de services informatiques Seacom.
Cette dernière utilisera les fonds pour étendre la couverture de son réseau de fibre optique et de ses services basés sur le cloud dans sept pays d'Afrique subsaharienne, notamment Djibouti, le Kenya, la Mozambique, le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et l'Ouganda.
« Le partenariat avec SEACOM aidera l'entreprise à développer l'infrastructure numérique et les services basés sur le cloud dont elle a tant besoin pour connecter de manière significative davantage de personnes et d'entreprises sur le continent », a déclaré Sarvesh Suri, directeur régional de la SFI pour l'infrastructure et les ressources naturelles en Afrique.
Selon le communiqué, le financement comprend 70 millions de dollars provenant du financement propre de la SFI, 42,24 millions de dollars de cofinancement mobilisés auprès d'investisseurs institutionnels par le biais du Programme de portefeuille de cofinancement géré (MCPP) de la SFI, et l'équivalent de 94,76 millions de dollars levés auprès de Nedbank Limited et de la Mauritius Commercial Bank.
Le financement accordé à Seacom rentre dans le cadre sa stratégie numérique en Afrique visant à investir dans la croissance des opérateurs de tours indépendants, des centres de données et du haut débit, et à soutenir les opérateurs de téléphonie mobile, principalement dans les Etats fragiles et pays à faible revenu de l'Association internationale de développement (LIC-IDA). L’objectif est de permettre une connectivité omniprésente, fiable et abordable dans le continent.
Ainsi, cet investissement permettra d’augmenter l'accès à des services informatiques de qualité pour les entreprises africaines. Il permettra également à Seacom de soutenir la transformation numérique de 24 000 entreprises dans la région d'ici 2027, en augmentant l'accès à l'Internet et aux services de cloud et de cybersécurité.
Samira Njoya
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