Le gouvernement de la République de Guinée accorde une importance particulière au numérique. Si plusieurs projets numériques sont déjà en cours de réalisation, d’autres attendent encore un financement pour être lancés.
Le ministre guinéen des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Ousmane Gaoual Diallo, a rencontré le mardi 18 juillet une délégation de la Banque mondiale conduite par Franz Drees-Gross, directeur régional des infrastructures de l'institution.
Le ministre en charge du Numérique a sollicité l’appui de l’institution financière mondiale pour la mise en œuvre en Guinée de plusieurs projets numériques, à savoir le Projet régional d'intégration numérique en Afrique de l'Ouest (WARDIP), le E-procurement, la couverture des zones blanches, la stimulation de la concurrence dans les télécoms, le lancement de l’opérateur télécoms national Guinée Télécom et l’atterrissage d'un deuxième câble sous-marin.
Franz Dress-Gross a montré beaucoup d’intérêt pour l’ensemble de ces projets, et de nouvelles entrevues ont été programmés pour diligenter les projets en cours. Avant cette rencontre, Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avait déjà annoncé l’intention de la Banque mondiale d’accroître son financement dans l’économie numérique en Guinée.
« L’économie numérique est une donnée qui peut être un accélérateur de développement, mais également un élément pour contribuer à égaliser les chances d’accès de l’ensemble des citoyens à un certain nombre de services. Nous comptons accroître significativement nos financements dans ces domaines. Mieux, faire en sorte que les programmes existants qui sont nombreux dans ces secteurs-là puissent être exécutés de manière plus rapide », a t-il déclaré le lundi 17 juillet à l'issue d’une séance de travail avec le Premier ministre guinéen, Bernard Goumou (photo, au centre).
Notons que ces échanges surviennent dans le cadre d’une visite de deux jours d’une délégation de la Banque mondiale en Guinée conduite par Ousmane Diagana. Une visite au cours de laquelle plusieurs sujets ont été évoqués parmi lesquels la création d'emplois, le renforcement du capital humain et la consolidation de la résilience climatique.
Réunion fructueuse avec le Dr Bernard Gomou, @PM_Guinee @PrimatureGN, pour discuter des priorités de développement du pays.
— Ousmane Diagana (@ousmane_diagana) July 17, 2023
Notre discussion a porté sur la création d'emplois, le renforcement du capital humain et la consolidation de la résilience climatique. pic.twitter.com/Hq0ryF5IyB
Samira Njoya
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Le Sénégal va rejoindre dans les prochains jours le cercle des pays africains utilisant la 5G. A l'issue d’un processus d’appel à candidatures récemment lancé, c'est la Sonatel qui a été choisie pour commercialiser cette technologie cellulaire à haut débit.
L’Autorité sénégalaise de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a attribué provisoirement la licence 5G au groupe Sonatel à travers sa marque commerciale Orange. Abdou Karim Sall (photo, à droite), le directeur général de l’organisme de régulation, l’a annoncé le lundi 17 juillet lors d’une conférence de presse à Dakar.
L' artp a attribué la 5G à la Sonatel. L'opérateur historique a déboursé 34,5 milliards de CFA pour avoir la technologie de la cinquième génération(5G). L’Autorité de Régulation des Télécommunications et Postes (ARTP) avait lancé la procédure d’appel à candidature pour… pic.twitter.com/pZo1TlpdMf
— A.P.S - Sénégal (@APS_Senegal) July 17, 2023
Selon le directeur de l’ARTP, la Sonatel a déboursé 34,5 milliards FCFA (52,7 millions d’euros) pour la technologie de cinquième génération. « L’objectif principal est de permettre à tous les opérateurs qui le souhaitent de disposer de la licence 5G pour le grand bonheur des utilisateurs [...] On avait fixé un prix de réserve de 19,5 milliards FCFA. Quand nous avons procédé au dépouillement nous avons retenu que la Sonatel par rapport à son offre qui était conforme », a déclaré Abdou Karim Sall.
En effet, l’ARTP avait lancé le 31 mai dernier, un appel d’offres pour les opérateurs intéressés par cette technologie. Trois opérateurs, Free, la Sonatel et Expresso, avaient présenté des offres à l’ARTP pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la 4G.
A l'issue du dépouillement, les opérateurs Free et Expresso n'ont pas respecté la clause du prix de réserve fixé à 19,5 milliards de francs CFA faisant de la Sonatel l’heureux attributaire.
Ainsi, pour finaliser la procédure et lancer la commercialisation de la 5G, le groupe Sonatel devra dans les prochains jours signer la convention de concession et les cahiers des charges aux côtés des ministères en charge des Télécommunications et des Finances. S’en suivra un décret du président de la République, et une autorisation définitive délivrée par l’ARTP.
Il convient de rappeler que l’avènement de la 5G au Sénégal permettra à la Sonatel de répondre à la demande croissante des consommateurs en connectivité à haut débit et aux nouveaux modes de consommation numérique issus notamment de la Covid-19.
Samira Njoya
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L'Afrique est à l'aube d'une révolution numérique qui a le potentiel de transformer les économies, d'autonomiser les communautés et d'améliorer la qualité de vie des populations. Il est donc important pour les Etats de multiplier les actions afin que chaque citoyen puisse en profiter.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a dévoilé le lundi 17 juillet son portefeuille d'infrastructures publiques numériques au Kenya. Par la même occasion, l’agence onusienne a procédé à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement du pays visant à améliorer les compétences, la gouvernance des données, l'administration en ligne et la promotion des emplois et des entreprises numériques.
Inclusive digital transformation is at the forefront of Kenya's dev agenda.
— UNDP Kenya (@UNDPKenya) July 17, 2023
Today’s signing of digital transformation memorandums by @UNDPKenya & @MoICTKenya reflects a shared vision to harness the power of technology for all Kenyans.
Press release 🔗: https://t.co/feocjAXL8o pic.twitter.com/Je6wHFI0F7
Sur Twitter, l’agence onusienne a fait savoir que la signature du mémorandum de transformation numérique reflète une vision partagée du PNUD et du gouvernement kényan d'exploiter la puissance de la technologie pour le bien-être de tous les Kényans.
« Ce dévoilement et ce partenariat démontrent notre engagement à accélérer la transformation numérique inclusive au Kenya. En relevant les défis liés aux compétences numériques, à la gestion des données et à l'accès aux emplois numériques, nous pouvons libérer tout le potentiel de l'économie numérique du Kenya et combler la fracture numérique existante », a déclaré Anthony Ngororano, le représentant résident du PNUD au Kenya.
Le Kenya a en effet placé le numérique au cœur de ses projets de développement. Connu sous le nom de « Silicon Savannah », la scène technologique dynamique du Kenya a connu une croissance moyenne de 10,8 % par an depuis 2016 selon la Banque mondiale.
Selon les prévisions d'Accenture (Africa iGDP Forecast), d'ici 2025, le secteur numérique au Kenya devrait contribuer pour 9,24 % au PIB du pays. Cependant, malgré ces réalisations, le Kenya, comme de nombreuses nations africaines, est toujours confronté au défi de l'élargissement de la fracture numérique.
Grâce à la collaboration avec le PNUD, le Kenya ambitionne de réduire considérablement cette fracture numérique et de créer un environnement propice à la promotion des investissements, au soutien de la recherche et du développement et à l'épanouissement des talents locaux.
A en croire Eliud Owalo, le ministre de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique, le partenariat permettra également de construire un écosystème qui soutiendra efficacement le plan directeur numérique national (2022-2032) et accélérera la transformation numérique inclusive du Kenya.
Samira Njoya
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A Dakar, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) est passée à l’enseignement en ligne à la mi-juin. Pour renforcer son offre, des partenariats sont signés par l’université qui multiplie les efforts pour satisfaire des milliers d’étudiants.
L'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la Société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL) ont signé, le vendredi 14 juillet à Dakar, une convention de partenariat. Ladite convention vise à mettre en œuvre le programme « Pass UCAD » ayant pour objectif de fournir un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD, grâce à la SONATEL.
#UCAD et le @GroupeSonatel ont signé ce 14 juillet 2023, une convention de partenariat, une étape importante dans leur collaboration. Le programme "Pass Ucad" fournira un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD. #compublique #Sénégal #Kebetu pic.twitter.com/L1nAguvfDK
— Université Cheikh Anta Diop de Dakar (@UCAD_Senegal) July 15, 2023
Par ailleurs, le directeur général de la Sonatel, Sékou Dramé (photo, à droite), a annoncé la mise en place d’une plateforme permettant aux étudiants de continuer les cours en ligne. « Dès la semaine prochaine, elle sera mise en œuvre. Cette plateforme va permettre aux étudiants de s’identifier et d’accéder à ce "Pass UCAD" spécifique émis pour les étudiants et qui va leur permettre de se connecter gratuitement à la plateforme d’enseignement en ligne mis en place par l’université jusqu’au 31 Octobre ».
Cette décision de fournir un pass gratuit aux étudiants intervient un mois après que le gouvernement sénégalais a décidé d’adopter l’enseignement en ligne dans les universités publiques du pays après de fortes manifestations liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Au cours de ces actes de violence, plusieurs universités avaient été détruites, dont six facultés de l’UCAD.
Ainsi, ce nouveau partenariat permettra de soutenir l'éducation et favorisera l'accès à Internet pour les étudiants de l'UCAD. Il permettra également aux étudiants de bénéficier de ressources éducatives, de recherches en ligne, de renforcer leurs compétences numériques et de se préparer à l'avenir numérique.
Samira Njoya
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Le gouvernement de l’Angola a entamé une multitudes d’initiatives visant à reformer son administration par le numérique. Pour accélérer la réalisation de cette ambition, le pays s’allie à dès partenaires clés spécialisés dans le secteur des nouvelles technologies.
L'Institut de modernisation administrative (IMA), un organe auxiliaire de la présidence de la République angolaise chargé de la modernisation de l'administration publique, et Dell Technologies (Dell), une entreprise américaine qui fournit des solutions technologiques, des services et du support, ont signé le vendredi 14 juillet à Dubaï un accord de coopération stratégique visant à promouvoir la gouvernance numérique en Angola.
O IMA e a DELL Technologies Firmam parceria Estratégica no Domínio da Governação Digital
— IMA (@IMA_GOV) July 14, 2023
Saiba mais em: https://t.co/ArcHY5RW7o pic.twitter.com/S3PnCbXx8l
« Le protocole d'accord entre l'IMA et Dell Technologies établit une coopération globale dans le domaine de la gouvernance numérique et prévoit l'échange d'expériences, de connaissances et de bonnes pratiques, en mettant l'accent sur la qualité des services publics, la numérisation de l'économie, l'amélioration de l'environnement des entreprises, le soutien à l'entrepreneuriat, la formation et la création de compétences en matière de capital humain », a expliqué l’IMA dans un communiqué.
La signature de cet accord intervient quelques mois après la participation de l’IMA en mai à la conférence « Dell Technologies World », un sommet organisé par l’entreprise pour accélérer la croissance numérique et le développement technologique. L’accord s’inscrit dans cadre de l’ambition du gouvernement angolais d’accélérer le développement du secteur numérique et de fournir aux citoyens un ensemble de services gouvernementaux en ligne.
En février dernier, le gouvernement avait annoncé à cet effet un investissement de 89 millions $ pour construire son infrastructure cloud national d'ici 2024. Ce cloud gouvernemental unifié construit sur des centres de données gouvernementaux devrait fournir plus de 80 services publics.
Ainsi, l’accord avec le géant nord-américain de la technologie Dell soutiendra le processus de numérisation de l'administration publique déjà entamé en Angola. Il permettra certainement au pays de relever son indice de développement d'e-gouvernement. Rappelons qu’en 2022, l’Angola a été classé parmi les pays avec un indice de développement de l'administration électronique moyen. Le pays occupe le 157e rang mondial sur 193 pays, selon le classement (E-Government Development Index) dévoilé par l'Organisation des Nations unies.
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A l’instar de plusieurs pays, le gouvernement de la République du Congo a pris la résolution de mettre en place un système d'adressage dans le pays. Le but est de faire du secteur postal l’un des piliers du processus de diversification de l’économie nationale.
La République du Congo se dotera dans les prochains mois d’un système de codification postale. Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Louis-Marc Sakala, a procédé le jeudi 13 juillet à la restitution des travaux de mise en œuvre de ce projet innovant au ministre en charge des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo, en vue de son adoption en Conseil de ministres.
https://twitter.com/LeonJuste/status/1679456499125329920
« Notre projet de codification postal entend contribuer non seulement à l’amélioration de l’efficacité de la qualité des services postaux, mais aussi à la facilitation des activités socioéconomiques, géostratégiques, sécuritaires, d’aménagement du territoire et au développement national », a déclaré Louis-Marc Sakala.
C’est le 6 avril 2022 que le ministre Léon-Juste Ibombo avait lancé les travaux de mise en œuvre du projet de codification postale en République du Congo. Le projet résulte de la nécessité de doter les services postaux du pays de procédures rationalisées, au travers des technologies numériques contextualisées du secteur postal afin d’améliorer l’offre des différents opérateurs pour le bien des usagers.
Le code postal dont il est question est, en effet, un ensemble court de chiffres et/ou de lettres inclus dans l’adresse postale, qui est utilisé par les entreprises postales pour simplifier et accélérer le tri des envois postaux. Sa forme varie selon les pays mais il représente le plus souvent une ou plusieurs zones géographiques plus ou moins vastes.
A en croire le ministre en charge des Postes, la mise en œuvre de ce système offrira des opportunités de géolocalisation, des applications mobiles et des outils de cartographie dans plusieurs domaines civils et militaires. Il permettra également de booster l’activité postale et d’attirer de grands groupes de vente en ligne tels Amazon et Alibaba, favorisant ainsi le développement du e-commerce.
Selon l’ARPCE, les opérateurs postaux ont généré un revenu global de plus de 2 milliards de francs CFA (3,4 millions $) pour l'année 2022. Un chiffre d’affaires annuel que l’Agence entend améliorer grâce à la codification postale.
Samira Njoya
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Le passage du signal télévisé analogique au numérique était censé s’achever en juin 2015 dans le monde. Mais plusieurs pays ont pris du retard, notamment en Afrique où seule une quinzaine de nations sur les 54 du continent sont à la page.
Abdouramane El Hadjar, un expert de l’Union internationale des télécommunications (UIT), séjourne à Ndjamena au Tchad depuis le jeudi 13 juillet. Il est en mission d’évaluation de la migration du pays à la télévision numérique terrestre (TNT). Il a été reçu en audience par Hassan Daoussa Hassaballah, le directeur général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), avec lequel il a également échangé sur la valorisation technico-économique du dividende numérique.
Lors de son séjour, la délégation de l’UIT rencontrera plusieurs autres acteurs du paysage numérique et audivisuel tchadien afin de collecter le maximum de données de qualité indispensable à son travail. Il est prévu à cet effet des rencontres avec l’Agence de développement des TIC (ADETIC) ; le ministère de l’Information et de la Communication ; le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique ; la Haute autorité des media et de l’audiovisuel (HAMA) ; la Coordination générale du passage de l’audiovisuel de l’analogique au numérique.
Comme plusieurs pays d’Afrique, le Tchad a pris du retard dans le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre. Au cours des dernières années, le pays a dû se focaliser d’abord sur plus urgent, notamment les difficultés économiques résultants de la chute des prix mondiaux du pétrole à partir de 2014. Elles ont entraîné un déficit budgétaire et contraint le gouvernement à mettre en place des mesures d'austérité. L’impact de la Covid-19 n’a pas favorisé la stabilisation des finances publiques et de l’économie nationale.
En incitant le Tchad comme plusieurs autres pays d’Afrique à passer totalement à la TNT, l’UIT désire accélérer le développement du secteur télécoms à travers la libération de nouveaux spectres de fréquences dans des bandes qui peuvent être indispensables à la fourniture du haut débit mobile de qualité aux populations.
Profitant de la rencontre avec l’expert de l’UIT, le DG de l’ARCEP a exprimé le souhait du Tchad d’être accompagné par l’organisation spécialisée des Nations unies pour la mise en place d’une stratégie de gestion du dividende numérique ; le réaménagement du spectre télécoms et la planification de l’utilisation du dividende numérique.
Muriel Edjo
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Dans le but de faciliter le quotidien des populations, la plupart des pays africains ont opté pour la dématérialisation des services administratifs. Des actions concrètes sont effectués par les autorités pour accélérer le processus.
Lors d’un atelier qui s’est déroulé le jeudi 13 juillet, les autorités sénégalaises ont validé le plan de numérisation du secteur judiciaire pour la période 2023-2027. Baptisé Schéma directeur numérique de la justice 2023-2027, il permettra de construire un service public numérique de la justice profitable à l’ensemble des acteurs et usagers du secteur. La mise en œuvre du projet est estimée à environ 8 milliards FCFA (13,7 millions $).
« L’appropriation et la mise en œuvre du schéma numérique de la justice par tous les acteurs va entraîner une révolution dans le fonctionnement de la justice en permettant des décisions plus rapides, en simplifiant les procédures et démarches avec une dimension plus transparente des procédures. En outre, elle permettra aux usagers de réduire les déplacements et aux magistrats et agents du ministère d’améliorer le travail au quotidien », affirme Ismaïla Madior Fall (photo), ministre sénégalais de la Justice.
Depuis 2016, le pays de la Teranga a adopté la stratégie Sénégal Numérique pour numériser environ 700 démarches administratives. De nombreux investissements ont été engagés pour assurer cette transformation numérique dans divers secteurs d’activité. En juin dernier, l’exécutif a débloqué 49,8 millions $ dans le cadre du Programme national de digitalisation du système de santé.
Pour le second semestre de cette année, Ismaïla Madior Fall a expliqué que le projet se concentrera entre autres « sur la numérisation du processus de délivrance des actes et casier judiciaire, le recouvrement des amendes, l’archivage électronique, la naturalisation, la gestion électronique du courrier ».
Par ailleurs, le projet vise à adapter les textes à la dématérialisation, à rendre l’environnement matériel de travail adéquat ; à donner au citoyen un accès distant aux services judiciaires en dématérialisant toutes les procédures judiciaires ; à rendre opérationnelle la justice alternative ; à protéger l’enfance ou encore à disposer d’outils de pilotage du secteur judiciaire.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré les progrès significatifs réalisés jusqu'à présent par le gouvernement rwandais, de nombreux défis persistent tels que le chômage des jeunes. Des initiatives sont mises sur pied pour leur permettre de jouer un rôle actif et productif dans l'économie à travers le numérique.
L'Organisation internationale du travail (OIT) et le gouvernement rwandais se sont récemment associés pour lancer un projet de coopération au développement. L’OIT l’a annoncé le mardi 12 juillet dans un communiqué.
Le projet a pour but de permettre à davantage de jeunes femmes et hommes du Rwanda d'accéder à des emplois décents dans le pays grâce au numérique.
📢Good news for young Rwandans.@ILOAfrica and #Rwanda have announced a new development cooperation project designed to promote #youthemployment in the #digitaleconomy.
— ILO Africa (@ILOAfrica) July 12, 2023
More infos 👇👇https://t.co/0LD9jsA70f via @ILO pic.twitter.com/a8eRuj8s1T
« Ce projet marque une étape passionnante dans nos efforts continus pour accroître nos investissements dans l'économie numérique et élever la jeune main-d'œuvre africaine. Il servira de nouveau modèle pour générer des résultats pratiques et efficaces qui inspireront d'autres pays. Je suis ravi du potentiel de ce projet à servir de meilleure pratique mondiale », a déclaré Cynthia Samuel-Olonjuwon, sous-directrice générale de l'OIT et directrice régionale pour l'Afrique.
Selon le communiqué, le projet cible spécifiquement les jeunes âgés de 16 à 30 ans de Kigali et des villes secondaires. L’initiative soutiendra la création d'emplois et les opportunités d'entrepreneuriat dans l'économie numérique, l'amélioration des compétences numériques des jeunes hommes et femmes ainsi que l'amélioration des services d'emploi publics et privés fournis aux jeunes.
Le projet est doté d'un budget de 4 millions d'euros et s’inscrit en droite ligne de la Vision 2050 du Rwanda, la stratégie rwandaise de transformation 1, la stratégie nationale de développement des compétences et de promotion de l'emploi (NSDEPS) 2019-2024, et le programme par pays de promotion du travail décent pour le Rwanda.
Une fois mis en œuvre, le projet introduira de nouvelles interventions numériques sur le marché du travail pour créer de nouveaux emplois, il renforcera les programmes existants visant à promouvoir les compétences numériques et stimulera la demande de services numériques parmi les micro, petites et moyennes entreprises.
Samira Njoya
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Les TIC sont au cœur de la stratégie de développement socioéconomique du gouvernement kényan. Pour numériser tous les secteurs clés du pays, le gouvernement s’est lancé à la recherche des partenaires internationaux.
Le gouvernement kényan, par l'intermédiaire du ministre de l'Information, des Communications et à l'Economie numérique, Eliud Owalo (photo , à droite), a présenté à Genève les atouts dont regorge le pays dans les télécommunications et le numérique.
Alors qu’il s’exprimait à la réunion du Conseil de l’Union internationale des télécommunications (UIT) 2023, le mardi 11 juillet, Eliud Owalo a fait savoir que réseau numérique du Kenya est en avance sur la plupart des pays africains avant d’inviter les partenaires mondiaux du développement et les investisseurs à participer au programme de numérisation en cours dans le pays.
« Le Kenya est désireux de partenariats qui doteront ses jeunes de compétences numériques pour des emplois numériques et développeront également notre infrastructure TIC, en utilisant des appareils numériques abordables et en trouvant des emplois pour les jeunes Kényans dans le cyberespace », a déclaré le ministère en charge des TIC sur Twitter.
1/2 The Cabinet Secretary for Information, Communications and the Digital Economy, Mr Eliud Owalo today was hosted by the Secretary-General of the International Telecommunications Union (ITU), Ms. Doreen Bogdan-Martin, at the ITU Headquarters in Geneva, Switzerland. pic.twitter.com/kVs1HFJhQg
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) July 12, 2023
En effet, la transformation numérique engagée au Kenya depuis quelques années porte déjà ses fruits. A ce jour, plus de 5 000 services gouvernementaux sont déjà disponibles en ligne, la fibre optique est en déploiement sur l’ensemble du pays, des points d’accès Wi-Fi publics ont été déjà installés dans plusieurs localités.
Selon le ministre, beaucoup reste à faire. Si 98 % de la population a accès aux services cellulaires mobiles et à large bande, environ 1,7 millions de personnes ne sont pas encore couvertes et 45 % de la population n'a toujours pas accès aux appareils intelligents dans le pays.
Pour résoudre ce défi, le gouvernement Kényan compte sur les différents partenaires internationaux parmi lesquels les Etats-Unis avec qui la délégation kényane a entamé des pourparlers à Genève.
1/3 The Cabinet Secretary for Information, Communications and the Digital Economy, Mr Eliud Owalo today held consultations with the leader of the United States Delegation to the 2023 ITU Council Meeting in Geneva, Ambassador at Large, H. E. Nathaniel C Flick. pic.twitter.com/h5Mllmhbdr
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) July 12, 2023
Samira Njoya
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Le numérique est au cœur du programme de développement des gouvernements africains. Pour atteindre les objectifs fixés pour 2032, le Kenya a accepté de collaborer avec l’Iran qui ambitionne également de se développer grâce à l'utilisation des technologies numériques.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a commencé sa tournée africaine par le Kenya. L’homme politique a été reçu le mercredi 12 juillet par son homologue le président kényan William Ruto. A l’issue de cette fructueuse rencontre, les deux pays ont signé cinq protocoles d’accords visant à renforcer leur coopération dans plusieurs domaines parmi lesquels les TIC.
We also witnessed the signing of new MoUs and agreements in the areas of agriculture, livestock, culture and heritage, information, ICT, fisheries, housing, urban and metropolitan development that will further deepen our bilateral relations for sustainable growth. pic.twitter.com/UdKuDnG8QX
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) July 12, 2023
« Ces protocoles vont développer et approfondir encore plus nos relations bilatérales pour permettre une croissance et un développement plus soutenus entre nos deux pays », a déclaré William Ruto avant d’ajouter que le Kenya utilisera également la richesse de l’Iran en matière de technologie et d'innovation pour son développement.
Il est prévu à cet effet la création d'une Maison iranienne de l'innovation et de la technologie à Nairobi. L’objectif selon le président kényan est de permettre aux entreprises locales d'accéder aux technologies, aux compétences et aux informations iraniennes.
Tout comme au Kenya, le numérique occupe une place importante en Iran. Bien que le pays ait toujours été illustré comme l'un des systèmes de gouvernance de l'Internet les plus fermés au monde, le gouvernement travaille durement pour numériser entièrement les services publics offerts aux citoyens. Selon le rapport de l’enquête de l'ONU « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », le pays occupe le 91e rang sur les 193 Etats membres dans le développement de l'e-gouvernement. Le Kenya qui nourrit les mêmes objectifs occupe le 113e rang du classement.
Ainsi, la nouvelle collaboration pourrait permettre aux deux pays d’échanger et de s’entraider dans le domaine de l'e-gouvernance. Ils pourraient également collaborer pour accélérer le développement de l’écosystème des start-up, un secteur qui tient à cœur aux deux pays.
Samira Njoya
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Pour atteindre sa vision qui est de créer un marché numérique unique en Afrique d'ici 2030, Smart Africa à besoin de la collaboration de plusieurs acteurs. Ce n’est qu’au travers d’actions concertées que les objectifs pourraient être escomptés.
Smart Africa, un organisme panafricain regroupant les pays qui ont à cœur le développement du continent à travers le numérique et les TIC, et Amazon Web Services (AWS), une société d’Amazon Inc., ont annoncé le vendredi 7 juillet une collaboration visant à former des jeunes Africains aux compétences numériques.
#SADA is excited to lead @RealSmartAfrica’s collaborative initiative with @awscloud aimed at developing #digitalskills across #Africa. Recently launched in #Ghana, this free, cohort-based program will initially span six countries. Read more: https://t.co/OwlvBYuSY9 pic.twitter.com/k8FB9TgkAT
— Smart Africa Digital Academy (@SADASmartAfrica) July 10, 2023
Dans le cadre de ce partenariat, AWS et Smart Africa déploieront le programme AWS re/Start par l’intermédiaire de Smart Africa Digital Academy (SADA), la branche de Smart Africa chargée du renforcement des capacités. Pour un début, ce sont le Ghana, la République du Congo, le Kenya, le Rwanda, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo qui bénéficieront de ce programme entièrement gratuit.
Selon Lacina Koné, le directeur général de Smart Africa, « Cette initiative est conforme à l’objectif de SADA de créer un environnement propice à l’épanouissement de nos jeunes dans l’écosystème de la technologie numérique en Afrique, en particulier sur le module dédié aux experts numériques ».
En effet, depuis le début de ses opérations en août 2020, en se concentrant sur le module de renforcement des capacités des décideurs (CBDM), SADA a formé plus de 3 500 décideurs et responsables politiques dans plus de 30 pays dans des cours de transformation numérique. L’appui d’AWS lui sera donc utile pour en former davantage et progresser vers son objectif qui est d’atteindre plus de 22 000 bénéficiaires formés d’ici fin 2023.
Ainsi, le programme AWS re/Start offrira des opportunités de développement de compétences et d’emploi aux jeunes dans le domaine du cloud sur AWS. Le programme qui dure 12 semaines comprend un apprentissage basé sur des scénarios réels, des laboratoires pratiques et des cours. Il est soutenu par des mentors professionnels et des formateurs accrédités, ainsi que par un coaching d’entretien pour se préparer à une carrière dans l’informatique dématérialisée.
A terme, le programme permettra de créer un vivier inclusif et diversifié de nouveaux talents dans le domaine du cloud en Afrique subsaharienne en engageant des jeunes sans emploi ou sous-employé qui, autrement, n’auraient peut-être pas eu accès à cette voie professionnelle. L’objectif est de réhausser le profil international de l’Afrique subsaharienne en tant que plaque tournante pour les talents numériques et techniques spécialisés.
Samira Njoya
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La révolution numérique en cours sur le continent africain présente d’immenses opportunités. Afin d’en profiter pleinement les pays ont décidé de collaborer ensemble.
Le ministre tanzanien de l'Information, de la Communication et des TIC, Nape Moses Nnauye, et le ministre de l'Information et de la Numérisation du Malawi, Moses Kunkuyu, ont signé le vendredi 7 juillet, à Lilongwe la capitale du Malawi, un protocole d'accord sur la communication et la coopération numérique. L’accord vise entre autres à améliorer l'accessibilité des données dans le pays en connectant le Malawi à des câbles sous-marins via des voies non commerciales.
Malawi and Tanzania have signed MoU that will among others enhance data affordability in the country by connecting Malawi to undersea cables via non-commercial avenues.
— Malawi Government🇲🇼 (@MalawiGovt) July 7, 2023
The ceremony took place in Lilongwe today when the two countries held bilateral talks.https://t.co/1vhNtCzpPJ pic.twitter.com/wkwn7EdLnW
S'exprimant après la signature de l'accord, Moses Kunkuyu, a déclaré que la coopération avec la Tanzanie dans le secteur numérique aidera notamment le Malawi à disposer d'une connectivité de pays à pays qui réduira les frais de transmission de données au Malawi.
« Actuellement, nous sommes connectés à la Tanzanie et à d'autres pays via des câbles de fournisseurs, mais en nous connectant directement via une infrastructure d'Etat à Etat, dans ce cas, la Commission d'approvisionnement en électricité du Malawi (ESCOM) et la Tanzania Telecommunications Company Limited (TTCL), nous réduirons le coût de fonctionnement de la bande passante dans le pays, diminuant ainsi le coût global des données pour les consommateurs dans le pays », a-t-il déclaré.
La signature du protocole d’accord est l’un des résultats des pourparlers bilatéraux engagées en marge de la visite de travail de la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, au Malawi. Pour le Malawi, le nouvel accord s’inscrit en droite ligne de sa stratégie de l'économie numérique 2021-2026 visant à étendre l'Internet abordable de 65 % dans le pays. Pour la Tanzanie, il s’ajoute à l’ensemble des partenariats signés récemment par le gouvernement tanzanien pour le développement de l’Internet dans le pays. L'objectif étant de connecter près de 80 % de la population à Internet et de faire passer l’utilisation de l’Internet à large bande de 45 à 80 % d’ici 2025.
A en croire Nape Moses Nnauye, l'accord permettra aux deux pays de transformer efficacement les espaces numériques, qui sont désormais un catalyseur de développement dans tous les secteurs à l'échelle mondiale.
Samira Njoya
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La République du Congo a lancé en début de cette année, un projet d'accélération de la transformation numérique. Dans le but de l’accompagner dans ce processus de numérisation, des partenaires ont lancé l’application « Mangwele » visant à améliorer le système d’information sanitaire.
Les autorités congolaises et japonaises ont procédé le mercredi 5 juillet, au Centre de santé intégré Tenrikyo de Makélékélé, au lancement de l’application « Mangwele », un système de rappel de vaccination par SMS.
Le nouveau système vise entre autres à rappeler aux parents, notamment les mères, les rendez-vous vaccinaux de leurs enfants selon le calendrier du Programme élargi de vaccination (PEV).
Lancement ce matin au CSI de Tenrikyo de MANGWELE. Grâce à ce projet financé par @JapanGov, votre bébé est enregistré dès la naissance et vous recevez un 📩 de rappel 3 jours avant chaque rdv de💉 #UNICEFTHXJAPAN @MofaJapan_en @ODA_mofa_japan @UNICEFinJapan pic.twitter.com/l7OFaArnn8
— UNICEF Congo Brazza (@UNICEFcongoBZV) July 5, 2023
« A travers ce projet, le personnel de santé pourra entre autres suivre l’état de l’enregistrement des naissances et suivre les vaccinations de chaque enfant en enregistrant ces informations dans une base de données nationale. Ce système permettra d’effectuer un suivi individualisé et de s’assurer que tous les enfants reçoivent tous les vaccins nécessaires, même s’ils changent de région », a expliqué Satoko Morito, la première secrétaire de l’ambassade du Japon au Congo, représentante de l’ambassadeur.
Le lancement de Mangwele s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui au système numérique de la santé pour la lutte contre les maladies infectieuses en Afrique piloté par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). La mise en œuvre de l’application, quant à elle, a été financée par le gouvernement du Japon à hauteur de 3,3 millions de dollars.
La République démocratique du Congo et le Bénin sont les deux autres pays bénéficiaires du financement du Japon pour la mise en œuvre du projet relatif à l’introduction du numérique pour la lutte contre les maladies infectieuses en Afrique.
A terme, le projet contribuera sans doute à l’amélioration des performances de la vaccination. Il favorisera également l'analyse et l'utilisation des données en temps réel permettant de mieux estimer la couverture vaccinale, y compris la vaccination de routine et de la Covid-19.
Samira Njoya
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