Après son déploiement au Mozambique il y a quelques semaines, Starlink se lance à la conquête du marché kényan. La firme américaine poursuit son expansion sur le continent noir.

Dans un tweet publié le mardi 18 juillet, le fournisseur américain d’Internet haut débit et à faible latence par satellite Starlink a annoncé son déploiement au Kenya. Son fondateur, le milliardaire d’origine sud-africaine Elon Musk, a utilisé le même canal pour confirmer l’information quelques instants plus tard.

C’est avec Karibu Connect, un fournisseur de solutions de connectivité Internet en Afrique de l'Est, que Starlink amorce sa conquête du marché kényan. Les Kényans devront débourser 6 500 shillings kényans (45,86 $) par mois avec un coût matériel unique de 89 000 shillings pour accéder au service.

John Thuo, président-directeur général de Karibu Connect, explique que « le partenariat avec Starlink représente une avancée substantielle dans notre mission qui consiste à fournir un accès à Internet abordable et de haute qualité dans tous les coins du Kenya. [...] Le déploiement de la technologie innovante de Starlink révolutionnera la façon dont le Kenya rural s'engage dans la communauté mondiale, en favorisant le progrès social et en stimulant la croissance économique ».

La firme américaine suit son calendrier de déploiement sur le continent africain dont le but est de couvrir une vingtaine de pays avant la fin de l’année. Déjà présente au Nigeria, au Rwanda et au Mozambique, Starlink a déjà obtenu des licences d’exploitation au Malawi, en Zambie et en Sierra Leone. Avec sa constellation de plus de 3 500 satellites, la société peut couvrir des zones reculées difficiles à atteindre pour les fournisseurs traditionnels de service Internet.

Par ailleurs, Starlink fera face à de la concurrence sur son segment. Safaricom, le leader du marché kényan des télécommunications, a annoncé le lundi 17 juillet qu’elle utilisera les satellites d’AST SpaceMobile, un autre fournisseur américain d’Internet haut débit par satellite, pour améliorer son service d’Internet mobile dans le pays avec un accent sur les zones reculées.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 19 juillet 2023 14:49 Written by

L’inclusion financière constitue un enjeu majeur de développement des pays de l’UEMOA. Malgré les ambitions des stratégies nationales, plusieurs pays de la zone peinent à offrir des services financiers à toutes les couches sociales.

GIM-UEMOA, l’organisme international en charge du système monétique interbancaire de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et Backbase, une société néerlandaise de technologie financière, ont annoncé le lundi 17 juillet la signature d’un partenariat visant à développer la plateforme GIMpay.

« Nous sommes ravis et fiers de nous associer à eux pour apporter ce service qui change la donne pour leurs membres et leurs clients. GIMpay est un catalyseur des initiatives des banques, des établissements de monnaie électronique, des services financiers décentralisés, des fintech et des trésors publics nationaux dans la maîtrise de l’expérience client », a déclaré Minayegnan Coulibaly (photo, à droite), le directeur général du GIM-UEMOA.

Dans le cadre du partenariat, la plateforme Backbase Engagement Banking alimentera l’application GIMpay. Selon le communiqué de Backbase, GIMpay offrira une suite complète de services financiers permettant une expérience client instantanée et sans friction tout en cultivant un écosystème dynamique qui stimule la collaboration et l'innovation entre les banques, les structures de microfinances, les établissements de monnaie électronique, les fintech, les fournisseurs de mobile money et les Etats dans la région.

L’objectif est de favoriser l’innovation bancaire et l’inclusion financière en fournissant des services financiers numériques simplifiés qui vont au-delà des services bancaires conventionnels, offrant une solution mêlant style de vie et offres financières aux jeunes générations de la région, très sensibles au numérique.

Rappelons que le taux d’inclusion financière ou taux global d’utilisation des services financiers (TGUSF) de l’UEMOA s’est établi à 67,2% au cours de 2021, selon le Rapport annuel sur la situation de l’inclusion financière dans l’UEMOA élaboré par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en novembre 2022.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 19 juillet 2023 13:59 Written by

Le gouvernement de la République de Guinée accorde une importance particulière au numérique. Si plusieurs projets numériques sont déjà en cours de réalisation, d’autres attendent encore un financement pour être lancés.

Le ministre guinéen des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Ousmane Gaoual Diallo, a rencontré le mardi 18 juillet une délégation de la Banque mondiale conduite par Franz Drees-Gross, directeur régional des infrastructures de l'institution.

Le ministre en charge du Numérique a sollicité l’appui de l’institution financière mondiale pour la mise en œuvre en Guinée de plusieurs projets numériques, à savoir le Projet régional d'intégration numérique en Afrique de l'Ouest (WARDIP), le E-procurement, la couverture des zones blanches, la stimulation de la concurrence dans les télécoms, le lancement de l’opérateur télécoms national Guinée Télécom et l’atterrissage d'un deuxième câble sous-marin.

Franz Dress-Gross a montré beaucoup d’intérêt pour l’ensemble de ces projets, et de nouvelles entrevues ont été programmés pour diligenter les projets en cours. Avant cette rencontre, Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avait déjà annoncé l’intention de la Banque mondiale d’accroître son financement dans l’économie numérique en Guinée.

« L’économie numérique est une donnée qui peut être un accélérateur de développement, mais également un élément pour contribuer à égaliser les chances d’accès de l’ensemble des citoyens à un certain nombre de services. Nous comptons accroître significativement nos financements dans ces domaines. Mieux, faire en sorte que les programmes existants qui sont nombreux dans ces secteurs-là puissent être exécutés de manière plus rapide », a t-il déclaré le lundi 17 juillet à l'issue d’une séance de travail avec le Premier ministre guinéen, Bernard Goumou (photo, au centre).

Notons que ces échanges surviennent dans le cadre d’une visite de deux jours d’une délégation de la Banque mondiale en Guinée conduite par Ousmane Diagana. Une visite au cours de laquelle plusieurs sujets ont été évoqués parmi lesquels la création d'emplois, le renforcement du capital humain et la consolidation de la résilience climatique.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 19 juillet 2023 11:43 Written by

Le Sénégal va rejoindre dans les prochains jours le cercle des pays africains utilisant la 5G. A l'issue d’un processus d’appel à candidatures récemment lancé, c'est la Sonatel qui a été choisie pour commercialiser cette technologie cellulaire à haut débit.

L’Autorité sénégalaise de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a attribué provisoirement la licence 5G au groupe Sonatel à travers sa marque commerciale Orange. Abdou Karim Sall (photo, à droite), le directeur général de l’organisme de régulation, l’a annoncé le lundi 17 juillet lors d’une conférence de presse à Dakar.

Selon le directeur de l’ARTP, la Sonatel a déboursé 34,5 milliards FCFA (52,7 millions d’euros) pour la technologie de cinquième génération. « L’objectif principal est de permettre à tous les opérateurs qui le souhaitent de disposer de la licence 5G pour le grand bonheur des utilisateurs [...] On avait fixé un prix de réserve de 19,5 milliards FCFA. Quand nous avons procédé au dépouillement nous avons retenu que la Sonatel par rapport à son offre qui était conforme », a déclaré Abdou Karim Sall.

En effet, l’ARTP avait lancé le 31 mai dernier, un appel d’offres pour les opérateurs intéressés par cette technologie. Trois opérateurs, Free, la Sonatel et Expresso, avaient présenté des offres à l’ARTP pour obtenir une licence 5G, une norme de réseau de téléphonie mobile qui succède à la 4G.

A l'issue du dépouillement, les opérateurs Free et Expresso n'ont pas respecté la clause du prix de réserve fixé à 19,5 milliards de francs CFA faisant de la Sonatel l’heureux attributaire.

Ainsi, pour finaliser la procédure et lancer la commercialisation de la 5G, le groupe Sonatel devra dans les prochains jours signer la convention de concession et les cahiers des charges aux côtés des ministères en charge des Télécommunications et des Finances. S’en suivra un décret du président de la République, et une autorisation définitive délivrée par l’ARTP.

Il convient de rappeler que l’avènement de la 5G au Sénégal permettra à la Sonatel de répondre à la demande croissante des consommateurs en connectivité à haut débit et aux nouveaux modes de consommation numérique issus notamment de la Covid-19.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 18 juillet 2023 14:21 Written by

L'Afrique est à l'aube d'une révolution numérique qui a le potentiel de transformer les économies, d'autonomiser les communautés et d'améliorer la qualité de vie des populations. Il est donc important pour les Etats de multiplier les actions afin que chaque citoyen puisse en profiter.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a dévoilé le lundi 17 juillet son portefeuille d'infrastructures publiques numériques au Kenya. Par la même occasion, l’agence onusienne a procédé à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement du pays visant à améliorer les compétences, la gouvernance des données, l'administration en ligne et la promotion des emplois et des entreprises numériques.

Sur Twitter, l’agence onusienne a fait savoir que la signature du mémorandum de transformation numérique reflète une vision partagée du PNUD et du gouvernement kényan d'exploiter la puissance de la technologie pour le bien-être de tous les Kényans.

« Ce dévoilement et ce partenariat démontrent notre engagement à accélérer la transformation numérique inclusive au Kenya. En relevant les défis liés aux compétences numériques, à la gestion des données et à l'accès aux emplois numériques, nous pouvons libérer tout le potentiel de l'économie numérique du Kenya et combler la fracture numérique existante », a déclaré Anthony Ngororano, le représentant résident du PNUD au Kenya.

Le Kenya a en effet placé le numérique au cœur de ses projets de développement. Connu sous le nom de « Silicon Savannah », la scène technologique dynamique du Kenya a connu une croissance moyenne de 10,8 % par an depuis 2016 selon la Banque mondiale.

Selon les prévisions d'Accenture (Africa iGDP Forecast), d'ici 2025, le secteur numérique au Kenya devrait contribuer pour 9,24 % au PIB du pays. Cependant, malgré ces réalisations, le Kenya, comme de nombreuses nations africaines, est toujours confronté au défi de l'élargissement de la fracture numérique.

Grâce à la collaboration avec le PNUD, le Kenya ambitionne de réduire considérablement cette fracture numérique et de créer un environnement propice à la promotion des investissements, au soutien de la recherche et du développement et à l'épanouissement des talents locaux.

A en croire Eliud Owalo, le ministre de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique, le partenariat permettra également de construire un écosystème qui soutiendra efficacement le plan directeur numérique national (2022-2032) et accélérera la transformation numérique inclusive du Kenya.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 18 juillet 2023 11:08 Written by

A Dakar, l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) est passée à l’enseignement en ligne à la mi-juin. Pour renforcer son offre, des partenariats sont signés par l’université qui multiplie les efforts pour satisfaire des milliers d’étudiants.

L'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la Société nationale des télécommunications du Sénégal (SONATEL) ont signé, le vendredi 14 juillet à Dakar, une convention de partenariat. Ladite convention vise à mettre en œuvre le programme « Pass UCAD » ayant pour objectif de fournir un accès gratuit en ligne aux étudiants et aux enseignants de l'UCAD, grâce à la SONATEL.

Par ailleurs, le directeur général de la Sonatel, Sékou Dramé (photo, à droite), a annoncé la mise en place d’une plateforme permettant aux étudiants de continuer les cours en ligne. « Dès la semaine prochaine, elle sera mise en œuvre. Cette plateforme va permettre aux étudiants de s’identifier et d’accéder à ce "Pass UCAD" spécifique émis pour les étudiants et qui va leur permettre de se connecter gratuitement à la plateforme d’enseignement en ligne mis en place par l’université jusqu’au 31 Octobre ».

Cette décision de fournir un pass gratuit aux étudiants intervient un mois après que le gouvernement sénégalais a décidé d’adopter l’enseignement en ligne dans les universités publiques du pays après de fortes manifestations liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Au cours de ces actes de violence, plusieurs universités avaient été détruites, dont six facultés de l’UCAD.

Ainsi, ce nouveau partenariat permettra de soutenir l'éducation et favorisera l'accès à Internet pour les étudiants de l'UCAD. Il permettra également aux étudiants de bénéficier de ressources éducatives, de recherches en ligne, de renforcer leurs compétences numériques et de se préparer à l'avenir numérique.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 17 juillet 2023 15:21 Written by

Le gouvernement de l’Angola a entamé une multitudes d’initiatives visant à reformer son administration par le numérique. Pour accélérer la réalisation de cette ambition, le pays s’allie à dès partenaires clés spécialisés dans le secteur des nouvelles technologies.

L'Institut de modernisation administrative (IMA), un organe auxiliaire de la présidence de la République angolaise chargé de la modernisation de l'administration publique, et Dell Technologies (Dell), une entreprise américaine qui fournit des solutions technologiques, des services et du support, ont signé le vendredi 14 juillet à Dubaï un accord de coopération stratégique visant à promouvoir la gouvernance numérique en Angola.

« Le protocole d'accord entre l'IMA et Dell Technologies établit une coopération globale dans le domaine de la gouvernance numérique et prévoit l'échange d'expériences, de connaissances et de bonnes pratiques, en mettant l'accent sur la qualité des services publics, la numérisation de l'économie, l'amélioration de l'environnement des entreprises, le soutien à l'entrepreneuriat, la formation et la création de compétences en matière de capital humain », a expliqué l’IMA dans un communiqué.

La signature de cet accord intervient quelques mois après la participation de l’IMA en mai à la conférence « Dell Technologies World », un sommet organisé par l’entreprise pour accélérer la croissance numérique et le développement technologique. L’accord s’inscrit dans cadre de l’ambition du gouvernement angolais d’accélérer le développement du secteur numérique et de fournir aux citoyens un ensemble de services gouvernementaux en ligne.

En février dernier, le gouvernement avait annoncé à cet effet un investissement de 89 millions $ pour construire son infrastructure cloud national d'ici 2024. Ce cloud gouvernemental unifié construit sur des centres de données gouvernementaux devrait fournir plus de 80 services publics.

Ainsi, l’accord avec le géant nord-américain de la technologie Dell soutiendra le processus de numérisation de l'administration publique déjà entamé en Angola. Il permettra certainement au pays de relever son indice de développement d'e-gouvernement. Rappelons qu’en 2022, l’Angola a été classé parmi les pays avec un indice de développement de l'administration électronique moyen. Le pays occupe le 157e rang mondial sur 193 pays, selon le classement (E-Government Development Index) dévoilé par l'Organisation des Nations unies.

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Posted On lundi, 17 juillet 2023 14:07 Written by

A l’instar de plusieurs pays, le gouvernement de la République du Congo a pris la résolution de mettre en place un système d'adressage dans le pays.  Le but est de faire du secteur postal l’un des piliers du processus de diversification de l’économie nationale.

La République du Congo se dotera dans les prochains mois d’un système de codification postale. Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Louis-Marc Sakala, a procédé le jeudi 13 juillet à la restitution des travaux de mise en œuvre de ce projet innovant au ministre en charge des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo, en vue de son adoption en Conseil de ministres.

https://twitter.com/LeonJuste/status/1679456499125329920

« Notre projet de codification postal entend contribuer non seulement à l’amélioration de l’efficacité de la qualité des services postaux, mais aussi à la facilitation des activités socioéconomiques, géostratégiques, sécuritaires, d’aménagement du territoire et au développement national », a déclaré Louis-Marc Sakala.

C’est le 6 avril 2022 que le ministre Léon-Juste Ibombo avait lancé les travaux de mise en œuvre du projet de codification postale en République du Congo. Le projet résulte de la nécessité de doter les services postaux du pays de procédures rationalisées, au travers des technologies numériques contextualisées du secteur postal afin d’améliorer l’offre des différents opérateurs pour le bien des usagers.

Le code postal dont il est question est, en effet, un ensemble court de chiffres et/ou de lettres inclus dans l’adresse postale, qui est utilisé par les entreprises postales pour simplifier et accélérer le tri des envois postaux. Sa forme varie selon les pays mais il représente le plus souvent une ou plusieurs zones géographiques plus ou moins vastes.

A en croire le ministre en charge des Postes, la mise en œuvre de ce système offrira des opportunités de géolocalisation, des applications mobiles et des outils de cartographie dans plusieurs domaines civils et militaires. Il permettra également de booster l’activité postale et d’attirer de grands groupes de vente en ligne tels Amazon et Alibaba, favorisant ainsi le développement du e-commerce.

Selon l’ARPCE, les opérateurs postaux ont généré un revenu global de plus de 2 milliards de francs CFA (3,4 millions $) pour l'année 2022. Un chiffre d’affaires annuel que l’Agence entend améliorer grâce à la codification postale.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 17 juillet 2023 13:22 Written by

Le passage du signal télévisé analogique au numérique était censé s’achever en juin 2015 dans le monde. Mais plusieurs pays ont pris du retard, notamment en Afrique où seule une quinzaine de nations sur les 54 du continent sont à la page.  

Abdouramane El Hadjar, un expert de l’Union internationale des télécommunications (UIT), séjourne à Ndjamena au Tchad depuis le jeudi 13 juillet. Il est en mission d’évaluation de la migration du pays à la télévision numérique terrestre (TNT). Il a été reçu en audience par Hassan Daoussa Hassaballah, le directeur général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), avec lequel il a également échangé sur la valorisation technico-économique du dividende numérique.

Lors de son séjour, la délégation de l’UIT rencontrera plusieurs autres acteurs du paysage numérique et audivisuel tchadien afin de collecter le maximum de données de qualité indispensable à son travail. Il est prévu à cet effet des rencontres avec l’Agence de développement des TIC (ADETIC) ; le ministère de l’Information et de la Communication ; le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique ; la Haute autorité des media et de l’audiovisuel (HAMA) ; la Coordination générale du passage de l’audiovisuel de l’analogique au numérique.

Comme plusieurs pays d’Afrique, le Tchad a pris du retard dans le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre. Au cours des dernières années, le pays a dû se focaliser d’abord sur plus urgent, notamment les difficultés économiques résultants de la chute des prix mondiaux du pétrole à partir de 2014. Elles ont entraîné un déficit budgétaire et contraint le gouvernement à mettre en place des mesures d'austérité. L’impact de la Covid-19 n’a pas favorisé la stabilisation des finances publiques et de l’économie nationale.

En incitant le Tchad comme plusieurs autres pays d’Afrique à passer totalement à la TNT, l’UIT désire accélérer le développement du secteur télécoms à travers la libération de nouveaux spectres de fréquences dans des bandes qui peuvent être indispensables à la fourniture du haut débit mobile de qualité aux populations.

Profitant de la rencontre avec l’expert de l’UIT, le DG de l’ARCEP a exprimé le souhait du Tchad d’être accompagné par l’organisation spécialisée des Nations unies pour la mise en place d’une stratégie de gestion du dividende numérique ; le réaménagement du spectre télécoms et la planification de l’utilisation du dividende numérique.

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 14 juillet 2023 15:45 Written by

Dans le but de faciliter le quotidien des populations, la plupart des pays africains ont opté pour la dématérialisation des services administratifs. Des actions concrètes sont effectués par les autorités pour accélérer le processus.

Lors d’un atelier qui s’est déroulé le jeudi 13 juillet, les autorités sénégalaises ont validé le plan de numérisation du secteur judiciaire pour la période 2023-2027. Baptisé Schéma directeur numérique de la justice 2023-2027, il permettra de construire un service public numérique de la justice profitable à l’ensemble des acteurs et usagers du secteur. La mise en œuvre du projet est estimée à environ 8 milliards FCFA (13,7 millions $).

« L’appropriation et la mise en œuvre du schéma numérique de la justice par tous les acteurs va entraîner une révolution dans le fonctionnement de la justice en permettant des décisions plus rapides, en simplifiant les procédures et démarches avec une dimension plus transparente des procédures. En outre, elle permettra aux usagers de réduire les déplacements et aux magistrats et agents du ministère d’améliorer le travail au quotidien », affirme Ismaïla Madior Fall (photo), ministre sénégalais de la Justice.

Depuis 2016, le pays de la Teranga a adopté la stratégie Sénégal Numérique pour numériser environ 700 démarches administratives. De nombreux investissements ont été engagés pour assurer cette transformation numérique dans divers secteurs d’activité. En juin dernier, l’exécutif a débloqué 49,8 millions $ dans le cadre du Programme national de digitalisation du système de santé.

Pour le second semestre de cette année, Ismaïla Madior Fall a expliqué que le projet se concentrera entre autres « sur la numérisation du processus de délivrance des actes et casier judiciaire, le recouvrement des amendes, l’archivage électronique, la naturalisation, la gestion électronique du courrier ».

Par ailleurs, le projet vise à adapter les textes à la dématérialisation, à rendre l’environnement matériel de travail adéquat ; à donner au citoyen un accès distant aux services judiciaires en dématérialisant toutes les procédures judiciaires ; à rendre opérationnelle la justice alternative ; à protéger l’enfance ou encore à disposer d’outils de pilotage du secteur judiciaire.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 14 juillet 2023 15:15 Written by

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