Lors de la crise de Covid-19, l’innovation numérique a joué un rôle dans la lutte contre la pandémie en Afrique. Elle a contribué à lutter contre la menace, démontrant sa capacité à servir pour d’autres questions de santé publique qui minent le continent.
L’université de Liverpool en Angleterre a annoncé, vendredi 3 février, qu’une de ses équipes de chercheurs développe un outil numérique de prévision de maladies infectieuses dans la corne de l’Afrique. Elle travaille en collaboration avec des partenaires d'Italie, du Kenya, d'Ethiopie, d'Ouganda et de Somalie.
Couplé aux données climatiques, la solution baptisée CLIMate Sensitive DISease Forecasting Tool (CLIMSEDIS) identifiera les combinaisons climatiques clés qui peuvent fournir une alerte pour plusieurs maladies sensibles au climat, y compris les maladies transmises par les moustiques comme la fièvre de la vallée du Rift.
« Le projet CLIMSEDIS arrive à point nommé car il se concentrera sur l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique, aux événements météorologiques extrêmes et aux épidémies de maladies infectieuses globalement. Il engagera les principales parties prenantes multidisciplinaires afin de mieux comprendre leurs besoins en matière d'outil de prévision numérique et les fera participer à l'évaluation de CLIMSEDIS pour s'assurer qu'il est fonctionnel, convivial et acceptable », a expliqué Louise Kelly-Hope de l'Institut universitaire des sciences infectieuses, vétérinaires et écologiques, responsable du projet.
Elle a par la suite ajouté que « CLIMSEDIS sera disponible gratuitement pour améliorer les évaluations des risques et mettre en œuvre des stratégies d'intervention à l'avance pour aider à atténuer ou à réduire l'impact d'une épidémie imminente. Cela optimisera les ressources et sauvera des vies ».
Le projet quinquennal est financé à hauteur de 0,5 million de livres sterling (602523 USD) par Wellcome, une fondation caritative mondiale qui soutient la science pour résoudre les problèmes de santé urgents auxquels le monde est confronté. C’est dans le cadre de son financement de 22,7 millions de livres sterling, dévoilé il y a trois jours, pour le développement de nouveaux outils numériques de pointe pour aider à transformer les préparations et les réponses aux épidémies de maladies dévastatrices.
Ce financement fait suite à une étude commandée par Wellcome, publiée l'année dernière, qui n'a trouvé que 37 outils entièrement développés pour la modélisation des maladies infectieuses sensibles au climat (CSID). La plupart ont été créés en Amérique du Nord et en Europe, soulignant la nécessité d'une plus grande représentation mondiale.
Selon l'étude « Global expansion and redistribution of Aedes-borne virus transmission risk with climate change », diffusée entre autres par Public Library of Science, la vitesse régionale du changement climatique est susceptible de déterminer le paysage futur du risque de transmission d'Aedes, une espèce de moustiques vecteurs principaux de la dengue, du virus Zika, du chikungunya et de la fièvre jaune. L’Afrique de l'Est est l’une des régions où sont attendues les augmentations nettes les plus notables de tous les risques de transmission.
Muriel Edjo
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Le président Kenyan William Ruto fait de la numérisation des services une des priorités de son administration. Plusieurs projets sont en cours dans le pays afin de fournir le cadre nécessaire pour assurer la fourniture de services numériques.
Le gouvernement Kenyan passera à l'émission de certificats numériques de naissance et de décès dès le 1er mars prochain. C’est ce qu’a récemment annoncé le ministère de l'Intérieur de la République du Kenya.
Selon Julius Bitok (photo), secrétaire principal des services d'immigration et des citoyens du Kenya, le lancement de ce service en ligne coïncidera avec l'introduction d'un identifiant personnel unique (UPI) qui agira comme une pièce d'identité à vie pour les nouveau-nés.
Les certificats « seront accessibles via les services e-citoyens, et les gens recevront ce que nous appelons un identifiant personnel unique. Lorsque vous vous inscrivez, vous recevez automatiquement le numéro qui devient votre numéro d'acte de naissance », a déclaré Julius Bitok.
Au Kenya, la population rencontre depuis plusieurs années de nombreuses difficultés pour l’obtention des certificats de naissance, de décès et d’autres pièces d’identité et documents administratifs. Pour mettre fin à toutes les plaintes des citoyens, le gouvernement s'est engagé à numériser les services.
Les premières retombées sont déjà perceptibles dans le pays. Essentiellement, l'UPI sera le numéro d'acte de naissance. Comme son nom l'indique, il s'agira d'un détail de référence personnalisé, semblable au numéro actuel de la carte d'identité. En cas de décès, l'UPI servira également de numéro de certificat de décès.
En plus d'être utilisé pour l'enregistrement des naissances et des décès, UPI servira également de numéro d'admission à l'école ainsi que de numéro d'index pour les examens nationaux.
Samira Njoya
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Le gouvernement Kenyan à travers son plan national de digitalisation (2022-2032) envisage de réaliser un ensemble de projets numériques dans le pays. L’objectif est d’autonomiser la population, leur fournir l’accès aux services publics et réduire le chômage.
Le Cabinet de la République du Kenya a examiné et approuvé, le lundi 30 janvier, la mise en œuvre du projet « Kenya Digital Superhighway » qui vise à augmenter la couverture du réseau de fibres optiques dans tout le pays, réduire le coût de la connectivité Internet et améliorer la prestation des services d'administration en ligne.
"Kenyans will be able to access government services from anywhere, from their home or offices, without having to go unnecessarily to government offices and wait in long queues," he said.
— State House Kenya (@StateHouseKenya) January 31, 2023
A paperless system is in line with President Ruto's climate change initiative. pic.twitter.com/jjztJcy9IK
Le projet dit « révolutionnaire » prévoit la pose de plus de 100 000 kilomètres de câbles à fibres optiques à travers le Kenya, la création de 25 000 points d'accès Wi-Fi publics et la mise en place de hubs et studios numériques dans chacun des 1 450 districts du pays.
S’exprimant sur cette information, le secrétaire aux TIC, Eliud Owalo, a déclaré que les hotspots ciblent principalement les entreprises locales et les communautés mal desservies, et que leur nombre augmentera considérablement d'ici la fin de l'année. A ce jour, 17 hotspots ont été mis en place dans la capitale Nairobi et dans d'autres villes du pays.
Toujours dans le même sillage, le gouvernement a examiné et apprécié les progrès réalisés dans le cadre de la numérisation des services publics. Plus de 1 200 services ont été intégrés au cours du mois dernier à la plateforme eCitizen, un portail officiel du gouvernement visant à fournir des services publics via Internet. L’objectif est la fourniture de plus de 5 000 services publics d'ici six mois.
A en croire le secrétaire aux TIC, l’initiative d'infrastructure numérique du Kenya devrait créer au moins 1,5 à 2 millions d'emplois ce qui permettra aux Kényans de participer au développement économique du pays. Le projet devrait être achevé d'ici 2027 et s'inscrit dans le cadre du Kenya National Digital Plan (2022-2032).
Samira Njoya
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L'Afrique croît dans le cyberespace mais doit faire face aux cybermenaces qui mettent en péril ce développement. Au Cap-Vert où la population est de plus en plus connectée, des moyens sont mis en œuvre pour assainir l’espace cybernétique.
Le Cap-vert envisage de mettre sur pied son centre national de cybersécurité. Le vice-Premier ministre Olavo Correia (photo, à gauche) l’a annoncé, le lundi 30 janvier à Praia, à l’ouverture du Séminaire stratégique international TAIEX INTPA sur la cybersécurité organisé par l’Union européenne en partenariat avec le gouvernement du pays.
S’exprimant sur la question, Olavo Correia a lancé un appel à l’Union européenne pour solliciter son appui pour la réalisation de ce projet fastidieux. « Nous voulons, avec l'Union européenne, travailler pour que nous ayons un centre national de cybersécurité efficace, pour que nous ayons un cadre réglementaire plus robuste, pour que nous puissions nous aligner sur les meilleures pratiques en matière de sécurité », a-t-il déclaré.
Ainsi, selon le vice-Premier ministre, le futur centre de cybersécurité permettra de faire face à toutes les attaques du cyberespace. Il servira également au pays à investir dans la formation de ressources humaines en cybersécurité ce qui profitera aussi à d’autres pays notamment ceux des pays voisins d’Afrique de l'Ouest.
Pour sa part, l’Union européenne s’est dite disponible à accompagner le Cap-Vert dans ce projet compte tenu des intérêts communs des deux parties pour la protection de leurs données. « C'est un domaine auquel le Cabo Verde attache une grande importance et c'est également un domaine auquel nous, l'Union européenne, attachons de l'importance, notamment en raison du passage dans le pays du câble sous-marin EllaLink, par lequel circulent les données européennes, et il est également intéressant pour nous d'assurer la sécurité de ces données », a déclaré Carla Grijó (photo, à droite), l'ambassadrice de l'UE auprès de l'archipel.
Samira Njoya
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Premier prêteur égyptien aux personnes non bancarisées, MNT-Halan devient la deuxième licorne du pays après la plateforme de paiements en ligne Fawry.
La fintech égyptienne MNT-Halan a annoncé, dans un communiqué publié le 1er février, un tour de table de 400 millions de dollars, qui lui a permis d’accéder au statut de licorne.
La jeune pousse fondée en 2018 par Mounir Nakhla et Ahmed Mohsen a précisé avoir obtenu 260 millions de dollars de financement par actions (equity) et 140 millions de dollars de financement par emprunt, grâce à la titrisation d’emprunts obligataires émis durant l'année écoulée.
Environ 200 millions de dollars ont été injectés dans la start-up opérant sur les segments des microfinancements, des paiements électroniques et du e-commerce par un seul investisseur, en l’occurrence le fonds d’investissement basé à Abu Dhabi Chimera Investments, en échange d’une participation de 20 %.
« Le timing de la transaction témoigne de notre capacité à consolider considérablement nos revenus tout en augmentant notre résultat net malgré la situation macroéconomique difficile », a déclaré le cofondateur et PDG de la start-up, Mounir Nakhla.
Grâce à ce nouveau tour de table, MNT-Halan est devenue la deuxième licorne en Egypte après la plateforme de paiements en ligne Fawry.
En septembre 2021, MNT-Halan avait déjà levé 120 millions de dollars auprès de plusieurs fonds de capital-investissement, dont Apis Growth Fund II, Development Partners International (DPI) et Lorax Capital Partners, et de fonds de capital-risque tels que Middle East Venture Partners, Endeavor Catalyst et DisruptTech. Cette levée de fonds lui a notamment permis de procéder à l’acquisition de Talabeyah, une plateforme égyptienne de commerce en ligne qui offre aux détaillants et commerçants l’accès à une large gamme de produits de grande consommation.
MNT-Halan est actuellement le premier prêteur égyptien aux personnes non bancarisées, avec des financements globaux de plus de 2 milliards de dollars.
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Les réseaux télécoms ont subi d’énormes perturbations au cours de l’année 2022 au Cameroun. Pour la nouvelle année, les opérateurs de téléphonie misent gros pour développer davantage leurs services afin de satisfaire totalement la clientèle.
Orange, l’une des sociétés leaders des télécommunications au Cameroun, va investir 150 milliards FCFA (252 millions $) sur les 5 prochaines années pour sécuriser, étendre et moderniser son infrastructure réseau. Les responsables de l’opérateur de téléphonie l’ont annoncé le mardi 31 janvier, lors d’une rencontre de concertation avec les responsables de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) à Yaoundé.
Soulignant l’intérêt de cette rencontre, Patrick Benon, le directeur général de l’entreprise au Cameroun, a déclaré qu’elle visait à présenter les actions d’Orange pour améliorer l’expérience client de façon générale. « Nous avons profité de cette rencontre pour présenter à l’ART notre plan d’investissement pour 2023, plan qui permettra d’assurer une meilleure qualité de service, une meilleure couverture réseau dans certaines localités où Orange Cameroun n’est pas présente, et aussi développer plus d’applications innovantes », a-t-il déclaré.
Ainsi, sur les 150 milliards FCFA annoncés, 30 milliards seront utilisés entre autres pour numériser l’ensemble des processus de services, notamment les plateformes de service. L’objectif est d’assurer la flexibilité et la simplicité d’accès et d’usages des offres, services et applications mis à leur disposition. Mais également de faciliter des parcours de service après-vente permettant d’offrir une expérience service client améliorée.
Quand à l’amélioration de la qualité de service, « Orange Cameroun a pris des engagements fermes avec l’ART, pour faire en sorte que la qualité réseau soit meilleure en 2023 », confie Patrick Benon.
Il convient de signaler que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la concertation engagée par le régulateur en vue de lever les blocages et freins au développement du secteur des télécommunications, et globalement de l’économie numérique au Cameroun. Elle fait suite au séminaire sur la qualité de service tenu en décembre 2022 à Yaoundé, sous l’égide du ministère des Postes et Télécommunications.
Samira Njoya
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En mettant sur pieds les cartes multifonctions, le gouvernement envisage relever le défi permanent que les citoyens endurent en raison du manque d’identité et de la privation d’accès aux services essentiels dans le pays.
Lundi 30 janvier, le président de la République de Sierra Leone, le Dr Julius Maada Bio (photo, à gauche), a procédé au lancement officiel du système de production et de vérification des cartes d'identité biométriques sécurisées et polyvalentes dans tout le pays.
Les nouvelles cartes à puce à usages multiples sont le fruit d’un partenariat public-privé entre le gouvernement sierra-léonais et la Constrat Systems (SL) Ltd. Elles ont été conçues entre autres pour faciliter les contrôles des citoyens à distance, réduire le coût des transactions financières et accroître l'inclusion financière.
Today, I officially launched #SierraLeone’s first biometric and securitised ID Card Production & Verification System & Platform, funded by my Government, signalling our commitment to promoting a digital economy aimed at leapfrogging large-scale sustainable economic development. pic.twitter.com/7p6tdvoO1q
— President Julius Maada Bio (@PresidentBio) January 30, 2023
« Grâce à la carte d'identité biométrique à puce, les banques, les bureaux de change, les institutions de micro-finance, les fournisseurs d'argent mobile et d'autres fournisseurs de services financiers, entre autres, peuvent maintenant facilement et efficacement effectuer le processus électronique de connaissance du client (eKYC) pour authentifier et vérifier leurs clients à des coûts bien inférieurs pour des transactions financières fiables à travers la Sierra Leone », a déclaré le président de la République.
La nouvelle carte biométrique sera délivrée aux citoyens du pays, aux ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), mais également aux résidents étrangers. Elle offrira à ses titulaires la possibilité d'effectuer des transactions n'importe où et à tout moment, tout en bénéficiant du double avantage de vérifier leur identité et de pouvoir accéder facilement aux divers équipements sociaux fournis par le gouvernement.
Signalons que cette innovation fait partie d’un ensemble de réformes civiles instituées par le chef de l’Etat Sierra-léonais. En janvier, l’Autorité d'enregistrement civil sierra-léonaise (NCRA) et la plateforme d'identité modulaire open source (MOSIP) ont signé un protocole d'accord pour la mise en place d’un système national d'identification numérique.
Samira Njoya
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Actuellement, présent dans 15 comtés du Kenya, Mawingu envisage grâce à ce nouveau financement ajouter 10 comtés supplémentaires à son réseau. L'objectif global est de connecter 250 000 Kényans au cours des cinq prochaines années.
Mawingu, le fournisseur de services Internet basé au Kenya a annoncé le mercredi 1er février, la clôture de son investissement de série B d’un montant de 9 millions de dollars. 6 millions de dollars ont été levés auprès d'InfraCo Africa par l'intermédiaire de sa branche d'investissement. L'E3 Capital et la Dutch Entrepreneurial Development Bank FMO ont apporté chacun 1,5 million de dollars.
« L'objectif de Mawingu n'est pas simplement de déposer un câble Internet au domicile de quelqu'un. Nous cherchons à aider nos clients à accéder à de nouvelles opportunités en matière de travail, d'éducation, de divertissement et de connexions sociales grâce à la puissance de l'Internet », a déclaré Farouk Ramji, le directeur général de Mawingu.
Depuis 2012, Mawingu fournit des services Internet (ISP) au Kenya, y compris dans les marchés ruraux et périurbains du pays. A ce jour, l’entreprise revendique plus de 7 500 utilisateurs actifs et plus de 300 000 clients hotspot desservis au Kenya.
Mawingu nourrit l’ambition d'apporter l'accès à Internet à 100 millions d’Africains. Selon Claire Jarratt, directrice des investissements d'InfraCo Africa, Mawingu contribue au développement économique du continent en fournissant l'Internet aux populations. « En tant que premier investissement dans les télécoms, Mawingu nous a séduits car ses services sont conçus pour fournir un accès Internet abordable adapté aux besoins des clients ruraux mal desservis », a-t-elle déclaré
Samira Njoya
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L'autorisation intervient six mois après la dernière levée de fonds de Zeepay d’un montant de 10 millions $ auprès de Symbiotics BV, une société basée aux Pays-Bas (9 millions USD), avec la participation d’un fonds basé à Maurice (1 million USD).
Zeepay, la fintech ghanéenne spécialisée dans le transfert de fonds a reçu, de la Banque centrale de Zambie, l’autorisation d'exploiter dans le pays son nouveau service révolutionnaire permettant d'envoyer de l'argent à l'étranger via un portefeuille mobile vers plus de 150 pays en temps réel.
Hello, Ghana.
— Zeepay Ghana (@myzeepay) January 30, 2023
Zeepay has expanded into Zambia 🇿🇲 #zeepay #zambia🇿🇲 pic.twitter.com/DK93Xo4M6Y
S’exprimant sur cette innovation, Andrew Takyi-Appiah (photo), co-fondateur et directeur général de Zeepay a déclaré que ce nouveau service est le résultat d’un partenariat avec l’entreprise américaine de transfert de fonds, basée aux USA à Dallas au Texas, MoneyGram. « Notre partenariat avec MoneyGram contribue à rendre l'Afrique sans frontières jour après jour, et nous sommes ravis d'être à l'avant-garde de ce changement révolutionnaire», a-t-il expliqué.
Le nouveau service mis sur pied par Zeepay est selon l’entreprise le premier du genre en matière de Mobile Money dans le monde. Ce dernier permettra aux Zambiens de transférer facilement et en toute sécurité de l'argent directement depuis leurs comptes Zeepay Mobile Money vers plus d’une centaine de pays.
Présente dans plus de 25 pays dans le monde, y compris des pays d'Europe, des Caraïbes, d'Amérique du Nord et d'Afrique, Zeepay a connu une croissance exponentielle depuis son lancement en 2016. En mars 2020, elle est devenue la première entreprise ghanéenne à se voir délivrer une licence d'émetteur de monnaie électronique (EMI) par la Banque du Ghana.
En Aout 2022, la société avait levé 10 millions de dollars pour garantir son expansion dans plusieurs autres marchés africains afin de soutenir les banques africaines locales.
Samira Njoya
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En Afrique, le nombre de start-up de la fintech a augmenté de 81 % entre 2019 et 2021 selon « The Future of Fintech – Africa » publié par Mastercard. Parmi ces fintech, plusieurs non légalisées considérées comme applications prédatrices. Des mesures sont prises pour leur conformité.
Au Nigeria, 106 fintech de plus, spécialisées dans le crédit via une application web ou mobile, ont reçu leur autorisation d’activité dans le pays le mercredi 25 janvier auprès de la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC). Au Kenya, 12 fintech supplémentaires l'ont reçue le lundi 30 janvier de la Banque centrale (CBK). Ce qui porte le nombre total à 22 dans le pays d'Afrique de l'Est.
« Les engagements ont porté notamment sur les modèles d'entreprise, la protection des consommateurs et l'aptitude et l'honorabilité des actionnaires, administrateurs et dirigeants proposés […] Ceci afin de garantir le respect des lois pertinentes et, surtout, la protection des intérêts des clients », a déclaré la CBK.
En effet, c'est depuis 2022 que les deux pays ont pris des mesures réglementaires pour sécuriser l'activité de crédit financier via des applications web ou mobiles. La décision découlait du nombre croissant de consommateurs qui dénonçaient diverses pratiques, notamment des taux d'intérêts trop élevés.
Ainsi en novembre 2022, Google avait informé les fintech de crédit des deux pays que l'hébergement de leur application sur Play Store sera conditionné dès janvier 2023 à la présentation d'une autorisation d'activité authentique. « Google nous a beaucoup soutenus, notamment en mettant à notre disposition ses connaissances et son expérience d'expert pour nous conseiller sur ce qui fonctionne le mieux pour atteindre des objectifs réglementaires louables », a déclaré Babatunde Irukera, PDG de la FCCPC, à la suite de la décision de Google.
Au Kenya, la CBK a déclaré qu’elle s’assurera désormais que les détails des modèles d'entreprise, la protection des consommateurs et l'honorabilité des actionnaires, des directeurs et de la direction proposés soient tous vérifiés légalement. Quant au Nigeria, sur les 106 fintech ayant reçu leurs autorisations, 65 ont reçu une approbation complète, tandis que les 41 autres ont reçu une approbation conditionnelle, selon une liste publiée par la FCCPC.
Samira Njoya
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La transformation numérique qui s’accélère depuis 2020 en Afrique a révélé un ensemble de faiblesses qui fragilisent la marche du continent vers la 4e révolution industrielle. La nécessité de combler ces failles a touché plusieurs acteurs privés qui se mobilisent déjà pour financer divers chantiers.
Convergence Partners, un investisseur en capital-investissement dédié au secteur de la technologie en Afrique subsaharienne, annonce ce lundi 30 janvier la clôture réussie de son fonds d'infrastructure numérique (Convergence Partners Digital Infrastructure Fund — CPDIF) à 296 millions de dollars. La société a d’ailleurs dépassé de plus de 18% son objectif initial.
« Alors que nous sommes à 7 ans de 2030, nous nous engageons à aborder les ODD et à préparer l'infrastructure numérique pour l'Afrique qui abritera bientôt 2 milliards de personnes avec la population la plus jeune de notre planète », a déclaré. Andile Ngcaba (photo), président et associé fondateur de Convergence Partners.
Il a affirmé que la société continuera à s’appuyer sur sa « vision originale en investissant dans l'infrastructure numérique qui est un catalyseur clé de l'inclusion numérique. Ce fonds nous permettra de continuer à tirer parti de notre connaissance approfondie de la technologie, des investissements et du marché africain pour avoir un impact mesurable ».
Le Fonds d'infrastructure numérique Convergence Partners a été lancé en juin 2020 et a réalisé une première clôture de 120 millions $ de dollars en juillet 2021. Il se concentre sur l'investissement dans les opportunités d'infrastructure numérique en Afrique subsaharienne, notamment les réseaux de fibre, les centres de données, le sans fil, les tours télécoms, le cloud, l'Internet des objets (IoT), l'intelligence artificielle (IA) et d'autres infrastructures numériques essentielles considérées comme vitales pour la croissance de l'économie numérique dans la région.
En plus d'investir dans des actifs physiques, le CPDIF vise également à développer et à soutenir des initiatives qui favorisent l'accès à l'éducation, aux services financiers, aux soins de santé et à d'autres services essentiels grâce aux technologies numériques.
Convergence Partners indique que la clôture de son fonds a été soutenue par une combinaison d'investisseurs existants et nouveaux comprenant des institutions financières de développement (IFD) mondiales et régionales, des fonds de pension et d'autres institutions financières basées en Europe et en Afrique.
Muriel Edjo
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Depuis quelques années, le Ghana peine à collecter les recettes intérieures. Pour régler le problème, le gouvernement a décidé d’élaborer un système numérisé pour faciliter la collecte auprès des commerçants et chauffeurs du district métropolitain d’Accra.
L'Assemblée métropolitaine d'Accra (AMA) lancera en mars un nouveau système numérisé de collecte des recettes. La maire d'Accra, Elizabeth Kwatsoe Tawiah Sackey (photo, au centre), l’a révélé le jeudi 26 janvier lors d'une mission de terrain visant à sensibiliser les commerçants sur le déploiement de nouveaux reçus pour le paiement des marchés et des péages des parcs à camions dans la métropole.
AMA to roll-out digital revenue collection system in March 2023 https://t.co/m1ekZCS5ne pic.twitter.com/7rEXYd7gNv
— CITY OF ACCRA (@AccraMetropolis) January 26, 2023
La nouvelle plateforme, qui devrait rendre les paiements plus pratiques, permettra également de contrôler les fuites de revenus et à réduire la corruption présumée, tout en favorisant la conformité volontaire et un environnement propice au paiement des taxes.
Selon la maire, environ 23 banques ont été intégrées dans la nouvelle plateforme de collecte des recettes afin de donner aux utilisateurs la flexibilité des options de paiement. « Outre l'utilisation des banques, les contribuables peuvent également payer leurs factures via l'argent mobile sur tous les réseaux, les codes QR et un code USSD », a-t-elle déclaré.
Ainsi, avant l'introduction du nouveau système de collecte des recettes en mars, tous les commerçants et les femmes de marché de la métropole seront enregistrés et recevront des codes spéciaux de réponse rapide (QR) à utiliser pour le paiement des factures de l'AMA.
A en croire le directeur du budget de Metro (Metropolitan Transit Authority), Atsu Ahadzie, avec le nouveau système, les factures et les reçus seront envoyés électroniquement aux contribuables sans aucune intervention humaine.
Samira Njoya
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La République démocratique du Congo a la conviction que les TIC sont un levier d’émergence et de développement structurant. Elles sont donc positionnées au centre de l’action du gouvernement afin de bâtir un écosystème numérique unique dans la sous-région.
Le gouvernement congolais prépare le lancement prochain de son projet intranet conforme à la vision de numériser et de moderniser davantage les services publics. Le ministère du Numérique a présenté le futur projet le jeudi 26 janvier à Kinshasa, à l'issue d'une réunion avec les différents représentants des institutions et services de l’Etat.
Ce réseau intranet du gouvernement, utile à plusieurs titres, permettra entre autres d’interconnecter les institutions publiques dans un même réseau, faciliter l'accès et l'échange d'informations entre les services publics et les citoyens par le canal des services d'e-Gouvernement, faciliter la délivrance des services par les institutions publiques aux niveaux central et local, faciliter les communications (messagerie électronique, téléphonique IP, etc.), favoriser le bon fonctionnement des sites web des ministères et administrations publiques, et augmenter l'efficience et l'efficacité de l'administration par la mutualisation des services.
Selon Venceslas Katimba, conseiller en charge des infrastructures et équipements numériques, beaucoup reste à faire avant la mise en place de cette infrastructure d’envergure. « Plus particulièrement en ce qui concerne les sites web gouvernementaux, il en découle que près de la moitié de ces sites, soit 21 sur 46, possèdent des adresses web et que seuls 15 d'entre eux utilisent le domaine exigé par le gouvernement à savoir : "gouv.cd" », lit-on dans le communiqué du ministère en charge du Numérique.
Il faut dire que ce projet et l’ensemble des autres projets numériques en cours en RDC s’inscrivent dans le cadre du le Plan national du numérique - Horizon 2025 qui vise à faire du numérique congolais un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.
Samira Njoya
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Le développement de l’Internet à haut débit en Afrique a contribué à l’essor de nouvelles opportunités professionnelles pour la jeunesse. Parmi elles, le gaming qui, bien accompagné, a le potentiel de faire éclore de nouveaux professionnels du divertissement.
Les jeunes talents du gaming d’Afrique se retrouveront au Palais des Congrès du Sofitel d’Abidjan les 28 et 29 janvier 2023 pour prendre part à la grande finale régionale de l’Orange Esport Expérience. Le championnat panafricain de jeux vidéo en ligne, organisé par la société Orange Côte d’Ivoire, accueille pour cette quatrième édition des équipes en provenance de quatorze pays.
Il s’agit du Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, République démocratique du Congo, Sénégal, Centrafrique, Sierra Leone. De samedi à dimanche, les champions de ces pays s’affronteront sur des jeux tels que Street Fighter V, FIFA 2023, eFootball 2023 (ex-PES) et, durant un match de démonstration, sur League Of Legends.
Orange justifie son investissement dans l’Orange Esport Expérience au regard du développement du gaming en Afrique, porté par la vulgarisation de l’Internet à très haut débit sur le continent au cours des dix dernières années.
La société télécoms estime que le gaming constitue aujourd’hui une discipline professionnelle participant à la création de nombreux emplois, notamment dans le domaine de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et de l’open innovation. Pour Brelotte Ba, le directeur adjoint Orange Afrique et Moyen-Orient, « l’Afrique offre le cadre idéal pour cette discipline en plein essor ».
Le groupe Orange accompagne le développement de l’Esport depuis 2016, à travers l’organisation de compétitions nationales et internationales destinées à faire émerger de jeunes talents du gaming de la région Afrique et Moyen-Orient. La compétition Orange Esport Expérience se tient en Côte d’Ivoire depuis 2018, date de sa création.
En Europe et aux Etats-Unis, le gaming a depuis longtemps dépassé le stade de simple divertissement. Avec la professionnalisation des joueurs, des salaires mensuels à cinq chiffres ont parfois été atteints. Relativement nouvelle en Afrique, la discipline qui se développe assez rapidement laisse entrevoir de belles opportunités par une jeunesse férue d’Internet et de technologie.
Muriel Edjo
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