L’établissement de formation et de collaboration a été pensé en mars 2021. Il met de nouvelles technologies au cœur des enjeux de développement socio-économique en Afrique. De grandes attentes y sont placées.
Depuis jeudi 24 février, le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria), basé à Brazzaville, au Congo, a officiellement démarré ses activités. Situé sur le campus de l’université Denis Sassou-Nguesso, il proposera des formations en Licence, en Master, en Doctorat, des formations certifiées en ligne ainsi que des programmes d’initiation en robotique et en intelligence artificielle pour les élèves du primaire et du secondaire.
Outre les diverses formations, le Caria va accueillir en son sein de nombreux projets de recherche dans le but de faciliter la collaboration entre les mondes universitaire et industriel, mais aussi d’aider à tirer profit de l’intelligence artificielle pour promouvoir le développement économique et social du pays.
Pour le compte de l’année 2022-2023, les nombreux projets prévus portent entre autres sur la vision par ordinateur, l’apprentissage automatique, la réalité virtuelle et augmentée, le traitement du langage naturel, la robotique et l’automatisation industrielle ou encore l’informatique génétique.
Le Centre est le fruit de la volonté de la Commission Economique des Nation Unies pour l’Afrique (CEA) d’aider un certain nombre de pays africains à promouvoir et à adopter des technologies nouvelles et émergentes, afin de faire progresser leurs aspirations au développement à travers la transformation numérique. Sa création a été décidée en marge de la 7ème session du Forum régional africain pour le développement durable organisé du 1er au 4 mars 2021 à Kintélé par la République du Congo, en partenariat avec la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique.
Léon Juste Ibombo, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, a expliqué que « les conditions d’accès au Caria seront définies par voie réglementaire après cette phase de lancement ».
Adoni Conrad Qenum
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Au cours des dix dernières années, la transformation numérique de l’administration publique a été une préoccupation majeure des autorités rwandaises. Malgré des succès enregistrés, la Covid-19 a démontré que beaucoup restent encore à faire pour parfaire le niveau du pays dans l’e-gouvernement.
Le Parlement de la République du Rwanda a approuvé, lundi 21 février, la signature par le gouvernement d’un accord de prêt de 86,5 millions d’euros avec l’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) destiné à connecter davantage d’administrations publiques à Internet et à numériser plus de services publics. L’accord a été présenté en détail par le ministre des Finances, Uzziel Ndagijimana (photo), et discuté à L'Assemblée avec les députés.
« L'objectif est de promouvoir l'utilisation de la technologie dans le développement, d'accroître la fourniture de services et l'utilisation des mégadonnées. […] La fibre n'a pas atteint toutes les zones, mais cette fois, elle sera étendue pour atteindre de nouveaux secteurs, davantage de bureaux gouvernementaux et d'autres organisations, y compris des organismes religieux », a déclaré le ministre. Il a par ailleurs indiqué que les fonds permettront également un accès subventionné des administrations publiques aux équipements technologiques.
C’était le 23 décembre 2021 que l’accord de prêt entre le gouvernement et l’AIIB avait été signé. La dette sera remboursée pendant 28 ans. Les réalisations qu’elle permettra d’accomplir, pilotées par l'Autorité rwandaise de la société de l'information (RISA), contribueront à faire évoluer encore plus la gouvernance numérique au Rwanda où le gouvernement s’est fixé comme objectif de faire du pays un exemple de développement sur le continent.
Grâce à la connexion des administrations publiques à Internet et à la dématérialisation des services publics, l’accès des usagers aux services est plus rapide, transparent, efficace. Ce gain de temps a un impact bénéfique sur l'activité économique qui voit ainsi s'améliorer plusieurs opérations comme la création d’entreprise, l’obtention de documents administratifs ou commerciaux, favorisant ainsi la production et la création de richesse.
Uzziel Ndagijimana soutenait l’année passée que le financement attendu de l’AIIB soutiendrait « les efforts du gouvernement rwandais en matière de redressement et de résilience face à la pandémie de covid-19 et après celle-ci ».
Muriel Edjo
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L’Afrique a démontré au fil des années sa capacité dans l’innovation technologique. L’investissement, attiré par cette dynamique créative africaine, ne cesse de croître. Mais plusieurs faiblesses régionales et nationales empêchent encore le continent de libérer tout son potentiel.
Au cours des sept dernières années, l’écosystème startup d’Afrique anglophone s’est toujours octroyé la plus grosse part des investissements à destination du continent, selon Briter Bridges, société de recherche axée sur les données des écosystèmes d'innovation et de technologie dans les marchés émergents. Dans son rapport « L’Afrique francophone. Etat de la technologie et de l’investissement » publié en mai 2021, elle révèle que sur les 8,8 milliards $ levés entre 2015 et 2021, l’écosystème start-up d’Afrique francophone n’a réussi à capter que 417,9 millions $.
Cette timidité de l’Afrique francophone, Briter Bridges l’attribue à plusieurs facteurs dont les plus importants sont « la clarté limitée des règlements, la difficulté d'accès au capital financier, les barrières linguistiques et le manque de réseaux professionnels ». Dans l’édition 2020 de son rapport Doing Business qui classe 190 pays selon le niveau de facilité de faire les affaires (facilité de création d’une entreprise ; accès à l’électricité ; accès au crédit bancaire ; l’environnement fiscal), la Banque mondiale classe la majorité des pays d’Afrique francophone parmi les derniers. Au-delà de la 120ème place.
Le problème du manque de ressources humaines qualifiées se pose certes, mais il trouve sa solution dans les nombreux programmes de développement de compétences numériques que plusieurs partenaires internationaux et gouvernements mènent déjà. Il ne peut, de ce fait, pas représenter un frein majeur aux investisseurs, d’autant que les startups ont la possibilité de recruter dans d’autres pays en cas de véritables besoins.
Or, en l’absence d’un cadre d’affaires crédible, favorable à l’émulation des entrepreneurs, les investisseurs ne s’aventureront que très peu dans des marchés où le risque de perte l’emporte largement sur les chances de gains. Même si la communauté innovante semble dynamique, sa facilité à s’organiser et à créer de la richesse, prévaudra toujours dans la décision d’investir des hommes d’affaires, des fonds de capital-risque et autres business angels.
Le Sénégal a clairement démontré l’impact positif d’un cadre réglementaire adapté à l’innovation technologique. En 2018, le pays était à la 140ème place au Doing Business. Selon le rapport Partech sur le niveau de financement attiré par les startups de la même année, l’écosystème startup du pays avait attiré 6 millions $.
En 2021, après que le gouvernement ait adopté une Startup Act, loi qui facilite le cadre de création, de financement et de croissance des startups, le rang du Sénégal dans le Doing Business 2020 s’est sensiblement amélioré. Le pays est passé à la 123ème. Dans l’édition 2020 du rapport de Partech, la crédibilité de son écosystème startup a renforcé l’intérêt des tech investisseurs qui y ont investi 353 millions $.
Selon le Tony Blair Institute for Global Change, « l'Afrique a le potentiel pour devenir une superpuissance de démarrage dans le secteur de la technologie (...) L'économie numérique apportera environ 300 milliards de dollars au PIB africain d'ici 2025, fournissant des emplois indispensables, sur un continent où trois à quatre fois plus de personnes entrent sur le marché du travail que de postes réels sont créés ».
Dans son rapport « Supercharging Africa’s Startups: The Continent’s Path to Tech Excellence» publié le 15 février 2022, le centre de recherche estime que les startups africaines ont la capacité de lever 90 milliards $ d’ici 2030. Il insiste, lui aussi, sur la création d’un environnement d’affaires approprié parmi les réformes stratégiques nécessaires à mettre en œuvre pour ne pas manquer cette opportunité.
Muriel Edjo
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En 2021, l’Afrique comptait 716 000 développeurs professionnels soit 3,8 % de plus qu’en 2020. Alors que le nombre de ces professionnels ne cesse de croître, la demande elle aussi a atteint un niveau record en raison de la croissance des capacités d’embauche des PME, plus enclin à utiliser les technologies.
Malgré les défis liés à la pandémie de Covid-19, l'écosystème des développeurs du continent est nettement en progrès. Selon Google, en 2021 la demande de développeurs web sur le continent a atteint un niveau record. La multinationale de services Internet l’a relevé dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février.
Le rapport impute en partie cette hausse à l’augmentation de l’utilisation des services Internet par les petites et moyennes entreprises (PME) ; soit une hausse de 22 %. Ce qui a contraint ces dernières à engager plus de développeurs pour les aider à développer leurs activités en ligne. En Afrique, les PME embauchent plus de la moitié des développeurs locaux. Une performance due au fait qu’elles ont récolté plus de financement pour soutenir leur croissance. En 2021, elles ont levé plus de 4 milliards de dollars, soit 2,5 fois plus qu'en 2020.
Hors du continent, la demande de développeurs africains a également augmenté en raison du développement du système de travail à distance favorisé par la Covid-19. 38 % des développeurs africains travaillent pour au moins une société basée en dehors du continent.
Parallèlement, le nombre de ces professionnels a aussi augmenté. Le bassin de développeurs professionnels a augmenté de 3,8 % pour représenter 0,4 % de la main-d'œuvre non agricole du continent. Le Nigeria à lui seul a produit en 2021, 5 000 nouveaux professionnels. En tout, cette même année, le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020. Les salaires et rémunérations ont également augmenté, et davantage de développeurs ont obtenu des emplois à temps plein.
Pour répondre à cette demande, le rapport invite les entreprises technologiques mondiales, les éducateurs locaux et les gouvernements à renforcer la filière des développeurs. Cela en investissant à la fois dans l'accès à Internet et dans l'éducation. « Les jeunes talents et les talents émergents, ainsi que les groupes insuffisamment soutenus, notamment les femmes, ont besoin d'une formation professionnelle et d'un accès abordable à Internet pour bénéficier de progrès plus larges. Les entreprises technologiques progressent grâce à des partenariats locaux », note le document.
« Africa Developer Ecosystem Report 2021 » a été réalisé grâce à une étude menée dans 16 pays d'Afrique subsaharienne : Algérie, Cameroun, Egypte, Ethiopie, Ghana, Côte d’Ivoire, Kenya, Maroc, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Tunisie et Ouganda. Ce rapport est le deuxième d'une série d'études sur l'état de l'économie Internet du continent. Le premier, publié en collaboration avec la Société financière internationale (SFI), a révélé que l'économie Internet de l'Afrique a le potentiel d'atteindre 5,2 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2025, contribuant ainsi à près de 180 milliards de dollars à l'économie africaine. La contribution potentielle projetée pourrait atteindre 712 milliards de dollars d'ici 2050.
« Pour atteindre ce potentiel, nous devons fournir un meilleur accès à des compétences de haute qualité et de classe mondiale sur les plateformes de technologies mobiles couplées à une connectivité croissante en Afrique. Nos efforts pour accroître la connectivité se concentrent sur l'infrastructure, les appareils, les outils et la localisation des produits », a déclaré Nitin Gajria, directeur général de Google en Afrique.
Vanessa Ngono Atangana
En 2019, le plan Engage 2025 a été lancé par Orange dans le but d’offrir aux consommateurs une expérience télécoms plus soignée. Mais parvenir à la qualité de service envisagée requiert au préalable une transformation du processus opérationnel de l’entreprise.
Le groupe télécoms français Orange a confié à la société Atos — spécialisée dans la fourniture de solutions intégrées dans les domaines du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs — la numérisation des opérations commerciales de 14 de ses 16 filiales d’Afrique. Deux contrats ont été signés à cet effet, mardi 22 février, entre les deux parties. L’objectif est d’optimiser de façon significative les charges d’exploitation d’Orange dans les cinq prochaines années, de diminuer ses émissions de carbone, et d’améliorer la résilience opérationnelle ainsi que l'agilité commerciale du groupe dans la région.
Le premier contrat porte sur la prise en charge et la maintenance par Atos d’une centaine d’applications dans des domaines clés — tels que la facturation, la gestion de la relation client, la business intelligence et le big data, l’approvisionnement, la saisie et la gestion des commandes — dans les filiales d’Orange. Le contrat comprend également la gestion des infrastructures de quatre filiales précises que sont Orange Burkina Faso, Orange Sierra Leone, Orange Cameroun et Orange Madagascar. La même approche sera appliquée progressivement à d’autres filiales de la région.
Le second contrat signé par Orange avec Atos porte sur le déploiement d’Orange Private Cloud — environnement de cloud computing dédié — dans six filiales (Burkina Faso, Botswana, Sierra Leone, Liberia, Botswana et République démocratique du Congo). Dans ces pays, Atos pourra également prendre en charge l’intégration d’applications multifournisseurs dans Orange Private Cloud.
Jocelyn Karakula, la directrice de l’innovation technologique, d’Orange Moyen-Orient et Afrique, a justifié le choix d’Atos, pour accompagner la société télécoms dans cette transformation d’envergure, par son expertise. « Les services cloud et la gestion des applications critiques, sa connaissance approfondie du marché des télécommunications et sa présence locale dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique en font un partenaire précieux », a-t-elle affirmé.
La collaboration entre Orange et Atos rentre dans le cadre du renouvellement du contrat CISA signé en 2017 par les deux parties, mais qui portait seulement sur sept filiales africaines du groupe télécoms. Ce nouveau contrat intègre de nouveaux domaines innovants qui s’inscrivent dans le périmètre d’Atos, tels que l’intelligence artificielle et le machine learning, les services de surveillance du cloud et l’orchestration du cloud, la maintenance prédictive et l’automatisation intelligente.
A travers sa transformation numérique qu’Orange accélère en Afrique, la société s’aligne sur l’une de ses quatre ambitions de croissance à l'horizon 2025, qui est « d’offrir une expérience client réinventée, des réseaux plus intelligents ainsi qu’une meilleure efficacité opérationnelle ».
Muriel Edjo
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Des sociétés africaines de production de jeux digitaux donnent le ton en annonçant une alliance qui devrait leur permettre de réaliser le potentiel d’un marché estimé à 680 millions d'individus d’ici 2025. Un premier pas pour conquérir un marché où l’Afrique reste en marge.
10 studios africains spécialisés dans la production et la commercialisation des jeux vidéo ont annoncé s'être mis ensemble, pour créer un éditeur continental dénommé le Pan African Gaming Group (PAGG). « Nous créons un portefeuille de jeux grand public sur mobile qui sont amusants, non violents et non sexistes. Nos jeux sont conçus en Afrique, pour l'Afrique, et mettent en scène des héros africains enveloppés dans la culture, la musique et les environnements locaux. Cela permet à nos joueurs de se voir reflétés dans nos jeux, ce qui fait toute la différence », a fait savoir Jake Manion, le directeur du projet.
Pour la joint-venture il est question de renforcer l'industrie, en créant plus d'opportunités économiques et de création d'emplois dans le domaine des jeux à travers l'Afrique ; partager les ressources, les compétences et l'accès aux marchés afin de permettre à chaque studio membre de créer de meilleurs jeux et de toucher davantage de joueurs pour placer l'Afrique sur la carte de l'industrie mondiale du jeu. La philosophie derrière le projet est celle de partager l'idée d'une Afrique jeune, interconnectée, remplie de talents, avec des milliers d'années de légendes et d'histoires à raconter.
Le projet cible les « 400 millions de personnes connectées en Afrique avec un smartphone », selon des indicateurs de la Banque mondiale. Une opportunité qui est plus importante que celle qu’offrent ensemble le Canada, les USA et le Mexique. Ses promoteurs espèrent atteindre un marché potentiel de 680 millions de personnes à l'horizon 2025.
L'industrie mondiale du jeu sur smartphone ou sur ordinateur attire beaucoup de capitaux. Selon Drake Star Partners, une banque d'investissement spécialisée dans le financement du secteur, 150 milliards $ de nouveaux investissements y sont attendus cette année 2022. L'Afrique peine cependant à attirer une part conséquente de ces capitaux.
Parmi les fondateurs du PAGG, on retrouve Olivier Madiba pionnier au Cameroun en matière de financement, production et distribution de jeux vidéo sur ordinateur ou téléphone portable. On retrouve aussi des leaders du secteur dans des pays comme le Kenya ou le Ghana.
Le Parlement ghanéen a adopté en 2020 la loi sur la cybersécurité. Ce cadre réglementaire a été renforcé quelques mois plus tard par une agence technique. Plusieurs actions auxquelles s’ajoutent plusieurs autres pour sécuriser la transformation numérique du pays.
Ursula Owusu-Ekuful, la ministre ghanéenne des Communications et de la Numérisation, a déclaré le vendredi 18 février que le Ghana s’est fixé comme objectif de devenir le leader d’Afrique en matière de cybersécurité. Elle s’exprimait sur le sujet lors de la cérémonie d’installation du Conseil d’administration de l’Autorité nationale de cybersécurité qui a officiellement démarré ses activités dans le pays le 1er octobre 2021.
« Le gouvernement, au cours des cinq dernières années, a pris au sérieux le développement de notre cybersécurité, et la création de la Cyber Security Authority est l'une des étapes critiques franchies », a déclaré la ministre.
Selon le rapport 2020 « Global Cybersecurity Index » de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Ghana occupait la 3e place africaine et la 43e mondiale en ce qui concerne le niveau de préparation de l'environnement législatif et technique aux attaques cybercriminelles. Avec un score de 86,69/100, le pays était mieux classé que l’Afrique du Sud qui attire les principaux investissements étrangers dans le numérique, notamment les centres de données, les réseaux de fibre optique. Le Ghana était devancé par l’île Maurice à la première place et la Tanzanie à la seconde.
La cybersécurité est une composante essentielle à la transformation numérique. Sans elle, tout investissement dans la numérisation des services est vain. « Nous ne pouvons pas simplement poursuivre nos efforts de numérisation sans cybersécurité. Les cyberattaques pourraient saper nos acquis en matière de numérisation. Cela pourrait nuire à notre bien-être social et économique et, par conséquent, à notre sécurité nationale », a souligné Ursula Owusu-Ekuful.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours de la dernière décennie, le niveau d’accès aux soins de santé des populations africaines a relativement progressé. Mais beaucoup reste à faire. Pour combler rapidement ce gap, le numérique est mis en avant.
Smart Africa, alliance de 32 pays africains et d’organisations internationales engagées dans la transformation numérique de l’Afrique, et The Commons Project Foundation (TCP) ont annoncé la signature d’un partenariat, mercredi 16 février. Il porte sur l’accélération de l’offre de santé numérique en Afrique.
Today, @RealSmartAfrica and The Commons Project Foundation announce a partnership that will advance #digitalhealth initiatives across the continent. We look forward to working with @commons_prjct to strengthen Africa’s health systems with digital health technologies. pic.twitter.com/WmUBT44EIV
— Smart Africa Org (@RealSmartAfrica) February 16, 2022
Dans le cadre de cette collaboration, les membres de Smart Africa et The Commons Project Foundation s’engagent à soutenir et à collaborer dans la conception, le développement, le déploiement et l'exploitation d'infrastructures numériques de santé publique pour le bien commun. Les deux partenaires s’engagent également sur divers projets pilotes de santé numérique visant à renforcer les systèmes de santé africains.
L’une des nombreuses initiatives de santé numérique sur laquelle le partenariat de Smart Africa et The Commons Project Foundation se matérialisera est la carte de santé SMART qui permet déjà à des populations de partager en toute sécurité une version vérifiable de leur carnet de vaccination via un code QR. L’innovation mise en œuvre au Rwanda et au Kenya est approuvée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Lacina Koné (photo), directeur général de Smart Africa, a déclaré « que l'avenir des soins de santé en Afrique passe avant tout par le numérique, propulsé par la mobilité. Ce partenariat contribuera grandement à fournir des services de santé de classe mondiale, tels que les cartes de santé SMART, aux citoyens africains ».
Dans de nombreux pays d’Afrique, le taux d’accès aux soins de santé est encore faible. Le ratio nombre de professionnels pour 10 000 habitants est toujours largement en dessous des standards de l’OMS qui préconise un minimum de 23 agents de santé pour que la qualité de service de base soit assurée. Le numérique qui offre de nombreuses possibilités, notamment l’accès aux professionnels pour les populations rurales, est de plus en plus perçu comme une réponse au bien-être des Africains.
Pour Joe Mucheru, le secrétaire de cabinet du ministère kényan des TIC, de l'Innovation et de la Jeunesse, l’adoption à grande échelle de la santé numérique a le potentiel de révolutionner les soins de santé de la même manière que le système de paiement M-Pesa a révolutionné l'inclusion financière.
Adoni Conrad Quenum
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Prôné en 2019 par le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, comme outil phare de la bonne gouvernance et du développement, le numérique est progressivement adopté dans l’administration.
Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, numérise les contrats de bail. Le projet a été lancé vendredi 18 février par Gentiny Ngobila Mbaka (photo), le gouverneur de la ville-province. Il s’agit de constituer une base de données des biens immobiliers locatifs, d’identifier les propriétaires ainsi que les locataires. L’objectif de cette initiative est de sécuriser les recettes fiscales issues de ce secteur auxquelles plusieurs bailleurs se sont soustraits.
Le projet permettra « au service fiscal et financier de la ville de Kinshasa d’avoir, en temps réel, ce que le contribuable a payé », a déclaré Gentiny Ngobila Mbaka. « La ville de Kinshasa, pour son développement, a besoin de la participation de toutes les Kinoises et de tous les Kinois. Les contrats de bail sont une source importante de réalisation des recettes, car les assujettis à l’impôt sur les revenus locatifs sont nombreux et s’ils s’acquittaient régulièrement de cet impôt, la ville disposerait des moyens de sa politique », a souligné le gouverneur.
C’est la société Okab qui a été retenue pour réaliser le projet de numérisation. Elle va doter les services de l’habitat des vingt-quatre communes de Kinshasa du matériel informatique et des logiciels nécessaires à l’enregistrement des contrats ou livrets de bail, à l’identification des bailleurs et locataires.
L’ordonnance-loi 69-006 du 10 février 1969 sur l’impôt réel de la RD Congo stipule en son « Chapitre II : Des redevables », Article 8, que « l'impôt foncier est dû par le titulaire du droit de propriété, de possession, d'emphytéose, de superficie, de cession, de concession ou d'usufruit des biens imposables, ainsi que par les personnes occupant, en vertu d'un bail, des biens immobiliers faisant partie soit du domaine privé de l'État, des provinces, des villes et des communes, soit du patrimoine des circonscriptions ».
Le Chapitre III : De la détermination du taux de l’impôt souligne en l’Article 13 qu’il est « institué, à titre d’impôt foncier sur les propriétés bâties et non bâties, un impôt forfaitaire annuel, dont le montant varie suivant la nature des immeubles et le rang des localités ».
Le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka a souligné que des équipes de terrain, chargées de la numérisation des contrats de bail ,ont déjà été formées et seront bientôt déployées d’abord dans la commune de la Gombe qui servira de commune pilote pour le projet.
Muriel Edjo
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En 2016, les Sud-Africains dénonçaient les coûts élevés d’Internet à travers la campagne DataMustFall. En 2019, leurs revendications n’avaient toujours pas provoqué de véritables changements. Depuis 2020, la Covid a fait campagne pour eux.
Lors du débat sur l'état de la nation au Cape Town City Hale, la semaine dernière, la ministre sud-africaine de la Communications, Khumbudzo Ntshavheni (photo), a annoncé une allocation mensuelle de 10 GB de data aux domiciles. Un forfait qui permettra l’intégration de toutes les couches sociales de la population sud-africaine à la transformation numérique que le gouvernement accélère depuis l’année dernière.
Face à ses collègues, Khumbudzo Ntshavheni a déclaré que la connectivité est devenue un nouveau service de base, comme l’eau et l’électricité, dont les domiciles sud-africains ont besoin. Une déclaration qui a suscité diverses réactions sur les réseaux sociaux, davantage de moquerie et d’ironie des Sud-Africains qui doutent de la concrétisation de cette promesse. Au cours des dernières années, ils n’ont cessé de batailler sans succès pour une connectivité accessible pour tous.
La connectivité gratuite que promet le gouvernement sud-africain rentrera dans le cadre de la seconde phase du South Africa Connect (SA Connect), la politique nationale du haut débit, approuvée le 28 janvier par le cabinet du président Cyril Ramaphosa. Elle portera sur la connexion de 80 % des administrations publiques, des communautés et domiciles à un accès au haut débit au cours des trois prochaines années. Le débit oscillera entre 10 mégabits par seconde (Mbps) et 100 Mbps selon le besoin réel exprimé.
La première phase du projet SA Connect a été lancée en 2013. Elle a servi de module d’expérimentation et porté sur la fourniture de la connectivité Internet de 10 Mbps à près de 970 administrations publiques essentielles.
Selon le Digital Report 2022 de Hootsuite et We Are Social, le taux de pénétration d’Internet est de 68,2 % en Afrique du Sud. Dans son rapport 2019 « Economic contribution of broadband, digitization and ICT regulation Econometric modelling for Africa », l’Union internationale des télécommunications (UIT) estime qu’une augmentation de 10 % de la pénétration du haut débit mobile entraîne une augmentation de 2,5 % du PIB par habitant. Par contre, une augmentation de 10 % de la pénétration du haut débit fixe entraîne une augmentation de 0,3 % du PIB par habitant.
Muriel Edjo
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Au cours des cinq dernières années, le Mobile Money a gagné en valeur en Afrique. Aujourd’hui, il y est devenu le plus grand outil de paiement. Son interopérabilité à l’échelle du continent a la capacité de libérer davantage le potentiel du commerce intra-africain.
La fintech MFS Africa, passerelle de paiement numérique, a annoncé le mercredi 16 février son intégration au Système de paiement et de règlement panafricain (PAPSS) de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) lancée en janvier 2021. Ce partenariat permettra aux 320 millions de clients Mobile Money que compte MSF Africa dans 35 pays du continent d’effectuer ou de recevoir plus aisément des paiements marchands dans les marchés des 54 Etats qui ont rejoint la zone de libre-échange continentale.
Dare Okoudjou (photo), fondateur et président-directeur général de MFS Africa, justifie la décision de rejoindre le PAPSS par la volonté d’enrichir davantage cette solution panafricaine qui « permet aux petites et moyennes entreprises (PME), aux entrepreneurs et aux commerçants d’accéder plus facilement aux services de paiement formels qui les aideront à développer leurs activités ».
Today @NaghaviNika, our Executive Director – MNOs, spoke with @cnbcafrica about MFS Africa joining #PAPSS and how digital payments are empowering small businesses across #Africa - making borders matter less. Watch her interview here: https://t.co/lC1tugmOQx
— MFS Africa (@MFS_Africa) February 18, 2022
Dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2021 », l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) indique que l’Afrique a une fois de plus occupé la place de championne dans le paiement mobile avec 490 milliards $ échangés sur le continent contre 767 milliards $ dans le monde. Le nombre de comptes Mobile Money était de 548 millions sur le continent contre 1,2 milliard dans le monde.
Selon Mike Ogbalu III, le directeur général du PAPSS, « l’Afrique est le leader mondial des services d’argent mobile […] Cela démontre à quel point les services d’argent mobile jouent un rôle clé dans la croissance économique du continent et facilitent l’inclusion financière ».
Adoni Conrad Quenum
Avec cette seconde levée de fonds en moins d’un an, la fintech Maviance poursuit son développement et vise désormais la couverture de la zone Cemac.
Selon une annonce légale, parue ce 18 février, Finafrik Ltd, société privée basée à Londres et spécialisée dans le développement de logiciels commerciaux, est devenue actionnaire de Maviance PLC, fintech camerounaise détentrice de la plateforme de paiements numériques Smobilpay. Grâce à cette opération, le capital passe à 1,15 milliard, soit une hausse d’un peu plus de 140 millions de FCFA. Calculette en main, Finafrik contrôle donc désormais 12,2% du capital de l’entreprise, révèle Investir au Cameroun.
En mai 2021, Maviance PLC avait déjà clôturé avec succès une levée de fonds de 3 millions de dollars (environ 1,6 milliard de FCFA) auprès de MFS Africa, fintech panafricaine exploitant le plus grand hub de paiements numériques du continent africain. Devenu « investisseur stratégique » de Maviance, MFS Africa permet ainsi à cette fintech camerounaise de financer son expansion dans d’autres pays de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale) et d’accroître son empreinte au Cameroun.
Selon ses promoteurs, « Maviance sert plus de 500 000 clients uniques par mois » et connecte des fournisseurs de services clés, des fournisseurs de moyens de paiements, des institutions financières et des opérateurs du Mobile Money à sa plateforme de services financiers numériques.
Depuis janvier 2021, Nkwenti Leslie Azong-Wara occupe le poste de directeur général. Cet ingénieur passé notamment par Siemens A.G. remplace Njinyam Setven Ngwa. Il jouit d’un mandat de trois ans.
S.A.
Cofondateur de la plateforme Flutterwave, le Nigérian était considéré depuis plusieurs années déjà comme l’espoir de la fintech africaine. Alors que son entreprise vient de franchir un nouveau palier, il prend également un nouveau statut dans l’écosystème des entreprises tech du continent.
Ce 16 février, la fintech nigériane Flutterwave est devenue la start-up affichant la plus importante capitalisation boursière du continent africain. L’entreprise a annoncé avoir mobilisé 250 millions de dollars US dans le cadre d’un cycle de financement. Des ressources qui ont fait passer la valorisation de la plus récente licorne africaine à plus de 3 milliards USD.
« Nous avons juste mis en place une infrastructure commune ».
Pour Olugbenga Agboola, son cofondateur et PDG, le niveau actuel de Flutterwave correspond à l’ambition qu’il avait lorsqu’il a décidé de quitter son emploi à Access Bank pour se consacrer à sa création. Celui que tout l’écosystème continental surnomme le prince de la fintech a vraiment eu le nez creux en lançant ce qui est depuis quelques mois, la 4ème licorne africaine.
Un parcours bien rempli
L’une des choses les plus impressionnantes chez Olugbenga Agboola reste son CV. Né à Lagos au Nigeria en 1985, l’intéressé y a fait des études primaires et secondaires avant de partir aux États-Unis où il obtient un master en management du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge. Il obtient également une maîtrise en sécurité informatique et en ingénierie comportementale. Pas suffisant pour celui qui cherche alors à élargir ses horizons et à acquérir de l’expérience.
How Flutterwave's unicorn status could sprout more innovation in African fintech
— CNN Africa (@CNNAfrica) April 13, 2021
CEO Olugbenga Agboola (@TechProd_Arch) speaks to CNN about the milestone and his excitement for a new generation of African innovators. pic.twitter.com/uGvm2UAvHF
Il prolonge son cursus en décrochant les certifications standard de sécurité informatique de l'Université EC-Council au Nouveau-Mexique. Il étudie ensuite pour obtenir un diplôme en gestion de projet et en informatique avancée à l'Université de Westminster en Angleterre. C’est donc avec des compétences variées qu’il débute sa carrière comme développeur d'applications pour British Telecom Professional Services en 2003, avant de travailler l’année suivante chez Paypal en tant qu’ingénieur. Il rejoint ensuite l'équipe de développement de solutions d'infrastructure d'entreprise de la Guarantee Trust Bank de janvier 2005 à mars 2009, avant de passer à la Standard Bank Nigeria.
Il y travaille en tant que développeur de produits technologiques pendant deux années durant lesquelles il met au point une solution de paiement biométrique pour la banque. Il a également travaillé avec Google pour les services de paiement électroniques du géant du web, puis en tant que responsable des services financiers mobiles à la Sterling Bank. Il sera enfin responsable de l'innovation chez Access Bank de novembre 2014 à mai 2016.
Cette année-là, il a une idée, pas forcément révolutionnaire : faciliter l’interopérabilité des paiements en ligne. Ses différents postes lui ont permis d’observer sous toutes ses coutures le problème récurrent lié aux systèmes de paiement en Afrique, qui avaient du mal à interagir entre eux.
Ses différents postes lui ont permis d’observer sous toutes ses coutures le problème récurrent lié aux systèmes de paiement en Afrique, qui avaient du mal à interagir entre eux.
Son projet avec Flutterwave était de permettre à un client de payer un prestataire alors que les deux parties utilisent des processeurs différents. « L'Afrique a besoin de trois choses majeures, la logistique, les paiements et le commerce. Flutterwave s'occupe du système de paiement fragmenté en Afrique. Ce système fragmenté a besoin d'un moyen de paiement central pour faciliter le commerce sur le continent », explique Olugbenga Agboola.
Avec Iyinoluwa Aboyeji et une équipe d'autres spécialistes de la tech, de la banque et des paiements en ligne, il se lance donc pour connecter tous les types de paiements sur le continent et apporter une solution à usage unique. Au début, il est juste directeur technique pendant que le cofondateur Aboyedji occupe les fonctions de PDG. Mais lorsque ce dernier décide de quitter le poste, Olugbenga Agboola le remplace à la tête du projet. Et le succès ne tarde pas à frapper aux portes de la plateforme dont les services attirent rapidement des clients parmi les plus importants du paiement en ligne en Afrique. Les investisseurs y croient. En 2020, en plein confinement, l’entreprise accompagne 20 000 petites entreprises dans la création de boutiques en ligne pour faire survivre leurs activités. L’opération est un véritable succès.
Une licorne venue de Lagos
En mars 2021, Flutterwave est devenue la quatrième licorne (start-up valorisée à plus d'un milliard USD, mais non cotée en bourse et non filiale d’un grand groupe) du continent africain. La start-up fondée au Nigeria atteignait alors une valorisation de plus d'un milliard de dollars US, après en avoir levé 170 millions. Elle rejoignait dans ce cercle fermé Fawry et Interswitch, des sociétés de paiements respectivement égyptienne et nigériane, ainsi que le géant du commerce électronique Jumia.
En mars 2021, Flutterwave est devenue la quatrième licorne africaine.
Ce succès semblait surprendre beaucoup de monde, mais pas Olugbenga Agboola. Pour cet homme de 37 ans, sa fintech atteignait les niveaux qu’il imaginait lorsqu’en travaillant dans le secteur de la finance, il observait les insuffisances des flux de transferts d’argent entre l’Afrique et le reste du monde. Pour lui, le potentiel du projet Flutterwave était évident. Mais les choses se seraient-elles enclenchées aussi vite sans la pandémie de la Covid-19 ? Avec les confinements et la fermeture de nombreux services, le paiement dématérialisé est devenu indispensable. Visa, Mastercard, Facebook, Uber, Jumia et Alipay sont ainsi entrés en collaboration avec la plateforme dont les services brisent les barrières qui brident le continent en matière de transactions monétaires.
Visa, Mastercard, Facebook, Uber, Jumia et Alipay sont ainsi entrés en collaboration avec la plateforme dont les services brisent les barrières qui brident le continent en matière de transactions monétaires.
Avec son ami Iyinoluwa Aboyeji, Olugbenga Agboola a créé une plateforme permettant une interopérabilité entre de nombreux services de paiement en ligne. Le client et le prestataire n’ont pas à se soucier de la banque ou du processeur d’où part l’argent. Pourtant, l’homme estime n’avoir rien inventé. « Nous avons juste mis en place une infrastructure commune ». Flutterwave lui vaudra de nombreuses distinctions.
Flutterwave’s $250 million raise is to fortify its relentless marketing https://t.co/xWiEySOyc4
— Quartz Africa (@qzafrica) February 16, 2022
En 2021, il est notamment cité parmi les 100 jeunes de la planète qui façonneront l’avenir, selon le magazine américain Time.
Pour le nouveau prince de la fintech africaine, Flutterwave, qui en 2020 a traité plus de 80 millions de transactions pour une valeur de 7,5 milliards de dollars US dans 17 pays africains, a encore des progrès à faire et des territoires à conquérir.
Pour le nouveau prince de la fintech africaine, Flutterwave, qui en 2020 a traité plus de 80 millions de transactions pour une valeur de 7,5 milliards de dollars US dans 17 pays africains, a encore des progrès à faire et des territoires à conquérir.
L'entreprise souhaite qu'une cliente d'Afrique du Sud par exemple, puisse utiliser de manière simple son portefeuille numérique pour acheter des produits pharmaceutiques. Mais son principal objectif actuel est d’étendre le service en Afrique du Nord. Olugbenga Agboola ne s’arrêtera pas avant d’avoir atteint l’objectif qu’il s’est fixé. « L’Afrique n’est pas un pays, mais (au moment de payer en ligne, NDLR.) nous voulons donner l’impression que oui ».
Servan Ahougnon
La relance économique post-Covid a accentué la concurrence dans diverses industries, notamment le transport aérien. Seules les entités les plus performantes ont une chance de demeurer rentables. Pour y parvenir, la transformation numérique de l’activité n’est plus une option, mais une nécessité de survie.
Air Sénégal, compagnie aérienne ouest-africaine de transport, numérise son fret. A travers le partenariat signé le mercredi 16 février avec SmartKargo, la société déploiera des solutions numériques dans tous les domaines fonctionnels de son activité de transport de marchandises, sur la totalité de son réseau fort de 22 destinations, dont New York, Washington et Paris, et ce, depuis son hub de l’aéroport international Blaise Diagne.
Air Sénégal déploiera la solution @SmartKargo dans tous les domaines fonctionnels de son activité de fret sur la totalité de son réseau fort de 22 destinations dont New York, Washington et Paris, et ce, depuis son hub de @DKaeroport. #AirSénégal https://t.co/PXaEFb5R9L
— Fly Air Sénégal (@FlyAirSenegal) February 17, 2022
Cela inclut entre autres des lettres de transport aérien électroniques (e-AWB), des entrées de données sur un seul écran, une technologie intelligente (BI), des rapports configurables par l’utilisateur, une tarification facilitée et plus compétitive, et une gestion de la capacité en temps réel.
Selon Ibrahima Kane, directeur général d’Air Sénégal, « la plateforme SmartKargo nous permettra de construire et de développer une nouvelle activité de fret aérien, moderne et robuste. La solution entièrement digitale est la meilleure technologie disponible ; elle propulsera Air Sénégal vers l’avant et nous permettra d'accroître notre activité de fret à son plein potentiel ».
Dans son rapport « passenger-it-insights-2020 » publié en 2020, l’Association internationale du transport aérien (IATA) estimait que la Covid-19 a constitué le test de résistance le plus important auquel l’industrie du transport aérien ait jamais été confrontée. Elle estimait la technologie comme fondamentale aux compagnies aériennes pour s'adapter à l'évolution rapide des réglementations, scénarios de sécurité et de logistique.
« La nouvelle plateforme permettra à Air Sénégal de transformer ses activités de fret et de faire face à l’avenir avec succès grâce à des capacités robustes, des solutions de gestion du fret et des technologies avancées telles que l’information en temps réel, la veille économique et l’apprentissage automatique », explique la compagnie aérienne.
Adoni Conrad Quenum
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