L’économie du Zimbabwe est en grande partie axée sur l’exploitation des ressources naturelles. Alors que la quatrième révolution industrielle se prépare, Harare veut faire du numérique le socle du développement du pays à l’horizon 2030.
Le gouvernement zimbabwéen a approuvé le mardi 20 décembre le programme national du haut débit pour la période 2023-2030. Ledit programme vise notamment à accélérer la pénétration du haut débit au Zimbabwe et à réduire le coût d'accès à 2 % du revenu mensuel moyen par habitant contre 10,1 % actuellement.
A travers le programme, il est prévu un certain nombre de projets clés qui seront financés par le gouvernement et les investisseurs privés. De plus, un comité du haut débit sera créé pour fournir une évaluation périodique des progrès, faciliter la coordination et la collaboration ainsi que mettre en évidence les domaines d’ajustement du programme.
Ce plan s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du gouvernement d’Emmerson Mnangagwa de faire du Zimbabwe une société à revenu supérieur d’ici 2030. L’exécutif veut donc favoriser l’accès et l’adoption des services à haut débit au niveau des agences gouvernementales, des entreprises, des ménages et des particuliers, afin de transformer la trajectoire de croissance du Zimbabwe, qui est en grande partie déterminée par l’exploitation des ressources naturelles, en une croissance axée sur l’innovation.
Monica Mutsvangwa, ministre de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, a déclaré : « l’importance du haut débit et ses avantages transformateurs sont notamment les suivants : renforcement de la compétitivité mondiale, création d’emplois, augmentation de la productivité, amélioration de la sécurité nationale et amélioration des performances dans l’éducation, l’agriculture, la santé et la gouvernance. Tous ces éléments sont des conditions préalables à la réalisation des objectifs de développement durable ».
Isaac K. Kassouwi
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Le commerce électronique est en pleine croissance en Afrique, marqué par les nouvelles habitudes d’achat dues à la prolifération des plateformes d’e-commerce. L’Egypte veut profiter de cette nouvelle donne.
Egypt Post, l’opérateur public de service postal en Egypte, va lancer une plateforme de commerce en ligne en 2023. Baptisée ECOM Africa, la plateforme d’e-commerce vise à augmenter les échanges entre l'Egypte et les autres pays d'Afrique.
Dans une interview accordée au site web Arabian Business, Sherif Farouk, le président d'Egypt Post a déclaré que la nouvelle plateforme « aidera et bénéficiera des grandes entreprises internationales de commerce électronique et de publicité en ligne, telles qu'Amazon et Alibaba ».
Depuis plusieurs années, l'Egypte s'efforce à accroître ses échanges avec les autres Etats africains à travers la poste. Egypt Post a développé à cet effet de nouveaux projets pour favoriser le commerce entre l'Egypte, d'une part, et les autres Etats du continent, d'autre part. En 2020, la poste égyptienne a signé à cet effet un accord avec l’Union postale universelle (UPU) pour mettre en œuvre l’initiative Ecom@Africa, qui vise à promouvoir et développer le commerce électronique entre les postes africaines.
L’accord entend permettre à l’Egypte de surmonter les obstacles au commerce électronique en Afrique et de faire du pays un portail du commerce électronique pour le continent africain, en plus de bénéficier sa situation géographique. Des objectifs qui cadrent avec ceux du pays car l’Egypte envisage de porter ses exportations vers les autres pays africains à 10 milliards de dollars d'ici 2025, contre 5 milliards actuellement.
Grâce à la future plateforme, les entreprises du pays pourront écouler facilement leurs produits dans d’autres pays du continent. « La flotte d'Egypt Post jouera un rôle déterminant dans la livraison de ces marchandises aux clients d'autres pays africains », a ajouté Sherif Farouk.
Samira Njoya
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La start-up gabonaise Olatano Market réalise sa première levée de fonds d’un montant de 45 000 €
La plateforme Africa : The Big Deal révèle que, de janvier à mai 2022, les start-up nigérianes ont capté 86 % des 4,2 milliards $ levés par l’écosystème start-up d’Afrique de l’Ouest. Soit 3,6 milliards $. Un dynamisme encore largement dépendant des investissements étrangers.
La Nigerian Exchange Limited (NGX) a annoncé, lundi 19 décembre, qu’elle acceptait désormais la levée de capitaux d’entreprises technologiques locales comme Opay, Flutterwave, etc. Cette évolution de la Bourse locale est rendue possible grâce au NGX Technology Board dont elle vient de se doter, après approbation de la Commission des valeurs mobilières (SEC) du Nigeria.
Selon la Nigerian Exchange Limited, « la NGX Technology Board est une plateforme spécialisée permettant aux entreprises technologiques de s'inscrire et de lever des capitaux à la Bourse. Par l'intermédiaire du conseil d'administration, NGX vise à encourager les investissements dans des entreprises indigènes à tendance technologique et dans d'autres à travers l'Afrique, à offrir une plus grande visibilité à ces entreprises et, en fin de compte, à approfondir le marché des capitaux nigérian. Les titres cotés sur le NGX Technology Board seront accessibles aux investisseurs institutionnels qualifiés, aux investisseurs particuliers et aux investisseurs fortunés ».
En Afrique, le Nigeria constitue actuellement l’industrie start-up qui exprime le plus grand besoin en capitaux pour se développer. Cela se traduit par le volume de fonds mobilisés par les tech entrepreneurs du pays depuis 2019. Selon les données de Partech, les start-up nigérianes ont capté la plus grosse part des 6 milliards $ mobilisés sur le continent en 2021. Soit 1,8 milliard $. En 2020, elles ont attiré 21 % des 1,43 milliard $ mobilisés. Soit 307 millions $. En 2019, ce sont 747 millions $ qu’elles ont levé sur les 2 milliards perçus par le continent.
D’après le directeur général de la NGX, Temi Popoola, la NGX Technology Board est « une réalisation historique qui positionnera la Bourse comme une destination attrayante pour la formation de capital par les entreprises du secteur technologique. Cela atteste également de l'engagement de NGX à approfondir le marché des capitaux nigérian […] Nous sommes convaincus que NGX Technology Board encouragera les start-up, à la fois fondées au Nigeria et dans d'autres pays africains, à s'inscrire à la Bourse alors qu'elles s'efforcent de répondre à leurs besoins de financement ».
Muriel Edjo
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L’américain Mastercard poursuit ses actions en Afrique. Ces derniers mois, la société de paiement a multiplié des partenariats pour favoriser les services financiers numériques et développer l’inclusion financière.
L'Agence américaine de financement pour le développement international (DFC) et l'entreprise américaine de système de paiement Mastercard vont collaborer ensemble dans le cadre d’un projet de financement pour la numérisation et l’inclusion financière en Afrique. Le partenariat entre les deux entités a été signé à Washington en marge du Sommet des dirigeants États-Unis — Afrique qui s’est tenu du mardi 13 au jeudi 15 décembre.
A travers la collaboration DFC va soutenir des investissements potentiels, pouvant atteindre 50 millions de dollars, dans des organisations faisant partie du réseau Community Pass qui prend en charge la connectivité numérique, la pénétration des smartphones et les systèmes d'identification dans les zones rurales de l'Inde, du Kenya, de la Mauritanie, du Mozambique, de la Tanzanie et de l'Ouganda.
Selon le PDG de DFC, Scott Nathan, « le travail de DFC et de Mastercard, visant à renforcer l'inclusion financière et améliorer l'accès aux outils numériques, nous aidera à progresser vers la réalisation de notre objectif commun qui consiste à réduire la fracture numérique ».
C’est en 2020 que DFC a été lancé pour aider les entreprises à se développer sur les marchés émergents, favoriser entre autres la croissance et améliorer la vie dans les pays en développement. L'organisation émet des placements en actions, des prêts, des garanties, des assurances, de l'assistance technique et de la recherche dans des secteurs tels que l'énergie, la médecine, les infrastructures et la technologie.
En élargissant le réseau d'institutions financières et de fournisseurs de services sur Community Pass, Mastercard ambitionne atteindre 15 millions d'utilisateurs de la plateforme en Afrique, et 30 millions d'utilisateurs au total, d'ici 2027.
La collaboration entre DFC et Mastercard permettra à cet effet d’accroître l'accès aux services essentiels dans les communautés mal desservies, dans le but plus large de construire une économie numérique plus inclusive et durable pour tous. « Notre partenariat avec DFC illustre comment le financement du secteur public, combiné à la technologie et à l'expertise du secteur privé, peut créer un tout supérieur à la somme de ses parties », a déclaré Tara Nathan, Vice-présidente exécutive de l'aide humanitaire et du développement chez Mastercard.
Samira Njoya
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La question de la cybercriminalité est plus que jamais d’actualité en Afrique avec l’accélération de la numérisation. Les attaques de plus en plus ciblées poussent les pouvoirs publics africains à structurer leur défense numérique.
Le Tchad est sur la voie de se doter d'une Stratégie nationale de cybersécurité. Le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique et l’Agence Nationale de Sécurité Informatique et de Certification Electronique (ANSICE) ont procédé, mercredi 14 décembre, au lancement des travaux de l’élaboration de ladite stratégie en présence du ministre en charge des Télécommunications, Mahamat Allahou Taher.
Elaborée en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), la future Stratégie nationale de cybersécurité vise à trouver les moyens permettant de mieux lutter contre toutes formes d’attaques cybernétiques. « Il est important de mesurer les enjeux relatifs à la cybersécurité afin de définir et prioriser les réponses à adopter pour mettre en place une stratégie capable de fournir à l’ensemble des structures une plus grande sécurité numérique », a déclaré Mahamat Allahou Taher.
Ces derniers jours, le Tchad a accéléré ses efforts pour renforcer sa cybersécurité. Le 5 décembre, deux projets de loi ont été adoptés pour renforcer la cybersécurité du pays : le premier ratifie l’ordonnance N°007/PCMT/2022 du 31 août 2022 relative à la cybercriminalité et la cyberdéfense, et le second ratifie l’ordonnance N°008/PCMT/2022 du 31 août 2022 relative à la cybersécurité.
Pour renforcer les textes, le gouvernement a décidé d’avancer considérablement dans la mise en place de la Stratégie nationale de la cybersécurité qui est à la traîne depuis quelques années. En 2019, une assise réunissant des participants de 32 institutions nationales et régionales s'est tenue dans le pays. L'une des résolutions des échanges était l'accélération du processus d’élaboration de la stratégie nationale de Cybersécurité au Tchad.
Rappelons qu'en février, le pays a également accueilli des experts en cybersécurité venus de divers pays et de la sous-région pour discuter des questions liées à la méthodologie d’évaluation, la politique stratégique de cybersécurité, le commerce en ligne, la banque, le cadre juridique et réglementaire et les normes de technologie.
Samira Njoya
Le secteur de la tech et du numérique est en pleine expansion dans la région d’Afrique de l’Est et joue un rôle de plus en plus important dans les économies des pays. Pour les accompagner dans ce développement et favoriser l’intégration numérique, des institutions font des financements importants.
La Banque mondiale a octroyé environ 15 millions de dollars pour renforcer et accélérer les efforts d'intégration numérique régionale dans la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) qui regroupe sept pays à savoir le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, et la République démocratique du Congo.
Selon un communiqué publié par la CAE le samedi 17 décembre, la Banque mondiale, par le biais de son initiative de marché numérique unique (SDM), entend soutenir la région pour qu'elle devienne un pôle d'investissement, d'innovation et de croissance numérique plus profondément intégré et plus dynamique.
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— East African Community (@jumuiya) December 16, 2022
The World Bank has earmarked about $15 million for the EAC, to enhance & accelerate regional digital integration efforts across the region.
EAC SG @pmathuki held a meeting with the project’s team on this at the @WorldBank main offices in Washington,D.C@WorldBankAfrica pic.twitter.com/FFQ7YWpKnN
A en croire Peter Mathuki, le secrétaire général de la CAE, ces fonds seront utilisés pour créer, entres autres, des centres régionaux d'innovation numérique dans l'ensemble des Etats partenaires pour répondre aux défis numériques. « Ce soutien renforcera encore la compétitivité de la région et le développement des compétences qui sont au cœur de la réussite de la transformation numérique », a-t-il déclaré.
La communauté des pays d’Afrique de l’Est place en effet l’économie numérique et le développement des infrastructures parmi ses priorités. Les pays membres de la CAE ont décidé il y a deux ans d’aligner leurs réglementations fiscales en matière d’économie numérique, dans l’espoir d’augmenter les revenus issus du secteur des TIC. L’uniformisation de la réglementation fiscale du secteur des TIC au sein de la CAE devrait permettre aux autorités de mieux faire face aux grands groupes mondiaux du numérique dans les années à venir.
Selon une étude menée en 2020, par la Société financière internationale (SFI) du groupe de la Banque mondiale, l’économie de l’Internet, dans le PIB des pays, devrait atteindre, en 2025, 9,24% au Kenya, 5,96% au Rwanda, 4,57% en Tanzanie, 4,18% en Ouganda.
Pour atteindre ces chiffres, la communauté pourra compter sur la Banque mondiale et son initiative de marché numérique unique. Le communiqué indique que le projet se concentrera sur le développement et l'intégration du marché de la connectivité, ce qui impliquera la création d'un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable aux technologies de l'information et de la communication pour renforcer la numérisation dans la région.
Samira Njoya
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La République des Seychelles s'est dotée d'une plateforme nationale d'identification numérique
Le gouvernement malagasy est déterminé à concrétiser la transformation digitale du pays et à déployer l'e-Gouvernance à l'échelle nationale. Pour y parvenir, le pays mise sur la formation des citoyens au numérique.
La Société financière internationale (SFI) et le ministère malgache du Développement numérique, de la Transformation numérique, des Postes et des Télécommunications ont annoncé, le mardi 13 décembre, la signature d'un partenariat visant à améliorer l'accès aux formations en compétences informatiques avancées et spécialisées dans le pays.
Le programme vise à former en deux ans 6 000 personnes, y compris des employés du secteur public et privé et des jeunes, à des métiers de l'informatique tels que le développement de logiciels, l'architecture du cloud, l'ingénierie des données et la cybersécurité.
« Le projet s'aligne sur l'engagement du gouvernement à mieux se préparer à l'économie numérique en développant les compétences numériques nécessaires et en modernisant son administration pour améliorer la prestation de services, stimuler la croissance économique et créer des emplois dont nous avons tant besoin », a déclaré Tahina Razafindramalo (photo, à droite), ministre du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications de Madagascar.
En effet, la transformation numérique est au cœur des préoccupations du gouvernement malgache depuis quelques années. La grande île a défini quatre axes comme piliers pour le développement. Il s’agit de la digitalisation des services publics dans les secteurs de l'éducation, la santé et les services fonciers ; l’utilisation des nouvelles technologies dans l'agriculture ; le développement des infrastructures techniques ; et l'inclusion financière qui consiste à digitaliser les échanges et la circulation monétaire.
Pour réaliser ces 4 axes dans des délais courts, le gouvernement a obtenu le soutien de la Banque mondiale qui s’est engagée à allouer un financement de plus de 140 millions de dollars pour réaliser ce projet. Selon l’institution financière internationale, une accélération de la transformation numérique pourrait permettre au gouvernement malgache de créer environ 140 000 nouveaux emplois liés aux compétences numériques dans divers secteurs d’activités, d’ici les cinq prochaines années.
Samira Njoya
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L'e-santé, la télémédecine ou santé numérique, est en pleine expansion en Afrique subsaharienne. Elle y contribue à la démocratisation de l'accès aux soins pour des millions de personnes. Cependant le secteur n’est pas suffisamment financé d’où son retard de développement.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et ses partenaires du secteur privé vont soutenir la transformation de la santé numérique dans les pays d’Afrique subsaharienne. Un fonds catalytique de 50 millions de dollars baptisé Digital Health Impact Accelerator (DHIA) a été mis sur pied à cet effet.
L’annonce du lancement dudit fond a été faite lors du sommet Africa HealthTech Summit à Kigali, au Rwanda, en marge de la deuxième Conférence internationale sur la santé publique en Afrique qui s’est tenue du mardi 13 au jeudi 15 décembre.
Soulignant l’importance de ce financement, Rob Cryer, gestionnaire des Services technologiques des pays au Fonds mondial et responsable du fonds catalytique DHIA, a déclaré que « ce fonds permettra de renforcer davantage les systèmes de données régionaux et mondiaux et la capacité de surveillance pour la prise de décision axée sur les données, de fournir de meilleurs soins aux patients et de transformer des millions de vies ».
« Depuis sa création, le Fonds mondial a joué un rôle clé dans le renforcement des systèmes de santé numériques et des données en matière de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ces outils sont essentiels pour vaincre les maladies infectieuses et prévenir les futures menaces sanitaires », a-t-il ajouté.
En effet, la santé numérique n’est pas encore totalement développée et exploitée en Afrique subsaharienne. La crise sanitaire de la Covid-19 a permis tout de même de stimuler ce secteur de la médecine. Depuis lors, des initiatives e-santé novatrices se sont multipliées du fait du nombre d’utilisateurs de téléphones portables. La GSM Association estime que d’ici 2025, il y a aura au moins 634 millions d’utilisateurs de mobile en Afrique subsaharienne. Des données qui montrent que le numérique a déjà pris une place importante dans les habitudes des consommateurs, mais aussi bientôt dans les habitudes des patients.
Le Fond mondial et ses partenaires privés, à travers le fonds catalytique DHIA, ambitionnent de soutenir les pays d'Afrique subsaharienne afin qu’ils puissent accélérer et mettre à l’échelle des solutions de santé numériques qui comprennent, entre autres, un accès plus étendu à Internet, des systèmes d’information renforcés pour le partage des données, une plus grande utilisation des technologies mobiles, des outils numériques centrés sur le patient et des identifiants uniques propres aux patients.
Samira Njoya
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Fondée en 2014, la start-up américaine de livraison a réussi son pari, celui de développer un écosystème de travail, depuis les drones et le logiciel de logistique jusqu'au système de lancement et d'atterrissage.
Zipline, la société américaine de livraison de produits médicaux qui conçoit, fabrique et exploite des drones de livraison a signé un renouvellement de partenariat de 61 millions de dollars avec le gouvernement rwandais.
Les détails de ce nouveau partenariat ont été dévoilés le jeudi 15 décembre. Selon les deux entités, ce partenariat élargi ajoutera de nouveaux sites de livraison dans les zones rurales et urbaines du pays, ce qui devrait permettre de tripler le volume de livraison. La start-up californienne prévoit de réaliser près de 2 millions de livraisons et parcourir plus de 200 millions de kilomètres avec ses drones autonomes dans le pays africain d'ici 2029.
Selon la PDG du Rwanda Development Board, Clare Akamanzi, le nouvel accord permettra « de renforcer la chaîne d'approvisionnement en soins de santé du Rwanda, lutter contre la malnutrition et soutenir l'industrie de l'écotourisme du pays ».
C’est la deuxième fois que le gouvernement rwandais prolonge le contrat de la start-up américaine. En 2018, deux ans après son arrivée au Rwanda, le gouvernement avait annoncé par communiqué sa décision de poursuivre sa collaboration avec l’entreprise qui avait réussi sa première mission, celle de fournir un système de livraison aérienne autonome capable de livrer du sang à travers le pays.
Avec deux sites de lancement dans les villes de Muhanga et Kayonza, Zipline a déjà livré plus de 450 000 colis à ce jour, dont 215 000 cette année. La start-up revendique également 75 % de l'approvisionnement en sang du pays en dehors de Kigali. Plus de 400 hôpitaux et cliniques reçoivent du sang, des médicaments et du matériel médical quelques minutes seulement après que la commande soit passée.
Avec ce nouveau contrat, les responsables de l'entreprise espèrent convaincre d’autres marchés, ce qui leur permettrait d’étendre leurs services dans d’autres pays. Zipline opère déjà au Ghana, aux Etats-Unis, au Nigeria et au Japon, et compte lancer des opérations en Côte d'Ivoire et au Kenya.
Samira Njoya
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L'écosystème numérique de l'Afrique offre un potentiel énorme pour stimuler la reprise économique, promouvoir les opportunités, faire progresser l'égalité sociale et créer des emplois. Il est donc urgent de développer cet écosystème pour obtenir ces résultats.
Le président américain Joe Biden (photo) a plaidé le mercredi 14 décembre pour créer un vaste partenariat avec l’Afrique, au deuxième jour du sommet Afrique — Etats-Unis qui s’est tenu à Washington du mardi 13 au jeudi 15 décembre.
L’administration Biden entend consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique d’ici trois ans dans plusieurs domaines parmi lesquels le numérique. Le président américain a annoncé, à cet effet, le lancement d'une nouvelle initiative de Transformation numérique en Afrique (DTA).
L’initiative a pour objectif d’élargir l'accès au numérique et l'alphabétisation et de renforcer les environnements numériques favorables sur tout le continent. En collaboration avec le Congrès, cette initiative vise à investir plus de 350 millions de dollars et à faciliter plus de 450 millions de dollars de financement pour l'Afrique.
Lors du même sommet, d’autres projets importants ont été annoncés. Le leader des cartes de crédit Visa a annoncé son intention d’investir un milliard de dollars en Afrique d'ici 2027 pour développer ses activités, déployer de nouvelles technologies innovantes et renforcer sa collaboration avec ses partenaires. L'entreprise américaine d'informatique Cisco Systems et son partenaire Cybastion ont annoncé quant à eux des investissements pour 858 millions $ dans le domaine de la cybersécurité à travers une dizaine de contrats en Afrique.
Le groupe ADB a lui aussi annoncé consacrer 500 millions de dollars pour développer la technologie du cloud en Côte d'Ivoire notamment. Microsoft a fait part d'un programme visant à faciliter l'accès à Internet via satellite pour 10 millions de personnes dans le monde dont la moitié en Afrique, dans le cadre d'efforts visant à combler la fracture numérique persistante entre riches et pauvres. Selon l’AFP, ce projet devrait permettre d'apporter un accès à Internet pour la première fois à des régions reculées d'Egypte, du Sénégal ou encore de l'Angola.
Signalons que les projets suscités rentrent dans la stratégie de transformation numérique de l'Union africaine et dans la stratégie américaine en faveur de l'Afrique subsaharienne. « Ce sont des investissements à long terme qui vont bénéficier vraiment aux gens, créer de nouveaux emplois bien payés, y compris ici aux Etats-Unis, et élargir les opportunités de tous nos pays pour les années à venir », a déclaré Joe Biden.
Samira Njoya
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Au Congo, la numérisation totale des services publics sera une réalité dans quelques années. Le gouvernement et ses partenaires s’activent pour satisfaire les citoyens en matière d’infrastructures numériques, de connectivité, d’accès à l’Internet et aux transactions électroniques.
Le Projet d’Accélération de la Transformation Numérique du Congo (PATN) va débuter dès le 15 janvier prochain. C’est ce qui ressort des échanges entre le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, et la délégation de la Banque mondiale, conduite par Samia Malheme (chargée du projet), le lundi 12 décembre à Brazzaville.
« Comme vous le savez, l'accélération de la transformation numérique est l’un des secteurs majeurs pour le Plan national de développement. Ce projet va aider à accélérer les agences du secteur ainsi que les compétences des Congolais dans le numérique », a déclaré Samia Melhem.
Le projet financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars vise à appuyer la transformation numérique du pays en mettant l’accent sur l’utilisation productive du haut débit dans la prestation de services publics numériques, l’amélioration de la connectivité des zones isolées, la création d’un Intranet gouvernemental sécurisé.
Avec une participation active du secteur privé, le projet se propose également d’améliorer les compétences numériques des agents publics, citoyens, résidents et entreprises, et de les préparer aux emplois du futur et à l’économie numérique.
Annoncé en juin, le projet est aligné sur les stratégies clés du gouvernement, à savoir le Plan national de développement du Congo (2022-2026), la stratégie nationale de transformation numérique Vision Congo Digital 2025, ainsi que l'initiative Economie numérique pour l'Afrique (DE4A) de la Banque mondiale qui soutient la mise en œuvre de la Stratégie de transformation numérique de l'Union africaine pour l'Afrique (2020-2030) et les priorités de la Banque mondiale.
Selon le ministre, le projet est d’une importance capitale pour le pays car « plusieurs autres ministères sont concernés, notamment ceux de l’Intérieur, des Finances, des Petites et moyennes entreprises, du Plan, de la Justice, de l’Education, de la Jeunesse… ».
Samira Njoya
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Le commerce électronique est en plein essor en Afrique. Favorisé par la pandémie de Covid-19, il pourrait davantage croître au cours des dix prochaines années. Selon la Société financière internationale (SFI), le nombre d’acheteurs en ligne en Afrique a augmenté de 18 % par an depuis 2014.
Olatono Market, une plateforme gabonaise spécialisée dans le commerce électronique, a annoncé le mercredi 14 décembre sa première levée de fonds d’une valeur de 45 000 euros, une première pour une start-up numérique au Gabon. Le financement obtenu va permettre à l'entreprise d’accélérer son développement en Afrique centrale, de renforcer ses partenariats et créer une plateforme qui révolutionne le commerce en ligne au Gabon.
« Notre plateforme innovante est en totale rupture avec l’offre classique des acteurs existants et vient répondre aux attentes des clients, désireux de plus en plus d'avoir le choix, comparer les prix et avoir accès aux prix et produits partout où ils se trouvent au Gabon », a déclaré Thierry Dzime, fondateur d’Olatano Market.
Depuis sa création en mars 2021, la société s’est donnée pour mission de transformer l’e-commerce en Afrique centrale. La plateforme a développé le service dénommé Achat Flex, qui permet à la fois aux particuliers de payer en ligne par les canaux de paiement classique que sont le paiement à la livraison, le mobile money et les cartes de crédit, ainsi que le paiement en tranches. Une première au Gabon où le commerce électronique commence à gagner du terrain.
Selon un rapport de la GSMA (association mondiale des opérateurs télécoms) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Gabon est devenu en 2021 le leader du commerce électronique dans la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), déclassant ainsi le Cameroun.
Avec ces capitaux, les responsables d'Olatano Market ambitionnent de développer encore plus de services, accélérer la croissance de la start-up, renforcer ses effectifs et signer de nouvelles conventions. « Nous sommes ravis de soutenir l’expansion de l’entreprise et le lancement du nouveau produit Achat Flex. L’ambition est de faire émerger les champions de l’économie gabonaise de demain. Nous sommes heureux d’avoir réalisé ces investissements dans une start-up à fort potentiel. Nous allons l’accompagner dans sa progression », a déclaré Fabrice Nze-Bekale, président de Gabon Angel Investor Network (GAIN).
Samira Njoya
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Le Congo mise sur l’année 2023 pour avancer considérablement dans la réalisation de ses projets numériques. Pour cela, le gouvernement multiplie des accords et partenariats avec des sociétés spécialisées dans le domaine.
Le ministre congolais de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à gauche), a signé le mardi 13 décembre à Brazzaville un mémorandum d’entente avec Sivakumaran Kathiresan (photo, à droite), le vice-président d’ATDXT, une société indienne spécialisée dans la transformation numérique.
L’accord signé entre le gouvernement congolais et la société basée à Dubaï vise à accompagner le pays dans la réalisation de plusieurs projets dont le plus important est la numérisation de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco).
J'ai signé un Mémorandum d'entente avec la société https://t.co/qUYFThzIf3 pour, entre autres, accélérer la transformation numérique @PosteCongo https://t.co/eZbT5JM0Wf pic.twitter.com/Vl8FIUtW5x
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) December 13, 2022
S’exprimant sur l’objectif de ce mémorandum, Sivakumaran Kathiresan a déclaré qu’il vise à « la construction des infrastructures numériques en vue de contribuer à la digitalisation de l’économie congolaise. Nous allons construire des datas center, financer la numérisation de la Sopéco, favoriser la relance de ses activités et procéder à la conception des guichets uniques au Congo ».
La signature de ce mémorandum est l’un des multiples accords signés par le gouvernement congolais cette année. Le pays s’est allié à plusieurs partenaires pour la construction d'infrastructures de choix, en vue de numériser le Congo dans sa marche vers la résilience. En novembre, le ministre en charge du Numérique a signé un accord avec la société canadienne Casimir Network pour la formation des talents locaux sur les technologies innovantes, la construction et l’opérationnalisation d’un datacenter qui hébergera les serveurs des services de blockchain du pays.
Avec la société ATDXT, qui est également implantée en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis d'Amérique, en Inde et en République démocratique du Congo, le Congo ambitionne de profiter de l'expertise indienne pour mettre en œuvre sa politique de développement du numérique et atteindre les objectifs de la stratégie numérique « Congo numérique 2025 »
Samira Njoya
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L'Afrique est un réservoir de talents numériques. Favoriser leur financement pour développer des écosystèmes de la tech africains, telle est l'ambition des programmes ambitieux mis sur pied en Afrique.
Digital Africa poursuit son soutien à l’écosystème tech en Afrique. L’initiative panafricaine a annoncé le mardi 13 décembre le lancement du programme dénommé « Connectors Digital Africa » ou « Connectors », un réseau de 15 leaders collaborant avec Digital Africa pour contribuer à l'avancement des écosystèmes entrepreneuriaux et technologiques locaux et régionaux, de recherche et d'investissement en Afrique.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'initiative affirme que les 15 Connectors agiront avec Digital Africa, localement sur le continent, et participeront à trouver des solutions personnalisées aux défis de la communauté pour développer des opportunités efficaces.
🔶 Welcome to our 15 connectors!
— Digital Africa (@DigitalAfrica__) December 8, 2022
✔️ With you, #DigitalAfrica emphasizes its presence on the continent to:
➡️ Support, federate and strengthen ecosystems, and together find solutions to the challenges of the tech community
👉 Check out these 15 leaders: https://t.co/8hgRSlFRPN pic.twitter.com/SqzgdHfUwY
« L'Afrique a besoin de solutions conçues par des Africains pour répondre aux problèmes structurels et infrastructurels du continent que ce soit dans le domaine de la santé, du sport, de l'énergie, de l'agriculture et nous pensons que c'est dans la tech made in Africa que l'on pourra y arriver », a déclaré Aphrodice Mutangana, directeur des partenariats chez Digital Africa.
Il y a quelques mois, Digital Africa a lancé un appel à candidatures pour son programme « Connectors Digital Africa ». Au bout des sélections, quinze personnalités africaines de haut niveau ont été choisies à raison de 3 connecteurs par région : Afrique du Nord, Afrique du Sud, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique Centrale. Ils ont été sélectionnés pour leur expérience professionnelle, leur sens aigu du leadership, mais surtout pour leur engagement à avoir un impact positif sur l'écosystème technologique africain.
Ces derniers auront pour missions, entre autres, d’endosser le rôle d’ambassadeur représentant Digital Africa dans la région et assurer le lien entre leur communauté et Digital Africa, d’organiser des activités et événements au nom de Digital Africa, d’identifier et mobiliser des ressources et enfin d’aider à cartographier les écosystèmes et contribuer à suggérer des solutions.
« Connectors » est l’une des multiples initiatives lancées par Digital Africa depuis sa création en 2018. En octobre, Digital Africa a lancé le programme « Fuzé » qui vise à apporter une solution aux problèmes d’accès au financement pour les start-up africaines.
Samira Njoya
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