Pour aider les MPME à s’adapter à la révolution numérique en Afrique, 2 tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure. Depuis son lancement, Leja revendique plus de 1,4 million d’entreprises utilisant sa plateforme.
Leja est une solution fintech qui aide les micro, petites et moyennes entreprises à numériser leur gestion. Elle facilite le passage des registres papier au numérique, et encourage l’adoption de services financiers. La start-up basée à Nairobi au Kenya a été fondée en 2018 par Tekwane Mwendwa et Morgane Kablan.
« Nous sommes fiers de relever les défis auxquels les MPME sont confrontées, notamment l'accès limité à des options de paiement abordables et au financement du fonds de roulement. De nombreuses MPME dépendaient auparavant de méthodes coûteuses et peu pratiques comme les espèces, ce qui avait un impact négatif sur leurs activités » explique Tekwane Mwendwa.
Leja propose aussi comme services la tenue automatisée de registres, des solutions de paiement 360 degrés ou encore des prêts. « Nous prévoyons de faire passer notre portée de 5% à 20% en établissant des partenariats avec des institutions financières et des ONG, afin de combler le déficit de crédit des MPME » ajoute-t-il.
Il y a également des services de transaction monétaire entre ses utilisateurs. Selon Tekwane Mwendwa, seuls 10% de ces derniers utilisent pour l’instant cette fonction. La fintech cherche a porter ce chiffre à 50%, ce qui permettra selon elle de débloquer un volume de transactions et un potentiel de revenus considérables.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Un représentant de l’entreprise doit y ouvrir un compte en renseignant les données demandées (numéro de téléphone, nom et prénom, numéro de carte nationale d'identité et adresse mail), pour pouvoir accéder aux divers services proposés.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
myRunner optimise le transport interurbain grâce à la technologie
Né en République démocratique du Congo, il s’installe en Afrique du Sud où il fonde sa première entreprise et acquiert plusieurs années d’expérience. Aujourd’hui basé aux États-Unis, il a développé d’autres entreprises opérant en Afrique ainsi que sur des marchés mondiaux à forte croissance.
Elijah Lubala est un informaticien et entrepreneur technologique congolais. Il est le fondateur et le président-directeur général de Tuma, une société qui vise à pallier le manque d’infrastructures de paiement dans les marchés émergents à forte croissance.
Créée en 2022, Tuma propose à ses utilisateurs un moyen de paiement simple et rapide, transformant leur téléphone en une véritable passerelle de paiement. Grâce à un partenariat stratégique avec la banque UBA, présente dans 20 pays africains, la start-up facilite l’acceptation des paiements par carte et des transactions numériques. Cette solution innovante soutient notamment la croissance des petits commerçants. Tuma collabore également avec d’autres institutions financières telles que Credit Bank Kenya, InTouch, Appiawave, Cellulant et Seerbit.
Elijah Lubala est aussi le fondateur d’Attila Group, un groupe d’investissement privé créé en 2013 et basé aux États-Unis. Axé sur l’immobilier, la technologie et les investissements en capital, le groupe a vu le jour en Afrique du Sud avant d’établir son siège à New York, aux États-Unis. En parallèle, Elijah est le fondateur et directeur commercial d’Elie Technologies Corporation, une entreprise dédiée à la fourniture de produits et services essentiels, spécialement conçus pour répondre aux besoins des marchés émergents.
La carrière entrepreneuriale d’Elijah Lubala a débuté en 2007 avec la création de Sofet Entertainment en Afrique du Sud, une société spécialisée dans la production d’événements, où il a occupé le poste de directeur commercial pendant deux ans. Côté académique, Elijah détient un diplôme en informatique et sciences de l’information, avec une spécialisation en systèmes d’entreprise, développement d’applications et mise en réseau obtenu en 2015 à la Monash University. Après Sofet Entertainment, il a travaillé comme producteur exécutif chez New Vision Studio. En 2012, il rejoint l’opérateur télécoms Airtel RDC en tant qu’ingénieur logiciel junior. De 2013 à 2015, il occupe le poste d’ingénieur logiciel senior au Département des infrastructures et du développement de la province de Gauteng, en Afrique du Sud.
Elijah Lubala a été distingué parmi les entrepreneurs d’élite du continent africain en intégrant le prestigieux classement Forbes Africa 30 under 30 en 2017.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Congo : les ambitions du gouvernement pour le développement de l’IA
L’entreprise sud-africaine d'appels internationaux Talk360 a annoncé, la semaine passée, la création de NjiaPay, une plateforme de paiement pour les commerçants en ligne africains. Prévue pour un lancement au premier trimestre 2025, NjiaPay, utilisant l'intelligence artificielle, sélectionnera automatiquement les meilleures options de paiement, améliorant ainsi les taux de réussite des transactions.
Lire aussi:
La septième édition de l’Africa Tech Summit se tiendra à Nairobi en février
Depuis 2019, la fintech sud-africaine Tyme a multiplié les opérations financières pour développer sa technologie et accélérer sa croissance. Elle a annoncé la réussite d’une nouvelle opération, ce qui lui permet de changer de statut et de devenir une licorne.
Tyme, start-up sud-africaine opérant dans les technologies financières, a obtenu le statut de licorne (une start-up valorisée à plus de 1 milliard USD, Ndlr.) en étant valorisée à 1,5 milliard USD après l’annonce ce mardi 17 décembre de la réussite d’un tour de table de 250 millions USD mené par la néobanque brésilienne Nubank.
« Nubank a révolutionné les services financiers au Brésil. Nous sommes enthousiastes quant à la valeur que leur expertise pourra nous apporter, notamment dans des domaines tels que les données, les produits et le marketing, des leviers clés pour assurer notre leadership sur nos marchés » a déclaré Coen Jonker, PDG et cofondateur de Tyme Group.
Malgré le ralentissement des investissements dans les jeunes pousses africaines, Tyme est devenue cette année la 2e start-up du continent à accéder au rang de licorne après la fintech nigériane Moniepoint. Pour y parvenir, elle a enchaîné plusieurs cycles de financements depuis 2019. Entre autres, elle a levé 79 millions USD en juin 2019, 110 millions en février 2021, 70 millions en décembre de la même année, et plus récemment, 78 millions en mai 2023.
Tyme devient ainsi la 9e licorne africaine, rejoignant les fintechs Interswitch, Flutterwave, Opay, Chipper Cash, Wave, MNT-Halan, Moniepoint et l’edtech Andela. Il faut préciser que la plateforme d’e-commerce Jumia, première licorne de l’histoire du continent en 2016, et la fintech Fawry, ont perdu ce statut après leur entrée en bourse en 2019.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
La licorne MNT-Halan lève 157,5 millions $ pour se développer hors d’Egypte
Ingénieur logiciel, il a acquis une solide expérience en travaillant plusieurs années au sein d’entreprises locales et internationales. Aujourd’hui, il met ses compétences technologiques au service des entreprises et des particuliers, en proposant des solutions innovantes adaptées à leurs besoins.
Kenneth Kwesiga (photo) est un informaticien et un entrepreneur technologique ougandais. Il est cofondateur et président-directeur général d’ioTec Ltd, une société spécialisée dans les technologies financières interentreprises.
Fondée en 2020, ioTec Ltd est une fintech agréée et réglementée par la Banque centrale d’Ouganda. L’entreprise a pour mission de développer des solutions financières sécurisées, permettant de rapprocher les services financiers des particuliers et des entreprises grâce à des canaux numériques intuitifs.
ioTec propose aux entreprises une plateforme sécurisée qui simplifie la fourniture de services financiers. Elle permet notamment d’envoyer et de recevoir des paiements, de vérifier l’identité des clients avec rigueur, d’évaluer leur solvabilité et de soumettre des rapports de crédit aux organismes d’évaluation. Grâce à ses solutions, les entreprises restent en contact permanent avec leurs clients tout en assurant une gestion efficace et transparente.
Parallèlement à ses fonctions chez ioTec, Kenneth Kwesiga siège au conseil d’administration et au comité de la technologie et de l’innovation de FITSPA Uganda. L’Association des fournisseurs de services de technologies financières (FITSPA) est l’organisme de régulation des fintechs en Ouganda.
L’entrepreneur est diplômé de la Sikkim Manipal Institute of Technology en Inde, où il a obtenu en 2010 un bachelor en applications informatiques. Il détient aussi un master en gestion et administration des affaires obtenu en 2019 à l’Edinburgh Business School de l’université Heriot-Watt en Écosse, au Royaume-Uni.
La carrière professionnelle de Kenneth Kwesiga commence en 2009 en tant qu’ingénieur logiciel chez Data Care, une société de conseil ougandaise. En 2014, il rejoint Laboremus Group AS, une fintech norvégienne, où il occupe successivement les postes d’ingénieur logiciel, d’ingénieur en assurance qualité, de chef de projet technique, puis de chef des opérations. En 2018, il devient responsable des solutions d’affaires et d’entreprise chez la fintech Mcash Uganda, où il occupe également le poste de directeur des opérations entre 2020 et 2021.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Abraham Banaddawa connecte les Ougandais à des opportunités d’investissement
Informaticien de formation, il utilise ses compétences technologiques pour accompagner les entreprises de services financiers au Ghana. Il soutient et encourage l'innovation des jeunes dans le secteur des technologies financières.
Samuel Tettey Amanor (photo) est un entrepreneur technologique ghanéen et expert en solutions informatiques appliquées aux services financiers. Il est le fondateur et président-directeur général de BlueSPACE Africa Technologies, une start-up spécialisée dans la transformation numérique du secteur financier en Afrique.
Fondée en 2014, BlueSPACE Africa Technologies accompagne les institutions financières dans la numérisation de leurs produits, services et systèmes fondamentaux afin de maximiser le potentiel du marché africain.
L’entreprise propose aussi des services avancés en big data, machine learning et deep analytics, permettant aux organisations d’identifier les opportunités, de combler les lacunes de leurs opérations et de prendre des décisions plus éclairées. Ses solutions incluent aussi des outils de gestion de trésorerie et de paiements transfrontaliers, destinés aux entreprises, aux particuliers, aux organisations et aux gouvernements.
En 2021, Samuel Tettey Amanor a fondé le BlueSPACE Innovation Hub, un centre dédié à l’identification et au développement de jeunes entreprises fintech à travers le continent africain. Parallèlement, il occupe le poste de vice-président chargé des partenariats et du financement au sein de la Ghana Fintech and Payments Association.
Samuel Tettey Amanor est diplômé de Wayne College aux États-Unis, où il a obtenu un bachelor en informatique. Entre 2008 et 2014, il a travaillé chez Dell, où il a notamment occupé les postes de consultant en technologie de comptes, de gestionnaire de comptes pour l’Afrique de l’Ouest et de directeur national au Ghana.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Safari Mugendi utilise la tech pour optimiser la gestion des restaurants
Pour aider les populations à choisir les polices d’assurance qui leur conviennent le mieux, des entrepreneurs tech égyptiens ont mis en place une solution de comparaison.
Amanleek est un comparateur en ligne d’offres de compagnies d’assurance, notamment sur les segments de l’automobile et de la santé. Cette solution numérique a été développée par une start-up égyptienne basée au Caire et fondée en 2019 par Ahmad Baracat, Ihab El Sokary, Mohab Aboueita et Mohamed Mansour.
La jeune pousse collabore avec 18 compagnies d’assurance opérant dans le pays. Son algorithme compare leurs offres disponibles pour déterminer les meilleures. Elle a également intégré des solutions basées sur les données et l'intelligence artificielle (Data and AI-Driven Insurance) pour optimiser son service en fonction des besoins des utilisateurs. La numérisation du processus de souscription à une police d’assurance, avec la fourniture en ligne des documents requis, réduit le délai de plusieurs semaines à quelques minutes.
Amanleek a aussi noué des partenariats stratégiques avec diverses entreprises, dont des acteurs des télécommunications, du paiement différé (BNPL) et des réseaux de paiement, afin de faciliter les transactions financières sur sa plateforme. Présente dans plus d’une vingtaine de gouvernorats en Égypte, elle revendique plus de 300 entreprises clientes. En juillet 2024, elle a été sélectionnée pour figurer dans la première cohorte du Timbuktoo Fintech Hub.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android. L’utilisateur crée un compte en renseignant ses informations personnelles. Ensuite, il lui suffit de fournir les détails requis pour permettre à l’algorithme de proposer les meilleures offres correspondant à sa demande.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Avec ses plateformes web et mobile, Waychit numérise les paiements en Gambie
Billboxx, une start-up nigériane spécialisée dans la gestion des flux de trésorerie pour les petites et moyennes entreprises en Afrique, a annoncé le mercredi 11 décembre la réussite d’un tour de table d’un montant de 1,6 million de dollars. Les fonds, composés de capitaux propres et de dettes, permettront à la fintech de renforcer son infrastructure technologique, d’élargir ses partenariats et de répondre à un problème critique des petites et moyennes entreprises : les retards de paiements.
Lire aussi:
Il utilise la technologie blockchain pour lancer des produits innovants sur le marché. Après avoir contribué au développement de plusieurs entreprises fintech, il a créé sa propre start-up spécialisée dans les technologies financières.
Carel van Wyk (photo) est un ingénieur et entrepreneur technologique sud-africain. Il est le fondateur et le président-directeur général de MoneyBadger, une entreprise spécialisée dans les technologies financières.
Fondée en 2021, MoneyBadger propose une plateforme qui simplifie les paiements en bitcoin, aussi bien en ligne que dans des points de vente physiques. L’ambition de l’entreprise est de créer un monde où les réseaux d’information et de transfert de valeur transcendent les frontières, en s’appuyant sur une monnaie adaptée à l’ère numérique.
MoneyBadger propose CryptoQR, une application de traduction universelle qui facilite l’interaction avec les systèmes de points de vente traditionnels tout en acceptant les paiements en cryptomonnaies. La start-up permet ainsi aux entreprises et aux e-commerçants d’intégrer facilement sa solution à leurs logiciels ou paniers d’achat pour accepter les paiements en cryptomonnaies.
Avant de fonder MoneyBadger, Carel van Wyk a cofondé Luno en 2013, une entreprise spécialisée dans les cryptomonnaies. Les solutions développées par Luno permettent aux particuliers et aux entreprises de stocker, acheter, utiliser et comprendre des cryptomonnaies comme le bitcoin, en toute simplicité et sécurité.
Carel van Wyk est diplômé de la Stellenbosch University, où il a obtenu un bachelor en électronique en 2008, suivi d’un master en réalité augmentée en 2010. Après ses études, il a rejoint Bazooka Games, une société éditrice de jeux vidéo, en tant que directeur du développement logiciel.
Entre 2012 et 2013, il a occupé le poste d’ingénieur logiciel chez SnapScan, une fintech, et chez FireID, une organisation qui aide les entrepreneurs passionnés et talentueux à créer des entreprises pour résoudre des problématiques majeures. De 2019 à 2023, il a travaillé en tant que développeur de logiciels chez KnowBe4, une entreprise technologique spécialisée dans les formations de sensibilisation à la sécurité et les simulations de tentatives d’hameçonnage.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Entrepreneur en série, il possède 14 ans d’expérience dans la création de start-up innovantes dans divers secteurs d’activité. Il a également collaboré avec plusieurs incubateurs, où il a accompagné de jeunes entrepreneurs dans le lancement et le développement de leurs start-up.
Simon Balemba Effansa est un informaticien et entrepreneur technologique camerounais. Il est le fondateur et le président-directeur général de Fluide Finance, une banque numérique dédiée aux petites et moyennes entreprises (PME).
Fondée en juillet 2024, Fluide Finance propose des solutions innovantes pour simplifier les opérations financières, améliorer la productivité et stimuler la croissance des entreprises. L’objectif de cette banque est de démocratiser l’accès à des services financiers efficaces en offrant une gamme complète d’outils conçus pour aider les PME à prospérer.
La plateforme tout-en-un de Fluide Finance centralise plusieurs services : solutions bancaires pour les PME, outils de gestion d’entreprise (comptabilité, facturation, gestion de la relation client), assistance back-office et conseil en transformation numérique. Cette approche permet aux entreprises d’évoluer en toute sécurité tout en optimisant leur efficacité.
Par ailleurs, Simon Balemba Effansa est mentor de start-up à ActivSpaces, un incubateur technologique basé au Cameroun. Avant de lancer Fluide Finance, il a cofondé Akwajobs en 2015, une plateforme d’emploi en ligne dont il a été le directeur général. En 2017, il a créé Healthy Lifestyle Foundation (HELIF), une organisation de soins de santé multispécialités dont il a été le promoteur.
Simon Balemba Effansa est diplômé de l’université de Buea où il a obtenu en 2013 un bachelor en génie informatique et de systèmes et en 2018 un master en opérations, finance et gestion de projet.
Il a accumulé une riche expérience professionnelle dans des secteurs variés. Entre 2017 et 2018, il a travaillé comme consultant en développement commercial chez Makonjo Media, une agence de technologie marketing. En 2020, il a rejoint Jongo Hub en tant que chef de centre.
De 2022 à 2024, il a occupé le poste de directeur général chez Bohikor, une start-up spécialisée dans les technologies financières. En parallèle, il a travaillé comme consultant en développement commercial chez Mountain Credit Union (MoCU), une coopérative de crédit numérique, et comme architecte d’entreprise chez Iknite Space, un accélérateur de talents technologiques.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Ayuk Etta, un entrepreneur et investisseur engagé dans la tech camerounaise