Tookeez, une start-up marocaine opérant dans les technologies financières, a réussi un tour de financement d’un montant de 1,5 million $, apprend-on d’un communiqué de presse paru le jeudi 7 mars. La jeune pousse utilisera les fonds pour accélérer son expansion dans le royaume chérifien et s'étendre dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient puis sur l’ensemble du continent africain.
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Avec le recul des financements dans le secteur technologique en Afrique, les initiatives se sont multipliées sur le continent pour soutenir ce secteur en pleine croissance.
La société sud-africaine de capital-risque Conducive Capital a été lancée le mardi 6 mars à Johannesburg, en Afrique du Sud. Créé par Clive Butkow (photo, à gauche), fondateur et ancien PDG de Kalon Venture Partners, et Mitchan Adams (photo, à droite), cofondateur d'Ozow et président-directeur général d'Aions Creative Technology, la nouvelle entité investira dans les start-up en phase de démarrage et de croissance en Afrique du Sud et sur tout le continent.
Conducive Capital effectuera sa première levée de capitaux d’un montant de 15 millions $ en juillet prochain et aura 24 mois pour clôturer son fonds de plus de 50 millions $.
« Nous allons au-delà des investissements monétaires. En plus du financement, Conducive Capital s'engage à fournir un soutien complet, en offrant des conseils stratégiques, une expertise opérationnelle et un mentorat pour nourrir les start-up, en facilitant leur croissance pour en faire des leaders de l'industrie », a indiqué Mitchan Adams.
La création de cette entité intervient dans un contexte où les financements ont reculé dans l’écosystème technologique africain en 2023. Les initiatives se sont multipliées sur le continent avec la mise en place de plusieurs fonds comme Sawari Ventures pour les start-up d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ou encore Timbuktoo financé par le Programme des Nations unies pour le développement et des pays africains. La Banque africaine de développement a également approuvé une participation de 10,5 millions $ dans Seedstars Africa Ventures pour soutenir ses investissements dans les start-up d'Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, il faut souligner que si la nouvelle année a commencé timidement avec 77 millions $ levés par les jeunes pousses du continent en janvier 2024, d’après Africa : The Big Deal, une base de données sur le financement des start-up en Afrique qui prend en compte des transactions d’au moins 100 000 $, le montant a quasiment triplé en février atteignant 217 millions $. L’apport des nouvelles entités de capital-risque et la clôture du deuxième fonds africain de Partech à plus de 300 millions $ sont de bon augure pour l’écosystème technologique africain.
Adoni Conrad Quenum
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MoneyHash, une start-up d’orchestration de paiement opérant en Afrique et au Moyen-Orient (MEA), a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant de 4,5 millions $. Les fonds seront utilisés pour, entre autres, développer sa technologie et soutenir sa croissance dans la région MEA.
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Informaticien de formation, il conçoit des solutions technologiques pour faciliter la vie des entreprises, institutions et individus. Par le biais de Maviance, il a développé plusieurs solutions de paiement numérique.
Jerry Cheambe (photo) est un entrepreneur technologique et un informaticien camerounais. Titulaire d’un diplôme en gestion d’entreprise et sciences informatiques obtenu en 2004 à l’université technique de Berlin, il a fondé en 2010 Maviance, une entreprise technologique dont il est le directeur général.
Basée en Allemagne et prsente en Europe et dans les économies émergentes, Maviance fournit des solutions personnalisées, des services à valeur ajoutée et des solutions web et mobiles spécifiques pour les télécommunications, les services publics, les institutions financières, les entreprises et les gouvernements. L’entreprise a conçu et développé plusieurs solutions technologiques, dont Smartcash, Mavimeter et SMobilpay.
Smartcash est une solution clé en main qui numérise les flux de paiement des entreprises et optimise les processus métiers. Elle offre une grande flexibilité, des rapports en temps réel et un accès direct aux banques de la région CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), garantissant aux utilisateurs une expérience de transaction efficace et transparente.
SMobilpay est une solution de paiement numérique sécurisé qui simplifie le paiement des factures pour les consommateurs et les entreprises dans la région CEMAC. Elle propose des options de paiement sans agence, à valeur ajoutée et sans numéraire aux gouvernements, aux institutions financières, aux entreprises, aux opérateurs et aux clients.
Mavimeter, quant à elle, est une solution technologique conçue pour la lecture des compteurs intelligents, adaptée aux défis d’infrastructure des compagnies de gaz, d’eau et d’électricité dans les marchés émergents. Elle aide les administrateurs à réduire le risque d’erreur, à détecter les activités frauduleuses et à accroître l’efficacité et la performance des agents de terrain sous-traitants.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Jerry Cheambe a travaillé, de 2003 à 2004, comme ingénieur logiciel à Fraunhofer FOKUS, une entreprise allemande qui développe des solutions pour les infrastructures de communication. En décembre 2004, il a rejoint Accenture, une société internationale axée sur les talents et l’innovation, en tant que responsable de l’intégration des systèmes et de la technologie. Il y a travaillé jusqu’en 2010.
Melchior Koba
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BFREE, une fintech nigériane spécialisée dans la gestion des crédits, a annoncé le jeudi 29 février la réussite d’un tour de table d’un montant de 2,95 millions $. La fintech, présente au Nigeria, au Kenya et au Ghana, utilisera les fonds pour améliorer sa gamme de solutions de gestion des risques personnalisées pour les banques et les prêteurs.
🚀 Exciting News Alert! 🚀
— BFREE (@bfree_global) February 29, 2024
We're thrilled to announce that BFREE has successfully secured $2.95 million in our latest funding round led by Capria Ventures! 🌟 pic.twitter.com/EEdICw3dAE
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eQub est un mot amharique qui signifie un groupe de personnes qui se mettent ensemble pour épargner de sorte que l’épargne est distribuée à chaque membre du groupe à tour de rôle sur une période donnée.
eQub est une solution fintech développée par une jeune pousse éthiopienne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des tontines en ligne grâce à son application mobile. La start-up, basée à Addis-Abeba, a été fondée en 2020 par Alexander Hizikias. eQub a remporté cette semaine le concours Fintech Pitch-off au 4YFN 2024 qui s’est déroulé lors du Mobile World Congress à Barcelone, en Espagne.
« eQub est un moyen alternatif de réaliser l'épargne et d'améliorer l'accès au crédit par rotation de l'épargne. Les individus acceptent de mettre en commun leur épargne pendant une période définie pour épargner conjointement », indique la start-up.
L’application mobile est uniquement accessible sur Android (la version iOS est en développement). L’utilisateur s’inscrit en fournissant ses informations personnelles, puis il justifie disposer d’un compte bancaire et d’un téléphone portable avec lequel il peut accéder à la plateforme mobile. Après cette étape, il rejoint un groupe de tontine existant ou un groupe mis en place par la jeune pousse.
Il est également possible pour un utilisateur de créer son groupe de tontine. Il faudra fournir des informations supplémentaires comme son adresse et sa carte nationale biométrique. L’utilisateur pourra fixer les conditions pour rejoindre son groupe et lancer la tontine, appelée ici eQub, au moment opportun. Il faut signaler que le nombre de tours dans la tontine est fonction du nombre de personnes.
La start-up octroie des points aux personnes qui participent aux eQub. Ces points serviront à être éligible pour le service de paiement différé et d’autres services financiers qu’elle souhaite mettre en place dans un futur proche. Selon Nahom Michael, responsable du développement commercial d’eQub, la solution a attiré plus de 25 000 utilisateurs et dispose de plus de 200 groupes de tontines depuis son lancement. Quant à la fintech, elle gagne de l’argent uniquement lorsque les gagnants des tontines retirent les fonds de la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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L’inclusion financière numérique est un sujet important sur le continent africain. L’accès limité des populations africaines à certains services financiers ont motivé un partenariat stratégique.
Visa, une entreprise américaine opérant dans les technologies financières, et la GSMA Mobile for Development Foundation [GSMA Foundation (la GSMA étant l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie)] ont annoncé le lundi 26 février au Mobile World Congress à Barcelone, en Espagne, le lancement de l’initiative Digital Finance for All (DFA). L’objectif est d’accélérer l’inclusion financière numérique pour 20 millions de personnes en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
La DFA mettra en place des ressources techniques pour assurer l’éducation financière des femmes, des petits exploitants agricoles et des propriétaires de nano, micro et petites entreprises, dans les pays des régions concernés, pour les aider à accéder aux services d'argent mobile et à les adopter.
We’re thrilled to announce @GSMAMobileMoney's strategic partnership with @Visa. #MobileMoney drives #finclusion globally, yet digital financial literacy hurdles remain. With @Visa, @GSMAMobileMoney is committed to breaking down digital and financial barriers and fostering… pic.twitter.com/1z2ETaxBhC
— GSMA Mobile for Development (@GSMAm4d) February 26, 2024
« Chez Visa, nous pensons que les paiements numériques sont essentiels pour inclure tout le monde dans l'économie numérique en aidant à fournir un accès aux moyens de subsistance économiques. En collaboration avec la GSMA Foundation, nous cherchons à renforcer les capacités des communautés mal desservies à travers le monde et à leur fournir un accès égal afin d'aider à construire un meilleur avenir financier pour tous », a indiqué Chiagozie Nwabuebo, vice-président de la croissance mondiale et de l'impact social chez Visa.
Bien qu’en constante progression ces dix dernières années, le taux de bancarisation en Afrique est le plus faible au monde. De plus en plus d’Africains se sont tournés vers le mobile money et avec la prolifération des fintech sur le continent, ce moyen de paiement numérique est devenu indispensable dans cette partie du monde.
Selon le rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 » de la GSMA, le nombre de comptes mobile money en Afrique a progressé de 17 % à 763 millions pour un volume de transactions avoisinant les 832 milliards $, en croissance de 22 % par rapport à 2021. En Amérique latine et en Asie, ces chiffres ont également progressé mais dans une moindre proportion.
Ashley Olson Onyango (photo, à gauche), responsable de l'inclusion financière et de l'agro-technologie à la GSMA, explique que « l'argent mobile peut jouer un rôle transformateur en faisant progresser l'inclusion financière et la résilience pour les près de 2 milliards de personnes qui ne sont toujours pas bancarisées dans le monde. Cependant, le manque de connaissances numériques et financières est un obstacle majeur à l'accès aux services financiers numériques ».
Adoni Conrad Quenum
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Au cours des dernières années, le gouvernement égyptien a fortement investi dans le secteur numérique. Cet engagement significatif témoigne de l'importance capitale de l'externalisation pour stimuler les exportations numériques de l'Egypte et favoriser sa croissance économique.
L'Autorité de développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) et le réseau mondial Mashreq Global Network, basé aux Emirats arabes unis, ont récemment signé un accord de coopération en marge du Sommet mondial des gouvernements tenu à Dubaï. Cet accord vise à créer 300 emplois pour des professionnels égyptiens qualifiés dans les services bancaires numériques, sur une période de trois ans.
Exciting news from Dubai! Egypt's ITIDA & Mashreq Global Network to expand business services, hiring 300 employees over 3 years, boosting Egypt's role as an offshoring hub. #Egypt #ICT #Offshoring #DigitalTransformation 🚀🌍 pic.twitter.com/319ltFzoli
— ITIDA (@ITIDA) February 13, 2024
En plus de créer des emplois, cet accord permettra à Mashreq d'étendre ses opérations en Egypte, notamment dans des domaines tels que l'analyse des données, l'informatique décisionnelle et l'audit interne. Ces services seront ensuite exportés d'Egypte vers les clients de la banque Mashreq aux Emirats arabes unis.
Selon Amr Talaat, le ministre égyptien des Télécommunications et des Technologies de l'information, l'accord reflète l'attractivité du secteur des TIC, qui est devenu une cible pour les entreprises internationales désireuses de développer leurs activités, et s’inscrit en droite ligne de la stratégie numérique de l'Egypte pour le développement de l'industrie de l'externalisation 2022-2026, lancée en février 2022 par le gouvernement. Cette stratégie vise à doubler les exportations numériques et à créer 34 000 emplois axés sur l'exportation d'ici 2025.
Rappelons que les investissements de l'Egypte dans le secteur des exportations de services numériques ont rapporté 6,2 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 26,5 % par rapport aux 4,9 milliards de dollars enregistrés en 2022. Le pays vise à atteindre près de 9 milliards de dollars d'ici 2026.
Samira Njoya
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En combinant technologie de pointe et philanthropie, l’entrepreneure révolutionne non seulement le secteur de l’assurance, mais aussi la manière dont les fonds excédentaires sont utilisés pour soutenir des causes importantes.
Sumarie Greybe (photo) est une entrepreneure technologique sud-africaine spécialisée dans le secteur de l’assurance. En 2016, elle a fondé Naked Insurance avec ses partenaires Alex Thomson et Ernest North, introduisant ainsi une nouvelle ère dans le secteur de l’assurance en Afrique du Sud.
Naked Insurance veut révolutionner l’expérience client en proposant un processus entièrement numérique, de la souscription à l’indemnisation, grâce à une plateforme alimentée par l’intelligence artificielle. Les clients peuvent obtenir des devis en 90 secondes et souscrire instantanément, sans jamais avoir à parler à un agent.
L’entreprise facilite la recherche d’une assurance tout en maintenant les coûts à un niveau bas. Son assurance responsabilité civile commence à 50 ZAR (environ 2,50 dollars), ce qui est plusieurs fois moins cher que les plans proposés par les autres assureurs, selon Sumarie Greybe.
La société est légalement structurée de manière à redistribuer les excédents de fonds, résultant de paiements de sinistres inférieurs aux prévisions annuelles, vers des causes sélectionnées par les clients. Ces causes englobent un large éventail d’initiatives, allant des programmes de développement de la petite enfance aux efforts visant à améliorer le bien-être des animaux.
« L’assurance est un moyen d’améliorer la situation de la communauté », explique Sumarie Greybe. « Renvoyer de l’argent supplémentaire à la communauté était tout à fait logique pour nous. Cela nous permet également d’aligner notre motivation sur celle de nos clients ».
Sumarie Greybe a tracé son chemin vers l’entrepreneuriat après avoir consolidé une solide expérience dans le domaine de l’assurance. Diplômée de l’université de Pretoria avec un bachelor en science actuarielle obtenu en 1994, elle a rapidement gravi les échelons, dirigeant avec succès le service de conseil en assurance à court terme de son propre cabinet, Quindiem Consulting, de 2001 à 2011. L’acquisition de Quindiem par EY en 2011 a marqué un tournant dans sa carrière, la plaçant au cœur de l’innovation en tant qu’associée responsable de la pratique de l’assurance à court terme chez EY Afrique.
Melchior Koba
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Le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) a annoncé le lundi 12 février l'entrée de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en tant que treizième membre, renforçant ainsi son engagement à promouvoir des services de paiement transfrontaliers fluides et à améliorer l'intégration financière en Afrique.
Cette adhésion témoigne de la volonté de la BCT de promouvoir la croissance économique et le développement en Tunisie et dans la région, offrant aux entreprises et aux citoyens tunisiens une efficacité accrue des paiements, des coûts de transaction réduits et davantage d'opportunités de commerce et de paiement intra-africains.
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