La jeunesse africaine est au seuil d'une ère de transformation qui exige un effort collectif pour tirer parti de son potentiel de leadership et d'innovation. En investissant dans sa formation, elle pourra devenir un moteur de développement pour le continent.
Le vice-Premier ministre gabonais, Alexandre Barro Chambrier (photo, au centre), a procédé le lundi 21 octobre à l’inauguration du Centre gabonais de l’innovation (CGI). Cette initiative ambitieuse vise à transformer l’écosystème technologique et entrepreneurial du pays et à le positionner comme un acteur incontournable du secteur en Afrique centrale.
« Le Centre gabonais de l’innovation n’est pas seulement un outil de développement technique, mais un catalyseur de transformation numérique et sociale. Il permettra à n’en point douter de développer notre économie stratégique avec un seul horizon : être prêt à parer les menaces du futur. C’est un gage de réussite », a déclaré le ministre de l’Economie numérique, le général Bonjean Frédérik Mbanza.
Le CGI comprend plusieurs espaces dédiés à l'innovation, dont un centre de certification pour acquérir des compétences numériques reconnues, un fabLab (espace de création et d’innovation équipé de technologies avancées), un médiaLab pour la collaboration autour des médias numériques, ainsi qu’un pôle d’acculturation digitale (essentiel pour préparer le Gabon à l'innovation et à la transformation numérique).
Ce nouveau centre s’inscrit dans la transformation numérique que connaît le Gabon et qui vise à faire du numérique un moteur de croissance économique et sociale. Les résultats de ces initiatives ont permis au pays de se classer au 10e rang continental avec un indice de développement des TIC de 74,7 sur 100, selon le dernier rapport 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT). En 2023, le Gabon détenait également cette position avec un score de 72,9, consolidant ainsi ses avancées dans un domaine stratégique.
Ainsi, le CGI offrira aux jeunes l’opportunité de développer des compétences certifiées dans les technologies numériques, favorisant ainsi leur insertion professionnelle dans une économie de plus en plus numérisée. En facilitant l'accès à ces nouvelles compétences, le centre devrait également contribuer à l’autonomisation des jeunes et à leur participation active au développement économique du pays.
Samira Njoya
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Le gouvernement nigérian encourage les initiatives pour développer les compétences numériques des populations, avec un accent particulier sur la jeunesse. En mai 2024, Nokia s’était engagé à former des jeunes Nigérians à la 4G et la 5G en partenariat avec le régulateur télécoms.
La société technologique suédoise Ericsson envisage d’investir 19 millions $ dans la construction d’un centre technologique au Nigeria. L’initiative a été révélée le jeudi 17 octobre par Peter Olusoji Ogundele, directeur général de la filiale nigériane de la société, lors d’un forum d’affaires organisé dans le cadre d’une visite de travail de deux jours qu’effectue le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima (photo), en Suède.
STATE HOUSE PRESS RELEASE
— Stanley Nkwocha (@stanleynkwocha_) October 17, 2024
AT BUSINESS FORUM IN SWEDEN:
VP Shettima Woos Investors To Nigeria's Growing Business Climate
*** Urges them to seize opportunities in nation's MSMEs, agriculture, digital economy, renewable energy, others
*** Gluwa to invest $100m, others commit to… pic.twitter.com/0ockL5AyJx
« Le Nigeria a suffisamment de jeunes qui peuvent se lancer dans ce domaine. Nous pouvons les former, Ericsson y participera également, et nous pourrons exporter certains d’entre eux dans le monde entier, et nous serons comme une autre Inde », a déclaré M. Ogundele.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte marqué par une demande croissante en compétences numériques au fur et à mesure que la transformation numérique s’accélère. Le gouvernement nigérian a lancé en octobre 2023 un programme dénommé « 3 Million Technical Talent (3MTT) » visant à former 3 millions de Nigérians à des compétences techniques en trois ans. Au cours des derniers mois, l’exécutif a également scellé des partenariats avec de sociétés comme l’équipementier finlandais Nokia et le constructeur d’infrastructures télécoms IHS Towers pour la formation des Nigerians aux compétences numériques.
Cette initiative d’Ericsson devrait contribuer à créer des emplois supplémentaires et renforcer les compétences des travailleurs dans un contexte où la demande en main-d’œuvre qualifiée continue à augmenter au fur et à mesure que s’accélère la transformation numérique. Par ailleurs, une étude de la Banque mondiale datant de 2021 estime que le Nigeria aura besoin d’environ 28 millions de travailleurs formés aux compétences numériques dans divers secteurs de l’économie d’ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Elle est pleinement consciente de l’importance de bâtir une économie numérique inclusive pour la communauté sourde en Tunisie. Grâce à la technologie, elle connecte les personnes sourdes à des opportunités d’emploi.
Sonia Kherigi Nasfi (photo) est une informaticienne et une entrepreneure technologique tunisienne. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de Deaf Square, une plateforme en ligne qui sert d’accélérateur de carrière pour les personnes sourdes, en mettant en relation des talents sourds et des employeurs.
Deaf Square propose une plateforme dédiée à l’autonomisation des personnes sourdes. Elle offre des outils pour apprendre la langue des signes, un service personnalisé de mise en relation pour l’emploi, ainsi qu’une formation destinée aux employeurs pour favoriser des environnements de travail inclusifs. Grâce à l’intelligence artificielle, la start-up œuvre pour l’inclusion sociale et économique des malentendants. Elle met à disposition un formateur virtuel basé sur l’IA, proposant un apprentissage adaptatif dans plusieurs langues, garantissant ainsi un soutien sur mesure pour chaque utilisateur.
« Au Deaf Square, nous donnons des cours exclusivement en langue des signes. Notre équipe est composée de sourds, de malentendants et d’entendants. Tous nos développements sont basés sur l’expérience des utilisateurs. La plupart du temps, la loi oblige les entreprises à recruter des personnes handicapées, mais elles ne savent pas où trouver ces talents. Notre travail consiste à mettre en relation les talents sourds et les employeurs » explique Sonia Kherigi Nasfi.
Depuis 1998, Sonia Kherigi Nasfi occupe également le poste de directrice à la Banque centrale de Tunisie. En 2019, elle est devenue coach en PNL (programmation neurolinguistique). Elle est également le point focal de l’association Positiver à Tunis, qui accompagne les initiatives dans les régions, notamment en encadrant les jeunes et les femmes dans la création de leurs projets.
Diplômée de l’Institut supérieur de gestion de Tunis, où elle a obtenu une maîtrise en informatique de gestion, Sonia s’est illustrée en juillet 2024 en remportant le prix régional lors de la 11ᵉ édition des Northern Africa Startup Awards, qui fait partie des Global Startup Awards Africa. Elle est aussi lauréate du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) 2024 en Tunisie.
Melchior Koba
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Elle souhaite simplifier l’examen théorique du permis de conduire de catégorie B pour les Botswanais. Cette entrepreneure a été récompensée par le groupe Orange pour son innovation.
Lebogang Solomon (photo) est une informaticienne et une entrepreneure botswanaise. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de LGS International, une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels.
L’une des solutions phares de LGS International, fondée en 2020, est l’application mobile Ikatise. Lancée officiellement en février 2024, cette application aide ses utilisateurs à réussir l’examen théorique du permis de conduire catégorie B au Botswana, en minimisant le nombre d’essais. Elle fournit un matériel d’étude qui peut être consulté à la fois hors ligne et en ligne, garantissant que les apprenants ont tout ce dont ils ont besoin en un seul endroit.
Le marché cible de cet outil d’apprentissage comprend les apprentis conducteurs botswanais âgés de 18 à 34 ans, disposant d’un smartphone et d’un accès à Internet. La plupart sont des étudiants de l’enseignement supérieur et des adultes actifs vivant en zones urbaines ou dans de grands villages.
L’application Ikatise a déjà enregistré plus de 2000 téléchargements et 600 abonnements payants. En 2024, elle a remporté le prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) au Botswana.
Lebogang Solomon est diplômée de l’université du Staffordshire au Royaume-Uni, où elle a obtenu en 2013 un bachelor en sécurité des systèmes informatiques et d’information. En 2019, elle a travaillé comme administratrice des ventes et du marketing chez Earnest Printing & Branding, une société spécialisée dans le branding et la publicité. Entre 2021 et 2023, elle a occupé le poste de responsable adjointe de la santé au Ministère de la Santé et du Bien-être du Botswana.
Melchior Koba
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Le gouvernement ambitionne de conduire Djibouti vers une émergence numérique d’ici 2035. Convaincu que la formation des jeunes est la clé de cette transformation, l'exécutif mise sur le développement des compétences technologiques pour atteindre cet objectif ambitieux.
Djibouti est sur le point de lancer une école dédiée au code et à l'informatique, baptisée Djibouti Code Campus (DCC). La signature des statuts officialisant la création de cette école a eu lieu le dimanche 13 octobre, sous le patronage de Mariam Hamadou Ali (photo), ministre de l'Economie numérique et de l'Innovation. Ce projet vise à former la jeunesse djiboutienne aux compétences du futur, en particulier dans le domaine de la programmation et des technologies de pointe.
🌍✨Sous le haut patronage de SE Madame Mariam Hamadou, la cérémonie de signature des statuts de l'association "Djibouti Code Campus" (DCC) a eu lieu aujourd'hui,dimanche 13 octobre 2024. Cette initiative s’inscrit dans la vision «Djibouti Smart Nation»,#DjiboutiCodeCampus pic.twitter.com/Y3kAGxGcxN
— MDENI (@MENIDjib) October 13, 2024
Dans son discours, Mariam Hamadou Ali a mis en lumière l'importance de cette initiative pour l'avenir du pays. « Le développement d’une nation repose avant tout sur son capital humain. En formant des experts dans les technologies de demain, nous donnons à notre jeunesse les moyens de contribuer activement à la prospérité et à la modernisation de Djibouti ».
Le Djibouti Code Campus s’inscrit pleinement dans la vision de la stratégie nationale « Smart Nation », qui vise à transformer Djibouti en un hub numérique en Afrique de l'Est. Inspiré par l'école de programmation Ecole 42, le DCC adopte une approche innovante centrée sur l'apprentissage par projets, l'autonomie et la collaboration. Cette méthode, déjà adoptée dans plusieurs grandes villes à travers le monde, a montré un taux d'insertion professionnelle supérieur à 90 %.
Le projet, soutenu par le secteur privé et des partenaires internationaux, a pour objectif de transformer l’avenir des jeunes Djiboutiens en leur offrant une formation gratuite et accessible, axée sur des compétences très recherchées à l’échelle mondiale, telles que le codage et l’intelligence artificielle. Cette initiative représente une opportunité unique pour réduire la fracture numérique, améliorer l’employabilité des jeunes et encourager l’esprit entrepreneurial. En misant sur ce modèle éducatif innovant, Djibouti prépare sa jeunesse à jouer un rôle essentiel dans l’économie numérique mondiale, tout en favorisant la modernisation et la croissance économique du pays.
Il est important de rappeler que le gouvernement djiboutien vise une émergence numérique d’ici 2035. En 2024, Djibouti a obtenu un score de 61,6 points sur 100 en matière de développement des TIC, selon le rapport « Measuring Digital Development – ICT Development Index 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en juin. Ce classement place Djibouti 17e en Afrique sur 45 pays, avec la Libye en tête (88,1 points). La moyenne du continent se situe à 50,3 points, ce qui positionne Djibouti au-dessus de la moyenne régionale et met en lumière les efforts déployés pour renforcer son secteur numérique.
Samira Njoya
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Elle souhaite réduire la fracture éducative et numérique au sein des communautés défavorisées. Son innovation dans le domaine de l’éducation lui a valu une récompense du groupe Orange.
Monica Jackson (photo) est une étudiante en physique à l’université de Sierra Leone. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale d’Educube, une entreprise de technologie éducative.
Fondée en 2024, Educube transforme des conteneurs d’expédition en centres d’apprentissage numériques autonomes, alimentés par énergie solaire, destinés aux communautés défavorisées. Educube propose des ressources éducatives accessibles et de qualité, une connectivité Internet et des programmes d’alphabétisation numérique.
« Nous nous concentrons principalement sur les élèves des communautés rurales (villages) où certains enfants n’ont jamais vu d’ordinateur auparavant. Dans les villages qui n’ont pas de centre numérique, comment pouvons-nous nous assurer qu’ils y ont accès ? Comment pouvons-nous nous assurer que chaque école dans les villages dispose d’un centre numérique dans les trois prochaines années ? La bonne nouvelle est là : Educube », explique Monica Jackson.
Educube permet aux apprenants de tous âges, qu’ils soient élèves ou agriculteurs, d’acquérir les compétences nécessaires pour s’épanouir dans un monde de plus en plus numérique. En plus de l’alphabétisation numérique, l’entreprise promeut des pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques. De cette manière, elle soutient le développement durable et la sécurité alimentaire, aidant les communautés à s’adapter et à prospérer.
Monica Jackson est une lauréate de l’Orange Social Venture Prize 2024 en Sierra Leone où elle a reçu le titre de Tech Queen pour sa solution innovante Educube.
Melchior Koba
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Comme la plupart des pays du continent, le Ghana suit sa feuille de route pour assurer sa transformation numérique. Divers projets sous-tendent l’atteinte de cet objectif.
Les autorités ghanéennes comptent lancer un fonds de 5 millions $ pour soutenir l’innovation technologique dans le pays. C’est ce qu’a déclaré le mardi 8 octobre le ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, lors de la visite du chantier de construction du centre numérique de l’université du Ghana.
« Nous créons également un fonds de dotation de 5 millions $ pour soutenir la gestion de ce centre. Ainsi, tout ce qui est nécessaire pour en faire un village numérique complet dans la fourniture de compétences à la jeunesse ghanéenne sera fait. [...] Nous voulons former un million de jeunes aux compétences numériques et ce n'est pas une tâche irréalisable », a-t-il indiqué.
Cette initiative intervient alors que les pays africains ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour faire face à la transition numérique amorcée depuis quelques années. Selon les résultats d’une étude relayés dans le rapport « Digital Skills in Sub-Saharan Africa Spotlight on Ghana », la Société financière internationale estime qu’environ 20 % des entreprises ghanéennes interrogées ne recrutent qu'à l'étranger pour les compétences numériques, principalement parce qu'elles ne trouvent pas de talents locaux qualifiés.
Cependant, la même source évalue à 4 milliards $ le montant nécessaire à la formation de la population locale aux compétences numériques à l’horizon 2030. Le gouvernement s’est donc fixé pour objectif de former 1 million de jeunes aux compétences numériques. Le projet de construction de quatre centres numériques s’inscrit dans ce cadre. Outre l’université du Ghana, ils seront également bâtis à l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah de Kumasi, à l'université de Cape Coast (UCC) et à l'université des études de développement (UDS) de Tamale.
Adoni Conrad Quenum
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En septembre dernier, le Maroc a lancé son programme « Digital Morocco 2030 ». Depuis, diverses actions s'enchaînent dans le but d’atteindre les objectifs fixés dans le document de stratégie.
L'université Hassan II de Casablanca a conclu, le lundi 7 octobre, des conventions avec plusieurs entreprises technologiques. L'objectif est de proposer aux étudiants des formations adaptées, alignées sur les nouvelles exigences du marché de l'emploi dans le secteur des technologies.
Selon Fatima Zahra Alami (photo, à gauche), vice-présidente de l'université en charge des affaires académiques des étudiants, ce partenariat vise à offrir aux étudiants des compétences numériques en complément de leur formation académique. L'objectif est d'adapter cette formation aux exigences croissantes du marché du travail, où la transformation digitale occupe une place de plus en plus importante.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national d’accélération de la transformation du système d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d’innovation lancé en février 2022. Elle s’aligne sur le programme Digital Morocco 2030, dont le but est de faire former 20 000 talents technologiques en 2026, 45 000 en 2030. Le document prévoit également la reconversion de quelque 50 000 personnes aux métiers du numérique à l’horizon 2030.
Dans cette optique, le renforcement des capacités des institutions de formations à former davantage de talents dans le numérique et la mise à l’échelle de différents mécanismes de reconversion (bootcamps, écoles de codages et programmes de certification) sont, entre autres, des mesures clés prises par les autorités marocaines.
Parmi les signataires de cette convention figurent les entreprises technologiques américaines Oracle, Cisco, DXC, et Fortinet, ainsi que le chinois Huawei et l'entreprise marocaine NearSecure.
Adoni Conrad Quenum
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C’est un jeune entrepreneur qui utilise la technologie pour simplifier l’apprentissage des jeunes. Il a reçu plusieurs prix et distinctions au niveau national pour son esprit innovant.
Afopezi Moses (photo) est un jeune informaticien et un entrepreneur camerounais. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Skolarr, une entreprise technologique dédiée à l’éducation, dont la mission est de rendre l’apprentissage de haute qualité plus attractif, personnalisé et accessible à la prochaine génération d’Africains.
Fondée en 2022, Skolarr propose une plateforme d’apprentissage en ligne, accessible sur mobile et web, qui met à disposition des ressources pédagogiques de qualité, adaptées aux besoins des apprenants. Cette plateforme bilingue offre des contenus éducatifs, en français et en anglais, aux élèves du secondaire ainsi qu’aux étudiants universitaires. Elle collabore avec des tuteurs certifiés pour des séances d’apprentissage individuelles en temps réel.
Grâce à l’application Skolarr, les étudiants peuvent poser des questions, collaborer avec leurs pairs et recevoir de l’aide en temps réel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ils ont également accès à des sujets d’examens antérieurs ainsi qu’à des solutions détaillées pour les aider à réussir leurs examens, qu’ils soient nationaux ou internationaux.
En 2021, Afopezi Moses a cofondé la Cameroon Leaders Empowerment Initiative (CamLEI), une organisation visant à autonomiser les leaders camerounais. Il est aussi le directeur général de DDevWorld, une start-up spécialisée dans la création d’animations 2D et de sites web.
Afopezi Moses est titulaire d’un diplôme en cybersécurité et piratage éthique, obtenu en 2020 à la Google Mobile Academy. En 2023, il a obtenu un diplôme d’ingénieur de la National Advanced School of Post and Telecommunications.
Parmi ses distinctions, il a remporté en 2021 le prix national du Youth Connekt Cameroon Cluster Challenge. En 2023, le concours MTN Y’ello Digital Talent Tech organisé par l’opérateur télécom MTN. La même année, il a décroché le premier prix du concours d’ingéniosité et de talent des étudiants camerounais, organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur du Cameroun.
Melchior Koba
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Le gouvernement rwandais compte sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels afin d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. Le pays compte actuellement 562 établissements d’EFTP, selon les données officielles.
Le Rwanda travaille sur la mise en place d’une stratégie nationale pour la numérisation de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) qui devrait être mis en œuvre avant la fin de l’année. C’est ce qu’a rapporté l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), partenaire du projet, dans un communiqué publié le mardi 1er octobre.
Selon l’UNESCO, un atelier a été organisé le 12 septembre dernier afin de réunir les différentes parties prenantes autour de la question. Il était notamment question d’analyser l’état de la numérisation de l’EFTP et du développement des compétences dans le pays, et de discuter de la méthodologie à adopter pour la rédaction du document de stratégie nationale de numérisation de l’EFTP. En outre, il est prévu la création d’une équipe d’experts pour mettre en place un plan d’action national en vue de l’élaboration du document stratégique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts engagés par le gouvernement rwandais pour renforcer la qualité de l'EFTP afin d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. Par exemple, le ministère de l’Education met en œuvre depuis mai 2024 un projet de 5 millions d’euros en partenariat avec l’Agence luxembourgeoise de développement pour intégrer les TIC dans les méthodes d’enseignement dans des établissements d'EFTP. Le pays compte 562 établissements de ce type selon les statistiques officielles.
Pour l’UNESCO, la transformation numérique a un impact sur tous les aspects de L’EFTP, depuis l’intégration des nouvelles aptitudes et compétences numériques dans les processus d’enseignement et d’apprentissage jusqu’à l’organisation de l’apprentissage lui-même. « Les apprenants, jeunes et adultes, doivent être dotés des compétences numériques nécessaires pour occuper des emplois nouveaux et anciens et devenir des citoyens compétents, capables, alphabétisés et intelligents sur le plan numérique. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) sont contraints d’utiliser la technologie numérique pour être plus accessibles, abordables et adaptés aux besoins de chacun, tout en améliorant leur qualité et leur pertinence pour le marché du travail », a déclaré l’institution dans une étude.
Isaac K. Kassouwi
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