Au Congo, la numérisation totale des services publics sera une réalité dans quelques années. Le gouvernement et ses partenaires s’activent pour satisfaire les citoyens en matière d’infrastructures numériques, de connectivité, d’accès à l’Internet et aux transactions électroniques.
Le Projet d’Accélération de la Transformation Numérique du Congo (PATN) va débuter dès le 15 janvier prochain. C’est ce qui ressort des échanges entre le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, et la délégation de la Banque mondiale, conduite par Samia Malheme (chargée du projet), le lundi 12 décembre à Brazzaville.
« Comme vous le savez, l'accélération de la transformation numérique est l’un des secteurs majeurs pour le Plan national de développement. Ce projet va aider à accélérer les agences du secteur ainsi que les compétences des Congolais dans le numérique », a déclaré Samia Melhem.
Le projet financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars vise à appuyer la transformation numérique du pays en mettant l’accent sur l’utilisation productive du haut débit dans la prestation de services publics numériques, l’amélioration de la connectivité des zones isolées, la création d’un Intranet gouvernemental sécurisé.
Avec une participation active du secteur privé, le projet se propose également d’améliorer les compétences numériques des agents publics, citoyens, résidents et entreprises, et de les préparer aux emplois du futur et à l’économie numérique.
Annoncé en juin, le projet est aligné sur les stratégies clés du gouvernement, à savoir le Plan national de développement du Congo (2022-2026), la stratégie nationale de transformation numérique Vision Congo Digital 2025, ainsi que l'initiative Economie numérique pour l'Afrique (DE4A) de la Banque mondiale qui soutient la mise en œuvre de la Stratégie de transformation numérique de l'Union africaine pour l'Afrique (2020-2030) et les priorités de la Banque mondiale.
Selon le ministre, le projet est d’une importance capitale pour le pays car « plusieurs autres ministères sont concernés, notamment ceux de l’Intérieur, des Finances, des Petites et moyennes entreprises, du Plan, de la Justice, de l’Education, de la Jeunesse… ».
Samira Njoya
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Le commerce électronique est en plein essor en Afrique. Favorisé par la pandémie de Covid-19, il pourrait davantage croître au cours des dix prochaines années. Selon la Société financière internationale (SFI), le nombre d’acheteurs en ligne en Afrique a augmenté de 18 % par an depuis 2014.
Olatono Market, une plateforme gabonaise spécialisée dans le commerce électronique, a annoncé le mercredi 14 décembre sa première levée de fonds d’une valeur de 45 000 euros, une première pour une start-up numérique au Gabon. Le financement obtenu va permettre à l'entreprise d’accélérer son développement en Afrique centrale, de renforcer ses partenariats et créer une plateforme qui révolutionne le commerce en ligne au Gabon.
« Notre plateforme innovante est en totale rupture avec l’offre classique des acteurs existants et vient répondre aux attentes des clients, désireux de plus en plus d'avoir le choix, comparer les prix et avoir accès aux prix et produits partout où ils se trouvent au Gabon », a déclaré Thierry Dzime, fondateur d’Olatano Market.
Depuis sa création en mars 2021, la société s’est donnée pour mission de transformer l’e-commerce en Afrique centrale. La plateforme a développé le service dénommé Achat Flex, qui permet à la fois aux particuliers de payer en ligne par les canaux de paiement classique que sont le paiement à la livraison, le mobile money et les cartes de crédit, ainsi que le paiement en tranches. Une première au Gabon où le commerce électronique commence à gagner du terrain.
Selon un rapport de la GSMA (association mondiale des opérateurs télécoms) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Gabon est devenu en 2021 le leader du commerce électronique dans la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), déclassant ainsi le Cameroun.
Avec ces capitaux, les responsables d'Olatano Market ambitionnent de développer encore plus de services, accélérer la croissance de la start-up, renforcer ses effectifs et signer de nouvelles conventions. « Nous sommes ravis de soutenir l’expansion de l’entreprise et le lancement du nouveau produit Achat Flex. L’ambition est de faire émerger les champions de l’économie gabonaise de demain. Nous sommes heureux d’avoir réalisé ces investissements dans une start-up à fort potentiel. Nous allons l’accompagner dans sa progression », a déclaré Fabrice Nze-Bekale, président de Gabon Angel Investor Network (GAIN).
Samira Njoya
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Le Congo mise sur l’année 2023 pour avancer considérablement dans la réalisation de ses projets numériques. Pour cela, le gouvernement multiplie des accords et partenariats avec des sociétés spécialisées dans le domaine.
Le ministre congolais de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à gauche), a signé le mardi 13 décembre à Brazzaville un mémorandum d’entente avec Sivakumaran Kathiresan (photo, à droite), le vice-président d’ATDXT, une société indienne spécialisée dans la transformation numérique.
L’accord signé entre le gouvernement congolais et la société basée à Dubaï vise à accompagner le pays dans la réalisation de plusieurs projets dont le plus important est la numérisation de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco).
J'ai signé un Mémorandum d'entente avec la société https://t.co/qUYFThzIf3 pour, entre autres, accélérer la transformation numérique @PosteCongo https://t.co/eZbT5JM0Wf pic.twitter.com/Vl8FIUtW5x
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) December 13, 2022
S’exprimant sur l’objectif de ce mémorandum, Sivakumaran Kathiresan a déclaré qu’il vise à « la construction des infrastructures numériques en vue de contribuer à la digitalisation de l’économie congolaise. Nous allons construire des datas center, financer la numérisation de la Sopéco, favoriser la relance de ses activités et procéder à la conception des guichets uniques au Congo ».
La signature de ce mémorandum est l’un des multiples accords signés par le gouvernement congolais cette année. Le pays s’est allié à plusieurs partenaires pour la construction d'infrastructures de choix, en vue de numériser le Congo dans sa marche vers la résilience. En novembre, le ministre en charge du Numérique a signé un accord avec la société canadienne Casimir Network pour la formation des talents locaux sur les technologies innovantes, la construction et l’opérationnalisation d’un datacenter qui hébergera les serveurs des services de blockchain du pays.
Avec la société ATDXT, qui est également implantée en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis d'Amérique, en Inde et en République démocratique du Congo, le Congo ambitionne de profiter de l'expertise indienne pour mettre en œuvre sa politique de développement du numérique et atteindre les objectifs de la stratégie numérique « Congo numérique 2025 »
Samira Njoya
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L'Afrique est un réservoir de talents numériques. Favoriser leur financement pour développer des écosystèmes de la tech africains, telle est l'ambition des programmes ambitieux mis sur pied en Afrique.
Digital Africa poursuit son soutien à l’écosystème tech en Afrique. L’initiative panafricaine a annoncé le mardi 13 décembre le lancement du programme dénommé « Connectors Digital Africa » ou « Connectors », un réseau de 15 leaders collaborant avec Digital Africa pour contribuer à l'avancement des écosystèmes entrepreneuriaux et technologiques locaux et régionaux, de recherche et d'investissement en Afrique.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'initiative affirme que les 15 Connectors agiront avec Digital Africa, localement sur le continent, et participeront à trouver des solutions personnalisées aux défis de la communauté pour développer des opportunités efficaces.
🔶 Welcome to our 15 connectors!
— Digital Africa (@DigitalAfrica__) December 8, 2022
✔️ With you, #DigitalAfrica emphasizes its presence on the continent to:
➡️ Support, federate and strengthen ecosystems, and together find solutions to the challenges of the tech community
👉 Check out these 15 leaders: https://t.co/8hgRSlFRPN pic.twitter.com/SqzgdHfUwY
« L'Afrique a besoin de solutions conçues par des Africains pour répondre aux problèmes structurels et infrastructurels du continent que ce soit dans le domaine de la santé, du sport, de l'énergie, de l'agriculture et nous pensons que c'est dans la tech made in Africa que l'on pourra y arriver », a déclaré Aphrodice Mutangana, directeur des partenariats chez Digital Africa.
Il y a quelques mois, Digital Africa a lancé un appel à candidatures pour son programme « Connectors Digital Africa ». Au bout des sélections, quinze personnalités africaines de haut niveau ont été choisies à raison de 3 connecteurs par région : Afrique du Nord, Afrique du Sud, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique Centrale. Ils ont été sélectionnés pour leur expérience professionnelle, leur sens aigu du leadership, mais surtout pour leur engagement à avoir un impact positif sur l'écosystème technologique africain.
Ces derniers auront pour missions, entre autres, d’endosser le rôle d’ambassadeur représentant Digital Africa dans la région et assurer le lien entre leur communauté et Digital Africa, d’organiser des activités et événements au nom de Digital Africa, d’identifier et mobiliser des ressources et enfin d’aider à cartographier les écosystèmes et contribuer à suggérer des solutions.
« Connectors » est l’une des multiples initiatives lancées par Digital Africa depuis sa création en 2018. En octobre, Digital Africa a lancé le programme « Fuzé » qui vise à apporter une solution aux problèmes d’accès au financement pour les start-up africaines.
Samira Njoya
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La formation, l’innovation et l’entrepreneuriat technologique sont au cœur de la stratégie d’autonomisation des jeunes que prône le groupe Orange en Afrique. L’entreprise télécoms qui multiplie les initiatives dans ce sens souhaite à travers elles contribuer au développement.
La 12e édition du Orange Summer Challenge (OSC) s’est close au début du mois de novembre 2022 à travers les neuf pays africains qui ont abrité cette année le stage organisé sous forme de compétition. Au niveau d’Orange Moyen-Orient et Afrique, l’on prépare déjà l’édition 2023 qui accueillera une nouveauté : un prix international qui mettra en concurrence les meilleurs projets nationaux.
Cette nouvelle distinction viendra récompenser l’équipe d’étudiants porteuse du meilleur projet technologique innovant et d’impact social en Afrique et Moyen-Orient. Elle sera introduite au regard de la qualité croissante des idées jugées chaque année par les différents jury-pays. OSC, porté par l'Orange Digital Center de chaque pays — centre dédié à la formation des jeunes étudiants dans les nouvelles technologies — enregistre aujourd’hui plusieurs projets nationaux primés dans diverses thématiques au fil des ans.
Cette année, la thématique « Tech4Good » qui cadrait avec plusieurs objectifs de développement durable — notamment l’amélioration de la santé et du bien-être, la protection de l’environnement, la gestion des déchets, l’agriculture, les énergies renouvelables — a vu 37 projets primés. Ils ont été défendus durant le stage de trois mois par un total de 207 jeunes du Mali, Egypte, Cameroun, Burkina Faso Jordanie, Madagascar, Tunisie, Cote d’Ivoire, Maroc, répartis en équipe.
Comme il est de coutume, les équipes d’étudiants retenues ont bénéficié d’un accompagnement technologique et métier durant l'Orange Summer Challenge. En plus de l’expertise de l'Ecole du code et du FabLab d’Orange pour ce qui est du volet software et hardware de leur projet respectif, les participants à la rencontre de formation et de mentoring ont aussi bénéficié du savoir-faire des partenaires de l’édition. Google et Ernst & Young Tunisie étaient ceux de cette année.
Dans chaque pays qui a participé à l’OSC, les meilleurs projets ont reçu une dotation financière. Quelques projets jugés prometteurs ont bénéficient généralement d’un prix « coup de cœur » des partenaires pour encourager leurs initiateurs à poursuivre leur maturation. Sur les 37 projets primés au niveau national en 2022, 5 projets ont reçu chacun 2 000 € comme prix coup de cœur de Google et neuf ont reçu chacun 1 000 € de la part d’Ernst & Young Tunisie. Le projet Methergy du Cameroun a reçu le prix coup de cœur des deux partenaires.
Pour l’édition 2023, Orange espère l’ouverture de son stage d’été aux quinze Orange Digital Center déjà présents en Afrique et au Moyen-Orient. Pour postuler à l'OSC qui se tient de juillet à septembre, les étudiants porteurs de projets tech innovants devront répondre à l’appel à candidature lancé généralement par Orange au mois de mai, selon leur pays.
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Depuis quelques années, le gouvernement égyptien s’est engagé dans le développement de l’infrastructure numérique du pays, ainsi que l’adoption de nombreux projets nationaux qui se focalisent sur la dématérialisation de l’économie égyptienne.
Le Sénat égyptien a approuvé, le dimanche 11 décembre, lors de sa session plénière un projet de loi instituant la création du « Fonds Egypte numérique », présenté par le gouvernement.
Le rapport du Sénat indique que le projet de loi est conforme à la Vision 2030 de l'Egypte et à sa stratégie pour réaliser sa transformation numérique. Il vise entre autres à simplifier la prestation des services publics par la mise en place d’un système électronique.
Selon le même rapport, le ministère des Communications et des Technologies de l'information s'est engagé dans la « construction d'une Egypte numérique », sur la base d'une vision globale qui vise à devenir la pierre angulaire de la transformation de l'Egypte en une société numérique.
Pour y parvenir, des stratégies sont envisagées, à savoir la mise en place d'un gouvernement connecté et intégré numériquement, l'expansion de la fourniture de services automatisés, le développement des mécanismes du système de transformation numérique, la mise en œuvre de plans et initiatives pertinentes, le financement des secteurs de l'Etat pour fournir leurs services de manière optimale…
La création du fonds numérique égyptien sera donc l'un des piliers de la numérisation de tous les services de l'Etat. En juillet, le gouvernement égyptien a lancé la plateforme « Digital Egypt » qui offre 125 services gouvernementaux. Le même mois, le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a annoncé que le gouvernement avait alloué 319,1 millions de dollars dans le budget de l’exercice 2022-2023 pour les projets de transformation numérique et de cybersécurité.
La création du Fonds Egypte numérique permettra donc également d’éradiquer l'analphabétisme numérique, en incitant les citoyens à passer à la numérisation dans toutes leurs transactions, sans charges financières supplémentaires.
Samira Njoya
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Les modifications de processus, de gestion des opérations ou d’interfaces clients impliquent des investissements substantiels de la part des entreprises. Cependant, les petites entreprises font face pour la plupart au manque de financement pour s’adapter aux nouvelles donnes.
La fintech panafricaine MFS Africa et le Centre du commerce international (ITC), une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies, ont signé un partenariat pour accélérer la numérisation des marchés africains.
Selon le communiqué rendu public par l’agence des Nations unies le vendredi 9 décembre, les deux entités soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) dans 10 marchés africains (Bénin, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Ghana, Mali, Rwanda, Sénégal, Ouganda, Tanzanie, Zambie) par l'intégration de produits, le renforcement des capacités en matière de fintech et de paiements numériques, l'exposition aux investissements et les réunions interentreprises.
📢To support African #SmallBusiness in financial digital inclusion, we partnered with @MFS_Africa, the continent's largest digital payments hub, to accelerate digitalization in 1⃣0⃣ countries.
— International Trade Centre (ITC) (@ITCnews) December 9, 2022
Learn more about what this partnership entails: https://t.co/jpokMrjmCF pic.twitter.com/vrIkRnPDWg
« Grâce à ce partenariat, le centre renforcera son engagement à soutenir les petites entreprises dans l'accès au financement et à la numérisation et s'attaquera conjointement à l'ODD 8 (travail décent et croissance économique). Ce partenariat est la prochaine étape de l'ambition d'ICT de collaborer avec le secteur privé pour mettre à l'échelle des solutions soutenant les petites entreprises », a déclaré Robert Skidmore, chef de la compétitivité des secteurs et des entreprises au Centre du commerce international.
A en croire le rapport du LSEG Africa Advisory Group, « The challenges and opportunities of SME financing in Africa », publié en 2018, les PME représentent un enjeu crucial dans la création d’emploi et la croissance économique. En Afrique, elles représentent environ 90 % des entreprises, créent entre 60 % et 80 % des emplois et contribuent à hauteur de 40 % du PIB. En comparaison, les PME aux Etats-Unis ou en Europe comptent respectivement pour 53 % et 65 % des entreprises.
Grâce à ce partenariat, l’ITC et MFS Africa contribueront à placer les petites entreprises au cœur de l'inclusion financière et de la numérisation. Le partenariat marque une étape importante dans la contribution à l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Il permettra, selon Ali Ouedraogo, responsable de l'expansion chez MFS Africa, « de construire une nouvelle ère où les petites entreprises sont au cœur de la croissance économique pour le bénéfice de millions de citoyens africains »
Samira Njoya
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Le Maroc continue de multiplier des partenariats pour développer son secteur numérique. En octobre, le gouvernement avait annoncé que des partenariats internationaux, déjà signés, devraient contribuer à créer plus de 14 000 emplois directs dans le domaine du numérique au Maroc.
Le marché marocain des TIC est en plein développement et attire des entrepreneurs étrangers. Le pays a accueilli une mission de techs entrepreneurs portugais, du mardi 6 au vendredi 9 décembre, initiée en partenariat avec plusieurs opérateurs lusitaniens du domaine du numérique, à savoir l’Agence pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal (AICEP Portugal Global), l’Association nationale des jeunes entrepreneurs (ANJE), la Confédération des entreprises du Portugal (CIP) et l’Association des entreprises pour un réseau d’innovation d’Aveiro (INOVA-RIA).
Cette mission avait pour objectif de présenter le potentiel actuel de l’écosystème technologique portugais, d'identifier les opportunités d’affaires et nouer des partenariats avec les entreprises tech marocaines.
Pendant les quatre jours, les entreprises ont participé à des rencontres B2B à Casablanca, puis au forum pour l’administration publique marocaine et autres entités locales ayant des projets en cours dans le secteur technologique qui s’est tenu à Rabat. Il était question pour le Portugal de se présenter comme le partenaire privilégié du Maroc dans le secteur des TIC, en consolidant les relations entre les acteurs du secteur des deux pays.
Il faut noter que le Portugal se classe parmi les pays les plus favorables aux entreprises, les plus stables et les plus ouverts de l'Union européenne en matière d'innovation, de numérisation et d'expertise technique. Il est actuellement le 7e pays le plus avancé d’Europe d’après le rapport « Digitalisation in Europe 2020-2021». Selon le rapport sur la compétitivité mondiale, 2020 du Forum économique mondiale, il est le 6e pays au monde le mieux préparé à la transition énergétique et numérique, permettant une économie plus verte et plus inclusive.
Ainsi, grâce aux partenariats envisagés avec le Portugal, le Maroc pourra profiter des compétences et de l’expérience portugaise pour la réalisation des multiples projets prévus dans sa stratégie numérique. Signalons que le Maroc fait figure de pionnier en matière de transition numérique dans le Maghreb. Dès 2005, le pays mettait en place la stratégie « e-Maroc 2010 », suivie du plan « Maroc numérique 2013 », de « Maroc Digital 2020 » et « Horizon 2025 ». En 2020, il occupait la quatrième place du « Digital Risers » (classement des pays en matière de compétitivité digitale) des pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
Samira Njoya
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Le gouvernement algérien a décidé de placer le programme d’e-gouvernement parmi ses priorités. Une décision qui porte ses fruits et qui permettra de favoriser la croissance économique, la création d'emplois et la qualité de vie.
Le gouvernement algérien a procédé, mercredi 7 décembre, au lancement officiel du portail gouvernemental numérique des services publics. Opérationnel sur l’adresse www.bawabatic.dz, le portail renferme plus de 300 services publics numérisés relevant de 29 départements ministériels.
Le portail offre l’opportunité au citoyen d’accéder, en temps réel 24h/24 et 7/7, à l'ensemble des services publics numérisés assurés par les différentes administrations, et de consulter les informations relatives aux différentes mesures administratives en un clic.
S’exprimant sur cette avancée considérable, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a affirmé que ce portail d’une grande importance pour le gouvernement favorisera « un accès unifié aux services numérisés, ce qui épargnera au citoyen la contrainte de chercher des services publics numérisés et la perte de temps en consultant plusieurs sites officiels ou portails sectoriels, vu leur multiplicité ».
En effet, depuis 2020, plusieurs réalisations ont été enregistrées en matière de renforcement des infrastructures, ce qui a permis à l’Algérie de créer une base solide pour une véritable transformation numérique. Ainsi, selon le rapport de l’Enquête e-gouvernement 2022 de l'ONU, « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », sur les 193 Etats membres dans le développement de l'e-gouvernement, l’Algérie se classe 112e avec un indice d'e-gouvernance élevé et est parmi les 16 pays d’Afrique avec le meilleur niveau en 2022.
Signalons que la mise sur pied de ce portail rentre dans le cadre de la stratégie nationale de transition numérique du pays. Selon le Premier ministre, c’est un pas très important « sur la voie de la concrétisation du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a promis, dans son 25e engagement, la réalisation de la transition numérique, la généralisation de l'utilisation des TIC, notamment dans les administrations et les structures publiques et l'amélioration de la gouvernance du domaine économique ».
Samira Njoya
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Les technologies de l’information et de la communication appliquées à divers secteurs de l’économie sont désormais un moteur d’efficacité et de croissance. Au Cameroun, le gouvernement a décidé d'investir en conséquence pour soutenir le développement national.
Le président de la République, Paul Biya (photo), a signé le mardi 6 décembre un décret habilitant le ministre de l’Economie à signer avec l’Association internationale de développement (IDA), filiale de la Banque mondiale, un accord de crédit de 84,1 millions d’euros pour le financement du Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNuC).
Selon les explications du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), ce projet en cours de mise en œuvre depuis 2021 vise à poursuivre les réformes et les politiques dans le secteur des TIC ; améliorer les compétences numériques des citoyens ; promouvoir le développement des applications et des services numériques ; et à accroître la portée et l’utilisation des services numériques pour stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat au Cameroun.
Le PATNuC est divisé en trois composantes principales. La première concerne la mise en place de nouveaux cadres institutionnels, juridiques et réglementaires propices à la croissance du secteur numérique, le renforcement de la confiance numérique, la création de plateformes numériques et l’acquisition d’équipements pertinents pour un développement sécurisé et résilient des services numériques au Cameroun.
La deuxième composante se concentre sur la stimulation du marché local en facilitant l’accès à Internet et l’utilisation inclusive des TIC dans le tissu de développement économique du pays. « Son objectif spécifique est de promouvoir l’expansion des réseaux numériques dans les zones rurales en se concentrant sur les localités moins desservies, principalement par le biais de partenariats public-privé (PPP), en vue d’améliorer l’offre de service mobile à large bande dans ces localités », explique le Minpostel.
La dernière composante, apprend-on, se concentre sur le renforcement des technologies agricoles de rupture (DAT) afin d’améliorer les liens avec le marché et la création de valeur ajoutée par une utilisation accrue des solutions DAT par les communautés rurales ciblées.
S.A.
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Au Kenya, depuis 2015, 242 start-up ont levé 1,28 milliard $ auprès de 435 investisseurs. Et le rythme des levées de fonds s’accélère, particulièrement depuis le début de l’année en cours.
435 investisseurs ont injecté 1,28 milliard de dollars dans 242 start-up entre le 1er janvier 2015 et le 15 novembre 2022, selon un rapport publié le 7 décembre par Disrupt Africa, une plateforme de recherche et d’information spécialisée dans les écosystèmes tech en Afrique.
Ce montant place le Kenya au deuxième rang du classement des destinations d’investissement pour les fonds de capital-risque à l’affût de bonnes affaires sur la scène tech en Afrique, derrière le Nigeria (641 investisseurs et 2,06 milliards de dollars), mais devant l’Afrique du Sud, où 382 investisseurs ont injecté 993,6 millions de dollars dans 357 start-up durant la même période, et l’Egypte, où 318 start-up ont levé 791,07 millions de dollars auprès de 203 investisseurs.
Le rapport révèle également que le rythme des levées de fonds des jeunes pousses kenyanes s’est beaucoup accéléré depuis le début de l’année en cours. Le nombre des pépites de la tech qui ont réussi à séduire les investisseurs entre le 1er janvier et le 15 novembre 2022 a déjà atteint 63, ce qui représente 26% de l’ensemble des start-up qui ont réalisé des tours de table depuis 2015.
Le montant total des levées de fonds réalisées par les start-up kenyanes depuis le début de l’année en cours s’est élevé à 506,6 millions de dollars, soit un niveau record qui représente près du double de montant enregistré sur l’ensemble de l’année 2021 (291,9 millions).
La plus grosse levée de fonds réalisée cette année est la mobilisation de 75 millions de dollars par la start-up spécialisée dans la transition énergétique M-Kopa Solar, qui déploie des kits solaires permettant de fournir de l'électricité achetée à la journée par le biais de SMS.

97,4% des start-up sont basées à Nairobi
En ce qui concerne les opérations d’acquisitions de start-up, le Kenya est à la traîne par rapport aux autres principaux écosystèmes tech sur le continent. La première économie d’Afrique de l’Est a enregistré 10 acquisitions depuis que Disrupt Africa a commencé à recenser ce genre d’opérations en 2016, contre 38 acquisitions en Afrique du Sud, 27 en Egypte et 16 au Nigeria.
Le rapport souligne par ailleurs que le Kenya compte 308 jeunes pousses, dont 97,4% sont basées dans la capitale Nairobi.
La répartition des start-up kenyanes par secteur d’activités fait ressortir que les fintech tiennent le haut du pavé, avec 93 entités, soit 30,2% du total, devant les agritech (10,1%) et les start-up opérant dans le secteur de la santé (10,1%). Viennent ensuite les jeunes pousses actives dans les secteurs du commerce électronique (9,4%), du recrutement & gestion des ressources humaines (6,2%), de l’éducation (5,8%), de la logistique (4,5%), de la mobilité (2,6%), de l’énergie (2,3%) et du marketing (2,3%).
Par ailleurs que 140 start-up kenyanes, soit 45,5% du total des jeunes pousses du pays, ont bénéficié de programmes d’accélération ou d’incubation à l’échelle locale ou internationale.
Ce taux place le Kenya en tête des pays du continent en matière d’accompagnement des pépites de la tech grâce à des incubateurs ou des accélérateurs, devant le Nigeria (45,1%), l’Egypte (38,6%) et l’Afrique du Sud (25,7%).
Disrupt Africa estime qu'il existe environ 30 programmes d'incubation et d'accélération de start-up, privés et publics, disponibles dans le pays. Les startups kenyanes sont également régulièrement acceptées dans les principaux accélérateurs internationaux tels que Y Combinator, Techstars, 500 Global, Google for Startups et Facebook Accelerator.
Sur un autre plan, les start-up kenyanes, dont 17,9% comptent au moins une femme dans leur équipe fondatrice, emploient 11 462 personnes contre 19 334 personnes pour leurs homologues nigérianes. Les fintech, les agritech et les start-up spécialisées dans le e-commerce concentrent ensemble plus de 60% de ces emplois.
Les technologies numériques transforment l’économie mondiale. Cependant, beaucoup de pays en développement sont encore privés des bienfaits que leur apporterait le numérique. Il devient donc nécessaire de coopérer entre eux pour mutualiser les expériences.
L’Algérie et le Mali envisagent une collaboration dans les domaines du numérique et des start-up. Une table ronde pour discuter de ces questions a récemment été organisée à Bamako, par l'ambassade d'Algérie au Mali et le Mali Digital Awards (MDA), une organisation des métiers du numérique et des start-up.
Les travaux ont été présentés par le ministre la Communication, de l'Economie numérique et de la Modernisation de l'administration du Mali, Harouna Mamadou Toureh, et le ministre algérien de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, qui est intervenu par visioconférence depuis l’Algérie.
Les autorités des deux pays et les acteurs des secteurs concernés ont discuté de nombreuses opportunités de coopération et de partenariats incluant l'incubation, l'utilisation de la fibre optique dans le cadre de la dorsale africaine, le recours commercial aux capacités satellitaires algériennes, la formation dans les différents métiers du numérique, ainsi que les programmes d'immersion dans des écosystèmes favorables au développement des start-up.
Il faut dire que le Mali a accusé du retard ces dernières années en ce qui concerne le numérique. La stratégie numérique mise sur pied en 2015 s’est achevée, il y a deux ans, avec plusieurs objectifs non réalisés parmi lesquels l’administration qui n'a pas totalement été numérisée. Le rapport du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA), « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », indique que le pays occupe la 168e place sur 193 pays avec un indice d’e-gouvernement moyen.
Le Mali pourra grâce à cette coopération tirer profit de l’Algérie qui est plus avancée dans le domaine du numérique et des TIC. Avec un indice d'e-gouvernance élevé, le pays occupe le 112e rang du même classement.
Samira Njoya
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La transformation numérique, accélérée par la pandémie de Covid-19, touche tous les secteurs économiques et entraîne le développement de nouveaux métiers numériques. Les institutions et gouvernements se mettent ensemble pour multiplier les mains-d'œuvre dans le secteur.
Mercredi 7 décembre, la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo (photo, à gauche) et le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Serge Ekue (photo, à droite), ont signé un accord-cadre de coopération pour soutenir la transformation numérique dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
L’accord signé permettra à la BOAD de concevoir un véhicule financier, mobilisant plusieurs dizaines de millions d’euros, que les pays concernés pourront utiliser pour permettre à la population en particulier des jeunes et les femmes de suivre des formations au numérique.
« Lors du XVIIIe Sommet de la Francophonie à Djerba, les chefs d’Etat et de gouvernement ont longuement délibéré sur la transformation numérique. Ils ont conclu que l’appropriation du numérique par les jeunes francophones – et notamment les jeunes filles – constituait un enjeu vital pour l’avenir de la Francophonie et de l’Afrique. Avec plus de 70 % de leur population nationale qui est âgée de moins de trente ans, les pays de l’Afrique de l’Ouest doivent mettre la formation au numérique tout en haut de leur agenda. Avec cet accord, l’OIF et la BOAD vont les y accompagner », a expliqué Louise Mushikiwabo.
L’accord signé entre les deux organisations rentre dans le cadre du programme « D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF ». Lancé en janvier 2022 suite à l’adoption de la Stratégie de la Francophonie numérique 2022-2026, D-CLIC a déjà mis en place 57 parcours de formation professionnalisante aux métiers du numérique dans 10 pays africains francophones.
Le projet offre également des solutions en matière de renforcement de capacités des agents publics dans le domaine de la gouvernance du numérique, et proposera dès 2023 un ensemble d’outils visant à sensibiliser et initier au numérique les personnes les plus éloignées de cette réalité nouvelle.
Samira Njoya
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Le gouvernement congolais accorde une importance particulière au numérique. Depuis la création du ministère du Numérique, plusieurs actions sont nées avec pour objectif de faire du numérique un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.
La République démocratique du Congo (RDC) vient de faire un pas de plus vers le développement du secteur numérique. Mardi 6 décembre, l'Assemblée nationale a déclaré recevable le projet de loi portant Code du numérique en RDC. Il a été présenté et défendu par Désiré-Cashmir Eberande Kolongele (photo), ministre du Numérique.
Selon le ministre du Numérique, « l'adoption de ce cadre juridique a pour but de réguler la nouvelle économie numérique pour sécuriser l'investissement dans ce secteur et d'encadrer ce vaste domaine en recherchant un point d'équilibre entre, d'une part, les principes de liberté, notamment la liberté d'économie, d'expression, d'information, de réunion et d'opinion et, d'autre part, la protection de la vie privée ainsi que la protection de l'ordre public ».
En effet c’est le 26 aout, que le président de la République Félix Tshisekedi a instruit l'adoption du Code du numérique qui régira la transformation 2.0 de la RDC, c'était lors d’un Conseil des ministres. Le 14 octobre le gouvernement l’a adopté après qu’il a été défendu par le ministre en charge du Numérique et qu’il a bénéficié des commentaires et recommandations de certaines organisations internationales évoluant dans ce secteur.
Le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale met l’accent entre autres sur la cybersécurité, la mise en place d'un régime juridique applicable aux activités et services numériques, la mise en place des organismes, établissements publics spécifiques devant accompagner la mise en œuvre et le contrôle de l'écosystème numérique que sont : l’Autorité de régulation du secteur du numérique, l'Autorité nationale de certification électronique, l'Autorité de protection des données, l'Agence nationale de cybersécurité. Le code numérique s'intéresse également à la consécration des règles organisant la sécurité et la protection pénales des systèmes d'information numériques.
Il faut noter que la nouvelle loi, qui est désormais en examen approfondie, viendra compléter la loi du 25 novembre 2020 relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication, qui avait montré des faiblesses du fait qu’elle ne prend pas en compte la protection des données à caractère personnel, la cybersécurité et la cybercriminalité.
Samira Njoya
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