Depuis 2021, l’Afrique est officiellement un vaste marché commun avec de nombreuses facilités pour les différents acteurs nationaux. Mais diverses barrières non tarifaires posent encore des problèmes, notamment dans les transactions financières. Une menace pour l'inclusion commerciale recherchée.

Le Sud-Africain Wamkele Mene (photo, à gauche), le tout premier Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a présenté au ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo, à droite), le lundi 27 juin à Yaoundé, le projet d’une plateforme digitale de paiement dédiée aux PME africaines.

Selon Wamkele Mene, un marché digital sera créé à terme pour faciliter les échanges. Afin que les PME en bénéficient, la Zlecaf est en négociation avec des institutions bancaires qui pourraient apporter des garanties, car cette catégorie d’entreprises est souvent confrontée aux problèmes d’éligibilité au crédit et d’accès au financement dans le circuit formel des banques.

Si la question de l’accès aux financements est réglée, les PME, grâce à cette plateforme, pourront mener des transactions, acheter et vendre, grâce au soutien des institutions bancaires qui devront couvrir certains risques. Dans un premier temps, quatre secteurs pourront accéder à cette plateforme numérique de paiement. À savoir : l’agriculture, le textile, l’industrie pharmaceutique et les transports.

La Zlecaf est une initiative prioritaire de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Cette zone regroupe pour l’instant 44 pays, dont le Cameroun. Elle vise à accélérer le commerce intra-africain et à renforcer la position commerciale du continent sur le marché international.

S.A.

 

Posted On jeudi, 30 juin 2022 15:44 Written by

L’e-éducation a démontré toute sa valeur lors de la pandémie de Covid-19. Au-delà de son côté pratique, c’est surtout la richesse et la grande diversification des contenus qui lui donnent son importance. De nombreux pays africains ont décidé de l’adopter.

Les ministères camerounais de l’Enseignement supérieur (Minesup) et des Enseignements secondaires (Minesec) ont convenu de numériser de manière concertée leur système éducatif. Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur, et son homologue des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, se sont engagés, à cet effet, le vendredi 24 juin à Yaoundé.

« Les deux membres du gouvernement ont pris acte des efforts déployés par l’État en matière de digitalisation des enseignements, notamment à travers le Centre national de supervision du réseau interuniversitaire du Minesup et le Centre d’éducation à distance du Minesec. Ils ont décidé de mutualiser lesdits efforts afin de réaliser des économies d’échelle, et de parvenir à l’efficience escomptée », indique un communiqué publié après la réunion interministérielle.

Il est aussi prévu la coopération entre les infrastructures et ressources numériques des deux ministères notamment les Centres de développement du numérique universitaire des Institutions publiques d’enseignement supérieur et les structures déconcentrées du Minesec, tout comme le renforcement des capacités des enseignants du secondaire en techno-pédagogie numérique, à travers tous les départements d’informatique des Écoles normales supérieures et des Écoles normales supérieures d’enseignement technique du Cameroun.

La transformation numérique du système éducatif supérieur et secondaire du Cameroun rentre dans le cadre de la modernisation de l’éducation nationale contenue dans la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30). L’objectif est de fournir aux apprenants et aux enseignants des cadres d’apprentissage et de partage de connaissances plus propices au développement de la connaissance.

Les deux ministres ont pris l’engagement de procéder à une évaluation régulière de la collaboration ainsi amorcée. 

Ruben Tchounyabé

Lire aussi : Cameroun : l’Agence nationale de promotion des PME déploie deux applications numériques destinées aux porteurs de projet

Posted On mercredi, 29 juin 2022 14:28 Written by

Présent dans le pays depuis plus d’un an déjà, la fintech qui a été accueillie en fanfare par les consommateurs, accumule cependant au fil des mois le mécontentement de ses partenaires. Ils craignent à long terme que son action ait un impact dévastateur sur l’inclusion financière et l’emploi.

 Les propriétaires de points Mobile Money de Côte d’Ivoire devront encore patienter pour obtenir une réponse claire et satisfaisante quant à l’amélioration de leur rémunération qui s’est détériorée progressivement depuis avril 2021, date d’entrée officielle de Wave sur le marché avec des tarifs cassés.

La réunion de concertation organisée le 24 juin entre les opérateurs télécoms et la fintech américaine, sur instruction du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, pour déterminer une grille tarifaire qui profiterait aux consommateurs, aux prestataires de service et aux sociétés émettrices de monnaie électroniques, n’a finalement abouti à aucune résolution efficace selon le Syndicat national des propriétaires des points de vente mobile money (Synamci).

Le dossier devrait être transmis pour étude au Premier ministre à travers les procès-verbaux des différentes rencontres initiées par le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, dans l’espoir qu’une solution définitive à la situation soit trouvée. Dans l’attente, les exploitants de points de vente Mobile Money continueront à vaquer à leur occupation avec la crainte de voir leur activité perdre en valeur.

Un modèle économique fâcheux

Depuis le 1er juin, le marché du Mobile Money a enregistré de nombreux soubresauts provoqués par la décision de Wave d’introduire une nouvelle grille de rémunération qui réduisait le montant des commissions versées aux exploitants de points de vente Mobile Money. « Quelqu’un qui percevait 2400 Fcfa pour un palier de transaction atteignable facilement par les prestataires se retrouvait déjà avec 1350 Fcfa de commission dans la nouvelle grille de rémunération. Alors que vous pouviez vous retrouver avec 4600 Fcfa, vous ne perceviez plus que 2675 Fcfa », explique Félix Coulibaly. Il poursuit en indiquant « que lorsque Wave a réduit les commissions que nous percevions, elle a instauré un nouveau système qu’elle nomme « partage de revenu ». Mais pour nous ce n’était pas transparent au-delà du fait que nous n’avions aucun regard dessus. Ce n’était pas du tout transparent. Nous l’avons rejeté ».

C’est l’entêtement de Wave à appliquer ce nouveau modèle, finalement annulé lors de la réunion du 17 juin entre les différents syndicats du segment du paiement mobile, les sociétés télécoms, Wave et le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, qui a tout d’abord donné lieu à une grève de certains exploitants de point de vente Mobile Money du 2 au 4 juin.

69187 cote divoire pour les agents mobile money le modele economique de wave est intenable

« Avec les trois opérateurs de téléphonie mobile, nous étions rémunérés par transaction. »

Après, leur colère a évolué vers l’imposition unilatérale de frais de service de 100 Fcfa sur les dépôts et retraits  (annulé aussi lors de la réunion du 17 juin). « C’était pour permettre aux prestataires de joindre les deux bouts. De faire face à leurs charges en attendant que le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale qui avait le dossier en main puisse contribuer à trouver une solution à notre problème », affirme le SG du Synamci qui doute finalement de la viabilité du modèle à 1% tant vanté par Wave et dénonce son impact sur le marché.

« Avec les trois opérateurs de téléphonie mobile, nous étions rémunérés par transaction. C’est-à-dire qu’à chaque opération de dépôt ou de retrait d’argent, vous aviez une commission spécifique liée à la transaction effectuée. Depuis le 1er avril, Orange a décidé d’emboiter le pas à Wave en nous rémunérant par cumul des transactions journalières. Ce que nous reprochons aujourd’hui à Wave c’est que, par son système qui a modifié l’état du marché, nos commissions ont été réduites. C’est l’avènement de Wave qui a suscité tout ce remue-ménage. Ils ont toujours maintenu que leur système a été pensé et éprouvé et ils croient en lui et donc le repenser serait tuer toute l’activité à leur niveau. Leur entrée sur le marché n’est pas totalement négative puisqu’elle a permis à la population de la sous-région de comprendre qu’il était possible de prélever seulement 1% de frais de service sur une transaction. C’était un mythe pour nous et pour les consommateurs. C’est maintenant à eux de prouver à l’Etat de Côte d’Ivoire que leur système est viable », soutient Félix Coulibaly.

Menace sur l’inclusion financière

« Le marché du Mobile Money en Côte d’Ivoire était relativement calme avant l’arrivée de Wave. Les frais de services tournaient autour d’une moyenne de 2 à 3%. D’un opérateur à un autre, il y avait une grille de répartition avec les acteurs de la distribution selon une organisation bien précise. Jusqu’à l’avènement de Wave tout se passait très bien. Mais lorsqu’elle est arrivée avec son modèle économique complètement différent de celui des opérateurs mobiles tout a été chamboulé », déclare Sidibé Aboubacar, le président de l'Association des marchands indépendants mobile money de Côte d’Ivoire (Amimomoci).

Il explique qu’en octobre 2020, lorsque Wave a fait ses premiers pas en Côte d’Ivoire et suscité l’engouement des consommateurs avec des frais de 1% alors que les autres tournaient autour de 1%, 1,8%, ça a profité à la population, mais ça a détruit l’activité des prestataires. Sidibé Aboubacar révèle qu’au départ, les opérateurs télécoms ont essayé de maintenir les commissions que percevaient les agents Mobile Money pendant quatre à cinq mois. Mais après, ne pouvant plus continuer à subventionner ces commissions vu qu’ils tournaient à perte, des mesures ont été prises. MTN et Moov n’ont pas changé de modèle économique comme Orange mais ont été contraints de revoir à la baisse leurs commissions.

Sidibé Aboubacar révèle qu’au départ, les opérateurs télécoms ont essayé de maintenir leurs commissions pendant quatre à cinq mois. Mais après, ne pouvant plus continuer à subventionner ces commissions vu qu’ils tournaient à perte, des mesures ont été prises.

Au-delà de la réduction des commissions qui nuit au revenu des agents Mobile Money, Sidibé Aboubacar déplore aussi le fait que Wave fait porter la faiblesse de son réseau à la chaîne de distribution. « Quand Wave dit dépôt à 0 Fcfa et retrait à 0 Fcfa, il arrive que certains clients déposent de l’argent dans leur compte à Abidjan et le retirent à Yamoussoukro sans frais. Mais ce qui se passe ici c’est que Wave va retirer des commissions aux points de vente où l’argent a été déposé et retiré. La société estime cela justifié parce que la transaction n’a pas généré de commissions. Elle soupçonne même le point Mobile Money d’être de mèche avec lesdits clients. Nous trouvons cela injuste », confie-t-il.

A terme, si aucune solution pérenne n’est véritablement trouvée par l’Etat pour stabiliser les tarifs, comme le réclament les exploitants de points Mobile Money, ils redoutent de nombreuses pertes d’emplois du fait de points de vente qui fermeront car plus viables. Conséquence, l’inclusion financière reculera également. Les populations n’ayant plus accès à des points de proximité devront parcourir plusieurs kilomètres et engager des frais de transport pour effectuer leurs opérations financières.

Contacté par notre rédaction, Wave n'a pas souhaité répondre. 

Muriel Edjo

Posted On mercredi, 29 juin 2022 08:14 Written by

L’intérêt des investisseurs pour la tech africaine ne cesse de croître tant le nombre d’entreprises innovantes se multiplie. Dans les différentes sous-régions, des pays s’affirment progressivement en leader. Ils cristallisent une communauté de tech entrepreneurs désireux de conquérir le monde.

Le Nigeria est depuis janvier 2019 l’industrie start-up la plus dynamique d’Afrique de L'Ouest en matière de levée de capitaux. Au mois de mai 2022, le pays avait confisqué à lui seul 3,6 milliards $ sur les 4,2 milliards $ attirés par la sous-région Afrique de l’Ouest depuis 2019. Soit 86 % de l’ensemble des fonds levés par les start-up d’Afrique de l’Ouest, sur la période.

Les start-up nigerianes ont attiré plus de financements que celles d’Afrique du Nord et de l'Est combinées au cours de la période. 3,6 milliards $ contre 3,8 milliards $. Depuis 2019, 6 $ sur 7 levés en Afrique de l’Ouest vont au Nigeria, selon la plateforme Africa : The Big Deal.

Bien que la part totale des financements perçus par les start-up du Nigeria ait diminué progressivement, elle reste toutefois bien imposante. En 2019, le Nigeria a confisqué 93 % des 760 millions $ levés en Afrique de l’Ouest. En 2020, le pays a compté pour 87 % des 504 millions $ attirés. En 2021, c’est 85 % des 2 milliards $ de financement suscité dans la sous-région. Au mois de mai 2022, le Nigeria pesait pour 84 % des 983 millions $ déjà mobilisés en Afrique de l’Ouest.

etrojet

Au niveau du continent, l’industrie start-up du Nigeria est également demeurée championne en matière de levées de fonds selon les données de Partech. En 2021, elle a obtenu la plus grosse part des 6 milliards $ mobilisés en Afrique. Soit 1,8 milliard $. En 2020, le pays a attiré 21 % des 1,43 milliard $ que les start-up ont réussi à lever en Afrique. Soit 307 millions $. Enfin, en 2019, une fois encore le Nigeria avait pris la tête des start-up les plus financées avec 747 millions $ levées sur les 2 milliards perçus par le continent.

Au-delà du Nigeria, le Ghana et le Sénégal sont deux autres industries start-up performantes en Afrique de l’Ouest. Bien sûr, ils ne sont pas au même niveau que le Nigeria. Le Ghana a obtenu 7 % du total des fonds levés par la sous-région entre 2019 et 2021, soit 279 millions $. Le Sénégal quant à lui a attiré 243 millions $ sur la même période. Ensemble, le Nigeria, le Ghana et le Sénégal ont mobilisé 99 % des financements de la sous-région depuis 2019. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Les start-up africaines ont réalisé une levée de fonds record chaque mois en 2022, pour un total de 2,7 milliards $

Posted On jeudi, 30 juin 2022 12:53 Written by

Le marché de la grande distribution présente de belles marges de progression en Égypte. Il représente un segment porteur pour diverses offres financières comme le microcrédit ou le prêt à la consommation. Une aubaine à saisir pour des investisseurs en quête de nouvelles sources de revenus.

La fintech égyptienne MNT-Halan, spécialisée dans la fourniture de solutions de paiements numériques et de microcrédits aux populations non bancarisées, a procédé à l’acquisition de la start-up d’e-commerce business-to-business Talabeyah. L’annonce a été faite le dimanche 26 juin par Karim Nassef, le président-directeur général et cofondateur de Talabeyah. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé.

Justifiant la cession de son entreprise, Karim Nassef a expliqué qu'en « faisant équipe avec MNT-Halan, nous bénéficions d'un grand nombre de talents et d'une puissance technologique et financière qui nous permettront de développer rapidement nos opérations ».

Pour Mounir Nakhla, le président-directeur général de MNT-Halan, cette association est bénéfique pour la fintech, car elle « permet de continuer à étendre notre offre de produits aux détaillants égyptiens et à développer davantage notre portefeuille de prêts et nos marges ».

Fondée en juillet 2020 par Karim Nassef, Amr Abbas, Khaled Hussein et Adel Hodroj, Talabeyah permet aux commerçants de détail de commander des marchandises en un clic, directement sur son application mobile et web. La start-up, qui collabore avec plusieurs fournisseurs de produits de grande consommation, donne aux commerçants à travers sa solution numérique un moyen de mieux gérer leurs stocks.

En octobre 2021, Talabeyah avait levé 1,1 million $ auprès de divers investisseurs pour faire évoluer ses opérations, développer davantage sa technologie et tirer parti de l'utilisation de l'intelligence artificielle et des algorithmes d'apprentissage automatique pour améliorer l'expérience client, accroître l'efficacité tout au long de la chaîne de valeur et développer son équipe pour mieux servir le marché. 

Ruben Tchounyabé

Lire aussi : En 3 ans, Mounir Nakhla et Ahmed Mohsen ont fait d’une solution de covoiturage une Fintech à succès

Posted On mardi, 28 juin 2022 16:43 Written by

Depuis le début de l’année, la RDC accélère la modernisation de son administration. L’introduction des TIC dans les paiements des services publics accompagne la transformation des différentes administrations de l’État.

La ministre d’État en charge du Portefeuille a présenté, lors du Conseil des ministres du vendredi 24 juin, le projet de numérisation des entreprises du portefeuille de la République démocratique du Congo (RDC). Adèle Kayinda a soutenu que ce projet qui concerne 29 entreprises a pour objectif d’assurer la traçabilité de leurs opérations et d’instaurer une gestion transparente.

Ce projet de numérisation sera réalisé via un financement privé déjà négocié. Le ministre du Numérique Désiré Cashmir Eberande Kolongele, qui participera à cette opération, a indiqué qu’il est prévu entre autres l’acquisition de la plateforme des services mutualisés, la formation des équipes techniques locales, le renforcement des capacités des employés des entreprises. 

« Ce processus de numérisation des entreprises du portefeuille permettra non seulement d’améliorer la gouvernance et la performance en vue d’une rentabilité économique nationale transparente, mais aussi de transformer les supports papier en supports numériques pour réduire la masse des documents physiques », a estimé le gouvernement qui est favorable à cette transformation.

C’est lors du Conseil des ministres du 18 mars 2022 que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, avait émis la directive relative à la numérisation des entreprises du portefeuille de l’État. Soulignant l’importance de la numérisation, il avait chargé la ministre du Portefeuille de s’assurer que toutes les entreprises concernées puissent produire et mettre en œuvre, à court terme, des feuilles de route adaptées pour répondre à cet impératif.

Le projet de numérisation des entreprises du portefeuille de l’État rejoint le programme de modernisation de l’administration publique présenté en 2019 par le gouvernement à travers le Plan national numérique horizon 2025. 

Ruben Tchounyabe

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RD Congo : Kintambo teste l’identification numérique de sa population avec l’aide de la région de Bruxelles-Capitale

RDC : le gouvernement adopte LOGIRAD et met le numérique au cœur de la collecte des taxes par le pouvoir central

Posted On mardi, 28 juin 2022 14:43 Written by

Face au e-commerce qui se développe au Nigeria, une nouvelle tendance de marché prend de l’ampleur dans le pays. Le commerce social mise sur l’esprit de communauté pour encourager l’interaction entre les personnes et susciter de bonnes affaires.

La plateforme de commerce social et de paiement PocketApp a obtenu de la Banque centrale du Nigeria (CBN) un accord de principe pour l’acquisition d’une licence d’opérateur Mobile Money. L’annonce a été faite le lundi 27 juin par la société de services financiers Piggytech Global Limited,qui a développé PocketApp. Cet accord marque la première étape avant l’obtention définitive de la licence, après respect de certaines conditions stipulées par la CBN.

Pour cette évolution stratégique de PocketApp, Patricia Adoga (sa directrice d’exploitation) explique « qu’au cours des 18 derniers mois, nous nous sommes concentrés sur la construction de l'infrastructure de base qui permettra un commerce social sécurisé et des paiements à grande échelle ».  

« Nous croyons que le commerce social prospérera mieux dans un environnement plus fiable. Nous avons donc ajouté l'entiercement à notre infrastructure de paiement, protégeant les acheteurs et les vendeurs, et de nombreuses autres fonctionnalités, garantissant une expérience d'achat fluide sur l'application », a-t-elle ajouté.

Lancée en 2021 sous le nom Abeg App, l’application qui n’offrait que des services d’envoi et de réception d’argent s’est développée au fil des mois pour devenir une application connectant acheteurs et vendeurs à travers le Nigeria. Elle cible l’Afrique et envisage de proposer d’autres fonctionnalités. Elle compte près de 2 millions d’utilisateurs à ce jour.

La licence d'opérateur de Mobile Money permettra à PocketApp d'exercer entre autres des activités de création et de gestion de portefeuille, d'émission de monnaie électronique, ainsi que le recrutement et la gestion d'agents, la collaboration avec des commerçants pour le paiement marchand, l'acquisition de cartes et toute autre activité pouvant être autorisée par la CBN.

Selon le cabinet Research And Markets, l'industrie du commerce social au Nigeria devrait croître de 82,4 % sur une base annuelle pour atteindre 1 003,8 millions $ fin 2022. En 2028, sa valeur devrait atteindre 23 817,4 millions $. 

Muriel Edjo

Lire aussi : La plateforme namibienne d’e-commerce Jabu lève 15 millions $ pour s’étendre en Afrique australe 

Posted On mardi, 28 juin 2022 08:19 Written by

La pandémie Covid-19 a démontré la capacité des innovateurs africains à tirer parti des solutions tech pour transformer la fourniture de soins de santé et des médicaments sur le continent. Avec les investissements adéquats, ils peuvent révolutionner l’ensemble du secteur de la santé.

La société Southbridge A&I, spécialisée dans le conseil stratégique, opérationnel et financier des opérateurs économiques et sociaux ; en partenariat avec Salient Advisory, orientée dans la mise en œuvre des approches transformatrices dans le secteur de la santé et SCIDaR, une organisation à but non lucratif de conseil et de mise en œuvre de systèmes de santé ; a lancé le programme « Investing in Innovation » (i3). Il s’agit d’un fonds de 7 millions $ destiné à soutenir 30 entreprises technologiques de la santé par an sur deux ans.

Les candidatures pour la première cohorte de 30 entreprises sont ouvertes depuis le mercredi 22 juin et seront clôturées le 14 août ;  le programme débutera le 19 septembre. L'adresse pour candidater est http://www.innovationsinafrica.com.

Le programme I3 cible des innovateurs en phase de démarrage ou de croissance sur tout le continent, ayant un impact tangible sur la santé publique que ce soit en matière de disponibilité, d’accessibilité, de qualité ou de transparence des flux des produits de santé publique. Les entreprises sélectionnées auront droit à une subvention systématique de 50 000 $, ainsi qu’un programme d’accès aux marchés grâce à des évènements organisés sur tout le continent.  

L’accélérateur Impact Lab a été sélectionné pour coordonner le processus de sélection et suivre les entreprises tout au long du programme en  Afrique francophone.  Startupbootcamp AfriTech s’occupera de l’Afrique Australe, Villgro Africa de l’Afrique de l’Est et Co-creation Hub (CcHUB) de l’Afrique de l’Ouest. 

La Fondation Bill et Melinda Gates, l’Agence de développement de l'Union africaine (AUDA NEPAD), la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé Afro (WHO AFRO), le groupe allemand de recherche et de fabrication biopharmaceutique Merck (MSD) et l’entreprise américaine de développement et de commercialisation de produits de santé AmerisourceBergen sponsorisent le programme. 

Muriel Edjo

Lire aussi : L’Angleterre débloque 3,6 millions $ pour le développement de diagnostics numériques de santé dans 7 pays d’Afrique

Posted On lundi, 27 juin 2022 18:39 Written by

Orange, groupe télécoms français opérant dans 18 pays de la zone MEA, s’implique dans la transformation numérique du continent à travers diverses actions. C’est à Madagascar que le groupe a récemment mené à bien quelques projets.

L’association Orange Solidarité Madagascar a inauguré, mercredi 22 juin, la 41e maison digitale pour les femmes à Madagascar. L’infrastructure, située à Fort-Dauphin, ville située au sud-est de l'île, a été réalisée en partenariat avec la direction régionale du ministère de la Population, l’association Manarina, le Comité 8 mars, l’Unesco, l'Association des femmes journalistes et la direction des impôts de la région Anosy. Frédéric Debord, directeur général d’Orange Madagascar, et Benja Arson, président d’Orange Solidarité Madagascar, étaient présents à la cérémonie.

Les maisons digitales, installées un peu partout sur l'île, forment les femmes sans emploi et sans qualification dans le secteur du numérique. C’est une formation longue durée où elles apprennent, entre autres, les usages d’Internet et certains logiciels professionnels.

La 173e école numérique, la 4e de la région, a été également inaugurée ce jour-là à Fort-Dauphin. Il s’agit de l’EPP Bazar Centre qui va accueillir jusqu’à 400 élèves chaque année. L’école a reçu les différents kits numériques et les enseignants ont été formés par les « salariés bénévoles » de la filiale malgache d’Orange.

À travers ces actions, Orange s’engage à contribuer à la participation du continent à la révolution technologique dans le monde. Avec la crise de la Covid-19, la plupart des pays africains ont accéléré leur transformation numérique. De nombreuses actions pour soutenir, entre autres, l’inclusion numérique, améliorer la fracture numérique ou encore favoriser l’égalité des chances en matière d’éducation numérique se sont multipliées sur le continent. Les accélérateurs de start-up et les prix récompensant les innovations technologiques sont autant d’actions qui contribuent à l’accélération de l’alphabétisation numérique en Afrique. D'ailleurs, plus de 9 000 femmes malgaches ont été formées depuis 2013 dans le cadre du programme Maisons digitales pour les femmes.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Weee Centre, Chefaa et Click2Sure sont les lauréats de la première édition des AfricaTech Awards

Posted On lundi, 27 juin 2022 17:10 Written by

Au-delà de la connectivité et des services dématérialisés, le succès de l’économie numérique en Afrique requiert aussi d’authentifier l’identité des populations. C’est une nécessité pour garantir l’accès de tous aux services publics, assurer la prise en compte des tous par les politiques de développement. 

Le ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications du Sénégal a lancé, vendredi 24 juin, le projet d’identité numérique nationale (INN). Dotée d’un budget de 3,2 milliards FCFA (5,1 millions $), l’INN qui doit être achevée d’ici 2024 facilitera l’authentification des citoyens, améliorera la capacité des systèmes d’information de l’État et les échanges de données sur les personnes et les entreprises, afin de favoriser l’inclusion de tous les citoyens, réaliser les objectifs de développement durable, ainsi que la création de richesses.

Achime Malick Ndiaye (photo, au centre), le directeur des TIC au ministère de l’Économie numérique et des Télécommunications, a expliqué que « l’INN s’appuie sur la souveraineté nationale des données numériques et englobera les technologies de pointe comme l’Intelligence artificielle ou les objets connectés ».

Mise en œuvre avec l’appui du Pnud, l’INN constitue l’un des débouchés du Projet d’appui à la gouvernance numérique (Pagnum) et fait partie des projets prioritaires de la Stratégie nationale du numérique à l’horizon 2025 (SN2025) initiée par le président Macky Sall dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE) en vue d’un numérique inclusif et créateur de valeurs pour une meilleure qualité de vie des populations. La SN2025 ambitionne de faire du numérique un moteur de développement économique et social à l’horizon 2025, avec comme recommandation phare « la mise en place d’un identifiant numérique unique ».

Achime Malick Ndiaye a souligné que l’INN contribuera à accélérer « la numérisation et de la modernisation de l’administration sénégalaise avec l’interopérabilité des différents systèmes d’informations de l’État et l’utilisation de guichets uniques pour faciliter les démarches administratives aux populations ».

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : L’Éthiopie enregistrera 70 millions de citoyens avec une identité numérique d’ici 2025

Posted On lundi, 27 juin 2022 16:31 Written by

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