Les détaillants informels d'Afrique fournissent à la population du continent une large gamme de biens de consommation et réalisent de plus en plus de bons résultats commerciaux. Cependant, des problèmes d'inefficacité et d’autres défis subsistent.

La start-up nigériane Omnibiz, spécialisée dans la technologie de la vente au détail, a annoncé le vendredi 19 août l’obtention d’un tour de financement de pré-série A de 15 millions de dollars pour accélérer sa croissance, la fidélisation des détaillants, et multiplier par quatre ses revenus.

Le tour de table a été mené par Timon Capital. Ventures Platform, LoftyInc Capital Management, Chapel Hill Denham, Chandaria Capital et Musha Ventures ont également participé à ce tour de table, qui était structuré en 5 millions de dollars de capitaux propres et 10 millions de dollars de dettes.

« Nous pensons que le détaillant informel intelligent est l'avenir du commerce de détail moderne en Afrique. En fournissant le capital, les outils et la logistique, nous permettrons aux détaillants de proposer un excellent merchandising à un prix abordable pour gagner la confiance de leurs clients. Ce financement nous permettra de quadrupler la rentabilité de nos détaillants, de construire une entreprise évolutive et rentable, et de nous rapprocher de la transformation du commerce de détail africain », a déclaré Deepankar Rustagi, cofondateur d'Omnibiz.

Le financement obtenu par Omnibiz permettra à la start-up de redoubler d'efforts afin de gagner la loyauté des clients de détail et de les fidéliser. Grâce à sa stratégie globale visant à devenir le principal système d'exploitation B2B pour les détaillants en les aidant dans la livraison du dernier kilomètre, l'approvisionnement, le fonds de roulement, la gestion des stocks et les outils opérationnels de suivi des ventes, des coûts, des prix et des bénéfices. La société commencera son expansion régionale ce mois d'août.

Fondée en juin 2019, la start-up Omnibiz permet aux détaillants de passer des commandes et de se faire livrer des marchandises à leur porte, sans frais de livraison. Les détaillants peuvent approvisionner leurs magasins en utilisant les applications mobiles de l'entreprise, le canal WhatsApp ou un numéro d'assistance dédié.

À ce jour, la plateforme de commerce électronique relie des détaillants du Nigeria et du Ghana à plus de 200 marques grâce à un réseau de plus de 70 partenaires logistiques. Grâce aux informations fournies par la plateforme, les détaillants peuvent visualiser les stocks en temps réel et éviter d'acheter des produits qu'ils pourraient avoir du mal à revendre. Plus de 3 000 détaillants utilisent Omnibiz chaque jour. 

Pour Nikos Katsaounis, partenaire de Timon Capital, « Omnibiz s'attaque à tous ces problèmes et les traite avec une couche logicielle efficace qui fournit des données indispensables sur ce marché et cette chaîne d'approvisionnement autrement obscurs ».

Samira Njoya

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Posted On lundi, 22 août 2022 15:42 Written by

Durant son mandat présidentiel démarré en avril 2013, Uhuru Kenyatta, le président sortant, a réussi à faire briller le Kenya sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les cinq prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.

Le nouveau président de la République du Kenya, William Ruto (photo), élu le 9 août dernier, croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement local. Il a prévu à cet effet divers projets qui contribueront à accélérer et à concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta.

Le chef de l’Etat annonce  d’ici cinq ans la construction d’un réseau de fibre optique de 100 000 km à travers le territoire national. Il garantira la disponibilité universelle du haut débit dans tout le pays. Actuellement, le réseau national de fibre optique du Kenya est d’environ 9 000 km, selon le président de la République qui prévoit aussi de porter à 80 % le taux de numérisation des services publics et d’automatisation des processus critiques du gouvernement.

Selon ses prévisions, le haut débit et la numérisation joueront un rôle essentiel « en nous permettant de réaliser d'énormes progrès dans les quatre piliers de la santé, de l'agriculture, des MPME et du financement, ainsi que dans l'amélioration de la collecte des recettes grâce à l'automatisation des systèmes de TVA ».

Soucieux de l’impact du numérique sur la création de l’emploi et la lutte contre la pauvreté, William Ruto annonce aussi la réduction du coût de l’accès à Internet pour permettre aux jeunes de se connecter davantage pour apprendre, s'informer et faire des affaires.

Un centre régional pour l’Afrique est prévu pour promouvoir le développement de logiciels destinés à l'exportation. De même, le nouveau président de la République compte développer l'industrie de l'externalisation des processus d'affaires (BPO) pour en faire un secteur d'exportation et de création d'emplois de premier plan.

William Ruto a par ailleurs affirmé que « l'administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l'industrie, les institutions universitaires et d'autres innovateurs pour co-investir dans les technologies émergentes afin de créer des emplois de haute qualité qui s'appuient sur l'intelligence artificielle, la robotique et d'autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale ».

Cet ensemble d’investissements annoncés par le chef de l’Etat ont pour ambition principale de faire du Kenya une référence en matière de transformation numérique sur le continent d’ici 2027. Une transformation qui garantira au pays un réel développement humain, économique et social.

Les investissements numériques porteurs de cette ambitieuse vision sont estimée à 40 milliards de shillings (334 millions $). L’argent sera tiré du fonds de service universel des télécommunications. Géré par l’Autorité des communications (CA), le fonds est constitué de taxes prélevées sur les titulaires de licence, de crédits du gouvernement ainsi que de subventions et de dons.

Muriel Edjo

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Posted On lundi, 22 août 2022 13:40 Written by

L'écosystème africain des start-up continue de prospérer malgré les crises économiques actuelles et les problèmes structurels de longue date liés à l'éducation et à la formation, au financement et aux infrastructures.

Le Bureau régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a lancé, le mercredi 17 août à Lagos au Nigeria, l’initiative Timbuktoo qui vise à stimuler l'esprit d'entreprise en Afrique et à stimuler la révolution des start-up sur le continent.

Cette initiative, à un milliard de dollars, sera financée par des capitaux publics et privés au cours de la prochaine décennie. Le PNUD Afrique a indiqué dans un communiqué que « L'organisation s'engageait avec un réseau d'acteurs privés et publics à établir huit hubs Timbuktoo à Casablanca, au Caire, à Accra, à Nairobi, au Cap-Vert, à Lagos, à Dakar et à Kigali. Ces hubs devraient être opérationnels en 2023 ».

Annoncée pour la première fois en 2021, l’initiative Timbuktoo a pour vision de galvaniser les start-up africaines dans le domaine des technologies et envisage d’atteindre plus de 1 000 start-up à une échelle significative.

Chaque centre Timbuktoo sera géré de manière privée et se concentrera sur un seul secteur vertical, notamment la fintech, agritech, healthtech, greentech, tradetech et logistique, les Villes intelligentes, la tourismtech. Chaque hub devrait accueillir un « venture builder » (fabrique de start-up) et un fonds de capital-risque.

Depuis sa création, Timbuktoo a réalisé d'importants progrès. Des pods d'innovation universitaires (UniPods) sont en création et devraient être prêts à être utilisés d'ici la fin de 2022 dans des pays à faible revenu tels que le Mali, le Togo, le Bénin, le Malawi, le Lesotho, la Guinée et le Tchad. Le but est d'encourager les étudiants à s'engager dans l'innovation et la réflexion sur la conception.  L’objectif final est d'étendre la portée de timbuktoo à 18 pays africains d'ici 2023.

Selon Eleni Gabre-Madhin, responsable de l'innovation pour le PNUD en Afrique, l’initiative Timbuktoo vise « à combler le vide actuel en matière de capital-risque à un stade précoce, et à mieux intégrer les acteurs de l'innovation en Afrique, des universités aux entreprises, en passant par les investisseurs, et va permettre aux jeunes entreprises de saisir l'opportunité du marché africain ».

L'approche de Timbuktoo s’inscrit directement dans plusieurs des 17 objectifs de développement durable (ODD) basés sur la recherche, le développement et la mise en place de solutions africaines proposées par les jeunes Africains.

Samira Njoya

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Le Rwanda et le Gabon s’associent pour offrir un meilleur écosystème aux start-up locales

Posted On lundi, 22 août 2022 10:09 Written by

Depuis quelques années, la Tunisie a placé les TIC au rang de priorité nationale. Le gouvernement envisage de digitaliser et simplifier les procédures administratives et de développer les services numériques destinés aux citoyens d'ici 2025.

La Tunisie avance sûrement vers la dématérialisation totale des actes d'état civil. Annoncé il y a quelques mois, l’acte de naissance électronique est depuis le mercredi 17 août officiel dans le pays. Un arrêté du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice et du ministre des Technologies de la communication du 16 août 2022 annonce l’effectivité de cette innovation.

Selon l’arrêté, le modèle de l’extrait de naissance sera désormais signé, cacheté par mode électronique et retiré en ligne conformément à la législation et la réglementation en vigueur, en matière de protection des documents.

« Ce document est délivré en ligne à travers la base de données centrale du système informatique de "l’état civil" », informe l’arrêté. Pendant les six prochains mois, la délivrance de l’extrait de naissance sera en phase expérimentale et les documents seront délivrés gratuitement à travers le portail numérique : www.e-bawaba.tn.

Ce nouveau projet mis en place par le gouvernement tunisien va mettre fin aux longues démarches administratives pour l’obtention d’un extrait de naissance. Avec un service de délivrance entièrement dématérialisé, et un délai d’obtention considérablement réduit.

C’est la deuxième réforme numérique de la Tunisie en un mois. Le 3 août, le ministre des Technologies de la communication a lancé le service « Mobile ID », un projet basé sur l’identité nationale numérique destiné aux citoyens via le téléphone portable.

Les deux projets mis en œuvre par le gouvernement tunisien s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à numériser les services destinés aux citoyens dans le but de faciliter les services administratifs tout en réduisant les délais d’attente.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 18 août 2022 12:24 Written by

La fintech américaine poursuit son expansion en Afrique et entend développer son empreinte dans la région depuis la capitale Kinshasa.

Le fournisseur de solutions électroniques de paiement Visa Inc. a ouvert un bureau en République démocratique du Congo (RDC), son premier en Afrique centrale. La délégation de la société Visa, conduite par son président directeur général Alfred Kelly, a rencontré à cet effet le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde le mercredi 10 août à Kinshasa.

Selon le PDG de Visa, l’ouverture d’un bureau en RDC était plus que nécessaire, car « c’est l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique, et nous sommes heureux d’établir une présence locale. En travaillant en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, nous avons un objectif commun d’élargir l’accès au commerce numérique et de soutenir les objectifs de l’économie de la RDC ».

La présence de Visa en RDC va permettre à la société de tisser des partenariats et d’élargir l’accès du grand public à l’économie numérique en introduisant de nouvelles informations d’identification de paiement, et des solutions pour aider davantage les entreprises à utiliser les paiements numériques. « L’objectif de Visa est d’encourager tout le monde, partout, en étant le meilleur moyen de payer et d’être payé » a ajouté Alfred Kelly.

Lors d’une de ses visites dans le pays, le PDG de Visa avait signé des partenariats avec plusieurs sociétés telles que la Banque centrale de la République démocratique du Congo, des institutions financières, des fintechs, des commerçants et des opérateurs de téléphonie mobile. Dans les prochains mois, Visa devra introduire des identifiants de paiement pour plus de 150 000 clients M-PESA en RDC, mais aussi travailler avec la fintech Infoset pour son inclusion financière.

C’est le huitième bureau africain de Visa, après la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc, le Rwanda, le Kenya et le Nigeria. En 2016 lors de son arrivée à Abidjan, l’entreprise américaine avait évoqué son envie de s’étendre en Afrique francophone à cause de son grand potentiel de croissance. Mais voulait également se rapprocher physiquement de la clientèle qui est impliquée dans la croissance des paiements numériques.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 16 août 2022 10:02 Written by

Selon Danielle Biyoga, représentante du géant californien de la tech, le choix du Cameroun pour l’ouverture d'un iCenter est dû à « sa proximité avec le Nigeria et son bilinguisme. Le Cameroun est un marché test pour l’implémentation d’Apple en Afrique centrale. D’autres pays (RDC, Gabon) suivront ».

Le 12 août 2022, Apple a lancé au Douala Grand Mall son tout premier centre d’expérience agréé en Afrique centrale. « Depuis plus de 36 mois chez Apple, le déploiement d’un centre d’expérience de classe mondiale a soigneusement été planifié, pour permettre aux consommateurs d’entrer dans l’écosystème Apple », explique la firme dans le communiqué officiel.

Dans cette structure baptisée iCenter, relaie Investir au Cameroun, le client a accès à tous les produits de la marque et peut bénéficier de l’assistance d’un ingénieur certifié, afin de pouvoir vivre en live l’expérience de tous les produits Apple. « Le rôle du iCenter au Cameroun est aussi de commercialiser en gros à tous les revendeurs de la marque Apple, et d’établir des partenariats avec les différentes entreprises du pays. […] L’autre solution que nous comptons offrir aux entreprises, c’est la vente des téléphones », précise Danielle Biyoga, Apple Executive Representative.

Grâce au iCenter du Douala Grand Mall, apprend-on, Apple introduira pour la première fois en Afrique centrale, « la garantie prolongée premium, qui est un service de garantie Apple de 18 mois sur tous les produits et également une garantie de 6 mois sur les écrans de téléphones ».

L’ouverture du centre d’expérience agréé de Douala donnera aussi l’opportunité aux clients d’accéder à l’iPhone 14 dès sa sortie sur le marché, ainsi qu’à la vaste gamme de produits Apple (Mac, iPod, iPad, Apple Watch).

Posted On dimanche, 14 août 2022 14:02 Written by

Le secteur des fintech marocaines veut rattraper le retard accusé ces dernières années. L'objectif est d'obtenir une place de choix parmi les géants africains de la fintech.

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé le lundi 8 août le lancement de son portail « FinTech », une plateforme conçue pour accompagner les acteurs du secteur dans leurs projets et favoriser la transformation numérique dans le secteur des finances.

À travers ce portail « les entreprises marocaines de technologie financière peuvent entrer en contact avec l’AMMC en vue d’un échange d’informations. Ce point de contact permettra à l’ensemble des parties prenantes pouvant être concernées par le secteur de la fintech d’échanger avec l’Autorité sur leurs projets ainsi que sur le cadre légal et réglementaire qui leur est applicable », déclare l’AMMC.

En initiant ce portail, l’AMMC souligne sa volonté de placer les fintech au cœur de son plan stratégique 2021-2023 dans le but de favoriser le développement des nouvelles technologies qui contribuent à la transformation du secteur financier marocain, mais aussi de soutenir l’attractivité du marché des capitaux et ouvrir la voie aux innovations de l’industrie financière.

Les acteurs de l’écosystème concernés par la nouvelle plateforme sont les start-up spécialisées dans le domaine de la finance numérique, les organismes privés ou publics de types incubateurs et accélérateurs, les associations représentatives de la fintech et d'autres associations professionnelles en lien avec le secteur financier.

Cette initiative vient rejoindre d'autres lancées au Maroc en 2022. La Banque centrale du Maroc avait initié, début février, un partenariat avec CDG Invest, la branche d’investissement du groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG), pour promouvoir le développement des fintech au Maroc. En juin, Andrea Bises du collectif des fintech marocaines a également annoncé la création prochaine d'une plateforme d’échanges et de partenariats dans le secteur.

À travers toutes ces initiatives, l’avenir des fintech au Maroc est rassurant. Le collectif des entreprises marocaines du secteur financier veut devenir le visage de la fintech et compte œuvrer pour rattraper le retard du Maroc dans les industries de la fintech en Afrique.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 11 août 2022 10:08 Written by

Deux mois après sa dernière levée de fonds, la fintech vient à nouveau de faire un tour de table pour poursuivre son développement et proposer de nouveaux produits et services.

Zeepay a annoncé avoir réussi un tour de financement de série A.5 de 10 millions USD auprès de Symbiotics BV, une société basée aux Pays-Bas (9 millions USD), avec la participation d’un fonds basé à Maurice (1 million USD).

Les fonds mobilisés vont permettre à l’entreprise de garantir son expansion dans certains marchés africains, mais également de renforcer ses offres de services. Selon le fondateur et directeur général, Andrew Takyi-Appiah, cette levée de fonds « était nécessaire et intervient au moment où nous prévoyons de faire passer notre chiffre d'affaires annuel de 1,5 milliard de dollars, vers 2021, à 200 milliards de dollars américains au cours des cinq prochaines années ».

Lancée en 2016, la fintech Zeepay propose des solutions numériques permettant de connecter les actifs numériques — tels que les portefeuilles d'argent mobile, les cartes, les distributeurs automatiques de billets, les comptes bancaires et les jetons numériques — aux opérateurs internationaux de transfert d'argent, aux paiements, aux abonnements, au temps d'antenne international et aux paiements pour les réfugiés.

Zeepay a connu une croissance exponentielle depuis son lancement et réalise actuellement plus de 130 000 transactions par mois. En mars 2020, elle est devenue la première entreprise ghanéenne à se voir délivrer une licence d'émetteur de monnaie électronique (EMI) par la Banque du Ghana.

Présente dans 20 pays africains, la société basée à Accra veut grâce à ce nouveau financement approfondir l'écosystème fintech africain. Pour Godfried Boakye, son directeur financier, l’expansion de Zeepay sur le continent va contribuer « à augmenter le soutien des banques africaines locales comme Ecobank, Fidelity Bank et Absa ».

Samira Njoya

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Posted On mardi, 09 août 2022 10:10 Written by

L’absentéisme des enseignants est un problème croissant et l’un des principaux problèmes dans la recherche de la qualité de l’éducation au sein des écoles d’Afrique. Le système mis en place par la RDC pourrait être l’une des solutions à ce problème.

La République démocratique du Congo veut réduire le taux d’absentéisme des enseignants dans les salles de cours. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi (photo, à gauche), a lancé le jeudi 4 août dans la commune de Gombe la mise en œuvre d'un système de pointage numérique de la présence des agents de l’administration. Désormais, les établissements primaires et secondaires placés sous son autorité seront dotés des lecteurs de cartes biométriques afin de contrôler au quotidien l’assiduité des enseignants.

Selon Tony Mwaba Kazadi, « cette action s’inscrit dans le cadre des sanctions positives après une série des sanctions punitives qui restent indispensables pour redresser ce sous-secteur autrefois en manque d’un leadership fort et d’une gouvernance exemplaire ».

« Vous êtes désormais appelés à capitaliser sur cette réforme, placée dans le cadre des avancées technologiques [...] et qui permet au ministère d’éradiquer le fléau de l’absentéisme et nous fournir des données statistiques fiables en matière d’effectifs réels du personnel. Et ça, c’est pour renforcer la gestion de l’administration scolaire. En particulier, la direction des ressources humaines est appelée aussi à nous fournir des statistiques des présences, des effectifs fiables pouvant nous permettre d’améliorer notre rendement professionnel », a ajouté le ministre.

Désormais pour certifier leur présence dans les salles de cours et dans les bureaux, les agents et cadres de l’administration devront utiliser des cartes biométriques à usage personnel qui leur ont été remises. L'objectif de ce système est de lutter contre les maux qui minent le secteur, parmi lesquels l’absentéisme et les doublons. Il permettra également de moderniser l'administration par l'usage des nouvelles technologies.

Cette réforme initiée par le chef de l’État a pour but de viabiliser l’administration publique autrefois dans la précarité. Le gouvernement de la RDC compte sur cette innovation pour en finir définitivement avec l’absentéisme prononcé des enseignants qui serait l'une des causes de la baisse du niveau intellectuel des élèves ces dernières années.

Samira Njoya

Lire aussi : Burkina Faso : l’Agence universitaire de la francophonie forme les enseignants d’université en e-learning

Posted On lundi, 08 août 2022 18:40 Written by

La digitalisation du système de gestion foncière avance progressivement  en RDC. L'informatisation et la numérisation des procédures foncières permettront à court terme l'amélioration du service public en matière de conservation foncière.

La République démocratique du Congo (RDC) vient de faire un pas de plus vers la transformation numérique de ses services publics. Un nouveau contrat a été signé le mardi 2 août par le ministre des Affaires foncières, Aimé Molendo Sakombi (photo, à gauche), et la société luxembourgeoise eProseed pour la mise en œuvre du projet « e-Foncier » relatif à la sécurisation du cadastre et la modernisation des services fonciers en RDC.

Justifiant le bien-fondé de ce contrat, le ministre des Affaires foncières déclare que la cérémonie de signature « constitue un achèvement d'une longue quête du gouvernement congolais qui était à la recherche d’un partenaire fiable pour conduire le vaste chantier de la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers et immobiliers ».

Selon lui, « la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers et immobiliers sont la condition sine qua non pour porter les affaires foncières au diapason des attentes justifiées par son immense potentiel et donner des réponses définitives au triptyque maximisation des recettes, baisse des conflits et paix sociale qui constitue les assignations primordiales du gouvernement ».

L’accord conclu avec eProseed prévoit entre autres la construction d’une « Tour du Foncier », qui hébergera dès 2024 tous les services du ministère des Affaires foncières, du secrétariat général et du futur Centre national de la numérisation du cadastre de la RD Congo. L’entreprise créera également une plateforme e-foncier avec un format de conservation numérique reposant sur une technologie blockchain ultra sécurisée et l’intelligence artificielle qui sera le noyau de la gestion moderne du foncier congolais.

En ce qui concerne les fonds, eProseed compte mobiliser un investissement initial de 140 millions USD sans endettement de l’État ni recours à une quelconque garantie souveraine qu’il  ajoutera aux 15 millions USD affectés à la construction de la tour.

Le projet e-Foncier va permettre au gouvernement d'avoir une transparence sur les activités foncières de l'État et de faire rentrer les recettes. Il va également instaurer la sécurité foncière aussi bien pour les investisseurs que pour les particuliers ; conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base des données accessibles à tous les pouvoirs publics ; résoudre les conflits fonciers et enfin créer des emplois.

La signature dudit contrat s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 » qui a pour vocation de résoudre plusieurs conflits fonciers qui existent en RDC par la sécurisation des titres fonciers. La réalisation de ce grand projet va selon le ministre propulser la RDC et particulièrement son administration foncière dans une nouvelle ère qui tranchera radicalement avec les réalités actuelles. 

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 04 août 2022 13:26 Written by

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