La crise sécuritaire que traverse le Nigeria depuis 2009 a accentué la criminalité dans le pays. Pour y faire face avec plus d’efficacité, le gouvernement conseille l'adoption des nouvelles technologies.

Le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo (photo), a appelé l’armée nigériane à se concentrer davantage sur la technologie numérique pour lutter efficacement contre le terrorisme et d'autres formes d’insécurité dans le pays. Il s’est exprimé, le mardi 4 octobre, à l’occasion de la 32e cérémonie de remise de diplômes aux élèves officiers du 69e cours régulier et aux étudiants de troisième cycle de la Nigerian Defence Academy (NDA) à Kaduna, au Nigeria.

« Il est clair que nous ne pouvons pas sécuriser ou défendre un pays de cette taille avec les seuls moyens humains, nous devons tirer parti de la technologie […] A une époque où les ressources nationales sont épuisées, nous devons proposer des solutions axées sur la technologie pour répondre à nos besoins en matière de sécurité », a déclaré le vice-président. « Nous devons devenir plus habiles dans le déploiement d'outils de renseignement, de surveillance et de reconnaissance pour compléter nos ressources humaines », a ajouté le vice-président.

Au-delà de la terreur entretenue par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, le pays fait face à d’autres menaces telles que le grand banditisme et la cybercriminalité. Pour y faire face, le gouvernement fédéral a élaboré en 2021 une politique et une stratégie nationale de cybersécurité (NCPS 2021), et a mis en place une équipe d'intervention en cas d'urgence informatique (ngCERT) ainsi qu'un laboratoire national de criminalistique numérique.

Tout comme plusieurs autres pays, le Nigeria a adopté la biométrie, qui contribue à réduire les cas d'usurpation d'identité, ainsi que la reconnaissance faciale intégrée dans les systèmes de vidéo surveillance de certaines grandes villes.

Alors que la transformation numérique du Nigeria est résolument en cours, Yemi Osinbajo a souligné « qu'il ne fait aucun doute que le domaine numérique est l'une des frontières que la prochaine génération de nos forces armées aura de plus en plus à défendre ».

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 06 octobre 2022 13:50 Written by

Depuis l’année dernière, la firme technologique annonce une série d’investissements importants en Afrique. La somme d’un milliard $ est prévu pour financer ce programme de grande envergure dont l’objectif est d’asseoir sa présence et de dominer Microsoft, Amazon, Oracle, Huawei.

Le géant américain des technologies Google a annoncé, le mercredi 5 octobre, sa décision d’établir sa toute première région cloud du continent africain en Afrique du Sud, rapporte L'Agence Ecofin. Cet investissement lui permettra de fournir des services de cloud computing aux entreprises de plus en plus engagées dans la numérisation de leurs activités. Sur place, la filiale d’Alphabet fera concurrence avec de grands acteurs mondiaux du marché cloud à l’instar d’Amazon et Microsoft déjà bien établis dans le pays.

Google prévoit également de construire des sites d’interconnexion cloud au Cap, à Johannesburg, à Lagos et à Nairobi, et de les alimenter avec son câble sous-marin de fibre optique Equiano. Selon Niral Patel (photo), directeur de Google Cloud Africa, la nouvelle région et les sites d’interconnexion rapprocheront les services de cloud computing des clients, permettant à ces derniers de choisir où consommer les produits.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan de Google d’investir 1 milliard de dollars sur le continent. Le choix de l’Afrique du Sud est dû à la forte demande de services de cloud computing et du potentiel du marché, apprend-on. Selon le rapport « Africa Data Center Market - Industry Outlook & Forecast 2022-2027 » de Research and Markets, l’adoption du cloud en Afrique du Sud devrait connaître une croissance annuelle de 25 % et générer jusqu’à 1,5 milliard USD d’ici 2024.

Par ailleurs, une étude d’AlphaBeta Economics, commandée par Google Cloud, indique que la région cloud sud-africaine contribuera pour plus de 2,1 milliards USD au PIB de l’Afrique du Sud et soutiendra la création de plus de 40 000 emplois d’ici 2030.

« La nouvelle région permettra la localisation des applications et des services. Il sera vraiment plus facile pour nos clients et partenaires de déployer rapidement des solutions pour leurs entreprises, grâce auxquelles ils pourront tirer parti de nos capacités d’intelligence artificielle ou d’apprentissage automatique et d’analyse de données pour prendre des décisions commerciales plus intelligentes à mesure qu’ils progressent », a déclaré M. Patel.

Isaac K. Kassouwi

Lire aussi : Amazon, Apple, Google, Meta et Microsoft collaborent pour améliorer la technologie de reconnaissance vocale

Posted On jeudi, 06 octobre 2022 08:56 Written by

Le numérique est au cœur du programme de développement du gouvernement. Pour atteindre les premiers objectifs fixés pour 2025, le Sénégal a accepté de collaborer avec l’Ukraine, qui ambitionne de devenir « le pays le plus numérique du monde » malgré la crise.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba (photo, à gauche), a commencé sa première tournée africaine par le Sénégal. L’homme politique a été reçu le lundi 3 octobre par son homologue sénégalais, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall (photo, à droite).

« Dans le cadre de la stratégie africaine, l'Ukraine approfondit ses relations avec les pays du continent africain. Il est symbolique que la première étape de ma tournée africaine ait été le Sénégal, un pays important qui assure actuellement la présidence de l'Union africaine. Avec mon collègue Aissata, nous avons convenu aujourd'hui d'ouvrir un nouveau chapitre de coopération mutuellement bénéfique entre l'Ukraine et le Sénégal », a déclaré Dmytro Kuleba.

S’agissant des relations futures entre les deux pays, les ministres ont discuté des mesures à prendre pour intensifier la coopération dans les domaines de l'informatique, de la numérisation, de la cybersécurité, du commerce, de l'agriculture et de l'éducation. « Je suis venu au Sénégal, accompagné de chefs d’entreprise. Notamment dans le numérique, domaine dans lequel notre pays est très développé. Nous voulons beaucoup faire dans ce domaine avec le Sénégal. Nous sommes prêts à vous offrir des opportunités », a-t-il ajouté.

Il faut dire que le numérique occupe une place importante pour l’Ukraine. L’économie numérique et le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) ont connu un essor rapide en Ukraine au cours des années qui ont précédé la guerre. En 2021, les exportations informatiques de l’Ukraine ont progressé de 36 % en glissement annuel pour atteindre 6,8 milliards USD, soit 10 % des exportations totales du pays.

Tout comme le Sénégal, le pays dispose également d’une grande plateforme numérique qui permet d’obtenir tous les documents administratifs en un clic. L’objectif de la plateforme dénommée « diaa » est de rendre 100 % des services administratifs accessibles en ligne. L’Ukraine est devenue, grâce à cette plateforme, le premier pays à accepter des passeports et des cartes d’identités entièrement numériques.

Le Sénégal qui a également les mêmes objectifs avec la plateforme « Sénégal numérique » pourra compter sur cette nouvelle coopération pour atteindre les objectifs de la stratégie « Sénégal numérique 2025 ».

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 05 octobre 2022 15:35 Written by

La possibilité de communiquer et de faire fonctionner des appareils par la parole est cruciale pour quiconque interagit avec la technologie aujourd'hui. Cependant, ces technologies ne profitent pas aux millions de personnes dans le monde qui sont atteint de divers handicaps.

L’université de l’Illinois à Urbana-Champaign (UIUC) aux États-Unis a lancé ce lundi 3 octobre le « Speech Accessibility Project », une initiative de recherche pluriannuelle avec le soutien d’Amazon, Apple, Google, Meta, Microsoft et quelques organisations de personnes handicapées à but non lucratif.

La nouvelle initiative de recherche vise à rendre la technologie de reconnaissance vocale plus accessible pour les personnes souffrant de troubles de la parole et de divers handicaps. Cela inclut notamment les handicaps affectant la parole, comme la sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Parkinson, la paralysie cérébrale et le syndrome de Down (trisomie 21).  

« Les interfaces vocales devraient être disponibles pour tout le monde, y compris les personnes handicapées. Cette tâche a été difficile car elle nécessite beaucoup d’infrastructures, idéalement du type qui peuvent être soutenues par les principales entreprises technologiques. Nous avons donc créé une équipe interdisciplinaire unique, experte en linguistique, en parole, en IA, en sécurité et en confidentialité, pour nous aider à relever cet important défis », a déclaré Mark Hasegawa-Johnson, professeur de génie électrique et informatique à l’UIUC.

Au cours de la dernière décennie, Apple et d'autres entreprises technologiques ont innové dans le secteur des assistants vocaux avec des outils tels que Siri, Amazon Alexa, Google Assistant, etc. Apple a également investi dans des technologies telles que VoiceOver et Voice Control. Plus récemment en 2019, Google a lancé le projet Euphonia qui visait à rendre la technologie de reconnaissance vocale plus accessible en tirant parti de l'Intelligence artificielle. Ces projets ont connu chacun des failles d’où l’importance de collaborer pour développer des systèmes de reconnaissance automatique de la parole capables de comprendre la voix de tout le monde, quel que soit le modèle vocal.

Pour atteindre cet objectif, ce projet d'accessibilité de la parole collectera des échantillons de parole de personnes représentant une diversité de modèles de parole. Les chercheurs de l'UIUC recruteront des volontaires rémunérés pour fournir des échantillons de voix enregistrés et créeront un ensemble de données privées et dépersonnalisées qui pourront être utilisées pour entraîner des modèles d'apprentissage automatique afin de mieux comprendre une grande variété de modèles de parole.

Le Speech Accessibility Project se concentrera d'abord sur l'anglais américain. Selon le National Institute on Deafness and Other Communication Disorders (NIDCD), les résultats de ces travaux pourraient profiter à plus de 17,5 millions de personnes souffrant de ces problèmes, rien qu'aux États-Unis.

Samira Njoya

Lire aussi : Afrique du Sud : Google établira un centre de données à Cape Town en 2023 pour concurrencer Amazon 

Posted On mercredi, 05 octobre 2022 09:37 Written by

La formation des jeunes au numérique en Afrique, leur employabilité et leur préparation aux futurs métiers sont au cœur des actions des opérateurs télécoms. Des centres de formations sont mis sur pied à cet effet.

L’opérateur de téléphonie mobile Orange et la coopération allemande (GIZ) ont inauguré un nouvel « Orange Digital Center ». Le centre technologique a été officiellement ouvert le lundi 3 octobre au Liberia en présence de Brelotte Ba, le directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient. Basé à Monrovia, le centre, ouvert à tous, est entièrement dédié au développement des compétences numériques et à l’innovation.

« Je suis très fier d’inaugurer ce jour, le 11e Orange Digital Center au Liberia, qui fait partie du réseau des 32 Orange Digital Centers du Groupe Orange, qui seront déployés non seulement en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe. L’objectif est de démocratiser l’accès au numérique pour les jeunes, diplômés ou non diplômés, leur donner accès aux dernières compétences technologiques pour renforcer leur employabilité, et les préparer aux emplois de demain », a expliqué Brelotte Ba.

L’espace bâti sur superficie de 715 m2, réunit les 4 programmes stratégiques du groupe Orange, une Ecole du Code, un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up Orange Fab, soutenu par Orange Ventures, le fonds d'investissement du Groupe Orange. L’ensemble des programmes comprend une formation pratique à 90% sur le numérique, l’accompagnement pour les porteurs de projets, l’accélération des start-up et l’investissement dans ces dernières.

Le digital center opérationnel depuis janvier 2022, a déjà accueilli plusieurs formations et événements numériques et ambitionne déployer des Orange Digital Center Club, extensions de l’Ecole du Code au sein des universités partenaires dans les régions. L’objectif est d’offrir au plus grand nombre de jeunes l’accès aux nouvelles technologies et les aider à les utiliser pleinement.

C’est le 11e Orange Digital Center d’Afrique et du Moyen-Orient, après la Tunisie, le Sénégal, l’Ethiopie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Egypte, la Jordanie, Madagascar et le Maroc. Il s’inscrit pleinement dans la démarche d’Orange en faveur de l'inclusion numérique et vise, selon Jakob Haselhuber, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Liberia à « encourager chaque personne à tirer parti des opportunités du numérique et travailler dur pour combler le fossé numérique »,

Samira Njoya

Lire aussi : La Côte d’Ivoire accueille le second laboratoire d’expérimentation 5G d’Orange en Afrique, après le Sénégal

Posted On mardi, 04 octobre 2022 14:13 Written by

La transformation numérique prônée depuis les trente dernières années par les Nations unies fait de la modernisation des services publics un axe majeur de succès. Le retard qu’affichait l’Afrique par rapport au reste du monde se réduit. Mais beaucoup reste à faire pour le combler.

Dans son rapport « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », le département des questions économiques et sociales des Nations Unies (UN DESA) indique que seize pays sont désormais champions de l’administration électronique en Afrique. Ils étaient au nombre de quatorze en 2020. Se sont ajoutés la Côte d’Ivoire et la Namibie. Le Rwanda aussi  qui a remplacé le Zimbabwé, présent dans le classement de 2020.

L’Afrique du Sud qui occupait la 3e place en 2020 est désormais à la première place. L’île Maurice a quitté le trône pour la deuxième position. Les Seychelles ont été bousculés de leur deuxième place pour la troisième.

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Selon les Nations unies, les seize champions d’Afrique sont ceux qui affiche un indice de développement des infrastructures de télécommunication, de capital humain et de services en ligne au-dessus de la moyenne continentale qui est de 0,4054 point sur 1,0000 et proche de la moyenne mondiale qui est 0,6102 point.

Parmi les seize pays champions de 2022, l’on retrouve six d’Afrique australe, quatre pays d’Afrique du Nord, trois pays d’Afrique de l’Ouest, deux pays d’Afrique de l’Est et un seul pays d’Afrique centrale.

Aujourd’hui, hormis les seize champions, il faut compter trente-trois pays avec un niveau moyen en e-gouvernement. Seuls six pays affichent encore de mauvais résultats. Il s’agit de la Centrafrique, du Tchad, du Soudan du Sud, de l’Erythrée, du Niger et de la Somalie.

Malgré les nombreux progrès enregistrés par les pays africains en matière d’administration électronique au cours des deux dernières décennies, les Nations unies déplorent que les pays n'aient pas insisté sur l’inclusion. « Ce sont généralement les groupes les plus faciles à atteindre qui ont le plus profité des progrès notables tandis que nombre des populations les plus pauvres et les plus vulnérables ont été laissées pour compte », affirme l’Organisation internationale qui appelle « à ne laisser personne derrière ».

Muriel Edjo

Lire aussi : Les dix pays d’Afrique avec la meilleure expérience numérique (Surfshark)

Posted On mardi, 04 octobre 2022 08:33 Written by

En 2020, alors que la propagation du coronavirus entravait la continuité des activités administratives et économiques, le président de la République d’Algérie avait fait de la numérisation de l’Etat une priorité. Son objectif, accroître la résilience du pays en cas de crise.

Le Premier ministre de la République d’Algérie, Aïmene Benabderrahmane (photo), a annoncé le lancement dans les prochaine semaines d’un nouveau portail électronique de services publics. L'annonce est survenue dans la matinée du lundi 3 octobre, lors de sa présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN).

Selon le chef du gouvernement, ce nouveau portail électronique viendra enrichir la gamme de services publics numérisés qu’offre déjà le gouvernement dans des secteurs comme les marchés publics, le sport, ou encore le tourisme. Selon Aïmene Benabderrahmane, l’accès efficace à ces services dématérialisés exigera des usagers la présentation d’un identifiant unique national qui est en cours de concrétisation au niveau de l'ensemble des départements ministériels.

La multiplication par le gouvernement algérien de ses services publics numérisés s’inscrit dans la continuité des réformes économiques et des grandes actions sociales entreprises depuis le début de l'année 2020 par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Elle vise à terme la transformation numérique effective de l'administration publique.

A travers la numérisation accélérée de ses services publics, l’Algérie veut rapidement faire gagner davantage d’efficacité à son administration publique qui est un élément essentiel au développement économique et social auquel travaille le gouvernement depuis la fin de la crise de Covid-19. Son efficacité est en effet le gage d’une gestion publique transparente, d’un climat des affaires dynamique.

Muriel Edjo

Lire aussi : Les dix pays d’Afrique avec la meilleure expérience numérique (Surfshark) 

Posted On lundi, 03 octobre 2022 16:34 Written by

Après l’acquisition de 100 % des parts de Diago en juin dernier, la start-up Chari annonce l’arrivée d’un nouvel investisseur dans son tour de table.

Chari.ma, une plateforme marocaine qui permet aux commerces de proximité de commander des biens de grande consommation et d’être rapidement livrés, a procédé à la levée d’un million de dollars d'Endeavor Catalyst dans le cadre de son tour de table.

Le financement obtenu va permettre à la start-up de renforcer sa présence en Afrique et d'amorcer son virage vers la fintech en finançant l'acquisition d'Axa Crédit, sous réserve de l'approbation de la Banque centrale.

« C'est un bon signe de voir que des fonds d'investissement étrangers renommés s'intéressent aux start-up marocaines ; cela augure d'un décollage rapide de la scène start-up marocaine. C'est un privilège d'accueillir Endeavor Catalyst parmi nos investisseurs, qui rejoint ainsi d'autres investisseurs tels que Y Combinator, Orange, Rocket Internet, ou encore la dotation de l'université Harvard », a commenté le co-fondateur de Chari, Ismael Belkhayat.

Cette opération survient huit mois après sa dernière levée de fonds pour un montant non dévoilé auprès du fonds de capital-risque saoudien Khwarizmi Ventures (KV) et d’autres investisseurs, dont AirAngels et Afri Mobility. Ces fonds devaient servir à l’entreprise à se lancer dans le segment « buy now and pay later ».

Fondée en 2020 par Ismael Belkhayat et Sophia Alj, la plateforme électronique B2B Chari, destinée aux épiceries locales des pays d'Afrique francophone, permet d'acheter des produits de consommation et de bénéficier de délais de paiement. Elle collabore avec plus de 50 % des magasins de proximité de Casablanca, s’est étendue à la Tunisie et a annoncé en août 2021 l’acquisition de l’application mobile de vente à crédit Karny.

La plateforme Chari nourrit désormais l’ambition de devenir leader de son modèle en Afrique francophone. Sur la base des résultats en constante progression de la start-up, le chiffre d'affaires global devrait atteindre 50 millions de dollars d'ici la fin 2022.

Samira Njoya

Lire aussi : La fintech ivoirienne Julaya lève 5 millions de dollars pour se développer en Afrique de l'Ouest francophone

Posted On lundi, 03 octobre 2022 13:14 Written by

En Afrique, l'accès à l'électricité et la gestion de la consommation des flux demeurent une préoccupation majeure . À travers le numérique, des projets sont expérimentés pour faire face aux exigences de la clientèle et aux challenges d’une desserte durable de l’électricité.

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a annoncé le jeudi 22 septembre qu’elle se préparait à déployer de nouveaux compteurs intelligents en Côte d’ivoire. Le pays compte à ce jour plus de 2,8 millions de compteurs télégérés, et l'entreprise ambitionne d'en fournir 100% dans la ville d’Abidjan d’ici 2025. L’annonce a été faite par Ahmadou Bakayoko (photo), directeur général de la CIE, lors de la « Journée de l’Innovation CIE » organisée par l’entreprise pour présenter ses outils de gestion et ses solutions innovantes en vue d’une meilleure expérience client.

« Nous souhaitons vous montrer aujourd’hui notre volonté d’utiliser la technologie chaque jour pour améliorer la vie des Ivoiriens », car « notre engagement au quotidien est de vous fournir une électricité et un service de qualité et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire », a déclaré Ahmadou Bakayoko.

Le compteur intelligent expérimenté en Côte d’ivoire depuis 2018, permet d’accompagner le client au quotidien dans sa consommation et offre un gain de temps important lié au dépannage à distance. Il a été mis sur pied par l’entreprise pour faciliter la gestion des flux de consommation d'électricité chez le client, mais aussi pour mettre fin aux fraudes d’électricité qui ont fait perdre environ 40 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2019.

D’autres projets numériques en cours de la compagnie d’électricité ont été également présentés au public, parmi lesquels le nouveau portail dédié à la digitalisation des demandes de travaux des clients BTP. La plateforme permet la réduction des coupures d’électricité liées aux piochages de câble, la réduction du délai de traitement des demandes, une meilleure anticipation des risques de coupures et l’amélioration de la traçabilité des demandes pour les clients.

Un autre projet en cours tout aussi important est l'utilisation de drones pour optimiser la surveillance du réseau électrique. Cette pratique vise à anticiper les incidents majeurs et prévenir les risques électriques pour les collaborateurs.

Samira Njoya

Lire aussi : Gabon : Orema, une application pour gérer son compteur électrique à distance

Posted On lundi, 03 octobre 2022 10:24 Written by

Le Sénégal avance sûrement vers la digitalisation totale de ses services administratifs. Pour accélérer le processus, l'entreprise dédiée à cet effet s’allie avec des partenaires de choix dans le secteur des TIC.

Sénégal Numérique SA et l'Organisation des professionnels des technologies de l'information et de la communication du Sénégal (Optic) ont signé, le jeudi 29 septembre à Dakar, une convention cadre visant à booster le partenariat entre les entreprises publiques et privées pour mieux assurer la transition numérique au Sénégal et développer davantage les services digitaux.

Selon Cheikh Bakhoum (photo, à droite), directeur général de Sénégal Numérique SA, ce partenariat est d’une grande importance pour l’État qui a besoin d’être accompagné dans le processus de dématérialisation des services administratifs. « Nous savons que nous ne pouvons pas digitaliser tous ces projets numériques avec juste nos ingénieurs. Il s’agira de développer un partenariat public-privé où le secteur privé national va renforcer l’offre de service de Sénégal Numérique SA », a-t-il déclaré.

Le partenariat va être axé prioritairement sur la libéralisation des infrastructures étatiques, c’est-à-dire permettre aux entreprises du secteur privé d’exploiter les infrastructures dont dispose l’État sénégalais. L’autre axe consiste selon, Antoine Ngom (photo, à gauche), le président de l’Optic, en la collaboration étroite entre Sénégal Numérique et l’Optic pour bâtir les grands chantiers numériques lancés par l’État. « Nous avons besoin de ce partenariat qui va nous permettre de mener ensemble les réformes qu’il faut pour un environnement propice. Mais également, de mener des projets structurant du numérique dans des domaines comme l’identité numérique, les systèmes d’informations de la santé…», a déclaré Antoine Ngom.

Le Sénégal s'est donné en 2016 un ambitieux projet de transformation numérique de l'administration publique et des secteurs stratégiques comme l'éducation, la santé d'ici 2025. Mais à trois ans de son terme, beaucoup reste à faire. Pour Mountaga Cissé, un spécialiste des questions numériques, l’un des retards de ce projet se trouve au niveau de l’instabilité de ce département ministériel. Selon lui, en 10 ans, le secteur a connu 7 différents ministres et de nombreuses dénominations.

Samira Njoya

Lire aussi : SénégalNumérique S.A. met à jour les procédures et démarches administratives inscrites sur senegalservices.sn 

Posted On vendredi, 30 septembre 2022 17:21 Written by

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