Malgré les répressions de plusieurs pays contre l’adoption générale des cryptomonnaies, celles-ci gagnent en utilisateurs à travers le monde. Pour le Fonds monétaire international, les cryptomonnaies peuvent néanmoins « contribuer à un système de paiement plus robuste » sur le continent africain.

La plateforme panafricaine d'échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial a annoncé, ce lundi 19 septembre, avoir bouclé un financement de série B d’un montant de 40 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour stimuler la croissance exponentielle des activités commerciales de l’entreprise, poursuivre son expansion sur le continent, développer de nouveaux produits et faire progresser les partenariats stratégiques en Afrique.

« Au cours des trois dernières années, notre équipe a travaillé sans relâche pour rendre cette technologie accessible à tous et créer un produit de classe mondiale. Cette levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de notre équipe, mais réitère également l'appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique », a déclaré Chris Maurice, PDG et cofondateur de Yellow Card.

L’opération a été mené par Polychain Capital, avec la participation de Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership, Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d'autres investisseurs.

Depuis son lancement au Nigeria en 2019, la plateforme d'échange cherche à rendre les cryptomonnaies comme l'ethereum, les stablecoins, etc. accessibles à toute personne en Afrique. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a démarré son activité au Gabon, au Sénégal, au Rwanda et en République démocratique du Congo.

Yellow Card Financial est présentée comme la société de crypto-monnaie à la croissance la plus rapide du continent. Il y a quelques jours, l’entreprise a célébré le dépassement du million de clients en seulement trois ans d’activité. Ceci après avoir levé il y a un an 15 millions $ auprès d'investisseurs de choix. Ainsi, selon le dernier rapport en date de KuCoin, le nombre moyen de transactions mensuelles dans l’ensemble des pays africains a enregistré une augmentation de 1 386,7 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Le nombre d’utilisateurs a également augmenté de manière significative, affichant une hausse de 2 467,2 % sur la même période.

Samira Njoya

Lire aussi : Flutterwave ajoute l'eNaira du Nigeria à ses options de paiement pour les commerçants

Posted On lundi, 19 septembre 2022 17:51 Written by

Karine Doret, la directrice Digital & Expérience Client d’Orange Moyen-Orient/Afrique, a confié à We Are Tech les ambitions de l’entreprise à travers la digitalisation de son service client. Elle a également évoqué les différents investissements consentis par l’entreprise pour accroître la couverture réseau dans ses marchés africains et permettre aux consommateurs d’être satisfaits au quotidien.

Qu'est ce qui justifie la digitalisation des offres et services engagés par Orange en Afrique ?

La crise sanitaire a fait émerger de nouveaux usages à travers tout le continent, les besoins de nos clients, leurs usages et leurs attentes ont évolué.

Pendant la crise de la covid19, les infrastructures de télécommunications se sont révélées plus essentiels que jamais pour les gouvernements, les entreprises et les familles. Au début de la crise, on a pu observer le trafic data augmenter de 60% dans certains pays. Et sur l’année 2020, nous avons constaté globalement un quasi-doublement de la consommation data mobile par utilisateur.

Les opportunités du digital sont multiples, par exemple, dans l’éducation, les MOOC deviennent la norme. L’utilisation des services financiers mobiles ne cesse de croître avec deux tiers des transactions mobile money à travers le monde qui se font sur le continent africain (source : Financial Industry Summit 2021). Les entreprises donnent une place de plus en plus importante au télétravail qui devient également la norme. Cette accélération du digital initié par la crise sanitaire ne s’infléchit pas, bien au contraire, les besoins et les attentes de nos clients quant à leurs usages digitaux ne font que croître.

Chez Orange Afrique et Moyen-Orient, nous croyons vraiment que le digital peut permettre à l’Afrique de croître plus rapidement, de former sa jeunesse, d’autonomiser ses entrepreneurs, de contourner les obstacles liés au manque d’infrastructures et de transport. L’accélération de cette adoption est essentielle pour relever les nombreux défis auxquels le continent est confronté.

En tant qu’opérateur, Orange se doit d’être leader sur ce sujet, les clients attendent que la digitalisation soit un vecteur de simplicité dans tous les aspects de leur vie et c’est ce que nous efforçons de faire en digitalisant l’ensemble de nos parcours et interactions clients. Un exemple concret : il existe au Cameroun, un chatbot sur WhatsApp qui facilite la collecte des documents d’identité client grâce à une photo prise depuis son smartphone, c’est simple, sécurisé et efficace. Le client n’a plus à se déplacer et perdre son temps, la satisfaction clients a augmenté de + de 100% sur ce parcours grâce à la simplicité du parcours et un délai de traitement quasi en temps réel. 

Quels sont actuellement l’éventail des services digitalisés par Orange et les pays dans lesquels ils sont disponibles ?

Aujourd’hui, l’éventail d’offres et services digitalisés est vaste. Commençons par nos applications mobiles, à date, 13,5 millions de clients utilisent « My Orange » pour gérer facilement ses lignes mobiles et fixes. Lancée en 2016, cette application gratuite et téléchargeable sur IOS, Android et en Web app est disponible dans 17 pays et propose des services tels que la souscription à des offres voix et data, le transfert d’argent, la consultation de son solde etc. Depuis 2021, elle s’est enrichie avec le service « My Place », disponible dans 8 pays et qui propose des contenus de divertissement (film et série, jeux, musiques, informations…).

En complément, nous proposons également une application Orange Money pour digitaliser les transactions financières de nos clients, avec cette application nos clients détiennent un E-wallet leur permettant de faire du transfert d’argent dans leur pays ou à l’international, de payer leur facture ou des marchands de manière simple et sécurisé. De plus, nous avons enrichi notre application d’un QR code qui simplifie leur expérience dans plusieurs pays. Ils peuvent également souscrire à une offre de micro-crédit comme par exemple en Côte d’ivoire, à Madagascar et au Sénégal.

Dans 12 pays, nos clients peuvent commander leur mobile en ligne ainsi que des accessoires télécoms et Internet. Et depuis mars 2022, Orange Cameroun a créé un espace Business permettant aux clients professionnels d’accéder à un catalogue d’offres dédiées. Cette proposition d'e-commerce s’enrichit avec la proposition d’offres proposant un parcours client 100% digital, de la commande jusqu’à la livraison, ainsi que toute l’assistance. À date, cette offre est disponible en Jordanie « Jood », mais aussi au Maroc. Des offres similaires sont prévues prochainement en Égypte, Côte d’ivoire et Sénégal.

Notre démarche ne se limite pas aux offres et services, nous digitalisons l’ensemble de notre relation clients. Des bots sont disponibles dans 12 pays d’Afrique et du Moyen-Orient : Maroc, Jordanie, Sénégal, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina Faso, Égypte, Tunisie, Mali et le dernier né en République démocratique du Congo.

Ces bots sont accessibles sur le portail web, WhatsApp, Facebook Messenger, Twitter et dans l’application My Orange. Conçus au départ pour faire de l’informationnel (consultation de son offre, de son solde voix et data…), les chatbots évoluent aujourd’hui vers du transactionnel (transfert d’argent, recharge de la ligne...). En effet, en Guinée, au Cameroun et en Jordanie, il est désormais possible, en plus de l’assistance client, d’acheter des produits et services à travers le chatbot.

Cette démarche de digitalisation des offres a également été initiée pour le B2B afin de développer des outils de « selfcare » à destination des clients professionnels.

En Afrique, le taux de pénétration de l’Internet avoisine 30%. Que prévoit Orange en termes de couverture réseau pour permettre à tous l’accès à ses services digitaux ?

Chaque année, nous investissons près d’1 milliard d’euros dans les infrastructures et réseaux. Nos réseaux 2G/3G sont déployés dans les 17 pays africains et fournissent de la connectivité à 139 millions de clients. La 4G Orange est disponible quasiment partout dans notre footprint et on compte plus de 40 millions de clients sur cette technologie.  Nous envisageons aussi bientôt de lancer la 5G, déjà en tests dans plusieurs pays. La 5G aura l’avantage de désengorger les réseaux mobiles 2G, 3G saturés, notamment dans les zones densément peuplées.

Nous investissons aussi fortement dans le très haut débit fixe, notamment la fibre optique, pour répondre à la forte demande des entreprises et des États, en termes de connectivité. Nous avons aussi déjà déployé la fibre (FTTx) dans 7 pays : Maroc, Égypte, Jordanie, Côte d'Ivoire, Sénégal, Burkina et Mali pour les résidences et les entreprises.

Pour soutenir la croissance des usages, nos investissements sont aussi orientés vers les infrastructures internationales, sous-marines ou terrestres. Les câbles sous-marins ACE, Main One, 2Africa, Djoliba sont des projets qui illustrent notre engagement à renforcer la connectivité en Afrique. Orange fait partie du consortium « 2Africa », composé notamment de Facebook et China Mobile, qui finance la construction du plus long câble sous-marin du monde à date, avec 45 000 km, et qui boostera la connectivité à l’intérieur de l’Afrique.

Pour ceux qui ne peuvent encore accéder à ces services digitalisés, quelles alternatives leur sont proposées pour jouir aussi d'un service client de qualité ?

L’expérience clients est au cœur de notre stratégie, nous sommes un opérateur Digital & Humain. Notre objectif est de démocratiser au maximum le digital tout en restant au quotidien à proximité de nos clients grâce aux 5 000 employés de nos services clients.

Leur rôle est d’accompagner au mieux nos clients dans l’évolution de leurs usages et l’adoption de nouvelles technologies, nous adaptons notre organisation aux usages de nos clients, par exemple il est aujourd’hui possible de contacter nos agents par téléphone ou via WhatsApp ou Facebook Messenger. Dans l’ensemble de nos pays, c’est nos clients qui choisissent ce qu’ils leur convient le mieux !   

Le digital qu’Orange prône dans ses activités économiques, il le revendique également dans ses activités sociales. Quelles sont les principales actions entreprises par l’opérateur dans ce volet ?

Nous avons lancé des Orange Digital Centers : un écosystème entièrement dédié à l’innovation qui regroupe dans un même lieu : une école du code, un Fablab Solidaire, atelier de fabrication numérique de la Fondation Orange et Orange Fab, l’accélérateur corporate de start-up. L’ensemble de ces programmes sont gratuits, ouverts à tous, allant de la formation des jeunes au numérique, en passant par l’accompagnement de porteurs de projets, jusqu’à l’accélération de start-up et l’investissement dans ces dernières. À date, nous avons déjà formé plus de 100 000 jeunes au numérique dans ces centres.

Nous avons, partout où nous sommes en Afrique et au Moyen-Orient, un fort engagement sociétal qui se traduit à travers nos activités business, mais aussi par les multiples actions de nos Fondations en local qui compte à ce jour 1 400 écoles numériques et plus de 170 Maisons Digitales pour former les femmes au numérique.

Propos recueillis par Muriel Edjo

Lire aussi : Orange Money et Cellulant s’associent pour faciliter les transferts de carte à portefeuille pour 8 banques au Botswana

Posted On lundi, 19 septembre 2022 16:14 Written by

Les diasporas africaines représentent un atout. Outre les flux financiers vers leurs pays d’origine, elles contribuent, grâce aux expériences acquises à l’étranger et à leur maîtrise du contexte local, à la croissance économique du continent en y créant des entreprises et en stimulant l’innovation.

La ministre des Communications et de la Numérisation, Ursula Owusu-Ekuful, était invitée au sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada qui s’est tenu du 11 au 17 septembre 2022 à Toronto au Canada. Dans son discours, la ministre a présenté plusieurs opportunités d'investissement dans le secteur des technologies numériques au Ghana, dans le but d'inciter les tech entrepreneurs ghanéens de la diaspora canadienne à venir investir dans le pays.

« Nous profitons de notre position de pays anglophone pour attirer des contrats d'externalisation des processus d'affaires de back-office des États-Unis, du Canada et d'Europe. Plusieurs ghanéens occupent déjà ces emplois et s'en sortent merveilleusement bien depuis le confort de leur foyer », a déclaré la ministre avant d’ajouter que le numérique était « un domaine qui a le potentiel de se développer davantage avec les investissements de la diaspora. Cela contribuera à faire des jeunes des entrepreneurs et à résoudre le problème du chômage des jeunes dans le pays ».

Selon, Ursula Owusu-Ekuful, les exportations canadiennes vers le Ghana ont augmenté de 8,97 % par an ces 25 dernières années, passant de 23,8 millions de dollars en 1995 à 372 millions de dollars actuellement. Tandis que les importations canadiennes en provenance du Ghana se sont chiffrées à environ 100 millions de dollars.

Pour combler cet écart, selon la ministre, les entrepreneurs de la diaspora devraient développer des partenariats avec les entrepreneurs locaux en formant les jeunes et en leur donnant le savoir-faire et les compétences nécessaires pour qu'ils puissent travailler à l'échelle mondiale, grâce à la technologie numérique et aux plateformes construites au Ghana.

Le gouvernement du Ghana de son côté met en œuvre un ensemble de projets dans le secteur numérique pour rendre la jeunesse autonome. Parmi ces nombreux projets, le « Girls in ICT » qui existe depuis dix ans et offre des compétences numériques aux jeunes filles dans le domaine des TIC. La ministre a également évoqué le programme « Ghana Cares Obatampa », un projet conçu pour stabiliser, revitaliser et créer des emplois et de la prospérité pour les ghanéens sur une période de trois ans dans l'ère post-Covid.

Pour terminer, Ursula Owusu-Ekuful a listé les opportunités d’investissement pour la diaspora. Les domaines prioritaires selon elle sont dans les secteurs du commerce, du tourisme, de l'agriculture, de la santé, mais aussi des technologies numériques qui se sont avérées être le principal moteur d'un développement plus significatif et durable pour tout pays.

Le sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada est une initiative du Ghana Investment Promotion Center (GIPC) qui vise à engager stratégiquement la diaspora ghanéenne dans le but d'attirer ses investissements à long terme et ses partenariats pour le développement du Ghana.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 19 septembre 2022 12:26 Written by

Après la levée de 600 000 $ en avril pour soutenir sa croissance, l’edtech malgache Sayna s’associe à Orange, un de ses investisseurs, dans le but d’atteindre son objectif phare : formé 8 000 développeurs d’ici 2024.

Frédéric Debord (photo, à gauche), directeur général d'Orange Madagascar, et Matina Razafimahefa (photo, à droite), une cofondatrice de la start-up Sayna, ont signé mercredi 14 septembre à Antananarivo deux conventions de partenariat. L’objectif est de soutenir la start-up dans la formation des jeunes malgaches dans les métiers du numérique en déployant, entre autres, des licences Sayna avec des offres de connectivité associées et sur mesure.

Les deux parties expliquent « qu’avec la formation 100% en ligne et gamifiée de Sayna, Orange élargit à l'ensemble du territoire national son impact en matière d'inclusion numérique et d'égalité des chances. Par ailleurs, Orange Digital Center Madagascar devient un espace partenaire de Sayna et pourra accueillir des formations et événements que Sayna souhaiterait organiser en présentiel dans les provinces malgaches ».

Sayna est une jeune pousse malgache fondée en 2018 et spécialisée dans la formation en ligne. Grâce à des techniques avant-gardistes, elle initie les jeunes aux métiers du numérique, ce qui lui a valu le soutien de plusieurs investisseurs dont Orange Ventures. De plus, elle s’occupe de leur insertion professionnelle et emploie à la tâche certains jeunes en leur confiant diverses tâches d'entreprise en fonction de leur niveau.

Les jeunes de l’Orange Digital Center bénéficieront également de ces avantages. « À travers les missions confiées par Sayna aux apprenants de l'École du Code d'Orange, ces derniers pourront bénéficier d'une première expérience professionnalisante rémunérée et riche en enseignements pratiques, en attendant de trouver un premier emploi », ont indiqué les deux parties.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :

L’EdTech malgache Sayna lève 600 000 $ pour développer ses activités en Afrique

À Madagascar, Sayna forme les talents aux métiers du numérique

Posted On lundi, 19 septembre 2022 09:17 Written by

Google et la SFI estiment que l’économie numérique pourrait générer 180 milliards $ à l’économie africaine d’ici 2025. Cependant, de nombreux pays risquent de rater cette opportunité du fait de leur retard dans la transformation numérique. L’entraide entre États peut toutefois l’éviter.

La Côte d’Ivoire et le Cap-Vert songent à collaborer dans le secteur du numérique. La question a été abordée par le ministre ivoirien de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le secrétaire d'État à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert, Pédro Fernándes Lopes (photo, à gauche), lors d’une rencontre entre les deux hommes le jeudi 15 septembre à Abidjan.

Amadou Coulibaly,  a déclaré que la Côte d’Ivoire a beaucoup à apprendre du Cap-Vert. Le pays est classé parmi les meilleurs d’Afrique en matière d’indice de développement du e-gouvernement (EGDI). À la huitième place selon les dernières données des Nations unies, le Cap-Vert affiche de bons résultats que ce soit en termes de service en ligne, d’infrastructures de télécommunications, de capital humain.

Selon le 12e rapport de la Banque mondiale, la contribution totale de l’économie numérique en Côte d’Ivoire pourrait s’élever à plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, soit 10 % du PIB. Le secteur de l’économie numérique aurait déjà généré 3 000 emplois directs et 5,5 milliards $ de contribution totale dans l’économie équivalant à 3 % du PIB.

Pédro Fernándes Lopes a souligné pour le compte du Cap-Vert que la Côte d’Ivoire, peut lui apporter beaucoup. « Nous sommes certes un petit pays, mais avec de grands objectifs, et nous pensons que la Côte d’Ivoire est un partenaire fort qui peut nous aider dans ce sens ».

Le secrétaire d'Etat à l'Innovation et à la Formation technique du Cap-Vert a profité de l’audience que lui a accordée le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique pour l’inviter « à découvrir bientôt, le Parc technologique du Cap-Vert ».  L’infrastructure de soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique, réalisée grâce à un financement de la Banque africaine de développement (BAD), devrait être achevée d’ici la fin de l’année.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 16 septembre 2022 17:21 Written by

La Banque mondiale considère l’identification numérique des populations comme essentielle. Elle favorise l’acquisition et la gestion efficace de données utiles dans la mise en œuvre des politiques publiques.  Dans de nombreux pays africains, une absence de stratégie freine encore sa mise en œuvre.

Le Premier ministre de la République de Guinée, Bernard Goumou, a convié les acteurs publics et privés à l’élaboration du cadre juridique et technique de l’identifiant unique. Lors du Conseil des ministres présidé jeudi 15 septembre par le président de la transition, chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya, il a expliqué l’importance de cet outil dans la transformation numérique que mène le pays et la nécessité de garantir un certain nombre de prérequis pour son succès.

Selon Bernard Goumou, de nombreux départements ont déjà mis en place des systèmes biométriques fonctionnels. Cela se traduit actuellement par l’établissement des documents d’état civil, passeport, titre de séjour, permis de conduire, le registre de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES), et le registre de base WURI (Identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest).

Mais le chef du gouvernement déplore la fragmentation de ces systèmes d’identification avec des systèmes informatiques en silos qui ne dialoguent pas et qui ne couvrent qu’une partie des résidents en Guinée. Pour le Premier ministre, il se pose aussi un problème de qualité des services, de niveau de décentralisation, de disponibilité des infrastructures d’hébergement, de protection des données à caractère personnel.

Au regard de l’urgence de la question de l’identifiant unique qui doit contribuer à améliorer la gouvernance publique, l’accès des populations aux services, le Premier ministre prescrit la célérité dans le travail des acteurs publics et privés conviés à la réflexion sur le cadre légal et technique de l’identifiant unique. Il souhaite que leurs différentes propositions soient validées dans un délai de deux semaines pour leur mise en œuvre.

Bernard Gomou souhaite ensuite que la commission gouvernementale sur l’identifiant unique, valide dans les plus brefs délais les termes de référence, le budget et le projet de décret afférent à ce projet pour transmission au chef de l’Etat.

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 16 septembre 2022 16:41 Written by

A travers l’Afrique, les habitudes de consommation des populations ont changé avec la Covid-19. Les achats en ligne et la livraison à domicile se sont développés. En Algérie, ce segment de marché séduit de plus en plus d’entreprises qui rêvent d’une présence internationale.

Jeudi 15 septembre, la start-up algérienne GroDesto, qui pilote une application mobile de logistique et un site web de vente et de distribution de gros, a annoncé la levée de 200 millions de dinars algériens (1,4 million $). L’argent lui servira à se développer dans l’e-commerce et la grande distribution en Algérie.

Le financement obtenu par GroDesto pour ses ambitions aussi bien nationales qu’internationales est le fruit d’un appel public à l’épargne lancé du 5 mai au 31 août 2022 contre des actions dans SPA GroDesto Innovation. 200 000 actions avaient ainsi été mises en vente pour une valeur nominale de 1 000 dinars. La nouvelle société par actions, dont l’assemblée générale constituante s’est d'ailleurs tenue jeudi 15 septembre, a pour mission de mener à bien l’atteinte des nouveaux objectifs fixés.

En août 2021, la société GroDesto a reçu le label « Projet Innovant » du Comité national de labellisation des start-up, des projets innovants et des incubateurs présidé par le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up. Cette reconnaissance a contribué à asseoir sa confiance dans un projet plus grand.

En Afrique, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) classe l’Algérie dans le top 10 des économies en développement et en transition selon l'indice du commerce électronique B2C. Le marché est porteur de nombreuses opportunités qui ont été renforcées avec la crise de Covid-19. GroDesto en est conscient d'où son investissement pour se positionner durablement sur ce segment.

Muriel Edjo

Lire aussi : Algérie : Emmanuel Macron dévoile un projet d’incubateur de start-up et un fonds pour soutenir l’innovation tech

Posted On vendredi, 16 septembre 2022 14:12 Written by

Le marché des centres de données en Afrique a explosé avec la pandémie de coronavirus. La demande en services gérés a augmenté au regard de la transformation numérique accélérée du continent. Raxio se positionne pour une part de ce marché à fort potentiel.

Raxio Group, un constructeur et exploitant de centres de données neutres, a procédé au démarrage des travaux de construction de son centre de données de Kinshasa. Annoncé pour la première fois en mars 2021, la société a organisé ce jeudi 15 septembre la cérémonie de pose de la première pierre de ce qui, selon elle, est le premier centre de données de colocation neutre de qualité Tier 3 en République démocratique du Congo.

Selon Robert Mullins, président du groupe Raxio, « ce type d’infrastructures est plus que jamais important pour le pays, alors que l’accès à Internet, aux solutions de connectivités ainsi que la transformation digitale progressent rapidement et durablement. Et comme pour tous nos autres datacenters, clients et partenaires sont toujours au cœur de la procédure de conception et notre souhait est que ce premier datacenter certifié tier 3 de la RDC et totalement neutre en connectivité puisse apporter la solution critique qui manquait au pays en termes d’infrastructures numériques ».

Prévu pour une inauguration à la fin 2023, ce premier datacenter de Raxio à Kinshasa est conçu pour être une infrastructure à la pointe de la technologie répondant aux standards internationaux avec une capacité IT prévue de 1,5 MW pouvant accueillir près de 400 Racks. Il permettra d’améliorer le flux entre les créateurs de contenus locaux et internationaux, mais également d’améliorer la connexion Internet et la rendre plus accessible financièrement à tous les utilisateurs.

Selon le rapport « Data Center Market in Africa – Industry Outlook and Forecast 2020-2025 » , le marché des datacenters en Afrique devrait progresser à un rythme annuel supérieur à 12 % au cours de la période 2020-2025 et devrait atteindre une valeur de 3 milliards USD. Raxio veut profiter de ce marché florissant pour établir 10 à 12 investissements dans des centres de données à travers l’Afrique. Pour le moment, le portefeuille du groupe comprend Raxio Ouganda, Éthiopie, Mozambique, Côte d’Ivoire et Tanzanie.

Pour les membres du gouvernement, le centre de données en construction est en parfait alignement avec le plan stratégique du gouvernement de doter le pays d’infrastructures numériques de normes et standards internationaux, tel que repris dans le plan national du numérique horizon 2025.

Samira Njoya

Lire aussi : Afrique du Sud : Google établira un centre de données à Cape Town en 2023 pour concurrencer Amazon 

Posted On vendredi, 16 septembre 2022 13:19 Written by

Un an après la première édition du YouthADAPT Challenge qui a récompensé vingt start-up africaines, les deux partenaires appellent à nouveau les jeunes à soumettre des solutions innovantes et des idées commerciales susceptibles de favoriser l'adaptation et la résilience au changement climatique.

Le Centre mondial pour l'adaptation en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) a lancé, le mercredi 15 septembre, la deuxième édition du concours Youth Adaptation Solutions Challenge (YouthADAPT Challenge), sur l’adaptation au changement climatique.

L’appel à propositions, qui prend fin le 4 octobre 2022, concerne les jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans, innovateurs de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ainsi que d’autres sociétés dirigées par des jeunes ou appartenant à des jeunes Africains (50 % dirigées par des femmes).

Pour être éligible également, les start-up doivent fournir des solutions d’adaptation ou de résilience climatique répondant aux défis de la vie réelle. Elles doivent être installées en Afrique et y être légalement enregistrées.

Les vingt plans d’affaires retenus recevront chacun des subventions pour leur développement d’une valeur maximale de 100 000 dollars. Ils bénéficieront également d’un programme d’accélération des affaires d’une durée de douze mois, afin de les aider à intensifier leur activité et à créer des emplois décents. De plus, un soutien et un mentorat dédiés aux entreprises lauréates permettront de les aider à développer des partenariats, partager des connaissances et se former à travers un réseau de jeunes entrepreneurs investis dans l’adaptation au changement climatique. Les candidatures sont recevables à l’adresse https://www.youthadapt.africa/challenge/apply.

Lire aussi : 60 start-up africaines retenues pour la seconde cohorte d’accélération du Google for Startups Black Founders Fund

Posted On jeudi, 15 septembre 2022 14:08 Written by

Depuis le lancement de l’eNaira le 25 octobre 2021, le Nigeria s'efforce de stabiliser sa monnaie qui s'affaiblit et souhaite freiner la hausse de l'inflation et stimuler la croissance après les perturbations économiques causées par la pandémie Covid-19.

Flutterwave, une fintech africaine qui aide les banques et des entreprises dans le traitement des paiements en monnaies locales, a annoncé le mercredi 14 septembre que les commerçants pourraient désormais accepter les paiements eNaira de leurs clients sur leur plateforme. Il s'agit d'un ajout aux autres méthodes de paiement existantes sur Flutterwave, notamment les cartes bancaires, les virements bancaires, le troc par Flutterwave, etc.

L’entreprise nigériane lancée en 2016 a déclaré dans un communiqué que cette décision s’alignait sur son engagement qui est de « fournir la meilleure expérience de paiement pour les entreprises du monde entier […] L'eNaira rejoint la liste robuste des options de paiement disponibles sur Flutterwave. Les commerçants peuvent maintenant activer l'option de paiement eNaira pour la collecte de leurs clients via API et Checkout ».

Les dernières informations de la Banque centrale nigériane (CBN) ont révélé qu’environ 270 000 portefeuilles eNaira ont été ouverts, parmi lesquels 252 000 portefeuilles de consommateurs et 17 000 portefeuilles de commerçants. Par ailleurs, le volume et la valeur des transactions ont atteint respectivement plus de 200 000 nairas (467,5 USD) et 4 milliards de nairas.

Pour effectuer des transactions en eNaira sur Flutterwave, les utilisateurs devront désormais soit scanner des codes QR, soit générer des jetons uniques à l'aide de l'application.

Flutterwave à travers sa plateforme, fournit une technologie, une infrastructure et des services pour permettre aux entreprises mondiales, aux fournisseurs de services de paiement et aux banques panafricaines d'accepter et de traiter des paiements sur n'importe quel canal (Web, Mobile, ATM & POS). La société qui opère actuellement en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et sur d'autres marchés émergents fournit une suite d'outils de paiement qui permettent à plus d'un million d'entreprises d'accepter les paiements de leurs clients partout dans le monde dans plus de 150 devises, y compris le Naira et désormais l'eNaira.

Avec cette évolution, Flutterwave rejoint la stratégie économique du pays qui vise à étendre sa monnaie numérique eNaira en attirant encore plus d’utilisateurs sans compte bancaire dont des commerçants. Une première phase d'adoption a permis de recueillir 850 000 téléchargements par les clients des banques.

Samira Njoya

Lire aussi : La Centrafrique réglemente les cryptomonnaies et adopte le Bitcoin comme monnaie de référence 

Posted On jeudi, 15 septembre 2022 11:27 Written by

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