La révolution des données dans l’agriculture est un atout majeur pour la transformation du secteur en Afrique. La disponibilité de données fiables est nécessaire pour une planification efficace et un suivi des politiques de développement agricole.

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (Dapsa) et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) ont lancé, le vendredi 29 juillet à Dakar, la plateforme analytique de données agricoles dénommée Agridata. La cérémonie de lancement s’est déroulée conjointement avec la remise des prix « AgriData » décernés aux jeunes journalistes et chercheurs pour leur apport au développement agricole durable au Sénégal.

Selon Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar, il était important de mettre sur pied une plateforme efficace qui permettra à tout citoyen d’avoir les indicateurs sur l’agriculture de manière très simplifiée et spécifique. « Nous avons pensé qu'il était nécessaire de mobiliser l'ensemble des producteurs et des utilisateurs des données pour que l'on puisse créer cette plateforme de référence afin que tout ce que l'on y mettra soit fiable. »

La nouvelle plateforme AgriData est dédiée au partage de statistiques et de données agricoles exhaustives, fiables et actuelles, pouvant alimenter des politiques de développement agricole fondées sur des données probantes. L’objectif de ce projet est de permettre aux divers utilisateurs d’accéder plus facilement et rapidement à l’ensemble des informations statistiques agricoles produites par les acteurs ou parties prenantes, et le tout sur une même plateforme web.

Le portail numérique aura également pour but de vulgariser l’ensemble des projets agricoles mis en œuvre au Sénégal et leur état d’avancement. « La plateforme présentera des enquêtes réalisées par des organisations nationales et internationales dans le secteur », a ajouté Cheikh Oumar Bâ.

Grâce à ce projet, le Sénégal veut être le pionnier en Afrique dans le domaine de l’exploitation des données agricoles. AgriData s’inscrit dans la dynamique d'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) du secteur d'ici 2030.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 02 août 2022 12:57 Written by

L’essor de la digitalisation sur le continent africain est l’un des principaux facteurs à l’origine de l’augmentation de l’inclusion financière. Des fintech apportent de nouveaux services dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Outsource Monetic Group va aborder le marché ouest-africain. La fintech américaine et sénégalaise basée à Atlanta a annoncé le mardi 26 juillet la clôture d'une levée de fonds de pré-amorçage avec 500 Global, un accélérateur de start-up basé à San Francisco aux États-Unis. La fintech a également annoncé le lancement de la phase pilote de son réseau privé de guichets automatiques de marque KaliSpot™, au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

« Nous démarrons la phase-pilote de notre projet en collaboration avec deux opérateurs mobiles money, trois banques et cinq fintechs au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Ces partenariats montrent qu’il existe un grand intérêt pour une plateforme capable de combler le fossé ​actuel entre les services financiers digitaux et physiques d’une manière innovante, intégrée et inclusive. Nous sommes fiers d’être ce pont », a déclaré Mika Diol, le fondateur d'Outsource Monetic Group.

La fintech compte doter chaque point KaliSpot™ d’une infrastructure GAB (guichets automatiques) et ITM (guichets interactifs) intégrant les services de banques, mobile money et fintechs, dans un réseau de sites dans la sous-région. Ce qui permettra à la clientèle d'avoir un accès 24h/24 et 7j/7 à leur argent, ainsi qu'à des solutions innovantes de services à valeur ajoutée.

Outsource Monetic Group à travers KaliSpot™ veut révolutionner l’écosystème financier en Afrique de l’Ouest qui affiche un déficit de guichets automatiques et des services limités et déconnectés. La fintech ambitionne d'offrir plus de facilités d’accès, d’interactions, de services et de connectivité que les réseaux actuels, humains ou automatiques. 

Marème Dieng, stratège Afrique de 500 Global, explique que « Outsource Monetic est le premier investissement de 500 Global en Afrique de l'Ouest francophone. Ils ont l'expérience, la ténacité́ et la vision nécessaires pour mettre en ligne leurs systèmes innovants à grande échelle, et nous sommes impatients de les accompagner à chaque étape du chemin ».

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 29 juillet 2022 16:13 Written by

La connaissance préalable du sol est un élément primordial dans le secteur agricole. De nouvelles technologies voient le jour en Afrique et permettent de prédire des propriétés pédologiques sur de vastes étendues à partir d'informations limitées sur les sols.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accélérera un projet pour la cartographie numérique des nutriments des sols en Afrique subsaharienne et en Amérique centrale. Le communiqué diffusé sur le site Internet des Nations unies informe que le gouvernement des États-Unis va contribuer pour 20 millions de dollars.

« Cette contribution arrive à point nommé et nous permet d’intensifier l’utilisation de la cartographie des sols dans les régions où elle est le plus nécessaire et où nous constatons un déclin de l’utilisation des engrais en raison de la hausse des prix », a déclaré le directeur général de la FAO, QU Dongyu.

Selon le communiqué, le financement servira principalement à mettre sur pied une cartographie ciblée des nutriments du sol dans certains pays d’Afrique subsaharienne où la FAO a une expérience dans la numérisation des cartes des sols. Contrairement à la cartographie traditionnelle ou manuelle, la cartographie numérique va impliquer la création d'informations spatiales sur les sols par l'utilisation de méthodes d'observation sur le terrain et en laboratoire couplées à des systèmes d'inférence spatiale et non spatiale des sols.

Ce projet ne sera pas le premier du genre financé par la FAO en Afrique. Le communiqué renseigne que l’organisation avait soutenu il y a peu la mise à l’échelle d’un projet pionnier en Éthiopie, qui a consisté à utiliser des technologies numériques de cartographie des nutriments du sol pour générer des informations opportunes, notamment sur la manière d’optimiser l’utilisation des engrais.

Par ce projet, la FAO veut répondre aux besoins immédiats et à long terme auxquels de nombreux pays sont confrontés en raison de la flambée des prix des aliments et des engrais. Selon le communiqué, « Ce type de cartographie va améliorer l’efficacité de l’utilisation des engrais et contribuer à renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition ».

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 29 juillet 2022 13:20 Written by

Ces cinq dernières années, le nombre de start-up fondées et dirigées par des femmes a sensiblement augmenté en Afrique. Mais de nombreux obstacles à leur éclosion demeurent. Diverses initiatives se multiplient déjà pour y faire face, parfois initiées par des acteurs majeurs de développement.

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, en partenariat avec le programme Betacube de Venture Building, a lancé le  programme d’incubation Tech African Women (TAW) le jeudi 28 juillet. Destinée aux start-up technologiques dirigées par des femmes et encore au stade des idées, cette toute première édition cible l’Ethiopie, le Sénégal, la Tanzanie et la Tunisie.

L’objectif du programme est d’autonomiser les tech innovatrices, de tirer parti de leurs compétences afin de construire de solides entreprises technologiques à partir de zéro, d'accélérer la transformation de leurs idées de projet en modèles commerciaux validés et de développer des alliances entre différents écosystèmes africains.

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 10 août 2022 pour la Tunisie, et jusqu'au 17 août 2022 en Éthiopie, au Sénégal et en Tanzanie à l’adresse officielle www.techafricanwomen.com. Pour participer au TAW, les candidates doivent être âgées de 18 à 35 ans et pouvoir communiquer couramment en français ou en anglais.

Après la clôture de la période de réception des candidatures, les porteuses de projets tech retenues participeront pendant trois jours à des camps de formation intensive et à un concours de présentation de projet, en partenariat avec des acteurs de chaque écosystème tech local. L'équipe gagnante de chaque camp remportera un prix en espèces de 2 000 $. Les 2 meilleures start-up de chaque pays prendront ensuite part à un programme d'incubation en ligne de 2 mois afin d'acquérir la meilleure préparation pour le marché et l'investissement.

Enfin, en décembre, au cours d’une cérémonie prévue au Rwanda, les huit meilleures start-up s’affronteront lors d’un concours de présentation de projet. La meilleure start-up remportera une subvention en espèces de 7 000 $.

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Posted On jeudi, 28 juillet 2022 17:23 Written by

En Afrique, les infrastructures numériques sont au cœur de l’économie numérique. Les nouveaux investissements du BII en Afrique vont permettre d’accélérer le développement du secteur.

Le mardi 27 juillet, les institutions de financement du développement du Royaume-Uni, British International Investment (BII), et des Pays-Bas, FMO (la banque néerlandaise de développement entrepreneurial), se sont engagées à investir 116 millions $ dans le quatrième fonds pour les infrastructures en Afrique (AIIF4). En qualité d’investisseur principal, British International Investment a apporté le montant le plus important, soit 76 millions, et la FMO a quant à elle engagé 40 millions de dollars.

Le fonds géré par African Infrastructure Investment Managers (AIIM) cherche à mobiliser un total de 500 millions $ dont une partie servira au développement des infrastructures numériques en Afrique, notamment des tours télécoms mobile, des centres de données et des réseaux de fibre optique.

« Depuis plus d'une décennie, BII est fière d'être un partenaire actif d'AIIM, un gestionnaire de fonds institutionnels doté d'une expertise sectorielle à long terme et d'une connaissance de terrain dans l'espace des infrastructures en Afrique. Nous sommes heureux [...] de mobiliser davantage de capitaux pour aider à atteindre la taille cible de l'AIIF4, jouant ainsi un rôle dans la satisfaction des besoins en infrastructures de l'Afrique. L'AIIF4 s'aligne clairement sur la stratégie d'infrastructure de base de BII, et nous sommes convaincus que notre capital contribuera à moderniser les villes et les services et à accélérer le développement social et la prospérité économique pour les personnes et les communautés à travers le continent », a déclaré Ryan Wagner, responsable des fonds pour les infrastructures et le climat chez British International Investment.

La transformation numérique s'est accélérée en Afrique depuis 2020, induite par la crise de Covid-19. Le besoin en connectivité à haut débit et en services numériques augmente. L'investissement dans le développement des réseaux Internet et les infrastructures de stockage et de sécurisation des données est aujourd'hui indispensable dans tous les pays.

Les infrastructures numériques que AIIF4 contribueront à développer « soutiendront le développement inclusif, amélioreront le niveau de vie des consommateurs et accéléreront la croissance économique durable dans de nombreux pays du continent », Selon BII.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 28 juillet 2022 15:40 Written by

L’intelligence artificielle est en plein essor en Afrique et ses incidences sur les sociétés sont patentes. Elle intervient dans plusieurs secteurs d’activités et peut être utilisée pour la transformation de l’environnement du commerce.

Le Bénin poursuit sa longue marche vers la transformation numérique des services publics et privés du pays. Quelques jours après l’instauration de la carte d’identité biométrique, c’est au tour de la douane de digitaliser son système. Webb Fontaine, l'un des principaux fournisseurs de services commerciaux et douaniers basé à Dubaï, a annoncé le lundi 25 juillet avoir signé un accord avec le gouvernement béninois pour l’installation de sa solution appelée Customs Webb. Ce nouveau système douanier basé sur l’intelligence artificielle va remplacer Sydonia World, l'ancien système informatique douanier.

Le projet est l’un des multiples résultats du partenariat qui lie l’entreprise au gouvernement du Bénin depuis 2018. Alain Hinkati, directeur général des douanes du Bénin, explique que « Customs Webb, le système douanier de Webb Fontaine, basé sur l’intelligence artificielle, a été choisi par le Bénin pour parachever l’entreprise de modernisation de la douane et optimiser l’environnement des échanges commerciaux. L’expertise métier de Webb Fontaine dans la fourniture de technologies de pointe et de solutions numériques en matière de digitalisation est un gage de succès ».

La mise en place de ce projet fait suite à la décision du Conseil des ministres du 6 Juillet 2022 et cadre avec la volonté des pouvoirs publics de faire du Bénin une plateforme exemplaire dans la simplification et la transparence des procédures de dédouanement, emprunte un tournant décisif. Customs Webb aura pour objectif principal d’interconnecter toutes les principales plateformes commerciales telles que le guichet unique, le système communautaire portuaire, la solution de suivi électronique des marchandises…

L'entreprise Webb Fontaine avait lancé en janvier 2018 le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE), un outil qui intègre les opérations de pré-dédouanement, de vérification des importations qui englobe les licences et certificats émis des ministères techniques. L’outil intègre aussi un système communautaire portuaire, les opérations de dédouanement, et le paiement électronique de tous les frais relatifs aux transactions commerciales.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 28 juillet 2022 10:46 Written by

En Afrique, le système de billetterie digitale en est à ses premiers pas. La start-up Guichet nourrit l’ambition de devenir la première plateforme africaine de vente de billets en ligne.   

La plateforme de billetterie 100 % digitale « Guichet » vient d’ouvrir son premier bureau à l’international. La start-up marocaine a annoncé le vendredi 22 juillet le lancement officiel de sa filiale à Dakar au Sénégal. L’ouverture de la nouvelle structure est le résultat d’un partenariat stratégique avec un opérateur sénégalais.

Pour Ahmed Tawfik Moulnakhla, fondateur et CEO de Guichet, le choix du Sénégal n’est pas anodin. Il explique que « le Maroc et le Sénégal sont deux pays frères, dont les relations exemplaires incarnent un modèle de coopération Sud-Sud ambitieux et inspirant. En s’installant à Dakar, Guichet veut contribuer à l’extraordinaire dynamisme de l’économie de la culture et du divertissement au Sénégal, en mettant à la disposition du public et des acteurs des solutions de billetterie intelligente développées au Maroc ».

Présent sur le marché marocain depuis 3 ans, la plateforme vient de franchir la barre d’un million de tickets vendus en ligne. Une performance inédite dans l’histoire du divertissement au Maroc que Guichet veut partager avec le Sénégal qui est doté d’un marché culturel riche et diversifié. Ce premier guichet à l'international est donc un test pour Ahmed Tawfik Moulnakhla qui veut conquérir l'Afrique entière dans les prochaines années.

Après un début difficile, Guichet a réussi au fils des années à gagner la confiance du public marocain en leur offrant la possibilité d’acheter en ligne des tickets pour les événements. La plateforme disponible en application mobile sur Play Store et Apple Store propose des offres de concerts, sports, spectacles, cinéma, festivals, théâtre, humour, voyages, etc. La start-up a à son actif plus de 2 000 événements et spectacles organisés au Maroc.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 27 juillet 2022 12:39 Written by

L’industrie start-up d’Afrique suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de nombreux investisseurs locaux et étrangers. Les tech innovateurs africains savent de mieux en mieux vendre leurs idées. Mais pas dans tous les marchés.

Avec 83 millions $ de financement attirés par ses start-up de 2019 à juin 2022, la sous-région Afrique centrale demeure l’écosystème start-up le plus faible d’Afrique. Les innovations existent, se multiplient, mais ne suscitent pas l’intérêt des investisseurs comme dans les autres sous-régions que sont l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest et australe.

Selon la plateforme The Big Deal, le montant total mobilisé par les start-up d’Afrique centrale qui regroupe le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Burundi, Sao Tomé et Principe, la Guinée équatoriale, le Congo et la République démocratique du Congo ne représentent qu’environ 0,8 % des 9,8 milliards $ mobilisés par les start-up du continent entre 2019 et juin 2022.

« La région manque d'un champion qui pourrait attirer l'attention et les capitaux chez ses voisins », indique The Big Deal. Avec 37 millions $ levés depuis 2019, le Congo  « ne joue pas dans la même ligue que les " Big Four " (Kenya, Égypte, Nigeria et Afrique du Sud, Ndlr), mais se classe plutôt au niveau du Rwanda ou de la Côte d'Ivoire », poursuit la plateforme. Sa première place en Afrique centrale est due à la start-up web3 Jambo qui a clôturé avec succès un tour de table de 7,5 millions $ en février 2022 et un autre tour de série A de 30 millions $ en mai.

En comparant les cinq sous-régions africaines, c’est l’Afrique de l’Ouest qui est championne avec plus de 4,2 milliards $ mobilisés entre 2019 et juin 2022. Le Nigeria y règne en maître avec plus de 3,6 milliards $ captés. L’Afrique de l’Est vient en second avec plus de 2,3 milliards $ mobilisés. Ici, c’est le Kenya qui trône avec plus de 1,9 milliard $ levé par les start-up locales.

L’Afrique australe est le troisième écosystème start-up le plus performant d’Afrique en matière de levée de capitaux. Il a enregistré plus de 1,8 milliard $ de 2019 à juin 2022. L’Afrique du Sud le domine avec plus de 1,7 milliard $ capté par ses start-up. Enfin, l’Afrique du Nord occupe la quatrième place avec près de 1,5 milliard $ mobilisé. L’Égypte y détient la première place avec 1,25 milliard $ mobilisé.

En Afrique centrale, bien que le volume de financement mobilisé par les start-up soit très faible, il est tout de même en croissance continue depuis 2019. Il est passé de 7 millions $ à 11 millions $ en 2020 puis à 24 millions$ en 2021. Au terme du premier semestre 2022, il était déjà de 41 millions $. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Les start-up africaines ont réalisé une levée de fonds record chaque mois en 2022, pour un total de 2,7 milliards $

Posted On mardi, 26 juillet 2022 18:05 Written by

L’enseignement à distance occupe depuis plusieurs mois une place centrale dans le système éducatif en Afrique. Il est donc urgent de former les enseignants quant à l’utilisation des technologies de l'information et de la communication pour dispenser le savoir.

La fermeture des établissements d’enseignement, pendant la pandémie de la Covid-19, a démontré la nécessité de développer des initiatives éducatives au-delà des offres classiques en présentiel. L’une de ces initiatives est le projet « Africa Digital Campus » conduit par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). Lundi 25 juillet, l’agence a lancé au Burkina Faso, la première session de formation des enseignants en e-learning.

Pour Ouidad Tebbaa, la directrice régionale de l’AUF en Afrique de l’Ouest, « l’objectif de l’AUF est de former des formateurs, qui vont constituer un vivier d’expertise au service des universités du Burkina et du Bénin. Le projet vise à renforcer l’offre d’e-learning. Il va permettre de doter les universités d’infrastructures adéquates et de renforcer les capacités des enseignants dans le domaine de l’e-learning. »

Pendant deux semaines, 69 enseignants venus des universités publiques et privées du pays seront formés en scénarisation et conception de contenus pédagogiques et en évaluation des apprentissages ; ils deviendront des relais auprès des autres enseignants qui ne mesurent pas jusqu'ici l'importance des TIC. La digitalisation du savoir dans le volet éducation exige des changements de paradigmes. Il faut que nous revoyions les approches pédagogiques, pas sous la forme de contrainte, mais sous la forme de facilité, a expliqué le président de l’université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF), Jean Marie Dipama. 

Africa digital campus prévoit une série de formations du même genre tout au long de l’année 2022. Un total de 121 cours, sélectionnés parmi sept filières de formation, seront consultables sur la plateforme d'e-learning de l’université virtuelle du Burkina. Le projet d'une durée de deux ans est financé par l’Union européenne à environ 2,8 millions d’euros. Il se décline en quatre axes que sont l'e-learning ; les infrastructures et équipements pour fournir aux enseignants et aux étudiants un accès à la plateforme d’apprentissage en ligne de l’université avec un débit suffisant ; le partage de connaissances et enfin le plaidoyer pour convaincre les décideurs de soutenir durablement les solutions de connectivité.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 26 juillet 2022 17:25 Written by

Au Maroc, le digital est à l’ordre du jour des préoccupations politiques depuis longtemps. Grâce aux différents accords et partenariats, le pays envisage de digitaliser tous les services publics d’ici 2025.

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ont signé le vendredi 22 juillet à Rabat un mémorandum d’entente relatif à la mutualisation de diverses plateformes numériques au service du ministère de la Justice. Dans le cadre de cet accord, Ghita Mezzour veillera à ce que le ministère de la Justice utilise les différentes plateformes numériques participatives.

Selon le ministre de la Justice, « La transformation numérique du ministère est un chantier stratégique qui a pour but de fournir aux usagers des services numériques accessibles. Le ministère va assurer dans les prochains mois une refonte des sites web et la numérisation des services de justice ». Il a également rappelé que l’accélération de la numérisation va de pair avec la gestion des données et leur échange de manière sécurisée pour le bien et l’accélération des procédures aux services des justiciables.

À travers ce mémorandum d’entente, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration assurera l’assistance technique en matière de conception et de mise en œuvre des projets numériques du ministère de la Justice, conformément à la loi n° 55-19. Les deux ministères partageront également les expériences dans les domaines du digital et du développement des compétences des ressources humaines.

Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025. Lancée par le gouvernement en 2016, la stratégie a pour objectif de réduire la fracture numérique. Au moins 50 % des procédures administratives doivent être numérisées et au moins 20 % des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines doivent être connectées à Internet.

Pour la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le nouveau modèle de développement (NMD) au Maroc considère la numérisation des services publics comme « un moyen d’intégration économique, sociale et territoriale ».

Samira Njoya

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Posted On mardi, 26 juillet 2022 11:35 Written by

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