En 2020, les services métropolitains de Nairobi ont affirmé qu’ils étaient dans l’incapacité de gérer les ordures produites par les habitants de la ville. Pourtant les autorités se tournent vers les Technologies de l’information et de la communication pour punir l’incivisme de certains citoyens.
Les habitants de la capitale Nairobi peuvent désormais signaler les cas de déversement illégal, d’élimination dangereuse des déchets, ainsi que les pénuries d’eau grâce à l’application mobile Hatua. Elle a été lancée, lundi 21 mars, lors de la célébration de la Journée mondiale de l’eau au Kariokor Social Hall dans la circonscription de Kamukunji.
C’est une idée originale du cabinet de conseil en développement durable Niko Green qui — avec le soutien de la Kenya Alliance of Residents Association (Kara), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Union européenne (UE) — a mené à bien le projet. L’application va également permettre de signaler les lieux jonchés d’ordures, comme les arrêts de bus, ou des camions-poubelles qui déversent des déchets dans des zones résidentielles.
Hatua est disponible sur les smartphones et lorsque les différentes cases sont remplies avec les coordonnées du plaignant, le problème indiqué sera traité par l’agence compétente. « Vous obtiendrez des commentaires via un identifiant de référence. L’état de votre plainte sera indiqué. Si après cinq jours, il n’y a pas de réponse, le système la transmettra automatiquement à une autre agence. Il n’y a aucune crainte que votre plainte ne soit pas traitée », a indiqué Nickson Otieno, PDG de Niko Green.
Henry Ochieng, directeur général de Kara, explique que « le système actuel de signalement de la pollution environnementale est long, fastidieux et entaché de corruption. La nouvelle plateforme permettra aux utilisateurs de suivre leurs plaintes et de voir l’évolution en temps réel ». L’introduction de cette application va améliorer le travail quotidien du Comité national des plaintes en matière d’environnement (NECC).
Adoni Conrad Quenum
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Dans tous les secteurs d’activité, la technologie s’impose comme le meilleur outil pour améliorer les résultats de façon significative. C’est dans cette optique que les compagnies canadienne et sud-africaine vont coopérer sur un projet.
Dwyka Mining Services, une entreprise d’intégration de technologies minières basée en Afrique du Sud, assiste la société minière canadienne des métaux de base Trevali dans la mise en œuvre de sa plateforme Hovermap. L’objectif est de mieux localiser, visualiser et cartographier les mines et les infrastructures grâce aux scanners de détection et à la télémétrie par ondes lumineuses ce qui va contribuer à réduire les coûts et à améliorer la qualité des services du minier canadien.
Jamie van Schoor, directeur général de Dwyka, explique que « les méthodologies de numérisation [de Trevali, Ndlr] prenaient beaucoup de temps, et le fait d’entrer dans l’équipe d’exploitation de Trevali était un changement assez important par rapport à ce qui se faisait dans le passé ». Il faut souligner que l’utilisation de Hovermap pour scanner et compiler des modèles 3D est essentielle pour que Trevali réalise ses ambitions de jumelage numérique des actifs et des infrastructures.
La firme canadienne a amorcé la modernisation de ses mines en Afrique depuis quelque temps. Le site de Rosh Pinah en Namibie utilise un système Slim Gyro pour inspecter les trous de forage. Gerhard Louw, géomètre en chef de Rosh Pinah Zinc Corporation, explique que le nouvel outil a amélioré leurs stratégies de production et leurs résultats de façon significative.
L’opérationnalisation de la plateforme Hovermap va donc permettre à Trevali d’appliquer une méthode d’exploitation minière standardisée et d’obtenir d’importantes informations fondées sur des données. Selon le minier, l’automatisation de ses processus physiques, la numérisation des actifs et l’amélioration de ses processus miniers renforcent son statut dans la sphère des producteurs miniers mondialement reconnus.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée il y a dix ans, la plateforme numérique est l'un des projets phares de la stratégie kényane de croissance économique Vision 2030. Elle a déjà contribué à sécuriser plusieurs millions de dollars de droits de licence/permis et combler les lacunes dues aux paiements manuels.
Selon Ukur Kanacho Yatani, le ministre des Finances du Kenya, la mise à jour du KenyaTradeNet System – système national de guichet unique électronique – sera achevée d’ici la fin du mois d’avril. Il l’a affirmé, jeudi 31 mars, lors du premier sommet sur la facilitation du commerce en Afrique de l’Est, qui s’est tenu à Nairobi sous le thème « Ré-imaginer la facilitation des échanges à l'ère de la technologie ».
Ukur Kanacho Yatani a expliqué lors de cet évènement organisé par la Kenya Trade Network Agency (KenTrade), l'organisme qui pilote le KenyaTradeNet System, qu’à travers la mise à jour de la plateforme, « certaines des limitations et des caractéristiques qui faisaient défaut au système Kenya TradeNet vont promouvoir l'amélioration du commerce intra-régional et faciliter considérablement la réalisation des échanges commerciaux ». Il a souligné que ce sont 10 années prometteuses qui s’annoncent pour la communauté commerciale nationale et les échanges avec l'extérieur.
Le Kenya TradeNet System est une plateforme en ligne qui sert de point d'entrée unique aux parties impliquées dans le commerce international et la logistique du transport. Ils peuvent y déposer des documents pour dédouaner des marchandises, effectuer des paiements pour régler taxes et autres redevances dues à l’État.
Lancée en janvier 2011, le système regroupe déjà 23 agences gouvernementales sur 38 ciblées, 38 compagnies d'assurance actives, 36 banques, près de 1 529 agents de compensation, 46 agents maritimes et compagnies maritimes, 29 gares de fret de conteneurs et cinq sociétés de manutention de fret. Sa mise à jour a démarré depuis août 2021.
Depuis 2014, KenTrade indique que plus de 3,3 millions de permis ont été délivrés par le biais du système, tandis que plus de 2,8 millions de références uniques d'envoi (UCR) ont été traitées. En décembre 2021, Kenya TradeNet System comptait plus de 16 000 utilisateurs enregistrés. Les agences gouvernementales partenaires ont pu collecter un peu plus de 3,5 milliards de shillings kényans (30,3 millions $) de droits de licence/permis auprès des commerçants et combler les lacunes dues aux paiements manuels. Un total de 445 146 déclarations d'importation d'une valeur totale de 2 900 milliards de shillings kényans ont été enregistrées dans le système du 1er mai 2018 au 30 juin 2021.
Muriel Edjo
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Avec la Covid-19, le marché de la consommation en ligne a enregistré de la croissance en Afrique. De nombreux acteurs internationaux ont déjà flairé de nouvelles opportunités pour répondre aux besoins des clients de plus en plus séduits par l’option d’achat à distance.
Acheter en ligne à travers le monde et recevoir son colis à sa porte, dans un point de dépôt ou de ramassage est désormais possible au Maroc, au Kenya et au Nigeria avec United Parcel Service (UPS). La société américaine de livraison de colis postaux a annoncé, lundi 4 avri, la signature à cet effet d’un accord de partenariat avec Jumia. Elle capitalisera sur la logistique d'e-commerce de cette dernière pour développer son service de livraison et se renforcer sur le continent. UPS proposera également aux clients plusieurs options de paiement, notamment le Mobile Money.
UPS partners with #Jumia to expand its #Logistics services in #Africa $JMIA @UPS pic.twitter.com/mZWm5mKqFI
— Jumia Group (@Jumia_Group) April 4, 2022
« Au début de notre voyage, il y a 10 ans, l’infrastructure logistique était l’un des aspects les plus difficiles de notre environnement opérationnel. Ce défi a été pour nous un catalyseur pour construire une plateforme de logistique inégalée en Afrique offrant à nos vendeurs et consommateurs des services de livraison fiables, pratiques et rentables. Aujourd’hui, nous aidons d’autres entreprises à surmonter ces défis en matière d’infrastructures en leur donnant accès à notre plateforme de logistique », a déclaré Apoorva Kumar, vice-président principal de la logistique chez Jumia.
Depuis 2020, la Covid-19 a changé les habitudes de consommation des populations urbaines en Afrique. L’achat en ligne de biens et services s’est renforcé, facilité par l’adoption du Mobile Money par plusieurs entreprises d’e-commerce. Le secteur de la livraison a par ricochet connu de la croissance. Dans son « Postal Economic Outlook 2021 », l’Union postale universelle (UPU) indique que le volume domestique d’envoi de colis a augmenté de 6,1 % en Afrique en 2020. Il a cependant reculé de 24,8 % à l’international, du fait des restrictions temporaires du transport aérien. L’UPU estimait une augmentation de l’activité avec le retour à la normale dans le monde.
Jumia indique qu’après le Maroc, le Kenya et le Nigeria, son partenariat avec UPS s’étendra ensuite au Ghana, en Côte d’Ivoire puis dans tous les autres marchés africains où elle a une présence. Selon Apoorva Kumar, c’est une opportunité de construire « une entreprise logistique de classe mondiale en Afrique ».
Muriel Edjo
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Depuis quelques années, les jeux de fantasy et les paris dédiés génèrent des millions de dollars. Malgré une importante base de fans en Afrique, le continent profite très peu de ce marché toujours en plein essor.
La plateforme égyptienne de fantasy football, Eskab, a annoncé le lundi 28 mars la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. Mené par 4DX Ventures avec la participation d’autres institutions et investisseurs providentiels, l’objectif est de rendre le football plus passionnant et interactif pour tous les fans d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) grâce au jeu de simulation. La start-up veut également développer de nouveaux produits, recruter des talents dans les équipes d’ingénierie et de produits et mettre en œuvre des partenariats avec des clubs de football.
Le fantasy football est un jeu de simulation où les utilisateurs vont prédire l’issue des rencontres de football entre des équipes virtuelles qu’ils ont préalablement créées avec des joueurs existant dans la réalité. Ils participent à des compétitions gratuites ou premium qui permettent de gagner des lots. Aly Mahmoud, fondateur de la plateforme, explique que pendant son séjour au Canada, il a « été exposé à l’essor de DraftKings et FanDuel. Mes amis jouaient à ces deux jeux et, bien que je ne connaisse pas grand-chose aux sports canadiens, en particulier au hockey, j’ai trouvé que jouer à ces jeux était le moyen le plus facile pour moi d’apprendre à connaître les sports et de développer ce sentiment de camaraderie avec mes amis ».
Puis il ajoute « je me suis demandé pourquoi personne ne faisait cela pour les centaines de millions de fans de football au Moyen-Orient et en Afrique. Nous avons donc fait des recherches et nous avons réalisé qu’il y avait une énorme lacune dans le marché pour ce type de jeu [fantasy football, Ndlr] au Moyen-Orient et en Afrique ».
Lancée en 2018, la plateforme revendique plus de 700 000 utilisateurs en Égypte et depuis le lancement des concours premium en 2021, sa base d’utilisateurs est en constante progression. Elle envisage de se lancer à l’avenir dans d’autres sports, mais à l’approche de la coupe du monde de football au Qatar, Eskab veut mieux appréhender ce marché avant de se lancer dans une nouvelle aventure.
Adoni Conrad Quenum
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L’opérateur de réseau Safaricom et la banque islamique Gulf African Bank se sont associés pour lancer une solution de financement mobile conforme à la Charia, dénommée Halal Pesa.
Ce service proposera un financement pouvant atteindre 20 000 shillings, assorti d’une maturité de 30 jours et d’une marge de 5 % à verser. « Halal Pesa devient la première solution financière mobile et numérique conforme à la charia dans le pays », a indiqué Safaricom dans une note officielle annonçant le lancement de ce produit.
« Notre stratégie actuelle est axée sur la numérisation pour l'inclusion financière. Notre objectif est de fournir un accès instantané au crédit sans intérêt, via Halal Pesa », a fait savoir Abdalla Abdulkhalik, de Gulf African Bank.
En 2020, le pays s’est doté d’un plan stratégique dont quelques fruits sont déjà visibles. Avec l’accélération de la transformation numérique induite par la crise de Covid-19, il devient urgent pour les autorités camerounaises de mieux répondre aux défis des domaines prioritaires.
La Société financière internationale (SFI) et la Banque mondiale ont organisé, mercredi 30 mars, un atelier sur la valorisation du secteur du numérique au Cameroun. Ce séminaire avait pour principal objectif de rassembler les principaux acteurs du numérique au Cameroun, et le gouvernement autour des problématiques liées au développement du secteur digital dans le pays.
La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), a expliqué que l’atelier qui regroupe les acteurs de l’écosystème numérique camerounais et les administrations publiques met un accent sur le niveau de développement actuel, les contraintes, les défis et les opportunités, ainsi que les programmes de soutien en cours, dans le but de proposer des pistes d’accélération du développement numérique du pays.
Selon le représentant régional Cemac de la SFI, Sylvain Kakou, « le digital est vraiment au cœur de la stratégie de développement du Cameroun. C’est ce qui explique, nous, notre stratégie à accompagner un développement du digital ; à aider le Cameroun à opérer cette transformation le plus rapidement possible ». Il s’agit donc, souligne-t-il, d’un brainstorming pour s’assurer que dans la définition de la stratégie il y a une cohésion et une consistance dans la manière dont les politiques sont formulées, et comment elles sont exécutées pour obtenir un maximum d’impact.
Le Cameroun s’est doté en 2020 d’un plan stratégique pour le développement de l’économie numérique dont l’objectif principal est d’en faire un pays digital. La Banque mondiale quant à elle, a approuvé le 28 septembre 2021, le financement d’un projet d’accélération de cette transformation au Cameroun.
D’un montant de 100 millions de dollars, ce projet vise entre autres, à travers trois composantes, à étendre la portée et la couverture des réseaux numériques à haut débit dans les zones rurales, à favoriser un environnement propice au développement sécurisé et résilient. Il s’agit également de favoriser la mise en œuvre des solutions axées sur les données « data-driven » dans le secteur agricole, afin de stimuler l’innovation dans un secteur économique stratégique et accroître l’utilisation de solutions numériques par les petits exploitants agricoles.
Au terme de cet atelier, un plan d'action numérique est attendu, avec des objectifs précis. La Banque mondiale qui réalise des investissements à destination des différents acteurs, à l’instar des nouveaux entrepreneurs, dans le développement du digital comme la fintech, s’attend à une stratégie nationale bien formulée, définissant les rôles spécifiques de ces acteurs. Le Cameroun pour sa part, assure la ministre, reste déterminé à coopérer pour la mise en œuvre des recommandations issues de cet atelier.
Ruben Tchounyabe
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Le groupe télécoms français Orange a annoncé, mercredi 30 mars, le lancement d’un nouveau service de télémédecine baptisé DabaDoc Consult. Il est le fruit de sa collaboration avec DabaDoc, la start-up marocaine spécialisée dans la gestion de rendez-vous médicaux en ligne. DabaDoc Consult, c’est l’ouverture du service de vidéo-consultation lancée au Maroc en mars 2020, en pleine pandémie, sur l’ensemble des marchés Orange en Afrique.
À travers DabaDoc Consult, Orange donne à la diaspora africaine le pouvoir d’offrir des vidéo-consultations médicales à leurs proches résidant dans les pays d’origine. « Un processus simple et fluide a été mis au point conjointement par les équipes DabaDoc et Orange Link », explique le groupe télécoms.
« Le client, issu de la diaspora, désireux d’offrir un DabaDoc Consult doit ainsi se connecter à la plateforme "Transfert Pays" d’Orange, choisir le montant de consultation qu’il souhaite offrir, puis régler la prestation via sa carte bancaire. Le bénéficiaire du DabaDoc Consult reçoit alors instantanément un code qu’il peut utiliser en guise de règlement de sa vidéo consultation sur la plateforme », précise Orange.
DabaDoc est le fruit de l’ingéniosité de Zineb Drissi Kaitouni (photo) et Driss Drissi Kaitouni. La plateforme web mobile fondée en 2014 a déjà permis à des milliers de personnes d’accéder aux spécialistes de la santé au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Le patient s’y enregistre au préalable. Pour une consultation, il doit sélectionner la spécialité médicale concernée, renseigner la ville, le médecin le plus proche de lui, choisir un créneau horaire. Une fois le rendez-vous pris, un message de confirmation indiquant la date et l’heure de celui-ci est envoyé par mail et par SMS au patient.
En mai 2015, la plateforme est devenue payante pour les professionnels de la santé. Zineb Drissi Kaitouni explique que « les prix varient entre 450 dirhams [122,5 USD] si le médecin souscrit pour un mois, 300 dirhams/mois pour une souscription de 3 mois et 225 dirhams/mois pour une année ».
En avril 2021, Orange Afrique et Moyen-Orient est entré au capital de la start-up à travers une opération de levée de fonds. La société télécoms y a immédiatement mis à contribution son expertise technologique et des solutions de paiement pour permettre de développer des solutions digitales qui apportent rapidement des bénéfices concrets aux patients et à tout l’écosystème de santé africain.
DabaDoc, disponible en français et en arabe, a déjà reçu de nombreuses distinctions telles que le troisième prix de la meilleure start-up du Maroc au Seedstars World en mai 2014. Elle a remporté la première place du concours GIST, compétition organisée en partenariat avec le US Department of State en octobre 2014… Sa cofondatrice Zineb Drissi Kaitouni a été nommée parmi les trois meilleures entrepreneures d’Afrique en 2016.
Adoni Conrad Quenum
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Pour mettre en œuvre des politiques de développement efficaces, le gouvernement a besoin de données fiables sur sa population. A Kinshasa, les autorités voient dans les TIC un moyen efficace d’acquérir des données de qualité sur lesquelles baser leurs prévisions.
La commune de Kintambo, dans le nord-ouest de Kinshasa, va tester un projet de registre numérique de la population avec la région de Bruxelles-Capitale. Cela suppose une identification numérique préalable des habitants.
Le test qui sera financée par la coopération bruxelloise au développement, gérée par Brussels International, rentre dans le cadre de l’accord de coopération signé le lundi 21 mars à Kinshasa entre le ministre-président de la région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoot (photo, à gauche) et le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka (photo, à droite).
Selon Corinne François, la directrice de l'Association de la ville et des communes de la région Bruxelles-Capitale (Brulocalis), un registre numérique contenant un enregistrement officiel de la population « n'est pas du tout anodin sur le plan démocratique ». Elle a souligné que « c'est à la base de tout, pensons aux élections par exemple. Sans registre, c'est la porte ouverte aux fraudes, à la comptabilisation de voix de personnes décédées. C'est aussi important pour savoir où construire une école, un hôpital, etc. »
C’est depuis 2008 que Kinshasa bénéficie de l’expertise des communes belges dans le renforcement des capacités locales en matière d'état civil et de population. Via le programme fédéral de « Coopération Internationale Communale » que coordonnent l'Association de la ville et des communes de la région Bruxelles-Capitale et l'Union des villes et communes de Wallonie (UVCW) depuis 2017, six communes bruxelloises (Bruxelles-Ville, Ixelles, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-St-Lambert, Saint-Gilles) et sept communes wallonnes (Court-St-Etienne, Flémalle, Herve, Namur, Olne, Waremme et Seraing) sont déjà partenaires avec une des 24 communes kinoises.
Si l'expérimentation du registre numérique de la population est concluante à Kintambo, le projet pourrait être étendu à d’autres communes du pays et même évoluer vers le niveau provincial. Avec une base de données sûre de sa population, le gouvernement congolais aura de précieux atouts pour penser le développement socioéconomique.
Muriel Edjo
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Au cours des quatre dernières années, le satellite est devenu une alternative prisée par les opérateurs pour connecter les communautés éloignées. Mais elle présente aussi des limites. AST SpaceMobile propose une solution pour franchir ces obstacles.
Le groupe télécoms français Orange a signé, vendredi 25 mars, un protocole d’accord non contraignant avec la société AST SpaceMobile, pour tester son réseau cellulaire à large bande basé dans l’espace dans l’un de ses marchés africains. Le service d’AST SpaceMobile, qui sera déployé à travers le satellite BlueWalker 3, permettra aux populations de se connecter directement au réseau sur leur mobile via les fréquences standard 3GPP, sans passer par un équipement supplémentaire au sol.
Chris Ivory (photo), le directeur commercial d’AST SpaceMobile, explique qu’à travers cette solution directement applicable, l’entreprise « cherche non seulement à combler les lacunes de la couverture cellulaire à large bande pour des millions d’abonnés existants, mais aussi à étendre le service mobile à des zones qui n’en ont actuellement que peu ou pas du tout ».
Orange, comme plusieurs opérateurs télécoms, multiplie actuellement les solutions pour répondre à la demande en services télécoms de qualité qui se développe en Afrique. Le satellite est une option qui est déjà mise en œuvre. Mais elle présente des limites dans la mesure que les équipements au sol sur lesquels sont retransmis le signal ne permettent pas toujours de couvrir avec efficacité les populations installées dans les zones reculées.
Grâce à la technologie spatiale d’AST SpaceMobile, Orange pourra apporter le signal partout il faudra. Le consommateur pourra directement se connecter au réseau. Le protocole d’accord entre Orange et AST SpaceMobile ouvre la voie à des discussions pour un potentiel accord sur l’utilisation par l’opérateur télécoms du réseau de satellites BlueBird que prépare le fournisseur de services télécoms spatiales.
Adoni Conrad Quenum
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Nouvellement doté du câble sous-marin Equiano de Google qui sera opérationnel au 4e trimestre de cette année, le Togo s’active sur un nouveau front. Le pays veut tirer ses capacités au plus près des populations urbaines pour s'assurer de l'accès du plus grand nombre au haut débit.
« Notre stratégie pour baisser les coûts consiste à déployer une infrastructure de fibre sur les lignes électriques. Creuser le sol et enfouir le câble en profondeur implique d’importants coûts de déploiement. Au lieu de cela, nous comptons déployer les câbles sur des poteaux qui accueillent des lignes électriques [lignes de la CEB (Communauté électrique du Bénin), Ndlr]. Imaginez quand vous dites à un résident que vous lui donnerez Internet haut débit avec son électricité à des prix abordables », a confié au média économique Quartz, Cina Lawson (photo), ministre de l’Économie numérique, dans une interview.
Pour asseoir son plan, le gouvernement togolais est à la recherche d’au moins 300 millions €, a indiqué la ministre, sans donner de détails : « Nous discutons avec des bailleurs de fonds pour lever 300 millions d'euros afin de mettre la fibre sur toutes les lignes électriques ».
CSquared Woezon à la manette
C’est CSquared Woezon, la nouvelle structure (une joint-venture formée par CSquared (propriété de Google, la SFI, Convergent Partners et Mitsui), d’une part et la Société d'infrastructures numériques (SIN) détenue à 100 % par l’État d’autre part), qui sera en charge de ce projet d’envergure.
Créée pour gérer la station d'atterrissement du câble sous-marin Equiano, CSquared Woezon va aussi s’occuper de déployer la fibre optique sur les lignes électriques à haute tension intérieures et celles qui relient le Togo à ses pays voisins, notamment le Ghana, le Burkina Faso et le Bénin.
Selon la Banque mondiale, la CEB possède un réseau de transmission de 438 km équipé de fibre noire (fibre optique inactivée) au Togo, et plus de 1 000 km avec les pays voisins comme le Bénin et le Ghana.
Baisser les coûts
Avec un taux de pénétration de 23%, l'amélioration de la connectivité Internet est l’une des priorités du gouvernement, d’autant que dans sa feuille de route, les 2/3 des projets prioritaires ont une composante digitale. A ce titre, le programme Togo Digital promet faire du pays d’Afrique de l’Ouest un hub digital à l’horizon 2030, notamment en baissant le prix et la qualité de l’Internet qui restent jusqu’à présent peu compétitifs comparés aux pays voisins. Selon une étude commanditée par Google dans le cadre d’Equiano, les cabinets Africa Practice et Genesis Analytics ont estimé qu’avec le nouveau câble, les prix de détail de l'accès à Internet devraient baisser de 14 %.
Le secteur privé pour le dernier kilomètre, mais le gouvernement aussi
« Le Togo compte environ 1,2 million de foyers. Si nous déployons notre plan, au moins 500 000 foyers et 50 000 entreprises seront connectés aux réseaux de fibre optique. Je parle donc d'une vision qui transformera tout le Togo », assure la ministre togolaise. Si Cina Lawson veut déployer la fibre dans tout le pays via les lignes électriques, elle compte sur une participation active du secteur privé, mais rappelle que l’État doit rester le maître du jeu.
Sur le dernier kilomètre, « le gouvernement veut surtout réduire les risques du projet en contribuant au financement, pour s’assurer que les prix soient bas. S'il est entièrement dirigé par le secteur privé, il aura besoin d'un retour sur investissement qui peut entraîner des prix élevés », a indiqué Cina Lawson.
A juste titre, au Togo, plusieurs accords existent entre opérateurs mobiles, FAI et des services publics pour le déploiement de l’Internet à travers le pays. C’est notamment le cas de l'accord passé par TogoCom et GVA (Canalbox) avec la CEET (Compagnie Énergie Électrique du Togo), permettant à ces opérateurs d’utiliser les pylônes électriques de l'entreprise publique pour fournir de la fibre optique à domicile (FTTH).
e-Gouv passe aussi sous le giron de Csquared Woezon
Rappelons que le réseau e-Gouv, dont la mise en place a été financée en majeure partie par la Chine, et qui connecte déjà 560 bâtiments publics, dont l'université de Lomé entre dans le giron de cette co-entreprise détenue à 56 % par CSquared, basé à Maurice, et l’État togolais à travers la SIN (44%).
Fiacre E. Kakpo
Le fondateur de la start-up AfroVision revient sur les avantages que la connectivité gratuite offerte par le gouvernement apportera à la transformation numérique. Il explique l’importance d’Internet pour les tech entrepreneurs et son impact pour un écosystème innovant comme la Silicon Mountain basée dans le Sud-Ouest du Cameroun.
Qu’est-ce que la Silicon Mountain en général ?
Actuellement, nous ne maîtrisons pas encore toutes les start-up qui constituent la Silicon Mountain, mais elle englobe les villes de Buea, Muyuka, Ekona, Tiko, Mutengene, Limbe ; donc tout le département du Fako. Toutes les localités que le mont Cameroun touche, s’il s’y trouve quelqu’un qui gagne de l’argent à travers les smartphones, cette personne fait partie de la Silicon Mountain. Toutefois, les entreprises les plus connues sont dénombrées à plus de 50 ; même la liste de Wikipédia n’est pas complète parce qu’il y a des entreprises qui ne sont pas inscrites.
La Silicon Mountain est une zone industrielle de technologie basée ici à Buea et dans le Fako. Ce n’est pas une association, c’est juste une zone où se regroupent des jeunes tech entrepreneurs qui ont créé leurs propres structures, comme moi avec AfroVision, Njorku et Buyam. D’autres innovateurs ont lancé des start-up comme Zinger System ; l’incubateur ActivSapces ; Jongo Hub ; sienfliex pour les médias, les séries, les films ; mountain hub ; Mountain credit union ; Genie computer… ce sont toutes ces entreprises qui forment la Silicon Mountain.
Présentez-nous votre entreprise AfroVision Group ?
AfroVision Limited Group est ma première entreprise, lancée en 2006. Nous intervenons dans le consulting, le développement de solutions web/mobiles pour les entreprises, le génie logiciel, le développement des sites web, le développement des applications mobiles telles que Buyam que nous venons de lancer. Nous développons aussi les systèmes pour les structures gouvernementales, à l’instar du GCE Board. Nous sommes une équipe de 10 personnes. Cette année, nous comptons augmenter la taille de notre personnel à 40, essentiellement des ingénieurs parce que nous souhaitons beaucoup nous développer avec les nouveaux partenaires et investisseurs que nous avons aux États-Unis.
Nous travaillons actuellement sur notre projet « Buyam », un marché en ligne. Des boutiques dans le cloud. Les clients pourront contacter directement les marchands sur leur mobile pour acheter.
Le gouvernement camerounais a annoncé le 15 mars dernier l’offre d’un an de connexion Internet gratuite à 35 start-up de l’écosystème Silicon Mountain, parmi lesquelles la vôtre. Que représente ce geste pour vous ?
C’est un signe qui montre qu’il [le gouvernement] est prêt à nous soutenir et à nous aider à évoluer pour que la Silicon Mountain devienne plus viable et crée plus d’emplois pour les jeunes Camerounais. Pour la connexion, il y a certaines structures qui auront la fibre optique. C’est bien rapide, mais ça va prendre encore 4 semaines pour l’installer. Pour les 15 start-up qui ont choisi les modems mobiles, ils ont accédé à Internet le même jour. C’est 135 gigabits par mois. En ce qui concerne Afrovision Group, nous avons choisi la fibre optique parce que c’est plus stable et que nous avons besoin d’un Internet rapide et sûr pour communiquer avec nos clients en Afrique, en Europe, aux États-Unis. Nous attendons encore l’installation des câbles qui peut durer un mois.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette offre de connectivité gratuite par l’État ?
Il y a un an, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) a envoyé une délégation à Buea. Lors d’une rencontre avec cette délégation, ses membres nous ont demandé quelles étaient les difficultés auxquelles nous faisons face dans notre travail. Nous leur avons répondu la disponibilité d’une connexion Internet de qualité et les coupures récurrentes d’électricité. Sans Internet nous ne pouvons pas travailler avec nos clients, nous ne pouvons pas gérer nos plateformes web et nos applications, ce qui met en danger nos activités. Pour l’électricité, nous avons reçu un groupe électrogène d’hommes d’affaires français présents au Cameroun et de l’Ambassade de France au Cameroun. Il est installé dans les locaux de l’incubateur ActivSpaces à Buea. Le Minpostel, lui, s’est donc proposé de nous soutenir à travers la connexion à Internet.
Quels critères ont prévalu lors de la sélection des start-up bénéficiaires ?
Le Minpostel a demandé une liste de start-up qui ont besoin d’Internet. Nous avons créé un fichier Google Forms que nous avons fait circuler dans la Silicon Mountain. Toutes les start-up et entreprises technologiques installées à Buea pouvaient s’y faire enregistrer. Il fallait être installé à Buea ou un peu partout dans la Silicon Mountain, travailler dans le développement de solutions web mobiles, être une structure légale, c’est-à-dire s’acquitter de ses impôts.
Qu’apportera ce supplément de connectivité Internet à votre activité ?
D’habitude je dépense 40 000 FCFA par mois pour connecter le bureau à Internet. J’achète un forfait de plus de 100 gigas de data pour la maison et le bureau. Cette connexion ADSL est de 1 à 3 mégaoctets (Mo) par seconde. Avec la connexion fixe que nous allons recevoir, nous tournerons entre 6 et 10 Mo par seconde. Ce qui va beaucoup améliorer notre condition de travail. Les jeunes ingénieurs que j’embauche pourront facilement mener leurs études en ligne ; assister à des réunions avec nos partenaires en Afrique du Sud et dans d’autres régions du monde, etc., ceci sans grandes perturbations. Ce sera même plus rapide de déployer nos solutions dans le cloud. Avec la nouvelle solution Buyam sur laquelle nous travaillons, il a fallu à un moment donné la transférer sur un serveur de plus grande capacité. Cela nous a pris environ 3 semaines alors qu’avec la fibre optique c’est seulement 3 heures. Quand tu gagnes du temps, tu gagnes plus d’argent en fait.
Entre janvier et avril 2017, la Silicon Mountain a subi une coupure d’Internet. Quels ont été les préjudices de cette décision gouvernementale ?
Je n’aime pas vraiment cette coupure d’Internet parce que c’est l’histoire la plus préjudiciable que les jeunes startupers ont connue ici à Buea. En estimation, je peux dire que c’est entre 70 000 et 100 000 dollars que notre entreprise a perdu. Quand on a coupé, on est d’abord allé s’installer à Douala et par la suite on a pris un local à New Bonako, une localité située entre Douala et Buea et où l'Internet passait sans problème. Ça relève donc du passé ; nous continuons de bosser.
Est-ce que l’appui que vous venez de recevoir en connectivité peut aider à compenser vos pertes enregistrées lors de cet épisode ?
L’on ne peut pas comparer les deux parce que ce n’est pas la même chose. Cette coupure est intervenue en 2017 ; aujourd’hui en 2022, nous avons besoin d’Internet et le gouvernement nous le donne. Nous sommes contents et nous utiliserons cela pour améliorer nos affaires, valoriser nos activités et en même temps embaucher plus de gens. Grâce à cette connectivité, nous pourrons former plus de jeunes, travailler avec beaucoup plus de clients, développer plus de solutions.
Propos recueillis par Ruben Tchounyabe
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L’innovation développée par l’ONG GiveDirectly a été au cœur du soutien gouvernemental en faveur des plus démunis pendant la crise du coronavirus. 817 154 personnes en ont bénéficié. 22,5 millions $ ont été distribués.
Lors du salon des innovations South by Southwest (SXSW) qui s’est tenu du 11 au 20 mars dans la ville d’Austin au Texas (États-Unis), Novissi, la solution mobile de transfert d’argent mise en œuvre depuis 2020 par le gouvernement du Togo, a reçu le prix spécial du jury. Le service s’est illustré pendant la crise de Covid-19 durant laquelle il a permis d’envoyer des fonds de subsistance aux couches les plus défavorisées de la population.
Pour bénéficier de l’aide financière du gouvernement, quatre critères étaient exigés : être Togolais résidant au Togo, être un travailleur ne disposant plus de revenu journalier à cause des mesures de riposte contre le coronavirus, avoir une carte d’électeur et avoir plus de 18 ans. Il fallait composer le code USSD *855# et suivre les instructions pour s’y enregistrer.
Les bénéficiaires de sexe masculin percevaient un soutien mensuel de 10 500 francs CFA (17,76 USD) tandis que la somme de 12 250 francs CFA était attribuée aux femmes. Il était conseillé d’utiliser les fonds Novissi pour l'achat de vivres (nourriture et eau), le paiement de factures d’eau et d’électricité, l’achat de crédit de communication.
Développée par l’Organisation non gouvernementale GiveDirectly, Novissi est née de la volonté du gouvernement togolais de mettre en place un revenu universel de solidarité pour les plus pauvres pendant les restrictions de déplacement imposées lors des temps forts de la pandémie.
Au total, 1 631 101 personnes ont été enregistrées sur Novissi, mais seules 817 154 en ont été bénéficiaires dont 516 847 femmes et 300 307 hommes. 13 308 224 040 FCFA de fonds ont été distribués selon le gouvernement togolais.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours des cinq dernières années, l’industrie startup du Sénégal a gagné en valeur. De nombreux fonds d’investissement et de capital risque y prêtent désormais une grande attention. Le moment semble idéal pour renforcer l’écosystème tech innovant local pour faire éclore plus de pépites.
L’Ambassade de France au Sénégal et la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) ont officiellement lancé ce lundi le programme « Appui à l’accélération des entreprises Tech sénégalaises ».
Un accord de partenariat a été signé à cet effet par Mame Aby Seye, la déléguée générale à la DER/FJ, et l’ambassadeur de France, Philippe Lalliot. Avec l’expertise de la Banque publique d’investissement de France (Bpifrance) et de l’Agence française de développement (AFD), les deux partenaires ont mobilisé chacun la somme de deux millions d’euros qui servira à accompagner l’écosystème tech entrepreneurial sénégalais dans son développement.
Lancement officiel du programme “Appui à l’accélération des entreprises Tech sénégalaises” porté par @FranceoSenegal et la @dersenegal. Ce projet vient notamment mobiliser l'expertise de @Bpifrance et @AFD_France aux côtés de nombreux acteurs de l'écosystème #Innovation du 🇸🇳. pic.twitter.com/DvXBUAtmQJ
— France au Sénégal 🇫🇷🇪🇺 (@FranceoSenegal) March 28, 2022
Selon Mame Aby Seye, le projet qui a été lancé ne se limitera pas seulement à financer les entreprises. Il « entend soutenir des réseaux d’investisseurs sénégalais mais aussi promouvoir la visibilité des startups sénégalaises auprès des investisseurs du continent africain et européen ».
Le soutien qu’apportent BPIfrance et l’AFD au développement de l’écosystème startup sénégalais résulte de la croissance qu’il a gagnée au cours des cinq dernières années grâce à plusieurs actions stratégiques en faveur des innovateurs, notamment sur l'aspect réglementaire et financier. Le volume d’investissements attiré par le pays a augmenté et, en septembre 2021, cet accompagnement a conduit à l’éclosion de la toute première licorne du pays, Wave. Mieux structurer cet écosystème est aujourd'hui nécessaire pour garantir sa maturité et faire croître de nouvelles super startups.
Isabelle Bebear, la directrice des affaires internationales & européennes de Bpifrance, a soutenu que « la communauté digitale hébergée sur Bpifrance EuroQuity, pilotée par la DER et animée avec les acteurs de l’écosystème Tech sénégalais, permettra aux start-ups de se connecter aux investisseurs internationaux et aux autres écosystèmes en Afrique et en Europe »
Muriel Edjo
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