Pour accélérer la réalisation de leurs ambitions numériques, les Etats s’associent à des partenaires fiables expérimentés dans le domaine. L’objectif est de les accompagner de manière technique dans les projets déjà identifiés.

La Commission des communications d'eSwatini (ESCCOM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont signé, le mercredi 1er novembre, un mémorandum d’accord à la Maison des Nations unies à Mbabane.

Selon un communiqué du PNUD, l’accord vise, entre autres, l'amélioration de l'accès universel à des services TIC abordables ; la fourniture de services numériques et d'autres fonctions gouvernementales ; et l’appui à la mise en œuvre effective de la stratégie numérique nationale développée sous la direction de l'ESCCOM.

« Cet accord jouera un rôle essentiel dans l'accélération de nos progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable. Ces objectifs englobent des indicateurs vitaux tels que la réduction du chômage des jeunes, le renforcement de la sécurité alimentaire, l'élargissement de l'accès aux TIC, la numérisation des services et la promotion de l'inclusion financière dans l'ensemble du pays », a déclaré Mvilawemphi Dlamini (photo, à gauche), le directeur général de l’ESCCOM.

Le nouveau protocole prévoit la création d'iHubs (hub d'innovation) et de centres d'action technologique numériques afin d'approfondir l'inclusion numérique et d'améliorer l'employabilité des jeunes. Lesdits centres seront conçus comme des  guichets uniques assurant la formation aux TIC, le développement des entreprises, les relations commerciales, les services financiers et le tutorat aux entreprises.

L’accord s’inscrit dans le cadre des actions menées par l’ESCCOM pour développer le numérique et réduire la fracture numérique dans le pays. En juin, elle avait annoncé la signature d’un accord avec l’Autorité de régulation des communications du Mozambique (INCM) dans le domaine des télécoms. A terme, l’accord avec le PNUD permettra, entre autres, de réduire le fossé numérique en eSwatini en mettant un accent sur les personnes marginalisées, notamment les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 06 novembre 2023 14:21 Written by

Le continent africain dispose de nombreux atouts pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle, comme la jeunesse de sa population. Il devient donc de plus en plus urgent d’investir dans le domaine pour avoir des résultats dans les prochaines années.

Le Royaume-Uni et des partenaires se sont engagés à fournir 80 millions £ (100 millions $) pour accélérer le développement de plusieurs pays d’Afrique grâce à l’utilisation de l'intelligence artificielle (IA). Le gouvernement britannique l’a annoncé lors de l'AI Safety Summit qui s'est déroulé du 1er au 2 novembre en Angleterre.

La première phase du projet qui se concentrera initialement sur l'Afrique subsaharienne vise entre autres à : créer ou développer au moins 8 laboratoires de recherche sur l'IA responsable dans les universités africaines ; aider au moins 10 pays à créer des cadres réglementaires solides pour une IA responsable, équitable et sûre ; contribuer à réduire les obstacles à l'entrée pour les « AI-innovateurs » africains dans le secteur privé.

« Cette initiative de collaboration est d'une importance capitale car elle donne aux pays africains les moyens de devenir producteurs, et pas seulement les consommateurs, dans la révolution de l'IA, en veillant à ce que nous soyons à l'avant-garde de la façon dont nous façonnons notre propre avenir et de la promotion de progrès durables à travers le continent », a déclaré Paula Ingabire, ministre rwandaise des Technologies de l'information et de l'Innovation.

Selon le communiqué du gouvernement britannique, cette nouvelle collaboration s'inscrit dans le cadre d'un engagement plus large du Royaume-Uni à exploiter les opportunités de l'IA et à garantir son utilisation comme une force, d'où la tenue de ce premier sommet sur la sécurité de l'IA à Bletchley Park.

Ainsi dans le cadre du partenariat, des bourses d'études en IA seront attribuées aux étudiants dans les universités africaines. La collaboration soutiendra également les investissements dans la création de modèles de données garantissant une représentation précise de l'Afrique. En outre, elle permettra la mise en place de cadres de gouvernance responsables de l'IA pour gérer les potentiels risques liés à son l'utilisation.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 06 novembre 2023 11:29 Written by

En préparation depuis l'année dernière, le fonds Norrsken22 ciblant des entreprises africaines à une phase essentielle de leur parcours a été lancé et a même réalisé une première levée de fonds.

La société de capital-risque Norrsken22 a annoncé, le vendredi 3 novembre, la première clôture de son fonds de croissance technologique Norrsken22. Ce véhicule d’une taille de 205 millions de dollars investira dans des start-up à forte croissance en Afrique.

Ce fonds d’investissement qui visait un objectif initial de 200 millions $ a été financé par un consortium de 30 fondateurs de licorne dans le monde, dont le PDG de Flutterwave, Olugbenga Agboola, le cofondateur de Skype, Niklas zennstrom, le cofondateur d'iZettle, Jacob de Geer, et le cofondateur de Delivery Hero, Niklas Ostberg.

Norrsken22 investira dans une vingtaine d’entreprises d'environ 10 millions de dollars avec des possibilités d’aller jusqu'à 16 millions de dollars. Le fonds se concentrera sur des secteurs de croissance tels que la fintech, l'edtech, la technologie médicale et les solutions de commercialisation, notamment les marchés interentreprises et les entreprises de gestion des stocks.

Lancé en janvier 2022, Norrsken22 reçoit également le soutien du Fonds de pensions du groupe SEB et d'autres acteurs, qui partagent la vision de Norrsken22 d'un esprit d'entreprise évolutif en tant que moteur d'une croissance économique durable et à long terme dans toute l'Afrique.

« Avec trois partenaires généraux dans les économies phares de l’Afrique subsaharienne : le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud, nous avons pu fournir aux entreprises des personnes et des réseaux sur le terrain, et nous comprenons également les nuances de croissance et d’opportunités sur chacun de nos marchés », a déclaré l'associée gérante Natalie Kolbe sur la stratégie d’investissement de Norrsken22.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 03 novembre 2023 18:47 Written by

Depuis 2012, les filles de diverses régions du Ghana sont formées aux compétences numériques. La ministre chargée des TIC veut tout mettre en place pour continuer cette œuvre.

Ursula Ewusu-Ekuful, ministre ghanéenne des Communications et de la Digitalisation, a annoncé le mardi 31 octobre la création d’un fonds fiduciaire pour pérenniser le programme Girls-In-ICT, littéralement les filles dans les TIC (technologies de l’information et de la communication). L’annonce a eu lieu lors de la célébration dans la ville de Koforidua de la journée Girls In ICT Climax.

Selon la ministre, l'avenir est numérique et les femmes en font partie intégrante. Le programme Girls-In-ICT doit se poursuivre et pour cela, elle a invité le ministère chargé de l’Education et plusieurs entreprises telles que MTN ou encore Vodafone à s’impliquer dans la réalisation du projet.

L’initiative de la journée Girls In ICT a été lancée en 2012 par l’Union internationale des télécommunications. Le but est de plaider en faveur de la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que de l'autonomisation des filles et des femmes par le biais des TIC. Les autorités ghanéennes ont saisi l’occasion pour mettre en place le programme éponyme dans le but de soutenir l'éducation des femmes et des filles de diverses régions du pays dans le domaine des TIC ; de susciter l'intérêt des jeunes filles pour les études en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques ; ou encore d’exposer les jeunes filles aux opportunités existant dans le secteur des TIC.

Pour rappel, plus de 10 980 filles ont bénéficié des formations aux compétences numériques, au codage ou encore à la cybersécurité depuis le lancement du programme en 2012.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 03 novembre 2023 16:46 Written by

Pour faire face à l’insécurité en Afrique, les gouvernements multiplient les stratégies. L’utilisation du numérique pourrait bien contribuer à ces efforts.

Le gouvernement ougandais a lancé, le mercredi 1er novembre, la mise en œuvre du projet de système intelligent de surveillance des transports (ITMS), connu sous le nom de plaques d'immatriculation numériques. L'objectif principal de cette initiative est d'intégrer des puces de suivi numérique dans toutes les plaques d'immatriculation d'automobiles enregistrées dans le pays.

« Le système intelligent de surveillance des transports, qui fonctionnera en conjonction avec un réseau de caméras et de capteurs, est conçu pour surveiller la fluidité du trafic, identifier et suivre les véhicules, et détecter les incidents en temps réel. Cet effort collectif vise à rendre nos routes plus sûres pour tous », a déclaré le général Jim Muhwezi, ministre de la Sécurité.

La mise en œuvre dudit projet est le résultat d’un accord de 10 ans signé en 2021, entre le gouvernement du pays et une société russe Joint Stock Company Global Security, visant à fournir un système qui impliquera le montage des puces de suivi de position globale (GPS) dans les véhicules au frais du propriétaire.

Le projet est piloté par le ministère des Travaux publics et des Transports et le ministère de la Sécurité. La première phase a pour but de doter tous les véhicules du gouvernement desdites puces. La seconde phase quant à elle vise tous les autres véhicules et motocycles. Elle débutera le 1er février 2024.

A travers le projet, le gouvernement ambitionne de réduire considérablement l’insécurité dans le pays. Des plaques intégrées avec une puce de sécurité seront synchronisées à cet effet, lors de l'immatriculation, avec un dispositif de sécurité capable d'indiquer l'emplacement en temps réel du véhicule. Le projet permettra également de créer diverses possibilités d'emploi, avec des initiatives de formation continue en Ouganda.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 03 novembre 2023 12:20 Written by

En raison de ses ambitions numériques, le gouvernement nigérian veut connecter 70 % de la population à l’Internet à haut débit d’ici 2025. Des actions sont entreprises par l'exécutif et ses partenaires pour réaliser cet objectif.

Tizeti Network Limited un fournisseur de services Internet haut débit fixe sans fil qui utilise l’énergie solaire a annoncé, le mercredi 1 novembre, son intention de connecter 15 Etats du Nigeria grâce à un financement à long terme accordé par le Fonds d’investissement nigérian pour les infrastructures de Chapel Hill Denham (NIDF).

« Chapel Hill Denham est ravie de s’associer à Tizeti dans l’expansion d’un réseau à large bande rapide et fiable dans tout le Nigeria. L'économie numérique est un pilier stratégique essentiel pour le Nigeria afin d'accélérer son développement économique et social, et l'accès à des services Internet abordables est essentiel pour réaliser le véritable potentiel de la numérisation », a déclaré Anshul Rai, directeur général du NIDF.

La nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre des financements accordés par le NIDF aux partenaires pour soutenir l’accélération du développement de l’infrastructure numérique au Nigeria. L’objectif est d’accompagner le gouvernement dans sa vision d’atteindre une pénétration de 70 % du haut débit d’ici 2025. Pour Tizeti Network Limited, le financement s'appuie sur ses objectifs d'expansion au Nigeria où l'entreprise dessert actuellement plus de 3 millions d'abonnés.

Selon les responsables de Tizeti Network Limited, le financement permettra de construire l'infrastructure numérique du dernier kilomètre qui déplacera la capacité d'Internet vers d'autres Etats nigérians et catalysera un développement durable, la création de valeur, une connectivité améliorée et un réseau d'inclusion numérique plus profond et plus large. Rappelons qu’en février 2023, le pays comptait 156,9 millions d’abonnements à Internet, selon le régulateur. Le taux de pénétration du haut débit était de 48,49 %. 

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 02 novembre 2023 16:01 Written by

Contrairement au Rwanda, le Nigeria et le Kenya ne disposent pas encore d’une stratégie nationale en matière d’IA. Pourtant, ils ont été invités, comme le Rwanda, à un rendez-vous international pour encadrer un tant soit peu cette technologie.

Le Nigeria, le Kenya et le Rwanda ont signé le mercredi 1er novembre, lors de l'AI Safety Summit à Londres en Angleterre, la déclaration de Bletchley, une convention mondiale sur les risques liés à l’IA. L’objectif est de comprendre et de gérer collectivement les risques de cette technologie et de s’assurer qu’elle est développée et déployée de manière sûre et responsable.

« Nous devons reconnaître que notre monde subit une transformation significative due à l'application accrue des technologies numériques. [...] L'IA, dans son essence même, offre à notre génération une occasion historique de créer un accès omniprésent aux connaissances et à l'intelligence pour le développement mondial. Toutefois, nous devons rester conscients de la nécessité de garantir un développement éthique et inclusif de ce phénomène », a indiqué Bosun Tijani, ministre nigérian des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique.

Depuis l’avènement de ChatGPT, un agent conversationnel basé sur l’IA mis au point par la firme technologique californienne OpenAI, les solutions utilisant cette technologie se sont multipliées dans le monde. Les firmes comme Google, Microsoft, Meta ou encore Amazon se sont également positionnées sur le segment et ont multiplié leurs investissements. Elles ont d’ailleurs signé divers partenariats avec des entreprises spécialisées en IA pour accélérer le développement de leur technologie en interne ou investir dans des solutions prometteuses. Toutefois, les autorités à divers niveaux ont commencé à s’inquiéter de la dimension que prend l’IA.

La semaine dernière, les Nations unies ont décidé de mettre en place un comité consultatif sur l’IA. « L’IA peut contribuer à inverser les progrès réalisés concernant les principaux objectifs de développement, mais tout cela dépend de l’exploitation responsable des technologies de l’IA par tous, y compris par les pays en développement qui doivent accélérer le développement durable. [...] La diffusion à grande échelle de ces technologies, sans se soucier de la sûreté et de la sécurité, suscite également des inquiétudes quant à l’intégrité de l’information et de la démocratie », a déclaré Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, qui est présent à Londres ce jeudi 2 novembre pour assister au deuxième jour du sommet.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Union européenne ou encore la Chine font partie des signataires de la déclaration de Bletchley.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 02 novembre 2023 15:19 Written by

Long de 45 000 km, le câble 2Africa devrait permettre de relier 33 pays sur trois continents et fournir de la connectivité améliorée à plus de trois milliards de personnes. 

Le câble sous-marin 2Africa du consortium éponyme mené par la société américaine Meta a atterri au large de Dakar au Sénégal. Les travaux d’installation de cette infrastructure ont été lancés le mardi 31 octobre avec l'arrivée à Dakar d'un navire câblier d'Alcatel Submarine Networks (ASN), une filiale de Nokia chargée de la construction du câble. Cette dernière travaillera en collaboration avec la société de télécommunications Sonatel, qui est responsable de la construction de la station d'atterrissage de 2Africa au Sénégal.

 « Nous sommes dans l’ère du numérique et dans les 5 ans qui viennent nous nous attendons à voir le trafic 4G qui va plus que doubler et l’avènement de la 5G qui va aussi entraîner une explosion des usages. Il est donc important de préparer le Sénégal à faire face à cette hausse de la demande de nos clients », a déclaré Sékou Dramé, le directeur général de la Sonatel.

Le câble 2Africa vient renforcer l’infrastructure nationale à haut débit au Sénégal. Le pays est déjà connecté à quatre câbles sous-marins à fibre optique internationaux, dont SAT-3 (South Atlantic 3), ACE (Africa Coast to Europe), ATLANTIS-2 et SHARE (Senegal Horn of Africa Regional Express). Toutefois, des pannes qui surviennent fréquemment sur ces infrastructures provoquent des perturbations des services Internet sur l’ensemble du territoire et, même, au-delà.

Des sections des câbles ACE, WACS et SAT-3 intervenues au début du mois d’août ont causé des coupures et des ralentissements de l’Internet dans une dizaine de pays africains, y compris le Sénégal pendant plusieurs semaines.

Ainsi, la mise en service du nouveau câble au Sénégal permettra entre autres de développer de meilleures opportunités commerciales, stimuler la compétitivité des investissements, stimuler la croissance en accélérant des progrès dans plusieurs secteurs, notamment ceux de l’éducation et de la santé. Tout ceci grâce à une meilleure connectivité. Soulignons que le pays compte 19,2 millions d’abonnés Internet pour un taux de pénétration de 108,31 %, selon les dernières statistiques de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (ARTP).

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 02 novembre 2023 11:15 Written by

Même si la Covid-19 a permis d'accélérer la transformation numérique sur le continent, celle-ci a commencé plus tôt dans certains pays africains comme le Sénégal. En 2023, le processus continue de suivre son cours.

Le ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, en partenariat avec l’agence de coopération internationale allemande GIZ, a dévoilé GovStack, une plateforme qui dématérialise les procédures administratives, lors d’un atelier organisé par Sénégal Numérique (SENUM) les jeudi 26 et vendredi 27 octobre. GovStack permettra de dématérialiser plus de de 800 procédures administratives.

« La digitalisation permet d'aller plus vite et de mieux faciliter la tâche à l'administration. C'est une plateforme disponible et gratuite pour tout le monde. Nous aidons le gouvernement du Sénégal à comprendre l'outil, sa portée et son avantage pour l'administration », a indiqué Katharina Noussi, directrice de programmes à la GIZ.

Depuis 2017, le Sénégal a amorcé la numérisation de ses services administratifs. Les autorités ont multiplié les partenariats et ont procédé étape par étape dans la mise en place de divers processus dans le secteur de la santé, de la justice ou encore dans l’administration. En 2022, SENUM a signé une convention avec les maires des 19 communes du département de Dakar pour la numérisation des actes d’état civil. En juillet dernier, 8 milliards FCFA (environ 13 millions $) ont été alloués pour la mise en place du Schéma directeur numérique de la justice 2023-2027 dans le but de construire un service public numérique judiciaire profitable à l’ensemble des acteurs et usagers du secteur.

La digitalisation des diverses procédures administratives devrait, entre autres, permettre d’améliorer l’accessibilité des services publics aux usagers, l’efficacité et la gestion de ces services grâce à l’automatisation des différentes tâches, l’échange de données entre les services de l’Etat.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 31 octobre 2023 18:11 Written by

La consommation de l’Internet à haut débit a progressé sur le continent au cours des dix dernières années. Avec la Covid-19 qui a induit de nouveaux usages, le besoin a encore augmenté. Les opérateurs télécoms se mobilisent pour y faire face avec efficacité.

Les présidents directeurs généraux de six grands groupes télécoms présents en Afrique Orange, MTN, Airtel, Vodacom, Axian et Ethio Telecom se sont engagés à développer l’inclusion numérique sur le continent. Le mardi 17 octobre, à Kigali au Rwanda, lors du Mobile World Congress (MWC), ils ont exprimé leur disposition à poursuivre leurs investissements sur le marché télécoms local lors d’un échange avec Paul Kagame, le président de la République du Rwanda, hôte du MWC et par ailleurs président du conseil d’administration de Smart Africa.

Dans un communiqué conjoint, Jérôme Hénique, PDG d’Orange Middle East and Africa, Ralph Mupita, PDG de MTN Group, Segun Ogunsanya, PDG d’Airtel Africa, Shameel Joosub, PDG de Vodacom Group, Frehiwot Tamru, PDG d’Ethio Telecom, et Hassanein Hiridjee, PDG d’Axian Group, ont déclaré : « ensemble, nous croyons passionnément au pouvoir du mobile pour agir comme catalyseur de l’inclusion économique et sociale à travers l’Afrique. Nous invitons ouvertement les autres chefs d’Etat africains à s’engager avec nous dans la recherche de solutions axées sur l’approfondissement de l’inclusion numérique et financière sur le continent au profit de tous les citoyens africains ».

Les groupes télécoms ont déjà à leur niveau identifié les solutions à même de favoriser une couverture totale du continent avec un réseau mobile à haut débit de qualité et des prix d’accès aux services abordables. Mais pour qu’elles se concrétisent, ils ont insisté sur la nécessité d’une implication des gouvernements africains pour une collaboration approfondie.

Les opérateurs télécoms sollicitent des réformes fiscales et politiques. Ils estiment qu’en réduisant le nombre d’impôts sur différents segments (équipements, services, accessoires, téléphones, etc.), leurs charges opérationnelles seront impactés positivement. La baisse de dépenses qui en résultera permettra de renforcer le capital d’investissement pour le développement des infrastructures télécoms à travers le continent, de soutenir la consommation. Le même effet devrait être induit entre autres par le partage d’infrastructures, le roaming national, pour ce qui est de la réforme des politiques réglementaires.

Les groupes télécoms sollicitent aussi un soutien réglementaire pour de nouveaux modèles de financement de l’infrastructure numérique. La Banque mondiale estime qu’il faudra 100 milliards de dollars pour parvenir à une connectivité universelle en Afrique d’ici 2030. Les fonds nécessaires ne peuvent pas provenir uniquement des sociétés télécoms.

Enfin, les infrastructures respectueuses du climat sont des investissements vers lesquels les groupes télécoms désirent davantage se tourner. Au regard de l’impact bénéfique de l’énergie solaire sur les dépenses de fonctionnement et de maintenance des tours télécoms et autres infrastructures, de sa contribution sur l’empreinte carbone des entreprise, les PDG d’Orange, MTN, Airtel, Vodacom, Ethio Telecom et Axian ont également exprimé le besoin de politiques réglementaires concertées qui favorisent l’accès aux solutions vertes.

Pour les 10 dernières années, les opérateurs de téléphonie mobile ont revendiqué un investissement supérieur à 70 milliards de dollars dans la construction d'infrastructures mobiles en Afrique. Ils estiment entre 6 et 8 milliards de dollars la dépense d’investissement annuel en Afrique subsaharienne, soit près de 20 % de leurs revenus. Bien que cette action permette aujourd’hui à près de 85 % de la population africaine d'accéder à la connectivité mobile à haut débit (contre 95 % en moyenne mondiale), plus de 680 millions de personnes demeurent non abonnés aux services haut débit mobile. Soit à cause de la cherté des coûts d’accès, soit à cause de l’inaccessibilité des téléphones adaptés.

Selon les six groupes, l'industrie télécoms contribue actuellement à hauteur 8,1 % au Produit intérieur brut (PIB) de la région subsaharienne. Soit environ 170 milliards de dollars. D’ici 2023, la cible fixée est l’atteinte de 210 milliards de dollars à travers le relèvement du taux d'utilisation d’Internet mobile de 33 % actuel à 50 % en 2030.

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Posted On mardi, 31 octobre 2023 16:46 Written by
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