Le secteur de la santé est d'une grande importance pour la Tunisie, où l'efficacité et la transparence sont essentielles. Pour répondre aux besoins croissants de la population et améliorer les services, le pays s'est engagé pleinement dans la numérisation du secteur.

Le ministre tunisien de la Santé, Mustapha Ferjani (photo, à droite), a procédé le mercredi 22 janvier à l’inauguration d’une plateforme numérique dédiée à la gestion des médicaments et des produits de santé. Développée par l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé (ANMPS), cette initiative marque un tournant dans la transformation numérique du secteur pharmaceutique tunisien.

« Cette initiative permettra à la Tunisie de rejoindre les rangs des pays développés qui s’appuient sur l’industrie pharmaceutique et l’exportation des médicaments », a affirmé M. Ferjani. Il a également souligné que cette innovation contribuera à améliorer le classement de la Tunisie dans les standards sanitaires mondiaux en visant le niveau GBT3 établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La plateforme numérique permettra entre autres de simplifier et accélérer les procédures administratives, notamment pour la délivrance des autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments et des licences de promotion. Elle renforcera également la traçabilité des médicaments, tout en rendant les services administratifs accessibles en ligne pour les citoyens.

Ce projet, réalisé par une équipe de plus de 100 experts tunisiens avec le soutien des États-Unis, s’inscrit dans un vaste programme de numérisation des services en Tunisie, visant à moderniser plusieurs secteurs stratégiques. Les efforts déjà entrepris dans ce domaine ont permis au pays de se hisser à la première place en Afrique du Nord et à la troisième place sur le continent dans l’administration électronique, selon le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » des Nations unies (UN DESA). Avec un indice de développement de l'administration en ligne de 0,6935 sur 1, la Tunisie dépasse largement la moyenne africaine de 0,4247.

En plus de moderniser l’administration pharmaceutique, cette initiative promet de renforcer la transparence, d’attirer des investissements et d’améliorer l’interconnexion entre les administrations. Avec cette avancée, la Tunisie confirme son rôle de leader régional dans la transformation numérique, tout en consolidant sa souveraineté sanitaire et en s’alignant sur les meilleures pratiques mondiales.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 24 janvier 2025 12:09 Written by

Sixième mondial en matière d’e-gouvernement, l’Arabie saoudite attire plusieurs pays africains en quête de partenaire dans la transformation numérique. Un protocole d’accord dans ce domaine a été signé avec le Maroc en décembre 2024.

Le Rwanda veut collaborer avec l’Arabie saoudite dans la transformation numérique. Paula Ingabire (photo, à gauche), ministre rwandaise des TIC et de l’Innovation, a discuté de partenariat en début de semaine avec Abdullah Alswaha (photo, à droite), ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information. C’était en marge du Forum économique mondial (FEM), qui se tient du 20 au 24 janvier à Davos, en Suisse.

Les discussions entre les deux parties ont notamment porté sur l'innovation, la technologie, l’intelligence artificielle et le renforcement des capacités technologiques. Le partenariat, une fois concrétisé, se fera sous l’égide de l’Organisation de Coopération Numérique (DCO), basée à Riyad, en Arabie saoudite.

Ce rapprochement peut s’inscrire dans le cadre de la vision du Rwanda d’exploiter les TIC et l'innovation pour accélérer la croissance et réduire la pauvreté afin de devenir une économie fondée sur le savoir et un pays à revenu intermédiaire supérieur d'ici 2035.

L’Arabie saoudite se classe sixième mondiale selon l’indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies en 2024. Le royaume affiche un score de 0,9602 sur 1. Pour les sous-indices des services en ligne et de l’infrastructure télécoms, le pays affiche des scores respectifs de 0,9900 et 0,9841. De plus, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le pays parmi les exemples à suivre en matière de cybersécurité, ayant validé tous les cinq piliers composant l’indice de cybersécurité.

En matière d’e-gouvernement, le Rwanda pointe à la 118e place mondiale avec un score de 0,5799 sur 1, au-dessus des scores moyens en Afrique de l’Est (0,3903) et en Afrique (0,4247), mais en dessous de la moyenne mondiale (0,6382). En matière de cybersécurité, le pays est parmi les exemples à suivre comme l’Arabie saoudite. Toutefois, il doit encore faire des efforts en ce qui concerne les mesures techniques, selon l’UIT.

La collaboration envisagée avec l'Arabie saoudite pourrait jouer un rôle clé dans l'accélération de la transformation numérique du Rwanda. Cependant, bien que des orientations générales aient été évoquées, les détails précis des axes de coopération restent à définir. Par ailleurs, les discussions entre les deux parties n'en sont qu'à un stade préliminaire, et aucun accord n'a encore été signé ou officiellement annoncé.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 24 janvier 2025 08:22 Written by

Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement congolais s’est fixé l’objectif de développer le secteur et ses infrastructures. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie « Congo Digital 2025 », dont l'échéance est prévue pour cette année. 

Le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Économie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a dévoilé, le mercredi 22 janvier à Brazzaville, une feuille de route ambitieuse pour relever les défis de l'inclusion numérique, financière et sociale d'ici la fin de l'année en cours. Reconduit dans ses fonctions, il a réaffirmé sa volonté de transformer le secteur conformément aux directives du président Denis Sassou N’Guesso, qui a insisté sur des « résultats tangibles » lors du dernier Conseil des ministres.

 

« Le président de la République a rappelé avec fermeté aux membres du gouvernement, la nécessité d'accélérer la réalisation des projets prioritaires, symbole de la réponse attendue par les populations face à leurs besoins essentiels. Il a insisté sur des réalisations concrètes », a expliqué Léon Juste Ibombo.

La feuille de route mise en place par le ministère des Postes, Télécommunications et Économie numérique s'articule autour de plusieurs axes stratégiques. Pour la Société des Postes et de l'Épargne du Congo (SOPECO), la priorité est de restaurer un climat social apaisé, condition sine qua non pour relancer les réformes structurelles et développer de nouveaux produits numériques innovants. Congo Telecom SA, quant à elle, s'apprête à lancer son réseau mobile dans les principales villes du pays, un projet crucial pour l’opérateur historique. L’Agence de Développement de l’Économie Numérique (ADEN) se voit confier la mission d’accompagner les jeunes innovateurs, de suivre le portail e-gouvernement et d'organiser des initiatives comme le prix Denis Sassou N’Guesso, en partenariat avec Huawei.

Le Projet d'Accélération de la Transformation numérique (PATN) occupe également une place centrale dans cette feuille de route. Ce projet prévoit de connecter 186 localités rurales aux communications électroniques et de former 1200 jeunes aux compétences numériques. D’autres actions comprennent la restructuration de la Direction Générale des Postes et Télécommunications, ainsi que la réduction de la fracture numérique par l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE).

Un système de suivi rigoureux et d’évaluation mensuelle accompagnera cette mobilisation pour garantir la réalisation des projets prioritaires. Grâce à la modernisation des infrastructures et au renforcement des capacités numériques, cette feuille de route devrait faire de 2025 une année déterminante pour l'inclusion numérique et le développement socio-économique du Congo.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 23 janvier 2025 09:49 Written by

Avec la transformation numérique en cours, les systèmes de paiement instantané s'imposent comme des solutions clés pour garantir des transactions rapides, sécurisées et accessibles. Ils sont essentiels pour moderniser les économies et offrir des services bancaires plus efficaces et inclusifs.

Le Premier ministre somalien, Hamza Abdi Barre, a procédé le mercredi 22 janvier 2025 au lancement du Système de paiement instantané somalien (SIPS). Développé par la Banque centrale de Somalie (CBS) en collaboration avec l’Association des banques somaliennes, ce système devrait permettre des transactions instantanées, sécurisées et transparentes entre les banques locales, transformant ainsi les services financiers à l'échelle nationale.

« Pour reconstruire notre pays, nous devons soutenir les entreprises privées et attirer les investissements. Le gouvernement travaille également sur une législation visant à protéger les finances publiques. Notre objectif est de contrecarrer le financement du terrorisme et d'éliminer les menaces à notre sécurité, à notre économie et à notre développement en général », a déclaré Hamza Abdi Barre.

Concrètement, le SIPS agit comme une plateforme centrale intégrée reliant la Banque centrale et les banques privées locales, permettant des transferts d'argent en temps réel entre institutions financières. Ce système est conçu pour réduire les délais des paiements interbancaires, éliminer les inefficacités et minimiser les risques liés aux paiements en espèces, encore très répandus dans le pays. Les principaux acteurs impliqués dans le fonctionnement de ce système incluent la Banque centrale, qui supervise et régule le processus, ainsi que les banques privées, qui opèrent comme points d’accès pour les entreprises et les particuliers.

Ce lancement s’inscrit dans un contexte de reprise économique où la Somalie cherche à moderniser ses infrastructures financières et à promouvoir la numérisation de ses services. En mettant en place un système de paiement moderne, le gouvernement somalien vise à stimuler la confiance des investisseurs, renforcer la lutte contre les pratiques financières illicites et encourager la transparence dans les échanges financiers.

Avec SIPS, la Somalie entre dans une nouvelle ère économique. Ce système devrait non seulement améliorer l'efficacité des services bancaires, renforcer la compétitivité des entreprises locales, mais aussi contribuer à la croissance économique globale. Il ouvre ainsi la voie à une prospérité inclusive pour les citoyens somaliens et solidifie les bases d’une économie résiliente et innovante.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 23 janvier 2025 08:26 Written by

Les autorités veulent accélérer la transformation numérique de tous les secteurs de l’économie. L’exécutif a identifié la semaine dernière deux sites pilotes pour démarrer le programme de numérisation des hôpitaux du pays.

Le gouvernement malgache veut transformer le Centre national de télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD) en une université numérique. Une réunion de travail s’est tenue le mardi 21 janvier à cet effet entre les différentes parties prenantes : le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, la direction du CNTEMAD et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) qui est le partenaire technique de l’initiative.

Au cours de la réunion, il était notamment question d’examiner les améliorations techniques nécessaires pour la réalisation du projet. « Un des points à l'ordre du jour était également l'élaboration d'un calendrier pour la mise en œuvre de ce projet, ainsi que la coordination des différents aspects techniques nécessaires à sa réalisation », a déclaré le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, dans un communiqué, sans donner plus de détails.

Créé en novembre 1992, le CNTEMAD utilise principalement des cours polycopiés comme supports pédagogiques. Il complète ce dispositif par des devoirs de synthèse avec corrigés types, des regroupements en salle organisés au siège et dans les centres régionaux, des exercices supplémentaires et des travaux pratiques axés sur l'usage des TIC. L'établissement encourage les travaux de groupe et propose des ressources audiovisuelles sur demande. Les examens ont lieu deux fois par an. En 2024, l'établissement comptait environ 17 000 étudiants. Sa transformation en une université numérique s’inscrit dans les efforts pour numériser le système éducatif national afin de l’améliorer dans un cadre plus large de transformation numérique nationale.

L’exécutif a lancé en juillet 2024 le processus de numérisation des établissements scolaires. Le projet vise à doter les zones d’administration pédagogique et les établissements du pays d’outils et de ressources nécessaires pour tirer parti des technologies numériques.

Il est toutefois important de préciser que les discussions entre les parties sont en cours et on ne sait pas encore exactement quand et comment le projet sera mis en œuvre. Par ailleurs, même si la transformation se faisait, l’accès des étudiants du pays aux plateformes de l’université numérique peut être limité par l’accès à Internet et aux appareils compatibles (ordinateurs, tablettes, smartphones…). Selon les données recueillies par l’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC), le taux de pénétration de l’Internet dans le pays était de 32,57% pour une population estimée à 30,3 millions (Banque mondiale).

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 22 janvier 2025 12:03 Written by

Avec plus de 120 millions d’habitants, le potentiel numérique de l’Éthiopie est immense. Le pays s’attèle à élargir l’accès à Internet, moderniser ses infrastructures et adopter des solutions technologiques innovantes pour combler la fracture numérique et accélérer l’inclusion économique et sociale.

L’Éthiopie travaille pour accélérer le développement de l’Internet et réduire la fracture numérique. Lors de l’ouverture de la conférence sur le développement de l’Internet (IDC), le lundi 20 janvier, Belete Molla (photo), ministre de l’Innovation et de la Technologie, a souligné la volonté du gouvernement de bâtir un écosystème numérique inclusif et dynamique pour tous les citoyens.

Au cœur de cette vision se trouve la stratégie Digital Ethiopia 2030, qui servira de feuille de route pour moderniser les infrastructures Internet, sensibiliser à l’importance de la culture numérique et encourager une utilisation responsable des technologies. Le gouvernement entend également travailler en étroite collaboration avec les pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) afin d’améliorer la connectivité dans les zones reculées et d’assurer un accès équitable et sécurisé à Internet.

Cette ambition s’appuie sur des réalisations significatives déjà accomplies. La couverture 4G atteint désormais 34,8 % de la population, tandis que les services 5G sont disponibles dans 14 villes. Le pays compte actuellement 80,5 millions d’abonnés mobiles et 45 millions d’utilisateurs de haut débit. De plus, des solutions innovantes comme Telebirr, un service de paiement mobile avec 51,54 millions d’utilisateurs, illustrent le potentiel du numérique pour favoriser l’inclusion financière et transformer les transactions économiques.

Selon le rapport « Digital Economy Ethiopia Report de la GSMA, » la connectivité devrait encore progresser dans les prochaines années, avec plus de 50 millions d’Éthiopiens connectés à Internet mobile d’ici 2028, soit presque le double des chiffres actuels. Cette augmentation de la connectivité pourrait ajouter environ 2,5 milliards de dollars au secteur agricole et 2 milliards de dollars à l’industrie manufacturière d’ici 2028. Ces avancées devraient permettre à l’Éthiopie de consolider son rôle de moteur de la transformation numérique dans la région de l’IGAD tout en générant des bénéfices économiques et sociaux durables pour ses citoyens.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 22 janvier 2025 10:17 Written by

L’IA s’impose comme l’une des technologies les plus révolutionnaires de cette époque, transformant profondément les secteurs économiques, éducatifs et sociaux à travers le monde. Cependant, son adoption reste inégale, en grande partie à cause d’un déficit global en compétences techniques.

L’Union internationale des télécommunications (UIT) a annoncé, mardi 20 janvier, la création de la Coalition pour les compétences en intelligence artificielle (IA), en marge du Forum économique mondial de Davos. Cette initiative qui réunit plus de 25 organisations fondatrices, dont Amazon Web Services (AWS), Microsoft, Cognizant et la Communauté de l’Afrique de l'Est, a pour objectif de garantir un accès équitable à la formation en IA à l’échelle mondiale.

« Notre nouvelle Coalition pour les compétences en matière d'IA vise à former des milliers de personnes cette année, en particulier celles qui vivent dans des régions du monde qui commencent à peine à s'intéresser à l'IA, dans le cadre de notre engagement à faire en sorte que toutes les communautés puissent participer pleinement à l'avenir numérique que nous partageons », a déclaré Doreen Bogdan-Martin (photo), secrétaire générale de l’UIT.

Cette initiative s’inscrit dans les efforts globaux de l’UIT et des Nations Unies visant à réduire la fracture numérique. La coalition prévoit de mettre en place une plateforme en ligne accessible à tous, proposant des formations sur l’IA générative, l’apprentissage automatique et l’utilisation de l’IA pour le développement durable. Un accent particulier sera mis sur l’intégration des groupes marginalisés, tels que les femmes, les jeunes et les personnes handicapées, afin de combler le fossé des compétences et d’assurer une inclusion équitable dans les innovations technologiques.

En Afrique, cette initiative arrive à point nommé. Le continent, qui abrite la population la plus jeune du monde avec un âge médian de 19 ans, dispose d’un potentiel unique pour exploiter l’IA comme moteur de développement. L’Union africaine a d’ailleurs récemment publié une stratégie continentale de l’IA qui vise à fournir aux États membres des orientations pour exploiter cette technologie afin de répondre aux aspirations socio-économiques tout en minimisant les risques et en garantissant une utilisation éthique.

Selon une étude du cabinet PwC, l’IA pourrait contribuer à hauteur de 15 700 milliards de dollars à l’économie mondiale d’ici 2030, dont 1200 milliards de dollars pourraient être générés en Afrique, si elle est pleinement exploitée. Cependant, ce potentiel est freiné par le manque de compétences techniques, une réalité que cette coalition ambitionne de transformer. Les formations prévues par l’UIT et ses partenaires permettront non seulement de renforcer les capacités techniques, mais aussi de créer des opportunités pour la jeunesse africaine, catalysant ainsi une adoption inclusive et responsable de l’IA à travers le continent.

Avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la coalition sera déployée dans plus de 170 pays partenaires. Pour l’Afrique, cette initiative pourrait marquer un tournant décisif, en donnant aux jeunes les outils nécessaires pour participer activement à la transformation numérique mondiale.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Afrique : vers la mise en place de politiques unifiées sur l'IA 

Posted On mercredi, 22 janvier 2025 08:08 Written by

L'intelligence artificielle (IA) est aujourd'hui un moteur clé du progrès pour les nations. Elle offre des solutions innovantes aux défis économiques et sociaux, favorisant la modernisation des infrastructures, l'optimisation des services publics et la compétitivité sur la scène mondiale.

Le Cameroun s'apprête à mettre en place une stratégie en intelligence artificielle (IA). Le document en cours d’élaboration a été annoncé mardi 21 janvier par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), lors de la cérémonie d'ouverture des consultations nationales pour l'élaboration de la feuille de route 2025 du secteur des postes, télécommunications et TIC.

« La stratégie vise à positionner le Cameroun comme un acteur clé dans l’écosystème global de l’intelligence artificielle, avec un focus particulier sur les secteurs stratégiques tels que la santé, l’agriculture, l’éducation et la gouvernance. Il est crucial de mettre en place des mécanismes solides pour assurer une intelligence artificielle responsable, renforcer les infrastructures numériques, développer les compétences locales et promouvoir l’innovation », a expliqué Minette Libom Li Likeng.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d'accélération de la transformation numérique, et devrait contribuer à la réalisation de la Stratégie nationale de développement (SND30) et de la « Vision 2035 ». Ces projets visent à faire du Cameroun « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité », grâce à la transformation structurelle de l'économie et au développement inclusif.

Une fois mise en place, la stratégie nationale d’IA permettra au Cameroun de rejoindre plusieurs pays africains qui ont déjà adopté des documents similaires, à l’instar du Bénin, du Nigeria et du Sénégal. Par ailleurs, d’autres pays comme le Congo et la Tunisie travaillent également sur des stratégies nationales d’IA.

La stratégie camerounaise vise non seulement à booster l’innovation et la compétitivité à travers l’IA, mais aussi à répondre à plusieurs défis majeurs. Elle devra relever les enjeux éthiques, garantir la cybersécurité, et encourager une gestion efficace des données. Cela permettra de maximiser les retombées économiques et le bien-être des populations tout en réduisant les risques associés aux nouvelles technologies.

En outre, cette stratégie pourrait améliorer l’indice du potentiel d'investissement dans l’IA du Cameroun. Cet indice, évalué par le rapport « AI Investment Potential Index: Mapping Global Opportunities for Sustainable Development » publié par l’Agence française de développement (AFD), mesure la capacité des pays à attirer des investissements dans l’IA, en prenant en compte des critères comme les infrastructures technologiques, les compétences disponibles, les cadres réglementaires et le potentiel de marché. Le Cameroun figure actuellement parmi les pays ayant un indice de 30 sur 100, aux côtés de l'Angola, de la Guinée, de l'Éthiopie et du Burkina Faso. Ce positionnement met en lumière des opportunités de développement, tout en soulignant les efforts nécessaires pour améliorer son attractivité et exploiter pleinement le potentiel de l’IA.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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La Tunisie peaufine sa stratégie de transformation numérique et d’IA 

Posted On mercredi, 22 janvier 2025 07:35 Written by

Les autorités malgaches veulent accélérer la transformation numérique du pays afin d’en faire un pilier de l’économie. Cela touche tous les secteurs, dont la santé.

Le gouvernement malgache se prépare pour la numérisation des hôpitaux du pays. Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, a tenu une réunion avec les responsables du ministère de la Santé publique fin de la semaine dernière. La rencontre a notamment permis de choisir deux sites pilotes pour démarrer le programme.

« Ce programme a pour objectif de moderniser les hôpitaux publics grâce au numérique, avec des priorités comme la gestion des flux de patients, la traçabilité des dossiers médicaux et la transparence des services », a déclaré le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications dans une publication sur Facebook le lundi 20 janvier.

Cette initiative peut s’inscrire dans le cadre des ambitions du gouvernement malgache « de mettre le numérique au service du développement national », conformément au Plan stratégique quinquennal du numérique (PSN) 2023-2028 qui vise à faire du pays un acteur majeur de l’économie numérique en Afrique. Dans le domaine de la santé, l’exécutif veut investir dans le capital humain et la bonne gouvernance, améliorer l’accès aux soins, renforcer la confiance dans le système de santé national.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en Afrique, la numérisation des données de santé peut améliorer les services de santé et optimiser les décisions grâce à la collecte, le stockage et l’analyse en temps réel des données. Dans son rapport « Health Data Digitalization in Africa Unlocking the potential » publié en 2024, l’organisation déclare : « cette approche axée sur les données aide les professionnels de santé à choisir les traitements appropriés et soutient les décideurs politiques dans l’élaboration de politiques de santé impactantes ».

Cependant, l’OMS souligne que les efforts visant à améliorer les services de santé en Afrique grâce au numérique sont souvent entravés par la fragmentation des systèmes de santé et d’information sanitaire, l’absence de standards pour les données, ainsi que par des infrastructures insuffisantes et un manque de compétences numériques. De plus, l’accès limité des hôpitaux à une connexion Internet haut débit et leur faible interconnexion constituent également des obstacles majeurs.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Madagascar : lancement de Pôle Stage pour connecter les jeunes aux entreprises

L'Inde veut soutenir la transformation numérique de Madagascar

Posted On mardi, 21 janvier 2025 12:27 Written by

La transformation numérique du Sénégal repose sur l'innovation et l'entrepreneuriat. En soutenant des projets numériques et en offrant des formations ciblées, le pays cherche à favoriser l'inclusion, stimuler la croissance économique et répondre aux défis sociaux.

La Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) du Sénégal entend renforcer son soutien à l’innovation et à la numérisation en investissant 11,3 milliards FCFA (18,08 millions $) dans des projets en 2025. Ces fonds seront alloués à plusieurs initiatives, notamment le financement de 15 000 micro-entreprises et la formalisation de 10 000 structures. Cette annonce a été faite le mercredi 15 janvier lors d'une cérémonie de restitution des résultats de l'appel à projets sur l'autonomisation, lancé entre le 24 septembre et le 11 octobre 2024.

 

Avec un budget de lancement de 5 milliards FCFA, la DER/FJ a financé en 2024, 9000 projets pour un montant total de 5,6 milliards FCFA. Parmi ces initiatives, plusieurs ont ciblé le secteur numérique grâce à des programmes comme Lionstech (1 million d'euros de financement dédié aux start-up en accélération) et D4D (350 000 euros mobilisés pour soutenir des projets 100 % numériques). Des start-up comme Paps, spécialisée dans la logistique, Kalispot dans la fintech, ou Sotilma dans l’agritech, figurent parmi les bénéficiaires majeurs de ces initiatives.

Ces efforts s'inscrivent dans la vision ambitieuse du « New Deal technologique », une initiative du gouvernement sénégalais visant à positionner le pays en tant que leader régional de l'innovation. Cette stratégie se concentre entre autres sur les investissements dans les start-up et PME innovantes, des moteurs essentiels pour la transformation numérique et la croissance économique.

Pour 2025, la DER/FJ prévoit une série d'initiatives visant à amplifier les résultats de la campagne précédente. En plus du financement des start-up, la DER/FJ compte renforcer les capacités de 10 000 bénéficiaires à travers des formations ciblées, afin de les doter des compétences nécessaires pour réussir dans un environnement entrepreneurial en pleine mutation.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Le Sénégal engage un « NewDeal Technologique » adossé sur 4 piliers 

Posted On mardi, 21 janvier 2025 10:49 Written by
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