Dans le souci de contribuer au développement des technologies de l’information et de la communication, l’Union internationale des télécommunications signe des partenariats stratégiques.
L’université sud-africaine du Witwatersrand, basée à Johannesburg, a annoncé le lundi 26 août un partenariat avec l’Union internationale des télécommunication (UIT). L’objectif est d’accélérer le développement des compétences et des connaissances numériques parmi les décideurs politiques et les professionnels des TIC en Afrique. Le centre LINK de l'université du Witwatersrand rejoint dans ce cadre le programme des centres de formation de l'académie de l'UIT.
« Cette étape importante viendra compléter les programmes d'études supérieures et les certificats professionnels proposés par le centre LINK. Le centre est prêt à contribuer de manière substantielle aux compétences essentielles requises pour le développement économique et social de l'Afrique du Sud et au-delà, en promouvant une société mondialement connectée et compétente sur le plan numérique », a indiqué l’université du Witwatersrand.
L’UIT a mis en place son académie en 2012 dans le but de répondre à une demande croissante de formation, d'enseignement et de recherche dans le secteur des TIC. Au fil des années, diverses entités ont rejoint ce programme et l’agence onusienne a mis à leur disposition les connaissances et les outils spécialisés pour mieux s'orienter dans un écosystème numérique en pleine évolution.
Pour rappel, l’université du Witwatersrand est l’une des meilleures universités d’Afrique du Sud et du continent. Selon le QS Ranking de 2023, elle occupe la deuxième place des meilleures universités d’Afrique, derrière l’université du Cap et celle de Stellenbosch, toutes situées en Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée en juin 2022 par Osita Oparaugo, l’edtech nigériane GetBundi aide à accéder à des contenus éducatifs dans le domaine des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) et des compétences numériques.
GetBundi, une start-up nigériane opérant dans les technologies de l’éducation, a annoncé le jeudi 29 août la signature d’un protocole d’accord avec la Commission nationale des collèges d'enseignement (NCCE). Baptisé « Empowering Tomorrow’s Teachers », le programme vise à doter les élèves et les enseignants de compétences numériques.
Exciting news! GetBundi has partnered with the National Commission for Colleges of Education (NCCE) to boost digital skills in Nigeria's future teachers. This collaboration aims to integrate digital literacy into teacher training, setting the stage for a tech-savvy education pic.twitter.com/iilI3c2gT9
— GetBundi (@GetBundi) August 29, 2024
« Cette initiative ne vise pas seulement à combler les lacunes en matière d'effectifs, mais aussi à améliorer la qualité et l'attrait de la profession d'enseignant en dotant nos futurs professeurs de compétences numériques du XXIe siècle. Dans le paysage éducatif actuel, qui évolue rapidement, nos enseignants doivent maîtriser les outils et les technologies numériques qui améliorent les résultats de l'apprentissage », a indiqué Paulinus Chijioke Okwelle, secrétaire exécutif de la NCCE.
Ce programme intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique sur le continent. Les autorités nigérianes multiplient les initiatives pour former les populations aux compétences numériques. En août 2023, elles se sont associées à la firme américaine Google qui compte investir 1,5 million $ pour former 20 000 jeunes et femmes au numérique. Quelques mois plus tard, ce sont l’American Business Council (ABC) et la firme américaine Microsoft qui se sont engagés dans cette direction.
Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme numérique du gouvernement du président Bola Tinubu dévoilé en mai 2023. Le Nigeria est l’une des places fortes de la technologie en Afrique et son écosystème de start-up est l’un des plus attractifs du continent. Les start-up nigérianes ont capté 469 millions $ en 2023, soit 20,39 % des montants captés par les jeunes pousses du continent, selon les données de Partech Africa.
Par ailleurs, le pays fait encore face à des défis dans le secteur. Selon l’Union internationale des télécommunications, le Nigeria pointe au 26e rang continental avec un indice de développement des technologies de l'information et de la communication de 46,9 sur 100 en 2024, loin du trio de tête composé de la Libye (88,1), du Maroc (86,8) et des Seychelles (84,7).
Adoni Conrad Quenum
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L'intelligence artificielle joue un rôle de plus en plus crucial dans le développement technologique mondial et en Afrique. Des coopérations internationales sont envisagées pour favoriser l'essor de l'IA sur le continent et maximiser ses bénéfices.
L’Azerbaïdjan envisage de renforcer sa coopération avec l’Ethiopie dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Le mercredi 28 août, une délégation de hauts responsables gouvernementaux, dirigée par Mohammad Ali Kudaverdev, directeur général des affaires internationales au cabinet du président azerbaïdjanais, a effectué une visite de travail à l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle, rapporte l’agence éthiopienne de presse (ENA).
Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts des deux pays pour explorer des opportunités de collaboration en IA et identifier les domaines d’échange d’expertise. Elle survient peu après la visite de représentants russes le 21 août, soulignant l’importance croissante accordée par l’Ethiopie à cette technologie.
Le pays a récemment intensifié ses initiatives pour intégrer l’IA dans des secteurs clés tels que la santé et l’agriculture et a adopté une législation en 2023 pour encadrer cette technologie. L’Institut éthiopien d’intelligence artificielle, établi il y a trois ans, joue un rôle central dans cette transformation.De son côté, l’Azerbaïdjan développe actuellement sa propre stratégie nationale en IA.
La coopération avec l’Ethiopie permettra aux deux nations de partager leurs expériences et de créer des solutions innovantes en IA, tout en exploitant les opportunités économiques offertes par cette technologie. Selon le rapport « Annual Global CEO Survey » du cabinet de conseil PwC, l’IA pourrait générer jusqu’à 15 700 milliards de dollars pour l’économie mondiale d’ici 2030, dont 1 200 milliards de dollars en Afrique, représentant une augmentation de 5,6 % du PIB du continent.
Samira Njoya
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Le secteur mondial des télécoms expérimente actuellement plusieurs actions destinées à garantir la rentabilité des investissements tout en protégeant l’environnement. Mais atteindre cet équilibre exige de nombreux préalables, notamment des usines de recyclage.
Le groupe télécoms Orange a annoncé la collecte de 479 853 déchets de mobiles en 2023, au Moyen-Orient en Afrique. Ce volume représente 24 % des terminaux vendus par l’entreprise française dans la région. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie d'Orange visant à renforcer son engagement envers une économie circulaire, adaptée aux particularités de chacun de ses marchés.
L'entreprise a déclaré que d'ici 2025, ses réseaux et centres de données utiliseront davantage d'équipements reconditionnés, un effort soutenu par son programme OSCAR. Ce dernier vise à encourager la réutilisation des appareils pour réduire les émissions de CO2 et intègre également des pratiques durables pour la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques. Un choix qui aura certainement un impact bénéfique sur les dépenses en équipements de l’entreprise.
Depuis 2010, Orange collabore avec Emmaüs International et les Ateliers du Bocage, une entreprise spécialisée dans l'emploi social et solidaire, pour ouvrir des ateliers de collecte de déchets de mobiles en Afrique. En 2023, ce partenariat a permis de récupérer l'équivalent de 264 000 mobiles à l'état de déchet dans les ateliers du Burkina Faso, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire, où ces appareils sont recyclés.
L'an dernier, Orange a étendu ses efforts de recyclage en Egypte en signant un partenariat stratégique avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Ce partenariat prévoit l'ouverture d'une usine de pointe dédiée au reconditionnement de dispositifs électroniques. Ce projet, qui soutient l'objectif d'Orange de réduire l'impact environnemental lié au cycle de vie de ses produits, contribue également à la création d'emplois locaux et à la formation de compétences spécialisées.
De plus, cette usine jouera un rôle clé dans la promotion de l'inclusion numérique, en proposant des téléphones reconditionnés à des prix plus accessibles pour les populations à revenus modestes. Selon une note d'analyse de marché du cabinet Custom Market Insights, le marché des téléphones mobiles remis à neuf et d'occasion au Moyen-Orient et en Afrique était estimé à 5,33 milliards de dollars en 2021 et pourrait atteindre près de 12,39 milliards de dollars d'ici 2030, avec un taux de croissance annuel composé de 10,01 % de 2022 à 2030, porté par la demande croissante en Internet mobile.
Muriel EDJO
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En février 2024, la start-up a réussi un tour de table de 1,5 million $ pour soutenir sa croissance dans plusieurs pays africains. Le lancement de cette solution pour le grand public s’inscrit dans ce cadre.
Logidoo, une jeune pousse panafricaine opérant dans la logistique, a annoncé le lundi 26 août le lancement de sa plateforme d’e-commerce tout-en-un. Baptisée Afridoo, elle permettra de simplifier les ventes en ligne et d’autonomiser les commerçants africains.
Pour faciliter la gestion quotidienne des commerces en ligne, la solution intègre des fonctionnalités telles qu’un système de gestion des commandes (OMS), un système de gestion d'entrepôt (WMS) et un système de gestion du dernier kilomètre (LMS).
« Afridoo élimine les complexités liées à la gestion de plateformes distinctes pour l'inventaire, les commandes et les livraisons. [...] En proposant une plateforme centralisée pour gérer les boutiques en ligne, suivre l'inventaire, traiter les commandes et se connecter avec les clients, Afridoo permet aux entreprises de prendre le contrôle de leurs opérations en ligne », a déclaré Tamsir Ousmane Traoré, président-directeur général de Logidoo.
Le lancement de cette solution s’inscrit dans le cadre de la start-up de s’étendre au Congo, en Gambie, en Guinée, au Mali et en Mauritanie. En février dernier, elle a clôturé un cycle de financement d’un montant de 1,5 million $ à cette fin auprès du fonds de capital-risque tunisien 216 Capital Ventures.
Par ailleurs, malgré la sécheresse des investissements dans le secteur technologique africain, le commerce en ligne est l’un des secteurs les plus attractifs du continent. Les jeunes pousses opérant sur le segment ont levé 298 millions $ en 2023, selon les données de Partech Africa. Ce montant représente 13 % des investissements captés par les start-up africaines en 2023 et positionne l’e-commerce au deuxième rang derrière les 37 % (environ 852 millions $) des technologies financières.
Adoni Conrad Quenum
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Selon un rapport de la société de conseil McKinsey & Company, le marché de l’e-commerce en Afrique est en pleine expansion et devrait atteindre 180 milliards $ d'ici 2024. Cette perspective attire de plus en plus d'entreprises internationales.
AliExpress, la plateforme de commerce en ligne du groupe chinois Alibaba, s'implante désormais en Ethiopie. L'entreprise a récemment noué un partenariat stratégique avec la société éthiopienne de commerce électronique MKTY IT Services Plc. Ce partenariat a conduit à l'inauguration, le jeudi 22 août, du tout premier showroom AliExpress sur le continent africain.
Selon Yeshurun Alemayehu (photo, à gauche), ministre d'Etat chargé de l'Innovation et de la Technologie, l'entrée d'AliExpress sur le marché éthiopien offre des perspectives significatives pour les entreprises locales, leur permettant de s'inscrire dans le commerce mondial et d'étendre leurs activités à l'international.
Le showroom, situé à Addis-Abeba, est conçu pour servir de point de contact physique entre les consommateurs et les entreprises éthiopiennes. Les visiteurs peuvent y découvrir une vaste gamme de produits provenant du monde entier. Ce projet a pour objectif de permettre aux consommateurs éthiopiens de vivre une expérience du commerce électronique plus interactive et immersive.
L'expansion d'AliExpress en Ethiopie s'inscrit dans le cadre des récentes réformes mises en place par le pays pour attirer les investissements directs étrangers, avec la perspective de stimuler l'économie nationale. Cette initiative survient à un moment où le commerce en ligne connaît une croissance notable en Ethiopie, avec environ 45 licences de commerce électronique enregistrées par le ministère du Commerce et de l'Intégration régionale en décembre 2023. Le secteur est néanmoins marqué par la prédominance de petites start-up, souvent fragiles, dont beaucoup disparaissent après quelques années d'activité.
L'arrivée d'AliExpress sur le marché éthiopien est perçue comme une opportunité de création d'emplois, de stimulation de l'innovation au sein des start-up, et de mise en valeur des produits locaux sur la scène internationale, renforçant ainsi le potentiel d'exportation du pays.
Samira Njoya
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Le phénomène des faux diplômes prend de l'ampleur en Afrique. Pour y remédier, les gouvernements se tournent vers des solutions numériques, qui promettent d'apporter des réponses à la fois efficaces et pérennes.
Le gouvernement congolais a décidé de s'attaquer au problème des faux diplômes et attestations dans le pays. A l'issue d'une séance de travail le jeudi 22 août, la ministre de l'Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, et son homologue de l'Enseignement supérieur et universitaire, Mukuna Marie Thérèse, se sont engagées à lancer une solution numérique pour y remédier. La solution, baptisée « Optsolution », vise à vérifier automatiquement et en temps réel les diplômes d'Etat et attestations de réussite délivrés en République démocratique du Congo (RDC).
« Si un finaliste veut s'inscrire à l'université, au lieu d'apporter ses documents physiques, il n'aura juste qu'à présenter son code à 14 chiffres et le système du ministère de l'enseignement supérieur et universitaire sera en mesure d'interroger la base des données du ministère de l'Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté pour recueillir toutes les informations sur le candidat », a expliqué Rodrigue Iyembo, expert du ministère chargé de l'Education nationale.
La mise en place de cette plateforme s'inscrit dans le cadre du Plan national du numérique de la RDC, qui prévoit la numérisation des secteurs clés du pays d'ici 2025, avec une priorité donnée à l'éducation. Cette initiative intervient alors que l'Afrique est confrontée au phénomène croissant des faux diplômes, ce qui menace l'efficacité et la crédibilité des institutions. En Ethiopie par exemple, après la détection de près d’un millier de certificats contrefaits en 2023, sur un total de 18 000 diplômes passés au crible, le gouvernement a décidé de confier la certification des diplômes à la société suisse SICPA, qui utilise une technologie combinant blockchain et QR Code.
La solution que la RDC s'apprête à déployer promet également de révolutionner le processus de vérification des diplômes d'Etat en réduisant considérablement les délais, qui peuvent actuellement s'étendre sur 4 à 5 mois. Cette plateforme numérique permettra non seulement une vérification instantanée des diplômes d'Etat, mais prévoit également de s'étendre aux diplômes émis par le secteur privé à l'avenir.
Samira Njoya
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Malgré les défis existants, les pays africains s’investissent dans l’adoption des NTIC dans divers secteurs. En ce qui concerne l’éducation, l’Ouganda veut passer un cap.
Les autorités ougandaises ont inauguré, le vendredi 23 août à Kampala, le comité de pilotage du projet de réalité virtuelle augmentée (AVR) de l'Uganda Information Communication Technology (UICT), une université publique du pays. L’objectif est d’introduire la réalité virtuelle augmentée dans les salles de classe.
« 1 267 membres du personnel et étudiants de l'UICT ont été inscrits sur la plateforme AVR, avec un total de 1 370 connexions enregistrées. 5 000 licences éducatives, dont 1 267 ont déjà été délivrées au personnel et aux étudiants de l'UICT, et 750 licences d'entreprise doivent encore être distribuées », a déclaré Fredrick E. Kitoogo, directeur de l'UICT.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté des autorités ougandaises d’améliorer la qualité de l’éducation dans le pays. Elles se sont tournées vers les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), en l’occurrence la réalité virtuelle (RV) et la réalité augmentée (RA), dans le but de mettre en place des environnements d'apprentissage immersifs et interactifs. L'objectif est de renforcer l'engagement, la motivation et les résultats d'apprentissage des étudiants.
L’Ouganda a d’ailleurs autorisé l’utilisation des smartphones, des tablettes et des ordinateurs dans les écoles. S’exprimant sur le sujet, Aminah Zawedde, secrétaire permanent du ministère des TIC, a indiqué : « nous sommes conscients du fait que les appareils informatiques sont coûteux. C'est pourquoi le gouvernement a mis en place des projets tels que l'aménagement de laboratoires informatiques dans les écoles. Avec le temps, le gouvernement propose des mesures visant à réduire le coût de ces appareils afin qu'ils soient aussi abordables que possible ».
Adoni Conrad Quenum
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Le marché des centres de données en Afrique a connu une croissance rapide en raison de l'accélération de la transformation numérique sur le continent. La demande pour les services gérés a augmenté, et Raxio est bien positionnée pour saisir une part de ce marché prometteur.
L’opérateur de centre de données Raxio Group a annoncé le jeudi 23 août la mise en service de son centre de données à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). Dénommée Raxio DRC1, l’infrastructure de niveau 3 est située à Limete, au sud-est de Kinshasa. Elle est dotée d’une capacité de 1,5 MW.
Hello DRC! Today marks the official inauguration of our Tier III certified data data centre in Kinshasa.
— Raxio Group (@raxio_group) August 22, 2024
Read the full market announcement:
👉🏼 https://t.co/hi7QLwJXh1#RaxioRDC #RaxioGroup pic.twitter.com/BqXGxkw781
« La RDC est l’un des marchés les plus grands et les plus dynamiques d’Afrique, avec une demande latente existante pour des produits et services numériques qui devrait grimper dans les années à venir. Avec ce mécanisme, nous fournissons l'infrastructure essentielle pour soutenir l'économie numérique et améliorer la connectivité », a déclaré Robert Mullins, PDG du groupe Raxio.
Raxio Group avait annoncé en mars 2021 la construction de ce centre de données neutre et ultramoderne à Kinshasa. Soutenue par un investissement de 30 millions $, cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique mais fait également fait partie de l'engagement de Raxio, pris en 2019, de construire dix à douze centres de données à travers l'Afrique pour répondre à la demande croissante en matière de connectivité, de stockage, et de traitement de données.
Le lancement de Raxio DRC1 intervient six jours après l'inauguration du centre de données OADC Texaf à Kinshasa, marquant une augmentation non seulement de l'offre en capacité d'hébergement et de stockage de données en RDC, mais également de la concurrence sur ce segment de marché. Selon le rapport « Africa Data Center Market Size & Share Analysis - Growth Trends & Forecasts Up To 2029 » du cabinet d’étude de marché Mordor Intelligence, la taille du marché des centres de données en Afrique devrait passer de 740,2 millions de dollars en 2024 à 1,7 milliard de dollars en 2029, avec un taux de croissance annuel composé de 17,9 %.
L'installation de Raxio DRC1 en RDC devrait ainsi renforcer la connectivité numérique, soutenir la croissance de l'économie numérique, et améliorer la sécurité des données grâce à une infrastructure locale fiable. Elle permettra également la création d'emplois, attirera des investissements étrangers, et facilitera la transformation numérique des services publics et privés.
Samira Njoya
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En 2023, l’Ethiopie a mis en place sa politique d’intelligence artificielle. Pour tirer profit de cette technologie, le pays se tourne vers des partenaires stratégiques.
Une délégation d'experts russes en intelligence artificielle (IA), conduite par l'ambassadeur de Russie près de l’Ethiopie, Evgeny Terekhin, a visité l'Institut éthiopien d'intelligence artificielle. Ils ont été reçus le mercredi 21 août par Taye Girma, directeur général adjoint de l'Institut.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays de coopérer dans le secteur technologique. Avec l’avènement de l’IA générative et l’émergence des grands modèles de langage, l’intelligence artificielle s’impose comme un des segments importants de cette coopération.
En juillet 2023, les autorités éthiopiennes ont d’ailleurs mis en place leur politique nationale d’intelligence artificielle. Elle prend en compte divers points tels que la gestion des données, le développement des ressources humaines, la recherche et le développement, l'assistance et l'encouragement, l'infrastructure, le droit et l'éthique ou encore la coopération et la coordination. A travers cette stratégie, l’Ethiopie compte utiliser l’intelligence artificielle comme un leviers de développement et de croissance.
Une coopération avec la Russie dans ce secteur pourrait permettre à Addis-Abeba de bénéficier de transferts de technologies et de compétences, de développer ses propres applications d'IA adaptées aux besoins locaux ou encore d’attirer des investissements russes dans le secteur technologique éthiopien stimulant l'innovation et la création d'emplois. Les entreprises russes pourraient également utiliser cette coopération pour étendre leur influence dans le domaine technologique dans cette partie du monde.
Adoni Conrad Quenum
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A terme, les autorités algériennes prévoient d'envoyer 450 start-up locales pour des séjours en Chine, en Corée du Sud et aux Etats-Unis. L’objectif est, entre autres, de stimuler le secteur technologique local.
Algeria Venture, un accélérateur public de start-up en Algérie, a annoncé le jeudi 22 août le voyage de deux délégations de 30 start-up locales en Chine et en Corée du Sud.
D’une durée de quinze jours, ce séjour leur permettra de « découvrir des hubs technologiques de premier plan, d’interagir avec des leaders de l'innovation, partager des expériences avec leurs homologues internationaux et d’explorer des collaborations stratégiques avec des entreprises locales et mondiales ».
S’exprimant sur le voyage, Sidali Zerrouki, directeur général d'Algeria Venture, explique que « ces visites offriront aux start-up une perspective globale, leur permettant de s'inspirer des meilleures pratiques internationales, en s'exposant aux écosystèmes d'innovation les plus avancés ».
L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme de visites internationales pour les start-up algériennes (ASEP). Il fait partie des programmes mis en place par Algeria Venture pour faciliter le développement des jeunes pousses locales. Avec l’ASEP, Algeria Venture compte faire bénéficier les start-up algériennes de l'expertise, des ressources et des opportunités offertes par les grandes entreprises technologiques mondiales.
Il faut souligner que les start-up chinoises ont capté 27,4 milliards $ en 2023, selon l’édition 2023 du rapport « State Of Venture » de CB Insights, une société d'analyse stratégique basée sur l’IA pour l’intelligence économique. Pour les jeunes pousses sud-coréennes, les levées de fonds se sont établies à 9,8 milliards $ en 2023, d’après les données du ministère chargé des Petites et moyennes entreprises et des Start-up.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que les paiements numériques gagnent en popularité en Afrique, de nouvelles lois instaurées risquent de freiner l'innovation dans ce secteur.
Les commerçants somaliens ont lancé des manifestations, le lundi 19 août, pour dénoncer l'application d'une taxe forfaitaire de 5 % sur les paiements électroniques, notamment via téléphone mobile. Ce nouveau prélèvement, considéré comme « inapproprié », vient alourdir un ensemble de charges déjà pesantes pour les commerçants du pays.
« L'un des principaux avantages des transactions numériques est qu'elles offrent une inclusion financière pour les personnes traditionnellement exclues du secteur bancaire formel. En taxant ces transactions, le gouvernement décourage effectivement l'utilisation des services financiers numériques, repoussant les gens vers des transactions en espèces, qui sont moins sûres, moins efficaces et moins transparentes », a expliqué Abdillahi Hashi Abib, membre du Parlement fédéral somalien.
Les manifestations font suite à l'entrée en vigueur de cette taxe le dimanche 18 août. Selon le gouvernement, la taxe est prélevée directement sur les comptes des entreprises au point de vente où le client paie pour les services ou produits. Les recettes ainsi générées seraient versées au trésor central pour financer les infrastructures et renforcer la sécurité dans un pays confronté depuis plus de quinze ans à l'insurrection des islamistes radicaux shebab.
Le ministre des Finances, Bihi Iman Egeh, a défendu cette mesure, soulignant qu'il s'agit d'un impôt transparent établi par une loi de 1984, déjà validée par le Parlement. Il a ajouté que les inquiétudes des commerçants reposent sur des malentendus, sans donner plus de détails.
L'entrée en vigueur de cette taxe survient exactement un an après le lancement d'un QR code standardisé destiné à faciliter les paiements sans contact en Somalie et à améliorer l’inclusion financière et par ricochet le segment de l’e-commerce local. Sa mise en place devrait être répercutée sur les consommateurs, avec un impact limité sur la rentabilité globale des entreprises.
Samira Njoya
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En juillet dernier, TerraPay a levé 95 millions $ pour développer les paiements numériques sur le continent. La firme continue ses actions en impliquant les acteurs africains.
TerraPay, un fournisseur britannique de solutions de paiement, s’est associé à plusieurs opérateurs mobile money, en l’occurrence les africains Mpesa et Sama Money, pour la création du Wallet Interoperability Council. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le mardi 20 août.
La firme britannique ambitionne d’interconnecter toutes les plateformes des opérateurs mobile money du conseil dans le but de faciliter les paiements et les transferts de fonds transfrontaliers.
« Cette initiative répond à des défis réels du marché et a le potentiel de modifier les perceptions autour de l'utilisation des portefeuilles pour le commerce transfrontalier, permettant ainsi un accès facile à l'interopérabilité au sein des portefeuilles des participants au conseil à l'échelle mondiale », a déclaré Sekou Kane Diallo, directeur général adjoint et directeur informatique de Sama Money.
La mise en place de cette association intervient dans un contexte marqué par la prolifération des solutions mobile money sur le continent. Selon le rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), la valeur des transactions mobile money en Afrique subsaharienne a atteint 912 milliards $ en 2023, soit une croissance de 22 % par rapport à 2022. Le même document renseigne que 835 millions des 1,75 milliard des comptes mobile money enregistrés dans le monde, soit 47,7 %, sont en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le taux de chômage connaît une hausse continue. Il est donc crucial de préparer les jeunes aux compétences indispensables pour répondre efficacement aux exigences du marché du travail, afin d'améliorer leurs perspectives d'emploi.
Le gouvernement zimbabwéen aspire à collaborer avec le réseau social professionnel LinkedIn pour renforcer l'apprentissage numérique dans le pays. Ce sujet a été au cœur de discussions, le lundi 19 août, entre le ministère des TIC, des Services postaux et de messagerie et Stewart Samkange, directeur des opérations de LinkedIn Academic Talent Solutions pour l'Afrique subsaharienne, l'Europe centrale et l'Europe du Sud-Est.
« Cette visite spéciale a marqué une étape significative dans notre mission visant à exploiter le potentiel de l'apprentissage numérique pour les employés du gouvernement et les jeunes à travers le Zimbabwe. Au cours de la réunion, nous avons évoqué l'immense potentiel de "LinkedIn Learning" en tant que plateforme permettant à notre main-d'œuvre d'acquérir des compétences numériques essentielles et à nos jeunes de se perfectionner pour l'avenir », a déclaré Tatenda Annastacia Mavetera (photo, au centre), la ministre chargée des TIC.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement zimbabwéen visant à moderniser les méthodes d'apprentissage et à réduire le fossé entre l'éducation traditionnelle et les exigences du marché du travail moderne. Elle vise également à lutter contre le chômage des jeunes, qui constitue un enjeu majeur pour le pays. Selon des données de la Banque mondiale, le Zimbabwe est une nation jeune, avec environ 61 % de sa population âgée de moins de 25 ans. Toutefois, le pays fait face à un taux élevé de chômage et de sous-emploi, particulièrement parmi les jeunes, dont le taux de chômage s'élevait à 35 % en 2021.
Un futur partenariat entre le gouvernement zimbabwéen et LinkedIn Learning, la plateforme d'apprentissage en ligne de LinkedIn, offrirait une opportunité unique de doter les citoyens des connaissances et compétences nécessaires pour prospérer dans le monde de l'emploi à l'ère numérique.
Samira Njoya
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