Le gouvernement intensifie ses efforts pour accélérer la transformation numérique dans tous les secteurs du pays. Ces initiatives bénéficient d'un appui significatif des Nations unies, renforçant ainsi la mise en œuvre de projets stratégiques.

Dans le cadre de la modernisation de ses activités, le Parlement malawite se prépare à franchir une étape décisive en introduisant, le jeudi 12 septembre, un nouveau système numérique baptisé « e-Chamber ». Ce projet innovant vise à révolutionner le fonctionnement interne de l'institution par la numérisation des processus parlementaires pour plus d'efficacité et de transparence. Pour garantir une transition fluide vers ce nouvel environnement technologique, une session de formation a été organisée le 11 septembre, à l'inttention des députés.

« Le système complet sera pleinement opérationnel pour la prochaine session parlementaire. Cette formation illustre l'engagement du Parlement à adopter les outils numériques et à accroître l'efficacité de ses procédures, dans le but de mieux servir le peuple malawite », a précisé l'institution dans un communiqué.

Le système e-Chamber offre des fonctionnalités avancées, notamment la gestion audio, la gestion électronique des documents et le vote électronique. Chaque parlementaire se verra doter d'une tablette équipée d'un nouveau système audio, lui permettant d'accéder aux documents nécessaires et d'effectuer des tâches officielles telles que le vote.

Cette initiative s'inscrit dans une transformation numérique plus large, menée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Elle fait suite à l'introduction en avril de la plateforme e-Court, qui vise à faciliter l'accès à la justice, en particulier pour les communautés marginalisées, en proposant des services efficaces, transparents et dématérialisés.

L'adoption de ce système multimédia sans papier au sein du Parlement renforcera l'efficacité opérationnelle en centralisant la gestion des discours, des votes, de l'interprétation simultanée ainsi que l'inscription des membres. Le Malawi rejoint ainsi les rangs de pays africains comme le Kenya, l'Ouganda et l'Angola, qui ont déjà adopté ce type de système.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 12 septembre 2024 10:34 Written by

Le gouvernement kényan recherche des partenaires internationaux pour accélérer la transformation numérique du pays. En juin dernier, l’exécutif s’était déjà rapproché de la Malaisie à cet effet.

Le Kenya et la Belgique explorent des opportunités de coopération dans le domaine du numérique. Margaret Ndung’u (photo, à droite), ministre de l’Information, des Communications et de l’Economie numérique du Kenya, et Peter Maddens (photo, à gauche), ambassadeur de Belgique au Kenya, ont discuté à propos le mercredi 11 septembre.

Les axes de la potentielle collaboration n’ont pas été précisés. Toutefois, le ministère a déclaré que les deux parties ont discuté de la connectivité du dernier kilomètre, entre autres projets numériques.

Les discussions interviennent dans un contexte où le gouvernement kényan recherche des partenariats internationaux pour soutenir la transformation numérique du pays. En juin dernier, l’exécutif a engagé des discussions avec la Malaisie sur des questions comme la cybersécurité, la production de semi-conducteurs. En janvier, le gouvernement indien a approuvé un protocole d’accord signé avec le pays d’Afrique de l’Est un mois plus tôt sur le numérique.

Le soutien des partenaires internationaux devrait faciliter la réalisation du programme d’accélération de l’économie numérique du Kenya. A son accession au pouvoir en septembre 2022, le président William Ruto a affiché son ambition de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027. A cet effet, il a prévu divers investissements, notamment le déploiement de 100 000 km de fibre optique, l’installation de 25 000 points d’accès Wi-Fi et la numérisation de 5 000 services administratifs.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On jeudi, 12 septembre 2024 03:49 Written by

Pour stimuler sa croissance économique et renforcer sa visibilité à l'international, le Maroc mise sur le développement du tourisme. Dans cette optique, le pays investit dans la modernisation de ses aéroports, véritables portes d’entrée sur son territoire.

Le Maroc souhaite numériser ses aéroports d’ici 2025. L’Office national des aéroports (ONDA) a déployé une stratégie ambitieuse baptisée « Décollage 2025 », dont l’un des axes majeurs consiste à numériser intégralement le parcours des voyageurs. L’initiative a été annoncée par Mohammed Abdeljalil, le ministre du Transport et de la Logistique.

« L’Office a alloué des fonds importants au chantier de la numérisation, en recrutant des compétences techniques spécialisées pour gérer l’unité de services numériques Digital Factory. Cette unité sera chargée de superviser la mise en œuvre des projets destinés à consolider la transformation numérique de l’Office dans toutes ses activités », a expliqué le ministre.

Parmi les premières étapes du projet figure l’installation de portails intelligents « e-gate » dans les aéroports marocains. Ces systèmes automatisés utilisent la technologie biométrique pour vérifier l'identité des voyageurs. Ce sont des dispositifs self-service qui permettent aux passagers de passer le contrôle d'immigration sans agent, ce qui accélère l'embarquement et le débarquement.

Le ministre a précisé que le nouveau terminal de l’aéroport de Rabat-Salé, prévu pour 2025, servira de projet pilote avant une extension à d’autres aéroports comme Mohammed V et Marrakech-Menara. La stratégie comprend également la mise en œuvre d’un système d’information « SMART AIRPORT » qui assurera une surveillance, en temps réel, des installations aéroportuaires et la collecte de données pour réagir rapidement en cas de dysfonctionnement.

Ces initiatives visent à moderniser les infrastructures aéroportuaires marocaines en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, qui se tiendra l’année prochaine, et de la Coupe du monde de football 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, tout en améliorant l’expérience des voyageurs et la coordination des données.

En intégrant des e-gates dans ses aéroports, le Maroc suit l'exemple de nombreux pays européens qui ont déjà adopté cette technologie avec succès. Ce système marque une étape clé vers la numérisation des services aéroportuaires, offrant une meilleure expérience aux voyageurs tout en renforçant la sécurité.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 11 septembre 2024 13:32 Written by

En 2023, le PNUD a mis en place un projet pilote pour former les jeunes de 24 pays africains en cybersécurité. La réussite de cette phase conduit au lancement d'une grande initiative.

Le Bureau régional Afrique de l’Ouest et centrale du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s’est engagé à former 25 000 jeunes des deux sous-régions en cybersécurité. L’information a été dévoilée le lundi 9 septembre.

Pour atteindre ce but, l’institution s’est associée à l’université canadienne Concordia et à l'académie des compétences numériques Give1Project. La formation s’effectuera sur une période de 5 mois sanctionnée d’un certificat.

Cette initiative intervient après le succès de la phase pilote qui s’est déroulée en 2023. Elle a pris en compte les jeunes de 24 pays du continent pour une formation de 4 mois, dont 2 semaines en présentiel dans la ville de Saly, au Sénégal. Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Afrique fait face à un déficit de 100 000 professionnels qualifiés en cybersécurité.

La cybersécurité s’impose depuis quelques années comme l’un des segments clés du secteur technologique en Afrique. Alors que le marché du numérique continental devrait atteindre 712 milliards $ en 2050, l’UIT estime que le faible niveau de préparation de l'Afrique en matière de cybersécurité coûte aux Etats membres en moyenne 10 % de leur produit intérieur brut (PIB). En plus d’investir dans la formation des talents locaux en cybersécurité, les Etats africains devraient mettre en place un cadre juridique et réglementaire en matière de cybersécurité.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 11 septembre 2024 11:12 Written by

Le gouvernement namibien a fait de la transformation numérique un des piliers du développement socioéconomique du pays. Pour y arriver, l’exécutif veut mettre en place des barrières pour garantir la sécurité des personnes et des systèmes.

La Namibie sera bientôt dotée de cadres réglementaires sur la cybersécurité et la protection des données. Emma Theofelus (photo), ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC), a déclaré le lundi 9 septembre que les deux projets de loi sont sur le point d’être finalisés. C’était lors du lancement de la huitième édition du Sommet national sur les TIC.

« Pour prospérer dans cette nouvelle ère numérique, nous devons non seulement nous adapter aux changements technologiques, mais aussi construire un cadre robuste et résilient capable de résister au rythme rapide de ces avancées », a déclaré la ministre.

Les lois sur la cybercriminalité et la protection des données sont prévues par le Plan stratégique national pour le numérique 2025-2029. Leur élaboration intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée marqué par l’adoption rapide des TIC et la diversification de leur usage. Par exemple, le nombre d’abonnements Internet mobile en Namibie est passé de 934 000 au 2e trimestre 2016 à 1 532 000 au 2e trimestre 2024, soit un taux de progression de 64,1 %. Fin juin, le nombre d’abonnés mobiles s’élevait à 2,47 millions.

Cette croissance rapide de l’adoption du numérique rime avec de nouveaux défis, notamment la menace croissante de la cybercriminalité. Interpol l’a souligné dans son rapport « African Cyberthreat Assessment Report 2024 ». L'Organisation internationale de police criminelle explique que les cybercriminels emploient des méthodes de plus en plus sophistiquées pour exploiter les vulnérabilités des individus, des organisations et des Etats.

Le renforcement de la cybersécurité et la protection des données personnelles s’avèrent donc indispensables pour la réalisation de l’ambition de numérisation du gouvernement namibien. L’exécutif veut mettre les technologies numériques au service de la croissance économique, de l’inclusion sociale et du progrès sociétal en général.

« De l’e-gouvernement à la santé numérique et à l’éducation, ces technologies offrent de nouvelles façons d’améliorer la prestation des services et d’accroître la qualité de vie de notre population. Nous devons tirer parti de ces technologies pour rendre les services gouvernementaux plus accessibles, efficaces et réactifs aux besoins des citoyens », a déclaré Emma Theofelus.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mardi, 10 septembre 2024 16:51 Written by

Le Maroc est confronté à un problème persistant de déscolarisation, particulièrement dans les régions rurales. Des mesures sont prises pour inverser cette tendance en pleine progression.

La Fondation Orange Maroc prévoit d’équiper 55 nouvelles écoles en matériel informatique pour la rentrée 2024-2025, dans le cadre de son programme « Les Ecoles numériques ». L’annonce a été faite le jeudi 5 septembre, à l'occasion du lancement de la deuxième phase du projet.

« Ce programme vise à démocratiser l’accès aux technologies numériques dans les écoles primaires rurales, afin de garantir à tous les élèves, quel que soit leur environnement, des conditions d’apprentissage égales. La consolidation de notre partenariat avec le ministère de l’Education nationale est une nouvelle preuve de notre engagement à accompagner le royaume vers la réussite de la transformation digitale de l’école marocaine », a souligné Hind Lfal (photo), secrétaire générale d’Orange Maroc.

Lancé en 2022 en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, ce projet fournit des équipements numériques, notamment des ordinateurs pour les enseignants, des tablettes pour les élèves, et des ressources pédagogiques en ligne en français et en arabe. Il vise à améliorer l’apprentissage dans les zones rurales, souvent confrontées à des défis d’accès aux outils éducatifs modernes.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie RSE d’Orange Maroc pour encourager l’inclusion numérique et combattre le décrochage scolaire. Selon le ministère de l’Education nationale, 249 458 élèves ont quitté l’école en 2022/2023, dont 45,5 % issus des zones rurales. L’UNESCO évalue à 196 millions de dollars par an l’impact économique de ce phénomène au Maroc.

Avec cette nouvelle phase, 55 écoles supplémentaires seront équipées, 200 enseignants formés, et 17 000 élèves bénéficieront de cette initiative, renforçant ainsi l'effort pour réduire le fossé numérique dans les zones rurales du Maroc. Depuis son lancement, le programme a déjà permis la numérisation de 16 écoles rurales, bénéficiant à plus de 4 000 élèves et 30 enseignants.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 10 septembre 2024 10:37 Written by

En septembre 2023, les autorités burkinabè ont lancé une plateforme pour le retrait du casier judiciaire en ligne. Elle était initialement accessible à Ouagadougou, avec un déploiement prévu dans toutes les régions du pays.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala (photo, au centre), a annoncé le vendredi 6 septembre à Ouagadougou l'extension de l'e-casier judiciaire sur l’ensemble du territoire national. L’objectif de l'initiative est de simplifier l’obtention de ce document administratif pour les populations.

Cette mesure fait suite au lancement de l'e-casier judiciaire le 15 septembre 2023 dans les tribunaux de grande instance de Ouaga I et II. Le succès de cette phase pilote a conduit à l’élargissement du projet à l’ensemble des régions du pays. A ce sujet, Edasso Rodrigue Bayala a précisé : « les demandes globales en ligne s'élèvent à environ 105 000 depuis le lancement de la plateforme. Cela montre un réel engouement, car ce système réduit les coûts, rend la justice plus accessible et diminue la corruption dans le secteur judiciaire ».

La promotion de l'administration électronique fait partie des axes prioritaires du document de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025. A travers son troisième objectif stratégique, les autorités visent à rendre les services publics accessibles aux usagers grâce aux technologies de l’information et de la communication.

Selon l’E-Government Development Index des Nations unies, qui mesure la fourniture de services en ligne, la connectivité des télécommunications et les capacités humaines, le Burkina Faso s’est classé 166e sur 193 pays en 2022, avec un score de 0,3476.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 10 septembre 2024 08:58 Written by

Le gouvernement égyptien veut accélérer les investissements dans le secteur technologique dans le cadre de sa transformation numérique. Le 2 septembre, l’exécutif a invité les entreprises indonésiennes à investir notamment les centres de données et la numérisation.

L’Agence égyptienne de développement de l’industrie des technologies de l’information (ITIDA) a signé un protocole d’accord avec la société publique chinoise Tsinghua Unigroup le vendredi 6 septembre. La collaboration portera notamment sur la création d’un fonds de 300 millions $ pour faciliter les investissements chinois dans le secteur technologique égyptien.

Selon les termes du mémorandum d’entente, Tsinghua Unigroup et ses filiales financeront le capital du fonds d’investissement technologique en fournissant 60 à 70 %. Les domaines spécifiques du fonds n’ont pas été précisés, toutefois le protocole d’accord prévoit également la construction d’un centre de données, la création d’un centre de recherche et développement pour la conception de puces électroniques et de systèmes, ainsi que le développement d’un modèle de langue arabe basé sur l’intelligence artificielle.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement égyptien d’attirer les investissements étrangers dans le secteur technologique. En décembre 2023, le pays a signé un mémorandum d’entente avec les Emirats arabes unis pour construire des centres de données d’une capacité totale pouvant atteindre 1000 mégawatts. Telecom Egypt a également conclu un accord avec 4iG Group pour un investissement de 600 millions $ dans la fibre optique. Le 2 septembre, lors du 2e Forum Indonésie - Afrique, le gouvernement égyptien a invité les entreprises indonésiennes à investir notamment les centres de données et la numérisation en Egypte.

Ces différents investissements devraient permettre de soutenir la réalisation de la stratégie nationale de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le gouvernement cherche à développer le secteur des TIC et moderniser l’infrastructure télécoms nationale afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique du pays.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On lundi, 09 septembre 2024 15:22 Written by

Selon la Banque mondiale, le Nigeria aura besoin de 28 millions de personnes qualifiées en compétences numériques d’ici 2030 dans divers secteurs de son économie. Pour répondre à cette demande, les autorités ont lancé plusieurs programmes de formation.

L’Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA) a inauguré la première phase du programme « Alphabétisation numérique pour tous » (DL4ALL). L’annonce a été faite le samedi 7 septembre via un post sur les réseaux sociaux. Cette phase, intitulée « Alphabétisation numérique pour le secteur informel », est mise en œuvre en collaboration avec le Corps national de service de la jeunesse (NYSC). Son objectif est de doter les citoyens, des 774 zones de gouvernement local, de compétences numériques de base nécessaires pour prospérer dans l'économie numérique.

Le programme « Alphabétisation numérique pour tous » vise à atteindre un taux d'alphabétisation numérique de 70 % d'ici 2027. Elle s’inscrit dans le cadre du « Strategic Roadmap and Action Plan 2024-2027 » (SRAP 2.0) de la NITDA, qui a pour but de favoriser la transformation numérique et d'autonomiser les Nigérians grâce à l'innovation numérique.

Le lancement de cette première phase intervient dans un contexte marqué par un besoin croissant en compétences numériques sur le continent. Dans son rapport « Demand for Digital Skills in Sub-Saharan Africa » publié en 2021, la Banque mondiale estime que la population active du Nigeria aura besoin d'environ 28 millions de travailleurs formés aux compétences numériques dans divers secteurs de l'économie d'ici 2030.

Par ailleurs, il est à noter que cette première phase concerne douze Etats, à savoir le Territoire de la capitale fédérale et les Etats de Kebbi, Jigawa, Yobe, Gombe, Kwara, Ekiti, Osun, Cross River, Bayelsa, Abia et Ebony.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 09 septembre 2024 08:36 Written by

Avec un faible taux d'alphabétisation et un accès limité à l'information, la RCA est fortement touchée par le VIH. Le numérique émerge comme un outil prometteur pour sensibiliser les populations vulnérables.

En République centrafricaine (RCA), le VIH reste un fléau qui frappe durement, spécialement dans un contexte de faible taux d’alphabétisation et d’accès limité à l’information. Le numérique se révèle aujourd’hui comme un outil précieux pour sensibiliser et autonomiser les populations vulnérables, notamment les jeunes.

Des plateformes digitales, telles que U-Report de l’UNICEF, jouent un rôle essentiel en offrant un accès discret et fiable aux informations sur le VIH et la santé sexuelle et reproductive. Une étude de l’UNICEF en 2022 a montré que moins de 20 % des jeunes disposaient de connaissances complètes sur ces sujets, ce qui souligne l’importance de ces initiatives numériques pour combler le déficit informationnel.

Les statistiques sont préoccupantes : selon l'ONUSIDA, 78 % de la population centrafricaine a moins de 35 ans, et le taux d'infection par le VIH est particulièrement élevé parmi les jeunes. En 2022, 3,4 % de la population était infectée, un taux qui place la RCA au sommet des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Plusieurs facteurs expliquent cette vulnérabilité. Le faible niveau d’alphabétisation (moins de 4 adultes sur 10 savent lire et écrire, selon l’ONUSIDA), les inégalités sociales, et un accès restreint aux soins de santé sont autant de défis à surmonter. Les tabous entourant la sexualité et les croyances traditionnelles, telles que la perception du VIH comme une punition divine, freinent également les efforts de prévention et de prise en charge.

« La lutte contre le VIH et la santé sexuelle chez les jeunes en RCA n’est pas seulement une question de santé, mais une composante essentielle du développement durable et de la consolidation de la paix », affirme Chris Fontaine, ancien directeur de l’ONUSIDA en Centrafrique.

Cependant, des obstacles persistent. La fracture numérique, la qualité inégale des contenus en ligne et les résistances culturelles freinent l’adoption des solutions digitales. Pour maximiser leur impact, il est crucial d’investir dans les infrastructures, de former les acteurs locaux et de mener des campagnes de sensibilisation adaptées aux spécificités culturelles.

Le numérique offre ainsi une lueur d’espoir dans la lutte contre le VIH en RCA. Avec des efforts concertés des autorités, des organisations internationales et de la société civile, il est possible de créer un environnement plus sûr et informé pour la jeunesse centrafricaine.

Sèna D. B. de Sodji

Posted On samedi, 07 septembre 2024 04:39 Written by
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