Depuis 2019,la transformation numérique est au cœur de l’agenda de développement du Cap-Vert à l’horizon 2030. Tous les secteurs sont touchés, y compris les finances.
La République du Cap-Vert élabore une législation pour l’établissement et l’activité des banques numériques dans le pays. Un projet de loi y afférent sera discuté et voté lors de la session parlementaire ordinaire prévue du mercredi 8 au vendredi 10 mars.
Selon le préambule du projet de loi du gouvernement, « les entités qui ont l'intention d'exercer des activités avec des actifs virtuels, sur le territoire national, seront soumises au respect des devoirs et obligations préventifs prescrits dans la législation qui établit des mesures de prévention et de répression du délit de blanchiment d'argent, de biens, de droits et de valeurs, ainsi que des obligations prescrites dans la législation qui établit des mesures de nature préventive et répressive contre le terrorisme et son financement, et d'autres réglementations applicables », précise le projet de loi.
Au Cap-Vert, sept banques opèrent avec une licence commerciale générale, employant près de 1 300 travailleurs. Elles ont enregistré des bénéfices historiques de 42,5 millions d'euros en 2022, en hausse de 26,5 % par rapport à l'année précédente, selon des données provisoires de la Banque centrale communiquées fin février par l’agence de presse portugaise Lusa.
Ainsi selon le gouvernement, les banques numériques, dont les modèles d'affaires sont basés sur la technologie, pourraient apporter de nombreux avantages au système financier cap-verdien, à savoir l'augmentation de la concurrence dans le système, en élargissant l'offre de produits et de services grâce à l'utilisation de ressources technologiques plus avancées et spécialisées, mais aussi l'accès au financement pour les petites et moyennes entreprises.
La loi permettra également de rendre les processus de financement plus rapides et plus efficaces et de réduire les taux d'intérêt applicables aux opérations de crédit.
Samira Njoya
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En Afrique, l’accès aux financements est un obstacle majeur pour les start-up. Pour y remédier, les gouvernements se tournent vers les organisations internationales pour bénéficier de leur accompagnement pour développer le secteur.
Mohamed Bazoum (photo), le président de la République du Niger, invite les Nations unies à investir davantage sur les start-up en Afrique. Dans un message envoyé et lu le lundi 6 mars à la cinquième conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA5) qui se tient jusqu’au 9 mars à Doha au Qatar. Le président nigérien a indiqué que « les start-up sont aujourd’hui considérées comme le moteur des changements structurels de la croissance économique durable et de la prospérité ».
— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) March 6, 2023
« Pour parvenir à un développement industriel inclusif et durable, il est nécessaire d'investir dans un secteur privé axé sur la croissance dont les start-up sont les moteurs à travers l'innovation pour le développement socio-économique », a-t-il déclaré.
Intervenant en sa qualité de champion de l’Union africaine pour l'industrialisation inclusive et durable et la transformation productive, le président du Niger a profité de l’occasion pour saluer l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) pour son rôle joué dans le lancement de l'Initiative Start-up pour l'Afrique.
Cette initiative ayant conduit à l'organisation du 1er Sommet des Start-up d'Afrique de l'Ouest financé par la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui s'est tenu en 2021 à Niamey, en République du Niger.
Ainsi, pour le président du Niger, il est plus que temps pour les gouvernements et les dirigeants africains, les organismes donateurs et les institutions financières d’accélérer le processus d'inscription des start-up, le brevetage des licences, de créer des marchés favorables à leurs produits, de former les jeunes entrepreneurs, leur fournir des mentors pour les aider à créer/booster leurs propres entreprises innovantes afin de combler le fossé numérique entre les pays développés et les pays en développement.
Rappelons que l'écosystème start-up africain a levé 6,5 milliards $ en 2022, en croissance de 8 % par rapport à 2021, selon « Africa Tech Venture Capital », un rapport de Partech Africa, le fonds de capital-risque dédié aux jeunes entreprises technologiques en Afrique.
Samira Njoya
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Depuis sa prise de fonction comme gouverneur de l’Etat d’Osun en novembre 2022, Ademola Adeleke a initié plusieurs projets destinés à ancrer son territoire dans l’ère numérique. Il vient de franchir un nouveau palier dans cette optique à travers un nouveau projet TIC.
Le gouverneur de l’Etat d’Osun au Nigeria, Ademola Adeleke, a annoncé le lundi 6 mars la pose d'un câble à fibre optique à large bande de 64 km dans l’Etat.
S'exprimant lors d’un programme organisé au centre d'événements Adolak à Osogbo, la capitale de l’Etat, le gouverneur a déclaré que le projet d'une valeur de 16 milliards de nairas (environ 35 millions $) permettra d’accélérer la transformation numérique dans divers secteurs de l'Etat et le rendre inégalé dans l'économie numérique.
We also signed Memorandum of Understanding (MoU) on broadband fibre deployment in Osun State as we continue to champion digital economy drive. This is in line with our 100 days plans to kick-start the technology revolution in Osun State. pic.twitter.com/UTdjpXDRqe
— Gov Ademola Adeleke (@AAdeleke_01) March 6, 2023
« Conformément à la nouvelle politique nationale sur le haut débit et à l'urgence de la connectivité Internet par fibre optique pour l'Etat d'Osun, ce gouvernement renonce au paiement du droit de passage des télécommunications en échange d'une connectivité gratuite dans nos écoles et centres de santé lorsque le projet haut débit sera terminé », a déclaré le gouverneur.
Outre la mise en œuvre du projet de fibre optique, le gouverneur de l'Etat d'Osun a dévoilé plusieurs autres projets en cours dans l’Etat. Ademola Adeleke a annoncé l’inauguration le jour même du premier conseil consultatif sur l'économie numérique composé de 15 membres avec pour tâche de soutenir l’Etat dans son projet de transformation d’Osun en un Etat à économie numérique.
Le gouverneur a également informé le public d'un nouveau partenariat avec l’entreprise de TIC Oodua Infraco, pour l'exécution des projets d'économie numérique de l'Etat. Ledit partenariat permettra d’identifier et appliquer les technologies de l'information et de la communication dans divers secteurs de l'Etat.
Dans la même lancée, le gouverneur d’Osun a dévoilé le projet « Osun Google Mapping » récemment lancé dans son Etat dans le but de s'assurer que les entreprises et les points de repère d'Osun sont placés sur Google Maps. A ce jour, la couverture d'Osun Mapping est supérieure à 50 %, une augmentation de 20 % en quatre mois, selon le gouverneur.
Il faut noter aussi que l’Etat d’Osun ambitionne de transmettre dans les prochains jours, le projet de loi sur les start-up à l'Assemblée de l'Etat pour validation. « Ce sera mon premier projet de loi exécutif que je transmettrai à l'Assemblée de l'Etat après cet événement. Cette loi vise à garantir que les promoteurs et les entrepreneurs de nouvelles start-up obtiennent le mentorat et le financement souhaités. Une fois adoptée, la loi renforcera les objectifs de la politique en matière de TIC et d'innovation technologique », a-t-il indiqué.
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Le secteur minier joue un rôle important dans l’économie sud-africaine. Il est donc important d’y apporter des solutions nouvelles en vue de sa numérisation et la simplification des méthodes de travail.
Ericsson, une entreprise suédoise de télécommunications, a annoncé, le jeudi 2 mars, la signature d’un accord avec le spécialiste mondial de logiciels de simulation Comsol pour la fourniture de la solution « Ericsson Private 5G » au sein de l'industrie minière en Afrique du Sud.
Grâce à la solution de connectivité haut de gamme d'Ericsson et à l'expertise de Comsol en matière d'exploitation minière et d'intégration de systèmes, la nouvelle collaboration permettra à l'industrie minière de bénéficier d'une connectivité autonome 4G/LTE et 5G robuste, et aidera les clients de Comsol à optimiser et simplifier les opérations commerciales par la création, la collecte et l'analyse de données.
« Nous sommes ravis de proposer à Comsol notre solution de réseau privé pré-packagée et pré-intégrée, Ericsson Private 5G. Grâce à sa connectivité fiable, rapide et sécurisée, les clients de Comsol disposeront d'une plateforme leur permettant de mettre en œuvre des solutions intelligentes innovantes pour une meilleure efficacité opérationnelle et une plus grande sécurité », s’est réjoui Todd Ashton (photo, à gauche), vice-président et responsable de l'Afrique du Sud et de l'Est chez Ericsson Moyen-Orient et Afrique.
Ainsi, l'accord donne à Comsol le droit de revendre la solution de réseau sans fil à haut débit Ericsson Private 5G. Il permettra à Comsol de développer son activité d'entreprise au sein du secteur minier local qui est l’un des principaux domaines d'investissement en Afrique du Sud.
Le pays est le premier producteur mondial de chrome et de platine. Les dernières données de Statistics South Africa (Stats SA) sur la production minière révèlent que la production totale a augmenté de 11,2 % en 2021 par rapport à 2020. Comsol utilisera donc la solution Private 5G pour expérimenter et tester divers cas d'utilisation pour l'exploitation minière et d'autres secteurs, notamment la réalité augmentée, les véhicules autonomes et l'accès sans fil fixe.
Samira Njoya
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Dans son plan de développement 2022-2027, le gouvernement kényan a dévoilé de grands chantiers destinés à relever la croissance économique et sociale. Mais leur réalisation requiert une capacité financière conséquente que les autorités de Nairobi ont décidé d’acquérir en veillant sur le moindre centime dû à l’Etat.
La Kenya Revenue Authority (KRA), la direction des impôts du Kenya, a lancé un nouveau logiciel de contrôle fiscal. Le système de gestion des factures fiscales (eTIMS), dont le déploiement complet est prévu pour avril 2023, contribuera à mieux sécuriser les recettes fiscales.
Le nouveau système qui aidera à la lutte contre l’évasion fiscale contrôlera en temps réel aussi bien les transactions financières par téléphonie mobile que toutes les transactions soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). « Le nouveau système améliorera le respect de la loi sur la TVA grâce à la transparence et à la visibilité des transactions soumises à la TVA. Ce système réduira également le champ des demandes fictives de TVA en amont », a confié George Obel, commissaire adjoint de la KRA, à The Standard Business.
Dans sa déclaration de politique budgétaire 2023, le gouvernement kényan cible 2 894, 9 milliards de shillings kényans (22,4 milliards USD) de recettes fiscales pour l’exercice 2023/24 et 3 231, 1 milliards pour 2024/25. L’argent lui permettra de financer un certain nombre de projets que le nouveau président de la République, William Ruto, a annoncé lors de sa prise de fonction, notamment le développement du système de santé, des infrastructures, de l’agriculture, le renforcement de l’offre de connectivité Internet à haut débit, l’accès au logement.
L'eTIMS est actuellement disponible en ligne via une plateforme web, à travers une application mobile sur Android, ainsi qu'une application pouvant s'intégrer aux systèmes de facturation qu'utilisent déjà les contribuables. La KRA exhorte tous les contribuables et les entreprises qui n’ont pas encore adopté le nouveau système à le faire sous peine d’amende.
Muriel Edjo
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En Afrique, la situation d'Internet est marquée par un important retard de développement, et un accès à un réseau lent. En s’associant à d’autres entreprises basées sur le continent, Microsoft entend contribuer à sa manière pour réduire la fracture numérique sur le continent.
Le géant américain de l’informatique Microsoft Corporation et Liquid Intelligent Technologies, une entreprise panafricaine spécialisée dans la fourniture de services Internet, ont annoncé le jeudi 2 mars une nouvelle collaboration visant à fournir un accès à Internet à 20 millions de personnes mal desservies en Afrique d'ici la fin 2025.
Ce partenariat ciblera initialement des régions telles que la République démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie et permettra une prolifération accrue de la connectivité à haut débit dans les régions les plus éloignées du Nigeria, du Kenya et de l'Afrique du Sud.
We're collaborating with @Microsoft to deliver internet access to 20 million underserved people in Africa by the end of 2025 through their Airband Initiative! Read more here: https://t.co/bDdI1ub3eF #WeAreLiquid #Airband pic.twitter.com/JFkdtX8AYr
— Liquid Intelligent Technologies (@LiquidInTech) March 2, 2023
S’exprimant sur cette collaboration, Vickie Robinson, directrice générale de l'initiative Airband de Microsoft, a déclaré que cette nouvelle collaboration avec Liquid Intelligent Technologies « s'appuie sur notre collaboration existante pour catalyser la croissance économique et le développement en Afrique, ce qui nous permet d'accélérer nos efforts pour étendre l'Internet à haut débit à un quart de milliard de personnes d'ici la fin de 2025, dont 100 millions en Afrique ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Airband » de Microsoft. Lancée en 2017, l’initiative vise à faire progresser l’accès à l’Internet abordable et aux compétences numériques essentielles dans le monde entier grâce à des partenariats avec les acteurs du secteur. La société avait déjà signé en décembre dernier un accord avec l’opérateur de services télécoms via satellites Viasat pour connecter 5 millions de personnes en Afrique, notamment en RDC, au Nigeria, en Egypte, au Sénégal et en Angola.
La collaboration entre Microsoft et Liquid Intelligent devrait de ce fait contribuer à réduire la fracture numérique en Afrique et à assurer l'avenir des Africains sur le continent, ouvrant ainsi la voie à une véritable économie numériquement inclusive.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, le secteur des fintech est en forte croissance en Egypte. Pour le développer davantage, les entreprises se mettent ensemble et créent des solutions innovantes bénéfiques pour le marché des paiements électroniques.
XPay, une fintech engagée dans la numérisation des services financiers réglementée et agréée par la Banque centrale d'Egypte, et Fawry, le principal fournisseur de solutions de paiements électroniques et de financement numérique en Egypte, ont signé le dimanche 5 mars un partenariat intégré visant à faciliter les paiements en fournissant divers services financiers.
« Nous sommes ravis de coopérer avec XPay et nous espérons les aider à répondre aux besoins des clients grâce à la technologie innovante que nous leur fournirons, en particulier le service "code de référence FawryPay" », a déclaré Bassem Lotfy, le responsable de l'acceptation chez Fawry.
En effet, le partenariat permettra de mettre en place le code de référence FawryPay et des services d'encaissement pour les clients et commerçants de XPay, sur le marché égyptien, leur permettant d’utiliser les derniers types de méthodes de paiement électronique afin d'améliorer leur qualité de vie et de faciliter le processus de gestion de leurs transactions financières.
En Egypte, le secteur des services financiers associés aux technologies accueille régulièrement de nouveaux arrivants tels que Xpay, une start-up lancée en 2018 dans le but de renforcer l'autonomisation financière des partenaires particuliers et entreprises en les aidant à planifier et à gérer leurs finances grâce à une variété de solutions numériques.
Ainsi, en s’associant à Xpay, la licorne Fawry qui cumule déjà 14 ans sur le marché, ambitionne de poursuivre sa stratégie visant à consolider les principes d'inclusion financière et à diffuser la culture du paiement électronique dans les transactions financières.
De ce fait, la coopération entre les deux parties contribuera à la construction d'une société sans numéraire dotée de diverses solutions et options technologiques. Elle s’inscrit dans la vision de l’exécutif egyptien qui œuvre pour la transformation numérique de l’Egypte à l’horizon 2030.
Samira Njoya
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La République démocratique du Congo est l’un des pays du continent africain qui détient encore le plus grand écart de connectivité entre les zones rurales et urbaines. La demande en connectivité dans le pays s'est développée après la Covid-19 et pousse les entreprises locales et même internationales à y investir.
Dans les prochains mois, plus de 2,5 millions de personnes vivant dans les régions orientales de la République démocratique du Congo (RDC) bénéficieront d’une connectivité numérique plus rapide, plus économique et plus fiable. Un accord de financement à cet effet a été signé, le samedi 4 mars, entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et Bandwidth and Cloud Services Group (BCS).
L’accord prévoit l’octroi de 10 millions d’USD à BCS pour la pose de 1 200 km de fibre optique sur les 20 000 km que BCS prévoit d’installer en Afrique australe, centrale et orientale ces trois prochaines années.
« Les technologies numériques constituent un moteur d’équité, d’inclusion et de croissance si puissant que l’UE en a fait un pilier de notre stratégie Global Gateway. L’expansion de l’infrastructure à fibre optique permettra aux populations, écoles et hôpitaux locaux de bénéficier du haut débit mobile, et ouvrira ainsi de nouvelles possibilités pour l’éducation, les entreprises, l’emploi, et les soins de santé », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d’investissement.
C’est en novembre dernier, lors de l’AfricaCom 2022 à Cape Town en Afrique du Sud, que le financement avait officiellement été annoncé. Il s’agit du premier investissement en quasi-fonds propres de la BEI et la deuxième coopération avec BCS. En 2018, BCS Group avait obtenu un financement à long terme de 18 millions d’USD auprès de la BEI.
Ainsi, l’investissement permettra de raccorder des zones actuellement mal desservies par les télécommunications haut débit. Il favorisera la création d’emplois et le raccordement de 319 écoles et 70 hôpitaux et centres de santé. A en croire Yonas Maru (photo, à gauche), fondateur et directeur général de BCS Group, l’investissement permettra « d’enregistrer des progrès significatifs dans la mise en œuvre du protocole d’accord entre la RDC et BCS qui prévoit de raccorder plus de 1 900 écoles, 1 640 hôpitaux publics et institutions étatiques au réseau dorsal de BCS et à l’infrastructure urbaine à fibre optique »
Samira Njoya
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Le Gabon a mis en place un plan d’accélération de la transformation 2021-2023. Pour cela, l'exécutif a entrepris la mise en œuvre d'un ensemble de projets numériques parmi lesquels la construction d’un centre de données national.
Le ministre de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a reçu le jeudi 2 mars une délégation d’hommes d'affaires Indiens du groupe Shapoorji Pallonji qui ont manifesté leur intérêt à travailler avec le gouvernement gabonais dans le secteur du numérique.
Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Economie numérique a indiqué que les hommes d’affaires du groupe ont « proposé leur expertise dans la conception, la construction et la maintenance des infrastructures numériques dont celles des datacenters ».
Ce groupe a également partagé son expérience sur des projets déjà réalisés en Egypte, au Ghana et en République démocratique du Congo. Ils ont aussi échangé avec le ministre sur la question de l'extension du Backbone national dans les trois autres provinces du Gabon, dont un linéaire de 623 km entre Lambaréné, Mayumba et Doussala à la frontière avec le Congo-Brazzaville.
Rappelons que la construction d'un datacenter national est l’un des projets phares du gouvernement gabonais pour la gestion et le stockage de ses données. Ce qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un échange entre le ministre en charge de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, et le ministre de l’Economie numérique. La rencontre avec les investisseurs indiens est donc la suite des échanges entre les deux membres du gouvernement, rappelle Le Nouveau Gabon.
Ainsi, le ministre de l’Economie numérique a instruit ses services de poursuivre les discussions avec le groupe indien, aussi bien au niveau de l’administration centrale que des entreprises sous tutelles, notamment la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) et l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), afin de mieux analyser l'offre du groupe.
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Annoncé depuis juillet 2022, le lancement de la procédure dématérialisée d'obtention du titre de voyage a connu du retard. Sa mise en œuvre semble se préciser.
A l’instar de plusieurs pays africains, le Cameroun a officiellement adopté l'émission du visa en ligne. Le président de la République du Cameroun, Paul Biya (photo), a signé à cet effet le jeudi 2 mars le décret qui actualise les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers qui séjournent au Cameroun.
Décret fixant les modalités d'application de la loi n° 97/012 du 10 janvier 1997 relative aux conditions d'entrée, de séjour et de sortie des étrangers au Cameroun.
— President Paul BIYA (@PR_Paul_BIYA) March 2, 2023
L’intégralité du texte : https://t.co/e4RUuYRiol#PaulBiya#Cameroun pic.twitter.com/B1xfAXFpPZ
Selon ledit décret, l’obtention du visa électronique requiert au préalable l'introduction d'une demande de visa effectuée sur le site web dédié qui sera lancé bientôt à cet effet. La demande se fait peu importe la zone géographique, du demandeur, selon les modalités administratives et financières établies.
Une autorisation de visa en ligne sera ensuite délivrée au demandeur qui pourra ensuite se rendre soit dans une mission diplomatique, soit à un poste frontière, pour obtenir véritablement le visa. Cette phase finale sera achevée par un enrôlement du demandeur consistant au prélèvement de ses empreintes digitales, de la photographie du visage et autres. Selon le décret, le visa est délivré dans un délai de trois jours à compter de la date de la demande en ligne.
Le projet e-visa rentre dans le cadre du plan stratégique Cameroun numérique. En juin 2022, le gouvernement avait réceptionné les équipements informatiques dédiés à ce projet confié à l’entreprise Impact Palmarès R&D SAS basé à Abidjan en Côte d’ivoire. Le projet de loi actualisant le cadre juridique avait quant à lui été déposé à l’Assemblée nationale le 2 juillet.
La mise en œuvre du visa électronique permettra la centralisation et la protection des données enregistrées sur la plateforme numérique ; le contrôle des flux des entrées et des sorties sur le territoire, le contrôle des recettes de l’Etat grâce au paiement qui se fera désormais par voie électronique.
L’e-visa permettra également « la réduction des distances à parcourir et les files d’attente dans les ambassades. Ces problèmes font partie des griefs dénoncés notamment par la diaspora et les étrangers désireux de séjourner au Cameroun », avait déclaré en juillet le ministre camerounais des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella.
Samira Njoya
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L’université nigériane forme chaque année des milliers de jeunes talents. Cependant, la plupart d’entre eux ne possèdent pas d’expérience et de connaissances précieuses pour se lancer dans l'entrepreneuriat technologique après l’université.
The Nest Innovation Technology Park, une communauté basée à Lagos au Nigeria qui favorise l'innovation des start-up technologiques, s’est associée mercredi 1er mars au projet Campus Innovation Circles (CIC) pour lancer « The Nestlings Playbook », un programme conçu pour relever les défis auxquels sont confrontés les fondateurs dans les universités du Nigeria.
Ce programme pionnier, vise à offrir aux étudiants de premier cycle l'accès aux ressources et au soutien dont ils ont besoin pour explorer l'économie numérique, leur permettant ainsi d'acquérir une expérience et des connaissances précieuses sans prendre de risques importants.
We’re taking off! 🚀
— The Nest Innovation Hub (@nesthubng) March 1, 2023
The Nestlings Playbook Project is officially here and we couldn’t be more excited to share it with you!
Read more about it here: https://t.co/kbtNdd7kEW pic.twitter.com/WKuyLrrdvI
« Nous pensons que les étudiants entrepreneurs ont le potentiel de créer des solutions révolutionnaires aux problèmes quotidiens. Avec le programme innovant The Nestlings Playbook, nous leur donnons les moyens de libérer tout leur potentiel et d'avoir un impact réel sur l'écosystème entrepreneurial africain », a déclaré Joba Oloba (photo, à droite), un cofondateur de The Nest Innovation Technology Park.
Au Nigeria, l’écosystème des étudiants est riche en talents. Il est donc nécessaire de fournir à ces jeunes les outils et les ressources nécessaires à une transition vers l'économie numérique en tant qu'entrepreneurs et non en tant que principalement des talents ouvriers. L’objectif est de contribuer à la transition de l'Afrique vers une économie numérique grâce à l'engagement des jeunes.
A en croire Toyin Bamidele, le chef de projet et coordinateur, The Nestlings Playbook est l'une des plus grandes collaborations visant à soutenir les fondateurs dans les communautés universitaires qui explorent l'entrepreneuriat numérique pour créer de la prospérité. Le programme phare sera lancé avec 15 communautés universitaires, et l'appel à candidatures débutera en mars 2023.
Samira Njoya
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Le développement de la téléphonie mobile sur le continent ne cesse d’impacter des secteurs essentiels telle que la santé. En s’associant, les deux parties ambitionnent d'améliorer la vie de millions de personnes en utilisant les capacités de données mobiles pour réduire la propagation des maladies.
L’Association internationale d'opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont signé, mercredi 1er mars à Barcelone, un accord visant à exploiter la puissance du mobile pour lutter contre les maladies en Afrique.
The @GSMA & @AfricaCDC have today signed an agreement at #MWC23 in Barcelona aimed at harnessing the power of mobile to combat disease in Africa. It will provide a framework for partnership between the two organizations on a range of priorities @ahts2023 @AngieWamola @laktarr001 pic.twitter.com/uXB9SkiVzX
— GSMA Africa (@GSMAAfrica) March 1, 2023
« La réunion de l'expertise et des ressources permettra d'établir une nouvelle infrastructure puissante fournissant aux travailleurs de la santé africains l'accès aux informations dont ils ont besoin en temps opportun et l'intelligence nécessaire pour aider à prévenir la propagation des maladies à travers les frontières internationales », a déclaré Angela Wamola (photo, à gauche), responsable de l'Afrique subsaharienne pour la GSMA.
Ainsi, dans le cadre de ce partenariat, la GSMA travaillera en étroite collaboration avec Africa CDC sur HealthConnekt Africa, une nouvelle initiative audacieuse visant à connecter à Internet tous les établissements et le personnel de santé en Afrique d'ici 2030.
L'initiative débutera avec un petit groupe d'Etats membres et de communautés pionniers de l'Union africaine, qui verront leurs établissements de santé connectés à Internet et leurs agents de santé équipés d'appareils intelligents, ce qui leur permettra d'améliorer la qualité des soins fournis à leurs clients grâce à l'accès à des ressources en ligne essentielles.
Il faut noter qu'en Afrique, la croissance du mobile a été phénoménale au cours des deux dernières décennies. Selon la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, l'Afrique comptait 650 millions d'utilisateurs de téléphones cellulaires en 2013, soit plus qu'aux Etats-Unis ou en Europe, alors que pour le groupe suédois de télécommunications Ericsson, le taux de pénétration des smartphones en Afrique atteindra 70 % en 2024.
Samira Njoya
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L’expansion de l’accès au numérique en Afrique fait partie des 55 milliards de dollars de nouveaux investissements annoncés par le gouvernement Biden lors du sommet États-Unis-Afrique en décembre. Deux mois après la rencontre, les premières retombées sont déjà en cours.
Cisco, un entreprise informatique américaine spécialisée dans le matériel réseau et les serveurs, a annoncé le vendredi 24 février la signature d’un protocole d’accord avec la Fondation Thabo Mbeki pour la réalisation de plusieurs projets parmi lesquels la construction d’un centre technologique et éducatif à Johannesburg en Afrique du Sud.
Highlight of the week: @Cisco and the Thabo Mbeki Foundation signed the MoU to build futuristic research and skills development centre.
— Thabo Mbeki Foundation (@TMFoundation_) February 27, 2023
The Thabo Mbeki Presidential Centre will feature the latest technologies and showcase sustainable design principles pic.twitter.com/BZrcwAA9o0
« Donner la priorité aux compétences numériques des jeunes est la première étape pour réaliser le potentiel de l'Afrique du Sud en tant que puissance technologique tournée vers l'avenir. Nous devons intensifier nos efforts pour donner aux apprenants les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour maîtriser le numérique et les inciter à explorer le potentiel de la technologie qu'ils utilisent », a déclaré Smangele Nkosi, directrice générale de Cisco Afrique du Sud.
Dans le cadre de ce protocole, Cisco sera responsable de la numérisation de l'expérience de l'utilisateur final du centre, de la pérennité et de l'automatisation de l'infrastructure, des opérations du cloud, du centre de données, et de la mise en œuvre d'une stratégie technologique holistique qui positionnera le centre comme un référentiel d'informations et de formation de premier plan au monde.
Signalons que c’est en décembre dernier lors du Sommet Etats-Unis — Afrique que Cisco Systems a annoncé une contribution en nature de 200 millions de dollars en Afrique pour des ressources telles que des programmes, des outils, des écoles et des instructeurs. L’entreprise américaine avait déclaré que cette contribution permettrait entre autres d’étendre la formation aux compétences numériques et à la cybersécurité à 3 millions d'Africains.
Ainsi, outre le centre technologique, Cisco construira une plateforme de compétences numériques qui complétera les programmes d'éducation de la Fondation Thabo Mbeki et offrira des certifications internationales en cybersécurité, une compétence très demandée et essentielle pour la transformation numérique de l'Afrique du Sud.
Samira Njoya
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Les femmes entrepreneurs continuent de se heurter à d'importants obstacles pour accéder au financement de leur entreprise. En lançant ce nouveau fonds, les responsables ambitionnent de soutenir les femmes dans leurs efforts pour contribuer à l'évolution de la technologie.
Women in Innovation Fund (WiNFUND), un accélérateur à but non lucratif conçu pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes et axées sur les femmes, a annoncé le lundi 27 février le lancement public de la collection WiNFUND NFT Africa, un ensemble d'œuvres d'art numériques uniques conçues par l'artiste rwandaise Christella Bijou.
Join the movement for collaboration, empowerment & changemaking! On 08.03 support our African-inspired NFT collection launch, in partnership with Rwandan artist Christella Bijou. 8080 unique NFTs, 100% of proceeds fund women-led health startups. Be a part of this initiative! #NFT pic.twitter.com/fbznwaSGHh
— winfund (@winfundNFT) February 14, 2023
« WiNFUND est un modèle innovant qui aidera les entrepreneures à se développer en créant une communauté mondiale engagée qui fournira un soutien commercial et un financement par la vente de NFT uniques », a déclaré Patricia O'Hayer, cofondatrice de WiNFUND.
Cofondé par la société de biens de consommation Reckitt et le Health Innovation and Investment Exchange (HIEx), en partenariat avec la Fondation Kofi Annan et la Fondation Ecobank, le nouveau Fonds vise à s'attaquer à deux domaines importants d'inégalité, à savoir l’accès aux soins de santé essentiels, et l’accès aux financements par les femmes
Ainsi, WiNFUND sera en partie financé par la vente des WiNFUND NFT. Les détenteurs de WiNFUND NFT auront accès à des événements, sur invitation seulement, sur les objectifs de développement durable et seront invités à rejoindre un programme de mentorat pour soutenir directement les femmes entrepreneurs qui réussissent.
Signalons que depuis l'ouverture des candidatures en septembre, WiNFUND en a reçu plus de 300 de femmes entrepreneurs dans sept pays africains. Les candidates présélectionnées recevront un soutien commercial pour les aider à se développer, tandis que les meilleures recevront un financement direct de WiNFUND.
Samira Njoya
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